• Fralib : la solution existe, les moyens de l’imposer aussi

    La lutte des Fralib nous concerne tous !

     

    La lutte des Fralib nous concerne tous !


     

    Rouges Vifs

    182 emplois de moins c’est encore plus de difficultés pour trouver du travail pour celles et ceux qui n’en ont pas. Elle rejoint celle de tant d’autres salarié-e-s, en particulier de l’industrie qui refusent la fermeture de leur entreprise.

     

    les ouvriers de FRALIB ont démontré à de multiples reprises que la délocalisation en Pologne (pays membre de l’UE)  serait un non-sens social, économique et humain [1] Alors comment arrêter les casseurs ?

     

     

    Immédiatement : le soutien à la solution alternative, la reprise de la marque ELEPHANT


     

    • Les mairies, départements et régions qui disent soutenir la lutte pour l’emploi, doivent menacer publiquement le groupe UNILEVER  (Knorr, Amora, Maille, Alsa, des marques de lessive…au total près de 50% d’un chariot de supermarché) de boycott. Une telle annonce aurait du poids.
    • Les Fralib produisent du thé et des infusions aromatisées. Une production locale donnerait aux communes environnantes un débouché pour la relance et même la création d’une activité agricole porteuse d’emplois, bénéfique à l’environnement, et d’une meilleure qualité pour les consommateurs

     

     

    A plus long terme


     

    • Interdire l’évasion fiscale (67 millions€ par an en Suisse dans le cas d’UNILEVER)
    • Face à UNILEVER qui ferme chaque année des usines dans le monde, liquide des marques sitôt achetées[2] et dont le but final est d’avoir une seule usine dans le monde avec une production unique, on peut mettre des barrières douanières qui rétabliraient l’équilibre. Par exemple une taxe au kilomètre pour le transport des produits finis. En plus cette taxe aurait une fonction écologique puisqu’elle tendrait à rapprocher les lieux de production de ceux de consommation.

     

     

    Alors pourquoi personne à gauche ne le propose? C’est parce que ce type de solution est en dehors de la règle du libre-échange au sein de l’UE, qu’elle serait sanctionnée par Bruxelles et obligerait la France à y renoncer…ou à sortir de l’UE…


     

    Sortir de l’UE ? Quand on évoque cette hypothèse, la gauche, tous partis confondus, répond surtout pas ! Ce serait du nationalisme ! Et on nous parle d’Europe sociale, de changement de statut de la BCE… Oui mais pour changer la BCE  il faut l’accord unanime des 27 pays de l’UE : et en attendant on fait quoi ? De même si la création monétaire échappe totalement à la nation française et si les banques ne sont pas nationalisées, c’est-à-dire sous le contrôle du peuple, comment permettre que l’argent serve l’emploi ?


     

    Nous pensons qu’il faut sortir de l’UE non pour se replier sur soi mais pour mettre en œuvre dans un autre cadre, des échanges sur la base de l’intérêt mutuel des peuples et non contre eux. Echanger avec une monnaie commune et non une monnaie unique. Sortir de l’euro et de l’UE du libre-échange ne suffit pas mais c’est une condition nécessaire pour mettre en œuvre une politique sociale nouvelle.


     

    En Amérique du Sud, à la suite du Venezuela et de Cuba, un nombre grandissant de pays ne se sont pas faits d’illusion sur l’ALCA (l’équivalent de notre UE) et à l’opposé, l’ALBA a été mise en place pour promouvoir la logique coopérative dans les échanges plutôt qu’une zone de libre-échange avec les États-Unis….et ça marche !


     

    Si on veut que les richesses créées par le travail des hommes soient équitablement partagées il faut tout le contraire de « la loi de la jungle » vrai sens du terme « libre » échange, mais au contraire la mise en place d’une coopération comme l’entendait Karl Marx : une « association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement pour tous ».


     

    A Fralib ou ailleurs, la lutte pour l’emploi passe par là.


     

    [1] Voir l’article UNILEVER  arnaque les salariés, les clients et le fisc sur www.rougemidi.org 

    [1] En 10 ans le groupe est passé de 1600 marques à 400. Il veut faire pareil pour la marque du thé éléphant qu’il veut faire disparaître au profit de Lipton.


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  • Par Sophie Chapelle (24 novembre 2011)

    Les industries et multinationales semencières veulent rendre les paysans captifs… grâce à la loi. Les députés doivent examiner le 28 novembre un texte instaurant une « contribution volontaire obligatoire » : une véritable dîme sur les semences. Ressemer librement sa propre récolte ou échanger des variétés de plantes deviendra illégal. Soucieux de préserver l’autonomie alimentaire, des paysans et des citoyens entrent en résistance.

    Photo : source

    Demain, graines et semences ne seront peut-être plus libres. Des agriculteurs s’inquiètent d’une proposition de loi votée par les sénateurs le 8 juillet dernier, et déjà appliquée par décret aux productions de blé tendre. S’ils veulent conserver une partie de leur récolte pour la ressemer l’année suivante (quoi de plus naturel ?), les producteurs de blé tendre doivent payer une redevance appelée « Contribution volontaire obligatoire » (sic). « L’enjeu de cette nouvelle proposition de loi est d’étendre ce mécanisme à tous les paysans, alerte Guy Kastler, du Réseau semences paysannes. Chaque fois qu’on cultivera un hectare, ils prendront un peu d’argent de nos poches pour payer les détenteurs de propriété intellectuelle. » La loi prévoit de considérer la reproduction de semences à la ferme, sans payer cette dîme moderne à leurs « propriétaires », comme une contrefaçon [1]. La récolte pourra alors être saisie.

    Qui sont ces propriétaires de semences à qui la « contribution volontaire » sera reversée ? Depuis 1949, toute variété de semence mise sur le marché doit obligatoirement être inscrite sur le catalogue géré par l’Office communautaire des variétés végétales (OCVV), dont le siège est à Angers  [2]. Cet office accorde un droit de propriété intellectuelle, d’une durée de 25 à 30 ans, à « l’obtenteur », celui qui a sélectionné cette variété. Les principaux détenteurs de ces « certificats d’obtention végétale » [3] ne sont autres que les grandes multinationales semencières : Bayer, Limagrain, Monsanto, Pioneer, Vilmorin ou Syngenta. Tous réunis au sein de l’Union française des semenciers, qui aurait fortement appuyé le projet de loi.

