•   Madame Nicole Bricq, du parti socialiste, avait été nommé ministre de l'écologie dans le premier gouvernement du père François. Elle s'était retroussée les manches et s'attaquait à la somme des dossiers laissés en plan par Nathalie Kosciusko-Morizet, elle sous Sarko en charge de l'écologie en faveur des riches et du patronat.

      Sans doute mue par ce beau courage, le jeudi 14 juin, elle faisait retarder l'exploration pétrolière effectuée par Shelle à 150 km au large de la Guyane, ce département qui est à la Gaule. De fait et surtout, Nicole Brick espérait refondre le code minier français qui lâche la bride aux appétits du secteur marchand sans tenir compte de l'impact sur dame nature. Au moment où se tenait le sommet de la terre et du développement durable à Rio (au Brésil voisin de notre Guyanne à nous) sa décision avait du panache.


      Mais c'était sans compter sur Shell (oui celui qu'on aime) et du randam développé par Total (pétrolier bien de chez nous) et de l'Union française des industries pétrolières (toujours la main sur le coeur pour défendre l'intérêt public et la nature). Ce vif opprobre était relayé par monsieur Victorin Lurel, ministre gaulois des outre-mers.

      Ni une ni deux Nicole Brick est débarqué de son ministère que récolte Delphine Batho, laquelle en avait plein ses chaussettes d'être sous la coupe de Christine Taubira, garde des Sceaux. Nicole Brick se retrouve donc au commerce extérieur, sous la tutelle du ministre des finances Moscovici, ex-vice-président d'un lobby patronal qui conseillait le Medef. C'est dire la force du lobby pétrolier auprès du gouvernement rose et vert. Et que va faire madame Batho?

     

      Bon, l'exploitation du bassin pétrolier guyanais par Shell rapporterait à ce groupe privé anglo-hollandais 5 et 10 milliards de dollars. Pas en euro, ils ne sont pas cons les capitalistes membres de l'UE.

      Canaille le Rouge, toujours pince sans rire, parle de "Titanic environnemental et un Batho de sauvetage". L'article sur son blog (beaucoup plus fouillé que le mien) est à lire ici:link

      Mais après tout, peut-être que le parti à la rose français veut-il changer de logo. Si c'était le cas, il pourrait prendre celui de Shell, peint en rose bien sûr. Une coquille St Jacques, c'est déjà un peu nature, non?

      C'est aussi bientôt le Conseil fédéral de EELV. Attendons leur communiqué sur cette affaire et sur le code minier qu'il faut à une France de progès social et écologique.

     
    Plaque ronde Shell

    http://le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com/


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  • http://1.bp.blogspot.com/-uGx0OngBCkQ/T8Nzfo5_qjI/AAAAAAAAEiY/45-4wT7x6Io/s400/FMI+christine-lagarde.jpg

    C'est le sangler rouge, J Tourtaux qui a mis ligne cette info link.


    De quoi retirer les illusions aux plus sincères, dénoncer les hypocrites et aider à y voir clair ceux qui veulent construire un réel changement qui ne se fonde pas dans les épiphénomènes électoraux auxquels nous assistons ici depuis deux mois ...et plus.

    Par canaille le rouge


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  • Intervention d’Yves DIMICOLI

     

    Après l'importante séquence électorale que nous venons de vivre, nous avons à mettre en œuvre notre démarche stratégique, celle du Front de gauche, dans un contexte qui s'annonce très chahuté.

     

    L'explosion des difficultés en zone euro ravage l'Europe du sud et ébranle le couple franco-allemand.

     

    Cette région est écrasée par le diktat de Merkel, la BCE, les marchés financiers et les politiques d'austérité. Elle inquiète le monde entier. Sa fragilité révèle au grand jour l'impasse de la construction actuelle et des plans censés la sauver.

     

    « Rester dans l'euro, mais sans l'austérité », c'est sur ce message que Siriza a failli gagner en Grèce dimanche dernier. Entendre cet appel exige d'œuvrer à promouvoir une autre utilisation de l'euro et de la BCE. Et la France peut peser énormément en ce sens face à l'Allemagne. C'est dire sa responsabilité!

     

    Cependant, Hollande a appelé les Grecs à voter pour la droite, prêtant main forte au chantage des créanciers. Et en France, il a commencé à reculer, face aux pressions, demeurant tendu vers l'objectif, fixé par Sarkozy, d'un déficit public à 3% du PIB en 2013 et 0% en 2017.

     

    Pour respecter cette feuille de route, c'est au nom même du « redressement de la France » qu'il prépare un tour de vis!

     

    Pourtant, il a été élu, certes pour en finir avec Sarkozy, mais aussi parce qu'il a critiqué l'insuffisance de croissance et l'austérité,  parce qu'il a dit vouloir « renégocier » le pacte Merkozy, réorienter la BCE, couper les banques de la spéculation, redresser notre industrie. Sous notre pression, il s'est dit opposé aux « licenciements boursiers » et prêt à « un coup de pouce au SMIC ».

     

    Cette contradiction entre des promesses qui l'ont fait élire et le maintien d'un cap en matière de moyens qui les nie nous ouvrent la possibilité et nous placent devant la nécessité d'intervenir pour que les attentes des Français ne soient pas trahies, ce qui déboucherait sur le retour d'une droite extrémiste.

     

    Dans les conditions actuelles, on ne saurait - c'est évident - participer au gouvernement. Mais cela ne doit pas signifier qu'il s'agit de rompre avec notre vocation à gouverner, au profit d'un comportement d'opposition irresponsable, déconnecté du besoin de réussite des électeurs de gauche et des salariés.

     

    Ne croyons pas que notre non-participation va rendre notre tache plus facile. Le risque de marginalisation existe parce qu'il y a un risque d'illisibilité de notre utilité au regard des besoins impérieux de changements immédiats et à moyen-long terme.

     

    D'ailleurs, l'opposition à des projets gouvernementaux que nous serons amenés à manifester peut engendrer le risque d'une confusion avec la droite, et nous ne le voulons pas.

     

    Mais si nous ne sommes pas avec la droite, nous sommes alors dans la majorité parlementaire, ce qui peut engendrer un risque d'alignement sur le PS, et nous ne le voulons pas non plus.

     

    Il va donc nous falloir déployer une ligne d'autonomie constructive mettant sans cesse en avant des contre-propositions cohérentes, crédibles, clairement en prise sur les exigences sociales et les luttes .

     

    Cela va requérir une grande autonomie d'intervention rassembleuse du PCF œuvrant à une nouvelle phase du Front de gauche.

