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    Celui qui fut directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy a bien touché 10.000 euros de prime par mois durant deux ans.


    ANTONIOL ANTOINE/SIPA
    ANTONIOL ANTOINE/SIPA
    L’information a été donnée par l’AFP : quelque 10.000 euros par mois « en provenance de frais d’enquête et de surveillance » ont été « remis à Claude Guéant quand il était directeur du cabinet du ministre » de l’Intérieur (à l’époque Nicolas Sarkozy). Et ce, durant plus de deux ans : entre mai 2002 et l’été 2004, selon les conclusions de deux inspections rendues, aujourd’hui, publiques.

    Cette enquête administrative avait été demandée en mai dernier à la suite d’éléments relevant des factures payées par Claude Guéant en liquide. Selon ce dernier, ces factures avaient été réglées par des primes « non déclarées de toute éternité ». Et ces primes concernaient « des milliers de fonctionnaires ».

    Le problème est que l’on apprenait dans la foulée que ces primes avaient été supprimées par un décret de Lionel Jospin en 2001. Ancien ministre de l'Intérieur de ce dernier, Daniel Vaillant, avait, d'ailleurs, confirmé sur France Info  : « Il n'y a plus eu de primes versées aux collaborateurs dès le 1er janvier 2002, avec un avenant au contrat de travail stipulant que l'équivalent serait versé sur la feuille de salaire », et non plus en espèces.

    Opérant une prudente retraite, Guéant avait affirmé ensuite que les primes qu'il a touchées ne provenaient pas des fonds spéciaux mais d'un système spécifique au ministère de l'Intérieur, qui aurait perduré jusqu'en 2006, date à laquelle Nicolas Sarkozy et lui-même y auraient mis fin.

    Là encore, cette version avait été mise à mal par un ancien membre de cabinet de Dominique de Villepin, ministre de l'Intérieur de mars 2004 à mai 2005 qui avait déclaré au journal Le Monde  :  « Il n'y avait aucun système organisé, officiel ou officieux, de versement de telles primes en liquide aux collaborateurs du cabinet. »

    Donc, nous savons désormais que, en effet, ces primes  ne provenaient pas d’un système organisé pour compenser la situation salariale des fonctionnaires de la Place Beauvau mais qu’elles étaient détournées de leur objectif initial. A savoir assurer des « frais d’enquête et de surveillance ».

    A moins que Guéant se considère, lui-même, à cet époque comme un enquêteur ou un indic. Quand on connaît par la suite les ratés de notre système d’enquête et de surveillance, on ne peut s’empêcher de penser que les sommes détournées auraient sûrement pu et du être mieux utilisées.

    Le second point est que les bénéficiaires n’ont pas été des milliers de fonctionnaires comme nous l’a conté Claude Guéant mais Claude Guéant, lui-même. Pour quel usage ? On attend avec intérêt l’enquête judiciaire et l’enquête fiscale.

    Pendant des années, une légende urbaine en Sarkozie, nous présentait celui qui fut directeur de cabinet puis ministre de l’Intérieur comme un homme de grande vertu, le symbole du serviteur de l’Etat, austère, désintéressé, travailleur, dur à la tâche.

    C’est un tout autre profil qui se dessine au fur et à mesure des révélations successives. Du coup, ce rouage essentiel de la Sarkozie qui se grippe, jette aussi une lumière différente sur dix ans de pratique politique.

    Au passage, rappelons juste que lorsque Roselyne Bachelot avait dit, s'agissant de son ancien collègue au gouvernement : « Soit c’est un menteur, soit c’est un voleur ». Elle avait été attaquée par bon nombre de politiques et d’éditorialistes. On attend les excuses.
     

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  • FN, le pire ennemi des salarié-e-s

    VISA

    L’association VISA a publié une brochure intitulée : « FN, le pire ennemi des salarié-e-s »

    Son but est d’aider les militants syndicaux à expliquer et démonter le discours du FN qui trompe les salarié-e-s au moment où ces derniers, fragilisé-e-s par la crise, le chômage, la précarité... peuvent facilement se faire piéger (19 % des ouvriers et 16 % des chômeurs ont voté FN aux régionales de 2010 !).

    Alors qu’il prétend défendre les salarié-e-s, le programme du FN sur les retraites, l’emploi, les salaires, le temps de travail, le droit du travail et les syndicats est purement antisocial et particulièrement régressif.

    Cette brochure décrypte le programme du FN sur ces thèmes et livre aux militants syndicaux des arguments pour combattre les idées d’extrême droite sur leur lieu de travail.

    - Cette brochure est gratuite. Deux exemplaires peuvent être envoyés sur simple indication de votre adresse postale à assovisabis@gmail.com
    (Les frais d’envoi sont pris en charge par une structure syndicale membre de VISA). Pour un envoi plus important, il sera demandé une participation aux frais.

    - Elle est aussi ’feuilletable’ en ligne. http://www.wobook.com/WBzt3VW5Gv1S/FN-pire-ennemi-des-salaries.html

    * http://www.visa-isa.org/node/1203
    URL de cet article 20917
    http://www.legrandsoir.info/fn-le-pire-ennemi-des-salarie-e-s.html

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  •  LE CONGRES DU PCF SOUS LES ETOILES DE LA CONSCIENCE DE CLASSE

    UN PEU DE SOCIALISME VRAI AVANT LE CONGRES DU PCF

    La semaine dernière, nous tenions le congrès départemental du PCF de l’Oise (congrès très intéressant, au demeurant, par la qualité du débat et la prise en compte d’un nouvel essor du communisme) ; une table de livres anciens étaient à notre disposition au prix modique de 50 centimes d’euros et j’ai découvert un bouquin des éditions sociales « Chrétiens et communistes » relatant les travaux de la semaine de la pensée marxiste tenue du 27 janvier au 1er février 1972, d’une grande richesse non seulement sur les rapports entre communistes et chrétiens mais aussi sur la société socialiste étape vers le communisme.

    Je l’ai lu avec gourmandise cet ouvrage, moi l’ancien jociste devenu communiste, adoptant le matérialisme historique et la dialectique marxiste.

    Tout en le lisant, je mettais en parallèle quelques faits actuels concernant la gestion libérale de ce gouvernement et notamment sur deux sujets de société : les évolutions des mœurs notamment le mariage entre homosexuels qui rencontrent tant de haines de la part des conservateurs et de l’église catholique et l’appropriation sociale des grands moyens de production  redevenu d’actualité face à la casse actuelle de moyens de production.

    J’y vois une vision sociétale vers le mariage homosexuel et c’est tant mieux et les communistes partagent, mais une vision sociale à contresens d’une société qui doit se libérer de l’aliénation et l’oppression capitaliste de la part des socialistes, c’est un déni social.

    D’autres aspects sont soulevés dans ce livre qui mériterait aussi d’y relater.

    Jean Elleinstein, encore au parti à cette époque, citait dans son introduction, à cette semaine marxiste, le manifeste de Champigny, et notamment une citation tout a fait d’époque en ce moment quand disparait tous les jours des moyens de production utiles pour répondre aux besoins de la nation et il cite ce paraphe important du « Manifeste de Champigny » : « le socialisme c’est tout à la fois la propriété collective des grands moyens de production et d’échanges, l’exercice du pouvoir politique par la classe ouvrière et ses alliés, la satisfaction progressive des besoins matériels et intellectuels sans cesse croissants des membres de la société, la création des conditions propres à l’épanouissement de chaque personnalité ».

    Qui renierait aujourd’hui un tel programme quand on voit le chambardement libéral détruisant toutes les valeurs qu’elles soient sociétales et sociales pour le profit d’une minorité de possédants qui pillent les richesses produites et les transportent là où le butin sera plus grand par l’exploitation et l’esclavage d’aujourd’hui.

    Et je me disais, ces belles idées dataient du début de la mise en place du « Programme commun » qui allait nous conduire à notre affaiblissement par une alliance biaisée avec la sociale démocratie libérale qui se cachait derrière un discours révolutionnaire que même Mitterrand, socialiste de la dernière heure, s’inspirait par ruse.

