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    Que penser du discours de N. Sarkozy au Trocadéo ?

    C’est un discours purement électoraliste, ratissant large, et dénué de toute sincérité. La puissance du verbe - signée Guaino - n’a d’égale que la fourberie de celui qui parle. Sarkozy va à la pêche aux voix qui lui font défaut. Il prend un shaker et il met ce qu’attendent les électeurs du FN, d’un côté, et de l’autre, ce qu’espèrent les électeurs de M. Bayrou. Il secoue bien la potion magique. Au final, il y a un fatras indigeste ! Car à trop mélanger les contraires, on perd sur tous les tableaux. Même avec des mots édulcorés pour ne pas effrayer l’autre bord !

    En permanence, N. Sarkozy se réfère à de Gaulle. Mais la seule chose de gaullien, c’est le souffle : Car le discours de N. Sarkozy a été écrit par une belle plume, celle de Guaino, gaulliste dévoyé. Sa spécialité, c’est de jouer brillamment avec les mots, de leur faire dire ce qui plaît aux Français. Même si ces mots ne reposent sur rien ! Et même s’ils osent se réclamer de valeurs ou de personnalités aux antipodes de ce que nous avons vu pendant cinq ans : Par exemple, entendre Sarkozy évoquer la Résistance, la Révolution, Moulin, Blum, Jaurès... est une insulte à l’Histoire de France ! La vérité sarkozienne est toute autre : Dans la collaboration avec l’Etranger et avec le Grand Capital, donc contre la France et contre les Français !

    Donc, récupérer le Gl de Gaulle en se référant à lui sans cesse. Mais le Gl de Gaulle, c’est le rejet du monde de l’argent, de la soumission de la France aux puissances financières, et c’est le souci d’une France indépendante, disant non à l’OTAN et à l’hégémonie américaine. Nicolas Sarkozy, c’est la glorification de l’argent, des nouveaux riches, de la réussite à tous prix, et de l’Amérique vouant un culte au dieu dollar et va-t-en guerres permanentes !

    Nicolas Sarkozy défend "l’héritage", celui des Bettencourt et autres milliardaires qui ne cessent de recevoir des cadeaux fiscaux et toutes sortes d’avantages, tandis que les salaires n’augmentent pas et que le pouvoir d’achat des Français tend à diminue. Le travail, d’ailleurs, ne cesse de se précariser ! Et le SMIG d’être bloqué... "Non à l’Union Européenne des consommateurs", proclame Sarkozy. Comprenez, non à l’UE du pouvoir d’achat ! Oui à l’UE de la Finance... Or, voici que le candidat de l’UMP, ébranlé par les revendications des électeurs du FN, propose soudain de "protéger le capitalisme d’entreprise" plutôt que celui de la Finance. Va-t-il faire demain ce qu’il n’a surtout pas fait pendant ses cinq années à la tête de la France ? Qui croira cela ?

    Nicolas Sarkozy se proclame "l’héritier des congés payés" - mais il ne cesse de rogner sur les congés, le repos des travailleurs, les fêtes chômées travaillées, les congés amputés, le travail le dimanche... -, il se proclame "l’héritier du droit de grève et de la liberté syndicale" - mais il ne cesse de s’en prendre aux Syndicats et de restreindre le droit de grève, il rêve d’ailleurs de le contourner en attendant de le détruire ! -, il se proclame "le protecteur de la SS", mais il ne cesse de promouvoir la médecine à 2 vitesses et de dérembourser les soins... et le pire est devant nous, puisque déjà ceux qui ont de l’hypertension vont progressivement voir leurs médicaments non remboursés ! Pour commencer...

    L’Occupant de l’Elysée prétend protéger les "vrais" travailleurs, mais c’est sous sa présidence que le coût du travail a baissé - au détriment des salariés pressurés, licenciés, délocalisés, dégraissés... - et que le pouvoir d’achat n’a jamais autant baissé ! Et ce n’est pas fini s’il est réélu, dès demain, avec la TVA anti "délocalisations", comprenez : "anti-sociale". Et il ose accuser les Syndicats de mentir aux Français ? Au fait, qui ne cesse de faciliter les procédures de licenciement des travailleurs, si ce n’est le candidat de l’UMP ? Les Français vont-ils, avec lui, être sinistrés comme leurs territoires sont toujours plus livrés à l’abandon ? Dit autrement, les plus nantis seront-ils les seuls à être favorisés, encore et toujours, comme les villes les plus riches, et les communes les plus pauvres seront-elles toujours plus délaissées comme l’ensemble des citoyens ?

    Quel nouveau modèle social ?

    Et quel est ce nouveau modèle social proposé aux Français ? Il fait la part très belle à la "souplesse" du travail, comprenez : "la flexibilité", ce mot effroyable qui signifie la disparition de la vie de famille (un emploi dans une ville, et dans une autre pour le conjoint) et des projets d’achat de logement, etc. Les travailleurs doivent-ils sacrifier leur vie personnelle et leur avenir aux profits des entreprises ? En réalité, le VRAI nouveau modèle social - se substituant à l’ancien, protecteur - détruit notre Droit du Travail. Et par ex, les licenciements seront facilités, les travailleurs seront moins indemnisés, et ils devront mieux se plier aux exigences de leurs employeurs. C’est cela, le progrès ? Des travailleurs toujours plus au service des entrepreneurs et des actionnaires, même au prix de leur vie personnelle, familiale ? Avant de voter, je vous en supplie, réfléchissez à ce qu’il y a DERRIERE les mots employés pour nous éblouir ! Au fait, Sarkozy n’a-t-il pas été au pouvoir pendant cinq ans ? Le modèle social qu’il a mis en place aurait-il donc tant échoué qu’il faille déjà le changer ?

    La seule vérité - non étayée, évidemment, car elle ferait fuir nombre d’électeurs - est que N. Sarkozy réduira en effet le coût du travail : "Le coût du travail ne sera plus tabou, il sera allégé". A-t-on bien compris ce que cela veut dire réellement ? Comme pour les Grecs, nos voisins européens, cela signifiera-t-il que les "vrais" travailleurs seront bientôt payés 450 euros par mois ? C’est cela que nous voulons réellement ?

    N. Sarkozy s’auto-proclame le candidat du travail : Faut-il rappeler qu’avec lui, jamais autant d’emplois industriels n’ont disparu (il a bradé une partie du secteur industriel français, par amour de la France ???? Même chose pour l’or et le patrimoine de notre pays), il supprime peu à peu les emplois de fonctionnaires, il liquide nos paysans, et j’en passe. Et il ose se prétendre le candidat du travail, du "vrai" travail ? Il n’est en effet que l’homme du vrai chômage, de plus en plus mal indemnisé d’ailleurs !

    Et qu’appelle-t-il "vrai travail" ? Celui qui prospère tant avec lui, intermittent, précaire, sous payé, mal protégé, flexible... ? Il est bien mal placé pour parler du "vrai travail", lui qui le piétine quotidiennement en laissant nos emplois fuir à l’étranger, en laissant les conditions de travail et de rémunération se dégrader, en accordant toujours plus d’heures de travail à ceux qui en ont au lieu d’en donner à ceux qui n’en ont pas, ou encore en bradant l’Agence pour l’Emploi, pour en faire un instrument inefficace... Osons le dire : Avec lui, tout, absolument tout, est imposture !

    Autre "mot qui ne doit pas être tabou", mais surtout pas, c’est celui de patrimoine. Là, on peut lui faire confiance ! Le sien a augmenté de 30 % en 5 ans, en pleine crise, et celui des Bettencourt et Co, n’en parlons pas ! Car ne l’oublions jamais, il est, et il RESTERA, le Président des plus riches. Vous en êtes ? Tant mieux ! Sinon, attendez-vous à bien pire lors de la 2e présidence... si une fois réélu, le bonhomme ne change pas la Constitution pour être Président plus longtemps et même à vie - à moins qu’il n’impose aux Français ses rejetons qu’il a déjà tant promu, au point de scandaliser la Presse étrangère. Mais cela, en France, est totalement passé sous silence...