     

    C'est pour cela-même qu'il faut que nous procédions à une évaluation critique de la façon dont nous avons mis en œuvre, jusqu'ici, la stratégie du Front de gauche.

     

    Je pense qu'il n'y a pas d'alternative à cette stratégie et c'est pour cela-même qu'il est indispensable, en toutes circonstances, d'évaluer et de faire évaluer la façon dont on la met en œuvre, pour progresser et réussir.

     

    Bien sûr, cela peut révéler des différences avec nos partenaires. Et c'est normal, il ne faut pas en avoir peur: Cherche-t-on à élargir le Front de gauche, à lui permettre d'être, avec des propositions cohérentes, opérationnelles, crédibles, liées aux luttes, le vecteur d'un très large rassemblement  populaire et de gauche, afin de réussir à accomplir ce que les français cherchent depuis le 6 mai ? Ou bien veut-on jouer l'échec de cette expérience en prétendant qu'on ne fera jamais bouger le PS et qu'on ramassera les fruits de cet échec au terme d'une bataille « Front contre Front »?

     

    Cette seconde option, peu constructive, a prédominé nationalement dans une campagne des législatives qui a été cruellement privée d'impulsion nationale?

     

    Le message du Front de gauche, loin des cohérences du programme  « L'humain d'abord »,  a été rétréci à un « plan com » anti Le Pen très contreproductif. Et cela, en même temps qu'une critique du PS, inutilement agressive et ne portant pas sur ses contradictions de fond pour valoriser la cohérence, le réalisme et l'utilité de nos propositions, a pu nourrir le vote utile pro-PS, ou l'abstention,  jusque chez nos propres électeurs de la présidentielle.

     

    Avec la conférence sociale, avec les sommets européens, avec le débat budgétaire, avec la réforme bancaire vont s'ouvrir des chantiers de luttes et de propositions qui appellent notre intervention autonome au cœur du Front de gauche, pour le faire progresser et améliorer son efficacité rassembleuse.

     

    C'est dans ces chantiers, ces fronts concrets que l'on devrait chercher à organiser et stimuler l'implication de tous ceux qui voudraient être des acteurs du Front de gauche avec des objectifs et des échéanciers précis, avec nos propositions concises, à enrichir sur le terrain et jusqu'au Parlement, sur la sécurisation de l'emploi et de la formation, sur la réorientation de la BCE, le pôle public financier pour un nouveau crédit, la réforme fiscale, la protection sociale, les services publics, les droits des salariés et usagers, pour réaliser des objectifs sociaux et sociétaux audacieux permettant de réussir.


    Intervention de Nicolas MARCHAND

     

    Trois remarques:

     

    1- Le rapport affirme que « le parti sort renforcé » de la période électorale qui vient de s'achever. La réalité est plus contradictoire que ça! Pourquoi refuser de traiter les contradictions?

     

    Il y a une contradiction entre des gains en voix et la perte de la moitié de nos élus ! Il faut analyser le réel, de façon dialectique, sinon l'analyse et les conclusions seront fausses. Prendre en compte le côté progrès, mais aussi le côté échec. D'autant que, je le rappelle, la promesse d'un progrès conséquent en élus aux législatives avait été présenté comme la contrepartie du choix de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle.

     

    On doit analyser aussi cette particularité qui est peu relevée: c'est la première fois que notre score aux législatives est en recul sur celui des présidentielles !

     

    On ne peut pas tout renvoyer à des causes externes.

     

    Bien sur, il y en a; le facteur institutionnel, la bipolarisation ont joué, et cela appelle une bataille pour la démocratie.

     

    Mais attention: à n'invoquer que des causes externes, on débouche vite sur une conclusion d'impuissance: puisque ça ne vient pas de nous, on n'y peut rien ...


    C'est ce que fait d'ailleurs, dans une interview à Médiapart, le n° 2 du PG, François Delapierre: à la question « Est-ce que cela signifie qu’une dynamique comme celle du Front de gauche est irrémédiablement vouée à l’échec, dans le cadre des institutions de la Ve République ? », il répond: « Oui » !!!

     

    Lutter pour démocratiser la politique et les institutions, pour une 6eme République, oui; mais faire d'un « grand soir » institutionnel le préalable à une perspective, non.

     

    2- C'est pourquoi on ne peut pas dire seulement: « poursuivre et amplifier le Front de gauche ».

    Il faut continuer, c'est sur, d'une part parce qu'il y a des acquis, et aussi parce qu'il n'y a pas d'alternative.

     
    Mais l'expérience, les résultats font apparaître aussi des problèmes. Il faut les analyser pour voir ce qu'il faut changer, réorienter dans la mise en œuvre de la politique de Front de gauche.


    Je prends un fait, vu ce matin sur internet, et qui a sa manière témoigne d'un des problèmes:

    la page politique des infos d'Orange présente, pour illustrer un article sur le groupe parlementaire en cours de constitution, une belle photo d'André Chassaigne et Jean-Luc Mélenchon. Pourtant, dans l'article, pas un mot de Mélenchon, et pas de Mélenchon non plus dans la vidéo, qui est une interview d'André.[1]

    Cette manip médiatique est scandaleuse, mais elle reflète malheureusement un aspect problèmatique de la situation, la tendance, fut-ce malgré nous, à un effacement progressif du PCF, de sa perception comme force politique autonome existante.

     

    Alors n'ayons pas peur, pour l'avenir du Front de gauche, de procéder à une évaluation critique:

     

    - continuer le Front de gauche, avec quelle autonomie réelle du PCF? Alors qu'il y a un risque d'effacement contradictoire à une amplification du Front de gauche (et aussi avec quels autres leaders, notamment communistes: la présidentielle imposait une personnalisation, mais pourquoi laisser perdurer cette situation, maintenant que la présidentielle est terminée).

    - Continuer le Front de gauche, avec quelle ligne politique? alors qu'il y a, au sein du Front de gauche, chez certains de nos partenaires, chez JLMélenchon, une influence gauchiste contradictoire avec l'objectif d'un large rassemblement transformateur de toute la gauche.

    - Continuer le Front de gauche, avec quelles propositions précises, alors que, si JLMélenchon a fait avancer certaines idées dans la campagne , néanmoins nos propositions les plus importantes pour la crédibilité, particulièrement sur les moyens financiers et les pouvoirs des salariés, n'ont pas été suffisamment mises en avant et expliquées.

     

    3- sur la question de la participation au gouvernement

    J'approuve la proposition de ne pas participer; on n'a pas le choix.

