• François Hollande loyal avec les marchés financiers lors du sommet européen du 28 juin

     

    La renégociation du pacte budgétaire européen n’aura finalement pas eu lieu. C’était l’une des promesses de campagne de François Hollande. Mais L’accord passé entre les dirigeants du SPD, les Verts allemands et Angela Merkel en a définitivement éloigné toute perspective. Et les quelques mesures de relance budgétaire concédées par la chancelière lors du sommet européen du 28 juin ne sont pas de nature à compenser les effets d’un traité conçu pour corseter définitivement les politiques économiques. De quoi alarmer la gauche radicale.

    Il était fort à parier que François Hollande proclamerait à la sortie du sommet européen avoir obtenu un compromis gagnant avec Angela Merkel. Mais il avait lui-même placé la barre à franchir : "nos amis allemands ne peuvent pas poser deux verrous à la fois, un sur les eurobonds et un autre sur le refinancement direct des dettes par la BCE", déclarait-il le lendemain de son élection. Alors qu'il a renoncé rapidement à l'instauration d'eurobonds pour mutualiser les dettes publiques européennes, le président de la République ne peut se targuer d'un succès puisque la chancelière allemande n'a pas accepté la possibilité pour la Banque centrale européenne d'intervenir directement et à hauteur des nécessités pour aider les pays en difficulté.



    Ainsi dans ce sommet du fiasco, la Grèce perd par l'incapacité des gouvernements d'affecter de nombreux milliards de dollars de fonds structurels qui serait en plein respect pour la Grèce en termes de protocole ainsi que la demande de prolongation - Allongement à un ou deux ans d'années des nouvelles mesures d'austérité, d'une valeur de 11,5 milliards d'euros.

    Après le rapport de la troïka qui contenait des recommandations sur la Grèce. La déclaration des dirigeants de la zone euro, à l'issu du sommet européen du 28 juin, laisse la Grèce sur le bord de la route de l'Union économique et monétaire, et rien de plus, puisque l'allongement n'a pas été décidé lors de ce sommet.

    L'humiliation de la Grèce est absolue, si vous lisez attentivement les documents de travail de ce sommet conseil. Ainsi, selon ce les 27 dirigeants de la communauté discuteront également du cadre financier pluriannuel (CFP) de l'Union pour la période 2014-2020, environ un (1) milliards de dollars. d'euros. En d'autres termes, le montant du budget annuel de l'UE et l'allocation des ressources pour financer des activités, des programmes, des objectifs et des pays.

    A partir de maintenant jusqu'à ce que le travail des institutions chargées de la rédaction de ce cadre financier, on constate que la Grèce, et bien sûr le gouvernement de la Nouvelle Démocratie, le PASOK, M. Papademos, a échoué non seulement à préserver les acquis du passé EAP, mais de surcroît ils n'ont même pas été courageux pour se déplacer. Dans le cas Grec, le résultat est bien loin de ce que la Grèce a reçu les sept années précédentes. Ainsi, alors que la précédente PAE Grèce avait accepté de prendre des fonds de l'Union en sept ans (2007-2013), plus de 20 milliards pour discuter des leaders de la communauté, hier, le montant attribuable à ce pays qui n'est pas plus de ... 11 milliards, une perte dans cette situation, l'ordre de 50% ou 10 milliards de dollars.

    C'était pourtant la condition non pas pour sortir de la crise - bien d'autres mesures seraient nécessaires - mais pour soulager un peu la détresse des populations des pays attaquée aujourd'hui par les marchés financiers.

    François Hollande s'est contenter d'un pseudo-pacte de croissance, avec 120 milliards annoncés (soit moins de 1% du PIB européen) , dont la moitié consiste en un recyclage de fonds structurels européens déjà prévus, et l'autre en d'hypothétiques partenariats public-privé financés par la Banque européenne d'investissement.

    En revanche, il accepte le Pacte budgétaire. En fait de croissance, celui-ci va considérablement durcir les exigences de réduction des déficits publics et les mécanismes punitifs envers les Etats récalcitrants, donc les politiques d’austérité et la récession. Et maintenant, François Hollande a décidé une ratification à marche forcé par voie parlementaire en France !

    Bien entendu, il a été proposé, en conclusion de ce sommet, la mise en œuvre d’une taxe sur les transactions financières via une coopération renforcée entre pays de la zone euro. Saurait été un pas important si l'annonce avait été, cette fois-ci, suivie d'effet, et si l'assiette et le taux de la taxe permettaient de réduire réellement la spéculation et de dégager des ressources nouvelles. Mais cette annonce sert uniquement à faire passer auprès de l'opinion publique la pilule de l'aide inconditionnelle aux banques et de l'aggravation de l'austérité.

    Une taxe est nécessaire mais non suffisante pour sortir de la très grave crise économique dans laquelle est plongée l’Europe. C'est l'ensemble des produits financiers spéculatifs qui doivent être interdits. Une refondation de la zone euro est désormais incontournable pour sortir les Etats de la dépendance aux marchés financiers. Les véritables causes de la dette publique doivent être éclaircies, pour mettre à contribution non pas les salariés et les assurés sociaux mais les banques et les plus riches. François Hollande se doit d'organiser un vaste débat démocratique sur le Pacte budgétaire, tranché par un référendum.

    Pour Pierre Laurent, le leader du Front de Gauche, d'autres choix sont possibles : renégocier comme promis, contrairement à ce qui vient de se passer à Bruxelles, le pacte budgétaire européen, remettre la main sur les leviers du secteur bancaire avec la création d'un pôle public bancaire et financier pour mobiliser l'argent nécessaire, et engager une réforme fiscale très profonde. 

    Quant à Jean-Luc Mélenchon, il commet une erreur d'appréciation en disant que François Hollande et son gouvernement ont « capitulé ». S'Ils viennent d’accepter le traité "Merkozy" c'est en accord avec leur adhésion à cette Europe des marchés depuis le traité de Maastricht.

    Certes lors du sommet européen des 28 et 29 juin, la France aurait dû poser sur la table la nécessité de renégocier le traité de discipline budgétaire. Mais si Angela Merkel a pu faire passer au Bundestag le traité tel qu’il est, c'est avec l’appui des socialistes et les verts allemands, les amis de François Hollande.

    C'est une victoire par K.-O. des marchés financiers grâce à l'alliance politique des droites européennes avec leurs homologues socialistes européens.

    François Hollande ne s'est pas faire avoir, il est pleinement consentant. Ensuite il y a mystification avec l’accord conclu vendredi à Rome entre la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie pour le déblocage de 120 à 130 milliards de fonds européen en faveur de la croissance, et l’adoption restreinte de la taxe sur les transactions financières.

    Quatre jours auparavant, en clôture de la conférence nationale du PCF qui venait de rejeter à la quasi-unanimité toute participation au gouvernement, Pierre Laurent avait solennellement mis en garde le chef de l’État contre une ratification du traité qui ressortirait « intact » du sommet européen : « Nous ne pouvons pas avoir chassé Sarkozy et gouverner demain avec le traité Sarkozy-Merkel. »

    Le numéro un communiste du Front de Gauche invitait François Hollande à entendre l’appel publié le matin même dans Libération (20 juin) par les responsables nationaux des jeunes socialistes français, autrichiens, espagnols et allemands. « Nous exhortons nos “partis pères” à ne pas ratifier le traité dans sa forme actuelle », écrivent Thierry Marchal-Beck (MJS), Wolfgang Moitzi (SJÖ), Marcelino Torre Canto (JSE) et Sascha Vogt (Jusos in des SPD). « Le pacte budgétaire pose la dernière pierre » d’une politique imaginée et conduite par les conservateurs et libéraux qui, dans la dernière décennie, ont « utilisé l’échelon européen […] pour mieux imposer leurs idées néolibérales », rappellent ces jeunes socialistes. Non seulement ce texte « méconnaît la plupart des causes de la crise et en aggrave les symptômes », poursuivent-ils, mais il « prive les générations futures de toute marge de manœuvre ».

    Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, avait raison de s'inquiéter du fait que « la France pourrait inscrire cette ratification au Parlement dès les premiers jours de juillet ». Un tel « forcing » est aussi redouté par les signataires de l’appel « Non au pacte budgétaire, pas d’Europe sans citoyens ! ».

    Lancée le 19 juin, à l’initiative d’Attac et de la Fondation Copernic, cette lettre ouverte à François Hollande, signée par 120 responsables associatifs, syndicaux et politiques – mais par aucun socialiste – ainsi que des chercheurs, estime que « les dispositions du Pacte de stabilité sont contradictoires avec [l’]exigence de croissance » du président de la République et demande l’organisation d’un débat tranché par un référendum. Lundi soir, 11 500 personnes avaient signé cet appel. Signe d’une contestation qui s’étend, le même jour, Marie-Noëlle Lienemann reprenait à son compte l’exigence de référendum : « L’accord intervenu à Rome sur un plan de croissance européen de 140 milliards ne règle absolument pas la question des dettes souveraines, ni celle des eurobonds, et encore moins celle de l’inscription dans le marbre de la règle d’or qui instaure un malthusianisme dangereux et dépossède les peuples des choix macroéconomiques », note la sénatrice de Paris, qui en conclut que « plus que jamais il faut refuser la ratification de l’actuel traité Merkozy ».

    Pierre Laurent, le leader du Front de Gauche, a pleinement raison de dire : "à toutes celles et ceux qui ont voulu le changement : ne renoncez pas. Votre intervention dans les choix politiques est nécessaire, elle est urgente. Avec les propositions du Front de gauche, nous pouvons nous rassembler et agir pour proposer d'autres choix immédiats."
    http://lerouetacoeurouvert.blogspot.fr

     

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  • Pour ceux qui croient encore à la fable de la non-régulation en raison de la rationalité des opérateurs, je vous propose cette traduction exclusive d’un article du New York Times, réalisée pour ce blog par Pascal…

    Les prêteurs servent de nouveau des crédits aux clients à risque

    dessin humour cartoon

    Annette Alejandro vient juste de se sortir de la faillite, n’a pas de travail, et sa voiture a été saisie l’an dernier. Pourtant, après avoir couru les petites annonces toute la journée, elle retourne à son appartement à Brooklyn où, incrédule, elle se débat avec une pile de cartes de crédit et des offres de crédits automobile qui arrivent dans sa boite à lettre .

    “A ce stade, je ne me ferais même pas crédit » dit Mme Alejandro.

    Au plus profond de la crise financière, les emprunteurs avec des crédits douteux, comme ceux de Mme Alejandro, ont été entièrement vérrouillés par les prêteurs traditionnels. Il était assez dur pour les gens avec des crédits astronomiques d’avoir de nouveaux prêts.

    Mais au fur et à mesure que les institutions financières se sont remises de leurs pertes sur les prêts consentis à des emprunteurs en difficulté, certains des gros organismes prêteurs aux moins solvables, incluant Capital One et GM Financial, essayent de les courtiser de nouveau, tandis que HSBC et JP Morgan sont parmi ceux qui retournent sur la pointe des pieds vers les prêts subprime.

    Selon les tendances publiées dans le rapport Equifax en Mars, les organismes de cartes de crédit ont créé 1,1 million de nouvelles cartes pour des emprunteurs dont les défauts de paiement ont été en hausse de 12,3 % en Décembre par rapport à l’an dernier. Experian, une société de notation de crédit, a déclaré que ces emprunteurs ont comptés pour 23 % dans les prêts d’automobiles neuves au quatrième trimestre de 2011, en hausse de 17 % par rapport à la même période de l’année 2009,

    Les avocats et défenseurs des consommateurs s’inquiètent que les institutions financières visent de nouveau les emprunteurs les plus vulnérables et les moins financièrement perfectionnés, qui sont souvent prêts à prendre un crédit à n’importe quel prix.

    “Ces gens sont accros au crédit, et les banques les y poussent”, déclare Charles Juntikka, avocat à Manhattan, spécialisé dans les faillites.

    Pour leur part, les banques cherchent à générer des milliards de dollars en honoraires, qui ont été anéanties à cause de règlements adoptés après la crise financière, en se concentrant sur deux branches de leur activité – le haut de gamme et le bas de gamme – ainsi que le disent les consultants de l’industrie . Typiquement, les emprunteurs de crédit subprime payent des taux d’intérêt élevés, jusqu’à 29%, et accumulent souvent des frais pour les paiements de retard.

    Même à ce stade précoce, certains anciens régulateurs bancaires s’inquietent que ce genre de prêts révèle un indice potentiellement dangereux au retour des mêmes prêts à risque qui ont contribué à alimenter la crise du crédit.

    “Il est clair que nous revenons aux affaires comme avant”, a déclaré Mark T. Williams, ancien membre de la banque Federal Reserve

    Les prêteurs font valoir qu’ils ont appris la leçon et distinguent les mauvais payeurs chroniques de ceux dans l’industrie qu’on appelle les «anges déchus», c’est à dire ceux qui avaient de bons antécédents de paiement avant de chuter avec l’effondrement de l’économie.

    Un porte-parole de Chase, Steve O’Halloran, a déclaré que la banque « cherche à être prudente et être un prêteur responsable», en ajoutant qu’elle “évalue constamment les risques et les coûts des prêts de financement”

    Les régulateurs, avec le Bureau des contrôleurs de la monnaie qui supervise les plus grandes banques du pays, ont déclaré que tant que les prêteurs respectent les normes strictes de souscription et de suivi des risques, il n’y avait rien d’intrinsèquement dangereux à étendre l’octroi de crédits à une frange plus large de la population.

    En fait, une augmentation des prêts est le signe que l’économie s’améliore, disent les économistes. Alors que le chômage reste élevé, les consommateurs ont réduit leurs dettes. Les arriérés sur les comptes des cartes de crédit et les prêts automobiles sont en forte baisse depuis leurs plus hauts durant la crise. “Il s’agit d’un relâchement normal des règles de crédit parce que les banques pensent qu’elles peuvent les développer à nouveau”, a déclaré Michael Binz, directeur général de Standard & Poor ‘s.

    Et les prêteurs peuvent rater de nombreux clients potentiels s’ils ne se concentrent que sur les gens ayant un profil parfait.

    “Vous ne pouvez tout simplement plus ignorer ce segment”, a déclaré Deron Weston, responsable dans les pratiques bancaires chez Deloitte.

    La définition des emprunteurs subprime varie, mais elle est généralement appliquée pour ceux ayant une solvabilité de 660 et au-dessous.

    La pression envers les emprunteurs subprime ne s’est pas élargie au marché hypothécaire, qui reste fermé à tous, mais il est le plus solvable.

    Capital One est un de ces prêteurs qui ont courtisé des emprunteurs ayant des crédits douteux, même ceux qui sont tout juste sortis de la faillite, avec des paroles telles que, “Nous voulons vous reconquérir en tant que client.”