    Rendre les paysans captifs

    « Le fait que l’obtenteur soit rétribué pour son travail de recherche ne nous pose pas de problème, explique Jean-Pierre Lebrun, un maraîcher biologique à la retraite. En revanche, nous sommes opposés à ce que ces obtenteurs récupèrent des taxes sur le travail de sélection que nous menons dans nos fermes. » Avec d’autres paysans et des consommateurs soucieux de préserver l’autonomie alimentaire, Jean-Pierre a fait le déplacement à Angers ce 19 novembre pour « débaptiser » l’OCVV, renommé « Office communautaire de la confiscation des semences ». Un geste symbolique qui en dit long sur les menaces pesant sur l’avenir de notre alimentation.

    Yves Manguy, agriculteur à la retraite, connaît bien les semences de ferme, ces graines récoltées à partir de variétés sélectionnées par l’industrie semencière, mais multipliées par l’agriculteur lui-même par souci d’économie et d’indépendance. Pour cet ancien porte-parole de la Coordination nationale pour la défense des semences fermières (CNDSF), l’objectif des firmes semencières est clair : « Elles veulent instaurer un marché captif, que les agriculteurs achètent leurs semences et qu’ils n’en fassent plus chez eux. La loi en préparation consiste non pas à interdire complètement mais à restreindre un maximum le droit des semences à la ferme. » Le texte propose ainsi d’autoriser la semence de ferme pour seulement 21 espèces – en échange du paiement de la Contribution volontaire obligatoire – et d’interdire cette pratique pour toutes les autres espèces.

    « Ce n’est pas la recherche qu’ils veulent rémunérer mais les actionnaires »

    Pourquoi cette redevance ? Officiellement, pour financer la recherche. Actuellement, 85 % des sommes récoltées par la Contribution volontaire obligatoire sont reversées directement aux obtenteurs, et 15 % servent à alimenter le Fonds de soutien à l’obtention végétale en blé tendre. « Les objectifs de sécurité et de qualité alimentaire doivent être définis par le public, et non par les seules recherches de profits des entreprises semencières privées », argue la Confédération paysanne. D’après le syndicat, l’application de la proposition de loi entraînerait un prélèvement supplémentaire sur le revenu des agriculteurs français estimé à 35 millions d’euros. « La recherche doit être financée aussi par le public et non par les seuls agriculteurs. Il convient de mettre en place un mécanisme de financement public de la recherche », estime la Confédération paysanne. Le syndicat suspecte l’Union française des semenciers de vouloir d’ailleurs tripler la redevance (environ 3,50 euros par hectare aujourd’hui).

    Des carottes illégales et des choux clandestins

    Non loin de l’Office communautaire des variétés végétales, sur la place du Pilori, dans une rue piétonne d’Angers, se déroulent les rencontres des semences paysannes et fermières d’Anjou. Ici, des artisans semenciers partagent une même passion, celle de la sélection, de la conservation, de la multiplication et de l’échange des semences. François Delmond est membre de l’association Les Croqueurs de carottes, qui sauvegarde les variétés potagères traditionnelles menacées de disparition. Sur le stand, plusieurs variétés de carottes et de choux rouges sont proposées à la dégustation. Les réactions varient du « surprenante, celle-là » au « celle-ci a un goût de noisette très fort, vous ne trouvez pas ? ». Pour François, ces dégustations sont l’occasion de montrer l’impact des choix variétaux sur la qualité gustative.

    « Ce que vous mangez est une variété de carotte illégale car elle a été radiée du catalogue, elle ne respectait pas les critères », explique François à une passante. Entre 1954 (date d’existence du premier catalogue des variétés de plantes potagères) et 2002, 80 % des variétés ont été radiées du catalogue, à cause d’une réglementation de plus en plus contraignante. « Ce que nous voulons, c’est la liberté de faire notre travail en âme et conscience, la liberté du jardinier de semer la variété qu’il veut et la liberté du consommateur d’accéder à des aliments différents. » Une liberté qui contribue à l’augmentation et à la conservation de la biodiversité cultivée, à la réduction de l’utilisation des pesticides ainsi qu’à l’essor de variétés adaptées à leurs terroirs et aux variations climatiques.

    Rébellion contre la dîme des multinationales

    Une campagne pour une loi de reconnaissance positive des droits des agriculteurs et des jardiniers sur les semences vient d’être lancée par plusieurs organisations. « Les droits des agriculteurs de conserver, ressemer, échanger et vendre leurs semences, les protéger de la biopiraterie et des contaminations par les OGM brevetés, et de participer aux décisions nationales concernant la biodiversité cultivée sont reconnus par le Traité international sur les semences approuvé en 2005 par le Parlement français », rappelle Anne-Charlotte Moÿ, en charge des questions juridiques au Réseau semences paysannes. Or, une succession de règlements européens et de lois nationales conduisent progressivement à leur interdiction totale.

    La proposition de loi relative aux certificats d’obtention végétale doit être débattue le 28 novembre à l’Assemblée nationale. Il est encore possible de participer à la cyberaction, qui a déjà recueilli plus de 14 000 signatures, et un rassemblement est prévu devant l’Assemblée. « Il nous faut rester mobilisés, avertit Guy Kastler, afin de ne pas abandonner l’alimentation à quelques firmes multinationales. » Il y a trois siècles, les paysans versaient la dîme ou étaient contraints à des corvées au profit du seigneur local, propriétaire des terres... Aujourd’hui, cette domination s’est déplacée vers les semences.

    Sophie Chapelle

    Notes

    [1] Lire à ce sujet Comment les semenciers tentent d’asservir l’agriculture paysanne.

    [2] Pour être inscrites, les variétés doivent répondre à trois critères : la distinction (la variété doit être nettement distincte de toute autre variété notoirement connue) ; l’homogénéité (la variété est suffisamment uniforme dans ses caractères pertinents) ; la stabilité (la variété reste conforme à la définition de ses caractères essentiels après avoir été reproduite ou multipliée).

    [3] En Europe, on utilise le terme de « certificat d’obtention végétale », qui protège une variété. Son équivalent outre-Atlantique est le brevet, qui protège l’information génétique contenue dans une même variété. Du coup, il arrive qu’une plante fasse l’objet d’un double droit de propriété intellectuelle...

    http://www.bastamag.net/


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  • Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, le 17 juin à Berlin.

    Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, le 17 juin à Berlin.REUTERS/FABRIZIO BENSCH

    Les dirigeants des trois plus grandes économies de la zone euro, Angela Merkel (Allemagne), Nicolas Sarkozy (France) et Mario Monti (Italie) se retrouvent jeudi à Strasbourg pour un mini-sommet consacrée au sauvetage de l'euro. Devenu officiellement chef du gouvernement italien le 16 novembre en remplacement de Silvio Berlusconi, Mario Monti devrait rassurer les leaders français et allemand sur les efforts entrepris par son pays pour contribuer à enrayer la contagion de la crise.

    Souvent agacés par le "directoire" franco-allemand, les Italiens voient avant tout dans cette rencontre l'occasion pour eux de réintégrer la cour des grands pays européens, après les ratés de l'ère Berlusconi. Pour y parvenir, l'Italie, aujourd'hui au bord de l'asphyxie avec une dette abyssale de 1 900 milliards d'euros, doit montrer sa détermination à respecter ses engagements en matière de réduction des déficits et de réformes structurelles. Selon les trois dirigeants européens, il s'agit d'"accélérer" le plan de sauvetage de la zone euro, qui résulte d'une succession de sommets de crise.

     DIVERGENCE ENTRE LA FRANCE ET L'ALLEMAGNE

    Mais il est peu probable d'assister au cours de cette réunion tripartite à un rapprochement spectaculaire des positions sur les sujets les plus controversés entre Européens et au sein même du couple franco-allemand. La chancelière allemande a rappelé ces derniers jours son hostilité à voir la Banque centrale européenne (BCE) sortir de son mandat et ouvrir la porte à une intervention massive sur le marché de la dette. Une autre des armes évoquées contre la crise, le recours à des euro-obligations, est également jugée pour le moins prématurée par Berlin. La France, par la voix d'Alain Juppé, a pour sa part insisté, jeudi sur les ondes de France Inter, sur sa conviction que la BCE doit "jouer un rôle essentiel" pour sauver la zone euro. Il y a "urgence", dit-il. Selon le ministre, la crise touche toutes les économies de la zone, "même les plus solides".

    Selon des diplomates, le mini-sommet pourrait cependant permettre une avancée sur une réforme des traités européens, qui seraient remaniés pour contraindre les pays à davantage de discipline budgétaire. Il s'agit d'une exigence allemande, qui selon le vice-premier ministre du Luxembourg, Jean Asselborn, mettrait en péril la zone euro. "Est-ce suivre un objectif européen, chère madame la chancelière, de lancer un débat sur des changements significatifs des traités en plein milieu de ce qui est peut-être la phase la plus difficile dans la recherche de la stabilité en zone euro ?",  a-t-il écrit dans une lettre ouverte destinée à la chancelière allemande.

    Paris et Berlin vont proposer de modifier les traités européens

    Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, durant une conférence sur l'euro à Bruxelles, le 23 octobre 2011.

    Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, durant une conférence sur l'euro à Bruxelles, le 23 octobre 2011.AFP/ERIC FEFERBERG

    L'Allemagne et la France veulent modifier les traités européens dans le sens d'une plus grande convergence des politiques économiques de la zone euro, en vue de résoudre la crise de sa dette. Nicolas Sarkozy a réaffirmé, mardi 22 novembre, son intention de faire "prochainement" des propositions, avec Angela Merkel. Cette question de la convergence des politiques économiques de la zone euro devrait de nouveau être abordée jeudi à Strasbourg, lors d'un mini-sommet destiné à affronter la crise de la dette qui réunira, outre M. Sarkozy et Mme Merkel, le nouveau président du conseil des ministres italien Mario Monti.

    L'EXEMPLE DU FESF

    Nicolas Sarkozy a rappelé les mesures déjà prises par les dix-sept pays membres de la zone euro, telle l'augmentation de la puissance de frappe du Fonds européen de stabilité financière (FESF) à 1 000 milliards d'euros grâce à un mécanisme de levier. Il s'est félicité en outre que la Banque centrale européenne procède à des rachats de dette souveraine sur le marché secondaire "afin de permettre le bon fonctionnement des canaux de transmission de la politique monétaire dans la zone euro". "Il faut une convergence des politiques économiques" des pays de la zone euro, "c'est-à-dire une convergence des politiques fiscales", a affirmé le chef de l'Etat devant le Forum asiatique de Boao, un groupe de réflexion asiatique réuni à Paris pour discuter de coopération entre l'Asie et l'Europe. "Avec Mme Merkel, nous allons prochainement faire des propositions s'agissant de la modification des traités, pour empêcher que des pays ne puissent diverger dans les domaines budgétaire, économique ou fiscal", a-t-il réaffirmé.

    INTÉGRATION DE LA ZONE EURO

    Le 9 octobre à Berlin, lors d'une conférence de presse commune avec la chancelière, M. Sarkozy avait affirmé que la France et l'Allemagne proposeraient des "modifications importantes" aux traités européens. Il avait ajouté être favorable à une plus grande "intégration de la zone euro", plongée dans une grave crise de sa dette. Mme Merkel avait ajouté que "le but [était] d'avoir une coopération plus étroite et contraignante des pays de la zone euro" pour éviter des dérapages budgétaires. "Résoudre la crise de la zone euro ne suffira pas à relancer la croissance, a toutefois prévenu M. Sarkozy. "Nous devons également être volontaristes sur le plan économique. (...) La situation est beaucoup plus complexe qu'en 2009, car elle n'appelle pas de réponse unique", a-t-il dit.

    François Fillon a, lui aussi, jugé nécessaire une modification des traités, tout en reconnaissant que cela prendrait du temps. "Dans l'attente d'une modification profonde des traités européens, qui est nécessaire, mais qui prendra (...) du temps, (...) seule l'union intergouvernementale très forte (...) nous permettra de résister aux coups qui ébranlent les liens que nous avons patiemment tissés depuis la seconde guerre mondiale", a-t-il dit devant les maires de France réunis en congrès à Paris.

    http://www.lemonde.fr/europe/


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  • Pour se détendre un peu dans ce monde de brutes je vous propose un petit épisode que je trouve très formateur pour les enfants et amusant pour les grands que nous sommes ...

    http://www.agoravox.tv/culture-loisirs/


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  • "Du rouge au Front" ?

    Le Magazine de la rédaction de France Inter, Interception, a diffusé dimanche 20 novembre un reportage consacré au glissement du vote ouvrier du "rouge" vers le "Front national" à partir d’une enquête réalisée en Moselle, plus précisément à Gandrange et Florange sur le site d’Arcelor Mittal, mis à l’arrêt "momentanément".