    Mais il ne faut pas s'en réjouir, comme peut en donner l'impression ce titre de l'Huma aujourd'hui, à propos de la consultation des communistes: « participer au gouvernement, une idée qui ne fait pas recette »! Le message d'un tel titre, ce n'est pas « on décide de ne pas participer, mais on reste disponibles et on va se battre pour que ca évolue », c'est « rassurez-vous on n'y va pas ».

    J'y vois le témoignage d'une certaine confusion, faute du débat préalable, qui nous aurait permis de faire de cette question, notre volonté de créer les conditions d'une politique à la mise en œuvre de laquelle nous aurions pu participer, un argument électoral.

    Faute de cela, nous avons été dominé pendant toutes les campagnes par l'affirmation structurante de JLMélenchon selon laquelle il ne participerait à aucun autre gouvernement que celui qu'il dirigerait. Je pense que cela a plu aux gauchistes, mais renvoyé beaucoup d'électeurs au vote « utile », dès les présidentielles en fin de campagne, et aux législatives.

    Maintenant, je pense qu'il est bien de ne pas mettre un point final après notre décision de ne pas participer, de dire que nous restons disponibles; mais pour ne pas le dire d'une façon formelle, je propose de préciser que « nous travaillerons à en faire avancer les conditions en liaison avec les luttes ».[2]



     

    [1] http://actu.orange.fr/politique/le-front-de-gauche-va-constituer-un-groupe-a-l-assemblee-avec-des-deputes-d-outre-mer-afp_658668.html

     [2] J'ai présenté cette proposition, comme amendement au projet d'appel. Elle a été refusée par le rapporteur, sans qu'un débat soit possible. Mais j'en ai retrouvé l'esprit dans le discours de Pierre Laurent, précisant notamment à propos des raisons motivant notre décision de ne pas participer au gouvernement: « nous voulons créer les conditions pour que cette situation change...Nous agirons pour changer cette situation...Nous ne considérons pas que la situation soit figée. »


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  •  

    Le Chant des Partisans interdit !

    A la mairie d'extrême-droite de Bollène (Vaucluse), on révise les chants. Lundi dernier, le Chant des Partisans a été interdit lors de la cérémonie de commémoration du 18 juin. Et la force a été employée pour faire taire les anciens combattants récalcitrants.

    Officiellement, la décision de la mairie dirigée par Marie-Claude Bompard (Ligue du Sud), dissidente du Front national comme son mari Jacques Bompard à Orange, est d'éviter les redondances. "A chaque cérémonie, nous choisissons un hymne qui colle. Pour l'appel du 18 juin, le Chant des Partisans n'est pas au programme. Il sera en revanche joué le jour de la libération de la ville" le 26 août, a déclaré André-Yves Beck, adjoint délégué aux finances et à la communication à l'AFP.

     

    Intervention de la police municipale

    L'adjoint en profite pour renvoyer la responsabilité des incidents à « nos amis » communistes (qui) le savent pertinemment. Pourtant, ils avaient apporté une sono pour diffuser (le Chant des partisans) et nous n'étions pas d'accord. Ils ont provoqué sciemment un incident." Non content d'interdire ce chant de résistance, la mairie a fait intervenir la police municipale pour arrêter la diffusion, tandis que des élus entonnaient la Marseillaise.

     

    Le mépris de la Résistance

    Jean Roudil, ancien combattant présent à ce moment, réfute la manipulation politique. « Je chantais le Chant des Partisans à 17 ans, je ne vois pas pourquoi à 85 ans on voudrait m'interdire de le chanter et me déclarer hors-la-loi ! », fulmine ce fervent gaulliste.

    De son côté, la fédération PCF du Vaucluse, qui a fait connaître le scandale, « assure de son soutien les citoyens médaillés militaires pris à partie » et fustige, dans un communiqué, « l'extrême droite (qui) montre une fois de plus son vrai visage, celui du révisionnisme, du mépris des Résistants et de leurs familles et de sa haine anti-communiste. »

     

    Source : la gazette de lion


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  • Entre la "fatalité des choix déjà dans le tube", le "poids du contexte" et les "efforts à fournir", les choix de la "non opposition de droite" vont avoir besoin de décodeurs.

    Un peu de matelotage politique va certainement être nécessaire pour y voir clair.

    Pour commencer cette première séance où la Canaille propose d'alimenter par des exemples concrets regardons les annonces du Jour. Air France et le prix du gaz. Vos exemples pour enrichir le débat seront les bienvenus.

    Pour éclairer la table de travail, tant qu'une autre lampe ne nous a pas été livrée pourquoi ne pas garder ce superbe luminaire proposé il y a deux jours :

     

    De Robien sur recommandation de la non opposition de droite a été élu président du BIT.

    Air France donc :

    "Air France supprimera 5 122 postes sans licenciement"

     

    D'Air France à GDF : Démêler les ficelles pour y voir plus clair.

    (Vous noterez que la défailllance se produit sur le côté droit de l'aéronef)

     

    5122 postes supprimés d'ici 18 mois. (Sur 49300, plus de 10% de l'effectif)

    Michel Sapin, ministre du travail, dans sa première réaction déclare ", "L'État actionnaire regarde ce que la direction elle-même propose" et la direction "elle dit 'si rien n'est fait, cette grande société risque de capoter'", a-t-il affirmé, avant d'ajouter : "Il faut maintenir une grande compagnie française mondiale qu'est Air France."


    Dénouons le fil

    L'état actionnaire de la compagnie privatisée sous ce triste sire de Gayssot demande aux organisations de négocier sur la base du plan social. Ya-t-il une autre interprétation possible de la déclaration de l'arbre de Noel du Medef qui a succédé à X Bertrand ?  :

     "Pour arriver à cette adaptation, il y a un dialogue social au sein de l'entreprise. Je ne sais pas si ce dialogue social aboutira, à lui tout seul, mais ça passe par la discussion entre la direction de l'entreprise et les organisations de salariés""Aujourd'hui l'État encourage ce dialogue qui devrait permettre, je l'espère, que l'entreprise retrouve l'équilibre financier" sans être "dans des plans de licenciements secs, avec des gens mis à la rue. Ce n'est pas la question qui se pose ici", a-t-il dit.

     

    Et coté facture énergétique, ça gaze ?


    Grande avancée sous ce nouveau pouvoir un concept fabuleux l'augmentation avec effet rétroactif : Si le concept est valable juridiquement (c'est le Conseil d'État qui pilote ce dossier) commençons donc par augmenter le smic et tout les minima sociaux avec effets rétractifs.

     

    Qu'est-ce que vous en pensez ?

