• Coup de théâtre à l'UMP

    Fillon revendique la victoire: le point sur le coup de théâtre à l'UMP

    Jean-François Copé propose un grand déballage des fraudes électorales présumées du clan Fillon, si ce dernier persiste dans sa contestation du résultat de l'élection à la présidence de l'UMP. François Fillon revendiquent 26 voix d'avance, grâce aux votes oubliés de Nouvelle-Calédonie, Mayotte et Wallis et Futuna. Analyse de ce nouveau rebondissement.

    • Jean-François Copé brandit le grand déballage

    Le jusqu'alors nouveau président de l'UMP a dans un premier temps opposé une fin de non-recevoir au camp de François Fillon qui a contesté mercredi les résultats du scrutin pour la présidence de l'UMP. "Il y a eu des résultats, il faut maintenant se rassembler et travailler ensemble", a prévenu Jean-François Copé dans les couloirs de l'Assemblée nationale après les déclarations de l'équipe de François Fillon.

    Sinon, le député-maire de Meaux propose de saisir lui aussi la commission des recours de l'UMP sur tous les litiges, en particulier à Nice où ses partisans soupçonnent ceux de François Fillon de fraude. "Il y a eu des résultats proclamés par la commission électorale et voilà que sortent de nulle part de nouvelles allégations (...). Il y a une commission des recours, on ira à la commission des recours s'il le faut, comme ça, ça permettra de regarder de plus près les résultats à Nice!", a déclaré M. Copé dans les couloirs de l'Assemblée.

    "J'en appelle une nouvelle fois à François Fillon et à l'ensemble de ceux qui l'entourent à prendre la main que je leur tends. L'heure est à construire ensemble plutôt que de partir dans des situations de tensions qui ne sont plus d'actualité", a-t-il ajouté, soulignant qu'"il faut être dans l'apaisement plutôt que d'essayer de chicayer!".

    • La Cocoe se met hors jeu

    Patrice Gélard, le président de la Cocoe, commission électorale interne qui a proclamé Jean-François Copé vainqueur lundi soir, a estimé que l'instance qu'il dirige "ne peut plus revenir sur les résultats".

    Le sénateur et universitaire spécialiste en droit soviétique répond ainsi négativement à la demande d'Eric Ciotti de recompter les suffrages exprimés.

    • 26 voix d'avance pour Fillon, selon Ciotti

    Lors d'une communication à la presse vers 14 heures 30 ce mercredi,Eric Ciotti a demandé à la Cocoe de reconsidérer l'omission des bulletins de vote des fédérations de Nouvelle-Calédonie, Mayotte et Wallis et Futuna. Selon le député des Alpes-Maritimes, soutenu par Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, ces votes ont été oubliés du total proclamé lundi soir.

    Eric Ciotti a rappelé le total des voix proclamé lundi soir par le sénateur Patrice Gélard, président de la Cocoe, donnant un avantage de 98 voix à Jean-François Copé, proclamé donc vainqueur du duel. Mais, a objecté le président du conseil général des Alpes-maritimes, "dans le calcul final, 1.304 militants ont été privés de leurs choix". "Les résultats de ces trois fédérations étaient les suivants: Nouvelle Calédonie 535 voix à Jean-François Copé, 643 voix à François Fillon. Wallis et Futuna 14 Copé, 3 à Fillon. Mayotte 41 à Copé et 68 à Fillon".

    "Leur réintégration conduit donc à 88.004 pour François Fillon, et Jean-François Copé 87.978", a poursuivi M. Ciotti. Soit 26 voix d'avance pour le député de Paris. "Il s'agit d'une erreur manifeste et grave. Elle doit évidemment être réparée. Nous demandons donc à la Cocoe que les résultats soient simplement rétablis".

    • Le camp de Fillon propose Juppé comme président intérimaire

    En attendant, François Fillon, par voie de communiqué, a demandé à Alain Juppé, le président fondateur de l'UMP, "d'assurer de façon transitoire la direction de notre mouvement afin de trouver les voies et les moyens de sortir de l'impasse (...). Je réclame la vérité" sur les résultats de l'élection du président de l'UMP, "nous la devons à nos adhérents.".

    "Mon souci de l'unité de notre parti et de son honneur m'a conduit à indiquer, dès lundi, que je n'utiliserai pas la voie juridique pour trancher les litiges. C'est ce même souci d'unité qui, aujourd'hui, me conduit à réclamer simplement la vérité. Nous la devons à nos adhérents", souligne L'ancien chef de gouvernement. "Aujourd'hui, chacun constate que notre parti est dans l'impasse. Sa crédibilité et son unité sont menacées. Je ne veux pas que notre mouvement se déchire sous le poids des soupçons qui pèsent désormais sur cette élection."

    L'ancien ministre Benoît Apparu, a emboité le pas de François Fillon qu'il a soutenu, pour réclamer une "direction neutre" avec "Alain Juppé ou les anciens Premiers ministres" pour faire cesser "la guéguerre d'un camp contre l'autre". "Il faut faire cesser cette guéguerre d'un camp contre l'autre. Les militants et les Français ont ras-le-bol du spectacle pitoyable depuis 72 heures. Nous avons besoin d'un résultat crédible accepté par tous", a déclaré dans les couloirs de l'Assemblée ce proche d'Alain Juppé.


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