    Indépendamment de ce que l’on peut penser du « Front National » ou du « vote ouvrier », je trouve ce reportage raté et abusif. Il ne cherche pas à restituer une situation pour permettre à l’auditeur de comprendre, mais à illustrer une thèse et une analyse que les journalistes de France Inter ont déjà effectuées et qu’illustre le titre de l’émission comme son accroche : « Du rouge au Front : Lorsque le vote ouvrier se tourne vers l’extrême droite... du Parti Communiste au Front National, une voie de passage observée par Julie Pietri ». L’affirmation est d’autant plus abusive que le commentaire du reportage lui-même la dément au bout de quelques secondes d’émission !

    On entend en effet l’affirmation suivante (très juste cette fois) : « la Moselle vote traditionnellement à droite ». Si la Moselle vote traditionnellement à droite, la radicalisation d’une partie du corps électoral vers l’extrême-droite, en période de crise, est d’une rare logique (c’est aussi la démonstration de l’article académique cité en appui du reportage consacré au vote ouvrier sous la Vème République : chez les ouvriers communistes, le déclin du PCF s’accompagne d’un glissement vers l’abstention. Chez les ouvriers qui votaient à droite, la crise économique les pousse à voter à l’extrême-droite). Alors pourquoi ce titre : « Du rouge au Front » ? Pourquoi laisser entendre qu’il existe une voie de passage entre « communisme » et « Front national » ?

    Avant d’y répondre, quelques rappels qui montrent encore une fois la légèreté de France Inter et son amateurisme dans l’investigation sociologique.

    Le reportage cherche une illustration à une question dont il connaît déjà la réponse, cela donne une réduction de la Lorraine à la Moselle et de la Moselle à Gandrange. Cela donne une journaliste qui s’acharne à tirer des vers du nez d’électeurs de gauche et un aveu d’extrême-droite, même lorsque ces derniers ne cessent de dire qu’ils n’iront pas jusque là. Or la Lorraine est un territoire hétérogène, de la même manière qu’un électeur ne se prononce pas politiquement avec le même degré d’engagement qu’un sympathisant, un adhérent ou un militant.

    Le reportage accumule les poncifs habituels « Lorraine = sidérurgie ». Ce n’était déjà pas le cas au plus fort du « Texas Lorrain » dans les années 1950 où les industries de la sidérurgie, des charbonnages et du textile regroupaient à peine le tiers des ouvriers lorrains de l’époque. Ça ne l’était pas non plus au fort de la crise en 1978-79 même si dans les bassins de mono-industrie comme à Longwy-Villerupt, dans la Vallée de la Fentsch ou de l’Orne, la sidérurgie représentait tout. Ça l’est encore moins dans cette partie de la Moselle proche du richissime Luxembourg qui voit des dizaines de milliers de frontaliers faire la navette tous les jours pour gagner des salaires (de l’ouvrier au cadre bancaire) nettement supérieurs aux salaires français.

    La représentation « misérabiliste » de la Lorraine par les médias parisiens est une constante depuis la fin des années 1970. C’est une manière d’en rajouter aux situations de détresse que connaissent les ouvriers licenciés et qui rend très peu justice à leurs points de vue ou à leur combat.

    La Lorraine est historiquement une région très conservatrice et très catholique. C’est précisément ce qui explique une implantation très tardive du mouvement ouvrier, a fortiori du mouvement ouvrier communiste. Celui-ci date de l’après-seconde guerre mondiale et s’est développé dans certaines enclaves industrielles précises, notamment en Meurthe-et-Moselle, selon des règles bien connues des sociologues et des historiens. Ne pas commencer un reportage sur La Lorraine en rappelant la diversité de son territoire, à commencer par la frontière culturelle et politique qui traverse la Meurthe-et-Moselle de la Moselle (annexée par l’Allemagne comme l’Alsace), la domination d’une Lorraine rurale (très visible en Meuse ou dans les Vosges), ou le développement du paternalisme comme mode de gestion de la main-d’œuvre industrielle par des patrons chrétiens, est une aberration.

    C’est essentiellement dans le bassin de Briey (des mines de fer au secteur sidérurgique de Longwy-Villerupt) que l’on trouvait l’implantation la plus forte du parti communiste en milieu ouvrier. Celle-ci s’est construite autour de l’immigration italienne (économique et antifasciste) des années 1930 aux années 1970. Cette quasi loi sociologique qui identifie un lien entre origine italienne et vote communiste ne fonctionne que dans les espaces où cette immigration a été massive, très ancienne et en provenance des zones de l’Italie centrale déjà très marquées par le socialisme italien. C’était le cas dans le nord de la Meurthe-et-Moselle.

    Ce n’était pas le cas dans la Vallée de la Fentsch (et donc à Gandrange) où l’on trouvait une immigration italienne moins massive, plus récente (années 1950) et en provenance du sud de l’Italie (dominé par la démocratie chrétienne). Cela n’empêchait pas les communes du nord de la Moselle au contact des zones plus rouges de la Meurthe-et-Moselle de connaître leur influence à l’inverse des zones charbonnières de l’est et du nord de la Moselle où l’on trouve une classe ouvrière plutôt conservatrice (notamment dans la Moselle germanophone).

    La réticence de la Moselle à l’égard de la gauche a aussi été alimentée par l’épisode malheureux des dizaines de milliers de jeunes mosellans obligés de servir dans l’Armée allemande avant de se retrouver dans le goulag de Tambow. A cette particularité historique, il faut en ajouter une seconde. Aux Français de l’Est obligés de quitter l’Alsace-Lorraine en 1870, on a fait miroiter « les terres promises » d’un nouvel eldorado « français » : l’Algérie. Ce qui explique le niveau très élevé de sympathisants pro « Algérie française » en Moselle à la fin de la guerre d’Algérie et les actions criminelles de l’OAS comme des gardes d’usine tout occupés à la chasse des militants FLN dans des établissement industriels qui ne pouvaient pourtant fonctionner sans la présence de milliers de travailleurs algériens.

    Terre de droite labourée par des gens de droite, on s’étonne à peine de voir aujourd’hui le discours nationaliste et xénophobe du Front National s’épanouir à merveille dans des espaces écrasés par trente ans de dérégulation sociale, de licenciements et de baisse des salaires ouvriers.

