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    Grece 12

     

    sur le blog de Nicolas Maury

     

    Un vent de désespoir et de colère souffle sur la Grèce. C’est l’hécatombe dans les salaires et les prix explosent. La correspondante, Cécile Chams, du journal « Solidaire » du PTB, décrit la vie de tous les jours à Athènes et dans ses environs

     

    Dans ce café populaire du Pirée où nous nous sommes arrêtés, le café est à 3,50 euros. « Et ce n’est pas encore cher, m’explique Christos. Ailleurs, il se vend jusqu’à 5 ou 6 euros. » Il y a du monde dans le café situé face à la mer, mais les gens restent des heures avec une seule consommation. Les serveurs sont compréhensifs.


    Sur le mur de l’école primaire publique du quartier, une affiche annonce une réunion de parents pour protester contre l’absence de manuels scolaires. Pour la première fois, les enfants sont rentrés à l’école sans manuels ni livres.


    Nous attendons le bus pour rentrer à Athènes. Sur les vitres de l’arrêt de bus, il y a des petites annonces pour des cours privés : biologie, anglais, espagnol… Le ticket de bus ou de métro est passé à 1,60 euros. Ici, il n’y a pas de carte de réduction de 5 ou 10 voyages. Nous attendons le bus pendant une heure. Des postes de chauffeurs ont été supprimés et les transports fortement réduits. Ce qui alimente les conversations aux arrêts de bus. Demain, le 10 octobre, l’ensemble des transports publics sera en grève générale dans la région d’Athènes, où vivent 5 millions de gens, près de la moitié des habitants de la Grèce. Les voyageurs sont résignés, ils ont l’habitude de ces grèves. Des montagnes de poubelles remplissent les trottoirs, car les ouvriers en charge de l’enlèvement des immondices sont en grève depuis plusieurs jours.


    Vivre au jour le jour


    Ici, la crise est le seul sujet de conversation entre les gens. Un vieil homme peste contre l’État et les voleurs qui le dirige. Une dame retraitée explique qu’elle ne peut plus payer le crédit de l’appartement qu’elle a acheté pour sa fille. Sa pension de fonctionnaire a été fortement réduite et sa fille est sans emploi. Et revendre l’appartement n’est pas une option, car plus personne n’a les moyens d’acheter un logement. Une jeune fille explique qu’elle travaille dur pour un salaire de 600 euros. Beaucoup de travailleurs sont obligés de rester vivre avec leurs parents, jeunes ou moins jeunes, car ils ne peuvent plus payer un loyer.


    Christos, enseignant, m’explique : « Heureusement, je n’ai pas acheté d’appartement. Les gens qui ont contracté des crédits au logement connaissent de graves problèmes. C’est un risque que je n’ai pas voulu prendre. Mon salaire était de 1 300 euros il y a 3 ans. Aujourd’hui, je ne touche plus que 940 euros par mois. Et j’ai dû payer 520 euros d’impôts. Les congés payés et la prime de Pâques ont été totalement supprimés. En principe, je vais toucher cette année une prime de 100 euros pour la fin d’année. On parle de réduire davantage les salaires. Qui sait, dans quelques années, je ne toucherais plus que 600 euros, juste de quoi payer mon loyer de 300 euros et manger. »


    Le loyer de Christos pour un appartement de 45m2 à Athènes était de 350 euros l’an dernier. Mais son propriétaire a accepté de le baisser à 300 euros. Beaucoup d’autres propriétaires ont fait de même, préférant garder un locataire qui paye plutôt que de risquer de ne pas relouer leur logement. Il paye l’électricité environ 30 euros. Mais elle n’est pas encore privatisée. On parle d’une augmentation de 100 % dans les mois à venir.


    « On apprend à vivre au jour le jour, précise Christos. Et je peux m’estimer heureux d’avoir un emploi assuré. D’autres n’ont pas cette chance. Le gouvernement prétend que le taux de chômage est de 17 %, mais c’est en mensonge. En réalité, il est de 25 %. »


    Nous regardons les nouvelles à la télé. Le ministre de l’Intérieur a voulu aller au cinéma ce dimanche à Thessalonique. Reconnu par des étudiants, il a été copieusement arrosé d’eau et de yaourt et a dû quitter la salle de cinéma sous les slogans militants des étudiants.


    Des parts de l’aéroport international d’Athènes sont en vente pour une somme de 350 millions d’euros. L’Allemagne et la Chine se disputent ce paquet, qui permettra le contrôle de l’aéroport jusqu’en 2046.


    On comprend mieux les raisons qui poussent les Grecs a manifester massivement depuis des mois.

     

    http://www.ptb.be/nieuws/artikel/grece-chronique-de-la-survie-de-tous-les-jours.html


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  • Grèce: le salaire minimum doit baisser pour favoriser l'emploi ATHENES - Le salaire minimum en Grèce est plus haut par rapport à celui des pays membres de l'Union européenne ayant le même niveau de vie, a estimé jeudi Matthias Mors, représentant la Commission européenne et en tête de la troïka (UE-BCE-FMI).

    La situation économique en Grèce est pire que celle dans les autres pays membres (...), le salaire minimum est plus haut par rapport à des pays membres avec le même niveau économique et les partenaires sociaux doivent examiner si cela est une entrave pour la création des postes d'emploi, a dit M. Mors lors d'un entretien au quotidien grec Kathimérini.

    Le salaire minimum en Grèce, qui s'élève à 750 euros, est plus haut qu'en Espagne, au Portugal ou en Pologne et dans les pays de l'Europe du sud-est, membres de l'Union européenne.

    Le chômage en Grèce a explosé en 2011 ayant atteint plus de 16% de la population active.

    M. Mors a estimé que la viabilité de la dette grecque dépendait des évolutions économiques, du suivi de la politique de l'assainissement des finances publiques et de l'accélération des réformes.

    Après avoir terminé mardi l'audit trimestriel régulier des comptes grecs, la troïka des créanciers du pays a indiqué que la Grèce avait accepté d'adopter des mesures supplémentaires de cinq milliards d'euros afin de réduire ses déficits, a souligné M. Mors.

    Toutefois, il a avoué que cette politique dictée par l'UE et le FMI n'avait pas pris en compte l'aggravation de la récession qui frappe le pays depuis 2008, avec une contraction attendue du Produit interieur brut (PIB) de 5,5% fin 2011 et de 2,5% en 2012 avant une reprise en 2013.

    La troïka s'est dite mardi favorable au versement de la sixième tranche du prêt accordé en 2010 au pays, sur lequel la zone euro doit se prononcer après l'examen du rapport complet des auditeurs, le 23 octobre, lors du sommet européen.

    Le Premier ministre grec Georges Papandréou devait rencontrer jeudi matin à Bruxelles, le président de l'UE, Herman Van Rompuy, avant une rencontre en fin d'après-midi avec le président de la zone euro, Jean-Claude Juncker.

    Les discussions vont porter sur la crise grecque et la poursuite des négociations pour la réduction de la dette du pays, prévue de dépasser 160% du PIB en 2011.

    Nous négocions sur tous les moyens d'alléger la dette, il s'agit d'une dure négociation et c'est là où se trouve le problème, a indiqué M. Papandréou lors d'un conseil des ministre mercredi soir consacré aux nouvelles mesures d'austérité.


    (©AFP / 13 octobre 2011 11h39)http://www.romandie.com/news/


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  • La Grèce se met en grève

    Des manifestants contre les mesures d'austérité du gouvernement à Athènes, en Grèce, le 5 octobre 2011. STR/AP/SIPA

    ECONOMIE - Les Grecs ont battu le pavé mercredi à Athènes contre les mesures d'austérité renforcées...

    Les Grecs ont battu le pavé mercredi à Athènes contre les mesures d'austérité renforcées mises en place pour essayer d'éviter un défaut de paiement à la Grèce, où une grève du secteur public a ralenti l'ensemble de l'activité.

    Grève générale public-privé prévue le 19 octobre

    Ecoles et musées fermés, vols annulés, hôpitaux fonctionnant au ralenti, tribunaux également, les fonctionnaires et salariés du secteur public étaient appelés à une grève de 24 heures avant une grève générale public-privé prévue le 19 octobre.

    Des manifestations rassemblant initialement près de 10.000 personnes selon la police, ont commencé mercredi à la mi-journée à Athènes. Le mouvement affecte aussi certains trains et le fonctionnement des tribunaux, mais les transports publics urbains fonctionnaient à Athènes.

    A la mi-journée, une manifestation réunissant 6.000 personnes a eu lieu à l'initiative du syndicat communiste PAME. Un autre défilé, où la police a décompté 3.000 personnes, se préparait à partir dans le centre d'Athènes à l'appel des autres syndicats.

    La police a également décompté des rassemblements de plusieurs centaines d'étudiants opposés à la récente réforme des universités.

    30.000 fonctionnaires au chômage technique

    Les salariés du secteur public protestent essentiellement contre le projet de mettre 30.000 d'entre eux au chômage technique avec salaire réduit de 40% d'ici à la fin de l'année, avant un probable licenciement au bout d'un an, dans l'objectif de réduire drastiquement les dépenses publiques du pays.

    Le gouvernement grec a obtenu des créanciers du pays réunis au sein d'une troïka (Union Européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne) d'appliquer cette mesure en priorité aux salariés les plus près de l'âge de la retraite.

    Réduire la focntion publique

    A terme, le gouvernement prévoit que la fonction publique grecque, qui s'élève à quelque 750.000 agents soit réduite de 150.000 d'ici à 2015, par le jeu des non-remplacements des départs en retraite ou par des suppression des contrats courts.

    Les mesures dites d'austérité, qui comptent aussi de multiples hausses ou créations de taxes et d'impôts, des abaissements de pensions de retraite et tout un ensemble de réformes structurelles destinées à libéraliser l'économie du pays, doivent durer au moins jusqu'en 2015 pour espérer sauver le pays d'une faillite financière et le maintenir dans la zone euro.

    La grève mercredi, à l'appel du syndicat de la fonction publique Adedy est soutenue par le syndicat du privé GSEE qui chapeaute les salariés des entreprises publiques visés par les mesures de restructuration.

    «Nous sommes en retard sur trois chantiers de réforme majeurs: la grille unique des salaires de la fonction publique, l'évasion fiscale et les privatisations», a concédé l'ancienne ministre du Travail Louka Katseli.

    «Ce qui a donné à nos partenaires européens une excuse pour dire que les réformes n'ont pas été menées cet été», a-t-elle ajouté en faisant référence au report lundi par les ministres des Finances de la zone euro de la décision de déblocage de 8 milliards d'euros de prêts internationaux dont Athènes a un besoin vital pour éviter la faillite.

    La Grèce a des réserves suffisantes pour tenir jusqu'à la mi-novembre a assuré mardi son ministre des Finances Evangélos Vénizélos.

    Les auditeurs de la troika poursuivaient leur mission mercredi, leur rapport étant attendu par les Européens pour décider de la suite à donner au soutien à Athènes.

    Vive émotion

    Ils ont créé une vive émotion dans le pays en demandant un abaissement des salaires dans le privé et du salaire minimum, après avoir obtenu en 2010 la baisse des rémunérations des fonctionnaires.

    La réforme du marché du travail, passant par un abaissement du coût du travail, sorte de dévaluation intérieure, est souhaitée par les créanciers dans l'espoir de relancer l'économie grecque paralysée par deux ans de crise, de récession et d'austérité.

    http://www.20minutes.fr/


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  • 29 sept - manifLe PC Grec (KKE) appelle à une désobéissance populaire organisée et de masse face à la nouvelle taxe prélevée sur les factures d'électricité

    Communiqué du Parti communiste grec (KKE)

    Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

    Ils sont des milliers à avoir participé hier aux manifestations organisées par les syndicats de classe à Athènes, Salonique et dans d'autres villes Grecques contre la nouvelle rapine fiscale qui conduit le peuple à la faillite. Les travailleurs, les chômeurs, les indépendants, les étudiants, les retraités rassemblés par leurs syndicats, leurs comités populaires dans les quartiers et les organisations de masse ont mis en avant le refus organisé de payer les impôts par tête en brûlant les injonctions de paiement et exigé que ce soient ceux qui ont engendré la crise qui soient mis en faillite, à savoir la ploutocratie et ses représentants.