    Les tarifs du gaz sous la menace d'une hausse rétroactive

    Le Monde.fr avec bip bip| 21.06.2012 à 10h33 • Mis à jour le 21.06.2012 à 10h33

     

    D'Air France à GDF : Démêler les ficelles pour y voir plus clair.

     Le rapporteur public du Conseil d'Etat estime que le gel du tarif réglementé du gaz décidé en octobre par le gouvernement Fillon doit être annulé, ce qui pourrait conduire à une hausse rétroactive des tarifs pour les particuliers, a révélé le quotidien Les Echos, mercredi 20 juin.

    Selon le journal, le rapporteur estime que le gel n'a pas permis de compenser la hausse des coûts d'approvisionnement en gaz naturel pour GDF-Suez. L'application rétroactive de cette règle pourrait conduire à une augmentation d'environ 10 % des tarifs pour les particuliers.

    LA HAUSSE REPOUSSÉE DU 1ER AU 15 JUILLET

    La loi prévoit normalement que le tarif réglementé couvre intégralement les coûts d'approvisionnement et d'acheminement de GDF Suez, eux-mêmes en grande partie alignés sur les cours du pétrole. Le rapporteur préconise en conséquence un nouvel arrêté gouvernemental prévoyant "une facture rectificative par voie de complément de prix", précisent Les Echos.

    Les conclusions du rapporteur public n'ont pas de caractère contraignant, mais elles sont généralement adoptées par les juges du Conseil d'Etat. L'affaire a été mise en délibéré, et un jugement est attendu d'ici trois semaines à un mois.

    Les tarifs du gaz doivent augmenter en principe d'au moins 2 % et peut-être de jusqu'à 5 % au 1er juillet. Mais Europe 1 affirme jeudi que cette hausse devrait être repoussée de quinze jours, pour intervenir le 15 juillet.

     

    Juste un mot avant de vous laisser vaquer à vos autres préoccupations : Vous vous souvenez ? Air France, GDF, des fleurons du Service Public, parce que PUBLIC, construit dans l'esprit d'une grande politique idustrielle pour être ensuite bradés (on dit privatisés) par gôches et droite cohabitant ou successivement, avaient des finances saines parce que non soumises à la concurence libre et non faussée.

    Et si l'issue était de réintroduire la propriété collective totale à but social de tous les services publics en réseaux ? Et cela sans indemnité pour ceux qui ont passé leur temps à casser les outils publics qui leur ont été offert pour mieux se goberger.

    http://canaille-le-rouge.over-blog.com


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  • En regardant les résultats des élections législatives ce 18 juin, on peut imaginer que les dirigeants du PCF ont ressenti les mêmes émotions que celles qui ont dominé l'empereur Napoléon cent quatre-vingt-dix-sept ans plus tôt, le 18 juin 1815, en contemplant le champ de bataille de Waterloo. Bien entendu, en matière d'empereurs, la direction du PCF fait penser bien plus aux personnages du film de Luc Jacquet qu'a celui d'Abel Gance, mais l'émotion a dû être la même: silence, mort et désolation.


    Cette défaite mettait fin à l'espoir des « 100 jours » pendant lesquels l'empereur avait cru pouvoir renverser le cours de l'Histoire... un peu comme les dirigeants du PCF ont cru qu'avec le Front de Gauche ils arriveraient à mettre fin aux déconfitures en série de leur empire. La défaite du 18 juin a ramené les uns et les autres à la réalité. La différence étant que Napoléon a mis seulement trois jours à tirer les conclusions de sa défaite et à abdiquer avec dignité. Quelque chose me dit que les dirigeants du PCF n'auront pas la même élégance.


    Le Front de Gauche aura donc dix députés. La FASE en aura deux: Jacqueline Fraysse et François Asensi, tous deux élus en 2007 sous l'étiquette PCF et qui ont depuis préféré rendre leur carte tout en conservant leur mandat (1). Le Parti de Gauche conserve un élu: Marc Dolez. Le PCF quant à lui fait le plus mauvais résultat de son histoire. Il n'a plus que 7 députés: Marie-George Buffet, Patrice Carvalho, Alain Bocquet, André Chassagne, Jean-Jacques Candelier, Gaby Charroux, Nicolas Sansu. Il perd plus de la moitié de ses élus depuis l'élection de 2008 (ils étaient 15 dans la précédente législature).


    Croyez-vous que cela provoque place du Colonel Fabien quelque autocritique, quelque retour sur soi, sur la stratégie poursuivie, sur les choix politiques faits ces derniers mois ou ces dernières années ? Ce serait mal les connaître.


    Avec les désastres qui se sont succédé depuis vingt ans, la direction du PCF - et ses militants - sont totalement mithridatisés.


    Le désastre est devenu une habitude au PCF, et les directions sont passées maîtresses dans l'art de trouver du bon dans le mauvais, et de claironner après chaque catastrophe qu'on est « sur la bonne voie » malgré l'évidence contraire (2).


    Voyez plutôt: depuis que le Front de Gauche existe, le PCF a perdu le tiers de ses conseillers régionaux, le tiers de ses députés européens, le quart de ses conseillers généraux... et maintenant la moitié de ses députés. Et voici le communiqué publié sous la signature de Pierre Laurent sur le site du PCF pour commenter ce résultat :


    « Les premières estimations, ce soir, confirment le basculement de l'Assemblée nationale à gauche. La page du pouvoir Sarkozyste en France est définitivement tournée mais le parti de l'ancien président sauve un nombre substantiel de sièges. Il ne fait aucun doute que la droite saura s'en servir pour multiplier les obstacles au changement dans notre pays. L'entrée du FN dans l'hémicycle qui reste heureusement circonscrite est un signal d'alarme supplémentaire.


    A gauche, le Parti socialiste parvient à son objectif et dispose à lui tout seul d'une majorité absolue. Le Front de gauche aura moins de députés malgré un gain en nombre de voix et en pourcentage mais les conditions semblent ce soir réunies pour la constitution d'un groupe à l'Assemblée. Si cela se confirme, c'est une bonne nouvelle pour la démocratie.


    Force est de constater, cependant, que le mode de scrutin et l'inversion du calendrier électoral dénaturent la portée des élections législatives et déforment le paysage de l'Assemblée nationale au profit du bipartisme. A gauche, la majorité législative est ainsi distordue par rapport à la réalité de la majorité politique de gauche dans le pays. Le PS totalise 65% des voix de la gauche à l'élection présidentielle, près de 70% avec ses alliés aux législatives et obtient  plus de 90% des députés de gauche. Le Front de gauche totalise 25% des voix de gauche à la présidentielle, 15% aux législatives et compte moins de 5% des députés de gauche. C'est une anomalie provoquée par une logique institutionnelle implacable qui, de scrutins en scrutin, a permis aux deux plus grosses formations de monopoliser aujourd'hui 90% des sièges à l'Assemblée nationale.


