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    Grèce: «Le memorandum est anticonstitutionnel» 

    Athènes, envoyé spécial. La dette grecque, celle-là même qui a servi à la spéculation et qui a été utilisée comme argument pour appliquer une austérité sans précédent, est au cœur des discussions, à Athènes. Le memorandum, signé le 5 mai 2010 par le gouvernement de George Papandreou avec la troïka (Banque centrale européenne, Commission, FMI) a été approuvé le 7 mai… alors que peu de députés étaient dans l’assemblée.

    Aujourd’hui, un nouveau front est ouvert pour dénoncer ce pacte : attaquer sa constitutionnalité. Une anecdote mérite, d’ailleurs, l’attention. Le mercredi 25 mai 2011, à 18h30, George Papaconstantinou, ministre grec des Finances intervenait à  la Maison de l’Europe lors d’une conférence organisée en partenariat avec l’IRIS sur le thème : « crise économique grecque : les bases d’un nouvel élan ». Il y a défendu, sans désarmer, la politique d’austérité en Grèce, bien qu’au même moment, sous les fenêtres de son ministère, les Indignés se rassemblaient massivement. En fin de conférence, à la question sur l’annulation de la dette, il ne répondit que « ce serait une mauvaise chose », sans plus d’argument. A celle sur le vote du mémorandum, il se tut. Et quand il entendit : « pensez-vous que le memorandum soit constitutionnel ? », il dit juste : « Pensez-vous que la crise soit constitutionnelle », et partit…

    Explications par Notis Marias, Professeur à l’Institut européen de l’Université de Crête

    Pourquoi estimez-vous que le memorandum n’est pas constitutionnel ?

    Notis Marias. D’après l’article 28.2 de la Constitution grecque, quand, suite à un accord international, des compétences souveraines de l’Etat sont transférées à des organismes internationaux, cet accord doit être ratifié par le Parlement à la majorité de 180 députés. Or, le memorandum transfert des compétences à la troïka. Il aurait donc dû être appliqué par 180 députés. Il n’y en eut que 172, il est donc anticonstitutionnel. 

    Pensez-vous pouvoir mener cette bataille à son terme ?

    N.M. : Nous avons bon espoir de voir notre combat couronné de victoires suite au recours déposé devant le Conseil d’Etat. En effet, ce recours est fondé sur de nombreuses questions. Il est possible que nous gagnions sur le principe. Dans ce cas, tout le memorandum serait annulé. Nous pouvons aussi gagner sur certains points. Alors, seules certaines de ses parties seraient annulées. Aujourd’hui, le gouvernement refuse de répondre aux questions juridiques posées.

    1. Le premier problème est le contrat de prêt : il n’a pas été ratifié par le Parlement. Il n’existe donc pas juridiquement. En outre, la convention n’a été signée que par le ministre de l’économie, qui n’avait pas l’autorisation de signer, le 8 mai. Il n’a obtenu cette autorisation que le 11. Par conséquent, il n’est pas valable. C’est pourquoi le gouvernement fait tout, aujourd’hui, pour obtenir un consensus entre les partis. Il veut trouver 180 voix pour ratifier ce contrat, en ajoutant d’ailleurs les termes du nouveau prêt. Il souhaite faire ratifier directement un « super-memorandum ».
    2. Le deuxième problème est le memorandum en lui-même, la façon dont il a été approuvé.
    3. Le troisième est l’immixtion de l’UE et du FMI dans les affaires intérieures de la Grèce. L’UE et le Commissaire Oli Rehn, en charge des affaires économiques et monétaires, sont illégaux. Selon le traité de l’UE, la Commission européenne n’a pas le droit de demander à des partis politiques de l’opposition de souscrire aux politiques menées. Or, il intervient dans chaque parti pour demander le respect du memorandum ; la Commission est obligée à la neutralité politique. Oli Rehn est le représentant des prêteurs et non de l’UE! 

    Que proposez-vous concernant la dette grecque ?