     

    Il convient de noter que mardi après-midi la nouvelle loi sur la taxe foncière a été adoptée au parlement tandis que le gouvernement porte un nouveau projet de loi sur la fiscalité dans les intérêts de la ploutocratie. En fait, cette taxe sera intégrée à la facture d'électricité, avec la menace de coupures d'électricité pour ceux qui ne paient pas. En outre, les nouvelles mesures prédatrices comprennent un abaissement du seuil d'imposition à 5 000 euros – ce qui signifie que le seuil d'imposition est ramené à 357 euros par mois – la suppression des allègements fiscaux (ex : les frais de location), des hausses de la TVA, etc.

     

    Le Bureau de presse du Comité central du KKE note dans son communiqué : « La faillite incontrôlée des familles populaires est une réalité »et ajoute « Le saccage fiscal orchestré par le gouvernement est une nouvelle preuve que l'offensive anti-populaire n'est pas temporaire et s'intensifiera sans cesse. Les pauvres retraités qui n'ont que 400 euros par mois sont contraints à payer des taxes, des gens qui tentent de survivre avec des revenus inférieurs au seuil de pauvreté. Les travailleurs ne doivent posséder que le minimum, juste ce qu'il faut pour qu'ils puissent retourner au travail le lendemain. Tout le reste doit être rendu aux industriels, aux banquiers, aux armateurs...

    Dans le même temps, le gouvernement, après les réductions scandaleuses des taux d'imposition sur les profits du grand capital, envisage de nouvelles exonérations fiscales. Il a déjà annoncé la création de zones spéciales – des paradis fiscaux pour le grand capital, où l'imposition des profits serait diminuée et où il n'y aurait aucune convention collective. Cette ligne politique est la seule voie pour les monopoles. La seule voie pour le peuple est que la crise soit payée par le grand capital, qui contribue aujourd'hui à hauteur de moins de 2,8 milliards d'euros d'impôts par an, alors que le revenu fiscal global est de plus de 50 milliards d'euros. Les armateurs, banquiers et industriels doivent être imposés directement à une tout autre échelle.

    29 sept - elecLe seul et unique devoir du peuple est celui de relever la tête, de lutter pour ses droits. Chaque personne consciente au sein des couches populaires a comme responsabilité de refuser de payer ces injustes impôts par tête, de faire obstacle à la mise en œuvre de ces mesures barbares. De participer à la lutte organisée des ouvriers et des couches populaires sur les lieux de travail et dans les quartiers populaires afin qu'une forte alliance populaire se forme à partir des ouvriers et travailleurs, des travailleurs indépendants des villes et des champs, des jeunes, des femmes, pour le renversement du pouvoir des monopoles, pour la sortie de l'Union européenne devant aller de pair avec le pouvoir populaire. »

     

    L'activité visant à la mise en échec de cette ligne politique barbare continue avec la préparation de la grève dans le secteur public ainsi que dans les anciennes entreprises publiques le 5 octobre et la grève nationale, le 19 octobre.


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  • 22 sept 2011« Nous pouvons les arrêter ! Nous ne leur devons rien, nous ne paierons pas leur capitation ! »

    Communiqué du Parti communiste grec (KKE)

    Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

    « Nous pouvons les arrêter ! Nous ne leur devons rien, nous ne paierons pas leur capitation ! »

    Les travailleurs d'Athènes ont envoyé ce message hier, tout le monde du travail des quartiers d'Athènes et du Pirée, travailleurs, femmes, indépendants, retraités, chômeurs et étudiants ont envahi la place Syntagma par milliers. Des rassemblements ont été organisés en conséquence dans des dizaines de villes de toute la Grèce. Dans une grande manifestation animée, le peuple a crié haut et fort sa décision claire et inébranlable : « Nous ne leur devons rien – Nous ne paierons pas ! »La manifestation était un message fort de désobéissance face aux injonctions de paiement du fisc envoyées massivement à chaque famille ouvrière et populaire, tandis qu'une nouvelle offensive fiscale a été adoptée hier au Parlement par un gouvernement qui exige de chaque propriétaire, même de la plus petite propriété, de payer une taxe permanente et onéreuse via les factures d'électricité.

    Si nous ajoutons à ces lourdes taxes, une nouvelle série de mesures qui prévoient des taxes supplémentaires, une nouvelle diminution dramatique des salaires, une réduction du montant des retraites allant jusqu'à 50% ainsi que le licenciement de 30 000 fonctionnaires avec comme perspective immédiate d'atteindre le chiffre des 200 000 etc. Les familles ouvrières et populaires seront traînées dans la misère et menées à la faillite.

    Le PAME, le syndicat de classe, avec une action organisée dans la période est en train de recueillir les injonctions de paiement envoyés aux travailleurs et crie haut et fort qu'ils ne paieront pas en dépit des intimidations du gouvernement, qui joue sur la menace de saisies et d'arrestations, alors que dans le même temps le grand capital se voit accorder des exonérations fiscales choquantes et bénéficie de nouveaux privilèges.

    Désormais, la seule voie est le refus organisé et massif de payer, le PAME appelle à de nouvelles actions contre ces lourdes taxes le 28 septembre, après la manifestation de masse du 21 septembre, débouchant sur la grève dans le secteur public et les anciennes entreprises publiques le 5 octobre et une grève nationale le 19 octobre.

     

    22 sept 2011 - 2Il convient de noter qu'une importante délégation du Comité central du KKE était présente au rassemblement, avec à sa tête la secrétaire-générale du KKE, Aleka Papariga, qui a rendu la déclaration suivante aux médias : « Pas un pas en arrière. L'immense majorité du peuple doit faire ce qu'il pense devoir faire – ne pas payer ces taxes énormes, refuser d'être acculé dos au mur. Nous devons faire de leurs vies un enfer. Cet affrontement commence, il existe déjà et il va continuer dans la période à venir. »

    Il convient de noter que lors de la manifestation du PAME, une résolution de solidarité avec le peuple Palestinien a été adoptée avec comme revendication que la Palestine devienne un Etat-membre de l'ONU, reconnu dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale.


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  • de : pilhaouer 

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    Suit un passage de l’article intitulé "Grèce, la tutelle ou la faillite " de Jean quatremer dans "Libération"

    ... ... Hier, Bob Traa, le représentant permanent du FMI en Grèce, a ainsi expliqué qu’il fallait réformer d’urgence l’administration fiscale, augmenter les impôts ne servant à rien.

    « Dès le départ, nous aurions dû être sur place de façon permanente afin de vérifier que chaque réforme était concrètement appliquée et non nous contenter de belles paroles », reconnaît un diplomate européen : « Il faut une main de fer pour les aider à bâtir un État en échange de notre aide ». Jean-Claude Juncker, le président de l’Eurogroupe et premier ministre luxembourgeois, avait déjà annoncé la couleur début juillet : « la souveraineté de la Grèce sera énormément restreinte ». Didier Reynders, le ministre belge des Finances, l’a répété samedi : « il faudra probablement les mettre sous tutelle d’une certaine façon ».

    Déjà, les privatisations seront effectuées par un organisme indépendant qui comprendra des Européens afin d’éviter des détournements de fonds. De même, les aides régionales, qui seront désormais versées sans participation grecque, seront directement gérées par une « task force » communautaire présente sur place. Il est clair qu’à terme il faudra aller plus loin pour aider les Grecs à construire un État. Hier, le land allemand de Basse-Saxe a ainsi proposé d’envoyer sur place des experts. Ce n’est qu’un début. ... ...

    http://bruxelles.blogs.liberation.f...

    Mais, ces porcs croient vraiment que c’est possible ?

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article120576


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  • Par J-Y Crevel

    La réunion secrète a fuité : La Grèce va se libérer

    ... en application de l’article 50 du traité de Lisbonne

     La Grèce va se libérer de l’Union européenne

    Vendredi dernier, le bruit courut qu’une réunion secrète « de crise » sur une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro était prévue, au Château de Senningen, au Luxembourg.

     

    Ces informations, ont été vivement dénoncées par Athènes, parlant de manœuvre en ces termes : « De tels articles constituent une provocation, sapent l’effort de la Grèce et de l’euro et font le jeu des spéculateurs », s’est insurgé le ministère des Finances, dans des propos rapportés par l’AFP.

     

    Autre démenti, celui du porte-parole du président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker : « Cette information est totalement fausse. Il n’y a pas de réunion de l’Eurogroupe en cours ou prévue ce week-end », a dit vendredi soir à l’AFP Guy Schüller.

     

    La chaîne publique allemande ARD, le Wall Street Journal, et le Spiegel maintenaient toutefois qu’une réunion était prévue.

    Ils avaient raison.

     

    La réunion de l’Eurogroupe a bien eu lieu, ce qui a fini par alimenter davantage les rumeurs. « Nous n’avons pas discuté de la sortie de la Grèce de la zone euro, c’est une idée stupide, c’est un chemin qui ne mène nulle part, c’est une possibilité que nous ne prendrons jamais », a déclaré le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker en mangeant son chapeau, à la sortie de la réunion qui ne devait pas avoir lieu.

     

    En plus de la sortie de la Grèce de l’union monétaire, la restructuration rapide de la dette du pays figurait également à l’ordre du jour.

     

    Étant donné la situation extrêmement tendue, la réunion de Luxembourg a été déclarée hautement confidentielle et seuls les ministres des Finances de la zone euro et les hauts fonctionnaires furent autorisés à y assister. Le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, (CDU) et Jörg Asmussen, un secrétaire d’État influent au sein du ministère des Finances, étaient présents au nom de l’Allemagne.


     Selon le Spiegel Online, le ministre allemand des Finances Schäuble a encore l’intention de chercher à dissuader la Grèce de quitter la zone euro. A cet effet, il a emmené à la réunion de Luxembourg un document interne préparé par les experts de son ministère visant à avertir des conséquences désastreuses si Athènes abandonnait l’euro.

     

    « Elle conduirait à une dévaluation considérable de la nouvelle monnaie nationale grecque face à l’euro », indique ce document. Selon les estimations du ministère allemand des Finances, la devise pourrait perdre jusqu’à 50 pour cent de sa valeur, conduisant à une augmentation drastique de la dette nationale grecque.

     

    Les experts de Schäuble ont calculé que le déficit national de la Grèce s’élèverait alors à 200% du produit intérieur brut, après une telle dévaluation. « Une restructuration de la dette serait inévitable », avertissent les experts dans le document.

     

    En d’autres termes : la Grèce ferait faillite.

     

    Il reste à savoir si il serait même possible légalement pour la Grèce de s’écarter de la zone euro. Les experts juridiques estiment qu’il serait également nécessaire pour le pays de se séparer complètement de l’Union européenne pour pouvoir abandonner la monnaie unique.

     

    Dans le même temps, il est douteux que les autres membres de l’union monétaire puissent s’opposer à une sortie unilatérale de la zone euro par le gouvernement à Athènes.

     

    Ce qui est certain, selon l’évaluation du ministère allemand des Finances, c’est que « la mesure aurait un impact désastreux sur l’économie européenne. »

     

    « La conversion de devises conduirait à la fuite des capitaux », écrivent-ils. Et la Grèce pourrait se voir forcée de mettre en œuvre des contrôles sur les transferts de capitaux pour arrêter la fuite des fonds hors du pays. « Cela ne pouvait pas se concilier avec les libertés fondamentales instillée dans le marché intérieur européen », indique le document.