    Si le Front National mime volontairement ce que fut le parti communiste en s’adressant aux ouvriers (on rappellera que le « Front national » est historiquement le nom du parti communiste dans la Résistance à l’occupant nazi. Sa récupération par Le Pen dans les années 1970 est une belle opération de manipulation politique), il n’en demeure pas moins un parti réactionnaire qui n’a que le mot « peuple » à la bouche, car il est bien loin de défendre les intérêts de classe du monde ouvrier. Sa vision du monde, comme ses propositions sont rétrogrades et antidémocratiques.

    Alors, la question demeure, pourquoi ce titre ? Pourquoi « du rouge au front », si visiblement le reportage, sans le savoir, ne fait qu’enregistrer en fait de passage du « communisme au Front National », le passage de la droite à l’extrême-droite ?

    La thèse n’est pas nouvelle, elle reproduit ce que l’on répétait déjà dans les commentaires politiques au milieu des années 1980 : l’idée que les « deux extrêmes se rejoignent ». Elle-même reproduction de la vulgate éditoriale du « totalitarisme » très en vogue dans les années 1970 (notamment au sein de la gauche anticommuniste) qui consistait à dire « il existe un fascisme rouge, ça s’appelle le communisme ». Le mur est tombé mais l’invitation au passage demeure qui prend encore d’autres formes, notamment cette idée qui consiste à renvoyer dos à dos « populisme de droite » et « populisme de gauche » ou à réduire les débats d’idées à la fonction tribunicienne des partis dits « ouvriers ». Le Front National jouerait le rôle d’exutoire pour une classe ouvrière broyée par la mondialisation comme le PCF l’avait fait en son temps. C’est faire abstraction de la radicale opposition des idées et des valeurs portées par ces deux partis.

    Il n’y a rien de commun entre le « rouge » et le « Front » car il n’y a rien de commun entre le progrès social, la démocratie et l’élévation économique pour tous et le nationalisme étroit, la bêtise xénophobe, le retour en arrière, la régression sociale. Mais, il y a intérêt pour une chaîne d’informations comme France Inter qui vise le public « moyen » de lui proposer une analyse « modérée » du monde et de ses enjeux.

    Renvoyer ce que fut la gauche communiste à ce qu’est aujourd’hui le front National, c’est discréditer le combat passé des ouvriers communistes pour la démocratie et le progrès social, c’est aussi discréditer par avance le combat politique de ceux qui estiment que l’alternative à la crise du capitalisme réside dans la transformation du système actuel et non dans son aménagement.

    Fabrice Montebello

    Source : Bellaciao


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  • Adresse des Militants Communistes de l’Energie de la Région Rhône Alpes, aux Fédérations PCF et Elus Communistes de la Région Rhône Alpes

     

    Mardi 22 novembre 2011   par  Francois Marques

    Adresse des Militants Communistes de l’Energie de la Région Rhône Alpes


    Les questions de l’Energie, en particulier la production de l’Electricité sont de toutes les actualités, accord PS et EELV, position de l’UMP et interventions permanentes, de Fillon, Besson et Xavier Bertrand… sur le sujet montrant les incohérences de cet accord et mettant toute la gauche dans le même sac, même Marine Le Pen sur le 20h s’exprime sur le sujet du nucléaire. Et nous ???

     

    Est-ce le fait que nous soyons dans le Front de Gauche que nous nous exprimons timidement sur le sujet ? Nous ne pouvons pas nous satisfaire du passage sur l’énergie contenu dans le programme du Front de Gauche qui ne traite pas complètement le sujet. Nous sommes conscient du désaccord qui subsiste à l’heure actuelle et qui n’est pas marginal, avec notamment le Parti de Gauche sur le sujet. Ce dernier s’exprime notamment par ces Elus qui bien font une caricature du sujet, en opposant les salariés de la sous-traitance dans le nucléaire à ceux d’EDF qui défendraient leur prés carré.

     

    Oui pour nous Militants Communistes, la production de l’Electricité ainsi que son accès sont des enjeux de Société fondamentaux. Sans Electricité, pas d’éducation, pas de chaine de froid alimentaire, pas de vaccins, pas d’accès à la santé, pas d’eau potable, pour certain pas de chauffage et sur tout pas de tissus industriel donc pas d’emploi….

     

    Il faut sortir l’accès à l’énergie de la sphère marchande. L’Energie n’est pas une marchandise, la loi de la concurrence ne peut pas répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux. On le voit avec la libéralisation du marché en Europe. Donc la question n’est pas d’augmenter le prix de l’Energie pour obliger à réduire sa consommation ce qui créera encore plus d’inégalités entre ceux qui possèdent et les autres, mais bien l’accès pour tous à l’Energie à un prix le permettant. C’est en autre ce qui a prévalu avec la Loi de Nationalisation d’EDF et GDF en 1946.

    En France plus de 3.7 millions de foyer sont déjà en précarité énergétique, soit plus de 10 millions d’habitants. Chaque année 150.000 foyers sont exclus de l’accès à l’Electricité car coupés pour impayés !

     

    Oui bien sur qu’il faut encourager les économies d’Energies, notamment de l’Electricité afin de ne pas gaspiller un bien précieux. Cependant faire croire que grâce à cela, nous répondrons aux enjeux environnementaux et aux besoins de chacun est un leurre. Un petit éclairage sur le sujet, un habitant de Vaux-en-Velin consomme 3 fois moins d’Electricité qu’un habitant de Charbonnière et pourtant ces appareils Electriques sont bien souvent plus énergétivores. La consommation d’Electricité va être en augmentation sur toute la planète. Si nous voulons réduire l’impact du charbon et du pétrole pour agir sur la production de CO2, l’Agence Internationale de l’Energie estime qu’il faudra, une augmentation de la production l’Electricité et produire 35.000 TWH contre 27.000TWH actuel, soit +29,62%,(La France produit 550TWH) avec une diminution du poids des Energies Fossiles pétrole et charbon. En 2008, le pétrole et le charbon (32%) représentaient 75% du Mixte Energétique. En 2035 ces Energies Fossiles devraient représenter 55%. Le nucléaire en 2008 représentait 2.731 TWH (13,8%), en 2035 se sera 4.900TWH, soit une augmentation de 50% de la production nucléaire en 30 ans.