    N.M. : Rappelons que Juncker, comme il l’a reconnu, savait que la dette grecque était énorme. En tant que responsable de l’organisme de contrôle, il devait prendre des mesures contre la Grèce selon le Traité de Maastricht. Mais il ne l’a pas fait – ni lui, ni Trichet, ni la Commission – car les Français et les Allemands exportaient vers la Grèce. Ces exportations étaient payées par des prêts. En 2004, la dette grecque s’élevait à 136 milliards d’euros. En 2011, elle est de 340 milliards ! les prêts souscrits ne servent qu’à payer cette dette. Sur le principe de la dette odieuse, je demande l’annulation de 200 milliards. Et cette dette comprend aussi les affaires Siemes, les sous-marins… Nous réclamons aussi 162 milliards d’euros sans intérêt de la part de l’Allemagne, suite à la 2ème Guerre Mondiale et au prêt pour occupation.

    Fabien Perrier

     

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  • Fabien Perrier/Humanité/DR 

    Grèce: les Indignés raniment la démocratie  

    Athènes, envoyé spécial. En Grèce, « Los Indignados » ont pris la place… de la Constitution. Ils s’indignent, débattent, proposent. Peu à peu, ils s’organisent. A partir de 18 heures, le visage de la capitale est transformé. Quand le jour tombe, les mains se lèvent, devant la Vouli, le Parlement, casseroles et sifflets retentissent ; en assemblée générale, certains discutent. Comme si le pays renouait avec la démocratie participative… (à lire: Face à l'austérité, la Grèce entre protestations et divisions)

    Il est 18 heures, Athènes s’éveille. Athènes s’indigne. Sur la place de la Constitution, des petits groupes échangent. Lefteris, 28 ans, est assis avec des amis devant sa tente plantée sous les orangers. Un peu d’ombre sous un soleil de plomb. «Nous sommes frustrés par la situation en Grèce. Nous espérons qu’enfin, vue la situation, les gens sortent de chez eux, manifestent. En Grèce bien sûr, en Europe, et même dans le monde!», déclare-t-il. Il est chômeur. Et bien convaincu que les politiques menées ne feront que réduire un peu plus encore ses chances de trouver un emploi. 

    L'esprit mêlé de peurs et d'espoirs 

    Soumis depuis plus d’un an à une austérité débridée, le pays s’enfonce chaque jour un peu plus dans une récession dont nul ne connaît l’issue. Sur la place de la Constitution, les mots sont clairs : «Je suis là pour refuser les taxes qui augmentent, les scandales impliquant ceux qui, au pouvoir, nous ont volé notre argent», explique Olga. Elle a 21 ans, vient pour la troisième fois. Etudiante en pharmacie, elle est directement touchée par les mesures : dans ces études, par la baisse des moyens accordés à l’enseignement ; pour son avenir. Ce corps professionnel fait partie des «professions fermées». Il sera ouvert à la concurrence. «Je ne crois pas que ce soit une bonne chose. Nous ne pourrons pas avoir notre propre affaire. Nous allons devoir travailler pour des grandes chaines de pharmacie internationale» pressent-elle. Alors, elle compte revenir les jours suivants. «Je ne suis pas très positive sur la situation. J’espère que ce mouvement va changer les choses».  Olga continue son chemin, l’esprit mêlé de peurs et d’espoirs. 

    Le Parlement grec, volets fermés 

    Sur le haut de la place de la Constitution, la Vouli, le Parlement grec, trône. Volets fermés. Les députés voient-ils ce qui se passe dans les rues ? En Grèce, en tout cas, quelques uns, du groupe socialiste, viennent d’envoyer une lettre au Premier ministre pour lui demander un changement de politique. «Des seconds couteaux», affirment quelques observateurs. Mais eux, peut-être ont compris le ras-le-bol profond qui s’exprime devant les Evzones, les folkloriques gardes nationales, protégées, comme le bâtiment, par une rangée de policiers bien plus calmes que lors des manifestations des syndicats.

    «Nous voulons parler avec les gens et mieux comprendre ce qui se passe. Dire notre désaccord à la Vouli». Ainsi Sotiris, 18 ans, résume-t-il les raisons de sa venue. Une main levée régulièrement, il reprend en chœur le «dégage» que la foule lance aux députés. Eux ne voient pas, les volets sont fermés.

     

    Fabien Perrier (textes et photos)

     

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  • ATHENES (Reuters) - Quinze mille Grecs inspirés par les "indignés" d'Espagne se sont rassemblés mercredi devant le siège du Parlement, à Athènes, pour protester contre les mesures d'austérité aux cris de "voleurs!".

    "Dehors, la junte du FMI!", clamait l'une des banderoles brandies lors de cette première manifestation apolitique depuis le début de la crise liée à la dette publique.