     

    En outre, le pays serait également coupé de marchés de capitaux pour les années à venir.

     

    En outre, le retrait d’un pays de l’union monétaire commune serait sérieusement dommageable à « la crédibilité du fonctionnement de la zone euro », poursuit le document. Les investisseurs internationaux seraient forcés de considérer la possibilité que d’autres membres de la zone euro puissent se retirer à l’avenir. « Cela aboutirait à la contagion dans la zone euro », poursuit le journal.


     


    Conclusion

     

    Contrairement aux thèses fumeuses et volontairement effrayantes des « experts » du ministère allemand des finances, la dette externe de la Grèce ne doublera pas, dès lors que les créanciers n’auront d’autre choix que d’accepter d’en perdre la moitié, par sa conversion dans la nouvelle monnaie nationale (dans l’hypothèse d’une dévaluation de 50%) ou de tout perdre par la cessation totale des paiements de la Grèce.


     La Grèce a donc tout intérêt à sortir de l’euro, et tous les scénarios catastrophes des « experts » allemands s’effondrent.

     

    Juridiquement, le traité de Maastricht ne prévoyant aucune sortie, contrairement à celui de Lisbonne, la seule solution est bien de passer par le fameux article 50 (dont j’ai été le premier à en découvrir l’extrême intérêt). La Grèce perdra au passage les fonds structurels européens, perte qui sera largement compensée par les retombées de sa nouvelle monnaie en adéquation avec son économie, le rétablissement de la paix sociale et le retour du tourisme.

     

    Ne soyons pas trop optimistes : tout cela ne se fera pas sans heurts. Les difficultés de la Grèce - comme des autres pays encore prisonniers de l’empire - viendront tout d’abord de l’acharnement des dirigeants à privilégier les intérêts des milieux financiers à ceux des nations, des économies réelles et des peuples, de leur enfermement dans le dogme ultra-européiste, deux fautes qui risquent fort de les conduire à faire de la Grèce une victime expiatoire, un épouvantail dérisoire censé dissuader les autres peuples de recouvrer la liberté de leurs nations.


     Le ridicule de la réunion « secrète » est symbolique de la schizophrénie des dirigeants européens qui refusent l’évidence : malgré la toute puissance médiatique, malgré la confiscation de la politique par ces pitoyables serviteurs des banquiers faillis, la victoire des peuples d’Europe approche à grand pas, soutenue par un allié implacable : la réalité économique.

     

    Reproduction autorisée avec ce lien :

    La Grèce va se libérer de l’Union européenne J-Y. Crevel

    http://data0.eklablog.com/pcautunmorvan/mod_article5562549_1.jpg


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  • cagle00Le PC Grec (KKE) relance la question du retrait de son pays de l'OTAN à la lumière des derniers développements de l'agression impérialiste contre la Libye

    Communiqué du bureau de presse du PC Grec (KKE)

    Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

     

    La guerre que les forces de l'OTAN ont déclenché contre la Libye s'est intensifiée dans les dernières heures avec un bain de sang qui est le produit de massacres de masse, en particulier de civils à Tripoli et dans d'autres villes. La machine de guerre de l'OTAN, des Etats-unis et de l'Union européenne, avec ses bombardements et ses interventions dans le conflit détermine le cours des opérations militaires, et porte donc la responsabilité des crimes barbares commis contre le peuple Libyen. Les pseudo forces d'opposition au régime, qui sont menées par d'anciens compagnons de Kaddafi, poursuivent et mettent en œuvre un projet insensé.

    Une fois encore, nous pouvons constater toute l'hypocrisie, le cynisme et la barbarie des gouvernements des Etats-unis et de l'Union européenne tout comme le rôle des agences de presse internationales qui gardent le silence, dissimulent certaines choses et participent à la propagande impérialiste.

    L'objectif de la guerre n'était pas Kaddafi, allié des impérialistes, mais le contrôle total du pétrole et du gaz naturel de la Libye, le renforcement de leur présence en Afrique du nord et au Moyen-Orient au détriment de leurs concurrents.

    La position du gouvernement Grec – tout comme celle de la droite (ND) qui le soutient – selon laquelle son engagement se limite à la protection des civils et à la soi-disant aide humanitaire est à la fois fausse et dangereuse. Le gouvernement est complice des crimes qui sont commis en Libye car il a soutenu et a contribué de façon importante au déroulement de la guerre tant par la mise à disposition de la base militaire à Suda que de forces militaires. Les forces opportunistes se dévoilent encore une fois en saluant la « victoire » des forces d'opposition au régime, c'est-à-dire la victoire de l'OTAN, et parlent d'une « nouvelle page qui s'ouvre en Libye ».

    Le peuple Grec doit apprendre la vérité sur les événements en Libye et, plus généralement, il doit rejeter la propagande impérialiste et condamner l'engagement du pays dans les guerres impérialistes. Les dangers pour la paix, les droits souverains et le risque engagement du pays dans une guerre plus généralisée ne cessent de grandir. Les rivalités impérialistes et les agressions dans la région tournant autour des ressources énergétiques et des voies d'approvisionnement ne cessent de s’accroître. Le retrait du pays des organisations impérialistes est la seule réponse et une contribution décisive à la lutte commune des peuples de la région contre la barbarie impérialiste.


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  •  Et toi, les pouvoirs politique européen n'ont pas sauver la Grèce, mais ils ont évité aux banqiers de casquer ! 

    Paysan 07

     

    Publié par UN PAYSAN DE L'ALLIER

    dimanche 24 juillet 2011
     

    Voici une analyse sans concession de Daniel Schneidermann (arrêt sur image) et la façon éhontée de mentir à l'antenne ; j'ajoute que l'on peut aujourd'hui légitiment se poser la question pourquoi soutient t'on autant l’extrême droite?
     

    Finalement, il n'est même plus nécessaire de les inviter sur le plateau d'Arrêt sur images, les journalistes de télé, et de s'évertuer à déjouer leur redoutable rhétorique. Ils se dévoilent seuls, avec ce nouveau jouet qui s'appelle Twitter. Je parle plus précisément des journalistes de France 2 qui, vendredi soir, ont réussi l'exploit journalistique d'ouvrir le 20 Heures sur le Tour de France, plutôt que sur les épouvantables attentats d'Oslo.


    Mis en cause sur Twitter, notamment par Gilles Klein et Guy Birenbaum, deux d'entre eux, Amaury Guibert et Olivier Siou, tous deux sous-chefs de quelque chose à France 2, s'escriment depuis hier soir à justifier leur exploit, sur un ton qui me rappelle les meilleures heures d'Arrêt sur images, version télé. Ils le font en public, en déployant leurs arguments dans un désordre révélateur.


    Argument massue, que répètent Guibert et Siou: s'ils n'ont pas ouvert leur 20 Heures sur la Norvège, c'est parce que « l'audience est bien meilleure à 20h15 ». Ci-dessous, leurs deux réponses.

    Paysan 08

    Paysan 09<

    Lumineux ! France 2 a donc fait le choix de sacrifier le sujet sur le Tour de France, en l'envoyant dans les premières secondes du 20 Heures, pour réserver la meilleure place, la plus noble, aux attentats d'Oslo. Comme nous étions bêtes ! Nous n'avions rien compris. Nous pensions stupidement que le 20 Heures offrait la première place à l'information la plus importante. Rectificatif à transmettre d'urgence à Hervé Ghesquière, notre invité de cette semaine, qui, huit ans après, se souvient encore avec amertume d'une sienne enquête sur la prison irakienne d'Abou Ghraïb, diffusée à 13 heures 20 (si vous ne l'avez pas encore vue, notre émission de cette semaine, regardez-la d'urgence pour voir un vrai journaliste). Les Guibert et Siou de l'époque, j'imagine, n'avaient pas dû manquer de lui objecter qu'il n'est pas de meilleure heure que 13 heures 20. Mais allez savoir pourquoi, il ne semble pas les avoir crus.

    Autre argument: à 20 Heures vendredi soir, on ne connaissait pas encore le véritable bilan (91 morts). On n'en était encore « qu'à » deux morts. Imparable ! Deux morts dans l'immeuble du gouvernement norvégien soufflé par un attentat, dans la calme ville d'Oslo, ne valent pas l'épisode du jour du Tour de France. A retenir.

    Il serait si simple de dire la vérité. La vérité peut-être bête: notre montage d'images EVN sur Oslo n'était pas prêt à 20 Heures, on a donc attendu 20 Heures 10. Ou bien: France 2 est co-producteur du Tour de France, et pour une fois que le maillot jaune change, on était obligés de passer le sujet en premier. Mais non. Mentons mentons, défendons défendons. Ah, ce « tweet clash » (ça s'appelle comme ça. Je m'y mets lentement, mais je m'y mets) me rajeunit. Le nombre de grands aînés de Guibert et Siou que j'ai vus ainsi, face à moi, pris dans l'engrenage de la grande machine, s'évertuant à défendre l'indéfendable !
     

    Et pour clore la discussion, aujourd'hui comme hier, le coup du mépris: nous, dans les grrrandes chaînes, on bosse. On informe la France. On ne reste pas « assis sur notre chaise à critiquer ».
     

    « PAS UNE BILLE » SUR LE FONDAMENTALISME CHRÉTIEN
     

    Autre argument des deux compères de France 2 (je vous laisse retrouver ces tweets sur leur compte): ils tapent sur TF1, qui, elle, s'est plantée vendredi soir, en diffusant un montage sur les menaces d'Al Qaida contre la Norvège. Sous-entendu: et ceux d'en face, hein ? Eux, ils l'ont bien ouvert sur la Norvège, leur journal, mais en fonçant dans une fausse piste. Alors, les mauvais coucheurs, vous préférez quoi ? 

    Guibert et Siou soulèvent là un sujet intéressant. Il y avait deux manières de désinformer, vendredi soir. D'abord, en plaquant sur cet événement une grille idéologique pré-établie: les responsables d'actes aussi sanglants ne pouvaient être que des islamistes (on appellera ça le plantage style Libé). De nombreux médias internationaux ont immédiatement ouvert leurs colonnes et leurs micros aux « experts » patentés en terrorisme, lesquels ont immédiatement désigné Al Qaida. Ou bien, en faisant entrer au forceps cette catastrophe inattendue dans une hiérarchie de l'information pré-établie. On appellera ça le plantage France 2, ou le plantage Figaro.

    En partant en week-end, Mougeotte avait sans doute laissé ses consignes: faîtes la Une sur Sarkozy et l'Europe. Et on ne dérange pas le chef en week-end. Sacré Mougeotte ! Sacré Figaro ! Ils ont bien besoin de notre aide. On y reviendra.

    Ces deux modes de désinformation sont-ils exclusifs l'un de l'autre ? Un média peut-il décider de sous-traiter les attentats d'Oslo parce qu'ils ne « cadrent pas », idéologiquement, avec les schémas dominants ? Restons prudents: rien ne permet de dire le contraire. Rien ne permet d'affirmer que France 2 aurait accordé une meilleure place aux attentats, s'ils avaient été clairement, de manière indiscutable, revendiqués par Al Qaida.

    Paysan 11 

    Rien, sauf cet étrange Tweet de ce matin d'Olivier Siou, qui ne semble pas vouloir accorder foi aux premiers éléments de personnalité de l'auteur présumé des attentats. « Pas une bille » pour rattacher Breivik au « fondamentalisme chrétien », écrit Siou. « Pas une bille », vraiment ? Même pas ça, ni ça ? Comme Siou, soyons prudents (pardon). On verra bien.

    Soumission aux grilles politico-idéologiques, contre soumission à l'audience: deux manières de désinformer. Rien ne change jamais ? Eh non. Sauf que là, le débat se déroule à ciel ouvert. En tout cas, pour les internautes.