    Pam Girardo, un porte-parole de Capital One, a déclaré: «Notre stratégie est de fournir un accès raisonnable au crédit avec des garde-fous en place appropriés pour s’assurer que les consommateurs restent sur la bonne voie, tout en recréant leur capacité de crédit.”

    Mme Alejandro, 46 ans, était l’une de ces emprunteurs tout juste sortie de la faillite et courtisée par Capital One. Mais jusqu’à présent, elle a refusé leur offre.

    David W. Nelms, directeur général chez Discover Financial Services, qui est le 6e plus gros émetteur de cartes de crédit aux États-Unis, a dit aux investisseurs ce mois-ci que la compagnie avait prévu d’accorder des crédits à un groupe plus large d’emprunteurs. Mais, il a ajouté que « Discover ne va pas aller sur un coup de tête dans le marché des subprimes.”

    L’an dernier, les émetteurs de carte de crédit ont été jusqu’à prêter 12,5 milliards de dollars à des emprunteurs subprime, en hausse de 54,7 % par rapport à 2010, selon Equifax et Moody, mais cela reste encore en dessous des 41,6 milliards de dollars atteints en 2007.

    Les prêteurs sont en train de monter en charge dans leur publicité, selon Synovate, une entreprise d’études de marché. D’autres élaborent des cartes de crédit visant spécifiquement les emprunteurs avec des crédit douteux. Capital One, par exemple, a introduit une carte de crédit l’an dernier permettant à ces emprunteurs d’abaisser leur taux d’intérêt après avoir remboursé leur mensualités pendant un an.

    Les Prêts automobile sont particulièrement intéressants pour les prêteurs, car ils n’ont pas été touchés pour l’essentiel par les nouvelles régulations. Le nouveau Bureau de protection des consommateurs en matière financière a dit qu’il n’avait pas encore décidé s’il aurait à superviser les plus importants organismes non bancaires offrant des prêts automobile.

    Dans le même temps, le marché pour les titres construits autour de prêts automobile est en train de se réchauffer. L’an dernier, les investisseurs ont ramassé 11,7 milliards de dollars grâce à ces titres, contre 2,17 milliards de dollars en 2008. Le rythme de la titrisation des cartes de crédit est plus lent, avec des prêteurs vendant environ 30 % de leur portefeuille de cartes à des investisseurs, en baisse de 60 % par rapport à avant la crise financière, selon S & P.

    Steve Bowman, le responsable en chef des risques et crédits chez GM Financial, organisme de prêts automobile, a dit s’attendre à voir croitre les prêts automobile subprime. Contrairement aux prêteurs hypothécaires, Mr Bowman a fait valoir que les organismes de prêts automobile comprenaient comment gérer les risques tout en continuant à faire des prêts à des emprunteurs peu solvables.

    Mais l’an dernier , Moody’s avait déjà tiré la sonnette d’alarme concernant certains emprunteurs à risque qui avaient obtenu des prêts automobile. Le marché, écrit Moody’s dans un rapport en Mars 2011, pourrait grimper “trop fort et trop vite”

    Mme Alejandro n’est pas la seule emprunteuse avec un mauvais crédit à se poser la question pourquoi on voudrait lui offrir un prêt. L’offre, bien sûr, ne se traduit pas nécessairement par la délivrance d’une carte.

    Shauna Ames, 41 ans, un chef de bureau de Saint-Paul, dit qu’elle a reçu une offre de carte de crédit de Capital One, même si la société a gagné un procès contre elle pour 5485 $ de dettes en souffrance en Septembre dernier. Mme Ames, qui s’était mise en faillite, s’est dite surprise par l’offre : «Je n’arrive toujours pas y croire”.

    Mme Girardo, le porte-parole de Capital One, a déclaré que la banque ne sollicite pas les clients à qui il a déjà intenté une action : “Nous croyons que nous pouvons établir des relations à long terme grâce à des produits qui sont fondés sur la réussite des consommateurs”

    http://www.les-crises.fr/le-retour-des-subprimes/


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  • Allélouiha, nos grands de cet ancien monde ont enfin résolu tous les problèmes…

    J’ai bien aimé les commentaires dans la presse :

    Une analyse détaillée est donc nécessaire.

    Voici la déclaration du sommet de la zone euro (ça tient sur une page, ils ne se sont pas cassés…), pour une fois en français…

    C’est la plus intéressante. Il y a aussi les conclusions du sommet, mais comme la première phrase est “L’Union européenne continuera à faire tout ce qui est nécessaire pour remettre l’Europe sur la voie d’une croissance intelligente, durable et inclusive.“, c’est sans aucun intérêt.

    La déclaration

    • Nous affirmons qu’il est impératif de briser le cercle vicieux qui existe entre les banques et les États. La Commission présentera prochainement des propositions sur la base de l’article 127, paragraphe 6, concernant un mécanisme de surveillance unique. Nous demandons au Conseil d’examiner ces propositions d’urgence d’ici la fin de 2012. Lorsqu’un mécanisme de surveillance unique, auquel sera associée la BCE, aura été créé pour les banques de la zone euro, le MES pourrait, à la suite d’une décision ordinaire, avoir la possibilité de recapitaliser directement les banques. Cette possibilité serait soumise à une conditionnalité appropriée, y compris quant au respect des règles relatives aux aides d’État, qui devrait être spécifique à chaque établissement, à chaque secteur ou concerner l’ensemble de l’économie, et qui serait formalisée dans un mémorandum d’accord. L’Eurogroupe examinera la situation du secteur financier irlandais en vue d’améliorer encore la viabilité du programme d’ajustement, qui donne de bons résultats. Les cas similaires seront traités de la même façon.
    • Nous demandons instamment la conclusion rapide du mémorandum d’accord joint à l’aide financière accordée à l’Espagne pour la recapitalisation de son secteur bancaire. Nous réaffirmons que l’aide financière sera fournie par le FESF jusqu’à ce que le MES devienne opérationnel, et qu’elle sera ensuite transférée à ce dernier, sans obtenir de statut prioritaire.
    • Nous affirmons notre ferme détermination à faire ce qui est nécessaire pour assurer la stabilité financière de la zone euro, notamment en ayant recours aux instruments existants du FESF/MES de manière souple et efficace afin de stabiliser les marchés pour les États membres qui respectent leurs recommandations par pays et leurs autres engagements, y compris leurs calendriers respectifs, dans le cadre du semestre européen, du pacte de stabilité et de croissance et de la procédure concernant les déséquilibres macroéconomiques. Ces conditions devraient être consignées dans un mémorandum d’accord. Nous nous félicitons que la BCE ait accepté de servir d’agent pour le FESF/MES aux fins de la conduite des opérations de marché de manière effective et efficace.
    • Nous chargeons l’Eurogroupe de mettre en œuvre ces décisions pour le 9 juillet 2012 au plus tard.

    L’analyse / commentaire

    Nous affirmons qu’il est impératif de briser le cercle vicieux qui existe entre les banques et les États.

    Bon, ça c’est bien. Mais juste, le meilleur moyen serait bien d’interdire aux banques d’acheter de la dette publique, ou je me trompe ? Ils ont oublié de le décider…

    La Commission présentera prochainement des propositions sur la base de l’article 127, paragraphe 6, concernant un mécanisme de surveillance unique.

    = on va créer une structure unique de surveillance des banques en Europe.

    Cool.