    Le rassemblement, organisé via Facebook, répondait à un slogan des manifestants espagnols, invitant les Grecs à "se réveiller".

    "Nous sommes réveillés! Quelle heure est-il? L'heure qu'ils s'en aillent!", leur ont-ils répondu par banderole interposée, évoquant leurs dirigeants.

    "Ça me met en colère que les Espagnols disent que nous sommes endormis. C'est le moment de se r   éveiller. On ne peut pas continuer comme ça", s'est indignée Elsa Karanikola, une femme au foyer de 45 ans qui a pris part à la manifestation d'Athènes, place Syndagma, où toutes les catégories d'âge étaient représentées.

    En quelques jours, le groupe Facebook "Colère à Syndagma" a rassemblé 30.000 membres. D'autres manifestations ont eu lieu à Thessalonique, dans le Nord, et à Patras, dans l'Ouest.

    Le gouvernement grec a annoncé lundi une série de privatisations et a promis de nouvelles mesures d'austérité pour assainir les comptes publics.

    Dina Kiriakidou, Jean-Philippe Lefief pour le service français

    Les Photos sur http://prezatv.blogspot.com/

     


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  •  Grèce : entre indignation et privatisations 

    C’est la grève générale, des milliers de grecs sont descendus dans la rue pour protester contre les mesures d’austérité à venir qui menacent de les étrangler encore plus. C’est alors que le gouvernement, sous la pression des agents du FMI et de l’Union Européenne, annonce une apocalyptique vague de privatisation.

    Une véritable braderie des services publics grecs, voilà ce qui est annoncé aujourd’hui, sous la sévère férule des huissiers du FMI et de l’UE. Sont menacés l’ensemble des services aux collectivités, l’eau et l’électricité en premier lieu, mais également l’ATEBank et l’opérateur télécom OTE. Selon le quotidien grec Ta Nea, ce démantèlement du service public grec est une contrepartie exigée par le FMI avant de négocier un nouvel emprunt d’environ 60 milliards d’euros :"Le nouveau prêt, s'il est approuvé, couvrira les besoins de 2012, soit environ 27 milliards d'euros, et ceux de 2013 qui sont estimés à environ 32 milliards d'euros".

    "Nous n'en pouvons plus. Les riches et les évadés fiscaux doivent payer." Voici l’un des mots d’ordre de la journée, affiche qu’on peut lire dans les rues d’Athènes ou sur les banderoles des 10000 manifestants (selon la police). La résistance s’organise à la fois contre l’austérité et contre les privatisations. "On veut nous supprimer des acquis sociaux de plusieurs siècles" rapporte à l’AFP un manifestant. "Dans mon entreprise, on a eu une vague de licenciements, une centaine en janvier, ils nous ont changé nos conditions de travail, ils nous ont baissé le salaire de 15% et ça continue ». Plus généralement, les manifestants accusent le gouvernement grec de n’avoir utilisé le prêt de l'UE et du FMI (110 milliards d’euros) que pour aider les banques. Eux n’en ont pas vu la couleur.

    Pour en savoir plus sur la situation économique grèque : la Grèce menacée par une nouvelle cure d'austérité

     

     

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    Rigueur : la Grèce se prépare à nouveau à résister 

    Une nouvelle grève générale s’annonce en Grèce, alors que le Premier ministre Papandréou se dit déterminé à "poursuivre les grands changements nécessaires", pour résorber la dette publique.

    Les experts de l'Union européenne, du FMI et de la Banque centrale européenne se penchent actuellement sur les comptes du pays. Il semblerait que la situation soit vraiment mal engagée pour les Grecs. Et si aucun chiffre concernant un prêt supplémentaire n’est confirmé, quelques signes ne laissent pas planer le soupçon. Du Premier ministre Grec qui affirme que la rigueur va redoubler, à Christine Lagarde qui assure au nom de la communauté internationale "nous avons secouru la Grèce pendant un an et nous allons continuer", les Grecs ont toutes les raisons de se préparer au pire. Car si le gouvernement a réduit les dépenses de près d'1 milliard d'euros au premier semestre, les recettes fiscales se sont effrondrées d'avantage, accroissant le déficit de l'Etat. Le premier plan de sauvetage a échoué (voir notre papier : la Grèce guettée par une nouvelle cure d'austérité), ce qui démontre une fois encore l'absurdité d'une rigueur qui ne fait qu'aggraver la récession.