    Par Daniel Schneidermann 

     

    Et toi, les pouvoirs politique européen n'ont pas sauver la Grèce, mais ils ont évité aux banqiers de casquer !


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  • Sommet extraordinaire européen consacré à la Grèce en ce 21 juillet 2011, des propositions alternatives par Patrick le Hyaric

    Angela Merkel et Nicolas sont parvenus mercredi soir à une position commune sur un nouveau plan de sauvetage financier de la Grèce et sur une participation du secteur privé, à quelques heures d'un sommet extraordinaire de la zone euro jeudi 21 juillet à Bruxelles nous annonce-t-on au saut du lit. On ne connait pas les    détails de l'accord franco-allemand mais on sait déjà que les solutions libérales seront pire que le mal.

    Voici plutôt d'autres propositions d'inspiration marxiste que les européens devraient entendre.400px-Patrick Le Hyaric Front de Gauche 2009-03-08

          

    Une petite bande organisée de spéculateurs cagoulés, agissant dans l’ombre, s’attaque chaque jour à la monnaie    européenne, spécule sur la dette afin d’en tirer d’énormes profits. Ils achètent des obligations d’Etat à la moitié de leur valeur et les revendent à 100% voire à 120, 150%. Mieux    encore ! Ils osent prétendre, avec les dirigeants et les média à leur service,  qu’il n’y a pas d’argent pour l'emploi, les salaires, les retraites, la formation...! Dans tous les pays,    le discours est le même alors que la masse des produits financiers dérivés atteint la somme astronomique de 600 000 à 750 000 milliards de dollars. Douze fois la valeur de toutes les    richesses produites sur la planète ! Qu'à cela ne tienne, ces adeptes de la pensée unique, celle-là même qui a produit la crise, regardent l’Union européenne se fissurer et ajoutent des plans    d’austérité aux purges sociales d'un bout à l'autre du continent. Il n’y a pas de solidarité parce que les antagonismes entre les forces nationales du capital sont puissants, au sein même de    l’Union européenne, et à l’échelle de la planète. Ainsi, on voit comment, notamment, les puissances industrielles et financières allemandes sont en compétition avec celles d’autres pays, en    particulier la France. Ce sont les travailleurs qui partout, comme toujours, en font les frais.

    L'ahurissant dogme de la liberté totale de circulation des capitaux et des marchandises, tamponné dans les traités    européens et répété en boucle par les « élites », ne fait que pousser à l'extrême les tensions et les antagonismes. La gravissime situation actuelle ne doit donc rien au    hasard. Les déréglementations économiques et financières de la fin des années 1980 produisent leur terrible effet.  Leur conception de la monnaie unique n’a toujours visé, d’une part, qu’à    satisfaire les marchés financiers et, d’autre part, qu’à exaucer les demandes du capital allemand. La satisfaction des marchés financiers, dans la rivalité avec le dollar, se fait en jouant avec    les taux d’intérêt, en surévaluant en permanence la valeur de l’euro. L’emploi, le développement, social et économique sont ainsi sacrifiés.

    La stratégie allemande a consisté depuis plus de vingt ans à développer une guerre commerciale au sein même de    l’Union européenne, à l’opposé de l’idée de solidarité européenne. Certes on ne dévalue plus les monnaies nationales. On dévalue les salaires. C’est ce qu’ont fait les dirigeants    Allemands depuis longtemps, tout en utilisant l’Europe centrale comme arrière-cour pour leurs exportations, ou des délocalisations pour bénéficier de salaires encore plus bas. Nous sommes bien    loin des slogans sur l’unité européenne. Les populations subissent les dégâts d'une guerre commerciale, économique, monétaire et sociale intra-européenne, sous l'égide des traités de Lisbonne et    de Maastricht, basés sur la concurrence libre. C’est l’Europe des banquiers, contre la démocratie, qui est à l’œuvre. Les chefs d’Etat et de gouvernement mettent une semaine à se réunir alors     que la semaine dernière s’est tenue à Rome une réunion des banquiers européens dans le quasi secret, sans aucune autorité politique. Il faut en finir avec cela !

    Nous qui pourtant avons combattu non pas l’idée européenne, non pas l’Europe des peuples solidaires, mais les traités    instituant des politiques européennes, ne nous doutions pas que la catastrophe viendrait si vite et serait si forte. Nous ne nous en réjouissons pas. Après les peuples irlandais, grecs,    portugais, voilà que les italiens se voient imposer en quelques heures un plan d’austérité. La même déjà à l’œuvre, au Royaume-Uni comme en France, avec la contre-réforme des retraites, le    blocage des salaires, la réduction des services publics. Depuis des mois, on nous explique sur tous les tons que c'est indispensable pour « rassurer les marchés financiers ». Mais au    nom de quoi,  de quel intérêt supérieur, faut-il « rassurer » ces marchés financiers qui font tant de mal aux peuples, aux pays, et à l’idée européenne elle-même ? La priorité    n'est-elle pas à rassurer les populations? Au nom de quoi l’argent de la spéculation doit-il mener le monde ? Que l’on rende publique la liste des fonds spéculatifs, qui font de l’argent sur    la dette des Etats et conduisent leurs dirigeants à saigner les travailleurs et les retraités, tout en sacrifiant les services publics. Que l’on nous dise quelles institutions financières sont    derrière et arment ces fonds spéculatifs. Qu’un débat public soit lancé sur l’efficience ou pas des traités européens qui régissent l’Union européenne. Il faut refuser la mise sous tutelle des    budgets nationaux, sociaux et des collectivités territoriales avec cette fameuse « règle d’or » que veut imposer le pouvoir. Qu’un audit public, avec participation des syndicats et des    citoyens, soit réalisé sur la nature des dettes des Etats. On découvrira quel est le résultat des baisses des impôts sur le capital, de la réduction de l’activité économique, et des frais    financiers énormes qui grossissent année après année la dette. Il faudra bien se rendre à l’évidence. Il n’y a pas de solution sans considérer une part importante de la dette comme illégitime,    parce qu’elle a été gonflée d'énormes frais financiers qui n’ont servi qu’à grossir les profits des rapaces de la finance. Il devient donc urgent de réorienter radicalement le rôle de la Banque    centrale européenne pour qu’elle prenne en charge tout ou partie de la dette, par rachat, et par création monétaire, tout en insufflant des moyens à un fonds de développement humain, social et    écologique, à la place du fonds pour l’euro d’aujourd’hui qui n’a justement pas d’autre objectif que de « rassurer » les marchés financiers. Il faut instituer une taxe sur les    transactions financières et décider un moratoire sur le paiement des intérêts de la dette.

    Seule une combinaison associant la relance économique, le progrès social, des investissements pour une économie    durable et solidaire, le développement des services publics, le désarmement des marchés financiers pourra amorcer un processus de sortie de crise. Fondamentalement, l’actuelle crise    européenne et la crise de l’euro, facettes de la crise globale du capitalisme, posent avec force la question de la nature et des finalités de la construction européenne. Construire pour les    rapaces de la finance ou pour les peuples ? Le débat ne pourra pas éternellement être éludé. Que nos concitoyens s'en emparent !

          

                                                                                   Patrick le Hyaric


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    Moyen Orient

    Suite au projet de loi voté fin juin des mesures d’urgence pour une « stratégie » de remboursement en moyen terme.

    Il s’agit d’un texte de 73 pages et de 49 articles qui trace une soumission totale du pays aux volontés de ses créanciers.

    Une société anonyme pour tout privatiser !

    D’abord on apprend la création d’une société anonyme qui aura comme charge, de procéder à toutes les privatisations qu’elle décidera, afin de rembourser la dette.

    Les conditions de fonctionnement de cette société sont extrêmement inquiétantes, car elle a tous les droits de décision et d’exécution de privatisations. Aucun frais ne lui est infligé.

    Elle aura à choisir parmi une liste détaillée tout ce qu’elle veut privatiser. Et au cas où elle ne décide pas de vendre au privé elle peut récupérer les droits de gestion des entreprises, ce qui lui permettra d’encaisser les bénéfices, sans jamais intervenir aux frais, ni de gestion, ni de privatisation. Tout ce qui est dépensé reste à la charge de l’Etat. L’électricité, l’eau, les télécommunications, n’apporteront plus un centime pour les caisses de l’Etat. Tout passera aux créanciers.

    Toute entreprise qui a cédé ses droits à cette société, doit être dirigée à titre gratuit par le précédent propriétaire, donc l’Etat, qui veille au bon fonctionnement de l’entreprise, et à l’accomplissement de sa destination, et tout les frais qui en découlent, sont à la charge de l’Etat.

    Pour faire court, ces grands entreprises qui figurent en première ligne de mire, les bastions du service public, les joyaux du pays, les trains, la compagnie pétrolière, la DEH –électricité, le service d’eau, les organismes des jeux, du  tourisme, les sites archéologiques, les gares, les plages, les ports (je ne mentionne pas l’aéroport ou les autoroutes ça s’est déjà perdu depuis longtemps), n’apporteront plus un sou pour les caisses de l’Etat, pendant au moins 50 ans. Tout ira aux banques.

    des restrictions sociales

    Tout un tas de restrictions sociales qui vont saigner le peuple encore plus, se rajoutent aux précédentes mentionnées :

     Abaissement du seuil d’imposition à l’impôt sur le revenu de 12000 à 8000 euros de revenu par an, (rétroactif à partir de janvier 2011). Les bas salaires devront verser un 10% de leur salaire, à l’impôt…

     Augmentation de l’impôt sur le fuel. Mesure terrible quand la plupart de ménages chauffent au fuel et déjà  l’année dernière, plusieurs immeubles au chauffage collectif n’avaient pas de quoi remplir les citernes et chauffer.

     Licenciements aux entreprises publiques, dont plusieurs seront fermées. 150 000 licenciements prévus jusqu’à l’année prochaine. Une armée « d’employés de réserve » sera créée dans un premier temps, avec comme rémunération le 60 % de leur salaire. Si après un an n’ont pas pu occuper une place effective, ils se verront licenciés.

    Diminution considérable de la liste des métiers lourds et pénibles. 

    Flexibilité dans les entreprises, avec augmentation des heures du travail, précarisation de l’emploi, et un chômage qui atteint le 16 %.

    Des taxes !

    Tout un tas de taxes surgissent de partout : 

    Les salariés de certains secteurs, devront payer une taxe de 10 par mois pour la caisse du chômage. 

    Une augmentation de 5 % est prévu pour les salaires des élus et parlementaires, qui sera retenue à travers les différentes tranches salariales. 

    Une taxe pour les micro-entreprises de 300 euros par an. 

    des mesures graves contre les services publics

    Des mesures graves visent la santé et l’enseignement avec des réformes sans précédent pour l’enseignement supérieur.

    Tout répondre à la loi du marché, entre les fermetures des services hospitaliers, la restriction du personnel de santé, le déremboursement des soins de base, de médicaments et de visites médicales. Les consultations au cabinet ne sont pas remboursées par la sécurité sociale, (il y a qu’ un petit nombre de médecins subventionnés par certaines caisses mais qui renoncent à leur tour, l’un après l’autre).  Les hôpitaux sont au bout du gouffre, (des fois les infirmiers doivent acheter eux-mêmes les gans pour les soins).  Les malades, les vieux, les impotents, attendent des heures devant les caisses de sécurité sociale pour le partiel remboursement d’un médicament pour un coup de tampon. Il n’existe quasiment plus d’acte médicale remboursée à son intégralité.

    Concernant les universités,

     L’éclatement du programme uni et la création de diplômes à la demande  du marché. 

    Le syndicalisme des étudiants est atteint en imposant  le bulletin unique aux élections. 

    L’asile universitaire, cher à toute expression de liberté, symbole du respect des luttes et de l’esprit démocratique du pays, est levé. 

    Les entreprises privées financeront en forme de bonus les universités et institutions qui répondent à leur loi du marché. 