    Et ce "nouveau" modèle social - au fait, qui paie tous les spécialistes chargés de nous berner ? - prévoit de ne pas empêcher ceux qui veulent travailler de travailler. Evidemment. Sauf que cela signifie l’atteinte au droit de grève, puisque tout sera fait pour permettre d’éviter les grèves. Quant au "refus du partage du travail", cela veut dire qu’on pourra continuer la défiscalisation des heures supplémentaires diminuant le coût du travail - et augmentant le nombre de chômeurs puisque certains pourront travailler beaucoup plus, au détriment de ceux qui n’en finissent pas de chercher un travail. Les 35 heures ont permis la création de nombrex emplois, et c’est sous Lionel Jospin (PS) qu’il y a eu un million de chômeurs en moins. N. Sarkozy, lui, a fait l’inverse en 5 ans : Un million de chômeurs en plus ! Et il dénigre les socialistes ? Ajoutons d’ailleurs que celui qui se proclame l’homme des frontières, désormais, les a largement ouvertes aux étrangers, à la demande du MEDEF, pour diminuer le coût du travail. Qu’en pensent les électeurs du FN soucieux de la préférene nationale ? Et à l’intention de ces électeurs, j’ajouterai que les chiffres de la délinquance sont moins bons que le Gouvernement ne l’annonce : La violence à l’encontre des personnes, par ex, n’a cessé d’augmenter.

    Et c’est cela, la "civilisation, le modèle et l’humanisme européens protecteurs" prônés par N. Sarkozy ? Une civilisation où "les retraités ne seront pas à la charge de leurs enfants et ne mendieront pas" (!), et qui "pourront même aider leurs enfants, tant mieux" ? Quel aveu de civilisation ! Quel brillant avenir pour nos enfants ! Comme en Espagne, seront-ils obligés de dépendre de la retraite de leurs parents ? Et comment N. Sarkozy peut-il oser s’adresser aux retraités alors qu’il va peu à peu tout faire pour qu’il n’y en ait plus : En déremboursant les médicaments contre l’hypertension, en reculant toujours plus l’âge de la retraite - car cela va aller en s’accentuant -, en laissant les conditions de travail se dégrader, etc etc ?

    Nicolas Sarkozy annonce au Trocadéro qu’il "a pris les décisions qui s’imposent, qu’il a fait ce qu’il fallait, sinon nous serions comme en Espagne !". Vraiment ? Quel bilan ? Un million de chômeurs de plus, tandis que les moyens consacrés à la lutte contre le chômage n’ont cessé de baisser, et que les mesures du Président ont favorisé le chômage (Par ex, la défiscalisation des heures supplémentaires). Ou encore la dette publique qui a explosé (600 milliards de plus !) !

    Concernant l’école, N Sarkozy promet qu’elle sera "plus attentive aux fragilités de chacun". Comment ? En reculant sans cesse l’âge de la scolarité (pour diminuer les coûts, là aussi), et en faisant sortir les jeunes de l’enseignement plus tôt ? De qui se moque-t-on ? Et que va devenir l’Ecole de la République alors que les heures consacrées à l’enseignement de l’Histoire et de la géographie ne vont cesser de baisser ? Est-ce ainsi que l’on va développer la culture et l’esprit critique ? Nos enfants vont-ils être comme les petits Américains qui ne connaissent que la géographie de leur pays et qui ne savent même pas où se trouvent des vlles comme Rome ou Madrid ?

    Président du rassemblement, ou de la division ?

    Nicolas Sarkozy ose se présenter en rassembleur des Français, alors qu’il est de notoriété publique le Président des clivages, au point, le 1er mai, d’organiser une "contre-manifestation", et cela dans un climat particulièrement malsain ! Il ne cesse de dresser les Français les uns contre les autres, les travailleurs contre les chômeurs, les employés du privé contre les fonctionnaires, les non-grévistes contre les grévistes, les Français de souche contre ceux qui ne le sont pas, et il oppose le drapeau rouge au drapeau tricolore (alors qu’il comporte 1/3 de rouge, et pour cause), etc etc... Dernier exemple aujourd’hui même : En classant les syndicalistes et ceux qui ont défilé derrière eux parmi les ennemis des travailleurs, "ils ont défilé contre le travail, ils l’ont abîmé !" La mauvaise foi, la caricature, vont jusque là ! Et que dire des attaques d’une violence inouïe contre les socialistes et ceux qui vont voter pour eux (+ de 50 % des Electeurs selon les sondages), en les dépeignant comme des gens "jaloux et haineux" ? Et il ajoute, sans rire : "La haine de soi, des autres, je laisse ces sentiments aux autres !" A-t-il perdu la tête ? C’est lui qu’il décrit, complexé, frustré, envieux, haineux, clivant, pervers ! Quel transfert insensé ! Sans doute les psy pourront-ils écrire de nouveaux ouvrages à son sujet ! Et c’est cet homme qui prépare activement avec ses amis sans scrupules la guerre contre l’Iran qui va dégénérer en conflagration planétaire ! Je ne suis pas la seule à penser que sa personnalité psychotique, tourmentée, y trouve une certaine jouissance... d’autant qu’au fond de lui, il déteste les Français, qu’il ne comprend pas plus que notre pays (Histoire, culture, traditions, modèle social, laïcité..), lui l’inconditionnel de l’Amérique de Bush !

    Et parce qu’il prétend "unir les Français" autour de lui, voici le candidat Sarkozy qui se proclame Républicain, authentique républicain... Sait-il même ce que cela signifie ? Liberté ? Les Médias doivent se soumettre ou se démettre ! Egalité ? Il ne cesse de promouvoir les Tapie, les parvenus, les riches - ou l’école de l’excellence ! Fraternité ? En osant aujourd’hui même fustiger les syndicalistes qui se battent pour que les salariés soient entendus ? Et en ne cessant de dresser les uns contre les autres, ceux qui réussissent contre les autres - assistés ou pas -, les vrais travailleurs contre les faux, etc. De qui se moque-t-il ? Et le croira-t-on aussi lorsqu’il déclare "redonner la parole au peuple" ? Alors que ceux qui défilent pour un travail décent sont dénigrés, ridiculisés, rabaissés ?

    "Nous n’avons pas d’adversaires", déclare sans rire l’heureux Président. Vraiment ? Alors pourquoi ne peut-il aller en banlieue, pourquoi ne peut-il aller nulle part en France sans des mesures de protection outrancières et terriblement coûteuses ? Pourquoi ne peut-il rencontrer les Français sans craindre pour sa vie ou seulement en se protégeant de toutes les manifestations contre lui, de parents, d’enseignants, d’avocats, d’infirmières, etc, etc ? Chacun de ses déplacements coûte une fortune au contribuable, car il faut à tous prix empêcher les Français de l’approcher, tant est forte leur détestation. Gare au préfet qui ne réussira pas à isoler complètement des Français ce Président "sans adversaires" !

    Et voici que Celui qui déclarait avant d’être Président, comme sa femme Carla d’ailleurs, qu’il n’aimait pas la France, se découvre avant le 2e tour un amour fou pour notre pays : "Je me battrai pour gagner, car j’aime trop la France !" Et Carla au Trocadéro, quelle indécence, met en valeur "’amour de la France" de son mari au micro d’un journaliste. Qui gobera ces sornettes ? Et que penser de la promesse du candidat Sarkozy de "ne pas laisser la France renoncer à son identité", alors qu’il la soumet ou la brade à Bruxelles, à Francfort, à Londres, à Washington, à Tel-Aviv ? Va-t-il soudain effectuer un virage à 90° pour faire demain le contraire de ce qu’il a fait hier en France ? Et peut-on croire le plus communautariste des Présidents, à l’américaine (au point encore dans son discours de citer 2 fois Dreyfus et de rappeler les origines chrétiennes de la France), qu’il incarne la laïcité à la Française ? La belle imposture ! "On ne veut pas de communautarisme, de tribus, de communauté. Et nous voulons garder notre cinéma, notre culture, notre langue", etc... Vraiment ? Même l’Armée, notre Armée française, avec Sarkozy, doit se mettre à l’Anglais : "The French Army informs you…". Et on le croirait, lui qui n’a de cesse d’américaniser la France, de citer en exemple les Etats-Unis, d’imiter ce pays ? On le croirait, lui qui n’a eu de cesse de rentrer la France dans l’OTAN, le bras armé de l’Amérique impériale, impérialiste, va-t-en guerres ? Où est notre identité si elle est fondue à l’extérieur ? Nicolas Dupont-Aignan ne s’y est pas trompé en plaidant pour une "France libre", son slogan de campagne. Oui, la France a besoin d’être libérée du joug de l’Etranger ! Qui le dira, au 2e tour ?