    Une journée de grève générale est donc annoncée ce mercredi. Comme les sept journées d'actions de 2010, le mot d’ordre est de lutter contre l’étau de la rigueur. Le trafic aérien devrait être très perturbé, voire stoppé complètement en début d’après midi. Le transport maritime et ferroviaire s'annonce tout autant paralysé. La grève devrait également gagner les hôpitaux, l’administration et l’ensemble du secteur public. Les journalistes ont aussi annoncé qu’ils se joindraient au mouvement. Ce sont les centrales syndicales GSEE (privé) Adedy (secteur public) qui sont à l’origine du mouvement. D’importantes manifestations sont prévues à la mi-journée à Athènes et à Salonique, après des rassemblements du Front syndical communiste Pame.

    Une mobilisation qui annonce le 12e congrès de la Confédération européenne des syndicats (CES) sur le thème "Se mobiliser pour l’Europe sociale" qui se tiendra du 16 au 19 mai à Athènes.

    Les dernières informations sur la crise financière

     

     

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  • De Yacine LE FORESTIER (AFP)

    Théorie marxiste


    BRUXELLES — La zone euro ne parvient pas à s'extirper de la crise de la dette: le plan de prêts en faveur du Portugal à peine bouclé, elle doit de nouveau se porter au chevet de la Grèce, en posture toujours très délicate un an après avoir appelé à l'aide internationale.

    Lors d'une réunion tenue en catimini vendredi soir à Luxembourg par les principaux acteurs de l'Union monétaire, la question d'efforts budgétaires supplémentaires à réaliser par le pays pour réduire ses déficits a été abordée, de même que les moyens de l'aider plus longtemps que prévu.

    Le chef de file des ministres des Finances de l'Union monétaire, Jean-Claude Juncker, a dans l'immédiat jugé nécessaire un nouveau programme dans le pays pour redresser les comptes publics.

    "Nous pensons que la Grèce a besoin d'un programme d'ajustement supplémentaire", a déclaré M. Juncker à l'issue de la rencontre à laquelle ont participé les ministres des Finances des principaux pays de la zone euro (Allemagne, France, Italie, Espagne), celui de la Grèce, le président de la Banque centrale européenne et un représentant de la Commission européenne.

    La Grèce a obtenu en mai 2010 un plan de prêts de 110 milliards d'euros sur trois ans de l'Europe et du FMI, en échange d'un programme strict de réduction de son déficit. Une mission de l'UE et du FMI se trouve actuellement à Athènes pour faire le point.

    Or, le tableau n'est pas très encourageant. Le déficit public grec pour 2010 vient d'être revu à la hausse, de 9,4% à 10,5% du PIB, les rentrées fiscales ne sont pas au rendez-vous, en raison de la récession économique mais aussi d'une fraude fiscale toujours très répandue.

    Dans ces conditions, il paraît illusoire de penser que le pays pourra, comme c'est en principe programmé, revenir emprunter lui-même sur les marchés obligataires l'an prochain afin de financer une partie de son déficit.

    C'est la raison pour laquelle l'éventualité de soutenir le pays au-delà de 2012 est aussi discutée. "C'est une hypothèse sur laquelle il faut travailler, c'est évident", souligne l'une des source proche des discussions, car "la Grèce est dans une situation assez catastrophique".

    A en croire la presse grecque, les pays de la zone euro ont aussi examiné la possibilité de nouvelles mesures d'aide au pays comme un rééchelonnement d'une partie de sa dette, pour un montant de 65 milliards d'euros, et un éventuel report des objectifs de réduction de son déficit public entre deux et quatre ans.

    Selon le quotidien Kathimerini, un scénario avancé serait d'offrir aux créanciers de la Grèce des taux d'intérêt plus élevés à long terme en échange de l'octroi à Athènes d'une "période de grâce" de deux ans pendant laquelle la Grèce ne paierait pas d'intérêts.

    Officiellement pourtant, les responsables européens ont rejeté toute idée de restructuration de la dette.

    Le pays a déjà obtenu de pouvoir rembourser pendant une période plus longue que prévu (7 ans et demi au lieu de trois) les 110 milliards de prêts, et à un taux d'intérêt revu en baisse.

    La simple tenue de la réunion de Luxembourg a en tout cas semé un début d'affolement vendredi sur les marchés, signe de l'inquiétude que suscite la Grèce.

