•  Villeneuve sur Lot: un foutage de gueule de plus?


    Les hasards du calendrier ont fait que le résultat catastrophique, mais pas vraiment inattendu, de l’élection du remplaçant de Cahuzac était connu quand FH enfilait des perles sur M6.

     Une circonstance:


     Le FG et les verts d’EE-LV seraient donc, d’après les voix officielles du parti,  majoritaire encore à lui seul à l’Assemblée, les responsables de l’élimination du PS dès le premier tour, le pourcentage de votants par rapport au nombre d’électeurs inscrits n’étant pas assez élevé pour permettre au candidat arrivé troisième de se maintenir au second tour, ce qui n’aurait d’ailleurs peut-être pas suffi à garantir son élection. Si ce ne sont pas les vers, ce serait le beau temps, la chaleur, le peu d’attrait d’une partielle en général...
     On rêve: l’affaire Cahuzac, qui n’est toujours pas achevée et prospère régulièrement, a eu assez de retentissement pour que précisément cette élection partielle là ne soit pas à verser dans le désintérêt habituel.
    Elle a surtout mis en évidence un niveau de corruption, intellectuelle ou financière et de mépris du citoyen que les observateurs attentifs de la vie politique ou les partenaires « fonctionnels » des élus  nationaux ou des ministres  connaissent bien. Les revenus réels des parlementaires, toutes indemnités confondues, activités privées  comprises, en font les bénéficiaires de prébendes équivalentes à 15 à 20 fois le SMIC et parfois beaucoup plus. Cela seul et un extraordinaire pour ne pas dire extravagant régime de retraite cumulable, suffit à expliquer la coupure de plus en plus ressentie entre les citoyens- électeurs- contribuables- salariés et leurs prétendus représentants surtout lorsque ceux-ci votent des lois qui exigent des sacrifices de ceux-là, qu’ils ne s’imposent pas à eux-mêmes.
     La vacuité sidérale de la loi sur la transparence des actifs des parlementaires, l’évacuation pure et simple des conflits d’intérêts liées à une activité professionnelle, conditions  laissées en l’état, tout cela fabriqué et ficelé par une connivence droite-gauche qui apporte de l’eau au moulin du refrain « tous pourris » de MLP, montre que la prise de conscience de cette rupture n’a pas suscité de mouvement  de contrition ou de repentance.


     Un contexte:


     La publicité faite aux pistes de la future loi sur les retraites  n’avait pas de quoi réveiller et rassembler un électorat sidéré par tant de retournements, de dénis et d’oubli des promesses faites et des attentes exprimées.
     La hausse du chômage n’offrant pas de perspective de mieux être à court terme, le développement des affaires judiciaires impliquant la droite et la gauche parachevant  un bilan qui fait des élus en général et de ceux de la majorité aux affaires des suspects et en tout cas des témoins peu crédibles plutôt que des acteurs d’un changement démocratique et ouvrant des lendemains de progrès partagé.
     La loi sur la flexiblité , abusivement présentée comme une loi de sécurisation des parcours professionnels  a été validée par le Conseil Constitutionnel, sauf sur le point qui chiffonnait le plus les compagnies d’assurance et le Medef: le choix de la complémentaire santé!
     Non seulement les entreprises pourront choisir les complémentaires santé  à venir et ne seront pas liées par les accords de branche mais le Conseil  Constitutionnel s’inscrivant dans la ligne des ayatollahs de l’Autorité de la concurrence a décidé que les clauses de désignation (autrement dit l’obligation de choisir tel ou tel organisme avec lequel avait été négocié un accord de branche) ne seraient plus imposées au fur et à mesure que les accords de branche existants viendraient à renouvellement, les derniers en 2018.
     250 accords de branche en prévoyance- santé touchant 13 millions de salariés sont donc condamnés, pour la plus grande satisfaction des assureurs: « la liberté contractuelle comme principe fondamental » se félicite Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) et grand pourfendeur de tout ce qui, de près ou de loin, ressemble à la Fonction Publique ou aux services publics. C’est en revanche « une très mauvaise nouvelle pour les petites entreprises et leurs salariés et notamment dans le contexte de l’allongement de la durée d’activité des salariés »rappelle le délégué général du centre technique des institutions de prévoyance (CTIP).
     Le Conseil Constitutionnel a en fait rayé l’article L.132-1 du Code de la sécurité sociale qui autorisait les clauses de désignation négociées au niveau des branches.
     Avez vous entendu l’ineffable Sapin et le non moins ineffable Laurent Berger de la CFDT relever cette énième sape du dit Code?
     Alors que l’on s’apprête, avec l’accord transatlantique dont le mandat de négociation a été décidé hier (avec le cocorico de rigueur sur l’exception culturelle, cf. dans ce blog l’article du 15/06/13), à brader un peu plus encore les services publics et les institutions de solidarité, l’ANI transcrit dans la loi a perdu le seul argument auquel pouvaient se raccrocher les moins pervers de ses partisans et avec un effet régressif qui va encore au delà!