    La modernité française... du Nouvel Ordre Mondial !

    Presque en conclusion, Nicolas Sarkozy appelle à "s’adapter au monde qui change". Vers le monde d’aujourd’hui ? Vers toujours plus d’individualisme, d’égoïsme, de compétition, de concurrence, de marchandisation, d’affrontement, de brutalité, de libéralisme, de virtuel, de déshumanisation, de rapacité, de domination, de prédation, de désinformation, de dérégulations, de guerres, et j’en passe ? Erreur ! Nous ne voulons pas de ce monde-là ! Et nous ne voulons pas du Nouvel Ordre Mondial promu avec tant d’ardeur par N. Sarkozy, nous ne voulons pas de cette abominable modernité, de cette criminelle modernité !

    Falsifications scandaleuses ! Le défilé des travailleurs, avec leurs syndicats, ravalé à un "défilé sous un drapeau de la colère, de la haine, du sang" § , alors qu’ils défendaient l’emploi, le Droit du Travail et des salaires décents ! Et oser dire, par ex, que "les syndicats ont appauvri les travailleurs", frise l’indécence totale ! Jusqu’où ira le "Président des Français" pour salir ses opposants, ses adversaires - tout en prétendant qu’il n’a pas d’adversaires - et pour falsifier la réalité ? La fin - le pouvoir coûte que coûte surtout alors que la Justice l’attend s’il perd son immunité parlementaire - ne justifie pas tous les moyens, même les plus indignes de Celui qui devrait, à la tête de la France, représenter TOUS les Français et montrer l’exemple !

    Le Trocadéro, d’ailleurs, quel symbole ! Celui de la France des riches, celui de la France de Neuilly et de l’Avenue Foch. C’est le même moule. Et ce choix rappelle les trois premiers actes de Nicolas Sarkozy, qu’il ne faut pas oublier :

    - La fête au Fouquet’s
    - L’augmentation de son salaire de 170 %, en pleine crise
    - Le bouclier fiscal pour accorder des cadeaux coûteux aux plus riches.

    Oui, quel symbole, là aussi ! Et il va devenir, aujourd’hui, avant le 2e tour, soudain, "le Président du peuple" ? Quel imposteur !

    Jacques Chirac avait à la face du monde défendu la France de la dignité. Aujourd’hui, Gérard Longuet, le Ministre de l’attaque de pays souverains (pardon, de la Défense), un ancien du groupuscule de sinistre mémoire Occident, et un homme connu pour ses multiples casseroles, M. Longuet, donc, pour faire gagner son camp aux Elections, se rapproche du FN et de Minute le journal de l’Extrême-Droite. En se prétendant patriote, alors que le monde de l’Argent qu’il défend, n’a pas de patrie !

    Nicolas Sarkozy parle de nivellement par le bas, en quelque sorte. Oui, mais c’est avec des Sarkozy et des Longuet que la France est abaissée ! Elle ne peut pas tomber plus bas. Le choix du Trocadéro ne la relève pas, au contraire ; Car ce choix ne représente que la France d’en Haut, de l’Argent, de l’arrogance, du mépris - de l’Oligarchie. J’ai passé mes 25 premières années dans ces quartiers (Trocadéro, Neuilly, Avenue Foch..), je les connais, je le dis solennellement : La France, ce n’est pas ça. "Ca", c’est une bulle coupée du monde, des réalités, des souffrances de la France profonde, réelle, qui a de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. "Ca", c’est un vernis qu’il vaut mieux ne pas gratter. Comme les mots de M. Sarkozy, qui sont un joli vernis posé sur une réalité bien sombre, le choix de sacrifier le peuple français à une minorité de privilégiés.

    Une campagne indigne

    La campagne de M. Sarkozy a été hideuse, indigne de notre pays : Comme sa personne, elle fait honte à la France. Le monde entier nous observe, et ne reconnaît plus notre pays prostitué. La France de Jaurès, de Victor Hugo, de 1789, des Droits de l’Homme, de de Gaulle, et même de Chirac - il votera d’ailleurs pour F. Hollande -, ce n’est pas ça . Lisez la presse étrangère !

    M. Sarkozy est un roquet hargneux. Il ne veut pas perdre - trop de casseroles, d’ailleurs, le conduisant directement devant des Tribunaux pour répondre de ses actes une fois l’immunité de la Fonction présidentielle levée -, il ne supporte pas de perdre. Il est prêt à tout pour garder le pouvoir ! Où est la démocratie "irréprochable", l’alternance, si l’UMP garde indéfiniment le pouvoir ? Certes, il ne s’agit pas d’une vraie alternance. Mais même cette alternance-là, on nous la refuserait ? Et on a tenté de nous la refuser.

    - Pas de débats de fonds. De faux débats, sur des sujets mineurs, éphémères, et souvent indignes de la France.
    - La diversion avec des événements fabriqués de toutes pièces. L’Affaire Merah, par exemple, un attentat sous faux drapeau, qui ramène à la longue ignoble tradition du terrorisme d’Etat.
    - La diversion encore, avec la diabolisation d’une partie de la population. Et la défense d’une autre. On est en plein communautarisme ! Où est la République ? Où est la laïcité ? Jusqu’où allons-nous perdre notre âme pour le plat de lentilles du Pouvoir ?
    - Des arguments sales, des mensonges ("la Gauche va régulariser tous les sans papiers", Tariq Ramadan qui soi-disant "soutient Hollande", etc) , du dénigrement et des calomnies insupportables ("le PS c’est l’amertume, la haine...").
    - N. Sarkozy va jusqu’à rependre les arguments et les souhaits des uns et des autres pour l’emporter, c’est tout simplement lamentable ! Nous savions, avec le Traité de Lisbonne imposé aux Français contre leur volonté, qu’il était l’homme des coups de force. Jusqu’où cela ira-t-il ?
    - Il reste 5 jours. Comment seront-ils utilisés pour faire gagner à tous prix Sarkozy ? Quel fait divers de dernière minute pour faire basculer l’opinion en sa faveur ? Quel mensonge, quelle mise en scène, quelle nouvelle bassesse ?

    Ce que je retiens du Trocadéro, en tous cas, c’est qu’on peut jongler avec les mots, leur faire tout dire même le contraire de la réalité. Les mots de Sarkozy sonnent creux, faux. Ils sont clivants. Ils cherchent à faire peur, ou à faire miroiter. Ce n’est pas sérieux, c’est vil. Le goût du pouvoir n’autorise pas tout. Il y a des limites !

    Nicolas Sarkozy cherche à ratisser large. Il a choisi le décor imposant du Trocadéro, mais la Tour Eiffel n’est pas le clocher de nos villages. C’est l’arrogance d’un monument, ce n’est pas la vraie France. Tout est artificiel. Triste fin de campagne ! Et le pire nous attend peut-être d’ici dimanche... Avec un personnage comme Sarkozy, il faut s’attendre à tout - surtout au pire. Saurons-nous nous en souvenir au moment du vote ?

    Nous devons nous remémorer ce qui a été fait. Il y a un bilan-Sarkozy, et il est désastreux pour la France et pour les Français. Les mots que nous avons entendus au Trocadéro masquent les maux que nous a imposés Sarkozy contre notre gré pendant 5 ans - même une retraite de plus en plus tardive, car le mouvement est seulement amorcé.

    Modèle social français, ou américain, ou du NOM ?

    L’avenir avec Sarkozy ne nous est pas révélé. Il est à peine esquissé - entre les lignes. Par exemple, le travail doit être "plus souple". Et le nouveau modèle social français, n’est que la mort du modèle social (Droit du Travail, Services publics, Ecole républicaine, S.S., protections sociales..) auquel nous sommes tous attachés, et que le monde nous enviait.

    La vérité qui nous est cachée, c’est que la France d’hier, celle pour laquelle tant de nos aïeux se sont battus au point de donner leur sang pour que nous vivions mieux (ce sang que Sarkozy l’Américain a insulté dans son discours ignoble du Trocadéro), est appelée à disparaître avec Sarkozy. Nous allons vivre dans une jungle, comme aux Etats-Unis, où les plus forts piétineront les plus faibles pour "réussir", où les Tapie vont prospérer sur les décombres de la classe moyenne et des classes populaires, où l’opulence de quelques-uns tranchera avec la misère du plus grand nombre.