    Les prêts pour études qui seront attribués aux étudiants pauvres à la place des bourses, feront saigner encore les mêmes classes sociales qui travailleront toute une vie pour les rembourser.

    Les origines de la dette grecque

    analyse de Eric Toussaint, Comité pour l’Annulation de la  Dette du Tiers Monde
     
    Résumé : La dette publique grecque a fait la une de l’actualité au moment où les dirigeants de ce pays ont accepté la cure d’austérité demandée par le FMI et l’Union européenne, ce qui a provoqué de très importantes luttes sociales tout au long de l’année 2010. Mais d’où vient cette dette grecque ? Du côté de la dette à charge du secteur privé, l’augmentation est récente : une première augmentation forte suit l’entrée de la Grèce dans la zone euro en 2001, une deuxième explosion de la dette se produit à partir de 2007 quand l’aide financière octroyée aux banques par la Réserve fédérale aux Etats-Unis, par les gouvernements européens et par la Banque centrale européenne (BCE) est en partie recyclée par les banquiers vers la Grèce et d’autres pays comme l’Espagne ou le Portugal. Du côté de l’endettement public, la croissance est plus ancienne. Après la dette héritée de la dictature des colonels, le recours à l’emprunt a servi depuis les années 1990 à combler le trou créé dans les finances publiques par la réduction de l’impôt sur les sociétés et sur les revenus élevés. Par ailleurs, depuis des décennies, de nombreux emprunts ont permis de financer l’achat de matériel militaire principalement à la France, à l’Allemagne et aux Etats-Unis. Il ne faut pas non plus oublier l’endettement faramineux des pouvoirs publics pour l’organisation des Jeux olympiques en 2004. L’engrenage de l’endettement public a été huilé par des pots de vin de grandes compagnies transnationales afin d’obtenir des contrats : Siemens est un exemple emblématique.

    Voilà pourquoi la légitimité et la légalité des dettes doivent être soumises à un examen rigoureux, à l’image du travail accompli par la commission d’audit intégral des dettes publiques de l’Equateur en 2007-2008. Les dettes qui seront qualifiées d’illégitimes, d’odieuses ou d’illégales, devront être déclarées nulles et la Grèce pourra refuser de les rembourser, tout en demandant des comptes en justice à ceux qui les ont contractées. Des signes encourageants provenant de Grèce indiquent que la remise en question de la dette est devenue un thème central et que la demande de création d’une commission d’audit progresse de manière intéressante.

    Des éléments évidents d’illégitimité de la dette publique

    D’abord il y a la dette contractée par la dictature des colonels, elle a quadruplé entre 1967 et 1974. De toute évidence, elle répond à la qualification de dette odieuse |1|

    Pour poursuivre, on trouve le scandale des Jeux olympiques de 2004. Selon Dave Zirin, lorsque le gouvernement a annoncé avec fierté en 1997 aux citoyens grecs que la Grèce aurait l’honneur d’accueillir sept ans plus tard les Jeux Olympiques, les autorités d’Athènes et le Comité olympique international prévoyaient une dépense de 1,3 milliard de dollars. Quelques années plus tard, le coût avait été multiplié par quatre et s’élevait à 5,3 milliards de dollars. Juste après ces Jeux, le coût official avait atteint 14,2 milliards de dollars |2|. Aujourd’hui, selon différentes sources, le coût réel dépasserait les 20 milliards de dollars.

    De nombreux contrats signés entre les autorités grecques et de grandes entreprises privées étrangères font scandale depuis plusieurs années en Grèce. Ces contrats ont impliqué une augmentation de la dette. Citons plusieurs exemples qui ont défrayé la chronique en Grèce :  plusieurs contrats ont été passés avec la transnationale allemande Siemens, accusée - tant par la justice allemande que grecque- d’avoir versé des commissions et autres pots de vin au personnel politique, militaire et administratif grec pour un montant approchant le milliard d’euros. Le principal dirigeant de la firme Siemens-HellasV |3| , qui a reconnu avoir "financé" les deux grands partis grecs, s’est enfui en 2010 en Allemagne et la justice allemande a rejeté la demande d’extradition introduite par la Grèce. Ces scandales incluent la vente, par Siemens et ses associés internationaux, du système antimissiles Patriot (1999, 10 millions d’euros en pots de vin), la digitalisation des centres téléphoniques de l’OTE-Organisme Grec des Télécommunications (pots de vin de 100 millions d’euros), le système de sécurité "C4I" acheté à l’occasion des JO 2004 et qui n’a jamais fonctionné, la vente de matériel aux chemins de fer grecs (SEK), du système de télécommunications Hermès à l’armée grecque, d’équipements très coûteux vendus aux hôpitaux grecs.

    Le scandale des sous-marins allemands (produits par HDW qui a été absorbée par Thyssen) d’une valeur globale de 5 milliards d’euros, sous-marins qui présentaient dès le début le défaut de pencher énormément… à gauche (!) et d’être doté d’un équipement électronique défectueux. Une enquête judiciaire sur des éventuelles responsabilités (corruption) des ex-ministres de la défense est en cours.

    Il est tout à fait normal de présumer que les dettes contractées pour faire aboutir ces contrats sont frappées d’illégitimité, voire d’illégalité. Elles doivent être annulées.

    A côté des cas qui viennent d’être cités, il est nécessaire de comprendre l’évolution récente de la dette grecque.

    L’emballement de l’endettement au cours de la dernière décennie

    La dette du secteur privé s’est largement développée au cours des années 2000. Les ménages, pour qui les banques et tout le secteur commercial privé (grande distribution, automobile, construction…) proposaient des conditions alléchantes, ont eu recours à l’endettement massif, tout comme les entreprises non financières et les banques qui pouvaient emprunter à bas coût (taux d’intérêts bas et inflation plus forte que pour les pays les plus industrialisés de l’Union européenne tels l’Allemagne, la France, le Benelux, la Grande Bretagne). Cet endettement privé a été le moteur de l’économie de la Grèce. Les banques grecques (auxquelles il faut ajouter les filiales grecques des banques étrangères), grâce à un euro fort, pouvaient étendre leurs activités internationales et financer à moindre coût leurs activités nationales. Elles ont emprunté à tour de bras. Le tableau ci-dessous montre que l’adhésion de la Grèce à la zone euro en 2001 a boosté les entrées de capitaux financiers qui correspondent à des prêts ou à des investissements de portefeuille (Non-IDE dans le tableau, càd des entrées qui ne correspondent pas à des investissements de longue durée) tandis que l’investissement de longue durée (IDE – Investissement direct à l’étranger) a stagné.

    Moyen Orient

     Source : FMI |4|

    Avec les énormes liquidités mises à leur disposition par les banques centrales en 2007-2009, les banques de l’ouest européen (surtout les banques allemandes et françaises, mais aussi les banques belges, néerlandaises, britanniques, luxembourgeoises, irlandaises…) ont prêté massivement à la Grèce (au secteur privé et aux pouvoirs publics). Il faut aussi prendre en compte le fait que l’adhésion de la Grèce à l’euro lui a valu la confiance des banquiers des pays de l’Ouest européen, pensant que les grands pays européens leur viendraient en aide en cas de problème. Ils ne se sont pas préoccupés de la capacité de la Grèce à rembourser le capital prêté à moyen terme. Les banquiers considéraient qu’ils pouvaient prendre des risques très élevés en Grèce. L’histoire leur a donné raison jusqu’ici, la Commission européenne et, en particulier, les gouvernements français et allemands ont apporté un soutien sans faille aux banquiers privés d’Europe occidentale. Pour cela, les gouvernants européens ont mis les finances publiques dans un état lamentable.

    Le graphique ci-dessous montre que les banques des pays de l’ouest européen ont augmenté leurs prêts à la Grèce une première fois entre décembre 2005 et mars 2007 (pendant cette période, le volume des prêts a augmenté de 50%, passant d’un peu moins de 80 milliards à 120 milliards de dollars). Alors que la crise des subprimes avait éclaté aux Etats-Unis, les prêts ont de nouveau augmenté fortement (+33%) entre juin 2007 et l’été 2008 (passant de 120 à 160 milliards de dollars), puis ils se sont maintenus à un niveau très élevé (environ 120 milliards de dollars). Cela signifie que les banques privées d’Europe occidentale ont utilisé l’argent que leur prêtaient massivement et à bas coût la Banque centrale européenne et la Réserve fédérale des Etats-Unis pour augmenter leurs prêts à des pays comme la Grèce |5|. Là-bas, les taux étant plus élevés, elles ont pu faire de juteux profits. Les banques privées ont donc une très lourde part de responsabilité dans l’endettement excessif de la Grèce.

    Moyen Orient

    Evolution des engagements des banques d’Europe occidentale à l’égard de la Grèce (en milliards de dollars)

     Source : BRI - BIS consolidated statistics, ultimate risk basis |6|

    Comme le montre l’infographie ci-dessous, l’écrasante majorité des dettes grecques est détenue par des banques européennes à commencer par des banques françaises, allemandes, italiennes, belges, hollandaises, luxembourgeoises et britanniques.

    Détenteurs étrangers (qui sont quasi exclusivement des banques étrangères et d’autres sociétés financières) des titres de la dette grecque (fin 2008) |7|

    Moyen Orient

    Les citoyens grecs sont tout à fait en droit d’attendre que le poids de la dette soit radicalement réduit, ce qui implique que les banquiers doivent être amenés à effacer des créances dans leurs livres de compte.

    Le comportement odieux de la Commission européenne

    Après l’éclatement de la crise, le lobby militaro-industriel appuyé par les gouvernements allemand, français et par la Commission européenne a réussi à obtenir que le budget de la défense soit à peine écorné alors que dans le même temps, le gouvernement du PASOK a entrepris de tailler dans les dépenses sociales (voir encadré sur les mesures d’austérité). Pourtant, en pleine crise grecque au début 2010, Recep Tayyip Erdogan, le premier ministre turc, pays qui entretient des relations tendues avec son voisin grec, s’est rendu à Athènes et a proposé une réduction de 20% du budget militaire des deux pays. Le gouvernement grec n’a pas saisi la perche qui lui était tendue. Il a été mis sous pression par les autorités françaises et allemandes qui voulaient garantir leurs exportations d’armes. Proportionnellement, la Grèce dépense en armement beaucoup plus que les autres pays de l’Union européenne. Les dépenses militaires grecques représentent 4% du PIB contre 2,4% pour la France, 2,7% pour la Grande Bretagne, 2,0 % pour le Portugal, 1,4% pour l’Allemagne, 1,3% pour l’Espagne, 1,1% pour la Belgique |8|. En 2010, la Grèce a acheté à la France six frégates de guerre (2,5 milliards d’euros) et des hélicoptères de combat (400 millions d’euros). A l’Allemagne, elle a acheté 6 sous marins pour 5 milliards d’euros. La Grèce a été l’un des cinq plus importants importateurs d’armes en Europe entre 2005 et 2009. L’achat d’avions de combat représente à lui seul 38% du volume de ses importations, avec notamment l’achat de 26 F-16 (Etats-Unis) et de 25 Mirages 2000 (France), ce dernier contrat portant sur une valeur de 1,6 milliard d’euros. La liste des équipements français vendus à la Grèce ne s’arrête pas là : on compte également des véhicules blindés (70 VBL), des hélicoptères NH90, des missiles MICA, Exocet, Scalp et des drones Sperwer. Les achats de la Grèce en ont fait le troisième client de l’industrie de défense française au cours de la décennie écoulée |9|.

    A partir de 2010, les taux d’intérêt de plus en plus élevés, exigés par les banquiers et autres acteurs des marchés financiers avec l’appui de la Commission européenne et du FMI, entraînent un classique effet « boule de neige » : la dette grecque poursuit une courbe haussière car les autorités du pays empruntent du capital pour rembourser des intérêts (et une fraction du capital précédemment emprunté).