    En dépit de cette injustice, le Front de gauche avec l'influence qui est la sienne dans le pays, avec ses deux groupes au Parlement, ses élus sur le territoire et au Parlement européen, entend être une force d'initiatives et de propositions active et positive pour la réussite du changement dans notre pays. »


    Que de bonnes nouvelles, donc. « La page du sarkozysme est tournée », « l'entrée du FN à l'hémicycle est heureusement circonscrite ». Bon, d'accord, le Front de Gauche « aura moins de députés », mais ce n'est pas grave puisque d'une part on a « gagne en nombre de voix et en pourcentage » et d'autre part « les conditions semblent ce soir réunies pour la constitution d'un groupe ». Et puis, le Front de Gauche « avec l'influence qui est la sienne dans le pays - tu parles! - entend être une force d'initiatives et de propositions active et positive pour la réussite du changement dans notre pays ». Tout va bien, bonnes gens, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles. Et si certaines choses vont mal, ce n'est sûrement pas de notre faute, mais celle d'un « mode de scrutin injuste » et de « l'inversion du calendrier électoral ».


    Chez le Parti de Gauche, c'est exactement la même chose. Voici in extenso le communiqué publié sur son site :


    « Le Parti de Gauche se félicite de la défaite de la droite. Un mois après le résultat des présidentielles, le Sarkozysme est battu une seconde fois à plate couture. L’axe Sarkozy-Merkel est affaibli : la possibilité de rompre avec le traité qu’ils ont élaboré est plus que jamais possible. Le Président de la République dispose d’une majorité s’il veut proposer une autre voie à l’’Union européenne alors qu’à l’inverse Mme Merkel est affaiblie. Il a donc une lourde responsabilité.


    L’assemblée élue ce soir ne représente cependant qu’une réalité déformée du pays. Les conséquences de la présidentialisation du régime font qu’à peine plus d’un français sur deux a voté. Le Front de Gauche, 4 millions de voix à la présidentielle, dispose de moins d’élus que dans l’assemblée sortante ! C’est un problème pour la démocratie mais aussi pour la gauche toute entière mal représentée dans sa diversité. Aussi, nous espérons à minima que les conditions seront créées pour que le Front de Gauche dispose d’un groupe à l’assemblée.


    Seul majoritaire à l’assemblée, le PS a donc toutes les responsabilités sur ses épaules. Dans les semaines à venir, le Front de Gauche appuiera à l’assemblée et dans les mobilisations toutes les mesures qui iront dans le bon sens, refusera toutes mesures d’austérité et sera plus que jamais une force de propositions alternatives. Le bon résultat de Syzira ce soir, qui est en Grèce plus que jamais la première force de gauche, indique le cap à suivre pour le Front de Gauche.


    L’élection de deux députés du FN, mauvaise nouvelle pour la République, ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel. Leur élection n’a été rendue possible qu’à cause de la porosité idéologique entre l’UMP et le FN. Une course de vitesse est désormais engagée. Les idées racistes d’extrême droite ne reculeront que grâce à une bataille idéologique sans concession menée de pair avec une politique sociale en faveur des catégories populaires. Le Parti de Gauche y sera en première ligne. »


    Là encore, on se félicite de la victoire, de la défaite du « sarkozysme ». On dénonce encore et toujours le FN. Mais les résultats du Front de Gauche ? Ah oui... « Il disposera de moins d'élus que dans l'assemblée sortante ». La faute, bien entendu « à la présidentialisation ».


    Au lieu de passer leur temps à traiter Marine Le Pen de sémi-démente, les dirigeants du Front de Gauche feraient bien de suivre attentivement sa stratégie. Le FN a adopté, avec une remarquable continuité, une stratégie d'influence sur le débat public. Il a fait en sorte d'attirer le débat public sur son terrain, en faisant un véritable travail en profondeur. Au bout de vingt ans, il a réussi à ce que l'ensemble de la classe politique débatte, commente, admette ou diabolise ses propositions (4). Malgré tous les « cordons sanitaires », les « fronts républicains » et le système électoral « injuste » qui a rendu l'élection de ses candidats quasi-impossible, le Front National a réussi à s'implanter dans l'électorat populaire et à exercer une véritable influence politique. Cette stratégie contient des leçons importantes que le Front de Gauche ferait bien d'apprendre.


    C'est toujours tentant de rejeter la faute des défaites sportives sur l'arbitre, et celle des défaites électorales sur le système électoral.


    Dans les deux cas, cela évite de regarder ce qui va mal chez soi en rejetant la faute sur un tiers extérieur.


    Mais ces théories doivent être rejetées, et cela pour trois raisons. La première, c'est qu'en politique il est absurde de tenir pour responsable de ses échecs des paramètres indépendants de notre volonté, particulièrement lorsqu'ils sont prévisibles. Un mode de scrutin n'est pas une catastrophe naturelle: c'est une règle du jeu connue à l'avance. Se poser comme objectif de « conquérir et reconquérir de nombreuses circonscriptions » alors que le mode de scrutin - connu à l'avance, j'insiste - rend cette (re)conquête impossible, pour ensuite expliquer la non-atteinte de ses objectifs par la faute d'un « mode de scrutin injuste », c'est un comportement infantile. Une stratégie politique digne de ce nom doit tenir compte des contraintes, et son échec ne peut pas être justifié par celles-ci. C'est un peu comme un général qui engagerait la bataille en Janvier et expliquerait ensuite sa défaite par l'arrivée de l'hiver...


    La seconde raison est une question de cohérence. On ne peut pas décemment dénoncer « l'injustice » du système électoral à grands coups de calculs, et ensuite se réjouir que « l'entrée du FN dans l'hémicycle soit heureusement circonscrite » par cette même injustice. Peut-on raisonnablement se réjouir d'une « injustice », même lorsqu'elle touche les gens qu'on n'aime pas ?