    Le nouveau modèle de Sarkozy qui n’aime pas la France est le modèle américain qui vire au cauchemar pour de plus en plus de citoyens : Pas de travail, pas de soins, pas de toit, des retraités qui doivent travailler jusqu’à la mort, et la violence des exclus à chaque coin de rue.

    Pire encore : Il ne faut pas oublier que par-dessus le modèle américain du parvenu Sarkozy, il y a la mise en place - pas à pas, pour que nous l’acceptions, c’est l’histoire de la cuisson progressive de la grenouille jusqu’à ce qu’elle soit complètement brûlée - du Nouvel Ordre Mondial, encore plus terrible que le cauchemar américain. Car Nicolas Sarkozy est d’abord et avant tout, et avec gourmandise, l’homme de la future "nouvelle gouvernance mondiale" impitoyable. Et comme il nous a imposé le Traité de Lisbonne, il nous l’imposera - peut-être après une guerre mondiale qu’il nous imposera aussi car en vérité, puisqu’il n’aime pas la France, peu lui importera de la sacrifier aux intérêts de ses Maîtres de Londres, de Washington, de Tel-Aviv - et il saura où se protéger, lui, des retombées. Plus près de nous, N. Sarkozy est l’homme de la France qui en Europe, s’incline devant Bruxelles et se couche devant l’Allemagne. Oui, nous sommes aux antipodes de la "France forte" !

    Personnalité maladive, imprévisible, fluctuante, névroses multiples, politique au service des Puissances de l’argent et des guerres impériales, et par-dessus tout soumise aux décisions de la Nouvelle Gouvernance Mondiale qui se construit peu à peu sur les décombres de l’humanité manipulée, aveuglée et rackettée. Voilà le "vrai" tableau !

    Les mots de Guaino sont magnifiques, mais derrière eux, il y a tout ce que Sarkozy nous cache - tant de maux esquissés déjà dans les faits, et qui si par malheur il est réélu, ne cesseront de se multiplier et de s’approfondir.

    Plus les mots sont beaux, plus les maux seront grands. Et Sarkozy est le meilleur des communicants.

    Le danger est d’autant plus grand...

    L’heure du vote doit être celui du choix. Un seul, hélas, s’impose. Contre Sarkozy, clairement contre lui ! Pour l’envoyer à la place qui doit être la sienne : Devant la Justice !

    Eva R-sistons http://r-sistons.over-blog.com

     

     
    P.S.

    NB : Les Bilderberg, l’Oligarchie qui décide pour l’humanité et en particulier pour notre pays, a déjà prévu ceux qui devront achever le travail de soumission de notre pays et la destruction de son modèle.

    Ils se nomment Jean-François Copé, à Droite, et Manuel Valls, à gauche. Et pour ce dernier, voyons comment ce faux homme de gauche, depuis peu en France (25 ans ?), nous est peu à peu imposé, fonction après fonction, afin qu’il nous devienne familier et sympathique. Les Français commencent à le plébisciter.

    Jusqu’où accepterons-nous d’être manipulés, abusés ?

    NB 2 : Mystère ! Qu’a voulu dire Luc Chatel ? "Je vous promets une GRANDE surprise pour le 2e tour". Encore un sale coup, "un fait divers" de dernière mn (on parle par ex d’un faux attentat sur la personne de Sarkozy lui-même, auquel il échapperait bien entendu) ? Le trucage des élections ? Ou des sondages manipulés ? Avec lui, tout est possible. Surtout le pire ! Soyons en alerte !

    § Honneur à nos ancêtres qui ont donné leur sang pour que leurs enfants vivent mieux, pour les congés payés, la SS, etc ! Sarkozy, lui, présente le rouge comme la couleur des pires crimes de l’Histoire ! Alors, il faudrait enlever le rouge du drapeau, il ne signifierait plus rien ???


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  • Voici ci-dessous une lettre de Martine Billard, co-Présidente du Parti de Gauche, à Martine Aubry, première secrétaire du PS pour proposer un bouclier anti-droites aux élections législatives.

    Martinebillard


    A l’attention de Martine Aubry

    Première secrétaire du Parti Socialiste

    Paris le 1er mai

    Chère camarade,

    Le résultat du premier tour de l’élection Présidentielle montre que si la gauche fait le plus haut score cumulé depuis 1988, les votes des droites UMP, Front national et Modem, restent les plus nombreux. De plus, la tonalité de la campagne d’entre deux tours montre une préoccupante "extrême droitisation" de l’UMP. A l’initiative de son candidat, l’UMP reprend une à une les analyses et les propositions du Front National. Nous nous mobilisons avec énergie pour faire battre Nicolas Sarkozy et sa politique empoisonnée.

    Après les Présidentielles, cet affrontement avec le Front National et une droite sous influence va s’intensifier à l’occasion des élections législatives. Nous comptons bien assumer cette bataille frontalement comme nous l’avons fait tout au long de la campagne présidentielle. Il nous semble que toutes les forces de gauche doivent s’y engager en organisant entre elle une coopération loyale et respectueuse, face au danger. Notre objectif doit être de battre le plus grand nombre de candidats de droite et d’extrême droite tout en assurant la plus juste représentation possible des différentes composantes de la gauche. Nous proposons un accord national plutôt qu’une discussion au cas par cas localement ou les considérations et contentieux liés aux personnes pourraient être destructeurs.

    Nous y sommes prêts.

    Pourtant nous sommes en concurrence avec vous et nous n’avons pas le même programme. Mais de même que nous nous mobilisons pour battre Sarkozy à l’élection présidentielle en utilisant sans réserve le bulletin de vote de François Hollande, nous vous proposons de former un bouclier électoral commun contre la droite et l’extrême droite. Nous vous le proposons sans conditions d’accord programmatique. Comme l’a fait déjà Jean Luc Mélenchon en vue du deuxième tour de la présidentielle.

    Voici les termes de ce « bouclier anti droites » que nous te proposons pour les législatives :

    1 – En cas de triangulaire impliquant deux candidats de gauche, le plus mal placé se retire au profit du premier. En cas de triangulaire droite-FN-gauche, le candidat de gauche se maintient.

    2 – Là où la gauche risque d’être éliminée du second tour, nous vous proposons un accord national pour des candidatures uniques de la gauche au premier tour. Nous vous faisons la même proposition dans le cas où un accord de premier tour permet de se placer dans les deux premiers d’une triangulaire.

    3 – Notre proposition ne doit pas conduire à aggraver une sous-représentation du Front de gauche dans cette élection. Si c’était le cas, la mobilisation en pâtirait lourdement. Nous vous proposons de partir de l’une de vos propres propositions pour répondre à cette question. François Hollande a inscrit dans son programme une loi instaurant une proportionnelle partielle pour l’élection des députés l’assemblée. Nous proposons de l’anticiper dans la répartition des candidatures uniques pour corriger dès maintenant les brutalités du scrutin majoritaire. Ainsi toutes les forces de gauche, et donc leurs électeurs, auront la garantie minimale d’être représentées à l’assemblée nationale.

    4 – Les députés de toute la gauche s’engagent à ne voter aucune motion de censure proposée par la droite.

    Nous avons voulu rendre public les termes de cette proposition parce que nous croyons que la transparence sert la mobilisation de nos électeurs. Certes nos choix ne nous permettent pas de gouverner ensemble et nous serons candidats sous nos propres couleurs dans l’immense majorité des circonscriptions. Mais cela ne doit jamais empêcher de rechercher la plus grande efficacité possible pour battre la droite et l’extrême droite et assurer la juste représentation de chacun.

    Nous espérons donc pouvoir travailler à sa conclusion très rapidement. Nous y sommes prêts dès cette semaine.

    Avec notre meilleur salut de gauche,

    Martine Billard
    Co-présidente du Parti de Gauche

    Le Front de Gauche est un peu comme dans un certain grand magasin que je ne nommerai pas pour ne pas lui faire de la pub: il s'y passe toujours quelque chose. La principale différence est que dans le grand magasin les choses qui s'y passaient étaient logiques et compréhensibles, alors que chez le Front de Gauche, c'est tout le contraire.