     

    La Région Rhône Alpes avec un peu plus de 25% de production est la première Région de France pour la production d’Electricité. Elle consomme environ 63 Téra Watt Heure, soit + de 11% de la production Française. La consommation d’Electricité de l’industrie (très Haute tension et Haute tension) en Région Rhône Alpes est de plus de 44TWH, soit la première Région de France. La consommation basse tension (usagers domestiques, artisans, collectivités locales) est de 18 TWH soit la deuxième Région en France. Pour indication les Centrales Nucléaires de Bugey et de Tricastin produisent annuellement entre 40 à 50TWH de production d’Electricité.

    Les 130 Eoliennes installées en Rhône Alpes c’est 0.683TWH an. Le Schéma Régional Air Climat Energie a comme objectif très favorable d’installer 350 Eoliennes en Région avec comme objectif de produire 1.5TWH ans.

    Il ne faut pas sortir de polytechnique pour s’apercevoir, que les ENR ne peuvent pas remplacer notamment Tricastin et Bugey et que les économies d’Energie ne peuvent pas être la seule réponse au sujet.


     Il faut être clair, et dire que si nous voulons garder un tissus Industriel avec des Industries Energétivores (qui au passage mettent en œuvre de nouveaux procédés réduisant leur consommation qu’il faut encore développer) en Région, promouvoir les transports en commun (Métro, Tram, TER) faire le TGV Lyon Turin, transférer les camions sur le rail, avoir une activité touristique en montagne… il va falloir produire au moins autant si non plus d’Electricité. Donc les Centrales Nucléaires nous les remplaçons par quoi, en l’état actuel des Recherches, de nos Connaissances ?


     La seule réponse à ce jour, c’est le choix des Allemands soit construire des Centrales Thermique à Flamme, type charbon ou fuel, le gaz pose problème car les canalisations ne sont pas suffisantes pour transporter tout ce gaz. Aussi les investissements dans le réseau seraient énormes, de plus nous achetons déjà pour 12 Milliards d’Euros de gaz annuellement, cela conduirait à acheter pour plus de 36 Milliards d’Euro de gaz. L’achat de l’uranium c’est 1 Milliard d’Euros par an. La question de la balance Economique est aussi à prendre en compte. Pour information la banque Allemande d’investissement estime à plus de 250 Milliards d’Euros le coût du choix Allemand de sortit du Nucléaire à l’heure on nous parle d’explosion de dette dans chaque Pays, une tel mesure serait payée par qui ?

     

    Par ailleurs, les Centrales Thermiques à Flamme, même avec les nouvelles technologies dites « propres », ne sont pas exemptes d’émanations de CO2 et de GES ; dans un cadre mondial de réchauffement climatique, on ne peut pas ignorer que le Nucléaire reste une Industrie sans effet sur le CO2 et les GES. D’ailleurs sur le sujet, un intéressant dossier de presse traite d’une étude récente de l’UFE, « quels choix pour la France ? ».

     

    Toujours sur notre Région une Agglomération comme le Grand Lyon c’est un peu plus de 10TWH de consommation annuelle.

     

    Une production moyenne de 10TWh (10 milliards de KWH) sur une année peut être obtenue avec l’un des moyens de production suivants (même si les comparaisons entre filières de production sont délicates ; les grandeurs présentées ici ne sont donc que des estimations, reposant sur des moyennes de rendements et de durées de fonctionnement) : – Thermonucléaire c’est un peu moins de 1.5 x 1 tranche de 900MW (type Bugey, Tricastin, Cruas) – Eolien 2.000 Eoliennes d’une puissance de 2MW (équivalent de 2.500heures, pleine puissance par an) – Photovoltaïque 10 millions d’installations de 10 m², d’une puissance de 1kw pour 10m² (rendement annuel moyen de 1MWH/ 10m²) Biomasse 16 millions de tonnes de bois – Thermique à flamme


    - Charbon 3.5 millions de tonnes 
    - Pétrole 2.2 millions de tonnes 
    - Gaz 1.6 milliard de m³

     

    Il serait aussi nécessaire d’aborder le Statut de tous les Salariés de l’Energie, le Pôle Public de l’Energie pour des Nouvelles Nationalisations notamment des Energies, les Concessions Hydraulique, le développement des ENR et des Filaires Industrielles ENR Française, les Concessions de Distribution, des Taxes qui pesent sur l’Electricité TCFE (ancienne TLE) la CSPE….. Le sujet est bien plus vaste que le Nucléaire mais celui-ci à l’heure actuelle est incontournable.

     

    Pour ne pas être plus long, nous Communistes de l’Energie nous souhaitons avoir un débat rapidement avec nos Partenaires, en tout état de cause avant les Elections Législatives voir Présidentielles. Non l’Energie Nucléaire n’appartient pas à un Parti. Bien que les Médias mettent en exergue la droite comme défendant le sujet, ces questions d’Energies qui sont inscrites dans le Programme du Front de Gauche qui souhaite un Grand Débat avant un Référendum sur le sujet, mérites effectivement des réponses claires des Partis pour proposer une vraie Politique de Gauche en réponse aux besoins des Populations.

     

    Quid des Candidats Communistes aux Législatives, engagés au nom du Front de Gauche ; sont-ils condamnés à devenir schizophrènes ?»

     

    Dans l’état actuel nous n’aimerions pas nous retrouver à faire le choix lors des Législatives entre une Droite voir UMP et une Gauche (PS, EELV) voir un Front de Gauche sombrant dans l’anti nucléaire.

     

    Les Communistes Militants dans l’Energie de la Région Rhône Alpes.

     

    Signataires au 21 NOVEMBRE 2011

    Gilles Pereyron, Mickael Fieschi, Michel Servonnet, Daniel Laurent, Georges Blonde, Alain Buet, Pascal Lazarre, Didier Garnier, Maud Millier, Déborah Greffe, Jean Luc Fargier, Gilles Benateau, Gérard Martin, Maxime Villota, Fréderic Puech, Fabien Poncet, Olivier Decocq, Jérome Bation, Héléne Troncin, Sylvain Fallot, Stéphane Berger,

    http://lepcf.fr/Adresse-des-Militants-Communistes


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  • Quand les Sarko-trafiquants de haut vol s’indignent de la petite fraudeLa méthode est toujours la même : désigner Pierre pour que Paul lui casse la figure, pendant que les escrocs amis, masqués et protégés par leurs industries florissantes et en dégraissage lucratif, bardés de fiscalistes rompus à toutes les ficelles de lois qu’ils peuvent contourner, vident les caisses de l’État, déshabillent Pierre et Paul, et même femmes et enfants.