    Le débat avait lieu entre chrétiens et communistes, il était fécond à la lecture des interventions, notamment celle de Jean Baboulène, ancien directeur de « Témoignage chrétien » journal des chrétiens progressistes. Et il se disait pour le socialisme et précisait une histoire de l’évolution chrétienne de gauche soulignant que la chrétienneté revenait de loin, et on mit longtemps à le faire disait-il et je le cite : « Quand personnellement je vins au monde de l’actualité, la cause était si peu entendue, qu’un fort courant du catholicisme français se donnant alors pour maitres Charles Maurras, un autre bourgeois italien devenu pape sous le nom de Pie XI brandit à leur encontre les foudres de l’excommunication… Nous avions le sentiment, dans un combat difficile, d’une nouvelle et décisive rupture. C’était le refus du positivisme social et politique soumettant justement toutes les sphères du politique à l’unique contrôle de la pure rationalité… Et nous étions alors, et je dirai du même mouvement, portés par un autre courant. C’était celui du catholicisme social » et il précisait : «  Catholicisme social, c’était pour l’essentiel et, avant tout, le refus radical de la société capitaliste et de son idéologie libérale ».

    Quelle anticipation où plutôt quel regard avancé il portait ce croyant dans ce qui allait nous précipitait dans l’abime libéral depuis 1982, date du premier plan de rigueur.

    Son propos sur cette église, qui avait du mal à comprendre le monde dans laquelle elle vivait, les efforts fait par des chrétiens progressistes pour sortir de l’entrave conservatrice, il les relate et je ne résiste pas à en faire le parallèle à aujourd’hui, quand on voit défiler des hommes et des femmes pour s’opposer au mariage des homosexuels sous les auspices religieuses et où le chrétien progressiste est mis sous l’éteignoir. Une église enfermée dans un passéisme qui redevient « l’opium du peuple » pour mettre des cataplasmes pour compenser la souffrance  du peuple devant le chômage et la souffrance au travail issues des règles du marché libre et non faussé.

    Et puis, il nous livre une remarque qui  fait du bien, nous qui avons pendant un lap de temps mis en berne, comme quelque chose de désuet, la lutte de classe, sous les coups de boutoirs de faux-nez modernistes qui considéraient cette notion dépassée.

    Et je ne résiste pas, au moment où vient de sortir un sondage des français indiquant que la lutte de classe était la réalité actuelle de cette société dans laquelle nous vivons, à citer encore Baboulène à : vous écrivez dit-il  à l’adresse de Elleinstein: «  La politique ce n’est pas un rapport de personnes, c’est un rapport de forces sociales. » Eh bien voilà, le problème pour les catholiques, du moins pour les catholiques de ma génération, lorsqu’ils veulent poursuivre leur expérience d’engagement et la traduire en termes politiques, c’est bien justement de passer de ce niveau des rapports interpersonnels  sur le terrain où s’affrontent les groupes, les forces de la société. Ne tournons pas autour du problème, ce n’est, ni plus ni moins, celui de la lutte de classe…. Mais quel socialisme ? Je fais mienne la définition du Manifeste de Champigny que notre président nous a relue tout à l’heure ».

    Quand on relie cela, l’on ne peut s’empêcher de penser au terrain perdu depuis ces années là et aux années de plomb qui ont suivie et cela pose évidemment la question de renouer avec ce que Pierre Laurent appelle une nouvelle conscience de classe d’aujourd’hui et pour demain, comme le dit d’une autre manière notre camarades Arnaud Spire dans un article dans l’humanité des débats de cette semaine.

    Oui, il est grand temps de rallumer les étoiles selon la célèbre phrase de Guillaume Apollinaire et que notre parti a pris comme emblème pour le congrès.

    Rallumer les étoiles du communisme pour se sortir de cette vieillerie : le capitalisme.

    Enfin, encore quelques mots sur ce livre et l’intervention de Baboulène : «  J’attends, je veux, un socialisme qui appelle les hommes à se faire eux-mêmes et qui, tout au long de la route , deviendra ce que, en se faisant, ils l’auront fait ».

    Quelle belle conclusion, au moment où le pouvoir socialiste cède devant la rudesse de la tâche. Demander aux hommes d’être acteurs d’un vraie changement et ne pas céder devant la réaction de classe comme vient de le faire ce gouvernement concernant l’austérité et la compétitivité synonyme de baisse du dit coût du travail, quelle belle tâche à réaliser quand il s’agit de sortir des chantiers battus du libéralisme et de s’opposer à l’austérité , discours d’une classe repue et qui entend manier l’idéologie libérale pour que le peuple soit plus que raisonnable, qu’il abandonne ses acquis pour que les acquis du capital demeure.

    Nos camarades de Citroën Aulnay, les Renault, ceux de Goodyear à Amiens et autres se battent en ce moment pour que les travailleurs ne soient pas à nouveau le dindon de la farce capitaliste qui mijote dans les allées gouvernementales et malheureusement à nouveau au parti socialiste, ébloui par les dorures du pouvoir et les félicitations des possédants et il s’y exécute comme le bon serviteur du châtelain.

    Oui, la lutte de classe est la réalité de ce monde dans lequel nous vivons et il y a l’exploiteur  mais surtout l’exploité qui veut casser les chaines d’insécurité sociale que le libéralisme installe en ce moment, notamment cet accord scélérat signé par des organisations syndicales minoritaires et le patronat sur l’emploi à précariser de plus en plus.

    Alors, travaillons à l’unité avec les chrétiens de progrès, avec les socialistes qui veulent changer vraiment la société (il y en a), avec les syndicalistes de toutes organisations qui ne veulent plus de ce syndicalisme,« partenaire raisonnable » comme le définit Montebourg devenu lui aussi un chainon du libéralisme.

    L’unité oui, la vraie, celle que Croizat criait fort en disant : pas unis pas d’acquis.

    Travaillons alors à cette unité de classe et de masse.

    Bernard LAMIRAND

    http://ber60.over-blog.com


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  • Pour Harlem Désir, les Républicains espagnols étaient « Fiers, soulagés et reconnaissants » de l’accueil que la France leur a fait.

    legrandsoir
     

    Intervenant lundi 21 janvier 2012 en début de l’émission « Mots Croisés » sur France 2, dont le sujet était l’intervention française au Mali, le Secrétaire du PS, député européen, a tenu les propos hallucinants ci-dessous :

    « Juste avant cette émission, j’étais à Montreuil où nous organisions une réunion de solidarité avec le peuple malien et j’ai vu des hommes et des femmes, beaucoup de Maliens de France, qui étaient à la fois inquiets, pour leur pays, comme ont pu être des réfugiés, vous savez, des Espagnols ou autres qui ont été accueillis en France au moment où leur pays traversait des drames, ou des guerres, et qui en même temps étaient fiers de la solidarité de la France qui étaient soulagés, qui étaient reconnaissants ».
    Et moi, comme beaucoup de Français, je crois, je suis fier que la France ait été à ce rendez-vous de la solidarité internationale, que nous ayant porté assistance à un peuple en danger… »
    [en dépit de la confusion que la formulation rend possible, osons espérer qu’il pense uniquement au Mali et pas à l’Espagne dans cette dernière phrase].

    Vidéo : http://www.france2.fr/videos/75850033

    Faut-il rappeler que :

    1- La République espagnole a été balayée sous nos fenêtres par un coup d’Etat militaire du général Franco, aidé par les armées de Mussolini et d’Hitler et dans l’indifférence de la France qui a pratiqué une « politique de non-intervention » ? La France a laissé un régime fasciste s’installer durablement derrière une de ses frontières.
    2- Les Républicains vaincus ont été accueillis en France comme des bandits, parqués dans des camps d’internements cernés par des barbelés et des miradors ?
    3- Que les couples ont été dispersés ?
    4- Que ces camps (Gurs, Rivesaltes, Argelès-Sur-Mer, St-Cyprien-Plage, Agde, le Vernet et Septfonds) étaient placés sous la direction d’un général ?

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    5- Que les Républicains y étaient gardés par des troupes coloniales et notamment des spahis qui avaient ordre de tirer sur les fuyards ?
    6- Que ces camps d’internement étaient parfois des camps de la mort et toujours (et encore, Harlem Désir !) des camps de la honte ?