    Mais la troisième raison pour rejeter cet argument est plus profonde: l'objectif d'un mode de scrutin n'est pas la « justice », mais la gouvernabilité. Le but d'un système électoral n'est pas d'assurer que chacun a le nombre de sièges qui lui correspond en fonction d'une règle « juste » (« juste » selon quels critères, d'ailleurs ?) pas plus qu'il n'a pour fonction d'assurer que l'Assemblée Nationale est une image sociologique ou ethnique (tant de femmes, tant de noirs, tant d'ingénieurs, tant de sourds-muets) de la société. Le système électoral a pour objectif de constituer une Assemblée Nationale qui permette de gouverner le pays, c'est à dire, de produire des lois qui 1) reflètent au mieux la volonté du peuple et 2) qui soient acceptées par ce peuple comme légitimes. Un système électoral qui, au nom d'une répartition « juste » rendrait le pays ingouvernable - comme c'est le cas dans beaucoup de systèmes de proportionnelle intégrale, voir par exemple le cas israélien - ne remplirait pas son rôle. En d'autres termes, tout système électoral rationnel repose sur l'idée « qu'il vaut mieux une injustice qu'un désordre ». C'est pourquoi la « justice » n'est pas un critère pertinent lorsqu'on examine un tel système. Et que faire des calculs dans tous les sens pour démontrer que, décidément, le monde est trop injuste, est un exercice parfaitement inutile (3).


    Certains me diront que perdre quelques élus, ce n'est pas grave, que le but d'un parti politique est d'influencer le réel, et que la question des postes et des sièges est secondaire. Ce n'est pas tout à fait faux.


    Après tout, le Front National exerce un influence considérable sur le débat public avec un nombre d'élus très réduit. Seulement, et c'est là à mon avis un point fondamental dans la réflexion sur l'avenir du PCF en particulier et du Front de Gauche en général, la constatation la plus amère après ce cycle électoral est que le Front de Gauche n'a, en pratique, aucune influence sur le débat public, et encore moins sur les évènements.

     

    Les prises de position du Front de Gauche, disons le franchement, tout le monde - en dehors des quelques dizaines de milliers de militants - s'en fout. Il n'y a qu'à voir la résonance quasi-nulle du débat interne du PCF pour ou contre la participation gouvernementale. Tout le monde sait pertinemment que cela ne changera pas grande chose pour personne, sauf pour l'heureux élu qui héritera peut-être d'un strapontin ministériel.


    Le moment est donc venu de laisser de côté les explications auto-justificatrices et regarder froidement le bilan du Front de Gauche. Certains - particulièrement parmi les « orthodoxes » du PCF - tireront de ces résultats une mise en cause de la stratégie de Front de Gauche. Ce serait aller un peu vite en besogne: il ne faut pas confondre la stratégie de Front de Gauche - c'est à dire la question de savoir si le PCF doit rester dans un splendide isolément ou au contraire constituer une structure permanente de coopération avec d'autres organisations - de la stratégie du Front de Gauche - c'est à dire, des choix politiques, stratégiques et tactiques effectués collectivement et mises en œuvre depuis que le Front de Gauche existe. Bien entendu, ces deux questions ne sont pas totalement indépendantes, puisque le choix de la stratégie de Front de Gauche a pour prix l'acceptation par le PCF d'un certain nombre d'exigences de ses partenaires. Mais il reste qu'il ne faut pas confondre les deux questions. On peut parfaitement infléchir la stratégie du Front tout en restant dans une stratégie de Front.


    La question prioritaire pour le Front de Gauche aujourd'hui est d'arriver à formuler un véritable projet. Qui ne peut se réduire à une liste de courses genre « L'humain d'abord ». Un tel projet suppose de se poser en termes réalistes la question des couches sociales qu'il prétend représenter. Après cette expérience, il est clair que l'espace pour un n-ième parti gauchiste des classes moyennes est limité. L'autre solution est de chercher à reconquérir l'électorat populaire aujourd'hui séduit par Marine Le Pen. Mais ce choix implique une véritable réflexion sur les peurs, les envies, les difficultés, les tabous et - last but not least - les intérêts de cet électorat. Quelques soit le positionnement choisi, l'élaboration d'un projet qui soit en même temps crédible et entendable par l'électorat cible nécessite du travail. Beaucoup de travail. Pour faire ce travail, le Front de Gauche a besoin de constituer un véritable pôle d'expertise, ce pôle qui lui a cruellement manqué pendant la campagne présidentielle.


    La deuxième priorité, qui rejoint la première, est le besoin d'institutionnalisation. La stratégie du Front de gauche doit pouvoir être débattue et décidée d'une manière transparente et prévisible. Elle ne peut pas dépendre des lubies de ses dirigeants - ou pire encore, de leur entourage - qui se permettent de balancer leurs convictions personnelles comme s'il s'agissait de la ligne officielle de l'organisation. Une telle institutionnalisation du Front implique comme condition nécessaire une institutionnalisation de ses membres.


    Aussi longtemps que le PG fonctionnera comme une secte, il y a peu de chances que les processus de décision du Front soient transparents.


    Institutionnaliser veut aussi dire mettre en place une véritable politique de cadres. Le système darwinien qui préside à la sélection des cadres - autant au PCF qu'au PG - ne produit que des apparatchiks aux capacités de survie et d'adaptation incontestables, à l'échine souple et aux dents longues, mais aux qualités intellectuelles et morales contestables.


    Une organisation a besoin de cadres formés, qui travaillent pour faire avancer ses buts et non exclusivement pour leur carrière. Institutionnaliser, cela veut aussi dire se placer dans un cadre où la politique est une affaire non pas de « coups » mais de long terme. Où l'on ne court pas derrière la dernière nouveauté, mais où l'on maintient une continuité dans l'action.


    Le PCF va devoir abandonner l'illusion que la magie du Front de Gauche allait être suffisante pour inverser son processus de déclin. Le PG va devoir abandonner ses projets d'OPA sur la « gauche radicale » et sur le PCF. Maintenant que les élections sont passées, et que les prochaines échéances sont loin, c'est le moment idéal pour lancer une véritable réflexion sur ces questions. Et les militants du Front de Gauche devraient exiger qu'elle soit lancée le plus vite possible.


    Descartes


    (1) Il fut un temps, avant que la « mutation » donne le pouvoir aux « notables », ou les élus communistes qui quittaient le Parti avaient l'élégance de démissionner des mandats auxquels ils avaient été élus sous l'étiquette communiste. Depuis que les élus sont devenus des « notables » propriétaires de leurs sièges à titre personnel, cette coutume décidément trop désuète a été abandonnée...


    (2) Tout ça n'est guère nouveau. Et les militants y sont tellement habitués qu'ils n'ont même plus la force de se révolter. Après la catastrophe de 2002 (Robert Hue, 3,5%) et 2007 (Marie-George Buffet, 1,9%) les militants avaient demandé des têtes. Depuis que le Front de Gauche existe, le PCF a perdu une bonne partie de ses élus aux européennes et aux régionales, mais les voix discordantes ont été réduites au silence avec l'argument massue: grâce au Front de Gauche, on allait voir ce qu'on allait voir aux législatives - auxquelles on sacrifiait sciemment la candidature communiste à la présidentielle. Maintenant, on a vu.