    En route vers le deuxième tour?


    Belle réussite et accord véritablement historique qui ouvre la voie à la casse d’une protection collective des assurés sociaux!
    Et avec tout cela, ce seraient le FG ou les Verts les causes de l’échec du PS dans la troisième circonscription du Lot-et-Garonne?
    Espérons pour son intellect que Harlem Désir ne croyait pas un mot de son discours. Mieux vaut un cynique qu’un  sot et un foutage de gueule de plus qu'un aveuglement criminel.

    http://2007-aux-armes-citoyens.over-blog.com/article-villeneuve-sur-lot-un-foutage-de-gueule-de-plus-118551145.html

    Villeneuve-sur-Lot: baffe, écoeurement et haine

    17 Juin 2013 , Rédigé par Le Mantois et Partout ailleurs  

    Et de 8. Tel est le nombre des législatives partielles perdues par l'Elysée depuis que François II en occupe le trône. Il ne faut pas s'en réjouir, même si on ne porte pas dans son coeur le PS et les Verts qui sont au gouvernement en faisant une politique de droite. La droite ou le F haine ne seront jamais pour la justice et le progrès social. Leurs dirigeants sont mouillés jusqu'au cou dans le parti du fric roi et des injustices.

     

    Mais l'élection législative partielle de la 3e circonscription du Lot-et Garonne, à Villeneuve-sur-Lot, fief de Jérôme Cahuzac, ministre PS du Budget mis pris la main dans le sac de la fraude fiscale à l'étranger, démontre le profond écoeurement des couches populaires devant le monde politique: 46% des citoyens se sont déplacés pour voter, contre 57,73% en juin 2012. Il faudra plus que des conclaves entre gens avertis de la chose politique pour que le bulletin de vote populaire retrouve sa place dans la démocratie française.

    Profitant de ce désespoir, le F haine engrange 26,04% des suffrages  (+10,33% sur juin 2012). Il sera présent au 2e tour contre le candidat de Nicolas Sarkozy. Le PS ne récolte que 23,69% (-25,17% sur juin 2012) et sera absent au 2e tour, n'ayant pas franchi la barre des 12,5%.

    Le candidat socialo espérait succéder à Jérôme Cahuzac  comme député, alors qu'aucune mesure en faveur du pouvoir d'achat ou contre l e chômage et la précarité n'a été à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale avec une majorité PS absolue. Même les 35 euros qu'un salarié doit débourser pour se défendre contre son patron devant un conseil de prud'hommes n'ont pas été abolis. C'est dire la politique antisociale dirigée par François II.

     

    Devant cette baffe monumentale prise à Villeneuve-sur-lot, le PS appelle à contrer le F haine et à voter UMP au 2e tour dans l'Union sacrée d'un front républicain: la "combinazione" pour casser le thermomètre alors que la température (la haine) est  bien présente dans les idées. De plus, le parti de Nicolas Sarkozy des riches et du patronat n'avait-il pas droitisé à l'extrême sa campagne pour la présidentielle pour retrouver l'Elysée? Et l'a-t-il remis en cause depuis sa défaite?

     

    Oui, lorsqu'on gouverne contre le peuple, comment s'étonner que le PS soit tombé le cul par terre à Villeneuve-sur-Lot.

     

    Pour le débat, résultats du premier tour:

    juin 2012                                                      juin 2013

    Cahuzac PS 46,86%                                     PS 23,69% (éliminé pour le 2e tour)

    UMP 28%                                                      UMP 28,71%

    F haine 15,71%                                            F haine 26,04%

    Fg 4,5%                                                           Fg 5,08%

    Verts 2,03%                                      Verts 2,78%

    http://le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com/villeneuve-sur-lot-baffe-%C3%A9coeurement-et-haine

     

    France. Une législative partielle, la huitième défaite du PS, Cahuzac et le FN

    Cahuzac dit Jérôme à Villeneuve...

    Cahuzac dit Jérôme à Villeneuve…

     

    Par Hubert Huertas et Mathieu Magnaudeix

    La déconfiture du Parti socialiste est évidente à Villeneuve sur Lot [voir les résultat détaillé dans l’article ci-dessous| où l’on votait pour élire le successeur de Jérôme Cahuzac à l’Assemblée. Mais autre chose se dessine, de plus lourd, et qui sort du schéma classique de l’alternance droite gauche. Si dimanche prochain les électeurs du Lot votent, comme l’ont fait au second tour les électeurs de l’Oise [1], il y a trois mois, nous entrerons dans une autre dimension. La dimension Front National (FN). 