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    « Fiers, soulagés et reconnaissants », les Républicains espagnols ? Harlem, n’allez pas répéter ça en public dans le sud de la France.

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    Ils étaient cinq sur le plateau de la chaîne publique et aucun n’a toussé. Combien de temps encore allons-nous continuer à payer des émissions où tout ce qui est de gauche (de gauche !) est écarté sous le soupçon d’extrémisme ?

    URL de cet article 19063
    http://www.legrandsoir.info/pour-harlem-desir-les-republicains-espagnols-etaient-fiers-soulages-et-reconnaissants-de-l-accueil-que-la-france-leur-a-fait.html

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  •  Rififi au Parti de gauche que quitte Marc Dolez

    Rififi au Parti de gauche

    Le cofondateur du Parti de gauche (PG) Marc Dolez annonce mercredi 19 décembre qu’il quitte la formation qu’il a créée en 2008 avec Jean-Luc Mélenchon, estimant que ce dernier a rendu ses propositions « inaudibles ». Le député du Nord précise en revanche qu’il restera un « militant actif » du Front de gauche, qui rassemble le PG, le Parti communiste et plusieurs petites organisations.

    « Nos propositions sont souvent rendues inaudibles à cause de l’outrance du verbe, déclare l’ancien socialiste Marc Dolez dans un entretien à Libération. Puisque le parti est dans la préparation de son congrès, il est honnête de dire aux militants que je n’y participerai pas et que je quitte le PG. »

    « LE PG CONNAÎT UNE DÉRIVE UN PEU GAUCHISANTE »

    Le Parti de gauche, qui revendique douze mille adhérents, se réunira en congrès à la fin de mars à Bordeaux. Marc Dolez reproche à Jean-Luc Mélenchon d’avoir « dilapidé » « l’acquis » de la campagne présidentielle « dès les législatives », avec une stratégie « Front contre front » qui a d’après lui « cornérisé » la gauche de la gauche. M. Mélenchon (11,1 % le 22 avril) était venu affronter la présidente du FN Marine Le Pen à Hénin-Baumont et avait été éliminé au premier tour.

    Depuis, il lui reproche de multiplier les critiques à l’endroit du gouvernement socialiste. « Je déplore aussi l’expression médiatique de Jean-Luc Mélenchon. Il critique le plus souvent le président de la République et le gouvernement plutôt que de s’attaquer à la droite. Nos propositions sont rendues souvent inaudibles à cause de l’outrance du verbe », accuse-t-il.

    L’ADVERSAIRE N’EST PAS LE PS

    « Beaucoup de ses propos brouillent notre message, je ne crois pas à la thèse de deux gauches irréconciliables ni au mythe du recours, ajoute M. Dolez, à propos d’une majorité alternative à gauche, thèse défendue par M. Mélenchon, également ex-PS. Je ne me résoudrai jamais à considérer que le gouvernement va échouer et que nous serons là à ramasser les morceaux. Si la social-démocratie devait s’effondrer, je crains que ce ne soit au profit de la droite extrême. »

    « Ne donnons pas le sentiment que l’adversaire du Front du gauche, c’est le PS », dit encore M. Dolez, qui appartenait à l’aile gauche du Parti socialiste. Il n’entend pas pour autant retourner à ce parti. « Le Front de gauche me paraît plus indispensable que jamais, j’entends participer à son expression à l’Assemblée nationale. »

    Dolez : «Jean-Luc Mélenchon a rendu le Parti de gauche inaudible»

    Jean-Luc Mélenchon  et Marc Dolez lors du meeting fondateur du Parti de gauche, le 29 novembre 2008.
    Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez lors du meeting fondateur du Parti de gauche, le 29 novembre 2008. (Photo François Guillot. AFP)

    Interview Rupture. Le député Marc Dolez annonce à «Libération» son départ de la formation qu’il a cofondée. Il critique une «dérive gauchisante».

    Par LILIAN ALEMAGNA
     

    L’ex-socialiste Marc Dolez, député du Nord, annonce qu’il quitte le Parti de gauche (PG) qu’il a cofondé avec Jean-Luc Mélenchon en novembre 2008.

     

    Jusqu’ici dernier parlementaire français du PG, il dit vouloir rester un «militant actif» au Front de gauche.

     

    Pourquoi décidez-vous de quitter le Parti de gauche ?

    Le PG s’est éloigné des fondements qui prévalaient lors de sa création. Mes divergences portent sur l’analyse de la situation politique mais aussi sur la stratégie. L’objectif doit rester de faire bouger les lignes à gauche, déplacer son centre de gravité et la mettre sur une orientation qui permette de sortir de la crise. Que reprochez-vous ? L’acquis de la belle campagne présidentielle a été dilapidé dès les législatives avec la catastrophique campagne d’Hénin-Beaumont. La stratégie «Front contre Front» nous a «cornérisé» à l’extrême gauche.

     

    Je déplore aussi l’expression médiatique de Jean-Luc Mélenchon. Il critique le plus souvent le président de la République et le gouvernement plutôt que de s’attaquer à la droite. Nos propositions sont souvent rendues inaudibles à cause de l’outrance du verbe. Beaucoup de ses propos brouillent notre message. Je ne crois pas à la thèse des deux gauches irréconciliables ni au mythe du recours. Je veux que la gauche réussisse.

     

    Je ne me résoudrai jamais à considérer que le gouvernement va échouer et que nous serons là à ramasser les morceaux. Si la social-démocratie devait s’effondrer, je crains que ce ne soit au profit de la droite extrême. Jean-Luc Mélenchon parle de « concurrents »…

     

    Jean-Luc Mélenchon nous a permis d’atteindre un score à la présidentielle - 11% - que je n’aurai jamais imaginé. Cet acquis doit être un socle pour passer à une nouvelle étape. Mais ne donnons pas le sentiment que l’adversaire du Front de gauche, c’est le PS. La concurrence est légitime si elle se fait dans la clarté.

     

    Le Front de gauche stagne. La baisse du PS ne nous profite pas. La campagne contre les politiques d’austérité annoncée pour janvier est une bonne initiative pour se relancer.

     

    Le Parti de gauche est devenu à ce point différent ?

    Il a connu une lente évolution. Je suis, par exemple, d’une grande perplexité quant à la surenchère écologique issue des assises pour l’écosocialisme. Elle se fait au détriment de la question sociale. Le PG a aussi tendance ces derniers temps à ne pas jouer suffisamment collectif. L’élaboration de son contre-budget s’est faite sans concertation avec les groupes parlementaires. Ça m’a mis mal à l’aise… Constatant ce décalage, je préfère officialiser mon désaccord. Puisque le parti est dans la préparation de son congrès, il est honnête de dire aux militants que je n’y participerais pas et que je quitte le PG.

     

    Mais cette orientation séduit de jeunes militants…

    Certainement ! Mais elle ne me convient plus. Le PG connaît une dérive un peu gauchisante. Je conçois que cela puisse séduire et je respecte les militants qui y adhèrent. Mais l’objectif est d’ouvrir une alternative. Pas de créer une organisation condamnée à la minorité.

     

    Qu’allez-vous devenir ? Vous comptez retourner au PS ?

    Je reste un militant actif du Front de gauche, qui m’apparaît plus indispensable que jamais. J’entends participer à son expression à l’Assemblée nationale. Je n’ai pas quitté le Parti socialiste pour y revenir.

     

    Mélenchon ne vous avait pas consulté lors de sa venue à Hénin-Beaumont. Cela a-t-il précipité votre choix ?

    Je me suis volontairement mis en retrait des instances depuis un bon moment. Cela peut expliquer qu’on m’ait moins consulté… Mais, pour Hénin-Beaumont, si on ne m’a pas demandé mon avis, c’est qu’on connaissait déjà la réponse et qu’on n’avait pas envie de l’entendre.

    http://www.liberation.fr/politiques/2012/12/18/jean-luc-melenchon-a-rendu-le-parti-de-gauche-inaudible_868595


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  •  Aux parlementaires du parti à la rose

     

    coucou

    On me prie de vous faire passer ceci. Vous ne le lirez sûrement pas. Non à cause de sa longueur, mais parce que cette proposition de loi, éminemment sociale et progressiste, date du 18 mars 2009, lorsque votre parti était alors dans l'opposition.

