• Le nouveau gouvernement de coalition grec dirigé par Lucas Papadémos a prêté serment, vendredi 11 novembre, à la résidence présidentielle.

    Lors d’une imposante cérémonie d’intronisation, des prêtres orthodoxes conduits par l’archevêque d’Athènes ont béni le nouveau premier ministre et son gouvernement, dominé par les membres du parti Pasok (socialiste) et de Nouvelle Démocratie (droite).

    Deux des nouveaux ministres sont d’extrême-droite, ce qui est une première depuis la chute de la dictature des colonels en 1974.

    Sur la photo, le nouveau Premier ministre Lucas Papadémos prête serment devant les religieux de l’Eglise orthodoxe.

    L’extrême-droite et l’Eglise orthodoxe : deux valeurs sûres en Grèce.

    Regardez cette photo ahurissante :

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    http://www.bbc.co.uk/news/world-eur...


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    Selon certains analystes, entre 58 et 70% de l'argent injecté dans le pays ressortent directement alors que seulement 19% financent réellement le fonctionnement du gouvernement.

    La Grèce doit se dépêcher de former un gouvernement et de confirmer qu'elle suit le plan d'ajustement dicté par le FMI afin de toucher la prochaine tranche d'aide de 8 milliards d'euros, qui a été suspendu la semaine dernière en raison de l'annonce d'un référendum par Papandréou. Mais à quoi va servir cet argent ? C'est ce que se demande Peter Tchir sur le blog financier Zero Hedge, qui affirme que seulement 19% de l'argent versé à la Grèce financent réellement des dépenses publiques.

    Partant du constat que la Grèce a un budget primaire (hors remboursement de la dette) de 6 milliards d'euros, soit 1,5 milliards d'euros par trimestre, cela signifie que les 6,5 milliards restant servent uniquement à rembourser la dette et à payer les intérêts. Mais qui détient cette dette ?

    Du peu que l'on sait, les banques grecques en possèdent à hauteur de 75 milliards d'euros, tandis que d'autres institutions grecques en ont acquis pour environ 25 milliards. Mais comme les banques grecques se refinancent massivement auprès de la BCE en mettant en pensions leurs titres de dette souveraine en échange de cash, on peut considérer que la BCE touche une grande partie des coupons versés par le gouvernement grec, environ 55 milliards s'avance Peter Tchir.

    Quant aux investisseurs étrangers et les pays qui ont prêté bilatéralement à la Grèce, ils  détiennnent pour leur part entre 175 et 200 milliards d'euros.

    Au global, seulement 19% de l'argent prêté à la Grèce financent effectivement des dépenses publiques tandis que les 79% restants sont versés à des investisseurs ou à la BCE. 

    La démonstration de Peter Tchi commet quelques raccourcis, et se heurte à l'opacité des chiffres, mais sa conclusion reste édifiante. "Certes, la Grèce est en train d'être renflouée, mais vous pouvez comprendre pourquoi Merkozy est si affolée par l'idée d'un référendum." déclare l'auteur qui poursuit : "La majeure partie de l'argent que la grèce "touche" retourne directement dans le reste de l'UE. Quoi qu'il se passe, la Grèce  ne remplira pas ses objectifs dictés, et cela tant que l'Union Européenne n'aura pas effacé assez de dette - et que la BCE pourra encaisser le choc."

    Lire l'article (en anglais) sur Zero Hedge

    latribune.fr


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  • La secrétaire-générale du PC de Grèce (KKE) Aleka Papariga oppose à la grande coalition Nouvelle démocratie/PASOK la nécessité d'un front populaire social forgé dans les luttes

     

    Conférence de presse d'Aleka Papariga, secrétaire-générale du Comité central du KKE

    Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

     Conférence de presse d'Aleka Papariga, secrétaire-générale du Comité central du KKE, ce 7 novembre, sur la formation d'un nouveau gouvernement à partir des forces des deux partis bourgeois du pays, le social-démocrate PASOK et le parti de droite Nouvelle démocratie, qui a également le soutien du parti nationaliste LAOS. Aleka Papariga a appelé la classe ouvrière, les couches populaires à faire tomber ce gouvernement aussi vite que possible par leur lutte. Elle a insisté sur la nécessité de constituer un front populaire socialpour renverser le pouvoir des monopoles, les socialiser, pour retirer la Grèce de l'UE et de l'OTAN et annuler la dette.

    Intégralité de la déclaration introductive de la secrétaire-générale du Comité central du KKE à la conférence de presse :

     « Un gouvernement du front obscur des partis du capital est sur le point d'être formé, un gouvernement du capital en personne, avec l'UE dans le rôle du chef d'orchestre. Ce gouvernement va être formé pour imposer les intérêts du capital Grec et Européen dans des conditions de crise et de rivalités, pour faire face aux tensions exacerbées dans l'UE et pour soumettre le peuple. De façon ostensible, l'UE a fait pression sur la Nouvelle démocratie et le PASOK pour qu'ils forment ce gouvernement. En réalité, ces pressions se retournent contre le peuple. Nous affirmons sans le moindre doute que ce gouvernement ne va pas s'occuper de la dette ou des déficits, ou du fond de la crise, si vous préférez, il ne va même pas s'occuper de la possibilité d'une faillite incontrôlée.

     Éviter la faillite dans les prochains mois ou/et les prochaines années ne dépend pas de la combinaison politique de gouvernement que les divers gouvernements bourgeois pourraient réaliser, que ce soit une coalition gouvernementale ou un gouvernement avec un seul parti à sa tête etc. La question de savoir si il y aura des partis supplémentaires dans la coalition, nous le réaffirmons, est fondamentalement liée à une pédagogie de la soumission du peuple, car le problème de la crise est plus profond, il concerne le système capitaliste même et non sa gestion.

     Le peuple doit savoir la chose suivante : que ce qu'il a vécu dans la période précédente, il va le revivre maintenant. Pour commencer, ils vont prendre des mesures anti-populaires, anti-ouvrières et après le versement sera payé, et en fait nous allons maintenant entrer dans le nouveau cycle de versements du nouveau mémorandum. Nous ne croyons pas le moins du monde que l'initiative de G.Papandreou de procéder à un référendum 'Euro ou Drachme' est ce qui a mené à la formation d'un gouvernement de coalition. Ils se préparaient pour cela depuis longtemps, bien sûr cela a été la bonne occasion.

     Le capital dans notre pays et dans l'UE veut imposer un gouvernement fort et énergique. Et en fait, si vous y regardez de plus près, il est même allé plus loin que ce qu'il louait déjà auparavant au Portugal, où l'opposition avant les élections avait déclaré qu'elle serait d'accord sur tout et voterait tout. Ce n'était pas assez. Il ne veut pas de la Nouvelle démocratie comme parti d'opposition qui, clairement pour des motifs d'opposition tactique et non pour des raisons stratégiques a voté contre ces mesures, affirmant bien entendu comme il l'avait déjà dit qu'il respecterait les engagements du gouvernement précédent. Il voulait une alliance gouvernementale unitaire.

    Une bonne partie du peuple, mais ce qui est étrange c'est que certains politiciens font aussi comme si c'était le cas, s'est sentie humiliée par les interventions de l'UE et par les déclarations de Merkel et de Sarkozy. Nous disons les choses clairement. Si le peuple ne veut plus se sentir humilié, ce qui à l'avenir, si rien ne change, sera bien pire, si il veut être libéré de ce sentiment d'humiliation il doit, avant tout, se libérer du pouvoir des monopoles dans notre pays, se retirer de l'UE. Autrement, de telles humiliations continueront à exister, et nous le redisons, elles seront bien pires à l'avenir.

    Le patriotisme de notre temps pour nous, c'est : socialisation des monopoles, pouvoir populaire et ouvrier, retrait de l'UE, ce qui dans les conditions actuelles, implique également l’annulation unilatérale de la dette.

     Ce gouvernement ne va pas être mis en place juste pour quelques mois. Ils ont l'intention de tirer sur la corde le plus longtemps possible. Mais même si il ne restait que quelques mois, il prendrait des mesures qui touchent la vie, les conditions de vie et les droits du peuple sur les dix à quinze prochaines années.

    Et en fait, le FMI parle d'un gouvernement sur deux ans. Nous appelons la classe ouvrière, les couches populaires à faire tomber ce gouvernement par la lutte le plus rapidement possible, à lui rendre la vie impossible, à utiliser toutes les difficultés que puisse rencontrer la nouvelle coalition gouvernementale (du neuf avec du vieux, mais neuf pour ce qui est de sa composition unitaire) et à rendre son existence aussi brève que possible, avant que des décisions définitives soient prises, et à imposer les élections. Ce qu'il faut bien sûr ici, c'est une lutte sans précédent et particulièrement que les travailleurs, les couches populaires qui croient encore dans le PASOK et la ND n'aient aucune inhibition à ce sujet, ils ne doivent avoir aucune illusion sur le fait que cette alliance puisse améliorer les choses. Elle est mise sur pied pour porter le pire, et même bien pire que ce que nous avons déjà vécu. Le peuple a une arme supplémentaire aujourd'hui, qui n'est pas seulement la justesse de sa cause et l'expérience acquise dans la période récente et dans le passé, mais aussi le fait que l'UE rencontre des difficultés sérieuses. Les gouvernements de l'UE ne peuvent pas gérer la crise, le système politique en Grèce est sous tension, et c'est pour cette raison qu'ils ont été contraints de monter une coalition gouvernementale alors qu'ils ont bien du mal à sauver le système d'alternance des deux partis au gouvernement.