    Bien sûr il y a l’effet Cahuzac lisible dans certains scores extravagants, comme ces 3,28% pour un «Parti d’en rire» en référence [à deux «comiques»] Pierre Dac et Francis Blanche [animée par une groupie de Cahuzac, Anne Carpentier]. Et François Hollande pouvait toujours dire, hier soir, que ce résultat est «une séquelle», l’explication est courte. C’est la huitième législative que le PS perd en huit élections. L’échec est donc national.

    Il atteint toute la gauche. L’affaire Cahuzac n’a provoqué aucun transfert de voix à l’intérieur de la majorité. Le Front de gauche et les écologistes plafonnent à des niveaux très bas… [voir résultats dans l’article qui suit].

    Jean-François Copé (UMP) pouvait parler à juste titre de «Nouveau désaveu cinglant» pour François Hollande, le problème c’est que ni l’effet Cahuzac, ni le rejet de la majorité n’ont gonflé les voiles de l’opposition classique. Jean-Louis Costes, le candidat UMP, a gagné moins de deux points depuis un an, à peine un souffle malgré le climat national et la tempête locale.

    Etienne Bousquet-Cassagne du FN...

     Etienne Bousquet-Cassagne du FN…

    Le gagnant du premier tour, incontestablement, c’est Etienne Bousquet-Cassagne, le candidat du Front National qui fait bondir le résultat de son Parti de 15,7% à plus de 26%, soit une hausse de 75%…

    Et ce n’est peut-être pas fini. Le PS en a appelé au Front Républicain, c’est-à-dire à voter pour l’UMP. Il l’avait fait dans l’Oise, en mars dernier, mais le candidat Front National avait gagné 22 points entre les deux tours.

    Ou bien c’était une particularité locale, ou bien c’était le symptôme d’un phénomène plus ample, et dans ce cas on le retrouvera dimanche prochain, comme l’espère Marine le Pen qui parlait de «vote historique».

    La montée d’un parti protestataire et nationaliste deviendrait alors irrésistible, comme un peu partout en Europe à des degrés divers. Jacques Delors mettait le PS en garde samedi, contre «des adversaires qui ne sont pas dans le débat démocratique», et il citait «le marasme économique et social», ainsi que «l’image d’une Europe punitive, extérieure aux peuples, un professeur vilain, sourcilleux, méchant par moments, qui dicte ce qu’il faut faire».

    Il est clair que le Front National capitalise sur ce sentiment-là, plus que tous les autres, et qu’en ce sens l’élection du Lot nous renvoie à une autre époque. Bruxelles et Berlin, accrochés à leur austérité, font furieusement penser à la France du Traité de Versailles, en 1920, agrippée à des sanctions qui humiliaient alors l’Allemagne et les vaincus de 14-18…

    On connaît hélas la suite… [2] (Billet sur France Culture, le 17 juin 2013, à 7h36)

    ____

    [1] Le candidat UMP Jean-François Mancel a été élu, dimanche 24 mars, député de la 2e circonscription de l’Oise face à la candidate du FN, Florence Italiani. Mais la victoire est mince: seulement 800 voix les séparent. Dans l’hebdo Marianne, la question était posée: «Et si des électeurs de gauche étaient venus grossir les rangs du FN au second tour…» (Red. A l’Encontre)

    [2] Hubert Huertas explique à un auditeur le sens de sa formule finale: «J’ai hésité avant d’oser cette comparaison avec le Traité de Versailles, parce qu’elle est rude. Mais la réalité d’aujourd’hui l’est également. Le parallèle entre les deux situations, pour des raisons forcément différentes, tient à la négation de ce qu’on appelle «le fait national», qui est insoluble. Le fait national allemand avait été humilié en 1920. Il l’est à bien des égards à notre époque, en direction d’autres nations européennes.?Il se peut que la comparaison avec les années 1930 soit utilisée à des fins partisanes pour conserver le monopole du pouvoir, mais surfer une vague ne veut dire que la vague n’existe pas…» Nous reviendrons sur cette question comme site A l’Encontre.

    *****

    A droite: le candidat du PS, Bernard Barral, face à l'UMP: Jean-Louis CostesA droite: le candidat du PS, Bernard Barral, face à l’UMP: Jean-Louis Costes

    Il disait :«Je suis une vague qui monte, qui monte» [déclaration faite le 19 mai 2013 par Bernard Barral, ancien patron d’une entreprise de produits surgelé, candidat du PS, lors des élections législative partielle de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), suite à la démission de Jérôme Cahuzac, ancien ministre du Budget du gouvernement Ayrault].