     

    Depuis, il est vrai, de l'eau a passé sous les ponts et celui qui occupe l'Elysée n'emporte pas l'assentiment de ses électeurs. Les élections législatives partielles de ce dimanche en sont le dernier exemple. En effet, en ce moment, l'augmentation des salaires et la protection des salariés et des chômeurs, ça manque de grain à moudre. Et c'est le moins que l'on puisse écrire.

     

     

    CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

    TREIZIÈME LÉGISLATURE

    Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 18 mars 2009.

    PROPOSITION DE LOI

    pour l’augmentation des salaires et la protection des salariés
    et des
     chômeurs,

    (Renvoyée à la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, à défaut de constitution
    d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)

    présentée par Mesdames et Messieurs

    Alain VIDALIES, Jean-Marc AYRAULT, Didier MIGAUD, Jérôme CAHUZAC, Marisol TOURAINE, Jean-Patrick GILLE, Michel SAPIN, Pierre-Alain MUET, Christian ECKERT, Michel LIEBGOTT, Pascal TERRASSE, Patricia ADAM, Sylvie ANDRIEUX, Jean-Paul BACQUET, Dominique BAERT, Jean-Pierre BALLIGAND, Gérard BAPT, Claude BARTOLONE, Jacques BASCOU, Christian BATAILLE, Delphine BATHO, Gisèle BIEMOURET, Serge BLISKO, Daniel BOISSERIE, Maxime BONO, Monique BOULESTIN, Marie-Odile BOUILLÉ, Christophe BOUILLON, Pierre BOURGUIGNON, Danielle BOUSQUET, François BROTTES, Alain CACHEUX, Thierry CARCENAC, Martine CARRILLON-COUVREUR, Guy CHAMBEFORT, Jean-Paul CHANTEGUET, Gérard CHARASSE, Alain CLAEYS, Jean-Michel CLÉMENT, Marie-Françoise CLERGEAU, Gilles COCQUEMPOT, Pierre COHEN, Catherine COUTELLE, Pascale CROZON, Frédéric CUVILLIER, Pascal DEGUILHEM, Michèle DELAUNAY, Guy DELCOURT, Michel DELEBARRE, François DELUGA, Bernard DEROSIER, René DOSIÈRE, Tony DREYFUS, Jean-Pierre DUFAU, William DUMAS, Laurence DUMONT, Jean-Paul DUPRÉ, Yves DURAND, Odette DURIEZ, Olivier DUSSOPT, Henri EMMANUELLI, Corinne ERHEL, Albert FACON, Martine FAURE, Hervé FÉRON, Pierre FORGUES, Valérie FOURNEYRON, Michel FRANÇAIX, Jean-Louis GAGNAIRE, Geneviève GAILLARD, Guillaume GAROT, Jean GAUBERT, Catherine GÉNISSON, Joël GIRAUD, Daniel GOLDBERG, Pascale GOT, Marc GOUA, Jean GRELLIER, Élisabeth GUIGOU, Danièle HOFFMAN-RISPAL, David HABIB, François HOLLANDE, Sandrine HUREL, Christian HUTIN, Monique IBORRA, Jean-Louis IDIART, Françoise IMBERT, Michel ISSINDOU, Serge JANQUIN, Henri JIBRAYEL, Régis JUANICO, Marietta KARAMANLI, Jean-Pierre KUCHEIDA, François LAMY, Colette LANGLADE, Jean LAUNAY, Jean-Yves LE BOUILLONNEC, Gilbert LE BRIS, Jean-Yves LE DÉAUT, Annick LE LOCH, Bruno LE ROUX, Marylise LEBRANCHU, Michel LEFAIT, Patrick LEMASLE, Catherine LEMORTON, Annick LEPETIT, Jean-Claude LEROY, Bernard LESTERLIN Serge LETCHIMY, Martine LIGNIÈRES-CASSOU, François LONCLE, Jean MALLOT, Louis-Joseph MANSCOUR, Jacqueline MAQUET, Frédérique MASSAT, Michel MÉNARD, Marie-Lou MARCEL, Jean-René MARSAC, Philippe MARTIN, Martine MARTINEL, Didier MATHUS, Gilbert MATHON, Pierre MOSCOVICI, Philippe NAUCHE, Alain NÉRI, Marie-Renée OGET, Françoise OLIVIER-COUPEAU, Dominique ORLIAC, Germinal PEIRO, Jean-Luc PÉRAT, Jean-Claude PEREZ, Marie-Françoise PÉROL-DUMONT, Philippe PLISSON, François PUPPONI, Catherine QUÉRÉ, Jean-Jack QUEYRANNE, Dominique RAIMBOURG, Marie-Line REYNAUD, Chantal ROBIN-RODRIGO, Alain RODET, Bernard ROMAN, René ROUQUET, Alain ROUSSET, Patrick ROY, Michel SAINTE-MARIE, Odile SAUGUES, Christophe SIRUGUE, Jean-Louis TOURAINE, Philippe TOURTELIER, Jean-Jacques URVOAS, Daniel VAILLANT, Michel VAUZELLE, Michel VERGNIER, André VÉZINHET, Jean-Michel VILLAUMÉ et les membres du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche (1) et apparentés (2),

    députés.

     

    EXPOSÉ DES MOTIFS

    Mesdames, Messieurs,

    La crise financière, économique et sociale que nous traversons est une crise structurelle. C’est la crise d’un système qui ne permet plus de rémunérer correctement le travail et les salariés, qui échange progressivement des salaires contre des emprunts.

    Le recours croissant à l’endettement des ménages est la conséquence logique d’un système qui refuse la hausse du pouvoir d’achat de l’immense majorité des salariés et recherche la hausse des dividendes des actionnaires sans véritable lien avec la création de richesses.

    Les difficultés économiques et sociales étaient présentes dans notre pays bien avant le début de la crise financière internationale. La politique menée depuis 2002 et singulièrement depuis l’élection présidentielle réunit toutes les caractéristiques d’une politique libérale de dérégulation : baisse des impôts des plus favorisés au nom de l’initiative et de l’activité, recul des droits sociaux et des services publics au motif que les caisses de l’État sont vides, démantèlement des droits des salariés considérés comme des carcans.

    Le Président de la République et la majorité sous-estiment l’ampleur et la nature de la crise. Ils ont réagi avec retard, en niant l’impact de la crise financière des « subprimes ». Aujourd’hui, les faillites et les plans de licenciement se multiplient dans l’ensemble des secteurs.

    Le plan de sauvetage des établissements financiers mis en œuvre au niveau européen était nécessaire pour assurer le fonctionnement de l’économie et l’accès au crédit des entreprises et des particuliers. Encore fallait-il l’assortir de garanties protectrices des intérêts de l’État.

    Le plan de relance adopté au mois de janvier 2009 est à la fois insuffisant et totalement déséquilibré. Les annonces faites à l’occasion du sommet « social » du 18 février 2009 ne sont que des mesures d’accompagnement qui ne prennent pas en compte ni les raisons fondamentales de la crise, ni son ampleur.

    Pour agir vraiment contre la crise, les socialistes ont présenté un ensemble de mesures cohérentes, équilibrées, massives et d’effet immédiat visant non seulement à améliorer le pouvoir d’achat, à favoriser la création d’emplois, à protéger les salariés des restructurations, à apporter des réponses aux secteurs économiques en difficulté, mais aussi à poser les bases d’une politique de développement durable fondée sur le rôle régulateur de l’État.

    L’ensemble de ces propositions a été présenté publiquement le 21 janvier 2009. La présente proposition de loi permet de traduire sur le plan législatif quelques unes des mesures du plan de relance des socialistes. Elle porte principalement sur les questions de salaires et d’emploi et permet de protéger les salariés face à une crise sociale sans précédent.

    La crise que nous traversons trouve son origine dans l’accroissement des inégalités et la stagnation des salaires. Une des solutions essentielles consiste à favoriser l’augmentation du niveau de vie des salariés. Il s’agit non seulement d’apporter une réponse rapide à leurs difficultés, de relancer la consommation, mais au-delà de réorienter la distribution des richesses au sein des entreprises.