    Ca existait juste déjà : l’Autorité Bancaire Européenne, créée le 1er janvier 2011… Mais chuuut, faut pas le dire…

    En résumé : le système bancaire est à genoux, donc les 17 régulateurs nationaux ont échoué, mais tadaaa, on crée un bidule plein de technocrates à Bruxelles (qui va forcément s’appuyer sur les 17 régulateurs), et là, ça va super bien marcher…

    Et puis si par miracle ça marche, ça repoussera au pire la prochaine crise – le problème est qu’on n’arrive pas à gérer celle-là… Il n’y a qu’à voir l’incapacité à séparer proprement les activités bancaires pour se rendre compte de l’absence de volonté de protéger l’argent des clients et des contribuables…

    Nous demandons au Conseil d’examiner ces propositions d’urgence d’ici la fin de 2012.

    Fin 2012 ? Pfiouuu, une chance qu’ils aient demandé l’urgence…

    Lorsqu’un mécanisme de surveillance unique, auquel sera associée la BCE, aura été créé pour les banques de la zone euro,

    Alors, quel jour tombe la St Glinglin en 2012 ?

    Par ailleurs, pour éviter le mélange des genres, il est évident que le mécanisme (c’est bizarre cette novlangue de mécansime au passage, moi, je vais dire bidule du coup) ; donc le bidule ne devrait surtout pas être associé à la BCE. En effet, ayant prêté 1 000 Md€ aux banques, elles n’est évidemment en rien objective. Autant confier l’Autorité de Sécurité Nucléaire à EDF…

    le MES pourrait

    c’est “pourrait”, hein, du genre “si la demande est bien réalisée un 29 février sur du papyrus de Haute Nubie du Ier millénaire avant JC….”

    “, à la suite d’une décision ordinaire, avoir la possibilité de recapitaliser directement les banques.”

    D’accord, le bidule, pardon, le bidule précédent, le MES, peut recapitaliser les banques.

    Alors, je lis bien. Ce n’est pas “prêter aux banques”, c’est “recapitaliser”, donc fournir du capital, donc devenir actionnaire, et donc diluer les actionnaires existants et porter le risque de non remboursement…

    Bon, je cesse l’ironie, on va probablement remettre des fonds publics dans le tonneau des Danaïdes bancaires sans sanctionner qui que ce soit…

    “Cette possibilité serait soumise à une conditionnalité appropriée, y compris quant au respect des règles relatives aux aides d’État, qui devrait être spécifique à chaque établissement, à chaque secteur ou concerner l’ensemble de l’économie, et qui serait formalisée dans un mémorandum d’accord.”

    Ah Angela, on te reconnait bien là…

    “L’Eurogroupe examinera la situation du secteur financier irlandais en vue d’améliorer encore la viabilité du programme d’ajustement, qui donne de bons résultats. Les cas similaires seront traités de la même façon.”

    TOUT VA BIEN !

    Enfin, sauf que ce n’est peut-être pas viable, mais bon…

    Nous demandons instamment la conclusion rapide du mémorandum d’accord joint à l’aide financière accordée à l’Espagne pour la recapitalisation de son secteur bancaire.

    Comme il s’agit d’une négociation entre lesdits États, cette phrase est assez pitoyable…

    “Nous réaffirmons que l’aide financière sera fournie par le FESF jusqu’à ce que le MES devienne opérationnel, et qu’elle sera ensuite transférée à ce dernier, sans obtenir de statut prioritaire.”

    Donc ce sont les anciens bidules qui vont fournir l’argent, sans garantie d’être remboursés les premiers en cas de problème – encore un cadeau aux marchés financiers au détriment du contribuable…

    Nous affirmons notre ferme détermination à faire ce qui est nécessaire pour assurer la stabilité financière de la zone euro,

    Excusez-moi, je vais rigoler 5 minutes, et je reviens…

    “notamment en ayant recours aux instruments existants du FESF/MES de manière souple et efficace afin de stabiliser les marchés pour les États membres qui respectent leurs recommandations par pays et leurs autres engagements, y compris leurs calendriers respectifs, dans le cadre du semestre européen, du pacte de stabilité et de croissance et de la procédure concernant les déséquilibres macroéconomiques. Ces conditions devraient être consignées dans un mémorandum d’accord.”

    = peut-être bien que le MES va aider les États en difficulté en achetant de leur dette, mais bon, on n’en n’est pas sûr, hein, on verra…

    “Nous nous félicitons que la BCE ait accepté de servir d’agent pour le FESF/MES aux fins de la conduite des opérations de marché de manière effective et efficace.”

    Bah oui, félicitations ! “La faillite, nous voilà” !

    Seul point positif au demeurant : on va ainsi faire cesser les achats de dette par la BCE – qui a suffisamment d’actifs pourris comme ça. Je suis très heureux, car on pourra ainsi mettre les gogos qui prêteront au MES face à leur responsabilité d’investisseur quand il faudra restructurer tout ceci…

    Conclusion

    Bon, donc tout ça pour dire que le futur MES va recapitaliser les banques en déroute, voire acheter de la dette publiques de l’Espagne et de l’Italie.

    Rappelons que le souci est que, n’ayant pas confiance, les épargnants rechignent à prêter aux États du Sud, car il y a plus de risques, et demandent donc des intérêts plus élevés pour le faire – ce qui est bien logique… (personnellement je ne prête pas à 2 % au Mali par exemple). Et comme les États ont dû aider les banques, cela a alourdi leur dette…

    Alors que font les États ? Et bien ils créent un bidule public, le MES, qui va aller emprunter avec la garantie des États sur les marchés pour 1/ prêter aux banques 2/ prêter aux États.

    À ce stade, vous vous dites peut-être “mais, c’est très con ça !”.

    Mais n’ayez-crainte, en fait, c’est simplement que vous avez raison.

    Tout le monde est content avec ces pseudo mutualisations de dette et autre eurobonds, mais il y a juste un problème : PERSONNE ne sait à quel taux empruntera le MES dans 6 mois – et comme ce sera pour prêter à l’Italie, l’Espagne, Chypre, [to be continued, ça tombe comme à Gravelotte en ce moement] MAIS AUSSI Bankia, et peut-être Société Générale ou Crédit Agricole, ce sera en tous cas sans mon épargne, avis aux joueurs…

    foutage de gueule

    Il y a ainsi une pseudo externalisation fictive de la dette publique, encore un beau tripatouillage comptable d’engagements publics “hors bilan” qui devraient évidemment s’y trouver.

    Je suis impatient de voir comment la Cour Constitutionnelle allemande va réagir – aucun espoir pour la France vu le niveau de délabrement de la démocratie…

    Jolie voie vers la dégradation des notes des États en tous cas…

    Épilogue

    Bref, encore un beau flan européen, saupoudré de beaux copeaux d’enfumage, gage de nouvelles dettes rajoutées aux dettes actuelles déjà non remboursable, le jeu va donc continuer 3 mois de plus.

    Car la seule question qui vaille est bien entendu : “où trouver de l’argent“, et du vrai, donc pas de l’argent emprunté… .