    Les prêts consentis à partir de 2010 à la Grèce par les pays membres de l’Union européenne et le FMI ne cherchent en rien à servir les intérêts de la population hellène, bien au contraire puisque les plans d’austérité mis en place comportent de multiples atteintes aux droits sociaux de la population. A ce titre |10|, la notion de « dette illégitime » devrait leur être appliquée, et leur remboursement contesté.

    Atteintes aux droits sociaux et autres mesures néolibérales en Grèce à partir de 2010

    Réduction des salaires du secteur public de 20 à 30%. Réduction des salaires nominaux qui pourrait atteindre 20%, 13e et 14e mois remplacés par un versement unique dont le montant varie en fonction du salaire. Salaires gelés sur les 3 prochaines années. 4 départs à la retraite sur 5 dans la fonction publique ne seront pas remplacés. Réduction massive des salaires du secteur privé allant jusqu’à 25%.

    Les allocations chômage ont été réduites et un système d’aide aux pauvres mis en place en 2009 a été suspendu. Réduction drastique des allocations pour familles nombreuses.

    Plans pour supprimer les conventions collectives et les remplacer par des contrats individualisés. La pratique des stages très longs non ou très peu payés a acquis force de loi. Le secteur public est désormais autorisé à recourir à l’intérim.

    Emploi

    Coupes drastiques des subventions aux mairies et communes ce qui entraîne des licenciements massifs des travailleurs municipaux. Licenciement des 10.000 travailleurs CDD du secteur public. Fermeture des entreprises publiques déficitaires.

    Taxes

    Augmentation des impôts indirects (TVA passée de 19% à 23% et introduction de taxes spéciales sur les combustibles, l’alcool et le tabac). Augmentation de 11% à 13% du taux inférieur de la TVA (ceci concerne les biens de grande consommation quotidienne, l’électricité, l’eau, etc.). Augmentation de l’impôt sur le revenu pour les tranches moyennes. En revanche, réduction des impôts sur les sociétés.

    Privatisations

    Volonté de privatiser les ports, les aéroports, les chemins de fer, la distribution d’eau et d’électricité, le secteur financier et les terres appartenant à l’Etat.

    Systèmes de retraites

    Les pensions doivent être réduites puis gelées. L’âge légal de départ à la retraite est augmenté, le nombre d’annuités pour avoir droit à une retraite pleine sera porté de 37 ans à 40 ans en 2015 et son montant calculé sur le salaire moyen de la totalité des années travaillées et non plus sur le dernier salaire. Il faut ajouter l’abolition des 13ème et 14ème mois de pension pour les retraités du secteur privé. Imposition d’un plafond des dépenses consacrées aux retraites, lesquelles ne doivent plus dépasser l’équivalent de 2,5% du PNB.

    Tarifs des transports publics

    Augmentation de 30% des billets de tous les transports publics.

    L’exigence d’un audit de la dette gagne du terrain

    En décembre 2010, la députée indépendante Sophia Sakorafa a fait une intervention remarquée au parlement grec en proposant la constitution d’une Commission parlementaire d’audit de la dette publique grecque |11| . Sophia Sakorafa, qui jusqu’il y a quelques mois faisait partie du parti gouvernemental PASOK, a d’ailleurs voté contre le budget 2011 |12| , notamment à cause du poids du remboursement de la dette. Dans la justification de sa position courageuse, elle s’est amplement référée à l’expérience d’audit menée par l’Equateur en 2007-2008 qui a abouti à une réduction significative de la dette de ce pays. Elle a proposé que la Grèce suive l’exemple équatorien et a affirmé qu’il y avait une alternative à la soumission aux créanciers, qu’ils soient le FMI ou les banquiers. Dans son argumentation, elle a mis l’accent sur "la dette odieuse" qu’il ne faut pas rembourser. Cette prise de position a reçu un écho important dans la presse. Toujours au parlement grec, le leader de Synaspismos (un des partis de la gauche radicale), Alexis Tsipras, a également demandé la constitution d’une commission d’audit "pour qu’on sache quelle partie de la dette est odieuse, illégitime et illégale". L’opinion publique grecque est en train d’évoluer et les médias ne s’y trompent pas.

    Des organisations syndicales, plusieurs partis politiques, de nombreux intellectuels soutiennent cette proposition car ils estiment qu’il s’agit d’un instrument pour trouver une solution à la dette en termes d’annulation et en termes de pénalisation des entreprises et des personnes qui se sont rendues responsables de cet endettement illégitime. A noter aussi qu’un comité grec contre la dette est né en 2010 |13| . Ces différents éléments sont prometteurs. L’année 2011 pourrait donc représenter l’amorce d’un tournant bienvenu en ce qui concerne la capacité de la gauche à offrir des perspectives pour résister aux diktats des créanciers.

    Notes

    |1| Selon Alexander Sack, théoricien de la doctrine de la dette odieuse “ Si un pouvoir despotique contracte une dette non pas selon les besoins et les intérêts de l’Etat, mais pour fortifier son régime despotique, pour réprimer la population qui le combat, cette dette est odieuse pour la population de l’Etat entier (…) Cette dette n’est pas obligatoire pour la nation : c’est une dette de régime, dette personnelle du pouvoir qui l’a contractée ; par conséquent, elle tombe avec la chute de ce pouvoir ” (Sack, 1927). Pour une présentation synthétique, voir Hugo Ruiz Diaz, “ La dette odieuse ou la nullité de la dette”, contribution au deuxième séminaire sur le Droit international et la Dette organisé par le CADTM à Amsterdam en décembre 2002, http://www.cadtm.org/La-dette-odieu.... Voir aussi http://www.cadtm.org/Dette-illegiti... et http://www.cadtm.org/La-position-du... .

    |2| Dave Zirin, “The Great Olympics Scam, Cities Should Just Say No”, www.counterpunch.org/zirin07... "But for those with shorter memories, ne need only look to the 2004 Summer Games in Athens, which gutted the Greek economy. In 1997 when Athens "won" the games, city leaders and the International Olympic Committee estimated a cost of .3 billion. When the actual detailed planning was done, the price jumped to .3 billion. By the time the Games were over, Greece had spent some .2 billion, pushing the country’s budget deficit to record levels."

    |3| Voir un résumé détaillé du scandale Siemens-Hellas sur http://www.scribd.com/doc/14433472/... . Les délits incriminés à Siemens par la justice allemande étaient tellement évidents que pour éviter une condamnation en bonne et due forme, cette entreprise a accepté de verser une amende de 201 millions d’euros en octobre 2007 aux autorités germaniques. Le scandale a tellement terni l’image de Siemens que, pour essayer de trouver une parade, le portail internet de la transnationale annonce en bonne place qu’elle a doté de 100 millions d’euros un fonds de lutte contre la corruption. Voir : http://www.siemens.com/sustainabili...

    |4| Tableau repris de C. Lapavitsas, A. Kaltenbrunner, G. Lambrinidis, D. Lindo, J. Meadway, J. Michell, J.P. Painceira, E. Pires, J. Powell, A. Stenfors, N. Teles : « The eurozone between austerity ans default », September 2010. http://www.researchonmoneyandfinanc.... Voir également le résumé en français (rédigé par Stéphanie Jacquemont du CADTM) de cette étude : http://www.cadtm.org/Resume-de-The-...

    |5| Le même phénomène s’est produit au même moment envers le Portugal, l’Espagne, des pays d’Europe centrale et de l’Est.

    |6| Tableau repris de C. Lapavitsas, op. cit.

    |7| Les principaux détenteurs (càd les banques des pays mentionnés) des titres de la dette grecque sont selon l’infographie présentée : la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, le Royaume Uni, les autres détenteurs sont regroupés dans la catégorie « reste du monde ». Cette infographie est reprise de de C. Lapavitsas, op. cit., p. 11 Selon la BRI, en décembre 2009, les banque françaises détenaient la dette publique grecque pour un montant de 31 milliards de dollars, les banques allemandes en détenaient 23 milliards.

    |8| Chiffres 2009. Parmi les pays membres de l’OTAN, seuls les Etats-Unis dépensent proportionnellement plus que la Grèce : 4,7% du PIB.

    |9| Une partie des données mentionnées proviennent de François Chesnais, « Répudiation des dettes publiques européennes ! » in Revue Contretemps n°7, 2010 qui se base sur Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), www.sipri.org/yearbook

    |10| On peut ajouter au moins un autre argument pour déclarer illégitime ou nulle cette nouvelle dette. Le voici : pour qu’un contrat entre deux parties soit valide, selon la Common Law, il faut que chaque partie ait exercé l’autonomie de la volonté, càd il faut que chaque partie ait été en situation de pouvoir dire non ou de pouvoir refuser certaines clauses du contrat qui allaient à l’encontre de ses intérêts. Lorsque les marchés financiers ont commencé à faire du chantage à l’égard de la Grèce en mars-avril 2010 et qu’ensuite la Commission européenne et le FMI se sont coalisés pour imposer des conditions draconiennes à la Grèce (mesures d’austérité très dures qui constituent une violation des droits économiques et sociaux), on peut considérer que la Grèce n’était pas vraiment en état d’exercer l’autonomie de la volonté et de refuser.

    |11| Voir http://tvxs.gr/node/73861/450287

    |12| http://www.hri.org/news/greek/eraen...

    |13| Voir son site http://www.contra-xreos.gr/. Ce comité a adhéré au réseau mondial du CADTM en décembre 2010.

     http://lepcf.fr/Nouvel-article,763


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  • Vinieta Rizos PalestiniInitiative du KKE pour la reconnaissance d'un État palestinien indépendant, souverain et viable

    Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

    Le KKE, par décision du bureau politique du comité central du parti, a décidé de renforcer la lutte pour la reconnaissance d'un État Palestinien indépendant, souverain et viable.

    Dans ce cadre, Aleka Papariga, secrétaire-générale du Comité central du KKE, par le biais de sa lettre au premier ministre Grec G. Papandreou, a appelé le gouvernement grec à soutenir l'exigence de reconnaissance comme Etat-membre de l'ONU d'un État palestinien dans les frontières de 1967, ayant Jérusalem-Est comme capitale.

    Par ailleurs, une délégation du KKE, menée par Giorgios Marinos, membre du bureau politique du comité central du KKE, a effectué une visite dans les ambassades de l'Autorité palestinienne, du Liban et de la Syrie à Athènes et leur a communiqué les positions du KKE sur cette question.

    Mercredi et jeudi (6 et 7 juillet), une délégation du KKE se rend en Palestine, où sont organisés des rencontres avec des dirigeants Palestiniens et des représentants des forces politiques Palestiniennes. Les camarades G.Marinos, membre du bureau politique du Comité central et membre du    parlement national, G.Toussas, membre du Comité central du KKE, député européen et responsable de la Section politique européenne du KKE, E.Vagenas, membre du    Comité central et responsable pour la section Relations internationales du KKE et O.Maita, cadre du KKE participent à cette délégation.

    Le KKE appelle les autres partis communistes et ouvriers à prendre des initiatives similaires et à intensifier leur action militante dans leurs pays et internationalement d'ici septembre, lorsque la question de la reconnaissance de l’État palestinien devrait être posée.

    Section relations internationales du KKE


    Décision du bureau politique du Comité central du    KKE :

    Initiative du KKE concernant la question palestinienne

    Le Parti communiste de Grèce (KKE) continue et intensifie son activité pour la résolution du problème Palestinien, avec cette nouvelle initiative pour la reconnaissance de l’État palestinien – une initiative qui tient compte des développements plus généraux et s'insère dans la lutte anti-impérialiste inébranlable du KKE.