    Afin de garantir une progression rapide et durable de tous les salaires, il est donc proposé de soumettre le maintien des allégements de cotisations sociales à la conclusion effective d’accords salariaux annuels, qui devront intervenir cette année avant le 1er septembre 2009. Cette mesure aura toute sa portée si elle est couplée à une augmentation du SMIC (article 1er).

    L’augmentation durable des salaires dans le cadre de négociations de branches et d’entreprises est la seule véritable réponse aux questions de pouvoir d’achat à la différence des dispositions sur les heures supplémentaires votées dans le cadre de la loi pour le travail, l’emploi et le pouvoir d’achat du 21 août 2007. En effet, notre pays est désormais le seul au monde où les heures supplémentaires coûtent moins cher aux entreprises que les « heures normales », où existe un système de destruction d’emplois financé par des fonds publics.

    En période de faible activité économique, ce dispositif freine l’embauche. En période de récession, il s’agit d’une arme à créer des chômeurs pour un coût de l’ordre de 4 milliards par an pour les finances publiques.

    Actuellement les entreprises, tout en continuant de recourir aux heures supplémentaires, suppriment l’emploi des salariés en contrat à durée déterminée ou en intérim qui viennent grossir les rangs des chômeurs. Pourtant en période de crise, il est indispensable de maintenir le plus longtemps possible le lien entre le salarié et l’entreprise. Il est donc proposé de supprimer les dispositions relatives aux heures supplémentaires contenues dans la loi pour le travail, l’emploi et le pouvoir d’achat du 21 août 2007 (article 2).

    Face à l’ampleur des annonces de destruction d’emplois qui s’accélèrent depuis la fin de l’année 2008, des mesures d’urgence sont indispensables pour aider les salariés victimes de la crise. Il est nécessaire de garantir l’indemnisation, le reclassement, la reconversion et le suivi individualisé de tous les salariés licenciés pour motif économique. Ces mesures préfigurent la mise en œuvre d’une véritable sécurité sociale professionnelle qu’il faut bâtir après une large concertation avec les partenaires sociaux.

    La durée d’indemnisation doit être allongée et l’indemnisation du chômage partiel doit être augmentée, en raison des difficultés de retour à l’emploi. Ces périodes doivent être mises à profit pour renforcer la formation des salariés contraints à l’inactivité.

    Pour les salariés licenciés pour motif économique, il est proposé de porter provisoirement à deux ans avec un maintien d’indemnisation à 80 % du salaire durant cette période. Il est également proposé d’unifier et de généraliser à tout le territoire les règles propres au contrat de transition professionnelle et à la convention de reclassement personnalisé (article 3).

    L’augmentation des chiffres du chômage révèle que les salariés les plus exposés sont les titulaires d’un contrat à durée à déterminée ou en mission d’intérim. Lorsque vient le temps du licenciement économique, ils ont déjà quitté l’entreprise. Les difficultés du marché du travail et la durée limitée de leurs indemnités comme demandeurs d’emploi méritent une attention particulière au risque d’exclusion sociale de ces travailleurs lorsqu’ils auront épuisé leurs droits auprès de l’UNEDIC.

    Il est proposé qu’à titre exceptionnel et pendant 24 mois, ces salariés inscrits à « Pôle Emploi », suite à une fin de CDD ou de mission d’intérim bénéficient d’une prolongation de six mois de leur indemnisation lorsque leurs droits arrivent à échéance pendant cette période. Ces droits supplémentaires sont pris en charge par l’État. Ils ne remettent pas en cause la gestion paritaire de l’UNEDIC et l’équilibre auquel sont susceptibles de parvenir les partenaires sociaux (article 4).

     

    Note de ma pomme: Canaille le Rouge, qui m'envoie cette proposition de loi, n'a surligné que quelques personnalités du PS à cette époque. Le jeu consiste à dénicher celles ou ceux qui sont aujourd'hui ministres, président de la Cour des comptes, président de l'Assemblée nationale et bien d'autres choses encore.

    Et ne voyez pas dans le dessin une allusion à deux acteurs de cinoche qui ont bouclé leurs valoches pour aller crécher hors de France. Ce n'est pas du tout mon genre.

     http://le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com


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  • Démissionner… maintenant !  

    Michaël Moglia, conseiller régional du Nord-Pas de Calais quitte le Parti socialiste Vous êtes nombreux à m’interroger sur les raisons de ma décision de quitter le Parti Socialiste. Pour répondre à ces interrogations, je reproduis ci-dessous le contenu de l’intervention que j’ai faite hier matin devant mes collègues du Conseil régional. Une explication plus détaillée viendra dans la presse en début de semaine prochaine.

    Je remercie chaleureusement toutes celles et tous ceux qui m’ont témoigné leur soutien ces derniers jours.

    J’ai décidé de quitter le groupe « Socialiste, Citoyen et Radical ». J’ai au préalable pris la décision de quitter le Parti Socialiste et la conséquence est bien sûr ma démission du groupe Socialiste ici, en Région.

    J’ai milité 23 ans dans ce parti : j’ai été responsable du Mouvement des Jeunes Socialistes dans ce département pendant 6 ans, Secrétaire National de ce même mouvement pendant 9 ans, et j’ai siégé 9 ans également au Conseil National du PS.

    J’ai tout donné à ce parti avec les conséquences familiales, personnelles et professionnelles que cela implique.

    Michael_Moglia_pleniere

    Je sais bien que cette démission du groupe Socialiste a des conséquences pour la vie de notre Institution. J’ai pris cette décision car, avec beaucoup d’autres, j’ai longtemps cru possible, notamment grâce à la démocratie interne de mon parti, d’ancrer le PS davantage à gauche, et j’ai enfin la lucidité (et il m’aura fallu 23 ans !) de constater que je me suis trompé. Depuis la victoire de mai dernier, nous ne faisons que reculer, abandonner, renoncer. Système d’attestation lors des contrôles d’identités, encadrement strict des dépassements d’honoraire des médecins, droit de vote des étrangers, limitation des écarts de salaires de 1 à 20 dans les entreprises publiques : sur chacune de ces réformes, le Gouvernement a soit renoncé, soit reporté, soit affaibli leur contenu jusqu’à les rendre complètement inutiles.

    Je n’accepte pas, alors que nous avons dénoncé avec force la TVA Sarkozy durant la campagne présidentielle, que celle-ci revienne sous une autre forme à l’occasion du rapport Gallois.

    Enfin, la grande réforme fiscale – centrale dans le programme du candidat Hollande – ne sera probablement jamais mise en œuvre. La ligne du Gouvernement actuel porte un nom : l’austérité. Mais elle porte aussi un chiffre, comme une prison intellectuelle : les fameux « 3 % »

    Il y a pour moi deux fautes majeures commise par le PS : n’avoir tiré aucun enseignement de la large victoire du NON contre le Traité Constitutionnel Européen de 2005. (J’étais partisan farouche du NON.) La seconde faute, plus récente, est le ralliement au traité Merkel-Sarkozy, largement pourtant rejeté par nos électeurs, traité imposant la « Règle d’Or », dont nous avions pourtant promis, il y a quelques semaines seulement, le rejet.

    En réalité, l’Europe telle qu’elle est en train de se construire amène petit à petit les États à n’avoir plus aucune marge de manœuvre. Les politiques européennes pèsent sur les budgets des États, et puisque les Collectivités, privées de leur autonomie fiscale, vivent essentiellement des dotations de l’État, elles doivent désormais rogner sur leurs politiques. Voilà pourquoi, Président de la Commission des Finances, je ne peux cautionner la poursuite annoncée des baisses de dotations de l’État aux collectivités, après l’avoir dénoncée, au Conseil Régional et ailleurs, sans relâche pendant les cinq années de la présidence Sarkozy.