     

    Prenons le dernier exemple en date, c'est à dire, la lettre de Martine Billard à Martine Aubry datée du 1er mai. Un bien étrange document (disponible in extenso ici) à plusieurs égards. Cela commence d'ailleurs dès la première ligne, où Martine Billard donne à l'autre Martine du "cher camarade". Que Martine Billard - ex-OCI, ex-Verts, aujourd'hui co-présidente du PG et demain qui sait - donne du "camarade" à Aubry est peut-être une coïncidence, et peut-être seulement une petite anticipation... après tout, comme disait le regretté Edgar Faure, ce ne sont pas les girouettes qui tournent, c'est le vent (1).

     

    Mais le plus étonnant se trouve dans le texte du document, où Martine propose à l'autre Martine rien de moins qu'une négociation pour des candidatures communes aux élections législatives. Et pour éviter des accusations de mauvaise foi, voici comment cette proposition est libellée (c'est moi qui souligne):

     

    Après les Présidentielles, cet affrontement avec le Front National et une droite sous influence va s’intensifier à l’occasion des élections législatives. Nous comptons bien assumer cette bataille frontalement comme nous l’avons fait tout au long de la campagne présidentielle. Il nous semble que toutes les forces de gauche doivent s’y engager en organisant entre elle une coopération loyale et respectueuse, face au danger. Notre objectif doit être de battre le plus grand nombre de candidats de droite et d’extrême droite tout en assurant la plus juste représentation possible des différentes composantes de la gauche. Nous proposons un accord national plutôt qu’une discussion au cas par cas localement ou les considérations et contentieux liés aux personnes pourraient être destructeurs. Nous y sommes prêts.

     

    Il ne s'agit donc nullement de l'accord pour éviter à la gauche d'être éliminée au deuxième tour dont Mélenchon avait parlé, là encore sans prendre la peine de consulter qui que ce soit. Mais la question la plus sérieuse, c'est l'identité de ce "nous" si accomodant qui serait "prêt" à conclure un accord de cette nature avec le PS. Sauf à supposer que Martine Billard soit devenue adepte du pluriel de majesté, il faut conclure qu'elle écrit au nom d'un collectif. Mais quel serait ce collectif ? Ce ne peut être le Front de Gauche dans son ensemble, puisque la belle Martine - si l'on me permet cet abus de langage motivé exclusivement par la courtoisie - n'a aucun mandat pour s'engager au nom du Front. C'est donc au nom du PG qu'elle fait cette offre, ce qui est confirmé par le fait qu'elle signe sa missive "Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche".

     

    L'accord proposé par Martine Billard sous le vocable de "bouclier anti-droites" a deux volets. Le premier concerne les circonscriptions où "la gauche risquerait d'être éliminée du deuxième tour", et pour lesquelles il est proposé de s'accorder sur une candidature commune au premier tour. Le deuxième est - avec le prétexte de mettre en oeuvre par avance la proposition de François Hollande d'introduire une dose de proportionnelle (2) - de réserver des circonscriptions de manière que "toutes les forces de gauche, et donc leurs électeurs, auront la garantie minimale d’être représentées à l’assemblée nationale". On voit bien que le premier volet n'est là que pour servir d'alibi à la négociation: il est impossible de déterminer à l'avance quelles son les circonscriptions où la gauche risque d'être éliminée dès le premier tour. Quelle référence utiliser ? Les législatives de 2007 ? Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis. Les présidentielles ? On sait bien que les votes ne se distribuent pas de la même manière... Non, en fait cette histoire d'élimination au premier tour est un alibi pour introduire le deuxième volet, le seul qui intéresse véritablement le PG, qui risque de voir sa représentation parlementaire réduite à néant. Et - mais c'est certainement une coïncidence - la première victime pourrait être Martine Billard elle même. Pas étonnant dans ces conditions qu'elle cherche à se trouver des "camarades" dans les lieux les plus mal famés... 

     

    J'avais écrit dans ces mêmes colonnes que le marché conclu au sein du Front de Gauche entre le PCF et ses alliés donnant la candidature présidentielle à Jean-Luc Mélenchon en échange des législatives n'était qu'un marché de dupes. On voit ici mes pires soupçons confirmés. Pendant que le PCF essaye de monter la campagne et assurer la réélection de ses sortants en dehors de tout accord national avec le PS, le PG ouvre publiquement une négociation avec ce dernier. Oh, bien entendu, Martine Billard ne va pas jusqu'à proposer un accord politique ou de gouvernement. Mais il est évident pour quiconque a un minimum de jugeotte que le PS ne fera pas cadeau des circonscriptions nécessaires pour assurer la "assurer la juste représentation de chacun" sans contreparties sonnantes et trébuchantes. Martine Billard en est d'ailleurs consciente, puisqu'elle propose parmi les termes de l'accord de "s’engager à ne voter aucune motion de censure proposée par la droite". Après un tel engagement, il ne sera pas facile de convaincre les électeurs que les députés du Front de Gauche s'opposeront par tous les moyens - et en toute transparence, bien sur - aux mesures libérales que pourrait prendre un gouvernement Hollande...

     

    On aimerait aussi savoir ce que Pierre Laurent en pense de cette affaire, lui qui devant le Comité National du PCF du 25 avril n'en a pas dit mot, soit parce qu'il n'en savait rien - et c'est grave - soit parce qu'il l'a gardé pour lui - et c'est encore pire. Je penche d'ailleurs pour la première hypothèse. Pierre Laurent aurait-il écrit dans son rapport que " Avec les députés du Front de gauche, pas de loi en catimini, mais une élaboration démocratique partagée. Rien ne se fera dans le dos du peuple. Les députés du Front de gauche seront les garants de la transparence. C’est un engagement auquel nous veillerons comme à la prunelle de nos yeux" s'il savait ce qui se tramait au PG ? J'en doute. Laurent a beau être une nullité, ce n'est pas pour autant un hypocrite.

     

    On aimerait aussi savoir ce qu'en pense Jean-Luc Mélenchon. S'agit-il d'une initiative individuelle ? Est-ce l'expression d'une lutte de factions à l'intérieur du PG ? Ou bien tout simplement une décision prise par la direction du PG mais non assumée publiquement ? Dans le fonctionnement barroque du PG, tout est possible (3). 


    Descartes

     

    (1) On se souvient que l'adhésion de Martine Billard au Parti de Gauche avait été annoncée bizarrement par la phrase suivante: "Martine Billard a accepté de co-organiser le congrès du Parti de Gauche". Peut-être s'apprête-t-elle à "accepter de co-organiser" le prochain congrès du PS ? Que voulez-vous, si Paris vaut bien une messe, une circonscription parisienne vaut au moins une carte du PS. Et par les temps qui courent, c'est dur le chômage quand on a plus de cinquante ans... 

     

    (2) Si je dis "prétexte", c'est parce que si le but était véritablement de faire appliquer par avance la proposition d'introduire la proportionnelle, il faudrait aussi accorder des circonscriptions au Front National. Lorsqu'on se bat pour un principe, on se bat pour qu'il soit appliqué à tous. Lorsqu'on restreint son application en fonction de ses propres intérêts, ce n'est plus un principe qu'on défend. 

     

    (3) Et ça n'arrive pas qu'au PG: la FASE aussi commence à faire risette aux socialistes. Voir par exemple le rassemblement convoquée par l'équipe municipale de Saint-Denis à la mairie le 3 mai (voir ici). On trouve parmis les invitants des personnalités de la FASE comme Paillard (maire de Saint-Denis) ou Braouezec (le député). Encore des soutiens tout à fait désintéressés... Hollande a de la chance!


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  • Les intérêts des travailleurs (et des chômeurs) ne sont plus représentés ni défendus. Hollande vs Sarko, c’est doublement les hommes des puissances d’argent, du système, de l’UE et de Wall Street.

    Les puissances d’argent contrôlent le simulacre démocratique institutionnel. L’Etat, c’est l’Etat de cette bourgeoisie ; la presse et les médias leur appartiennent, ils en sont les actionnaires et les propriétaires. La campagne s’est déroulée selon un schéma précis de conditions préétablis : radios, télés, journaux, ont présenté, sondages pipeautés à l’appui, DSK et Sarko comme les deux finalistes obligés. Hollande est venu remplacer DSK, mais le même scénario a perduré. D’entrée, on a bourré le crâne des Français sur les sondages favorables à MLP. Puis, on a joué de la présence de Mélenchon : flatté, montré, surévalué.