    Mais, au lieu de le porter, la vague lui est revenue en pleine figure.

    Bernard Barral, le candidat du parti socialiste à la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, n’ira pas au second tour. Avec 23,69 % des suffrages, il n’arrive dimanche qu’en troisième position de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot (Département de Lot-et-Garonne), le fief de Jérôme Cahuzac. Derrière l’UMP Jean-Louis Costes, en tête avec 28,71 %. Mais aussi derrière le jeune candidat du Front national, Étienne Bousquet-Cassagne, qui obtient 26,04 %, [soit 9431 voix, 12,55% des inscrits et 28,71% des votes exprimés; les votes exprimés au total représentent 43,70% des inscrits du Département, donc la participation a été de 45,88%; les nuls et blancs: 2,18%;  le Front de Gauche a réuni avec sa candidate, Marie-Hélène Loiseau: 5,08% des votes exprimés et 2,22% des inscrits, soit 1670 voix; le candidat Europe-Ecologie-Les Verts (EELV): 974 voix, soit 2,78% des votes exprimés et 1,22% des inscrits]

    Pour le candidat PS, la comparaison avec l’élection de 2012, lors de laquelle Jérôme Cahuzac avait été élu dans un fauteuil, est cinglante. Cet ancien patron d’une société de produits surgelés perd en un an près de 15’000 voix par rapport à son illustre prédécesseur, qui a dû quitter le gouvernement pour cause de compte en Suisse non déclaré.

    «Merci Cahuzac! On s’en souviendra…»

    Il faut dire que Bernard Barral, le candidat PS, sympathique mais peu connu et pas très charismatique, avait les éléments contre lui: une foule de candidats (17!), l’impopularité du gouvernement, le chômage qui progresse ici comme ailleurs, et puis aussi une campagne trop courte, rongée par la rumeur d’un éventuel retour de «Jérôme», comme beaucoup disent à Villeneuve.

    Rumeur évidemment alimentée par l’intéressé, qui a inondé les uns et les autres de SMS, a menacé un temps de se représenter, et même passé une tête un samedi au marché, histoire de montrer qu’il était encore là. «Cahuzac a parasité les premiers jours de la campagne», peste un responsable socialiste. Dimanche, Cahuzac a fait l’économie d’une nouvelle apparition en votant par procuration.

    «Il a beaucoup hésité parce qu’il sait qu’il aurait fait un meilleur score que Barral. C’était une pointure, Jérôme : il aurait été au deuxième tour», veut croire le premier adjoint de Villeneuve, René Chambon. Il n’est pas le seul à verser dans la nostalgie. Dans les bureaux de vote de la mairie de Villeneuve-sur-Lot, les scrutateurs ont retrouvé quelques bulletins au nom de leur ancien maire. Le nom est griffonné, parfois c’est un bulletin de vote de campagnes passées. Anne Carpentier, une journaliste locale, candidate pour le «Parti d’en rire» et surtout groupie de Cahuzac, a même ramassé sur son nom plus de 1000 voix (3,28 %)…

    «Encore une fois, Villeneuve se distingue!» enrage Marie-Claude Frayssihnes. Cette sympathisante écologiste croisée dans le hall de la mairie est au bord des larmes. «Je ressens une grande tristesse. Cette affaire nous a fait énormément de mal. Je le connaissais Cahuzac, je lui en veux, il nous a trahis et le résultat de ce soir, c’est la conclusion de tout ça. Je ne peux pas m’empêcher de penser: on a le FN ce soir, est-ce que ça ne va pas monter une partie de la ville contre une autre? être un déclencheur pour le vote FN au niveau national? » La semaine prochaine, Marie-Claude ne sait pas ce qu’elle va voter: «Je suis encore trop sous le choc. » Puis: «Si si, j’irai voter: je ferai barrage au FN.»

    À quelques mètres, Barbara Bellanger a moins d’état d’âmes. Entre 2007 et 2012, cette jeune militante socialiste a été l’assistante parlementaire de Jérôme Cahuzac. «Au début, j’étais prête à le soutenir s’il s’était présenté, raconte-t-elle. Mais début mai, je me suis dit “non mais ça ne va pas ? c’est contre toutes tes valeurs”. J’ai fait la campagne pour Bernard Barral. On n’est pas beaucoup de militants à l’avoir faite d’ailleurs… La semaine prochaine? Je n’irai pas voter. J’ai voté Chirac en 2002 contre le FN, ça suffit.»