    Alors une autre politique est-elle possible ? Évidemment, nous allons avoir deux jours de discussions autour des orientations budgétaires proposées par l’Exécutif ; l’objectif le mois prochain est bien d’avoir – qu’il n’y ait aucun doute dans mon esprit – un budget pour 2013. Pour que ce budget soit un budget de combat, un budget qui s’adresse prioritairement aux plus faibles de notre région, il nous faut engager un réel dialogue avec l’ensemble des partenaires de gauche présents dans notre hémicycle. Il faut chercher avec obstination le « talisman » de l’union, si cher à François Mitterrand, mais pour y arriver, il faut qu’il y ait discussions, échanges, que chaque partenaire de gauche soit écouté bien sûr, mais surtout entendu…

    Je ferai tout ce qu’il est possible pour que nous y parvenions et je suis dans un état d’esprit complètement ouvert et positif.

    http://michaelmoglia.com/


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  • Fillon revendique la victoire: le point sur le coup de théâtre à l'UMP

    Jean-François Copé propose un grand déballage des fraudes électorales présumées du clan Fillon, si ce dernier persiste dans sa contestation du résultat de l'élection à la présidence de l'UMP. François Fillon revendiquent 26 voix d'avance, grâce aux votes oubliés de Nouvelle-Calédonie, Mayotte et Wallis et Futuna. Analyse de ce nouveau rebondissement.

    • Jean-François Copé brandit le grand déballage

    Le jusqu'alors nouveau président de l'UMP a dans un premier temps opposé une fin de non-recevoir au camp de François Fillon qui a contesté mercredi les résultats du scrutin pour la présidence de l'UMP. "Il y a eu des résultats, il faut maintenant se rassembler et travailler ensemble", a prévenu Jean-François Copé dans les couloirs de l'Assemblée nationale après les déclarations de l'équipe de François Fillon.

    Sinon, le député-maire de Meaux propose de saisir lui aussi la commission des recours de l'UMP sur tous les litiges, en particulier à Nice où ses partisans soupçonnent ceux de François Fillon de fraude. "Il y a eu des résultats proclamés par la commission électorale et voilà que sortent de nulle part de nouvelles allégations (...). Il y a une commission des recours, on ira à la commission des recours s'il le faut, comme ça, ça permettra de regarder de plus près les résultats à Nice!", a déclaré M. Copé dans les couloirs de l'Assemblée.

    "J'en appelle une nouvelle fois à François Fillon et à l'ensemble de ceux qui l'entourent à prendre la main que je leur tends. L'heure est à construire ensemble plutôt que de partir dans des situations de tensions qui ne sont plus d'actualité", a-t-il ajouté, soulignant qu'"il faut être dans l'apaisement plutôt que d'essayer de chicayer!".

    • La Cocoe se met hors jeu

    Patrice Gélard, le président de la Cocoe, commission électorale interne qui a proclamé Jean-François Copé vainqueur lundi soir, a estimé que l'instance qu'il dirige "ne peut plus revenir sur les résultats".

    Le sénateur et universitaire spécialiste en droit soviétique répond ainsi négativement à la demande d'Eric Ciotti de recompter les suffrages exprimés.

    • 26 voix d'avance pour Fillon, selon Ciotti

    Lors d'une communication à la presse vers 14 heures 30 ce mercredi,Eric Ciotti a demandé à la Cocoe de reconsidérer l'omission des bulletins de vote des fédérations de Nouvelle-Calédonie, Mayotte et Wallis et Futuna. Selon le député des Alpes-Maritimes, soutenu par Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, ces votes ont été oubliés du total proclamé lundi soir.

    Eric Ciotti a rappelé le total des voix proclamé lundi soir par le sénateur Patrice Gélard, président de la Cocoe, donnant un avantage de 98 voix à Jean-François Copé, proclamé donc vainqueur du duel. Mais, a objecté le président du conseil général des Alpes-maritimes, "dans le calcul final, 1.304 militants ont été privés de leurs choix". "Les résultats de ces trois fédérations étaient les suivants: Nouvelle Calédonie 535 voix à Jean-François Copé, 643 voix à François Fillon. Wallis et Futuna 14 Copé, 3 à Fillon. Mayotte 41 à Copé et 68 à Fillon".

    "Leur réintégration conduit donc à 88.004 pour François Fillon, et Jean-François Copé 87.978", a poursuivi M. Ciotti. Soit 26 voix d'avance pour le député de Paris. "Il s'agit d'une erreur manifeste et grave. Elle doit évidemment être réparée. Nous demandons donc à la Cocoe que les résultats soient simplement rétablis".

    • Le camp de Fillon propose Juppé comme président intérimaire

    En attendant, François Fillon, par voie de communiqué, a demandé à Alain Juppé, le président fondateur de l'UMP, "d'assurer de façon transitoire la direction de notre mouvement afin de trouver les voies et les moyens de sortir de l'impasse (...). Je réclame la vérité" sur les résultats de l'élection du président de l'UMP, "nous la devons à nos adhérents.".

    "Mon souci de l'unité de notre parti et de son honneur m'a conduit à indiquer, dès lundi, que je n'utiliserai pas la voie juridique pour trancher les litiges. C'est ce même souci d'unité qui, aujourd'hui, me conduit à réclamer simplement la vérité. Nous la devons à nos adhérents", souligne L'ancien chef de gouvernement. "Aujourd'hui, chacun constate que notre parti est dans l'impasse. Sa crédibilité et son unité sont menacées. Je ne veux pas que notre mouvement se déchire sous le poids des soupçons qui pèsent désormais sur cette élection."

    L'ancien ministre Benoît Apparu, a emboité le pas de François Fillon qu'il a soutenu, pour réclamer une "direction neutre" avec "Alain Juppé ou les anciens Premiers ministres" pour faire cesser "la guéguerre d'un camp contre l'autre". "Il faut faire cesser cette guéguerre d'un camp contre l'autre. Les militants et les Français ont ras-le-bol du spectacle pitoyable depuis 72 heures. Nous avons besoin d'un résultat crédible accepté par tous", a déclaré dans les couloirs de l'Assemblée ce proche d'Alain Juppé.


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  • L'UMP, une Droite Forte comme je ne l'aime pas

     

    Depuis lundi soir 23h, l'UMP a un chef, Jean-François Copé. Au cours de la campagne, il s'est fait remarqué avec son histoire de gamin de 12 ans se faisant racketté son pain au chocolat durant le ramadan par des jeunes musulmans, avec sa volonté de s'attaquer au racisme anti-blanc ou encore par son souhait de manifester contre le droit de vote des étrangers aux élections locales. Mais l'UMP, ce n'est pas qu'un chef, c'est aussi des idées. Pour cela, les militants ont également voté pour une motion. Si l'élection du chef a été serrée, l'élection sur les courants a fait apparaître un courant majoritaire avec près de 30% des voix, le courant de la Droite Forte.


     


     

    Quelles sont ses idées ? Elles sont organisées en 7 thèmes. Attention, c'est un peu long, mais autant savoir quelle va être l'orientation à venir du principal parti d'opposition.

     

    Thème n°1 : la lutte contre les fraudes et l'assistanat 

     
    • Supprimer à vie les allocations sociales pour tout fraudeur récidiviste.

    • Soumettre le versement de toute allocation sociale (RSA, minimum vieillesse...) pour les étrangers aux conditions suivantes : avoir travaillé, cotisé et habité au moins 10 ans en France ;

    • Promouvoir un patriotisme fiscal : tout déserteur fiscal tenant ses comptes dans un « paradis fiscal » dans le seul but d'échapper à l'impôt français devra, s'il veut garder la nationalité française, payer la somme qu'il doit à l'administration française.

    • Supprimer la CMU, véritable passoire à fraudes, et la remplacer par une « carte de santé départementale » contrôlée et plafonnée : la dépense maximale d'un bénéficiaire de la nouvelle carte de santé ne pourra pas excéder la dépense moyenne d'un travailleur qui cotise.

    • Supprimer l'ASPA (Allocation de solidarité aux personnes âgées) pour les étrangers qui n'ont pas travaillé en France.

    • Supprimer l'AME (Aide Médicale d'Etat) en la réservant aux stricts cas d'urgence.

    • Développer considérablement les contrôles aux arrêts-maladies par l'instauration des contre-visites systématiques à l'initiative des employeurs, tout particulièrement dans la fonction publique.

     

    Pour résumer, la Droite Forte semble considérer que seuls les étrangers fraudes et sont assistés, ou du moins, seuls ceux-ci doivent être sanctionner...