    Le peuple ne doit pas nourrir d'inquiétudes sur les faiblesses du système bourgeois, les inquiétudes et les dilemmes qui sont les siens. Les dettes, déficits, tout cela, le mémorandum, les programmes à moyen-terme, qu'ils soient adoptés ou non, ce sont les inquiétudes de la classe dirigeante de notre pays et les partis qui la servent et le peuple ne doit pas être inquiet sur la façon dont les choses se dérouleront.

    Le peuple ne doit se préoccuper que d'une seule chose : comment il va être en mesure de mettre en échec et d'inverser ces mesures, comment il peut être en mesure d'être victorieux.

    Ils menacent le peuple Grec d'exclusion, d'exclure la Grèce de la zone Euro. Le peuple doit se servir de cette menace, relever la tête et dire : Avec notre résolution, avec notre force, avec notre projet, à partir de maintenant, nous allons nous retirer de l'UE.

    Ce n'est pas impossible ; il est possible dans les prochaines années que l'UE ne ressemble plus à ce qu'elle est aujourd'hui. Des pays peuvent être exclus de la zone Euro, de l'UE, l'UE pourrait exploser, et quelque chose d'autre pourrait prendre sa place. Il y a même des discussions pour transformer l'UE en une organisation du type États-Unis d'Amérique. Ils envisagent même d'abolir l'organisation en États-nations par décret politique. Parce que c'est un moyen pour pousser le peuple à se soumettre, à cesser son activité militante. Et ensuite, c'est aussi un moyen de s'assurer que la lutte entre les monopoles soit menée dans les meilleures conditions possibles pour eux. Ce plan ne pourra pas par contre abolir les crises en système capitaliste, les rivalités et les fractures.

    Et puisque l'opportunité se présente, sachant que les médias continuent de dire que Mme. Papariga affirme que si nous retournons à la Drachme certains vont spéculer dessus, clarifions les choses. Sur la question particulière Euro ou Drachme, notre réponse était qu'il y a des fractions du capital, non seulement en Grèce mais dans d'autres pays également, qui sont intéressés à ce que la Grèce reste dans l'UE et quitte la zone Euro car leur position économique dans le système est vouée à la spéculation. Cependant, notre réponse, c'est : retrait. Car nous n'allons pas nous ranger du côté des spéculateurs de l'Euro ou des spéculateurs du Drachme. Ainsi, nous considérons que les intérêts du peuple ne seront pas servis par un front général « anti-memorandum », peu importe qu'il se proclame progressiste, patriotique ou de gauche. Jusqu'à présent, la Nouvelle démocratie se rangeait parmi les forces contre le mémorandum et vous verrez bien où ils vont finir. Il s'agit bien sûr d'un choix réfléchi, elle n'a pas changé de camp. Quel sens aurait un front contre le mémorandum, de gauche, progressiste ?

    Le front dont nous avons besoin aujourd'hui ne doit pas être juste un front « anti ». Il faut qu'il dise où le peuple doit aller. Et cela détermine son caractère « anti ». Donc nous parlons d'un front populaire social pour le renversement du pouvoir des monopoles, pour leur socialisation, pour le contrôle populaire et ouvrier, pour le retrait de la Grèce de l'UE et de l'OTAN et bien sûr tout cela implique l’annulation de la dette. Nous ne voulons des politiques anti-ouvrières ni avec l'Euro ni avec le Drachme.

    De ce point de vue, tout front contre le mémorandum de ce type n'est pas seulement temporaire – il éclatera tôt ou tard – mais constituera un des remparts qui protégera la classe bourgeoise qui d'une part veut d'un front clairement conservateur-réactionnaire mais qui dans le même temps peut utiliser un front de ce type pour se constituer une forme de protection. Car quiconque qui lutte dans le cadre de l'UE, en termes de négociations et de changements dans les combinaisons politiciennes, ne constitue pas une menace pour le système. L'action commune avec le KKE constitue une des conditions préalables irremplaçables, nous ne prétendons pas que c'est la seule, mais c'est une condition préalable essentielle pour que ce front populaire social – des germes de ce front existent déjà – puisse se constituer et riposter.

    Dans le même temps, nous estimons que des fronts de lutte doivent se développer immédiatement, dès demain si possible, avec des exigences mises à jour sur la base des sept points de la feuille de route. De nouvelles revendications spécifiques apparaissent. Je ne vais pas les détailler. Par exemple : sur les caisses de sécurité sociale, le « haircut » revient à un « haircut » de 50% pour les banques et les caisses de sécurité sociale ; sur les accords collectifs de branche, le budget à venir va encore plus couper dans les dépenses, je ne sais même pas si il va laisser quelque chose pour l'éducation, la santé, les allocations-sociales, les crèches, pour les personnes âgées, pour les personnes qui ont des besoins particuliers, pour les problèmes spécifiques des femmes et des jeunes ; le chômage, armée industrielle de réserve, la soi-disant libéralisation des professions. Je ne mentionne ici que quelques exemples, je ne présente pas une plate-forme revendicative générale. Par ailleurs, les fronts de lutte émergent du peuple même, dans les quartiers, dans les entreprises. Néanmoins, ces fronts de lutte doivent viser à mettre en échec ces mesures, à les empêcher, à faire tomber le gouvernement. A des élections maintenant.

    Et bien sûr qu'après les élections, le peuple doit créer les conditions d'une riposte forte. Ile ne faut pas oublier qu'il y a d'autres questions également : L’Égée, les droits souverains dans la mer Égée, le tribunal de la Haye qui va trancher sur le nom de la République de Macédoine – ce n'est pas la question du nom qui nous concerne mais d'autres questions qui ont à voir avec les frontières, la Constitution, etc. Ce sont des événements qui se produisent actuellement et le peuple ne peut rien attendre des déclarations programmatiques du gouvernement. Les déclarations programmatiques du gouvernement sont connues de tous. La manière dont les choses vont évoluer va faire que cela va être bien pire que dans la période précédente. Par conséquent, nous devons lutter immédiatement en utilisant toutes les formes de lutte – grèves, manifestations, comités populaires à la base, alliance sociale à la base. Il ne peut y avoir d'entreprise ni de quartier populaire sans foyer d'action et de lutte. Ils doivent tous converger dans un torrent massif pour le renversement du pouvoir des monopoles. Il n'y a pas d'autre solution alternative aujourd'hui. »


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  • Ce qui se passe en Grèce nous concerne directement

    La Grèce est le laboratoire des politiques de super-austérité que les gouvernements nationaux, l’UE et les capitalistes veulent infliger aux peuples contre les salaires, la protection sociale, tous les acquis sociaux et démocratiques nationaux.

    Le peuple grec résiste aussi de plus en plus fort face aux sacrifices tellement injustes qui lui sont imposés au profit de la finance et au nom de l’euro. Le pouvoir grec est fragilisé. Les révoltes de l’autre côté de la Méditerranée sont toute récentes. Et en Grèce, la colère s’organise grâce à l’action d’avant-garde du Parti communiste grec (KKE) et les organisations syndicales révolutionnaires qu’il inspire.

     

    La montée rapide de ces luttes oblige le premier ministre grec, Georges Papandréou, et les dirigeants européens à changer de stratégie pour continuer à faire passer leur politique. Ils ne sont plus sûrs d’arriver à imposer le plan de Bruxelles soi-disant « d’aide à la Grèce ». Les Grecs ont bien compris qu’il s’agissait de les écraser encore le plus possible pour « sauver l’euro », avec une mise définitive du pays sous la tutelle de l’UE du capital, des grands trusts.

    Le référendum convoqué par Papandréou vise à exercer un chantage sur le peuple pour couper court à la révolte, pour qu’il accepte lui-même majoritairement la politique antisociale et qu’il ne menace pas l’euro au niveau européen.

    Le premier ministre, pourtant complètement disqualifié, se garde bien de convoquer des élections générales maintenant aux résultats imprévisibles.

    Avec Sarkozy et Merkel, ils vont préparer la question et le calendrier qui pourront piéger le peuple grec et redonner un semblant de légitimité à l’UE et à l’euro dans les autres pays d’Europe.

     

    Les pressions des institutions nationales et internationales seront maximales.

    Papandréou vient de changer tout l’état-major des armées. Cette intimidation militaire souligne la gravité de la situation. Elle rappelle le voyage de De Gaulle en mai 68 à Baden-Baden pour s’assurer du soutien éventuel de l’armée contre les manifestants.

    Les menaces des grands impérialismes européens, d’abord l’allemand, se précisent.

     

    Travailleurs, jeunes, retraités français, notre intérêt rejoint celui des Grecs. Nous sommes confrontés à la même politique.

     

    L’UE oppose les peuples contre les autres. Ses partisans de droite et de « gauche » en France manifestent un mépris écoeurant du peuple grec. Opposons-leur une véritable solidarité politique.

    Il est très important que les Grecs entendent du peuple français un autre son de cloche que l’obéissance à l’UE du capital. Le consensus est total entre l’UMP, le PS et leurs rabatteurs pour l’UE. Sur les plans économique et social, ils sont dans la même logique politique quel que soit le résultat des élections. Tout est lié.