    Au même moment, Étienne Bousquet-Cassagne, le candidat du FN entre justement dans l’hôtel de ville, suivi par une nuée de caméras. Des cris fusent «Ouh!», «Facho!», «C’est la honte!», «Vous ne passerez pas!».

    Édith Bruguière, petite femme coiffée d’un chapeau («je suis de la famille du juge», dit-elle), s’emporte: «Je suis très en colère, oui, de voir ce jeune de 23 ans défendre des idées fascistes! No pasaran! Villeneuve ne mérite pas un candidat du FN, on mérite beaucoup mieux» «Merci Cahuzac! On s’en souviendra…», lance un homme, écœuré.

    Star d’un jour, le frontiste Étienne Bousquet-Cassagne, fils du président de la chambre d’agriculture du département (qui, lui, soutient le candidat UMP), fait des bises, serre des mains, et livre aux médias quelques phrases clés: il se félicite d’«un choix de l’espérance, du patriotisme», parle de «vote d’adhésion». «Le vote populaire est au FN», lance-t-il avant d’appeler les abstentionnistes à voter pour lui dimanche prochain.

    «Notre démocratie est en danger», prévient un peu plus loin l’UMP Jean-Louis Costes. Il admet volontiers avoir été soufflé par les résultats du Front national et appelle solennellement au «front républicain». Ironie de l’histoire: sous des dehors très policés, le candidat de l’UMP, proche d’un mouvement de la droite dure, est considéré par beaucoup de militants de gauche de Villeneuve-sur-Lot comme un artisan local du rapprochement de l’UMP avec l’extrême droite. (Article publié sur le site Mediapart, le 17 juin 2013)


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  •  
    Mode de scrutin des municipales
    mercredi 5 juin 2013  

    Des documents ont été remis au Conseil national du PCF des 25 et 26 mai concernant le Mode de scruutin pour les municipales.

     

    PDF - 195.7 ko
    MODE DE SCRUTIN DES MUNICIPALES doc pcf
    PDF - 2.9 Mo
    Elections municipales les nouvelles règles
    PDF - 112.4 ko
    Rapport P. Savoldelli

     

     

     

     

     http://www.elunet.org/spip.php?article29909


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  •  Bientôt une nouvelle banque pour les pauvres en France !

    Compte Nickel« Ouvert en cinq minutes, Compte-nickel sera accessible à tous, sans conditions de revenus, de dépôts ou de patrimoine, sans discrimination », assurent les initiateurs de ce projet bancaire. Tout particulier majeur disposant d’une pièce d’identité pourra ouvrir un compte en quelques minutes et ressortir avec un relevé d’identité bancaire et une carte de paiement… chez les buralistes ou les marchands de journaux. Il pourra ensuite domicilier ses revenus et approvisionner son compte par virement. Mais ses dépenses ne pourront pas excéder le solde du compte…

     

    Cette initiative repose sur le principe dit de « light banking », directement inspiré des modèles à bas coûts (low cost) qui révolutionnent depuis des années des secteurs entiers comme le transport aérien, la téléphonie, l’hôtellerie ou encore la distribution. Compte nickel sera ainsi une banque aux structures allégées, puisqu’elle n’aura aucun guichet. Son offre devrait séduire une clientèle modeste et exclue des offres traditionnelles car trop coûteuse à rentabiliser. La crise pourrait avoir pour conséquence de voir les clients adhérer en masse à ce nouveau concept : environ 25 millions d’Européens qui souhaiteraient ouvrir un compte n’en ont en effet toujours pas. Et quelque 2,5 millions de demandes d’ouverture de comptes ont été rejetées pour diverses raisons, parmi lesquelles des revenus insuffisants. Or, sans compte bancaire, il est difficile, voire impossible, de percevoir son salaire ou les prestations sociales, de transférer de l’argent ou d’effectuer des achats au moyen d’une carte de crédit. La démarche de Compte-nickel s’inscrit ainsi dans les démarches entreprises par la commission européenne pour rendre les comptes moins chers et accessibles à tous.

     

    Mais regardons de plus près Compte-nickel. C’est comme on pouvait s’y attendre une initiative totalement privée. Son nom fait référence à l’expression argotique « nickel », qui signifie que « tout est en place, propre, transparent ». Espérons-le. À l’origine de ce projet, on trouve Hugues Le Bret. Le personnage a toujours oscillé entre le monde de la finance et celui des media. Son associé se nomme Ryad Boulanouar. C’est un spécialiste des nouvelles technologies. Il a notamment installé le transfert d’argent dans les bureaux de tabac pour Moneygram et travaillé à la dématérialisation des recharges téléphoniques.