     

    Thème 2 : Un nouveau pacte citoyen pour rendre exemplaire et transparente la vie politique, médiatique et syndicale

     
    • Démocratiser les chaines du service public, assurer la pluralité des sensibilités politiques dans les rédactions et libérer l'information en garantissant l'embauche de journalistes de droite sur les radios et télévisions financées par les contribuables français.

    • Supprimer le financement public des syndicats qui doivent vivre des cotisations de leurs adhérents. nda: pourtant dans le même paragraphe propose : "Une fois, la représentativité des syndicats effective, l'Etat pourra imaginer un dispositif d'aide en fonction des scores obtenus lors des élections professionnelles"

    • Garantir la transparence syndicale en mettant fin au monopole syndical issu de la loi du 23 décembre 1946, en plafonnant la mise à disposition des permanents syndicaux et en contrôlant les Comités d'entreprise des grandes entreprises publiques.

    • Rétablir le lien entre le citoyen et la Nation en instaurant un service militaire et humanitaire obligatoire de trois mois pour tous les jeunes Français à 18 ans. Il s'agit d'apprendre à chaque jeune Français les valeurs de respect, de solidarité, de courage et de don de soi mais également les droits et les devoirs pour une meilleure entrée dans la vie publique, sociale et le monde du travail. A la fois formidable creuset républicain et pépinière patriotique, ce service ouvrant droit à la retraite serait à effectuer dans les trois années suivant la majorité et serait intégré dans les cursus universitaires ou d'apprentissage ;

     

    Ma mesure préférée est bien sur de garantir l'emploi de journalistes de droite. Le texte complet fait un énorme amalgame entre journaliste et chroniqueur ou invité. Le reste est dans la veine du discours sarkozyste entendu durant la présidentielle, les syndicats c'est mal, surtout dans la fonction publique. No comment...

     

    Thème 3 : Pour une république forte : laïcité et vivre ensemble

     
    • Créer « la Charte républicaine des musulmans de France » qui aura valeur de loi.

    • Affirmer dans la Constitution française la phrase suivante : « la France est une République laïque de tradition chrétienne ».

    • Ajouter le mot « laïcité » dans la devise de la République qui deviendrait ainsi « Liberté, Egalité, Fraternité, Laïcité ».

    • Créer un Ministère de la Laïcité qui assurerait la promotion de la laïcité et qui coordonnerait les prérogatives de l'actuel ministère des cultes. Le Ministère de la laïcité assurera, entre autres, la nomination des imams de France qui devront être formés en France et pourra apposer son veto (maîtrise de la langue française, des valeurs républicaines...), à l'instar des nominations des évêques de France ;

    • Nommer 95 « Préfets de la laïcité » dans les départements afin de faire de la laïcité la colonne vertébrale de notre vivre-ensemble. Les « Préfets de la laïcité » auront pour priorité de faire émerger l'islam de France en soutenant les musulmans modérés qui aiment la France ;

    • Exclure du CFCM les organisations qui ne reconnaissent pas « la Charte républicaine des musulmans de France ».

    • Etablir la Charte de la laïcité dans les prisons françaises en interdisant les prêches d'imams salafistes et intégristes et en assurant une aumônerie exclusivement contrôlée et agréée par l'Etat.

    • Etablir la Charte de la laïcité à l'école et dans les hôpitaux : respect de la mixité scolaire à l'école publique (sport,...), interdiction des réclamations d'ordre religieux pour les repas, respect des enseignements de l'Histoire (racines judéo-chrétiennes de la France, 2nde Guerre mondiale, décolonisation,...), refus des horaires spécifiques dans les piscines entre homme et femme pour satisfaire les revendications communautaristes, respect de la mixité lors des consultations hospitalières,... Plus largement, il s'agit aussi d'étendre l'obligation de neutralité des structures publiques aux structures privées des secteurs sociaux, médico-sociaux ou de la petite enfance chargées d'une mission de service public ou d'intérêt général.

     
     

    Sans trop de surprise, le thème de la laïcité est trusté par l'islam. Toutes les mesures ou presque ont pour but de contrôler l'islam en France. Les cathos intégristes de Civitas ou de la confrérie Saint-Pie X peuvent être tranquille encore un bon moment.

     

    Thème 4 : La révolution de l'école forte : Pour une école du mérite, de la république et de la liberté

     
    • Rétablir l'exemplarité de l'Ecole de la République en interdisant le droit de grève des professeurs et leur conférer un nouveau statut spécial comme c'est le cas dans d'autres branches de la fonction publique. [...] Il n'est pas acceptable que certains professeurs puissent être en mesure de paralyser la société, prenant « en otage » parents et élèves, mais aussi de nombreux maires ruraux.

    • Soutenir l'autorité des professeurs en rétablissant le vouvoiement obligatoire et réciproque entre professeurs et élèves à partir de la 6ème. Réintroduire la fonction de surveillant général (CPE à autorité renforcée).

    • Valoriser le travail et le mérite des professeurs de la République en imposant pour tout nouveau professeur 25 heures de travail par semaine en contrepartie d'une hausse de salaire de 20%.

    • Recréer le lien entre l'école et la nation, en garantissant une heure hebdomadaire d'enseignement des valeurs patriotiques avec épreuve éliminatoire au bac.

    • Etablir l'école du mérite et du respect par le rétablissement des récompenses par matière (prix de mathématique, de lettres,...) et par celui de l'uniforme obligatoire dans chaque établissement (primaire et collège), choisi par l'établissement dans le cadre de l'autonomie.

     
     

    Une belle vision de l'école exprimée ici. Interdiction du droit de grève et restriction du syndicalisme pour les enseignants et un retour à l'école de nos grands-parents.

     

    Thème 5 : Le redressement économique et social

     
    • Supprimer, en 20 ans, le logement social en le remplaçant par de la propriété sociale pour 0€ de plus, en faisant des locataires du logement social des propriétaires : chaque année, l'Etat obligera les bailleurs sociaux et les collectivités, par l'intermédiaire des préfets, à mettre en vente 5% du parc de logement social.

    • Augmenter la durée légale du travail en instaurant la semaine des 40h de travail hebdomadaire payées 45h en cinq ans

    • Valoriser le travail en instaurant le principe suivant au nom de la justice sociale : « les revenus de la solidarité ne pourront pas dépasser les 75% du SMIC » hors prestations familiales et logement. Il est temps de réhabiliter la valeur travail et l'effort dans notre pays ;

    • Révolutionner et assouplir le Code du travail en permettant aux accords d'entreprise de se substituer progressivement à celui-ci et en instaurant un Contrat de travail unique.

    • Aligner tous les régimes du public sur ceux du privé : le régime de retraite (comme en Allemagne en 2005 avec l'alignement public-privé), les jours de carence, les cotisations chômage ou encore les tarifs des hôpitaux publics sur ceux des hôpitaux privés.

    • Poursuivre la réforme des retraites en instaurant l'âge de départ légal à 65 ans pour une retraite à taux plein.

    • Supprimer le régime de chômage des intermittents du spectacle en le réservant uniquement aux artistes.

     

    Le redressement économique passera donc par le libéralisme exacerbé. On travaillera plus chaque jour et plus longtemps avec le départ en retraite à 65 ans. Et encore et toujours les petites attaques envers l'assistanat.

     

    Thème 6 : Pour une UMP forte au service du peuple militant

     
    • Organiser chaque 1er mai, sur la place du Trocadéro à Paris, la « grande fête populaire de la droite républicaine », la fête autour du travail, du mérite, du patriotisme et de la justice.

    • Créer au sein de l'UMP un « shadow cabinet » complet et précis.

    • Soumettre les investitures électorales des candidats de l'UMP au vote démocratique des militants pour les élections nationales (primaire ouverte pour la présidentielle, vote militant par circonscription pour les législatives) comme pour les élections intermédiaires (municipales, cantonales, régionales, européennes), au moins un an avant l'élection.

     
     

    Thème 7 : Les 5 premières mesures de "notre pacte régalien" pour une justice forte

     
    • Supprimer les remises de peine automatiques afin d'améliorer l'exécution des sanctions prononcées.