    Ces puissances d’argent sont internationales, leurs réseaux influents. Actifs, ils opèrent discrètement et sûrement. Ils sont les rois de la pub commerciale, ils ont fait des études très pointues sur la psychologie des masses et ils les appliquent en politique, avec les mêmes règles. Les électeurs sont des consommateurs de représentations politiques et symboliques. Il faut les satisfaire dans leurs désirs narcissiques collectifs pour les frustrer matériellement et poursuivre chômage et austérité. Ils maîtrisent les fonctionnements du peuple profond, enfouis dans un inconscient où se constitue la genèse du roman national.

    Le discours de Mélenchon était simple, logique et rationnel. Créer un puissant mouvement populaire pour imposer par la force massive des urnes la demande sociale des travailleurs. Quelque chose qui se situe entre un réformisme fort et un pré-révolutionnaire lucide.

    Ce sont les thèses du FN qui ont eu la préférence du corps électoral, avec certes, l’artillerie des arguments basiques : islamophobie, xénophobie, la France a peur, les barbus, le voile, le halal, etc….

    Je pose la question (et je ne serai certainement pas pris très au sérieux, mais tant pis) : quels rapports entre un pays (la France), dont la 1ère œuvre littéraire, « la Chanson de Roland » est un sommet antimusulman, un symbole « Jeanne d’Arc » qui boute l’Anglais hors du royaume de France, Pétain « la Collaboration, l’étoile jaune, la rafle du Vél’ d’Hiv » et la famille Le Pen ?

    Choisir entre ses intérêts propres, la condition salariée, sociale et citoyenne et le combat contre le Croissant, pour en définitive, partir en croisade dans le Nord/Pas de Calais, la Lorraine ou en PACA ; qu’est-ce que cela signifie ? Qu’ils soient d’aujourd’hui mais aussi d’hier, quels sont les symboles profondément enfouis et qui sont activement à l’œuvre ?

    Comment les médias parviennent-ils à maintenir éveillés de vieux réflexes, d’anciens ressentiments et de rejets ? La préférence nationale ? Mais qu’est-ce qu’il y a de « national » à haïr l’immigré et devenir anglo-saxon culturellement et politiquement ? Regardez, on parle toujours plus franglais, on se « look » US, on bouffe US, on chante US, on danse US, on bosse US, on se disneylandise, on s’américanise, fastfood, coca et hamburgers. Et au final, on laisse l’Allemagne dominer l’Europe 67 ans après le 8 mai 1945.

    Qu’ont gagné, là, aujourd’hui, les lepénistes ? Quelle est leur véritable victoire, à part la haine ? A part le retour au chômage, au RSA, à Pôle emploi, à la case départ ?

    Comment se fait-il que la gauche de la gauche n’ait pas de message clair, ne parvienne pas à convaincre sur le pouvoir d’achat, la précarité, le chômage, les questions sociales ? Je n’affirme rien, j’interroge, dans ce qui devrait devenir un grand débat national

    Yapadaxan

    http://2ccr.unblog.fr/2012/04/24/cirque-et-manipulation-elec...

    URL de cet article 16500
    http://www.legrandsoir.info/front-national-cirque-et-manipulation-electorale.html

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  • Nicolas Sarkozy désavoué au premier tourNicolas Sarkozy a perdu son pari de terminer cette étape en tête et il était donné dans les premières estimations à un niveau bien moindre que ses espérances et loin des 31 % de 2007.

    Ni les poses en sauveur de la nation dans les tourmentes financières, ni l'agitation des périls sécuritaires, ni l'usage nauséabond du rejet des étrangers, ni les attaques contre les syndicats n'ont suffi. Le président sortant fait buisson creux, si l'on ose dire. L'échec de la réponse ultralibérale à la crise, avec ses conséquences désastreuses pour la vie quotidienne d'une majorité de Français est ainsi sanctionné.

    La déception a conduit un nombre très important, trop important, d'électeurs à voter en faveur de Marine Le Pen dont les thématiques ont été crédibilisées par leur reprise à droite. La responsabilité du président sortant et de l'état-major UMP est écrasante. Ils ont joué avec le feu de la haine et de la division au risque de l'incendie. Le Front de gauche avait senti le danger et, seul parmi les formations politiques, avait désigné le Front national comme son ennemi, menant contre lui une campagne de terrain et d'argumentation. Qu'en aurait-il été sans cela? Mais il reste du pain sur la planche, c'est le moins que l'on puisse dire.

    Le score du Front de gauche permet d'envisager la défaite du président sortant

    La participation est élevée, assez proche du record absolu de 2007, et ôte au candidat UMP l'espoir de puiser des renforts dans l'abstention. Cette fréquentation des urnes confirme l'ampleur des attentes des Français. La gauche recueille un pourcentage assez élevé. Si François Hollande enregistre un score assez nettement supérieur à celui de Ségolène Royal, c'est la réussite du Front de gauche - malgré l'effet « vote utile » qui l'a fait refluer dans les derniers jours -  qui fait la différence et permet d'envisager la défaite du président sortant. Parti d'un étiage de 4 %, Jean-Luc Mélenchon a presque triplé la mise et surtout la campagne du Front de gauche réinstalle à l'avant-scène de la vie publique une gauche combative, la revendication de transformation profonde de la société, la perspective de changer de système. Les militants du Front de gauche et ceux qui les ont accompagnés - syndicalistes, militants associatifs, démocrates, jeunes... - ont légitimement le sentiment d'avoir bousculé le scénario et écrit une autre histoire. C'est une garantie pour l'avenir.

    Deux semaines pour mettre dehors Nicolas Sarkozy

    Désormais, il reste moins de deux semaines pour mettre dehors Nicolas Sarkozy, réunir une majorité pour battre la droite, élire donc François Hollande. Toute la gauche a cet objectif et doit donc se mobiliser. Du côté du Front de gauche, on souligne que c'est un préalable pour répondre aux urgences sociales, qu'ainsi l'axe Sarkozy-Merkel qui dévaste l'Europe sera rompu et que les aspirations à transformer vraiment la société seront dynamisées par un premier succès. Celui-ci en appellera d'autres pour que demain, on ne fasse pas du vieux avec du neuf. C'est le meilleur vaccin contre les désillusions et les déceptions qui pourraient servir les porteurs de haine.
    Désormais, il reste moins de deux semaines pour mettre dehors Nicolas Sarkozy et réunir une majorité pour battre la droite.

     Par Patrick Apel-Muller


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    http://medias.lepost.fr/ill/2009/10/21/h-20-1752184-1256104929.jpg

    Ceci est écrit à 21h00 le 22 avril.

     Avant de regarder les stratégies politiques regardons vite les pratiques de ceux qui tiennent les leviers.


    Il leur faut casser toutes velléités de dynamique. Donc à 20h00 après une campagne qui de Libé au Figaro en passant par le Monde et leur partenaires multimédia dans l'opération ont fait monter la tension pour annoncer le "fn" à plus de 20 et le FdG à 10.


    Ça douche. L'effet est garanti.


    A 21h00, l'écart est 18,5-11.7. Cela ne change pas la donne mais les paramètres ne sont plus les mêmes. L'effet psychologique étant installé il est possible de sortir les orgues de Staline pour pilonner tout ce qui bouge et le caporal chef Apathie passe les obus au reste des artilleurs de Koblenz.

    Lire la suite de l'article


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  • http://medias.lepost.fr/ill/2009/10/21/h-20-1752184-1256104929.jpg

    Ceci est écrit à 21h00 le 22 avril.

     


    Avant de regarder les stratégies politiques regardons vite les pratiques de ceux qui tiennent les leviers.


    Il leur faut casser toutes velléités de dynamique. Donc à 20h00 après une campagne qui de Libé au Figaro en passant par le Monde et leur partenaires multimédia dans l'opération ont fait monter la tension pour annoncer le "fn" à plus de 20 et le FdG à 10.


    Ça douche. L'effet est garanti.


    A 21h00, l'écart est 18,5-11.7. Cela ne change pas la donne mais les paramètres ne sont plus les mêmes. L'effet psychologique étant installé il est possible de sortir les orgues de Staline pour pilonner tout ce qui bouge et le caporal chef Apathie passe les obus au reste des artilleurs de Koblenz.