     

    Communistes, nous appelons, en solidarité avec le peuple grec,

     

    • à manifester le plus fortement l’opposition aux plans d’austérité que se succèdent et à toutes leurs dispositions (taxe sur les mutuelles, baisse des remboursements de santé, hausse de la TVA etc.)
    • à refuser tout plan de renflouement des banques avec de l’argent public, de « nationalisation des pertes », à exiger leur nationalisation intégrale sans indemnité pour les actionnaires.
    • à remettre en cause la dette publique indue et toutes les politiques de cadeaux fiscaux et sociaux aux plus riches et au patronat.

     

    Avec le Traité de Lisbonne, le plan de Bruxelles, les gouvernements nationaux de droite ou de « gauche » veulent enchaîner les peuples à des politiques au service du capital, décidées au niveau de l’UE, hors du cadre démocratique national. L’euro est l’instrument de cette politique. Ne l’acceptons pas !

     

    Nous avons été 20 millions de travailleurs à rejeter le Traité de Maastricht puis à mettre en échec la « constitution européenne ». Ne laissons pas ces mobilisations décisives être récupérées par l’extrême-droite pour le compte du système !

     

    Communistes, nous militons pour que notre parti lance une grande campagne nationale pour la rupture avec l’UE du capital et l’euro.

    Pleinement en phase et solidaires des travailleurs et de l’ensemble du peuple grec ! Unité internationale des peuples contre l’UE du capital !


    Source : PCF, section de Paris, XVè arrondisssement.


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  •  http://img.over-blog.com/200x255/3/80/04/78/juin-2010/theodorakis.jpg  http://www.article11.info/vague/gg.jpg

     Toujours en première ligne pour la Liberté et la souveraineté

    Le compositeur grec  Mikis Theodorakis et Manolis Glezos , le héros de la résistance qui arracha en 1941le drapeau hitlérien qui flottait sur l’Acropole durant l’occupation nazie, dénoncent le fascisme financier qui menace et appellent les peuples d’Europe à s’unir pour en finir avec la domination des marchés.
    Voici un extrait de leur déclaration.

    Une poignée de banques internationales, d’agences d’évaluation, de fonds d’investissement, une concentration mondiale du capital financier sans précédent historique, revendiquent le pouvoir en Europe et dans le monde et se préparent à abolir nos états et notre démocratie, utilisant l’arme de la dette pour mettre en esclavage la population européenne, mettant à la place des démocraties imparfaites que nous avons, la dictature de l’argent et des banques, le pouvoir de l’empire totalitaire de la mondialisation, dont le centre politique est en dehors de l’Europe continentale, malgré la présence de banques européennes puissantes au cœur de l’empire.

    Ils ont commencé par la Grèce, l’utilisant comme cobaye, pour se déplacer vers les autres pays de la périphérie européenne, et progressivement vers le centre.
    L’espoir de quelques pays européens d’échapper éventuellement prouve que les leaders européens font face à un nouveau « fascisme financier », ne faisant pas mieux quand ils étaient en face de la menace de Hitler dans l’entre-deux- guerres.

    Ce n’est pas par accident qu’une grosse partie des media contrôlée par les banques s’attaque à la périphérie européenne, en traitant ces pays de « cochons » et aussi tournant leur campagne médiatique méprisante, sadique, raciste avec les media qu’ils possèdent, pas seulement contre les Grecs, mais aussi contre l’héritage grec et la civilisation grecque antique. Ce choix montre les buts profonds et inavoués de l’idéologie et des valeurs du capital financier, promoteur d’un capitalisme de destruction.


    La tentative des media allemands d’humilier des symboles tels que l’Acropole ou la Venus de Milo, monuments qui furent respectés même par les officiers d’Hitler, n’est rien d’autre que l’expression d’un profond mépris affiché par les banquiers qui contrôlent ces media, pas tellement contre les Grecs, mais surtout contre les idées de liberté et de démocratie qui sont nées dans ce pays.


    Le monstre financier a produit quatre décades d’exemption de taxe pour le capital, toutes sortes de « libéralisations du marché », une large dérégulation, l’abolition de toutes les barrières aux flux financiers et aux facilités, d’attaques constantes contre l’état, l’acquisition massive des partis et des media, l’appropriation des surplus mondiaux par une poignée de banques vampires de Wall Street.


    Maintenant, ce monstre, un véritable « état derrière les états » se révèle vouloir la réalisation d’un « permanent coup d’état  » (en français dans le texte) financier et politique, et cela pour plus de quatre décades.


    En face de cette attaque, les forces politiques de droite et la social-démocratie semblent compromises après des décades d’entrisme par le capitalisme financier, dont les centres des plus importants sont non-européens.
    D’autre part, les syndicats et les mouvements sociaux ne sont pas encore assez forts pour bloquer cette attaque de manière décisive, comme ils l’ont fait à de nombreuses reprises dans le passé. Le nouveau totalitarisme financier cherche à tirer avantage de cette situation de manière à imposer des conditions irréversibles à travers l’Europe.


    Il y a un urgent besoin d’une coordination d’action immédiate et d’une coordination transfrontalière par des intellectuels,des gens des arts et des lettres, de mouvements spontanés, de forces sociales et de personnalités qui comprennent l’importance des enjeux; nous avons besoin de créer un front de résistance puissant contre « l’empire totalitaire de la mondialisation » qui est en marche, avant qu’il soit trop tard.
    L’Europe ne peut survivre que si elle met en avant une réponse unie contre les marchés, un défi plus important que les leurs, un nouveau « New Deal » européen.


    Nous devons stopper immédiatement l’attaque contre la Grèce et les autres pays de l’UE de la périphérie; nous devons arrêter cette politique irresponsable et criminelle d’austérité et de privatisation, qui conduit directement à une crise pire que celle de 1929.
    Les dettes publiques doivent être radicalement restructurées dans l’Eurozone, particulièrement aux dépens des géants des banques privées.
    Les banques doivent être recontrôlées et le financement de l’économie européenne doit être sous contrôle social, nationale et européen.


    Il n’est pas possible de laisser les clés financières de l’Europe dans les mains de banques comme Goldman Sachs, JP Morgan, UBS, la Deutsche Bank, etc… Nous devons bannir les dérives financières incontrôlées, qui sont le fer de lance du capitalisme financier destructeur et créer un véritable développement économique, à la place des profits spéculatifs.


    L’architecture actuelle, basée sur le traité de Maastricht et les règles du WTO, a installé en Europe une machine à fabriquer la dette. Nous avons besoin d’un changement radical de tous les traités, la soumission de la BCE au contrôle politique par la population européenne, une « règle d’or » pour un minimum de niveau social, fiscal et environnemental en Europe.


    Nous avons un urgent besoin d’un changement de modèle; un retour de la stimulation de la croissance par la stimulation de la demande, via de nouveaux programmes d’investissements européens, une nouvelle réglementation, la taxation et le contrôle du capital international et des flux de facilité, une nouvelle forme douce et raisonnable de protectionnisme dans une Europe indépendante qui serait le protagoniste dans le combat pour une planète multipolaire, démocratique, écologique et sociale.

    Nous faisons appel aux forces et aux individus qui partagent ces idées à converger dans un large front d’action européen aussi tôt que possible, de produire un programme de transition européen, de coordonner notre action internationale, de façon à mobiliser les forces du mouvement populaire, de renverser l’actuel équilibre des forces et de vaincre les actuels leaderships historiquement irresponsables de nos pays, de façon à sauver nos populations et nos sociétés avant qu’il ne soit trop tard pour l’Europe.

    Mikis Thédorakis et Manolis Glezos
    Athènes, octobre 2011

    Par canaille le rouge


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  • La Grèce abandonne son référendum sur la zone Euro

    Après avoir cédé sur la formulation de la question à poser aux Grecs, le gouvernement de Papandréou vient de laisser tomber l’idée même du référendum. Reste à voir comment la rue va apprécier ce nouvel affront.

    Voilà des mois que les Grecs réclamaient un référendum sur les cures d’austérité que l’Europe leur imposait sans jamais leur demander leur avis. Et l’acceptation d’un référendum par le Premier ministre grec n’aura duré que quelques jours. Papandréou humilité, a fini par ployer sous la pression européenne.

    Il lui reste à se soumettre au vote de confiance à l’Assemblée qui aura lieu ce vendredi dans la nuit. S’il passe, ce sera à lui d’imposer le nouveau plan européen. Il devrait alors proposer un gouvernement « d’union nationale » à l’opposition de droite. En cas d'accord socialistes-conservateurs, cet exécutif de transition serait chargé de faire adopter le budget 2012, déjà rejeté par la rue et les syndicats, puis d'assurer la ratification parlementaire du plan européen de désendettement, avant des élections législatives anticipées.

    Le ministre des Finances grec a affirmé que sans nouvelle aide, la Grèce sera en cessation de paiement à la mi-décembre. 

    La pression des banques, du FMI et des grandes puissances capitalistes auront fait fléchir le premier ministre grec : il n'y aura pas de référendum sur le plan d'austérité. C'est donc officiel : ce ne sont plus ni le peuple, ni le gouvernement grec qui gouvernent à Athènes mais bien les marchés financiers !

    Le projet de référendum sur l'austérité annoncé par Georges Papandréou, le premier ministre grec, aura fait long feu. il aura suffi de menaces de représailles financières par Paris, Berlin et la Banque Centrale Européenne pour que le chef du gouvernement socialiste recule.