    Athènes et ses partenaires ont dû démentir toute velléité de la Grèce de sortir de l'Union monétaire, après qu'un journal allemand eut évoqué cette éventualité.

    Le Premier ministre grec, Georges Papandreou, a parlé samedi de "provocation" et de "scénario imaginaire" n'ayant à aucun moment été discuté.

    La Commission européenne a elle aussi rejeté cette possibilité, assurant que la rencontre de vendredi n'était "pas une réunion de crise" sur la Grèce".



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  • Grèce : manifestations contre le durcissement de la rigueur

    Les syndicats entendent saisir l'occasion du 1er mai pour remobiliser leurs troupes face au nouveau tour de vis annoncé mi-avril.

    Manifestion contre le nouveau plan de rigueur à Athènes le 15 avril 2011. AFPManifestion contre le nouveau plan de rigueur à Athènes le 15 avril 2011. AFP

     

    Des milliers de manifestants ont commencé à se rassembler dimanche à Athènes, à l'appel des syndicats, protestant à l'occasion du 1er mai contre un nouveau durcissement de l'austérité, tandis que le Premier ministre, Georges Papandreou, réclamait "le soutien de tous" à cet effort.

     

    Sous des bannières proclamant "Aucun sacrifice pour la ploutocratie", ou prônant une "force populaire de renversement du pouvoir", les premiers manifestants se sont massés en fin de matinée en contrebas du Parlement, à l'appel du Front syndical communiste Pame.

    Compte tenu des divisions syndicales, un autre cortège devait démarrer un peu plus tard à quelques centaines de mètres, à l'appel des grandes centrales du privé, GSEE et du public, Adedy, dont les directions sont proches du parti socialiste au pouvoir PASOK.

     

    Nouvelles mesures d'austérité

     

    Un an après le lancement d'un rigoureux plan d'austérité dicté par l'Union Européenne et le Fonds monétaire international (FMI) en contrepartie du sauvetage du pays surendetté, les syndicats entendent saisir l'occasion pour remobiliser leurs troupes face à un nouveau tour de vis annoncé mi-avril.

    Présenté par le gouvernement comme une "feuille de route de sortie de crise", le plan prévoit, outre de nouvelles mesures d'austérité en 2011, des économies de 23 milliards et des privatisations de 50 milliards entre 2012 et 2015.

    Alors que les syndicats y ont déjà réagi en appelant à une grève générale le 11 mai, le Premier ministre a réclamé le "soutien de tous aux grands changements dont le pays a besoin" dans son message du 1er mai. "Nous devons tout changer dans notre pays, c'est seulement ainsi que nous léguerons une Grèce plus juste", a-t-il relevé.

     

    Sur le même sujet

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  • Keratea,une ville grecque proche d’Athenes en insurrection depuis 129 jours   
    "L’Humour est la politesse du désespoir..."

    Keratea,une ville proche d’Athenes en insurrection contre l’Etat,L’Europe et le FMI,depuis 129 jours ,sort du silence mediatique et politique.On attend toujours un article en français.

    Anarchy erupts in Greece as austerity bites

    As Thessalonika riots, a town near Athens spins out of control with angry residents setting up massive roadblocks and hurling Molotov cocktails

    By Elena Becatoros in Keratea, Greece

    http://www.independent.co.uk/news/world/europe/anarchy-erupts-in-greece-as-austerity-bites-2269023.html

    After 129 days of struggle, riot police are forced to withdraw from Keratea

    As announced a few hours ago, the ministry of citizen protection announced its plan to withdraw all police forces from Ovriokastro and Keratea. It has also been decided that the construction machinery will be withdrawn from the area and that the ministry of environment will enter into negotiations with the municipality.

    At 17.08 GMT+2, the largest part of the riot police forces had withdrawn from Keratea.

    There is a feeling of victory running across the barricades of Keratea as the police buses leave. Is this a victory for the people of Keratea?
    Or a tactical move on the side of the government, ahead of the easter break?

    http://www.occupiedlondon.org/blog/2011/04/18/555-after-129-days-of-struggle-riot-police-are-forced-to-withdraw-from-keratea/

    Facciamo la Conoscenza di Keratea, la Prima Città Greca che si è Rivoltata Contro lo Stato, L’Europa e il FMI

    Grazie al “solito” (mannaggia che invidia suprema) Zero Hedge ecco a voi un reportage completo da Keratea, una cittadina greca di 15.000 abitanti che si trova a 30km a sud di Atene. Veniamo a sapere che da oltre 100 giorni è in atto una rivolta fra la popolazione locale e le autorità costituite. Questa è senza dubbio la prima vera rivolta organizzata contro lo stato da parte di un intera cittadina nei paesi sviluppati dopo la Grande Crisi ( e che io sappia dal dopoguerra).