    Ce ne sera pas ici une surprise que d'entendre La Canaille dire que cette élection est un piège. Malgré les mises en gardes qui vont bien au-delà de l'auteur de ces lignes, une nouvelle fois le mouvement populaire est embarqué dans la nasse. Pourquoi et surtout comment.


    Pour avoir négligé, oublié et surtout refusé de voir que le cadre institutionnel de la classe dirigeante est bornée pour fonctionner par et pour les idées de l'idéologie dominante.


    Tentons de clairement développer. Pour perpétuer sa domination le capital à besoin d'une approbation d'un cadre institutionnel qui permette que le système ne soit pas remis en cause.


    Nouveauté dans cette campagne, une crise violente, structurelle, consubstantielle à la nature du système le menace dans ses fondements. Pour caler un cadre solide qui interdise toute subversion, d'abord très vite engager la campagne électorale pour que toute tentative du mouvement social de construire des issues par l'action revendicative voit soit l'opposition des institutions soit la proposition de leur possibilité légale comme issue.

     

    Cela a été entre autre le rôle d' l'immersion dans les cortèges revendicatif d'un PS qui y était interdit de séjour suite à l'épisode des privatisations après la CSG et autres délicatesses du même acabit.


    Cette volonté d'interdire de sortir du cadre institutionnel conduira extrême droite, PS et la droite parlementaire mais aussi pour une grande part la gauche de la gôche parlementaire, dès 2010 à donner rendez-vous en 2012.


    Nous avons été quelques uns à dénoncer le piège. Montrés du doigt par les précédents mais aussi par ceux qui dans la campagne criaient "luttes, luttes, luttes" comme d'autre encouragent les coureurs dans le Tourmalet en cavalant une cinquantaine de mètres à coté du pédaleur en veillant qu'une caméra saoit là pour pouvoir le passer à19h00 à soir3.


    C'est comme cela que la somme de ceux qui se sont battus contre la réforme des retraites ne se retrouvera pas dans les candidatures qui disent vouloir répondre à la revendication. Vote utile PS, et protestataire "fn" cela existe (pour le "fn" il est au même niveau qu'en 82 participation comprise). Pour ces derniers à reprendre en détail pour démontrer qu'il ne structure pas un électorat même s'il y participe, comme toujours depuis que l'extrême droite existe ; le poujadisme est une réalité française.

     

    Ensuite une non campagne ou un dévoiement du débat par tous les moyens, jouant de toutes les opportunités, pour le tirer hors du terrain social pour l'amener sur les thème racistes et sécuritaire qui cimente les passerelles entre la droite dite parlementaire et son extrème qui rêve de la devenir. Toulouse aura été une bénédiction dont il faut mesurer l'éventuelle part de non divine.


    Pourtant la vague se donnait l'impression de grossir et prendre force…mais que dans ce cadre. Raison pour laquelle La Canaille après avoir dit dès avant 2010 qu'il y voyait piège n'a pas fait campagne autre que de dire que l'expérience montrera, qu'elle risque d'être douloureuse et qu'elle est pour le mouvement social, déconvenue possible comprise, un passage obligée à la construction de ses repères si il ne s'affranchit pas du calendrier électoral.


    Maintenant, à l'issue de ce premier tour, si nous en restions qu'à regarder les plateaux parfaitement polis de la balance, il ne resterait qu'à choisir entre les roses eurocrates et  la coalition du ramassis des réactionnaires renforcée par les fondateurs de l'UDF lesquelles sont aux luttes sociales ce qu'un yearling de Bayrou est à un cheval de débardage : une élégante inutilité génétique mais clinquante pour attirer le chaland.


    La solution avancée pour chasser la peste et casser son tremplin programmé pour élargir via l'Axe brun Merkel Sarkozy renforcé par les auxiliaires Le Pen-Orban est bien ce que La Canaille dénonçait ici depuis des mois : il faudrait aller épauler les partisans-initiateurs du oui au traité constitutionnel qui ont tous participé au contournement du suffrage universel pour jouer leur partition dans la musique dénoncé aux premiers paragraphes de cette p@ge.


    Pour autant, pas question de jeter anathème, fatwa ou procès de Moscou à ceux qui se retrouvent berné. Si La Canaille et ceux qui partagent son approche avaient eu plus de conviction et si ces convictions avaient été plus largement partagées peut-être que … Mais comme ce n'est pas le cas, pas la peine de s'y attarder.


    Par contre, point d'accord avec JLM, c'est le constat dans ces conditions de l'émergence d'une volonté d'intervenir dans le champ politique pouvant ouvrir une base de rassemblement. Il faut s'en réjouir. Reste la question du contenu et de l'orientation.


    La Canaille n'ayant pas la prétention de cultiver le "je vous l'avais bien dit, voila comment faut faire" il se gardera bien d'être donneur de leçons. Juste dire que dans cette construction qui demande de quitter les défroques mitées qui ne tiennent que par rapiéçages et bains d'amidon, retailler des habits neufs, se déssaper    pour enfiler les neufs est certainement plus efficaces que d'empiler des loques qui pèsent et empêchent le mouvement.


    Si ceux qui ont engagé ce chantier ne veulent pas le voir figé, il leur faut regarder ce qui limite ses capacités d'essor. C'est la non contestation frontale du système. Il y a ceux qui défendent pieds et poings le capital ? Ne pas le combattre avec la même détermination les laissent en positions dominantes. Chautard, patron du CNPF disait dans son langage de l'époque qu'on ne faisait pas la même politique avec un PCF à 20% qu'avec un PCF à 10% nous avons payé, et cher agio compris qui ont ramené le PCF à 2%.

     Aujourd'hui la question n'est pas de savoir ce qu'il pèse ou pas dans le FdG, La Canaille n'en à que faire. Par contre il va falloir dès maintenant montrer les crocs pour que le Medef apprenne qu'il n'a plus les coudées aussi franches avec 15% des votants qui contestent ses choix, des votants majoritairement issue des entreprises.

     

    C'est là que le mouvement social doit reprendre la main sur tous ses outils. Il ne s'agit pas de s'inféoder ou de rejeter ceux qui ont cru à l'issue par les urnes (comme disait le vieux Vladimir, cela donne les joue rose et un peu de souffle) mais de permettre à chacun dans son champ de compétence de jouer son rôle sans être dépendant d'un calendrier institutionnel qui est fait pour justement que le grand orchestre des colères populaires ne puissent entamer le Requiem du Capital.


    La période est décisive. La réussite du premier mai, avant tout la discussion avec ceux appelés à y participer du contenu des exigences revendicatives va être déterminente.


    Il ne s'agit pas d'être en masse le 1er mai pour appeler à voter Hollande le 6 mais d'être en masse dans la rue pour dire à Hollande ce qu'on exige, pourquoi les manifestants vont tenter de chasser le Troll et sa peste brune et ce à quoi il doit répondre favorablement s'il est élu le 6 mai. Dit autrement qu'il sache que ce sont ceux qui défilent qui portent l'avenir et qu'ils ne sont pas les fantassins d'une force électorale.

    Par canaille le rouge


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  • Pour un 21 avril à l’envers

    En quelques mois, Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche sont passés de 5 à 17% d’intentions de vote. Alors, comme disait le grand Sacha (qui était un mélenchoniste crypto) : « Faisons un rêve ».

    Le rêve, pas si délirant que cela, qu’Hollande et le candidat de la gauche arrivent en tête du premier tour. Le président de la Corrèze en serait tellement estomaqué qu’il n’aurait plus la force de faire campagne pour le second tour. Et le candidat very dangerous l’emporterait à la barbe de Barbier, de Giesbert, d’Elkabbach et de Denisot qui, ne sachant plus comment le prendre à contre-pied, s’est lancé tout récemment dans des insinuations crapuleuses sur sa feuille d’impôts.

    Théophraste R. (qui ne fume pas que des Gauloises).

    URL de cette brève
    http://www.legrandsoir.info/+pour-un-21-avril-a-l-envers+.html

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  •  

    Elections, qu’en penser à quelques jours ?