    Il fallait voir les propos tenus par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, relayant la colère des marchés financiers et des banques pour comprendre l'inquiétude des profiteurs de la crise d'une éventuelle consultation du peuple grec ! Merkel parlait de "trahison" !

    Trahison de classe, serait-on tenté de dire ! Le référendum avait des chances de remettre en cause un plan d'austérité qui fait les beaux jours des patrons grecs et des banques étrangères ! En effet, 92 % de l'argent prêté par l'Europe pour "sauver la Grèce" va directement dans la poche des banques. Pour rembourser les dettes grecques, soi-disant.

    En même temps, le plan d'austérité mis en place par le PS grec avait le soutien d'un patronat local, trop heureux de voir casser la législation du travail, les conventions collectives et la notion même de contrat de travail ! Les spéculateurs attenaient avec impatience la liquidation de plusieurs services publics : il y avait de l'argent à placer pour des dividendes à venir !

    Un NON au référendum, c'était tirer un trait sur tous ces bénéfices garantis ! On comprend que les "marchés" aient été fâchés et qu'ils aient envoyé leurs chefs d'Etat enguirlander celui qui trahissait ainsi leurs intérêts financiers ! Et pourquoi pas annuler la dette pendant qu'il y était ?

    Papandréou a donc cédé.

    Le peuple grec ne tranchera pas par référendum. Bon. Mais sera t-il consulté sur la légitimité du pouvoir actuel ? Probablement que non : droite et socialistes se sont mis d'accord pour soutenir le gouvernement en place. En cas d'élections anticipées, leur déroute s'annonçait forte !

    Curieusement, malgré les manifestations répétées du peuple grec, les "démocraties" occidentales n'appellent pas à un "printemps grec" ? Il faut croire que la démocratie ne devient un ragument que s'il y a quelque chose à glaner pour nos affairistes !

    Non consulté par référendum, non consulté par voie électorale, le peuple grec a donc un gouvernement qui est placé sous la surveillance de la Banque Centrale Européenne, comme l'affirme cette dernière, et qui voit son avenir dicté par des agences de notation privées et liées aux milieux financiers.

    La Grèce, qui a inventé la démocratie il y a quelques millénaires, est devenu un territoire expérimental pour les capitalistes du monde. Expérimental car ce qui se passe en Grèce va nous arriver, soyez-en sûrs !

    Car, évitons de croire à cette propagande honteuse des médias qui veut nous faire croire que le peuple grec a vécu aux crochets de l'Europe ces dernières décennies ! Comme partout, les jeunes étudient en espérant trouver un bon boulot, les familles rêvent vacances, maison et avenir de leurs enfants,...

    Comme partout, certains magouillent, fraudent le fisc... Comme partout et comme en France ! Souvenez-vous que Liliane Bettencourt ne paie que 7 % d'impôts sur ces revenus, grâce aux nombreuses niches fiscales, quand un salarié paie entre 15 et 20 % ! Et que dire de ce numéro d'octobre du Figaro magazine titrant "comment ne pas payer d'impôts ?"... Et parlons des entreprises qui ne paient pas l'URSSAF ou fraudent aux impôts !

    Cette image de voleurs donnée aux grecs visent à montrer du doigt un pays entier pour faire croire qu'il a mérité ce qui lui arrive. De la propagande pour éviter la solidarité entre travailleurs de France et travailleurs de Grèce.

    Mais, méfiance ! D'autres suivront et Europe oblige, on nous dira bientôt qu'il faut que les français s'alignent sur les règles fiscales et sociales des pays les plus désavantagés.

    Les patrons le savent et le souhaitent

    Les chefs des patronats allemand, français et italien ont lancé le 8 octobre un « appel commun » qui réclame « une union politique et économique plus forte, en lançant sans délai une initiative pour un nouveau Traité ».

    Le texte cosigné par le président du BDI allemand, la présidente de la Confindustria italienne et celle du Medef français s’intitule sans ambiguïté : « Pour une Europe plus intégrée ». Dès la première phrase, les signataires martèlent : « nous, les présidents des trois plus grandes organisations d’entreprises de la zone euro (…) affirmons notre engagement total en faveur d’une intégration européenne plus poussée ».

    Avec la règle d'or qui institutionnalise l'austérité, ce gouvernement européen supranational continuerait le travail mené actuellement en Grèce sans que les peuples et leurs élus ne puissent s'y opposer. Une dictature de la finance à l'échelle européenne : quel bonheur pour le patronat !

    A l'inverse, c'est bien d'une reprise en main de l'économie par les politiques et les citoyens dont a besoin l'Europe.

    En finir avec la dictature des marchés, créer les moyens publics de financer l'emploi et la recherche, donner des droits d'intervention des représentants du personnel dans les entreprises et réformer la démocratie française pour en améliorer le fonctionnement, voilà ce que portent les communistes et leurs partenaires du Front de Gauche.

    Pour qu'à l'avenir, la France ne finisse pas, elle aussi, sous le contrôle des marchés financiers, il ne suffira pas de battre Sarkozy en 2012, il faudra se doter d'une majorité qui souhaite réellement tordre le cou à l'austérité, renier cette rente pour les marchés financiers qu'est la dette et imposer une politique industrielle et fiscale au service de la Nation et des travailleurs.



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  • Déclaration du CC du KKE

     

    Maintenant le peuple doit intervenir de façon plus décisive

    Non au chantage avec le référendum - A bas le gouvernement - Elections maintenant !

     

    Aleka Papariga parlera sur la place Syntagma, vendredi 4/11 à 18h

     

    Le KKE appelle les travailleurs, les indépendants, les jeunes de l’Attique à un rassemblement sur la place Syntagma, vendredi 4 Novembre à 18h00. Il appelle à une alliance pour l’intervention des grecs eux-mêmes de façon plus décisive dans les évènements. Le chantage et les cas de conscience intimidants qui sont imposés par le gouvernement, les partis de la ploutocratie et l’UE doivent être rejetés.

    Maintenant, il faut faire entendu encore plus fort :

    A bas le gouvernement et les partis de la ploutocratie

    Le peuple ne peut entraver et stopper les sacrifices sauvages qui lui sont imposés, par des accords et de nouveaux mémorandums pour les profits et la protection de l’Union Européenne et de la zone euro

    Le peuple doit renforcer les luttes de classes et populaires et utiliser les élections pour affaiblir le PASOK-ND et les autres partis de la ploutocratie et l’UE. Le KKE doit être renforcé. Dans le même temps les organisations du peuple dans les lieux de travail et les quartiers doivent agir de façon plus décisive. Telle est la voie pour bloquer le pire qu’ils apportent, quand la crise dans l’UE et la zone euro s’approfondit et que les contradictions inter-impérialistes s’aiguisent.

    Le peuple doit désormais faire confiance à sa juste cause et se renforcer pour repousser le pire. Ils doivent en finir avec les illusions, les appels à un consensus et à la cohésion sociale, les constructions idéologiques, les fausses alternatives qui sont encouragés par les partis bourgeois.

    Une solution en faveur du peuple ne peut exister qu’avec un KKE fort et des gens organisés. L’unité du peuple et la contre-attaque pour un pouvoir populaire, la socialisation des monopoles, le désengagement du pays de l’UE et l’annulation unilatérale de la dette.

    Athènes, le 01/11/2011

    Le Comité Central du KKE


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  • Le référendum grec portera sur le maintien ou non de la Grèce dans la zone euro

    Sarkozy et Merkel ont rappelé la Grèce à ses engagements  : le référendum, qui devrait se tenir le 4 décembre prochain, portera sur la présence de la Grèce au sein de la zone euro, près de dix ans après son adhésion à la monnaie unique.

    Le référendum grec aura lieu dans tout juste un mois : le dimanche 4 décembre. Et il portera sur le maintien de la Grèce dans la zone euro comme le réclamait l'Union européenne. C'est ce qu'a indiqué, hier dans la nuit, le Premier ministre grec, George Papandréou, à l'issue de ses discussions avec le « groupe de Francfort » rassemblant notamment Nicolas Sarkozy et Angela Merkel.

    Quelques minutes plus tôt, le chef de l'Etat français et la chancelière allemande avaient rappelé la Grèce à ses « engagements ». Au terme de près de 3 heures d'âpres discussions auxquelles ont pris part, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, le président du Conseil européen, Hermann von Rompuy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, le couple franco allemand, lors d'une conférence de presse commune, a prévenu : «Nous ne voulons pas laisser détruire l'euro. Nous ne voulons pas laisser détruire l'Europe. L'Europe est trop importante pour qu'on joue avec les règles (...) qui fondent le pacte de stabilité » . Manière d'expliquer clairement que, malgré la souveraineté du peuple grec sur son avenir, la stabilité de la zone euro prime sur l'avenir de la Grèce. « Nous voulons garder un euro stable » , a répété à plusieurs reprises Angela Merkel.

    « Une réponse européenne coordonnée, ferme et et définitive »

    Il est important, aux yeux des deux responsables politiques, que la Grèce se soumette aux décisions qui ont été prises lors du sommet des Dix sept, le 27 octobre dernier. « Nous voulons une réponse européenne coordonnée ferme et définitive qui passe par l'application des décisions adoptées » , a souligné Nicolas Sarkozy. « Nous sommes prêts à aider la Grèce car la solidarité est la base de la construction européenne. Mais cela implique que la Grèce respecte ses engagements » , a-t-il insisté.