    D’où ma conclusion pour ce sommet :

    foutage de gueule


    sommet européen juin 2012

    sommet européen juin 2012

    http://www.les-crises.fr/le-super-sommet-europeen/


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  • La courbe ci dessous n'est celle de la hausse des salaires mais la température du CAC 40 le 29 juin au soir 

    http://cache.graph.boursier.com/Chart.aspx?p=blancsmall&xx=1&g=q&s1=FR0003500008,FR&d=400,180&qt=area

    la fièvre du vendredi soir ou CAC 40 prend son pied

     

    "La Bourse de Paris a signé vendredi 29 juin sa plus forte hausse en 2012 (+ 4,75 %), dopée par l'accord trouvé dans la nuit lors du sommet européen de Bruxelles et destiné à enrayer la crise dans la zone euro." (la presse)

     Il faut dire que depuis que de son siège de campagne (avant de gagner ses bureaux élyséens gagnés de haute lutte), pour convaincre les CACiques du CAC 40 qu'il n'était pas un dangers pour eux, PWW n'avait pas ménagé ses efforts.

     

    Pinky Watwatcher - nom de code obtenu non pour son opiniâtreté pour rétablir sa ligne mais pour celle dont il fait preuve pour imposer celle décidée avec sa copine Angéla pour que les banques puissent continuer à s'obésifier ; PWW donc, la voulait cette preuve qu'il n'avait pas menti durant la campagne électorale lors de son déplacement à la City.

     

    Il avait accompagné sa demande d'adoubement par une profesion de foi qui s'est révélé juste : aucun risque, il n'y a plus de Pcf et donc faites moi confiance. C'est ainsi qu'il a prêté hommage aux marchés. lisez ce que le Gardian écrivait lors de cette fameuse visite à Londres :lien avec l'article pas si mal vu que cela finalement.

     

    Mais ces financiers, ils sont d'un retord. Ils ne sont pas comme le peuple à qui les promesses suffisent. Ils exigent des actes. Et donc PWW a pris son plus bel Eurostar pour aller à...Canossa (encore que rien n'est moins sur que ce soit devant un ennemi qu'il se soit agenouillé).

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/03/Hugo-v-cluny_heinrich-iv_mathilde-v-tuszien_cod-vat-lat-4922_1115ad.jpg/300px-Hugo-v-cluny_heinrich-iv_mathilde-v-tuszien_cod-vat-lat-4922_1115ad.jpg

    Un photographe de presse à surpris PWW faisant allégence à SAS Angéla en présence des bailleurs de l'empire

     

    En bousculant un peu le protocole pour que les bourses remontent virilement avant les départ en vacances (du moins pour ceux qui pourront partir, mais cela tombe bien, ce sont justement ceux qui peuvent partir qui attendait l'information) les 27 ont tout accepté. Faut dire qu'on ne voit pas pourqui ils aurait refusé puisque l'acceptation était calée sur leur désidérata et que ce coup ci agenda et calendrier était parfaitement ajustés.


    Et donc c'est un cadeau de 110 milliards d'Euro (en plus des plus de 1000 déjà injecté en, moins d'un an)  qui est mis à disposition des banques. Une hyperglycémie capitaliste qui est financée par la mise à la diète de tous les budgets sociaux.


    C'est la folie qui s'est emparée des marchés. 

    L'indice CAC 40 a augmenté de 144,97 points, à 3 196,65 points, dans un volume d'échanges étoffé de 4,588 milliards d'euros. En cette fin de semestre, il revient au plus haut depuis le 7 mai (3 214,22 points) et enregistre une hausse de 1,17 % depuis le début de l'année. Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 4,33 % et Londres 1,42 %. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a pris 4,92 %.

    "MEILLEURE VISIBILITÉ POUR LES INVESTISSEURS"

    "Le signal fort envoyé par la zone euro se traduit par un net retour de la confiance et une meilleure visibilité pour les investisseurs", indique Jérôme Vinerier, analyste d'IG Markets.

    Vendredi matin, les dirigeants des Etats de la zone euro ont annoncé la mise en place d'ici à la fin de l'année d'un mécanisme permettant de recapitaliser directement les banques, sous certaines conditions, par les fonds de secours européens.

    La zone euro est également prête à faire un usage plus "souple" de ces mécanismes financiers afin qu'ils puissent acheter directement de la dette étatique. Ces annonces ont eu un effet bénéfique sur le marché obligataire, où les taux d'emprunt de l'Espagne et de l'Italie ont chuté.

    ESQUISSE D'UNE UNION BANCAIRE

    "C'est un rayon de soleil appréciable, mais il faut que le marché adoube complètement le nouveau plan. Il faudra voir comment les annonces se mettent en place. Le diable est dans les détails", estime Bertrand Lamielle, gérant de B*Capital. La question portera sur le bon calibrage des fonds de secours européens, alors que la nouvelle structure, le Mécanisme européen de stabilité (MES) n'est pas encore mise en place.

    En outre, l'Allemagne dispose d'un droit de veto sur son utilisation. Enfin, le sommet a esquissé ce que pourrait être une union bancaire et a mis sur les rails un pacte de croissance, mais n'a rien dit de nouveau sur une mutualisation des dette.

     

    Certainement que la liesse du triangle d'or et de la Défense va gagner les Quartier nord de Marseille, les Zup et les citées, tous ces autres lieux d'accumulation qui vont pouvoir participer aux agapes. Fini le RSA vive la BCE on va encaisser les loyers de l'argent pour payer celui du HLM : 


    BONDS DES VALEURS BANCAIRES

    Pour l'heure, la hausse du marché est surtout soutenue par le bond des valeurs bancaires. Selon les analystes, le secteur profite du fait que de nombreux investisseurs qui avaient parié sur une baisse des banques étaient contraints deracheter leur position.

    Si le secteur bancaire s'est envolé, BNP Paribas a pris 9,71 % à 30,34 euros, Crédit Agricole 8,71 % à 3,47 euros et Société Générale 9,98% à 18,41 euros, c'est l''ensemble des secteurs qui a progressé. Alstom a gagné 7,69 % à 24,93 euros, Capgemini 6,50 % à 29,00 euros, Lafarge 5,76 % à 35,16 euros et Saint-Gobain 6,75 % à 29,10 euros.


    http://citizenkane.fr/wp-content/uploads/2011/04/Image-5.png

     

    D'autant que PWW s'est empressé de confirmer que cela lui suffirait comme renégociation des traités européens, que les MES étaient dits et définitifs. Bref que ceux qui ne sont pas contents émigrent dans le grand nord canadien ou ou en Mongolie extérieure et qu'il n'en avait rien à battre. La Canaille abuse ? 


    Après avoir déclaré :

     

     " l’Europe a été réorientée comme il convient »", 

     PWW qui se févèle comme grand un spécialiste du Régime, s'appuyant sur une robuste Constitution, s'est dit prêt à faire ratifier le pacte budgétaire européen par le Parlement français quand les autres textes sur lesquels les dirigeants de l'Union européenne se sont entendus seront prêts.

    La France, qui a déjà ratifié la création du Mécanisme européen de stabilité (MES), attend de ce fait que les derniers accords, dont le "pacte de croissance" que le président voulait obtenir avant d'accepter le pacte budgétaire, soient mis en forme.

     

    Le Parlement allemand doit voter ce vendredi sur le MES et le traité budgétaire européen. Angela Merkel s'est dit sûre à "110%" d'une ratification par les parlementaires. (agences)

     

    Pas toujours d'accord (euphémisme) avec Mélenchon, là, il a raison "Résister et tenir bon sont la seule forme d’action qui paye dans les bras de fer en Europe. Le gouvernement français a fait de la figuration. Maintenant il fait le ravi. "

    Reste que l'appel à consultation du peuple pour démocratique qu'elle paraisse porte l'inconvénient majeur de nier le vote constitutionel de 2005 et installerait la France dans la logique des engrenages référendaires telle qu'elle a été imposée aux autres peuples pour les faire passer de force dans le chas de l'aiguille voulu par le capital.