     

    On est vraiment loin d’une ONG… Hugues Le Bret, belle gueule et tempes grisonnantes, est devenu familier des Français au moment de l’affaire Kerviel. Il était alors le directeur de communication de la Société générale et s’était alors retrouvé devant les caméras pour expliquer comment ce jeune trader avait pu faire perdre quelque 4,9 milliards d’euros à la banque qui était associée jusque-là à l’image du bon père de famille dans l’imaginaire collectif français. Kerviel a depuis été condamné à cinq ans de prison dont deux avec sursis, et Le Bret, victorieux de la guerre de la communication, a pu écrire un livre dans lequel il explique que « nous (les banquiers, NDLR) avions progressivement perdu notre vigilance et développé une culture de la conquête et du profit plus forte que celle du contrôle, du doute et de la suspicion ». Le Bret devait quitter le monde de la finance. Il effectue aujourd’hui un retour en force et se fait pour l’occasion le « défenseur des pauvres ». Nous aurions tant aimé que ce soit vrai… Ce n’est malheureusement que la naissance d’un nouveau business fait sur le dos des classes populaires.

     

    Capitaine Martin 

    http://www.resistance-politique.fr/article-bientot-une-nouvelle-banque-pour-les-pauvres-en-france-118221650.html


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  • Société - le 2 Juin 2013

    Marseille manifeste contre les violences et pour la citoyenneté

    Excédés par la violence qui mine leurs cités, des habitants des quartiers populaires de Marseille, sont descendus samedi pour la première fois dans la rue pour réclamer la sécurité et "un avenir" pour leurs enfants, à l'appel du collectif marseillais du 1er juin contre toutes les violences.

    Ils étaient entre 700 et 1.500 selon la police ou les organisateurs, venus des quartiers populaires: de nombreuses mères de famille, des militants associatifs, des travailleurs sociaux, ou des élus qui ont répondu à l'appel du collectif du 1er juin, un mouvement constitué en février dernier après les assassinats de plusieurs jeunes sur fond de trafic de drogue.

    Pour l'un des animateurs de ce collectif, Patrick Cassina, directeur d'un centre social dans le 13e arrondissement, ce rassemblement "est une première depuis trente ans" et la marche des Beurs, la fameuse manifestation antiraciste de 1983.

    Vers 15 heures, les manifestants, venus des quartiers de La Busserine, les Bleuets, la Gavotte, la Castellane, les Flamands, Saint-Barthélémy ou Malpassé, qui s'étaient rassemblés au pied des marches de la gare Saint-Charles, ont défilé en cortège derrière deux larges banderoles proclamant: "Contre toutes les violences" et "quartiers populaires, nous sommes des Marseillais, égalité de droits et de traitement pour tous et partout".

    Ras-le-bol

    Si quelques participants semblaient habitués à battre le pavé, pour beaucoup c'était une première, comme ce groupe de Comoriens en tenue traditionnelle, ou Mokharia, une jeune habitante de la cité des Bleuets dans le 13e arrondissement. "Je suis une mère, une soeur, une amie, une voisine, une cousine", a dit la jeune femme voilée. Elle est venue pour exprimer "le ras-le-bol des habitants des quartiers nord d'être laissés pour compte" et réclamer "une égalité de traitement pour le logement et l'éducation".

    L'égalité était ainsi une thématique récurrente sur les banderoles, où l'on pouvait lire "égalité pour tous", "un avenir pour tous nos enfants" ou "sécurité dans nos collèges".

    D'un petit camion en tête de manifestation, Yamina Bechenni, l'une des chevilles ouvrières du collectif du 1er juin, et les autres animateurs de ce collectif, lançaient des slogans, repris par la foule, tantôt dénonçant les problèmes "Et la drogue... Y'en a marre. Et la violence... Et l'injustice...", tantôt plus revendicatif, "Marseille debout, pour tes enfants... debout, pour ta famille."

    Patrick Cassina explique qu'en début d'année, après l'un de ces règlements de comptes, "les parents ont commencé à exprimer une grande angoisse, les enfants étaient retirés des activités... par crainte. on (les travailleurs sociaux et les associations, ndlr) a rapidement décidé d'organiser un espace de parole".

    Le mouvement s'étend

    Le mouvement a fait alors tâche d'huile et plusieurs quartiers ont fait des réunions de parents, sur le même mode. "Les gens ont livré leurs expériences, les problèmes de logement, d'emploi, d'éducation" mais aussi la colère "d'être stigmatisés, caricaturés, assimilés à des trafiquants".

    "Les habitants souhaitent plus de sécurité mais ils ne veulent pas que la réponse (de l'État, ndlr) ne soit que sécuritaire", explique M. Cassina. Depuis deux mois, le collectif du 1er juin, organise des réunions hebdomadaires avec les habitants des quartiers et souhaite devenir "une force de propositions". Le 15 juin, une assemblée populaire se réunira pour définir "la suite à donner" au mouvement.