    Annonçant que le versement de la sixième tranche (8 milliards d'euros) d'aide n'interviendrait que « lorsque toute incertitude aura été levée » . Et d'insister sur le fait que « nous ne pouvons engager l'argent des contribuables européens, français et allemand, qu'à partir du moment où les règles sont respectées. Le peuple grec est libre de son choix, mais nous sommes comptable de la stabilité de la zone euro » .

    Avant l'ouverture du Sommet du G20, ce midi, un mini sommet rassemblant les pays de la zone euro membres du G20 se tiendra en milieu de matinée. Hier soir, le premier ministre grec s'est dit confiant : « les Grecs seront capables de prendre la bonne décision » , le 4 décembre.

    http://www.lesechos.fr


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  • grece 0

     

    Le peuple grec, par une mobilisation d'une ampleur historique, vient d'obtenir du Gouvernement Papandréou la consultation par référendum sur le plan européen d'hyper-austérité et de pertes de souveraineté.Je veux dire « enfin ! ». Même si des élections législatives auraient permis aux grecs une expression politique plus globale, je me félicite que le peuple soit enfin consulté sur les décisions du sommet de Bruxelles et ce plan d’austérité qui les touche.

    Il est incroyable que la simple idée de consulter le peuple grec affole les marchés financiers qui, avec la droite, s'agitent et crient au scandale. La vérité, c’est qu’ils n'aiment pas la démocratie et détestent l'expression de la souveraineté populaire tellement le souvenir du « NON » au TCE leur est insupportable.

    Le gouvernement français, plutôt que de participer à ce concert de chantage scandaleux, doit s’engager à respecter le vote et à renégocier un nouvel accord si le résultat de ce vote est négatif.Au nom du PCF, j’apporte, mon soutien au peuple grec. Et je souhaite qu’avec le résultat de ce referendum, l'exigence d'une sortie de crise par un politique de développement, de croissance, de justice et de progrès social l’emporte.

    Avec le Front de gauche, le PCF appelle à une mobilisation des peuples européens pour dire haut et fort leur solidarité au peuple grec.


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  • Le Parti communiste grec (KKE) dénonce un référendum biaisé visant à forcer la main au peuple grec, réclame la démission du gouvernement et la tenue d'élections anticipées

    Communiqué du Parti communiste grec (KKE)

    Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

    Le gouvernement a orchestré hier une manœuvre de chantage et d'intimidation idéologique, manifeste et éhontée, dirigée contre le peuple à propos de l'accord sur l'aménagement de la dette de l'Etat, en annonçant la tenue d'un référendum. Dans le même temps, le gouvernement du PASOK demandait un vote de confiance du Parlement.

     

    Le bureau de presse du Comité central du KKE a rendu la déclaration suivante :

     

    « Démission du gouvernement, des élections maintenant. Non au chantage éhonté et à l'intimidation idéologique prenant le peuple pour cible. Le chantage ne passera pas. L'annonce du Premier ministre sur le référendum signifie qu'un vaste appareil va être mis en place pour forcer la main au peuple, le gouvernement et l'UE se saisiront de tous les moyens à leur disposition, avec menaces, provocations afin de soumettre la classe ouvrière et les couches populaires, pour arracher un 'Oui' pour le nouvel accord.

    Le référendum va être organisé sous une nouvelle législation réactionnaire, amalgamant les positions de KKE avec celle de la Nouvelle démocratie (ND-droite) et d'autres partis, bien qu'elles sont diamétralement opposées, alors que la stratégie du gouvernement est fondamentalement identique à celle de la ND, du LAOS (extrême-droite) et de leurs complices. Il nous faut des élections, maintenant. La classe ouvrière et les couches populaires doivent les imposer et les accueillir par des mobilisations de masse dans tout le pays. Par leur activité et leur vote, ils doivent porter un coup dur au système politique bourgeois, ouvrir la voie à l'inversion de cette ligne politique anti-populaire, au renversement du pouvoir des monopoles. »

    http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net

    Papandréou convoque un référendum pour tenter de contenir la révolte du peuple grec. Utiliser toutes les contradictions du capital pour faire avancer nos luttes.

     

    La montée de la révolte du peuple grec et de son organisation par le Parti communiste grec et les organisations syndicales qu’il inspire commence à bousculer les calculs des capitalistes européens.

     

    Il y a à peine quelques jours, Nicolas Sarkozy et ses collègues chefs d’Etat et de gouvernement européens, globalement soutenus par le PS français, vantaient les vertus de leur plan de Bruxelles pour sauver l’euro : Pour « sauver l’euro » en continuant à pressurer le plus possible le peuple grec.

     

    111101_papandreou.jpg Mais voilà que le 31 octobre, Georges Papandréou, premier ministre grec, est obligé de les prendre totalement à contrepied. En annonçant la tenue d’un référendum dans son pays sur le plan de Bruxelles en janvier 2012, il le rend caduc dans les faits, au moins jusqu’à cette date.

     

    En 24 heures les commentateurs français, journalistes et politiciens, dépités, retrouvent leurs formules méprisantes contre les peuples, celles qu’ils ont utilisées contre les Danois, les Néerlandais, les Irlandais et bien sûr les Français quand, tour à tour, ils ont voté contre l’UE du capital. Ciel, comment donner la parole à des gens qui ne comprennent rien, qui risquent de ne pas comprendre la question posée !

    Ils comprennent d’autant mieux que ces donneurs de leçon qu’ils ne sont pas de la même classe sociale !

    Sans nul doute, l’ampleur de la protestation de couches de plus en plus larges de la population grecque a contraint M. Papandréou.

     

    Les travailleurs, les retraités, les jeunes Grecs ne sont pour rien dans la « crise financière ». Comment pourraient-ils accepter de telles coupes dans les salaires, les retraites, les services publics pour les capitalistes et les usuriers, pour une « dette » qui ne cesse de se creuser ? Comment accepter la mise sous tutelle du pays par l’UE, la BCE et le FMI, dont se satisfait bien le gouvernement et que le plan de Bruxelles veut rendre définitive ? Comment accepter l’humiliation et la xénophobie anti-grecque orchestrée par l’UE ?

    Grèves et manifestations s’amplifient. Le mouvement de désobéissance civile devant les nouveaux impôts iniques gagne. L’économie est paralysée. Les syndicats réformistes commencent à ne plus contrôler la situation sociale. Le pouvoir commence à être fragilisé. Les cérémonies pour la Fête nationale du 28 octobre ont été perturbées, le président de la République devant même quitter la tribune du défilé de Thessalonique devant l’expression de la défiance populaire.

    L’acte politique de M. Papandréou, disqualifié dans son pays, est très réfléchi. Dans ces conditions qui évoluent vite, face au peuple, imposer le plan de Bruxelles peut faire franchir une nouvelle étape au mouvement populaire. Cela pourrait mettre en échec tout le « sauvetage de l’euro », n’en déplaise à M. Sarkozy et Mme Merkel. Dans le même, cette situation met en évidence des intérêts propres au capitalisme grec, qui ne coïncident pas nécessairement, notamment sur l’euro, avec ceux du noyau européen.

     

    Le premier ministre prend garde de convoquer des élections anticipées comme tout le pays le demande.

    En organisant un référendum sur le Plan de Bruxelles, il se donne les moyens d’exercer un véritable chantage sur les électeurs, de les associer à la politique du capital, d’obtenir une caution démocratique.

    Les pressions vont être maximales pour les faire voter oui, pour leur faire accepter eux-mêmes ce qui sera présenté comme la moins pire des solutions. S’ils votent non, le système les rendra responsables d’un scénario de remplacement qui pourrait être une intervention directe de la BCE contre d’autres sacrifices.

    Pour le pouvoir en Grèce, il est trop tôt pour organiser l’alternance. La droite n’a passé la main aux socialistes qu’en 2009. Elle sera moins embarrassée en tant qu’opposition comme en tant que relève gouvernementale après le référendum.  

     

    Le Parti communiste grec (KKE) dénonce l’opération politicienne et ses arrière-pensées. Il intensifie son action pour organiser la colère loin des compromissions réformistes et des provocateurs d’où qu’ils viennent. Il fait monter l’exigence du refus des mesures d’austérité, de l’annulation unilatérale de la dette publique, du désengagement de la Grèce de l’Union européenne. La question du rapport de force pour le pouvoir est au cœur de son intervention de masse. Ce n’est pas un hasard si la répression s’abat sur ses militants.

     

    La résistance du peuple grec appelle toute la solidarité des travailleurs français. Toutes les luttes nationales servent les autres peuples.

    La lutte des Grecs peut faire échouer l’accord de Bruxelles qui prépare l’austérité perpétuelle, la « règle d’or » européenne contre notre propre peuple. C’est un point d’appui même si un autre « plan européen » est à attendre. La légitimité de l’UE du capital ne cesse de se dégrader.

     

    En France, le plan Fillon n’était qu’un avant-gout. Déjà un deuxième plan de rigueur est annoncé pour la fin de l’année, un autre est hautement prévisible dès les lendemains des élections de 2012. Amplifions la riposte contre chacune de ses mesures sans nourrir d’illusions sur 2012 !

     

    Une part plus grande de la dette grecque va sans doute être effacée. On ne pleurera pas pour les prêteurs qui se sont déjà gavés d’intérêts. Le besoin de recapitalisation des banques françaises va augmenter. Le gouvernement français va devoir se préparer à renflouer les banques avec de l’argent public. Une mobilisation de grande ampleur est possible contre cette « nationalisation des pertes », contre la politique des banques, pour une nationalisation intégrale de chaque banque sans indemnité pour les actionnaires.