    La scintilla che ha fatto scoccare la rivolta di Keratea è stato l’inizio dei lavori per la costruzione di una discarica nei pressi della città che avrebbe dovuto servire Atene (ehm…ehm.. vi ricorda nulla….Napoli…Scansiano…). Ciò che ha reso questa rivolta davvero rilevante è che le autorità hanno perso, la polizia antisommossa ha lasciato il campo e abbandonato Keratea.... :

    http://www.rischiocalcolato.it/2011/04/speciale-grecia-facciamo-la-conoscenza-di-keratea-la-prima-citta-greca-che-si-e-rivoltata-contro-lo-stato-leuropa-e-il-fmi.html

    De : Solidarité internationale
    jeudi 21 avril 2011

    Ci dessous un bon article qui explique le soulevement et la lutte de toute une region contre les decharges urbaines mafieuses,comme dans le sud de l’Italie, mais s’arrete au 29 mars.

    Il semblerait qu’apres des mois d’assault ,d’affrontemments et devant la permanence des barricades, la police se soit retirée ...

    La lutte sociale à Keratea-Lavreotiki

    Bref récapitulatif (11 décembre–29 mars)

    http://fr.contrainfo.espiv.net/2011/03/30/la-lutte-sociale-a-keratea-lavreotiki/

    


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  • Strauss-Kahn et Sarkozy provoqueront-ils la révolution en Grèce ?

     Les dirigeants de l'Union européenne et du FMI sont de bons conseilleurs. Ils viennent d'envoyer leurs émissaires à Athènes pour dire au gouvernement grec qu'il n'était pas assez bon élève.

    Les envoyés de Strauss-Kahn, de Merkel et Sarkozy ont expliqué au gouvernement grec qu'il devait aller plus vite dans les privatisations si il voulait avoir l'appui de l'Union européenne et du FMI.

    Le ministre des Infrastructures, Dimitris Reppas, a estimé que le nouvel objectif pour les privatisations n'était pas réaliste."Recueillir 50 milliards d'euros d'ici 2015 grâce à la privatisation de biens de l'Etat n'est pas possible", a-t-il affirmé samedi à la télévision publique TV Net. Un responsable du ministère des Finances avait néanmoins assuré vendredi que la Grèce avait accepté le nouvel objectif de 50 milliards d'euros.

    Le gouvernement socialiste grec est coincé entre la colère populaire et les exigences inouïes de l'UE et du FMI. Ce qui explique son double langage.

    Les dirigeants capitalistes sont en train de créer les conditions d'un soulèvement populaire en Grèce. Ils n'ont plus le choix car les ultra-riches doivent impérativement rentabiliser leur capital. Les capitalistes, les grands banquiers du monde soutenus par le G-8 savent leurs jours comptés et leur égoïsme ne les poussent pas à voir les choses à long terme. Même si quelques stratèges les mettent en garde, la cupidité et la nécessité de rentabiliser le sacro-saint capital vont continuer à les pousser à faire naître au sein de leur système leurs propres ennemis de classe. L'histoire nous enseigne que les forces révolutionnaires sont toujours le fruit de l'exploitation de la classe dominante. Le système est en train lui même de créer les conditions pour la formation de millions de révolutionnaires dans le monde et en Europe. La Grèce, mère-patrie de la démocratie n'a sans doute pas dit son dernier mot.

    http://www.lepost.fr/

    La Grèce dénonce une ingérence de l’UE et du FMI

    ATHENES (Reuters) - La Grèce a accusé samedi l’Union européenne et le Fonds monétaire international d’ingérence dans ses affaires intérieures après avoir été invitée par ses créanciers à accélérer ses réformes et à procéder à davantage de privatisations.

    Vendredi, des inspecteurs de l’UE et du FMI sont venus en Grèce examiner la mise en oeuvre du plan de sauvetage qui a permis à Athènes d’échapper à la faillite. Ils ont donné leur feu vert au déblocage d’une tranche d’aide de 15 milliards d’euros, mais ils ont été plus critiques que lors de leurs précédentes visites.