    • A lire aussi:

    Marseille: des habitants contre les violences

    S.G.

    Quelles perspectives pour les quartiers populaires ?
    Chômage, mal-vie, drogue, violence /
    vendredi, 31 mai 2013 / Rouge Midi

    Les règlements de compte qui ont ces deniers temps touché des jeunes de la cité phocéenne, ont provoqué une vive émotion au cœur de la ville et en particulier de ses quartiers populaires touchés par ces drames. Des femmes, mères, sœurs, cousines, amies des victimes ou de leur entourage ont décidé de réagir. Avec elles et d’autres habitants des quartiers populaires un collectif s’est créé qui appelle à une marche le 1er juin.
    Parallèlement, et avant d’avoir connaissance de l’initiative du 1er juin, le Cercle Manouchian invitait ce mardi 28 mai à une soirée de débat sur ce thème. Soirée riche et bienvenue à quelques jours de la marche.

    Philippe Pujol est le 1er intervenant de la soirée. Journaliste à La Marseillaise, remarqué pour une série d’articles sur la délinquance et les trafics de drogue à Marseille, il décortique devant une assemblée attentive les mécanismes des trafics de drogue et leur évolution. « Dans les années 60 Marseille fabriquait la drogue et l’exportait. Aux USA, grands consommateurs, on y assistait alors à une guerre des gangs pour la possession du marché et des emplacements. Aujourd’hui c’est l’inverse, Marseille est une ville d’importation et de consommation de la drogue et du coup on a le même problème qu’avaient les USA dans années-là. ». Et de détailler par le menu le fonctionnement du trafic, son organisation, ses liens avec le grand banditisme qui n’est pas le banditisme des cités. Il conclut en donnant des chiffres précis qui vont à l’encontre de ce que la médiatisation porterait à croire et rejoignent les études sur le sujet [1] : « Il n’y a pas plus de morts que dans les années 30. La nouveauté c’est que cela touche des très jeunes. Ce sont les petites mains qui meurent ».

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    Emmanuelle Hoareau, sociologue spécialiste de la prévention des risques dans la consommation de drogue, dans une longue intervention sur laquelle nous reviendrons, aborde les aspects de la loi en matière de consommation de drogue et les questions de société qu’ils révèlent. Si la loi punit fortement l’usage, la détention et la vente elle n’a pas pu les empêcher de progresser. « La loi stigmatise et n’aide pas les consommateurs à demander de l’aide. S’ils ne se sentent pas compris les usagers n’iront pas vers la prévention »… et encore moins à stopper peut-on en déduire. « Les professionnels de santé parlent de l’échec de la guerre à la drogue, guerre qui est très coûteuse et mobilise des sommes qui pourraient être utilisées à la prévention ». Echec d’autant plus grand que ce sont les usagers qui sont les plus ciblés « les grosses têtes de réseau ne sont jamais interpellées. Sur 130 000 interpellation liées au cannabis, la moitié des incarcérés sont des usagers ». A contrario les pays qui ont dépénalisé ou légalisé ont vu une baisse de la consommation et des trafics. Et de conclure « la prohibition ne donne aucun cadre, alors que la légalisation en donne un ».

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    Mohamed Bensaada, de l’association Quartiers Nord, Quartiers Forts, que les lecteurs de Rouge Midi connaissent bien, prend alors la parole : « Nous nous sommes pour une légalisation sociale de l’usage de la drogue. Il faut sortir de la morale et analyser froidement les choses. Il faut permettre aux petits trafiquants de rentrer dans la légalité. Le temps imposera cette réalité au-delà des contingences électoralistes. Il y a une logique capitaliste et de ce point de vue il n’y a pas de différence entre le trader et le dealer. »

    Serge Pinna, président de Rouges Vifs 13 est le dernier intervenant à la tribune : « L’augmentation du chômage, le recul des services publics dans les cités, laissent des populations à l’abandon. Pour ne pas remettre en cause des choix politiques et économiques désastreux pour le monde du travail, on a privé les gens des quartiers populaires d’offre politique dans laquelle ils se reconnaissent. Pour nous ce qui est primordial et ça a participé de la fondation de Rouges Vifs 13, c’est que ceux qui souffrent le plus du capitalisme soient à la tête du combat contre celui-ci »

    Très vite le débat s’engage avec et dans la salle, et Guillaume Vinçonneau, président du Cercle Manouchian et de la soirée a du mal à ne pas être débordé. Pêle-mêle :