    (3) Il faut d'ailleurs examiner les faits: imaginons qu'un système « juste », la proportionnelle intégrale, ait été en vigueur en France. Qu'est-ce que cela aurait donné en 2012 ? Si l'on construit une Assemblée Nationale à partir des résultats de l'élection présidentielle de mai en appliquant la proportionnelle sans seuil, on aboutit à une Assemblée ou la gauche et les écologistes détiennent 44 % des sièges, la droite républicaine 29%, le centre 9% et l'extrême droite 18%. En d'autres termes, ni la droite ni la gauche seraient majoritaires... comment gouverner dans ces conditions ? Avec seuil, ce serait encore pire: si l'on fixe le seuil à 3%, la gauche perd l'appoint des écologistes et de l'extrême gauche...


    (4) Mélenchon est d'ailleurs celui qui est le plus tombé dans le panneau: dans chacun de ses discours, dans chacune de ses interventions, il passe un certain temps à commenter - négativement - les propositions du FN sans se rendre compte que ce commentaire, même négatif, contribue à installer le discours du FN dans le paysage, selon le vieux principe bien connu des publicitaires: « il vaut mieux qu'on parle de vous en mal que qu'on ne parle pas de vous du tout ». Et je ne parle même pas de l'épisode Hénin-Beaumont: Mélenchon n'a pas compris que, vu du côté de l'électorat du FN, être diabolisé par Jean-Luc Mélenchon est aussi valorisant que peut l'être pour un électeur mélenchoniste le fait d'être diabolisé par Marine Le Pen...


    URL article : http://descartes.over-blog.fr/article-waterloo-morne-plaine-107127158.html


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  • A peine le G20 terminé (avec le succès qu'on lui connaît), François Hollande s'est envolé pour Rio afin de participer au sommet de la planète. L'Onu parlait même à cette occasion de "s'affranchir du vieux modèle économique pour aller vers le développement durable"et un ange passait...

       Or, l'organisation internationale a reconnu le secteur privé (celui qui pollue et affame la terre, pour ceux qui ne suivent pas) comme un "groupe majeur" de ce développement durable. Si fait, il est consulté au même titre que les Ong, les syndicats, les collectivités territoriales ou les peuples autochtones. Et donc, il participe aux tables rondes de ce sommet de la terre. De plus, Les Usa, le Canada, l'Allemagne ou la Grande-Bretagne, les plus grands décideurs de notre planète, n'ont pas fait le voyage jusqu'à Rio. C'est dire que tout irait vers le meilleur des mondes dans cette rencontre internationale pour sauver la terre...

     

       Dès lors, le texte proposé à la discussion est le pire depuis que ce genre de sommet existe

       Sandrine Bélier, députée européenne d’Europe écologie les Verts et corédactrice de la résolution du Parlement européen pour ce sommet de la terre, ne cache pas sa déception sur "l’absence de réponses innovantes à apporter aux enjeux sociaux et environnementaux" autant que sur l’incapacité des dirigeants à prendre des engagements.

      Oui, mais n'est-il pas vain de représenter l'UE des marchés, même avec la tenace volonté de repeindre en vert dame nature? Le changement écologique, nécessaire à la survie de l'humanité, ne passe-t-il pas par une révolution de notre vieux monde voué à l'argent -roi et aux profits?

      Pour tout aggraver, le Brésil, pays hôte et qui présidait les discussions préliminaires, peine (c'est le moins qu'on puisse dire) à défendre l'Amazonie considée comme le poumon de notre terre.

      C'est donc un chaos diplomatique en matière d'environnement que va connaître François Hollande. Mais après l'emplâtre sur la jambe de bois qui a découlé du G20, que fallait-il espérer d'autre du monde de la finance? Oui, le capitalisme même ripoliné en vert, c'est toujours du capitalisme.

      Tenez, un dessin de Burk à cet égardi:


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  • http://jssnews.com/wp-content/uploads/2010/01/frontiere-egypte-israel.jpg

    Trouvé dans la presse, hier. Cela ne semble pas indigner au-delà de la journaliste qui marque ses distances. Que dire de la presse israelienne qui traite du sujet un peu comme le ski hors piste : des pratiques extrêmes résevées à des gens motivés.

    Pour rendre public cela, La Canaille, comme cela lui est arrivé il y a peu à propos des pratique d'Israel contre Gaza va-t-il se faire traité de complice des antisémites?

    Les touristes pour qui les lieux saints d'Israël ne procurent pas assez de sensations peuvent apprendre à devenir des militaires israéliens pendant leurs vacances. Caliber 3, un camp de tir à Gush Etzion, au sud de Jérusalem, en Cisjordanie, dispense depuis 2007 des cours d'antiterrorisme.

    Ces formations de deux heures sont assurées par d'anciens membres des unités d'élite de l'armée israélienne. Leur mission : apprendre aux touristes à tirer avec une arme, à construire un plan de défense contre l'ennemi ou à gérer une attaque terroriste et une prise d'otages.

    "Nous combinons ainsi les valeurs du sionisme avec l'excitation et la jouissance du tir, qui rend l'activité plus significative", est-il expliqué sur le site Internet du camp d'entraînement. "Du fait de notre connaissance de ce programme de tir, les participants vivent un apprentissage différent et très original qui ne peut être expérimenté nulle part ailleurs, sauf sur le champ de bataille", ajoute-t-il.

    DU "TOURISME SIONISTE EXTRÊME"

    Ce que le Times d'Israël qualifie de "tourisme sioniste extrême" est, selon ce site,"la tendance du tourisme israélien la plus chaude de l'été""Le fait que l'attraction touristique soit située au-delà de la Ligne verte [qui sépare Israël et la Cisjordanie] ne fait qu'intensifier le plaisir pour les visiteurs, qui sont souvent déçus lorsqu'ils sont informés par leurs guides qu'ils ne sont pas en danger"explique le YNet News. 

    Les touristes pratiquent le tir sur des cibles en carton appelées "terroristes", selon le même site israélien. "Shay, le guide du camp, fait la démonstration de la meilleure façon d'attraper un assaillant et présente une grande variété de fusils et de ceintures d'explosifs", ajoute-t-il. Ce guide aurait fait partie du commando qui a mené l'opération d'Entebbe, lors de la prise d'otages d'un vol Air France en 1976."Effet garanti sur l'auditoire", conclut YNet news. 