    Une amie face book, une jeune étudiante envoie la proclamation suivante: « Si on avait attendu les élections on n’aurait jamais pris la Bastille ». Ce à quoi un autre ami lui répond : « OUI maintenant on l’a prise et il y a des élections? » J’ai longuement réfléchi à ces affirmations et j’ai décidé de vous présenter ce reportage vécu dans  l’électorat, le reportage d’une ancienne sociologue multipliant les tentatives d’observation empirique. De surcroît, j’ai longtemps pratiqué les campagnes électorales au cœur du dispositif militant. Aujourd’hui ce serait peu dire que de définir ma position comme à la marge, ce qui me fait vivre les événements d’une manière assez différente. Donc voici en vrac…

     

    Le mélenchonien aixois exulte…

     

    Le nombre de gens qui m’interrogent sur ce qu’il convient de faire soit parce qu’ils se souviennent de mon ancienne pratique militante, soit parce qu’ils savent que je suis sociologue est très étonnant et témoigne selon moi du fait que tout le monde à une semaine de l’élection reste dubitatif.

    Tous s’interrogent sauf les  électeurs de Mélenchon qui sont littéralement dopés. Il est clair que je connais un maximum de gens de cette catégorie.

    La suite de l'article


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  • Canaille 252

      

    Ni naïveté béate, ni repli sur soi, nos camarades de Rouges vifs Marseille font le choix d’avancer avec le peuple...un positionnement franc et utile.


    « Ce sont les masses qui font l’histoire »


    C’est ce propos de Marx qui vient à l’esprit quand on voit la mobilisation qui s’organise autour de la campagne électorale de Jean Luc Mélenchon.


    Comment ne pas être avec ces travailleurs des entreprises en lutte qui de Bastille en meetings expriment au travers de cette campagne leur désir d’un autre avenir que celui que le capitalisme voudrait leur imposer ?


    Rouges Vifs 13 est de ceux-là, même s’il a des interrogations et des critiques qu’il lui semble de sa responsabilité de faire partager :


    1. Ainsi force est de constater que le programme partagé est bien en dessous du programme commun d’avant 1981 et même des 110 propositions qui avaient porté Mitterrand au pouvoir,
    2. Il nous est difficile de croire possible la réalisation des ambitions affichées en l’absence de maitrise des banques, de la monnaie et des industries,
    3. Il nous semble que la réorientation de la politique de la CEE est un doux rêve,
    4. Difficile enfin de partager la forme qu’a prise ce front, où la dilution des identités dans le soutien à un homme aux qualités de tribun, fait passer à l’arrière-plan la nécessité de « l’organisation » politique, organisation pourtant nécessaire pour espérer battre les serviteurs de l’impérialisme,

     

    Mais le « fait majeur » est là : une grande part de ceux qui luttent, pousse cette candidature pour se réapproprier la politique.

     

    Après des années de rupture entre le social et le politique, rupture née des déceptions créées par la gauche au pouvoir, les syndicalistes et nombre de celles et ceux qui s’étaient mobilisés pour dire NON à la constitution européenne, se saisissent de cette candidature pour dire haut et fort ce qu’ils refusent et le traduire en exigences politiques. Ils le font en espérant que se réalise, aujourd’hui, le rassemblement qui avait échoué après le référendum.


    Certains observent, et ce n’est pas la moindre des questions pour nous, que la mobilisation ne touche pas encore la partie la plus écrasée de la classe ouvrière et en particulier celle qui, dans les quartiers et cités populaires est confrontée au chômage, aux discriminations et à la mal vie. L’abandon de celle-ci est trop ancien et la casse des conditions de vie trop forte pour qu’une campagne suffise à réduire la fracture.


    Cela se traduit sans doute d’ailleurs dans des prévisions, qui elles échappent aux manipulations, et annoncent pour l’instant un nombre record de refus de vote.


    Pour autant, au-delà du candidat et de la personnalisation à laquelle il contribue lui-même [1], au-delà des jeux d’appareils qui sont autour de cette campagne, au-delà des craintes que l’on peut avoir sur de possibles arrangements électoralistes d’après présidentielles, c’est bien le mouvement qui doit retenir notre attention.


    Il y a peut-être une possibilité historique que le front populaire de notre temps que nous appelions de nos vœux dès avril 2005, se constitue 7 ans plus tard sous la poussée du peuple, à condition que celui-ci se garde des ornières citées plus haut et prenne la main sur la forme et le contenu de l’union.


    Nous serions inconséquents de ne pas le voir et de ne pas aider en ce sens.


    Quelles que soient les tribulations électorales (et les manœuvres sondagières), ce mouvement montre avec force que l’idée de rupture avec le capitalisme est vivace dans ce pays et qu’elle grandit dans cette mobilisation face à un système en crise. C’est bien cette volonté de rupture qui doit nous rassembler. « Nous voulons rompre avec le capitalisme » peut et doit devenir notre slogan commun.


    Nous savons aussi que le soufflé peut retomber ou au contraire la machine s’emballer. Comme l’écrit un camarade « personne ne peut écrire aujourd’hui l’histoire des mois qui viennent ». A nous donc de saisir cet « os dans le gosier du Capital » et « nous intégrer à ce mouvement de releveurs de têtes pour peser de tout notre poids et de toutes nos tripes pour encourager nos camarades de « misère » à aller beaucoup plus loin, et, en premier lieu obliger les « tribuns » à faire gaffe à leurs miches, dans les semaines et les mois qui viennent. »


    La chance de se mouvement sera justement de ne pas s’en remettre à un quelconque leader mais de se dire que, quel que soit le résultat électoral, il faudra peser plus fort pour ne pas subir à notre tour, après les grecs, les italiens, les espagnols et les portugais, les injonctions de la troïka.


    Se taire sur les limites actuelles de ce rassemblement, serait contribué à semer l’illusion.


    Mais le nier ou douter de ce qu’il porte en germes, reviendrait à dire que nous ne voyons pas le mouvement et n’avons pas confiance en la capacité du peuple à transformer le monde : ce serait un comble pour les communistes que nous sommes !


    [1] « Je me réjouis de voir que le mélenchonisme est entré dans le débat », « je suis une institution à moi tout seul »...


    URL article : http://lepcf.fr/Prenons-le-pouvoir-Chiche


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    A quoi bon "aboyer" notre anti-socialisme et anti-« Mélenchonisme » en regardant passer la caravane de l'espérance ?

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    Après les élections, deux choix possibles pour ceux qui gouverneront: soit l'austérité renforcée et une attaque contre le contrat de travail et l'assurance maladie soit une sortie de la zone euro.
    Naturellement, les deux "principaux candidats" ne se distinguent pas vraiment: leur choix sera à priori identique.
    Pour autant les deux candidats ne s'appuient pas sur les mêmes forces sociales et on connait l'électoralisme du PS, de ce fait, même suppôt de la finance Hollande me semble être le maillon faible, Sarkozy restant le candidat préféré de l'oligarchie.
    Par ailleurs, la "dynamique Mélenchon" est porteuse, même si ça reste encore confus chez beaucoup, d'un certain rejet de l'U.E.: on parle désobéissance européenne (c'est nouveau) et moins d'"Europe sociale".
    Tout ça est à mettre à l'actif des militants de la souveraineté populaire et nationale. Je m'y inclus.
    Cette dynamique diffuse également dans la partie "vote utile" de l'électorat Hollande.
    Oh certes, rien n'est écrit à l'avance mais ce sont des éléments qu'il faut prendre en compte car il y a fort à parier que des luttes puissantes et unitaires seront nécessaires (bien au-delà des mobilisations pour les retraites) au moment des choix décisifs des gouvernants instrumentés par la troïka.
    Pour mener ces luttes, un handicap de taille c'est l'absence d'un force révolutionnaire préalablement organisée (le PCF n'est pas le KKE) d'où l'importance, à mon avis de s'inscrire au sein de la dynamique actuelle pour la "muscler" politiquement.
    A quoi bon "aboyer" notre anti-socialisme et anti-Mélenchonisme en regardant passer la caravane de l'espérance ?
    Il est une chose de n'avoir aucune illusion sur la possibilité de faire reculer le Capital par de simples élections, il est autre chose de se saisir de ce moment comme un moment de la lutte en définissant une stratégie en vue de la développer de manière décisive.
    Le tâtonnement, l'hésitation et peut être le fourvoiement s'incluent, j'en suis conscient, dans ma démarche, mais je n'imagine pas rester l'arme au pied.
    Salut et fraternité aux lectrices et lecteurs de ces quelques lignes.

     

    Diablo

     (ce point de vue a été publié initialement en commentaire sur le blog de mon ami Jean Lévy)


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