    • Créer un droit d'appel pour les victimes afin de remettre sur un pied d'égalité de droit les victimes et les accusés.

    • Renforcer l'efficacité et la visibilité des forces de l'ordre (policiers, gendarmes,…) en développant la vidéo protection, en rendant prioritaire leur présence sur le terrain, notamment en les déchargeant des fonctions d'accueil, de dépôts de plaintes ou encore de transfèrement de prisonniers.

    • Supprimer l'automaticité de l'acquisition de la nationalité française en faisant de l'expression de volonté la condition sine qua non de l'ouverture de la procédure d'acquisition.

    • Engager une grande politique de co-développement avec les pays du sud parce que seule une politique de long terme fondée sur le partenariat économique, social et culturel permettra de réguler les flux migratoires. L'Union européenne doit s'engager avec force dans une politique audacieuse de lutte contre la misère.

     
     

    On a grâce à ces idées un bel aperçu de ce à quoi ressemblera le débat d'idées gauche/droite pour les 3 années à venir. Personnellement, ça ne m'enchante pas plus que ça. Premièrement car on risque fort de débattre avec des personnes qui n'ont ABSOLUMENT pas le même projet de société, en dehors des questions économiques. Ensuite, c'est cette équipe dirigeante qui sera appelée à construire le programme électoral de l'UMP pour les échéances locales à venir et surement même le projet présidentiel pour 2017. La preuve de cette rupture à droite, même François Fillon parle de fracture politique et morale.

     

    L'UMP devient donc une Droite Forte, et ce n'est pas la droite que j'aime (si tant est que j'ai jamais aimé une version de la droite...)

    http://www.jepense-jecris.fr


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  • Conseil national du PS le 17 nov : la « motion 6″ (le rapport Gallois) fort contesté

    par Gérard Filoche

    mardi 20 novembre 2012

    Le Conseil national du PS s’est réuni, très fortement renouvelé. Plus de 30 % de ses membres ont été élus sur des motions opposées à celles de la direction majoritaire. Et même au sein de la motion 1 il y a eu un fort renouvellement. Il faudra du temps pour mesurer les effets de ce mouvement interne.

    Avec 13,67 %, forte de 11 800 voix, la motion 3 dispose de 65 membres élus au CN, titulaires, suppléants et membres de diverses commissions et elle a 7 membres au BN. Mais la motion 4 (Hessel : 11,99 % des voix) dispose aussi de 45 membres et il est possible de la compter à gauche du parti et de travailler avec elle. Même la motion 5 est représentée à la proportionnelle et pas mal de questions sont posées en son sein. Au sein de la motion 1, les ex-UMA ( ex- « Un Monde d’avance » ) ont conservé une trentaine de postes. Dans les fédérations, la grogne de la base du parti s’est manifestée par ces 32 % de voix qui ont refusé la motion 1 le 11 octobre, par 28 % de voix sur le candidat Emmanuel Maurel qui a été nationalement opposé à Harlem Désir le 18 octobre, et le jeudi 15 novembre par des scores encore plus importants aux élections des comités, bureaux et secrétariats fédéraux (souvent plus de 30 %, 40 %). Jamais la gauche du parti n’a été aussi forte à la base du parti.

    L’ampleur croissante et la répétition de tous ces votes non suivistes par rapport à la majorité du PS exprime le malaise profond qui traverse le parti et la gauche dans le pays, vis à vis des attentes sociales insatisfaites. Le parti affichait 250 000 membres pour le congrès de Reims, 170 000 pour le congrès de Toulouse, et 80 000 environ ont voté. Le congrès des 27 et 28 octobre a ouvert le débat plus qu’il ne l’a clos.

    En effet l’eau passe vite sous les ponts de la nouvelle direction du parti et le courant ne s’est décidément pas inverse dans le bon sens. La tonalité de ce premier conseil national après le vote des militants a été éloignée des discours parfois combatifs qui ont été entendus à Toulouse.

    Certes Harlem Désir, dans un discours construit et percutant, a su trouver les mots justes pour brocarder l’esprit de « résistance » de l’UMP, qui est surtout une résistance à la justice sociale, ou pour décrire la dérive droitière de ses chefs, qui tous, désormais, empruntent à la rhétorique du Front National, mais, en positif, des grands engagements du congrès, il ne reste pas grand chose tellement le « pacte de compétitivité » est passé par là.

    Des conventions thématiques, ont été annoncées, tout d’abord.

    Ainsi, celle sur la réorientation européenne se tiendra après la rédaction d’un « manifeste » élaboré dans le cadre du Parti des Socialistes Européens, et qui devra donc avoir l’approbation du SPD allemand, qui trouve le gouvernement français trop « austère » ou du Labour britannique pas encore relevé des séquelles du blairisme. Est-ce le mieux pour préparer les européennes de 2014 ?

    Et encore, la méthode avancée, un « grand forum où chacun pourra s’exprimer » n’a pas grand chose à voir avec ce que doit être une convention du parti : un débat de fond des militants, dans toutes les sections, dont les questions essentielles sont tranchées par un vote.

    Lointaine aussi parait l’idée de rassembler la gauche.

    Le premier secrétaire a eu des mots plus que durs vis-à-vis de nos partenaires qu’ils soient actuellement au gouvernement, comme EELV, ou qu’ils soient hélas, en-dehors, comme le Front de gauche. Ce n’est pas avec un discours de ce type qu’on réduira les divergences qui se cristallisent entre forces de gauche ! L’unité est pourtant plus que jamais nécessaire contre la finance, contre les « trois M » (Merkel, Medef et Marchés) et pour la faire avancer, il ne faut pas cultiver les critiques mais rechercher de façon volontariste les points d’accord possibles, sur les salaires, le droit du travail et l’emploi. Il est plus que nécessaire, dans les futures listes municipales de 2014, pour battre la droite, d’avoir des listes unitaires dés le 1er tour, c’est le cas emblématique notamment à Paris.

    Malheureusement, depuis Toulouse une sorte de « 6ème motion » est apparue, « la motion Gallois », qui est apparemment devenue majoritaire, puisque deux de ses propositions essentielles, la hausse de la TVA et 20 milliards de cadeaux fiscaux au patronat sans aucune nuance ni contrepartie (même pas en termes de sauvegarde de l’emploi), ont été proposées plus vite que le contrôle des licenciements, le droit de vote des étrangers, le non-cumul des mandats. Pourtant si on écoute la base du parti, inclus de larges secteurs de la motion 1 ce n’est pas populaire, voire pas majoritaire du tout. Beaucoup, au CN, se sont interrogés sur la nécessité d’introduire à l’Assemblée des contreparties exigeantes manquantes en matière d’emploi, et lorsque que cela a été proposé par différents orateurs ce fut fort applaudi. Signe du temps.

    Les instances BN et SN ont été élues ce 17 novembre. Et la motion 3 n’a pu accepter la participation minorée et conditionnée qui lui était proposée au secrétariat national, d’autant qu’elle était assortie de la part de la motion 1, de contraintes inacceptables : interdiction de choisir ceux de la motion 3 qui y figureraient et de s’exprimer ensuite autrement que pour défendre la nouvelle orientation du parti.

    Dans ce CN renouvelé, apparemment, ceux qui, avec Benoit Hamon, prétendaient défendre dans la motion 1 la ligne politique qui avait été celle d’ex-UMA ont perdu leur voix, même pour dénoncer l’intrusion dans le langage de la direction socialiste du concept de « réduction du coût du travail ». La gauche de ce parti c’est celle qui « met le social au coeur », la hausse des salaires, la relance, combat l’austérité, demande la redistribution des richesses, pas celle qui se tait.

    Cela ne peut que conforter notre volonté de poursuivre l’action de la motion 3 dans la durée et nous nous sommes fixés des objectifs dans ce sens. D&S, pour sa part, et pour y contribuer, appelle à une rencontre le samedi 15 décembre à Paris. Ce sera à l’occasion des 20 ans de la revue, du n° 200, colloque, débats, spectacle militant, fête, repas collectif et festif et musique, permettront de conclure la séquence du congrès de Toulouse et d’ouvrir la suivante : celle du mouvement social.


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