    C'est un fait que des événements importants se déroulent dans notre région, qui sont liés à la forte poussée de la classe ouvrière et des forces populaires en Afrique du nord et au Proche-orient pour la conquête de droits démocratiques et sociaux, mais aussi aux efforts de modernisation des régimes bourgeois dans cette région. Des développements dans lesquels s'imbrique une compétition entre forces et unions impérialistes, ainsi que leurs alliés.

    Évaluation de la situation

    Le KKE suit résolument la voie de la solidarité avec la lutte du peuple Palestinien, développant une activité multiforme à la fois en Grèce et à l'étranger, et exprimant dans le même temps son opposition aux accords qui ont été signés sous pression de l'impérialisme.

    Aujourd'hui, nous pouvons l'affirmer avec certitude, leur bilan démontre que la logique sur laquelle reposait les Accords d'Oslo (1993) a été disqualifiée, cette même logique qui prévalait à Camp David (2000), ou au Sommet d'Annapolis (2007) – la logique de la fameuse « Feuille de route ».

    Leur bilan apporte la preuve que les problèmes historiques concernant la formation et la reconnaissance de l’État palestinien demeurent, l'occupation des territoires saisis par Israël lors de la guerre des Six-jours en 1967 continue, la question du retour des réfugiés reste non-résolue, les colonies ne cessent d'augmenter, et le mur qui a été construit par Israël est toujours debout. Nous sommes témoins des attaques organisées par Israël en Cisjordanie et dans la bande de Gaza – toujours sous blocus.

    Sur la base de ces développements, la situation devient de plus en plus complexe et dangereuse.

    L'intervention multiforme des puissances impérialistes en Palestine a comme objectif principal d'étouffer le mouvement de résistance contre l'occupation et de renforcer les forces qui seront d'accord pour rechercher le compromis sur la toute la ligne et s’inscriront en opposition avec la lutte pour un État indépendant, souverain et viable, ayant Jérusalem-Est pour capitale.

    Les États-Unis et l'Union européenne parlent de deux États (Israël et Palestine), mais ils occultent le fond de la question. Et ce qui est fondamental, c'est que lorsqu'ils parlent d'un État palestinien ils ne veulent pas dire État souverain, organisé en vue d'un avenir décidé par son propre peuple. Tout cela a été confirmé par les toutes dernières initiatives, fortement médiatisées, d'Obama. Les États-Unis aspirent à un « accord » qui enterra le droit à un État souverain, avec des frontières, le droit à l'auto-défense, les frontières de 1967, Jérusalem-Est comme capitale, et le retour des réfugiés.

    Le KKE sur la question palestinienne

    Le KKE soutient la lutte du peuple Palestinien et sa résistance contre les forces d'occupation. Nous dénonçons les pressions au sein de l'Autorité palestinienne pour imposer une solution qui serait contre la volonté, les intérêts et les droits du peuple Palestinien.

    Nous suivons avec intérêt l'activité d'organisations qui s'opposent à l'occupation et aux interventions impérialistes, nous avons des échanges avec elles et mettons à profit leur expérience.

    Notre relation avec le peuple Palestinien nous permet de réaffirmer que nous devons analyser la question d'une façon précise, car des initiatives qui sont présentées comme étant « en faveur » du peuple Palestinien, quelque fois ne le sont pas ! La compétition entre les classes bourgeoises de la région, avec des plans plus vastes servant leurs intérêts, se dissimule derrière celles-ci.

    Le KKE a lutté et lutte contre la ligne politique qui met sur un pied d'égalité la victime et le bourreau, ligne qui est celle de l'Union européenne impérialiste, ainsi que celle des forces politiques de la social-démocratie et du Parti de la gauche européenne (PGE).

    Le KKE a dénoncé l'assaut meurtrier d’Israël contre la mission de solidarité envers les habitants de la Bande de Gaza en mai 2010, qui a causé des dizaines de morts et de blessés.

    Nous avons lutté et continuons à lutter contre les efforts visant à incriminer le mouvement de résistance et son activité au nom du « terrorisme » et soulignons que celui qui agit vraiment comme un terroriste envers les peuples est l'impérialisme. Les peuples sont contraints d'utiliser toutes les formes nécessaires de lutte, y compris la lutte armée, contre les occupants, contre les tyrans, pour la libération nationale et sociale, dans la perspective de résoudre le problème du pouvoir dans un sens favorable au peuple.

    Tout peuple, y compris le peuple Palestinien, doit se voir garanti le droit souverain de décider de son gouvernement et de son avenir.

    Sur la base de ces analyses, nous réaffirmons la position du KKE    sur la question palestinienne :

    Nous soutenons la lutte pour la création d'un État palestinien indépendant, viable et souverain, dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale, aux cotés d’Israël. Nous exigeons que le peuple Palestinien soit libéré de la barbarie des forces d'occupation, de l'armée Israélienne.

    Nous exigeons la reconnaissance de l’État palestinien, comme Etat-membre de l'ONU.

    Nous exigeons également :

    • La fin des colonies et le retrait de tous les colons qui se sont installés au-delà des frontières de 1967 ;

          

    • La démolition de ce mur intolérable qui divise Jérusalem et la Cisjordanie ;

          

    • Le droit au retour de tous les réfugiés Palestiniens dans leurs maisons, sur la base des décisions de l'ONU correspondantes ;

          

    • La levée de tout blocus contre les Palestiniens, en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza ;

          

    • La libération immédiate de tous les Palestiniens, et autres prisonniers politiques, qui sont incarcérés dans les prisons Israéliennes ;

          

    • Le retrait de l'armée Israélienne des territoires occupés de 1967, y compris le Golan et la région de Sebaa au Sud-Liban ;

                

    Le KKE exige que le gouvernement Grec annule la coopération militaire de notre pays avec Israël, et qu'il soutienne franchement les pas allant dans le sens d'une reconnaissance de l’État Palestinien. A cette fin, le KKE prendra des initiatives et organisera des actions à l'intérieur et en dehors du parlement. Il agira dans la même perspective au Parlement européen et dans les autres organismes européens.

     


    Le gouvernement soutient les crimes d’Israël

    Commentaire du bureau de presse du Comité central du KKE

    Il convient de noter que vendredi 1er juillet,le bureau de presse du Comité central du KKEa commenté ainsi l'interdiction du départ des navires en direction de Gaza : « La décision du gouvernement Grec d'interdire le départ des navires transportant de l'aide humanitaire destinée à Gaza est inacceptable. Il s'agit d'un nouvel acte de soutien et de coopération avec le gouvernement Israélien qui poursuit et intensifie ses politiques criminelles contre le peuple Palestinien. Le blocus inhumain de Gaza doit cesser dès maintenant, le peuple Grec doit condamner le soutien qu'apportent le gouvernement grec ainsi que les autres gouvernements de l'UE à l’État d’Israël. Le mouvement populaire-ouvrier doit renforcer sa lutte contre les interventions impérialistes et la participation Grecque à celles-ci. »


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  • Parti Communiste Français

    Des heurts ont opposé des policiers grecs à des manifestants aux abords du parlement aux premières heures de jeudi, à Athènes, à quelques heures d’un nouveau vote décisif, prévu vers 15h, portant sur les modalités de mise en œuvre du plan d’austérité dont le principe a été adopté mercredi par 155 voix contre 138 par les 300 parlementaires de la chambre. Cinq élus se sont abstenus, deux étaient absents.

    Le centre d’Athènes, autour de la place Syntagma sur laquelle donne le parlement, était envahi dans la nuit par les gaz lacrymogènes.

    Toute la journée de mercredi, des milliers de Grecs avaient manifesté dans le centre d’Athènes tandis que les députés s’apprêtaient à voter.

    Quelque 200 personnes ont été blessées et des centaines d’autres soigné pour des problèmes respiratoires.

    Le nouveau plan de rigueur prévoit des économies budgétaires de 28 milliards d’euros sur cinq ans, de nouveaux impôts et un programme de privatisations de 50 milliards, qui concerne des aéroports, infrastructures ferroviaires, compagnies de l’eau, du gaz, de l’électricité, établissements bancaires ou postaux.

    Le plan, dont l’objectif est de ramener le déficit budgétaire de 9,3% en 2010 à 7,9% en 2015, va se traduire notamment par une hausse des taxes à la consommation, ainsi qu’une baisse du seuil d’imposition sur le revenu. Quelque 86.000 emplois dans le secteur public doivent être supprimés d’ici 2015.


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  • jeudi 30 juin 2011

    Grèce avec l’euro chancelle

     
    Les réponses que l’Union européenne et le FMI avaient apportées à l’impasse financière dans laquelle se trouvent des pays comme la Grèce s’avèrent inefficaces et aussi nocives que le mal.
    Face aux risques de banqueroute d’États, il n’est pas de solidarité ou de sentiments de fraternité qui tiennent. Les grands pays et la Commission de Bruxelles veulent brader les richesses des plus faibles, voire les jeter par-dessus bord, comme l’Allemagne le suggère à l’égard d’Athènes.
     
     
    La tension d’aujourd’hui révèle que la crise de 2008 ne s’est assoupie qu’un moment et qu’à nouveau elle arbore sa figure la plus menaçante. L’euro chancelle sur les fragiles échasses où l’ont monté les marchés financiers. Ceux-ci menacent de rétorsion si de nouvelles privatisations et une austérité plus féroce encore ne sont pas décrétées. Les peuples n’en peuvent plus. Les plus riches ont spéculé ou fraudé, mais c’est aux plus pauvres que l’addition est présentée. La soumission à l’égard des diktats des marchés, dont fait montre le premier ministre grec Papandréou, heurte de plein fouet la révolte de son peuple et, même dans les rangs du Parti socialiste au pouvoir, les soutiens s’effritent.
     
    Une crainte se fait entendre dans les milieux dirigeants qu’un été européen ne succède aux printemps arabes et que ne s’unissent les indignés de tout le continent. Les digues semblent à ce point fragile qu’à la tête de l’UE, on veut ôter aux nations le pouvoir de déterminer les choix politiques pour les concentrer entre les mains de technocrates imperméables aux volontés populaires. C’est ce que le Monde, avec son art inimitable de l’euphémisme, baptise « réinventer la gouvernance économique et budgétaire de la zone euro ». Le pacte pour l’euro, ce « pacte des rapaces », que le pouvoir veut ratifier en catimini, constituerait les liens qui ligoteraient le continent dans des politiques d’austérité.
     
    Les péroreurs qui, à la tête des institutions européennes ou des gouvernements, prétendaient tout savoir des médications à administrer à nos économies ont visiblement failli. Le caractère interchangeable des choix des dirigeants – ici, un conservateur ; là, un social-démocrate accuse le fond même des politiques à l’œuvre et la démission générale devant l’argent roi. Mais, si nulle alternative n’émerge, le risque est grand de laisser le dégoût ou la colère aveugle l’emporter en des votes douteux. En France, Marine Le Pen l’espère, comme ses amis de l’extrême droite autrichienne. D’autres agitent le mirage d’une évasion hors de l’euro, comme si cette mesure ne risquait pas de décupler les effets de la guerre économique sur les populations.
     
    Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se chamaillent sur l’art d’accommoder la crise au goût des marchés financiers. Les choix ne se résument pas à cela. Plutôt que d’étouffer la croissance (et donc les recettes) par des mesures d’austérité, l’UE pourrait choisir de financer une véritable relance au travers d’une action de la Banque centrale européenne, une création monétaire par exemple. Une rupture avec cette règle qui livre les budgets et les destins de ses pays aux taux usuriers des marchés financiers.
    « L’espérance est un risque à courir », écrivait Bernanos. Elle reste à édifier.
     

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  • Parti Communiste Français"Il y a beaucoup de gaz lacrymogènes, les forces de l’ordre sont en train de tirer sur des gens qui manifestent pacifiquement sur la place Syntagma", raconte Stathis Kouvelakis, lui-même présent sur la place centrale de la capitale grecque.