     

    http://paumsarin.files.wordpress.com/2011/09/vladimir_kush9.jpg?w=500

    (Wladimir Kush)

    Exiger le respect du NON de 2005 et imposer d'autress choix, on voit bien que ce n'est ni à l'Elysée ni à Matignon pas au parlement qu'on chagera leur décision.

    Et si on remettait sur la table la question de la soveraineté populaire qui comme le NON de 2005 est de gauche (pris là dans sa réelle acceotion politique) 

    Comment se fait-il que devant une attaque d'une telle gravité il n'y ai aucune réaction publique (site ou Huma ) de la part du PCF ? 

    Par canaille le rouge


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  • Pierre Laurent « Désarroi provoqué par la brutalité des annonces du gouvernement »

     Hollande enveloppe le traité austéritaire dans un paquet cadeau

    Dans les lettres de cadrage adressées à son gouvernement, le Premier ministre annonce l'austérité budgétaire pour 3 ans. Après l'annonce d'une hausse minimaliste du SMIC, c'est une deuxième mauvaise nouvelle. Comment le gouvernement compte-t-il relancer la croissance s'il éteint tous les moteurs possibles de cette relance ? Sans hausse des salaires, sans investissements publics, sans mobilisation du crédit bancaire, sans relance de l'emploi industriel, où sont les perspectives ?
    D'autres choix sont possibles : renégocier comme promis, contrairement à ce qui est en train de se passer à Bruxelles, le pacte budgétaire européen, remettre la main sur les leviers du secteur bancaire avec la création d'un pôle public bancaire et financier pour mobiliser l'argent nécessaire, et engager une réforme fiscale très profonde.

    Pierre Laurent comprend le désarroi provoqué par la brutalité des annonces du gouvernement. Il dit à toutes celles et ceux qui ont voulu le changement : " ne renoncez pas. Votre intervention dans les choix politiques est nécessaire, elle est urgente. Avec les propositions du Front de gauche, nous pouvons nous rassembler et agir pour proposer d'autres choix immédiats. "
     

    Hollande enveloppe le traité austéritaire dans un paquet cadeau


    Hollande enveloppe le traité austéritaire dans un paquet cadeau et le soumet à ratification

    C’est fait. François Hollande a annoncé ce midi qu’il soumettrait le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) dans l’Union économique et monétaire à la ratification du Parlement français. Lors de la campagne électorale, il avait pourtant promis sa renégociation, avant de ne plus se contenter que d’un volet de croissance, qu’il a pressé ses pairs d’adopter cette dernière semaine. Ce TSCG interdit notamment d’avoir des déficits structurels supérieurs à 0,5%, couronnant ainsi les politiques austéritaires négociées à Bruxelles depuis quatre ans et parfois votées au Parlement européen.

    En fait de ratification de traité, c’est un paquet cadeau que soumettra François Hollande à l’Assemblée nationale et au Sénat. Les députés français auront à se prononcer sur un ensemble englobant le TSCG, la supervision bancaire européenne encore en cours de négociation, mais actée ce vendredi, la taxe sur les transactions financières qui devrait voir le jour avant la fin de l’année, et le pacte de croissance. Un tel paquet devrait permettre de faire taire les députés socialistes récalcitrants. « Dans la campagne présidentielle, a justifié l’ancien candidat socialiste, je voulais renégocier le traité pour y mettre ce qui n’y était pas : la croissance et des mesures de stabilité à moyen terme ». En revanche, il n’est pas question, selon François Hollande d’inscrire la règle d’or dans la Constitution. Il privilégie une loi cadre de réduction des déficits.

    Qu’est-ce que ce pacte de croissance ? Ce « Pacte pour la croissance et l’emploi » est un programme d’investissements européens pour une valeur de 125 milliards d’euros, soit 1% du PIB européen. 55 milliards de Fonds structurels non utilisés seront réallouées. La Banque européenne d’investissements est dotée de 60 milliards d’euros supplémentaires. En outre, 5 milliards d’euros d’obligations de projets, pour financer des infrastructures seront levées sur les marchés.

    Voilà pour l’affichage. Présenté comme devant servir de contrepoids à l’austérité incluse dans le TSCG, elle est en fait son complément. Le premier article du texte rappelle qu’en fait de stratégie de croissance, les « nouveaux outils pour la gouvernance économique doivent être utilisés à plein ». Il s’agit là du semestre européen, des recommandations adressées par la Commission aux pays européens et qu’ils sont tenus d’appliquer, depuis l’adoption par le Parlement européen du paquet de directives 6-pack l’an dernier. La directive 2-pack doit être « adoptée rapidement » disent les conclusions du Conseil. Ce texte permettra notamment à la Commission européenne d’intervenir en plein débat budgétaire dans les Etats membres, lui conférant quasiment le pouvoir de présenter des amendements aux budgets nationaux.

    Autre élément marquant du sommet : le pressing des chefs de gouvernements espagnol et italien, Mariano Rajoy et Mario Monti. Le premier a obtenu une recapitalisation des banques espagnoles par les fonds de secours européen, sans que cela ne soit compté dans sa dette publique nationale. Le second est lui, parvenu à arracher la possibilité pour un pays de voir sa dette rachetée sur le marché secondaire par les fonds de secours européens. Si les taux d’intérêts sur la dette italienne, aujourd’hui supérieurs à 6% venaient à diminuer, il n’aurait pas recours à cette nouvelle possibilité. Tout pays ayant recours à ces nouveaux outils devront respecter scrupuleusement les recommandations, en matière budgétaire et de réformes structurelles, que leur adresse chaque année la Commission dans le cadre du semestre européen.
     

    Un sommet où nous sommes allés nous faire tondre !

     

    Hollande enveloppe le traité austéritaire dans un paquet cadeau

    Le Pacte ,de soi-disant pour le développement accordée à Berlin en retour de la ratification du Pacte de l'assainissement budgétaire, scelle l'austérité qui n'est pas seulement inefficace, mais qui ne peut être que nocif. Environ 60 des 130 milliards du "package" viennent des fonds structurels. C'est à dire des-ressources qui n'ont pas été exploités pour l'instant par les pays membres. D'autre part, les dirigeants de la zone euro ont accédé aux revendications de l’Espagne et de l’Italie d’avoir accès, de manière indirecte, aux fonds de secours européens. Mais les marchés gardent la haute main sur l’avenir de l’euro.
    Ce dix-neuvième sommet du Conseil européen à Bruxelles après le déclenchement des crises multiples en Europe, d'abord avec la Grèce en Décembre 2009 (de la dette, les banques, pertes, etc.), vient être marqué par un renoncement de François Hollande qui veut ratifier rapidement par le parlement : le pacte de croissance, la supervision bancaire si c'est nécessaire et le pacte budgétaire.

    Les dirigeants de la communauté européenne ont décidé hier, invités par le président français François Hollande, d'adopter, aux côtés de Pacte d'assainissement des finances publiques que veut l'Allemagne, et un accord de développement que François Hollande va tenter de «vendre» à ses compatriotes en tant que grand succès. Il était facile pour la chancelière Angela Merkel de dire «oui» à un pacte de croissance, car il ne contient pas de nouveaux fonds à partir des pays de la zone et il permet à François Hollande d'accepter le Pacte d'assainissement budgétaire substantiel, à savoir l'imposition d'austérité sévère et dure à toute l'Europe. François Hollande a dit 'Oui' à ce que voulait Berlin.