     

    En France aussi, la question de la remise en cause d’une partie de la dette est plus que jamais posée comme de la politique qui la creuse en multipliant les cadeaux fiscaux et les exonérations sociales au profit des riches et du patronat.

     

    « Sauver l’euro » ? Les gouvernements européens ont de plus en plus de mal à défendre cet instrument central de leur politique actuelle et future au service du capital. L’euro est l’instrument de cette politique économique, budgétaire européenne, décidée hors des démocraties et des résistances nationales.

    Poursuivons les mobilisations contre Maastricht et contre le TCE !

    Si cela ne tenait qu’à la Grèce, cela fait longtemps que les gouvernements européens l’auraient laissée quitter la zone euro. Cela correspond d’ailleurs à l’intérêt d’une partie des capitalistes grecs, handicapés, par exemple dans le tourisme, par « l’euro fort ». D’autres secteurs, comme les armateurs, accumulent les profits en euros et rachèteraient bien leur pays privatisé en drachmes dévaluées.

    Mais la sortie de la Grèce de l’euro représenterait une profonde défaite politique pour les tenants de l’UE du capital, la dissipation définitive du mythe de l’Europe solidaire, une menace sérieuse de développement des luttes, de « contagion », contre l’UE du capital dans chaque pays, notamment en France. La fin de l’euro en France, c’est plus d’euro du tout. Ce serait une défaite sans précédent des tenants de l’UE du capital. D’où la pression sur la Grèce et les contradictions qu’elle met en évidence et que nous avons intérêt à exploiter.

     

    C’est pour défendre l’UE et l’euro que se manifestent le plus nettement le consensus entre l’UMP, le PS et leurs satellites. Le système a confié à l’extrême-droite nationaliste la mission de dévoyer les positions défendues historiquement par le PCF contre l’Europe supranationale du capital.

    Les événements en Grèce nous incitent plus que jamais à les reprendre, à les porter haut et fort parce que nous luttons contre le capitalisme, parce cette lutte ne peut être qu’internationaliste.

    http://vivelepcf.over-blog.fr/


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  • Georges Papandreou a annoncé la tenue d'un référendum devant des élus du parti socialiste grec, lundi 31 octobre.

    Georges Papandreou a annoncé la tenue d'un référendum devant des élus du parti socialiste grec, lundi 31 octobre.REUTERS/JOHN KOLESIDIS

    Le premier ministre grec, Georges Papandréou, a créé la surprise, lundi 31 octobre, en annonçant l'organisation d'un référendum sur l'accord européen d'effacement d'une partie de la dette du pays, conclu la semaine dernière et critiqué en Grèce pour l'abandon de souveraineté qu'il implique.

    Les Grecs "veulent-ils l'adoption du nouvel accord ou le rejettent-ils ? Si les Grecs n'en veulent pas, il ne sera pas adopté", a déclaré le premier ministre. "Nous faisons confiance aux citoyens. Nous croyons en leur jugement. Nous croyons en leur discernement, a poursuivi M. Papandréou. La volonté du peuple grec s'imposera à nous." La presse grecque indique que le référendum serait organisé début janvier.

     

    Le groupe socialiste a indiqué de son côté qu'il demanderait un vote de confiance au Parlement sur l'accord sur la dette. L'issue du vote est incertaine, la majorité socialiste au Parlement s'étant effritée à 153 députés sur 300 sièges, en raison de la forte opposition aux mesures d'austérité qui accompagnent le soutien financier au pays. Selon l'AFP, ce vote de confiance pourrait intervenir dès vendredi.

    DES GRECS RENDUS RESPONSABLES DE LEUR AVENIR

    Ces annonces surprises font trembler les grandes capitales européennes . Le Financial Times cite un haut fonctionnaire de Bruxelles qui avait observé que M. Papandréou manifestait peu d'enthousiasme face aux conditions de l'accord de Bruxelles. Mais "personne ne s'attendait à [un référendum], souligne-t-il. M. Papandréou a toutefois dû calculer qu'il obtiendrait le soutien des Grecs." A l'Elysée, l'entourage de Nicolas Sarkozy se dit consterné. "Le geste de la Grèce est irrationnel et dangereux", estime un proche du président, cité sur le blog L'Elysée : côté jardin.

    Plusieurs analystes estiment que ce référendum permettra au très impopulaire gouvernement Papandréou de rendre le peuple grec responsable de son avenir. Le ministre des finances, Evangelos Venizélos, l'a d'ailleurs souligné sur Antenna TV : "Le peuple grec peut, bien sûr, rejeter le plan d'aide mais il devra avoir en tête les conséquences de cette décision."

    Pour l'opposition, la tenue d'un référendum permet d'éviter à Georges Papandréou de convoquer des élections générales anticipées. "Le premier ministre essaye d'acheter du temps", estime Costas Gioulekas, membre du parti de droite Nouvelle Démocratie, cité par la BBC. Makis Mailis, du Parti communiste, crie même au "chantage" sur la chaîne Mega TV, appelant à "des élections, maintenant".

    CRAINTES D'UNE PERTE DE SOUVERAINETÉ

    Le pari du premier ministre grec intervient alors que le pays entre dans une série de négociations techniques très sensibles avec ses partenaires européens et ses banques créancières, qui ont accepté jeudi dernier d'échanger les obligations grecques qu'elles détiennent contre de nouveaux titres dont la valeur est réduite de 50 %.

    Parallèlement, des manifestations se sont déroulées dans de nombreuses villes vendredi à l'occasion des défilés de la fête nationale, pour protester contre les conséquences de l'accord européen qui donnent aux créanciers plus de contrôle sur la politique budgétaire du pays, faisant craindre à certains une perte totale de souveraineté. Aux cris de "Traîtres, traîtres", des milliers de manifestants ont empêché le déroulement de la parade à Salonique, contraignant le président de la République, Carolos Papoulias, à quitter les lieux : du jamais vu dans la jeune histoire de la Grèce moderne.

    Et un sondage paru le week-end dernier dans le journal To Vima montre qu'une majorité de Grecs juge les décisions du sommet européen négatives, 12,6 % seulement les jugeant positives.

    DETTE EFFACÉE À 50 %, CONTRÔLES RENFORCÉS

    Jeudi dernier, au terme d'un sommet marathon, les dirigeants européens ont trouvé un accord avec les banques pour effacer une partie de la dette grecque détenue par les banques créancières du pays. L'accord porte sur un renoncement de 50 % des créances, soit cent milliards d'euros sur un total d'endettement public du pays de 350 milliards d'euros.

    Athènes recevra, en outre, de nouveaux prêts internationaux de 100 milliards d'euros également d'ici à fin 2014, dans le cadre d'un programme qui remplace celui de 109 milliards d'euros décidé en juillet par l'UE et le FMI. Par ailleurs, dans le cadre de l'accord, 30 milliards d'euros sont réservés aux banques grecques, qui vont beaucoup souffrir de l'opération d'échange de dette à 50 % de leur valeur, étant les plus grosses détentrices d'obligations souveraines grecques.

    En échange, le pays doit accepter un vraisemblable renforcement des contrôles sur sa politique budgétaire, jusqu'à présent contrôlée tous les trois mois par une "troïka" où sont représentés des membres des trois principaux créanciers du pays : Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international. A l'issue de l'accord jeudi, le gouvernement grec a indiqué que des membres de la troïka seraient désormais en résidence en Grèce.

    http://www.lemonde.fr/

    Sarkozy consterné par l’annonce d’un référendum en Grèce

    Nicolas Sarkozy est consterné par l’annonce de référendum faite, à la surprise générale, par le premier ministre grec, Georges Papandréou. Le président français croyait avoir réglé le cas de la faillite de la Grèce et de la recapitalisation des banques lors du conseil européen de mercredi, tout en sachant qu’il fallait renforcer le fonds européen de stabilité financière et s’assurer que l’Italie n’allait pas être gagnée par la contagion de la crise. Soudain, tout est à recommencer. « Le geste des Grecs est irrationnel et de leur point de vue dangereux », estime un proche du président.

    M. Papandréou semble avoir été victime d’une rébellion au sein du Pasok, le parti socialiste au pouvoir à Athènes. Le référendum grec, qui reviendrait à approuver le plan de sauvetage européen, n’aurait lieu que cet hiver, sans doute en février. D’ici là, c’est tout le plan décidé à Bruxelles qui s’effondre : comment imaginer que les banques internationales vont accepter d’effacer 50 % de leurs créances si les Grecs, par référendum, décident de faire défaut ? Comment imaginer que le Bundestag allemand va voter l’octroi d’aide supplémentaire à ce pays ? Jusqu’à présent, Berlin n’a fait valider que le projet de FESF. Côté français, on ne voit donc pas comment la Grèce va pouvoir vivre d’ici à ce référendum, s'il a lieu.