    Après s’être vu reprocher par des médias locaux de n’avoir pas réagi à ces critiques, le gouvernement grec a déclaré que l’approche des inspecteurs était inacceptable.

    Le Premier ministre George Papandréou s’est entretenu avec le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et avec le commissaire européen aux Affaires monétaires, Olli Rehn, a rapporté son secrétariat.

    Dans sa conversation téléphonique avec Dominique Strauss-Kahn, George Papandréou a "transmis le message du gouvernement grec concernant le comportement inacceptable des représentants de la Commission européenne, de la BCE (Banque centrale européenne) et du FMI lors de la conférence de presse d’hier", dit un communiqué du secrétariat de Papandréou.

    Georges Petalotis, porte-parole du gouvernement grec, avait quelques heures auparavant déclaré : "Nous ne demandons à personne de s’ingérer dans les affaires intérieures (...) Nous ne prenons nos ordres que du peuple grec."

    Les inspecteurs étaient venus à Athènes évaluer les progrès réalisés au quatrième trimestre sur le plan de consolidation budgétaire de 110 milliards d’euros.

    PROGRAMME DE PRIVATISATIONS "IRRÉALISABLE"

    Ils ont reconnu que le programme était "sur les rails" et ils ont débloqué une nouvelle tranche de 15 milliards d’euros, mais ils ont estimé que le gouvernement devait procéder à beaucoup plus de privatisations.

    Les prêteurs ont fixé un ambitieux programme, estimant que les privatisations devraient permettre de recueillir 50 milliards d’euros en 2011-2015. Le précédent objectif du gouvernement était de sept milliards d’euros en 2011-2013.

    Lors de la conférence de presse, Poul Thomsen, chef de la délégation du FMI, a invité les Grecs à ne pas laisser "ceux qui ont des intérêts" personnels empêcher le plus grand nombre de profiter des privatisations.

    Evoquant des groupes opposés à l’ouverture de professions strictement règlementées, il a dit : "Certains des groupes qui descendent dans les rues, les chauffeurs routiers, les pharmaciens (...) se cachent derrière leurs privilèges qui leur permettent d’extorquer des prix élevés, d’imposer un lourd fardeau au reste de la société".

    Le ministre des Infrastructures, Dimitris Reppas, a jugé que le nouvel objectif pour les privatisations n’était pas réaliste.

    "Recueillir 50 milliards d’euros d’ici 2015 grâce à la privatisation de biens de l’Etat n’est pas possible", a-t-il affirmé samedi à la télévision publique TV Net.

    Un responsable du ministère des Finances avait néanmoins assuré vendredi que la Grèce avait accepté le nouvel objectif de 50 milliards d’euros.

    Un porte-parole du FMI a déclaré que lors de sa conversation avec Papandréou, Strauss-Kahn avait dit que le programme budgétaire était sur les rails et avait "réaffirmé son respect le plus profond pour le gouvernement et le peuple grecs dans leurs efforts pour relever les défis économiques auxquels leur pays est confronté".

    De : reuters


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  • L’Union Européenne et le FMI veulent que la
    Grèce privatise ses plages !

    Economie

    Près d'Astakos, Mesolongi.

    Dans un premier temps, le ministère grec des Finances a diffusé un document informel semblant avaliser la création d’un portefeuille d’actifs promis à une privatisation et pouvant rapporter "au moins 50 milliards d’euros".

    Mais samedi, le gouvernement grec a fait volte-face et fait réagir son porte-parole, George Petalotis.

    "Nous sommes dans le besoin, mais nous avons aussi des limites. Nous ne négocierons les limites de notre dignité avec personne. Nous prenons des ordres seulement auprès du peuple grec", a déclaré Petalotis, en soulignant notamment qu’aucune terre appartenant à l’Etat ne serait vendue.

    Tandis que la presse grecque, y compris celle proche des socialistes au pouvoir, se déchaînait, le Premier ministre George Papandreou a fait savoir qu’il s’était plaint personnellement auprès du FMI et de la Commission européenne.

    De son côté, le représentant de la Commission européenne Servaas Deroose a alimenté la fureur grecque en proposant dans le quotidien To Vilma, de "vendre les plages pour développer le tourisme et le marché des propriétés touristiques".

    De : La Grèce contre les ploutocrates.
    dimanche 13 février 2011

    http://www.tdg.ch/depeches/economie/tolle-grece-privatisations-regrettable-ue-fmi 


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