    En fait c'est ce qu'on appelle le «paquet» pour la croissance et la sortie de l'Europe de la récession. Dans cette référence, pour un financement total de EUR 120 à 130 milliards d'Euros (1% du PIB de l'UE), qui sera dirigé vers des grands projets d'infrastructure dans les transports, l'énergie des réseaux et des programmes visant à soutenir les entreprises petites et moyennes entreprises (PME ) et l'emploi des jeunes.

    Cette "Entente" sur le développement est une aberration, une seule scène du film la surproduction, parce que derrière les façades des bâtiments il ya seulement des matières des hôtes en studio, c'est à dire qu'il n'ya absolument aucune "profondeur".

    Le manque de «profondeur» en raison que les 120-130 milliards d'euros de 55 à 60 milliards de dollars proviendront du budget existant, puisque ce sont les fonds structurels de l'Union pour la période 2007-2013. Les pays membres, qui pouvaient en bénéficier, n'ont pas été en mesure de les absorber jusqu'à ce jour.

    L'accord de développement prévoit également de renforcer la Banque européenne d'investissement (BEI) à dix (10) milliards de dollars, qui seront «levés» sur les marchés pour atteindre 60 milliards d'euros, et ces ressources utilisées pour soutenir des programmes pour les PME et l'emploi des jeunes. Enfin, il existe d'autres 5 à 10 milliards pour une "obligations" du projet, des obligations à savoir qui sont garantis par le budget communautaire pour financer les grands axes spécifiques.

    L'accord issu du sommet européen en faveur d'une union bancaire a été accueilli avec ferveur par les marchés.
    Les Bourses européennes s'envolaient vendredi matin après l'accord conclu dans la nuit à Bruxelles entre les dirigeants de la zone euro sur la possibilité de recapitaliser les banques via les fonds de secours européens comme le demandaient l'Italie et l'Espagne.

    « Du fait qu'il y avait peu d'attentes sur le sommet de l'Union européenne, cette annonce a créé la surprise », a indiqué à Dow Jones Newswires Masafumi Yamamoto, chef stratégiste des changes de Barclays Capital à Tokyo.

    « Tous les yeux sont tournés vers le marché obligataire » où les taux d'emprunt de l'Espagne et de l'Italie se sont récemment envolés à des niveaux jugés insoutenables sur la durée, a rappelé Chris Weston d'IG Markets.

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  • Le Pacte de croissance : La poudre aux yeux de Hollande, Di Rupo et cie

    « Merkel a son Pacte fiscal, Hollande a désormais son Pacte de croissance », relatent les médias à propos de l’actuel sommet européen, où les dirigeants annoncent 120 milliards d’investissements. En réalité, les populations sont trompées. Rien ne sera injecté dans l’économie des pays en crise.

    Hugo Franssen

     

    La désinvolture avec laquelle l’Europe a sorti ce chiffre de 130 milliards de son chapeau laisse pantois. En effet, cette somme représente exactement 1 % du PIB européen. Voilà qui présente très bien. François Hollande peut ainsi montrer son Pacte de croissance comme un nécessaire réajustement du Pacte fiscal et de la politique d’économies. Selon le Pacte de croissance, les États promettent d’investir dans des « secteurs d’avenir » et faciliter l’accès aux crédits pour les entrepreneurs. Ce qui est en fait une coquille vide, ce pacte ne contenant rien de neuf. Il permet juste à Hollande de sauver la face puisque, lors de sa campagne électorale, il avait promis d’exiger des impulsions fortes dans la conjoncture.

    Daniel Gros, expert au Centre d’études européennes, explique qu’il s’agit de pur « façadisme », et que « les politiciens veulent juste montrer qu’ils prennent au sérieux la volonté de l’électeur » (Der Spiegel, 27 juin), puisque l’effet sur la conjoncture serait en fait nul. Examinons ce Pacte de croissance de plus près.

    Les trois pseudo-piliers du Pacte de croissance

    1. Les fonds structurels européens. Dans le cadre d’un financement sur sept ans d’une aide régionale, 55 milliards d’euros étaient déjà planifiés. Il reste encore un montant résiduel qui est désormais « reprogrammé » pour des mesures traitant la question du problème du chômage des jeunes. Mais aucun argent neuf ne va au fonds structurel.

    2. La Banque européenne d’investissement (BEI). Le capital de la BEI sera augmenté de 10 milliards, selon la proposition de Merkel. Durant les 4 années à venir, la BEI pourra ainsi offrir chaque année 15 milliards de crédits, soit donc en tout 60 milliards. Il s’agit ici de collaboration entre le public et le privé, dont on espère de ce dernier une multiplication des investissements. Ce qui est plus que douteux : pourquoi des investisseurs privés prendraient-ils en effet des risques dans des pays en crise, sachant que, en cas de faillite, la BEI a priorité dans le remboursement des dettes ? La BEI est d’ailleurs elle-même plus que sceptique sur le montant dont elle peut disposer pour des projets « sûrs ».

    3. Les « projectbonds ». Les investisseurs privés investissant de l’argent dans des projets d’infrastructure peuvent à cet effet bénéficier des garanties de l’UE jusqu’à 1 milliard d’euros. Jusqu’à 18 milliards d’euros seraient au total mobilisés pour ces investissements. De facto, l’Union européenne (UE) a (jusqu’à présent) seulement libéré 230 millions pour rendre de tels projets attractifs, dans l’espoir de pouvoir obtenir 4,6 milliards d’investisseurs du privé. Or, cet argent figure déjà dans l’actuel budget de l’UE. Il ne s’agit donc pas de nouveaux montants libérés.

    Conclusion : ce ne sont en fait pas 230 milliards qui seront libérés, mais seulement 10 milliards, c’est-à-dire 0,1 % de l’économie européenne. Soit moins que rien…

    Le désastreux repli de Hollande

    Dans son document Pacte de croissance préparatoire au sommet, Hollande a déjà préparé sa marche arrière. Dans ce document de 11 pages, il écrit entre autres qu’il ne voit son cheval de bataille des euro-obligations pouvoir être mis en œuvre que dans une perspective de 10 ans. Plus tôt, impossible, selon lui. Il n’est aussi absolument plus question de son mantra de « renégociation » du Pacte fiscal (Handelsblatt, 20 juin).

    L’inflexible Merkel a scellé le tout dans une déclaration péremptoire et sans appel : « Moi vivante, pas d’euro-obligations. » Elle a déclaré qu’il ne pourra absolument pas être question de responsabilité commune pour les dettes (via ces euro-obligations, par exemple) (Der Spiegel, 27 juin). On est curieux de voir si Van Rompuy, Barroso, Juncker et Draghi – qui, dans leur texte préparatoire (le « masterplan ») envisagent les euro-obligations – pourront même encore juste sauver ce terme.

    http://www.ptb.be


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  • Agenda, calendrier et été Orangina

    Le problème, pour les hommes importants, c'est de savoir comment organiser son temps, comment planifier ses activités.


    Les humanoïdes s'humanisant ont appris à mesurer le temps.


    Avant, maintenant, après. Où maintenant a toujours été décisif, avant rassurait et après interpellait.


    Avec le temps (comme le disait Ferré) ils ont appris à le mesurer, à se projeter dans l'avenir pour donner des rendez-vous parfois important et même inventé des outils pour le mesurer.


    C'est ainsi qu'en mesurant l'avenir ils ont inventé la promesse ou la consolation.