    Un rejet par la population grecque du plan de sauvetage de Bruxelles signifierait qu’il faut aller plus loin dans l’effacement de la dette d'Athènes et donc prononcer un défaut de ce pays, catastrophique pour toute la zone euro.  De source française, on indique que les Allemands sont stupéfaits et que le FMI découvre lui-aussi ce projet de référendum.

    http://elysee.blog.lemonde.fr


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  • Le compositeur Mikis Theodorakis : 
    Si les peuples d’Europe ne se lèvent pas, les banques ramèneront le fascisme

    lundi 31 octobre 2011, par Comité Valmy


    Grece 1728 octobre 2011 (Nouvelle Solidarité) – Alors que la Grèce est placée sous tutelle de la Troïka, que l’Etat réprime les manifestations pour rassurer les marchés et que l’Europe poursuit les renflouements financiers, le compositeur Mikis Theodorakis a appelé les grecs à combattre et mis en garde les peuples d’Europe qu’au rythme où vont les choses les banques ramèneront le fascisme sur le continent.

    Interviewé lors d’une émission politique très populaire en Grèce, Theodorakis a avertit que si la Grèce se soumet aux exigences de ses soi-disant « partenaires européens », c’en sera « fini de nous en tant que peuple et que nation ». Il a accusé le gouvernement de n’être qu’une « fourmi » face à ces « partenaires », alors que le peuple le voit comme « brutal et offensif ». Si cette politique continue, « nous ne pourrons survivre (…) la seule solution est de se lever et de combattre ».

    Résistant de la première heure contre l’occupation nazie et fasciste, combattant républicain lors de la guerre civile et torturé sous le régime des colonels, Théodorakis a également adressé une lettre ouverte aux peuples d’Europe, publié dans de nombreux journaux… grecs.

    Extraits :

    « Notre combat n’est pas seulement celui de la Grèce, il aspire à une Europe libre, indépendante et démocratique. Ne croyez pas vos gouvernements lorsqu’ils prétendent que votre argent sert à aider la Grèce. (…) Leurs programmes de « sauvetage de la Grèce » aident seulement les banques étrangères, celles précisément qui, par l’intermédiaire des politiciens et des gouvernements à leur solde, ont imposé le modèle politique qui a mené à la crise actuelle.

    Il n’y pas d’autre solution que de remplacer l’actuel modèle économique européen, conçu pour générer des dettes, et revenir à une politique de stimulation de la demande et du développement, à un protectionnisme doté d’un contrôle drastique de la Finance. Si les Etats ne s’imposent pas sur les marchés, ces derniers les engloutiront, en même temps que la démocratie et tous les acquis de la civilisation européenne.

    La démocratie est née à Athènes quand Solon a annulé les dettes des pauvres envers les riches. Il ne faut pas autoriser aujourd’hui les banques à détruire la démocratie européenne, à extorquer les sommes gigantesques qu’elles ont elle-même générées sous forme de dettes.

    Nous ne vous demandons pas de soutenir notre combat par solidarité, ni parce que notre territoire fut le berceau de Platon et Aristote, Périclès et Protagoras, des concepts de démocratie, de liberté et d’Europe. (…)

    Nous vous demandons de le faire dans votre propre intérêt. Si vous autorisez aujourd’hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l’autel de la dette et des banques, ce sera bientôt votre tour. Vous ne prospérerez pas au milieu des ruines des sociétés européennes. Nous avons tardé de notre côté, mais nous nous sommes réveillés. (...)

    Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l’Europe en la transformant en Tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme.


    http://www.centpapiers.com/theodorakis-si-les-peuples-d’europe-ne-se-levent-pas-les-banques-rameneront-le-fascisme/85452


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  • Ainsi les Grecs “refusent d’économiser” ? Un juriste de Vienne, qui a un pied-à-terre à Athènes, les a observés au quotidien. Sa conclusion : ils économisent à en crever.

    Günter Tews

    "On ne peut rester sans réagir aux diverses déclarations des plus hauts responsables de toute l’Europe, certaines frisant l’imbécillité, au sujet de ces "fainéants" de Grecs qui "refusent d’économiser".

    Depuis 16 mois, je dispose d’une résidence secondaire à Athènes, et j’ai vécu cette situation dramatique sur place. On se plaint que les plans d’économie ne fonctionnent pas parce que les revenus fiscaux chutent. On remet en question la volonté des Grecs d’économiser. Quelle surprise ! Voici quelques faits :

     Réductions des salaires et des retraites jusqu’à 30%.

     Baisse du salaire minimum à 600 euros.

     Hausse des prix dramatique (fioul domestique + 100% ; essence + 100, électricité, chauffage, gaz, transports publics + 50 %) au cours des 15 derniers mois. Le renflouement de l’UE repart à 97% vers l’Union

     Un tiers des 165 000 entreprises commerciales ont fermé leurs portes, un tiers n’est plus en mesure de payer les salaires. Partout à Athènes, on peut voir ces panneaux jaunes avec le mot "Enoikiazetai" en lettres rouges – "A louer".

     Dans cette atmosphère de misère, la consommation (l’économie grecque a toujours été fortement axée sur la consommation) a plongée de manière catastrophique. Les couples à double salaire (dont le revenu familial représentait jusqu’alors 4 000 euros) n’ont soudain plus que deux fois 400 euros d’allocations chômage, qui ne commencent à être versées qu’avec des mois de retard.

     Les employés de l’Etat ou d’entreprises proches de l’Etat, comme Olympic Airlines ou les hôpitaux, ne sont plus payés depuis des mois et le versement de leur traitement est repoussé à octobre ou à "l’année prochaine". C’est le ministère de la Culture qui détient le record. De nombreux employés qui travaillaient sur l’Acropole ne sont plus payés depuis 22 mois. Quand ils ont occupé l’Acropole pour manifestation (pacifiquement !), ils en ont rapidement eu pour leur argent, à coups de gaz lacrymogène.

     Tout le monde s’accorde à dire que les milliards des tranches du renflouement de l’UE repartent à 97% directement vers l’Union, vers les banques, pour éponger la dette et les nouveaux taux d’intérêt. Ainsi le problème est-il discrètement rejeté sur les contribuables européens. Jusqu’au crash, les banques encaissent encore des intérêts copieux, et les créances sont à la charge des contribuables. Il n’y a donc pas (encore ?) d’argent pour les réformes structurelles.

     Des milliers et des milliers d’auto-entrepreneurs, chauffeurs de taxis et de poids lourds, ont dû débourser des milliers d’euros pour leur licence, et ont pris des crédits à cet effet, mais ils se voient aujourd’hui confrontés à une libéralisation qui fait que les nouveaux venus sur le marché n’ont presque rien à payer, tandis que ceux qui sont présents depuis plus longtemps sont grevés par leurs énormes crédits, qu’ils doivent néanmoins rembourser.

     On invente de nouvelles charges. Ainsi, pour déposer une plainte à la police, il faut payer sur le champ 150 euros. La victime doit sortir son porte-monnaie si elle veut que sa plainte soit prise en compte. Dans le même temps, les policiers sont obligés de se cotiser pour faire le plein de leurs voitures de patrouille.

     Un nouvel impôt foncier, associé à la facture d’électricité, a été créé. S’il n’est pas payé, l’électricité du foyer est coupée.

     Cela fait plusieurs mois que les écoles publiques ne reçoivent plus de manuel scolaire. L’Etat ayant accumulé d’énormes dettes auprès des maisons d’édition, les livraisons ne sont plus effectuées. Les élèves reçoivent désormais des CD et leurs parents doivent acheter des ordinateurs pour leur permettre de suivre les cours. On ignore complètement comment les écoles – surtout celles du Nord – vont régler leurs dépenses de chauffage.

    Où est passé l’argent des dernières décennies ?

     Toutes les universités sont de fait paralysées jusqu’à la fin de l’année. Bon nombre d’étudiants ne peuvent ni déposer leurs mémoires ni passer leurs examens.

     Le pays se prépare à une vague d’émigration massive et l’on voit apparaître des cabinets de conseil sur la question. Les jeunes ne se voient plus aucun avenir en Grèce. Le taux de chômage atteint 40% chez les jeunes diplômés et 30 % chez les jeunes en général. Ceux qui travaillent le font pour un salaire de misère et en partie au noir (sans sécurité sociale) : 35 euros pour dix heures de travail par jour dans la restauration. Les heures supplémentaires s’accumulent sans être payées. Résultat : il ne reste plus rien pour les investissements d’avenir comme l’éducation. Le gouvernement grec ne reçoit plus un sou d’impôt.

     Les réductions massives d’effectif dans la fonction publique sont faites de manière antisociale. On s’est essentiellement débarrassé de personnes quelques mois avant qu’elles n’atteignent leur quota pour la retraite, afin de ne leur verser que 60 % d’une pension normale.

    La question est sur toutes les lèvres : où est passé l’argent des dernières décennies ?

    De toute évidence, pas dans les poches des citoyens. Les Grecs n’ont rien contre l’épargne, ils n’en peuvent tout simplement plus. Ceux qui travaillent se tuent à la tâche (cumul de deux, trois, quatre emplois).

    Tous les acquis sociaux des dernières décennies sur la protection des travailleurs ont été pulvérisés. L’exploitation a désormais le champ libre ; dans les petites entreprises, c’est généralement une question de survie.

    Quand on sait que les responsables grecs ont dîné avec les représentants de la troïka [Commission européenne, BCE et FMI] pour 300 euros par personne, on ne peut que se demander quand la situation finira par exploser.

    La situation en Grèce devrait alerter la vieille Europe. Aucun parti prônant une raisonnable orthodoxie budgétaire n’aurait été en mesure d’appliquer son programme : il n’aurait jamais été élu. Il faut s’attaquer à la dette tant qu’elle est encore relativement sous contrôle et avant qu’elle ne s’apparente à un génocide financier.