    Après les immigrés, les Roms, les sans-papiers, les étudiants étrangers, les petits voyous des cités livrés à eux-mêmes, les associations caritatives (sauvées in extremis pour deux ans), les fainéants d’enseignants, de fonctionnaires et les malheureux Indignés, bien esseulés dans cette France qui s’aveugle, chassés à la matraque et aux lacrymogènes, voici, comme il était prévisible, l’intrépide avocat d’affaires qui nous ressort sa potion fielleuse et stigmatise à présent les pauvres auprès de celles et ceux qui ne le sont pas encore tout à fait.

    On les désigne à la vindicte populaire, tous ces “profiteurs” du système, ces malades qui ne le sont qu’à moitié, ou même simplement fatigués de leurs ignobles conditions de travail, ces parents isolés qui ne le sont en fait pas tant que ça – un UMP imaginera-t-il des tests pour vérifier les heures et la fréquence des rapports sexuels des allocataires ? –, ces expatriés qui profitent de la carte Vitale et se font rembourser des soins alors qu’ils ne cotisent même plus – rendez-vous compte ! –, ces faux chômeurs qui bidouillent des bulletins de paie, ces travailleurs au noir parce qu’ils n’ont pas le choix pour vivre décemment, ces fraudeurs du droit au logement social et du RSA.

    La voici, cette armée de gueux et de mendiants censée ruiner la France et contraindre ses pauvres gouvernants à fliquer davantage chaque délinquant potentiel, pardon, chaque citoyen !

    Sur les 20 milliards de fraude ainsi martelés avec sa bonhomie d’assureur franc-maçon, Xavier Bertrand oublie de dire que seul le dixième de cette somme concerne les particuliers qui se débrouillent, qui essaient de survivre comme ils peuvent, les 18 milliards restants concernant la fraude de certains médecins, chirurgiens, pharmaciens, de certaines structures hospitalières et, bien entendu, massivement, celle des belles entreprises françaises qui négligent les cotisations patronales et salariales et sont des spécialistes de la fraude fiscale…

    Mais il oublie aussi de dire que ces 2 milliards – le prix de 15 avions Rafale vieillissants que l’on n’arrive pas à fourguer aux armées étrangères, et pour cause – ne sont rien à côté des sommes colossales offertes en cadeau à des entreprises comme Total, Areva, EDF et tant d’autres, qu’elles ne sont rien non plus en regard des centaines de milliards détournés chaque année par les banques spéculatives dirigées par les grands amis et recapitalisées avec l’argent public du peuple sacrifié.

    Les escrocs du capitalisme ont fabriqué la crise, et ils en profitent toujours plus – escroquer plus pour gagner plus ! – sur le dos des citoyens qui, eux, s’appauvrissent chaque jour davantage et cherchent des solutions pour pouvoir simplement survivre, simplement manger et avoir un toit, ces droits basiques inscrits dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, cette Déclaration que la France, signant sa mort dans les mains des marchés, sur les traces de la Grèce, de l’Espagne, du Portugal ou de l’Italie, piétine vaillamment de son plus beau cynisme.

    La politique des sarko-trafiquants, c’est de tondre les pauvres pour tricoter des pulls designs à ses bandes de riches frileux, c’est de les persécuter par tous les moyens pour leur prendre le peu qu’il leur reste. Et quand ils ne peuvent pas payer, on les incite, on les pousse au surendettement, on les harcèle de tous côtés pour qu’ils prennent des crédits immobiliers, des crédits à la consommation, renouvelables sans fin, avant naturellement de les mettre à la rue quand ils ne pourront plus rembourser. Et je sais de quoi je parle.

    Cette mode de l’expulsion brutale à l’américaine est en train de gagner toute l’Europe ! En ce moment à Madrid, il y a 200 expulsions par jour de petits propriétaires surendettés ! Partout les mêmes images ignobles et violentes de ces banquiers voraces, de ces escrocs, flanqués d’huissiers et de policiers en nombre, qui viennent récupérer brutalement des biens vendus à des clients qu’ils savaient à l’avance, tôt ou tard, insolvables !

    Les médias n’en parlent pas, forcément, c’est moins vendeur que les frasques de DSK, mais la France n’est pas épargnée, loin de là, et demain, à force de ne vouloir rien voir, elle sera frappée de plein fouet, dès le prochain plan de rigueur, inévitable, car les marchés n’en ont et n’en auront jamais assez ! Ils détruisent notre humanité et construisent “leur civilisation”.

    Aujourd’hui, tout est bon pour arnaquer et dépouiller les pauvres. Même les malades de l’amiante dans le Pas-de-Calais, doivent rembourser, par décision de Justice – quelle Justice ? –, une grande partie des indemnités qu’ils avaient touchées il y a des années… La Justice des sarko-trafiquants sera donc même impitoyable avec des pauvres gens qui ont attrapé le cancer en travaillant trente ans dans une usine française qui, comme toujours, se moquait éperdument de leur santé et de leur vie ? Va-t-on, eux aussi, les déloger de chez eux, ces “vieux profiteurs”, à coups de matraque et de lacrymogènes pour récupérer la maison qu’ils ont restaurée avec cet argent qui leur était dû, oh combien, et que la bande de voyous a décidé à présent de récupérer ?

    Chaque jour, les exemples sont là pour montrer que la France est gouvernée par des crapules cyniques et des profiteurs de misère, gouvernée par l’indécence et la folie du capitalisme.

    Aujourd’hui, on traque les petits fraudeurs, les plus pauvres que vous, les premières victimes du système, les gratteurs de survie. Hier, c’était moi. Si personne ne se lève, si l’on se contente de subir ce coma paisible, résigné, bien français, demain, ce sera vous !

    http://www.agoravox.fr


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  • Dans la revue distribuée à ses abonnés, le fournisseur d’énergie SEOLIS a pour devise : « L’énergie aura toujours un visage humain ».

     

    La réalité peut être tout autre. Depuis le mois de juin, une famille de Faye sur Ardin dans les Deux-Sèvres en faisait l’amère expérience puisque depuis cette date, l’électricité leur a été coupée. Financièrement dans le gouffre avec les factures impayées qui s’accumulent (cantine scolaire, impôts  locaux, téléphone, énergie, vie courante….), la faiblesse de leurs revenus ne leur permettait pas de faire face, et comme malheureusement beaucoup de français, un dossier de surendettement est en cours d’examen.