    C'est le patron qui dit "je t'augmenterai à la St Glinglin" et le syndicaliste prêtre ouvrier qui connait son bréviaire qui met la boite en grève le 30 octobre pour que le 1er novembre le patron tienne parole. 


    C'est le coiffeur du demain on rase gratis qui deviendra pour des années la devise du Figaro le quel va structurer le parti des promesses non tenues et des résignations vite gagnées par d'autres forces.


    C'est aussi le chef, désigné, élu, coopté, qui dit "on pensait faire mais on peut pas". Le premier qui en a usé ne savait pas qu'il inventait un concept politique majeur : la social-démocratie.


    Pourquoi ce long préambule ?


    Pour une raison toute bête : il semble que ce gouvernement et son rose cornac ait un problème : Si ils ont un calendrier à promesses, il n'ont pas de poche pour amener l'agenda de leur réalisation.


    Encore que ils ont bien un agenda mais il sert à faire autre chose que tenir le calendrier des promesses :


    A la page du 28 juin par exemple "augmentation des minima sociaux " cela aurait pu tenir dans la case du jour. Manque de pot il y avait déjà "je mets à la tête de la Caisse des Dépôt un ancien ministre du Troll qui parce que c'est un ancien copain d'école le vaut bien".

     

    C'est comme le jour du coup de pouce au smic. Il y avait la nomination de De Robien au BIT. Pas assez de place sur l'agenda pour loger plus de 2%.  

     

    Et d'ici la mi-juillet, pas possible de tout faire tenir d'autant que je pars à Bruxelles et qu'Hermann m'attend avec Angéla pour voir comment on se dépêtre de ces fichus engagements de campagne.


    Comme le dit un bon camarade de La canaille : "Le temps passe. Le café aussi. Pourtant, personne n'a trouvé de marc de seconde au fond des pendules."


    Oui, mais on y retrouve que la poussière des promesses non tenues. Leur fermentation dégage des miasmes toxiques pour la démocratie.


    Parmi les outils à mesurer le temps, en politique le plus efficace est certainement le sablier : le temps s'écoule et, bien calibré, il permet aux promesses de se perdre dans le sable des agendas perdu ou des calendriers perturbés.


    Le seul truc pour s'en sortir c'est d'attraper le sablier d'y donner des allures de cocotier : secouer, secouer, secouer encore pour perturber le bon ordonnancement. Un peu à la façon des métallos de PSA ou d'Arcelor, un peu comme veulent y aller les cheminots du Landy. Si ceux qui scrutent l'horizon sablier en main du haut du dit cocotier atterrissent brutalement au pied de l'arbre cela leur fera du bien.


    La Canaille propose un été Orangina, et pas que pour passer le temps.

    Agenda, calendrier et été Orangina

    http://canaille-le-rouge.over-blog.com

     


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  • Bon, c'est la rigueur actée par l'Elysée et ne vous en étonnez pas trop. Mais plus qu'un long article pour vous la détailler, quelques dessins piochés ici ou là. Pour vous faire sourire, mais surtout pour que l'on agisse tous ensemblepour la contrer.

    La rigueur de gauche, maintenant inévitable en France

    rouge-rigueur-2041_preview.jpg

     

     

    20100803191514

     

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     Fev2012


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  • Les PSA entre colère et résignation

    Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën Philippe Varin a annoncé jeudi la tenue d'un comité central extraordinaire

    Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën Philippe Varin a annoncé jeudi la tenue d'un comité central extraordinaire "dans les tout prochains jours", ont indiqué des sources syndicales, alors que l'inquiétude plane sur l'avenir du site d'Aulnay-sous-Bois. | Thomas Samson

     
     

    Les visages sont fermés. Les voix commencent à fatiguer. Depuis jeudi matin, devant le siège de PSA à , où se tient un comité de groupe européen, 3 000 salariés se sont rassemblés pour crier leur colère et leurs inquiétudes face à la probable fermeture du site d'Aulnay-sous-Bois. Le site est l'un des plus gros employeurs privés de Seine-Saint-Denis : 3 100 salariés, auxquels s'ajoutent 300 intérimaires sont menacés de perdre leur .

     

    Et les en sont certains : l'arrêt de la production à Aulnay devrait être annoncé avant le début des congés payés en août. 

    Devant une banderole «Non à la fermeture de PSA Aulnay» accrochée sur la façade du siège, les salariés venus de plusieurs usines du groupe, reprennent en choeur, aux sons de vuvuzelas et de pétards : «Non aux licenciements». Parmi eux, Jean-Pierre Mercier, responsable CGT et employé à Aulnay, prévient la direction : «Si vous décidez de passer à l'acte (et de fermer l'usine), vous allez trouver des centaines et des centaines de salariés face à vous ! L'Etat serait alors complice».

    «A mon avis, c'est mort. On n'y croit plus», lance, dépité, un père de trois enfants, 35 ans, employé comme son épouse à Aulnay. Le couple vit dans l'angoisse de tout perdre. «Comment on va faire, nous, on a un crédit de maison à payer ?». Christophe Caudron, à Aulnay depuis 22 ans,  est lui aussi inquiet, «comme tout le monde». «On n'a rien de concret depuis un an, ça traîne», lâche le jeune homme.

    PSA veut atteindre un milliard d'euros d'économies

    A leurs côtés, d'autres salariés de PSA sont venus en soutien. «On est là pour les aider. Aulnay sera certainement le premier site touché. Et ça peut aussi nous arriver à tous. On entend que Rennes pourrait être aussi touché, on est quand même aux prémisses d'une grosse restructuration», confie Jean-Paul Guy, responsable CFTC de PSA Vesoul. «On aimerait avoir une visibilité, sans ça, ça tend à des rumeurs folles, ce qui met dans une précarité subjective les salariés de tous les sites», souligne le syndicaliste.

    Quelques étages plus haut, à l'intérieur du siège, sont présents le président du directoire Philippe Varin; ainsi que Denis Martin, directeur industriel, et Claude Brunet, DRH. Philippe Varin est venu annoncer la tenue d'un comité central extraordinaire «dans les tout prochains jours». Il a fait savoir que les mesures d'économies déjà prises pour redresser la situation financière du groupe ne seront pas suffisantes et que «des mesures complémentaires seront nécessaires». 

    Le premier constructeur automobile français avait déjà lancé un programme d'économies qu'il a durci à plusieurs reprises. Après avoir lancé en 2009 un «plan de performance», qui doit lui permettre d'épargner 3,7 milliards d'euros, il a présenté en octobre dernier un paquet supplémentaire de 800 millions d'économies pour 2012. A présent, PSA veut atteindre un milliard d'euros d'économies. Il va vendre des actifs et ouvrir le capital du transporteur Gefco, qu'il contrôle pour l'instant complètement, pour 1,5 milliard d'euros.

    L'usine de Rennes en danger ?
    Outre le sort d'Aulnay-sous-Bois, celui du site de Rennes inquiète les syndicats de PSA Peugeot Citroën. La direction envisagerait de supprimer une équipe de nuit et de mettre un terme à la fabrication de la C6. «Plus de 1 000 personnes seraient concernées» au total, selon la CFTC. L'usine de Rennes, qui fabrique les gros modèles du constructeur automobile français, est déjà durement frappée par le chômage partiel, avec 32 jours au total cumulés entre le début de l'année 2012 et fin mai dernier. Elle comptait encore 12 000 salariés en 2005. Aujourd'hui, ils ne sont plus 5 800.

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