    "L’atmosphère est déjà irrespirable, les gens descendent du Parlement qui est en hauteur", poursuit ce professeur de philosophie politique au King’s College à Londres, joint par le Nouvel Observateur, alors que lui-même a décidé de s’éloigner du bâtiment.

    L’Europe a les yeux braqués ce mercredi 29 juin sur Athènes où les députés sont appelés à voter en début d’après midi en faveur d’un projet de budget d’austérité, crucial pour la poursuite du soutien financier au pays afin d’éviter la faillite et ne pas mettre en danger la zone euro.

    Des manifestants en nombre manifestement déterminés arrivent depuis le matin au centre-ville pour tenter de s’opposer au vote en encerclant symboliquement le parlement.

    "On a un Parlement qui est complètement assiégé, gardé par des dizaines de milliers de policiers, c’est du jamais-vu, c’est des scènes de Révolution française, ce qui est en train de se passer", explique Stathis Kouvelakis.

    "Devant moi, des gens essayent de parler aux policiers devant leur fourgon. Il y a aussi des forces de l’ordre, l’équivalent aux CRS français, qui se jettent sur les foules par les rues latérales. C’est un climat de grande tension avec une portée très symbolique".

    "Il n’y a eu aucune provocation, aucun anarchiste qui puisse justifier une telle action", assure Stathis. "C’est une tentative pure et simple d’évacuer la place des manifestants pour normaliser la population. Il explique qu’il s’agit d’une volonté de "reprise en main de la situation depuis hier". "C’est répressif, on veut casser le mouvement, briser le caractère de masse des rassemblements. Et c’est un plan qui marche, ca décourage les gens ordinaires de venir", regrette-t-il.

    En effet, de nombreuses personnes se sont réfugiées en trombe dans l’entrée du métro de la place Syntagma, a indiqué un témoin à l’AFP : "Je rentre chez moi, il y a trop de gaz, trop de bousculades".

    "Le gouvernement a décidé depuis l’année dernière de détruire la fonction publique et les universités, nous réclamons des élections, sinon on va rester dans la rue pour un mois", a lancé Alexandre, un étudiant en quatrième année d’économie.

    Prévoyant des économies de 28,4 milliards d’euros et des privatisations massives devant apporter 50 milliards d’euros aux caisses de l’Etat d’ici 2015, le projet de budget est fortement contesté par les syndicats, qui observent depuis mardi une grève générale de 48 heures.

    Sarah Diffalah - Le Nouvel Observateur.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...

    Le Collectif BELLACIAO apporte son plein et entier soutien au peuple grec actuellement en lutte pour sa souveraineté et son avenir, contre le racket organisé par la troïka FMI/BCE/UE

    de : Collectif BELLACIAO mercredi 29 juin 2011 - 23h51
     

     

    Parti Communiste Français

     

    Le combat mené progressivement en Grèce depuis plusieurs années, un combat qui grossit de mois en mois, comme une vague, malgré des moments de  relative accalmie et de semblant de reflux, est un combat qui nous  concerne toutes et tous.

    Non seulement du point de vue de la solidarité  avec les exploités Grecs, mais encore, en solidarité  avec tous les exploités d’Europe , y compris dans notre pays ! Car cette soi-disant "crise de la  dette grecque" a déjà et aura encore des impacts violents et profonds au-delà des  frontières hellènes.
    Face au FMI, à la BCE, à l’Union Européenne, aux banques mais  également, face à des élites corrompues, face à un gouvernement traître à son pays, (dont les membres sont adhérents à l’Internationale  Socialiste), face à des multinationales rapaces, le peuple grec mène  actuellement un combat d’une importance capitale, qui concerne tous les travailleurs, citoyens et  contribuables d’Europe.

     

    En effet, contraint par un Parlement félon de se voir imposer un plan dit "d’austérité", interdit d’annuler une dette inique ou d’envisager de faire faillite, par exemple, tout cela afin de préserver une  monnaie unique, l’Euro, dont on pouvait bien prédire vers quelle type de catastrophe elle risquait de nous emmener à court terme (car c’était  l’alliance de la carpe et du lapin, de tant d’économies disparates), le  peuple grec, qui subit depuis plusieurs années l’onde de choc de la  construction européenne à marche forcée sous domination des bourgeoisies franco-allemande et américaine, est entré en lutte contre un État qui a été définitivement verrouillé par une bande de flibustiers, pour servir le Capital et  l’impérialisme.

    Ce "plan" n’est en réalité qu’une énorme et massive extorsion de fonds  organisée au profit des banques qui détiennent la "dette grecque", dette  grecque que les mêmes banques ont largement et majoritairement contribué à créer avec l’aval sinon le soutien actif des institutions économiques européennes et mondiales !

    Honteusement accusé par la Chancelière Merkel (et d’autres) d’être un peuple de "fainéants" et de "profiteurs" des "largesses" d’une l’Union européenne soi-disant protectrice et généreuse, proposés à la face du monde comme exemple de ce que "l’Etat-providence" serait, soi-disant un échec, le peuple grec est pris dans les filets de la mondialisation et doit s’en sortir à toute force, maintenant ou jamais.

    Présentée il y a encore quelques mois par les médias européens comme une lutte d’arrière-garde qui n’aurait été le fait que de bandes de  "jeunes anarchistes", la réalité que montrent photos, vidéos,  témoignages... est tout autre.

    L’histoire qui se déroule actuellement, c’est celle d’un peuple qui se soulève  progressivement contre ses exploiteurs, contre ses dirigeants, contre  ses élites, quelle que soit leur "coloration" politique, contre un  système tout entier, ce, quels que soient l’âge, l’opinion, la religion, la situation des manifestants.

    Un peuple pacifique mais lucide et courageux, un peuple de la mer, de la montagne, et des villes, qui prend conscience de ce qui est réellement en train de lui arriver, et qui a compris que  ses élites et ses dirigeants ont tout fait, à droite comme à gauche,  pour lui cacher le plus longtemps possible l’abîme vers lequel ils l’avaient dirigé.

    Le peuple grec est confronté à la réalité crue du système  capitaliste dans un contexte impérialiste en pleine expansion, et en  phase de renouveau agressif . Il est confronté à la réalité des transformations de "l’Etat de Droit", de la Politique, amenées par le déploiement et  l"enracinement de l’économie impérialiste sous domination américaine au  plus profond des économies européennes.
    Un syndicaliste anglais du 19ème siècle, Th. Dunning, rappelait cette loi d’airain, qui se vérifie de tous temps, y compris en Grèce actuellement :
    "Le capital a horreur de l’absence de
    profit ou des très petits profits comme la nature a horreur du vide. Quand le profit est adéquat, le capital devient audacieux. Garantissez-lui dix pour cent, et on pourra l’employer partout ; à vingt pour cent, il s’anime, à cinquante pour cent, il devient carrément téméraire ; à cent pour cent il foulera aux pieds toutes les lois humaines ; à trois cents pour cent, il n’est pas de crime qu’il n’osera commettre, même s’il encourt la potence. Si le tumulte et les conflits rapportent du profit, il les encouragera l’un et l’autre. La preuve : la contrebande et la traite des esclaves."

     

    Car ce ne sera certes pas "l’austérité" pour tout le monde !

     

    La situation en Grèce révèle également, si besoin était, le vrai  visage d’une Union européenne créée par les démocrates-chrétiens, les  libéraux et les "socialistes" avec le soutien (politique et financier)  des Etats-Unis pour les banques, comme instrument de lutte de classe au service du capitalisme américain et  surtout, CONTRE LES PEUPLES.
    Porteuse de possibilités révolutionnaires de plus en plus manifestes à l’échelle européenne, la situation grecque et le combat des grecs ne  peut qu’appeler naturellement et spontanément une réponse et un soutien  sans faille au-delà des frontières, de tous les communistes et de tous  les progressistes.
    Le Collectif BELLACIAO relève le silence complice de la Confédération Européenne des Syndicats, confédération de paille qui n’a même pas UN MOT pour ses homologues grecs.

    Le Collectif BELLACIAO s’interroge sur le fait qu’à l’aube de la mascarade de l’élection  présidentielle de 2012, les partis situés à la gauche de l’UMP en France n’aient pas encore organisé à ce jour, fin de la 48ème heure de grève  générale massive, jour du vote au Parlement, alors que la milice d’Etat  s’emploie à casser des manifestants pacifiques avec une brutalité inouïe, une mobilisation  populaire et durable en soutien au peuple grec.

    Nous invitons donc d’abord tous les militants progressistes, membres de partis, syndicats et associations de gauche et d’extrême-gauche à alerter leurs dirigeants locaux et nationaux sur cet état de fait intolérable et à réclamer d’urgence l’organisation d’une mobilisation de soutien réelle, populaire, politique, et qui réponde à d’autres objectifs que des objectifs électoralistes.

    La solidarité internationale des exploités dans la lutte des classes est la base du mouvement communiste.

    Il est intolérable (mais très révélateur , et nous ne sommes pas surpris) qu’aucune condamnation  formelle du gouvernement Papandréou et de la majorité "socialistes" au Parlement  grec n’ait été entendue à ce jour dans notre pays en provenance du PS et ses  alliés habituels, alors même, qu’une fois encore, c’est la  France qui fournit au FMI sa nouvelle directrice et que les premiers mots de celle-ci sur la Grèce ont été de réclamer "l’unité nationale" dont on sait ce qu’elle signifie !

    Il faudra questionner sévèrement ces "socialistes"-là et ceux qui s’allieront avec eux sans mot dire, et ce quel que soit le motif de l’alliance ("battre la droite - battre Sarkozy") !

    A fortiori quand Sarkozy et son gouvernement, bons élèves de  l’impérialisme, s’apprêtent à nous enfoncer à notre tour dans plus de  dette avec leur "grand emprunt", tout en voulant faire inscrire la  rigueur budgétaire et le contrôle des déficits dans notre constitution  et en accordant toujours plus de largesses fiscales aux possédants et  aux riches ! Cette "dette" qu’ils utiliseront ensuite contre nous quand nous voudrons dire STOP.

    Attention : QUI NE DIT MOT CONSENT.

    Pouvons-nous consentir à ce que subit le peuple grec ? NON.

    L’État français et l’État  allemand, avec la complicité active d’autres États, qui appartiennent désormais pleinement directement  (par les dettes, notamment) et indirectement (par la corruption des élites, par exemple) à la bourgeoisie, aux multinationales et aux banques ( s’il y a  supra-nationalité réelle , elle est belle et bien là ),  sont littéralement entrés en guerre contre le peuple grec.

    Bientôt, cela sera le tour  des Espagnols, des Irlandais, des Italiens, et dans quelques temps aussi, du  peuple de la France.

    Il faut donc le dire haut et fort :

    PAS EN NOTRE NOM ! NOT IN OUR NAME !

    Faut-il attendre de voir ressortir de son marais l’hydre de la  révolution fasciste, comme dans les années trente (auxquelles les années 2000 ressemblent de plus en plus furieusement) ? Non, il ne faut pas  attendre ; quand les fascistes seront pleinement de retour, il sera trop  tard.

    Il faut s’organiser et organiser la résistance et le soutien aux  révoltes de libération dès à présent.

    Ce qui justifie d’autant plus le soutien immédiat, par tous moyens, au peuple grec.

     

    2012 n’est qu’une date  du calendrier dans l’organisation et la  construction de la résistance face à ce qui nous attend tous, partout en Europe, et rien de plus (sinon une tartufferie destinée, encore, à  tromper et à endormir le peuple sur la réalité de son avenir).

    Ne nous  laissons pas piéger par le miroir aux alouettes de la présidentielle et  ne nous détournons pas des luttes réelles.

    θάρρος και δύναμη στους Έλληνες ! (Courage et force pour les Grecs)
     

    Collectif BELLACIAO, Paris, le 29 juin 2011

    Parti Communiste Français

    Parti Communiste Français

    Parti Communiste Français

     


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