    Les plus jeunes touristes sont également invités à s'essayer à la guerre. Michel Braun, 40 ans, est venu de Miami avec ses enfants : "Cela fait partie de leur éducation, (...) afin qu'ils sachent d'où ils viennent, et bien sûr avoir un peu d'action." Brian, un adolescent de 14 ans, un faux pistolet à la main, s'entend direpar le guide : "Ta maman ne sera pas là pour te protéger, donc conduis-toi comme un homme. Es-tu prêt à attraper un terroriste ?" "Oui, je suis prêt", rétorque Brian. A la fin de leur journée, chacun obtient un diplôme indiquant qu'ils ont "complété un cours de tir dans une base en Israël". 

    BALADES AUTOUR DES INSTALLATIONS DE SÉCURITÉ DU PAYS

    "Des touristes en provenance du monde entier viennent ici pour rencontrer des anciens membres des unités d'élite et écouter leurs histoires, dit le directeur du Caliber 3, Sharon GatIl s'agit d'un programme spécial créé en raison d'une demande."

    Mais le tourisme lié à la terreur n'aurait rien de nouveau en Israël. L'agence de tourisme IU30 offre, elle aussi, des leçons de tir aux touristes. La "Mission Ultime de lutte contre le terrorisme en Israël", créée en 2007, propose, elle, des balades touristiques autour des installations de sécurité interdites au public et la possibilité de rencontrer des instructeurs militaires. De vrais "bijoux touristiques" pour David Pearl, directeur du Conseil régional de Gush Etzion.

    Anna Benjamin

     Ces "lanistes"* dont certaines agences de tourisme se font les "procurateurs"** n'ont plus de toge ni de glaive mais un treillis et un Uzi ou un fusil pour snipper.

    Quand le recrutement des gladiateurs pour en faire des supplétifs devient une pratique banalisée on quitte la Rome d'il y a 2000 ans pour l'Europe d'il y a moins d'un siècle, on mesure le degré de recul de civilisation que le fanatisme religieux et son frère siamois impérialisme encadrent, cela quelqu'en soit la représentation symbolique. L'étoile n'a rien à envier à la croix ou au croissant.

    Nous sommes en juin. Ces milliers de jeunes gars qui portent ces signes gravé dans la pierre tombale des blancs alignements de Normandie sous lesquels ils reposent  pouvait-ils penser combien ceux qui prendraient dans la duurée les commandes seraient capables de revirement pour en arriver là? 

    *parfois propriétaires mais surtout entraineurs des troupes de gladiateurs,

    ** les procurateurs équestres étaient chargés d'enrôler et d'entraîner les futurs gladiateurs pour 60 000 sesterces par an.

    Par canaille le rouge


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  • L’entreprise Dim emploie plus de 900 personnes à Autun, presque 800 à Rueil-Malmaison.   Photo DR

    L’entreprise Dim emploie plus de 900 personnes à Autun, presque 800 à Rueil-Malmaison. Photo DR

    Le groupe DBA dont dépend Dim Autun est mis en vente par le fonds de pension américain Sun Capital Partners.

    Il serait criminel de ne pas faire un tour de piste de temps en temps pour essayer d’identifier de potentiels acheteurs ». Un porte-parole de Dim Branded Apparel (DBA) confirme que le groupe de lingerie et de sous-vêtements propriétaire de Dim, Playtex et Wonderbra entre autres, est en vente. « Sun Capital Partners, qui a racheté DBA en janvier 2006, est un fonds de pension américain qui n’a pas pour vocation à diriger à vie une société comme Dim. C’est normalement le rôle d’un actionnaire industriel, pourquoi pas américain, indien ou allemand ».

    Mise en vente : 600 millions d’euros

    Selon le porte-parole, l’avenir de DBA passe par l’investissement d’un actionnaire qui voudrait développer le groupe plus qu’il ne l’a été. « Si DBA est mis en vente aujourd’hui, c’est parce que le groupe est solide. Il fait 10 millions d’euros de résultats d’exploitation. Une rentabilité qui a été multipliée par six grâce au président-directeur général. Aujourd’hui, le marché européen est mature. D’autres croissent de plus de 10 % par an et il faut que nos marques comme Dim en profitent », continue le porte-parole qui a affirmé que si Sun Capital Partners ne vendait pas DBA à la hauteur de ce qu’il espére (600 millions d’euros selon le quotidien économique Les Échos), le fonds de pension américain pourra lever du capital et refinancer le groupe qui n’est pas endetté, et qui se verrait ainsi doté d’un nouveau levier financier.

    « Nous avons appris la vente mardi matin »

    Du côté des syndicats de Dim, entreprise qui emploie plus de 900 personnes à Autun (1 700 avec le siège social à Rueil-Malmaison), il y a beaucoup d’interrogations. « Nous avons appris que notre groupe était mis en vente mardi lors d’un comité central d’établissement alors que ce point n’était pas à l’ordre du jour. Mais nous n’en savons pas plus », expliquent les représentants autunois de la CFE-CGC, de la CFDT et de FO, qui espèrent unanimement que le comité d’entreprise européen de DBA se réunira dans les plus brefs délais pour qu’ils obtiennent des informations. « Nous sommes dans l’expectative. Nous ne savons pas si les marques Dim, Playtex et autres pourront être vendues séparément. Nous ne savons rien ». La CFE-CGC se veut néanmoins confiante et espère que les compétences et savoir-faire autunois seront mis à profit. La CFTC dénonce quant à elle la pénibilité du travail et l’inquiétude grandissante chez les employés : « il faut que cette vente se fasse vite. Sinon il y aura encore plus de casse chez les salariés », appuie le représentant syndical. FO, elle, est plus alarmiste : « Au moment du rachat en 2006, Sun Capital Partners avait dit qu’il n’y aurait pas de plans sociaux. Six mois après il y en avait un. On s’attend qu’au moment de la vente, il y en ait encore un, plus important encore ».

    Est-ce que le changement de gouvernement a précipité la vente de DBA ? Est-ce que l’arrivée d’un nouveau directeur des ressources humaines chez Dim il y a deux semaines n’annonce pas un grand nettoyage ? « Il faut garder espoir. Mais il n’est pas évident de se prononcer tant qu’on ne sait pas qui va se porter acquéreur… ».

    Dim représente plus de 900 personnes sur Autun : 300 au centre de distribution (C3D), 300 au tricotage et au développement des sous-vêtements hommes et femmes, 140 au centre de finitions et 180 personnels administratifs.

    http://www.lejsl.com/saone-et-loire/


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