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    La Grèce doit être paralysée pendant quarante-huit heures. Selon les autorités, il s'agit de la grève générale la plus suivie depuis que le pays a mis en place des mesures d'austérité draconiennes. Les manifestations sont plus importantes que prévues. Par Alain Salles

     

    C'est la plus grosse manifestation en Grèce depuis le début de la crise. Plus de 120 000 personnes défilent, mercredi 19 octobre, dans les principales villes du pays, selon les estimations officielles de la police. Les manifestants semblent nettement plus nombreux. A Athènes (70 000 manifestants selon la police, 200 000 selon les syndicats), les premiers piétinaient sur la place Syntagma, alors que la fin du cortège était encore devant le musée archéologique, à plus de trois kilomètres. Ils se dirigeaient vers la place de la Constitution (la signification de Syntagma), en empruntant plusieurs voies parallèles. Athènes était envahie. Les rues adjacentes à la place étaient remplies par la foule. La manifestation est restée pacifique jusqu'au début de l'après-midi, quand des incidents ont commencé entre une partie des manifestants et la police, avec des jets de pierres et de cocktails molotov, d'un côté, des grenades lacrymogènes, de l'autre. La situation est toujours tendue entre policiers et manifestants, après les violences policières qui ont marqué les derniers rassemblements.

    Les syndicats  ont réussi leur pari pour le premier jour de 48 heures de grève générale. C'est un avertissement très clair au gouvernement et aux députés du parti socialiste au pouvoir, le Pasok, qui s'apprêtent à voter de nouvelles mesures de rigueur, jeudi 20 octobre. "Ces nouvelles mesures sont la goutte d'eau qui fait déborder le vase", explique Georges Karambelis, directeur de la revue d'extrême gauche Ardin, qui a réalisé une affiche qui a beaucoup de succès dans la manifestation. Elle représente le premier ministre Georges Papandréou et son ministre des finances, Evangelos Venizelos : "Wanted, par le peuple grec, les marionnettes de la troïka et leur gang. Récompense : une vie libre". Une première version représentait seulement M. Papandréou. Il a dû faire un peu de place à son vice-premier ministre, sur l'affiche, comme au gouvernement. La "troïka" est le surnom des représentants du Fonds monétaire international, de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne, qui contrôle de plus en plus fermement l'application des réformes acceptées par le gouvernement grec en échange d'un prêt de 110 milliards d'euros en mai 2010.
    "Nous voulons virer ce gouvernement", explique Eleanna Vlavianou, professeure de grec dans une école privée, qui tient une pancarte : "L'éducation n'est pas à vendre". "Ils ont été élus en faisant des promesses, alors qu'ils connaissaient très bien la situation et ils ont fait le contraire, pour nous mettre entre les mains du Fonds monétaire international, poursuit cette enseignante de 39 ans. Nous devrions faire grève encore plus longtemps, mais nous sommes obligés de pousser les syndicats qui sont corrompus." Elle est en faveur d'un gouvernement "avec tous les partis, sans le Pasok", mais la solution serait un gouvernement de gauche "qui nous débarrasse de la troïka. Nous ne voulons pas de cet argent qui condamne notre peuple".

    La foule des manifestants est variée. Les chauffeurs de taxis se mêlent aux dockers, aux enseignants , aux salariés des entreprises publiques, aux journalistes de la radio et télévision publique. Stavatia V., 35 ans, est ingénieure au Pirée. Son salaire, comme celui de son mari, qui travaille aussi sur le port, a été amputé de 500 euros en deux ans. "Les mesures de la troïka ne sont tout simplement plus supportables". Elle est hostile aux privatisations. "Nous n'allons pas résoudre les problèmes de la Grèce, en vendant les entreprises profitables comme la société de jeu, Epap, la compagnie d'électricité PPC ou les ports. Ils emploient peut-être beaucoup de monde, mais ils sont profitables. On peut améliorer le management, mais il n'y a pas besoin de les donner à une entreprise privée." L'ampleur des manifestations va peser sur les députés qui continuent l'examen des mesures de rigueur (baisse des salaires et des pensions, mise en chômage technique de salariés du secteur public, etc.) présentées par le gouvernement. Elles devraient être votées par la courte majorité de quatre voix dont dispose le Pasok. Mais cette majorité risque de s'effriter encore.


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  • 4102011 15429Sur la grève de 48 heures de mercredi et jeudi et l'encerclement du parlement

     

    Que le peuple organise sa révolte avec le PAME !

     

    Communiqué du Parti communiste grec (KKE)

    Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

     

    Lors d'une conférence de presse, le lundi 17 octobre, la secrétaire-générale du Comité central du KKE, Aleka Papariga, a lancé un appel au peuple afin qu'il déploie une activité militante en mesure d'aboutir au retrait du projet de loi brutal qui supprime en fait les négociations collectives par branche, licencie des milliers d'employés du secteur public au moyen de la « réserve de travail », diminue lees salaires des employés du public de 40% ainsi que les retraites de base et complémentaires et les allocations sociales déjà faibles. Elle a livré le constat suivant :

     

    « Nous lançons un appel urgent au peuple Grec, à ceux qui luttent, pour qu'ils continuent leur lutte et à ceux qui ne sont pas encore entrés dans la bataille pour qu'ils y prennent part. Un temps considérable a été perdu, en fait depuis 1992 après le Traité de Maastricht mais aussi après 2008 quand les nuages de la crise s’amoncelaient en Grèce.

     

    Le plus brutal des projets de loi va être voté au Parlement, et si les conditions ne changent pas, ce ne sera pas le dernier. Il s'agit du projet de loi le plus brutal jamais connu, si on le compare à ceux des dernières années et à ceux déjà vus au 20ème siècle.

     

    Le KKE estime que si les Grecs s'opposent tous ensemble à ce projet de loi ; si la grève est suivie à 100% sur chaque lieu de travail, dans chaque quartier, chaque secteur, chaque bureau, chaque rue, et que chacun d'entre eux devient le cœur d'une activité systématique et si ils convergent dans un seul torrent ; si des millions de personnes encerclent le Parlement et tous les lieux importants en Grèce, alors le retrait du projet de loi est possible et réalisable.

     

    Voilà l'objectif. Le retrait du projet de loi. Ce serait une victoire importante du peuple. Le mot d'ordre qui doit s'imposer parmi le peuple est : A bas le gouvernement, à bas les partis qui servent le capital et les monopoles. Prenons nos distances avec les partis qui nourrissent l'illusion qu'un gouvernement composé de forces progressistes de gauche, sous l'égide des monopoles, et dans le cadre de l'Union européenne puisse conduire à un avenir meilleur.

     

    Nous sommes dans une phase où les choses sont littéralement « noires » ou « blanches », il n'y a pas de solutions intermédiaires. Soit le pouvoir des monopoles sera renversé, soit il se reconfigurera, il se consolidera et aura le dessus sur le mouvement pendant plusieurs années. Ce n'est pas un hasard si en Grèce, en dépit du rapport de forces négatif, par rapport au reste de l'Europe les luttes qui se sont développées sont plus importantes, plus solides, plus puissantes et ont un impact au niveau international et européen. Nous posons la question suivante : la situation actuelle en Grèce n'est pas liée à l'activité de longue date et à l'action militante du KKE et surtout au fait que – malheureusement je dirais – il s'agit du seul parti qui propose une alternative radicale au pouvoir actuel ? Nous disons que ce n'est pas du tout un hasard. Dans les autres pays européens, ces mesures brutales ont été adoptées il y a un bon bout de temps et la résistance fut bien moindre (…)

     

    J'aimerais clarifier la chose suivante : l'encerclement et le blocage du Parlement qui a été décidé par les syndicats et d'autres organisations, une décision que nous soutenons, n'a rien à avoir avec une initiative visant à empêcher les députés d'entrer au Parlement. Elle a un seul objectif : faire voter autant de députés que possible contre le projet de loi. Voilà ce qui nous intéresse. Car si cette loi est adoptée, il y en aura d'autres. Car il y aura une désillusion populaire que nous voulons à tout prix éviter. Voilà le rôle du blocage du parlement. Former la majorité la plus large possible pour le « Non ». Et ainsi la chute du gouvernement sera la conséquence logique de la pression populaire (…)

     

    Il y a une troïka en Grèce sans même parler de la troïka du FMI, de l'UE et de la BCE [Ndlr : cela renvoie à la déclaration commune de trois ministres qui ont exprimé ces derniers jours leurs décision commune de défendre par tous les moyens possibles ces mesures brutales et d'intensifier les mesures répressives au nom de la lutte contre les 'groupes d'intérêt spéciaux']et c'est pourquoi la lutte doit avoir sa propre dynamique interne afin d'avoir un impact extérieur (…) bien sûr qu'il y a des députés qui sont effrayés du coût politique de ces mesures, ils sont effrayés de la position négative qu'adoptera le peuple à leur égard.

     

    Indépendamment des motivations individuelles de chacun, le peuple dans son ensemble sera gagnant si le projet de loi est retiré. Le 23 octobre, il faut que l'UE soit dans une situation difficile pour faire adopter ce type de mesures. Il ne faut pas oublier que des mesures similaires seront adoptées au Portugal, en Irlande et en Espagne. Si une brèche s'ouvre en Grèce, il s'agit de l'agrandir. Et ce ne sont pas les Berlusconi, les Coelho et les autres qui vont l'agrandir... ».


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