     

    Il était prétexté l’attente de l’instruction du dossier de surendettement pour réouvrir le compteur.

     

    Après que la Fédération des Deux-Sèvres du Parti Communiste ait demandé à être reçue par la direction de la régie du SIEDS - SEOLIS une délégation de militants communistes s’est rendue aujourd’hui auprès de celle-ci pour demander le rétablissement de l’électricité à cette famille. L’action menée a abouti puisque le courant leur a été rétabli.

     

    Les familles ne connaîtraient pas ces sanctions si la proposition de loi déposée le 9 décembre 2010 par les députés communistes avait été votée. Celle-ci visait à interdire de couper l'électricité à toute personne connaissant des difficultés économiques et sociales, loi qui s'avère être une exigence immédiate et attendue.

     

    Preuve de l'importance d'un vote communiste ou Front de Gauche.

     

    P1160954.JPG

    http://jcoutant.over-blog.com/


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  • MISE EN CONCURRENCE DES T.E.R.

     

    MISE EN CONCURRENCE DES T.E.R.

     

                      Une nouvelle attaque va être portée contre la S.N.C.F. contre les cheminots, contre les usagers utilisateurs des Trains Express Régionaux, contre les services publics avec l'ouverture prochaine de la mise en concurrence des T.E.R.

     

                      Voulue par l'Europe de BRUXELLES, relayée sans états d'âme par la politique ultralibérale du gouvernement de Mr SARKOSY toute aux ordres du patronnat et des intérêts financiers  c'est un des ultime coup porté à la S.N.C.F: Société nationalisée en 1937 afin d'assurer une mission de service public pour l'intérêt général du pays.

     

                       Au 1er Janvier, des régions volontaires pourront  s'inscrire dans cette démarche. Des trains aux logos "Fontaimpe ou Régie Transports de Saône et Loire ou autres circuleront ils entre PARAY et DIJON, ou PARAY et LYON?

     

                      Le député-maire Mr Nesmes et son collistier  Mr Gordat après avoir  hier revètu les habits du docteur DIAFOIRUS en relayant sans états d'âme la politique de purge et de démantèlelement de la S.N.C.F. décidée par  la droite ultralibérale de Mr SARKOSY versent aujourd'hui des larmes de crocodile sur le sort et l'état de la ligne entre PARAY et LYON.  Déjà en 1995 ce fossoyeur de basses oeuvres exprimait son profond mépris à l'égard de la S.N.C.F. et des cheminots en luttes pour sauvegarder leur outil de travail et le service public, déjà Mr NESMES clamait qu'il s'engagerait pour le tout routier, l'avenir lui à donné raison, aujourd'hui il met tout son zèle pour la construction de la R.C.E.A. avec concession aux intérèts privés et donc payante. 

     

                      Les communistes, le Front de gauche  condamnent cette politique de destruction massive des services publics et mettront tout en oeuvre afin que les usagers des T.E.R. restent des usagers et non des clients.  En ce sens ils font la proposition politique  de l'effacement de la dette de Réseau Ferré de France afin que l'étoile ferroviaire de PARAY ne soit pas voué à l'abandon, mais mise à niveau et modernisée par un financement d'état afin que les habitants  de la région charolaise aient le droit de pouvoir prendre le train en toute sécurité et ce à des tarifs abordables : c'est un des problèmes que les candidats du Front de Gauche pourront aborder lors de la réunion publique qui aura lieu le Samedi 3 décembre 2011 à 10H00, place du Champs de Foire à CHAUFFAILLES. L'argent existe : Il y a deux ans en une semaine l'état à renflouer le système bancaire, il faut faire des choix : soit la loi du fric soit l'HUMAIN D'ABORD. 

    http://www.pcf71-ducharolais.com/


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  • Petite pensée d'un blogueur suisse que nous ne sommes pas loin de partager à quelques nuances et précisions près que nous vous ferons partager dans un prochain texte de l'UPAC.

    http://adrienfaure.blog.

     

    Instabilité et polarisation idéologique en Europe

    Comme prévu, la gauche (entendez le centre gauche sur un plan idéologique) espagnole a perdu aux dernières élections. Cette défaite est la copie-conforme de celle vécue par la gauche portugaise.
    En toute et bonne logique, ce scénario devrait aussi se répéter en Grèce.

    Comment expliquer ces résultats ?

    Et bien tout bêtement par le fait que les électeurs de gauche ne se mobilisent pas pour un gouvernement social-démocrate qui a comme seul projet de société davantage d'appliquer des politiques d'austérité !

    La réaction des électeurs de gauche est donc parfaitement saine et doit faire réfléchir la gauche sud-européenne. Il est temps pour eux d'abandonner la social-démocratie et d'embrasser le socialisme, car sinon ils sont contraints de n'être qu'une copie laide et affadie d'une droite décomplexée.

    Les libéraux (et leurs dérivés extrémistes en tout genre) quant à eux, profitent de la crise de la dette pour saccager l'Etat-providence et revenir à un capitalisme plus autonome, exploiteur et opprimant (pour les classes moyennes et les classes précarisées).

    Mais l'affaiblissement de l'Etat-providence polarise la société et renforce la lutte des classes.
    Ce phénomène produit nécessairement une polarisation idéologique avec le retour du socialisme comme alternative au capitalisme sur la scène politique.

    Les mouvements des Indignés sont annonciateurs de cette double polarisation. Ils préfigurent les futures forces contestataires radicales qui sont en voie de formation dans toute l'Europe, et particulièrement dans les pays où la destruction libérale est en cours (comme en Grèce où des manifestations de communistes et d'anarchistes ont rassemblé jusqu'à 50 000 personnes, ou encore en Espagne où l'extrême gauche a remporté de bons résultats électoraux).

    La polarisation idéologique et sociale a commencé.
    Le capitalisme peut trembler : la révolte est en marche !

    NB

    En France, en Italie, et en Allemagne, la gauche devrait probablement arriver au pouvoir lors des prochaines élections. Toutefois, ces résultats futurs s'expliquent de la même façon par le fait que la population votera contre l'austérité décidé par les gouvernements de droite dans ce cas-la.
    Les majorités se renverseront encore la fois d'après, si, entre-temps, les gauches italiennes, allemandes, et françaises ont été incapables de passer au socialisme, et donc d'apporter une réponse humaniste, efficace sur le long terme, à la crise de l'endettement.

    http://upac.over-blog.com/article-instabilite-et-polarisation-ideologique-en-europe-89459456.html


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