    Hassen : « Une légalisation n’entrainerait-elle pas une hausse de la consommation ? Il faut revoir le modèle économique des quartiers »
    Karima de quartier nord, quartier fort : « L’ensemble de la jeunesse n’est pas dans les trafics. Ce n’est pas parce qu’on légalise que l’on répond à la question sociale »
    Jean Claude, candidat du Front de gauche aux dernières législatives : « lors de ma campagne, chez nombre de jeunes que j’ai rencontrés, cette question de la légalisation était la première voire la seule qu’ils me posaient. La peine n’est pas dissuasive et tôt ou tard la légalisation s’imposera ».
    Fatima : « On voit des choses folles. Ce sont les acheteurs qui demandent de la sécurité pour pouvoir se fournir tranquillement !! Il y a des dealers qui ont pris la place des politiques et des bailleurs ». Et de citer tel quartier où les dealers ont acheté des jeux pour les enfants de la cité… « On est victimes de violences, celle du chômage, celle des cités dégradées, des violences policières. On veut que ça s’arrête c’est pour ça qu’on fait la marche du 1er juin. Comment faire de la politique quand on a le frigo vide ? La 1ère urgence c’est de manger ».
    Charles de Rouges Vifs 13 : « Dans ce département on a connu deux exemples d’organisation des plus exploités dans les quartiers populaires. Celle des chômeurs et celle des sans-papiers. Il y a eu jusqu’à 80 permanences hebdomadaires de quartier : c’est donc la preuve que c’est possible y compris dans les conditions les plus difficiles. La démarche du collectif du 1er juin est à encourager car elle est l’œuvre des habitants eux-mêmes. La question centrale c’est qui possède les richesses et comment elles sont redistribuées » « Les lois de décentralisation ont produit un monstre » Karima reprend la parole : « Il y a dans nos quartiers des formes d’organisation par exemple contre l’ANRU [2]. On a besoin de politiques publiques volontaristes. »

    La soirée s’achève (tard) sans véritable conclusion (tant les débats passionnés se poursuivent) si ce n’est de se revoir le 1er juin.
    Comme dira plus tard Fatima : « ce qui était bien c’est qu’on avait la sensation de se comprendre et de parler tous de la même chose ».
    Au-delà des 23 premières propositions que fait le collectif du 1er juin et qui sont des éléments concrets de changement du quotidien de la vie des gens, reste à travailler ensemble tout un programme de changement de société et lutter pour le faire aboutir. A voir la détermination des présentes et présents jeudi soir nul doute que la lutte continuera d’être au rendez-vous.

    Le 1er juin, rendre visibles les quartiers populaires

    Karima et Fatima, toutes deux habitantes du 14ème arrondissement de Marseille s’expriment sur la marche du 1er juin et la démarche du collectif créé à cette occasion.
    Karima : nous voulons rendre visibles les quartiers populaires non à travers le prisme des médias et des politiques, mais dans leur réalité. Nous sommes des victimes et non des complices des trafics et de la délinquance. Nous portons un discours fort sur l’éducation, l’emploi, la formation. Le 1er juin est une étape. D’ores et déjà le 15 juin est prévu un pique-nique à l’Agora [centre social d’un ensemble de cités du 14ème NDR] avec des collectifs d’habitants. Nous voulons réhabiliter la politique. Des questions nous sont posées :comment on s’organise ? Comment on construit une conscience politique ?

    Fatima : Tout est parti d’une maman des Oliviers [cité du 13ème arrondissement] suite à un meurtre qui a eu lieu dans la cité en février dernier. Le collectif et toute la réflexion qui l’accompagne est le fruit des habitants. C’est parti de la violence mais notre réflexion est bien plus large. Elle part de la base. Le collectif ne juge pas les gens pris dans des problématiques compliquées où se mêlent chômage, misère, logements dégradés et trafics. On avance ensemble. On veut que ça change.

    [1] Violence de quoi parle-t-on ? Laurent Muccielli dans Sciences Humaines avril 2013

    [2] Agence Nationale de Rénovation Urbaine, dispositif de rénovation des quartiers anciens auquel les habitants reprochent le manque de concertation et les choix

    http://www.rougemidi.fr/spip.php?article7868


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  • Société

    Gard : le pharaonique projet du Las Vegas français à 16 milliards d’euros

    Françoise Condotta (Midi Libre)

    mardi 28 mai 2013

    La Chambre de commerce et d’industrie de Nîmes travaille à l’idée d’un site touristique de 16 milliards d’euros. Droit du travail écorné et bétonnage des terres à prévoir...


    "La seule chose que l’on ne pourra jamais délocaliser, c’est le tourisme", explique Jean-Louis Calini, le vice-président de la CCI de Nîmes, élu pilote de la future Frenchvallée, un grand projet à vocation touristique mondiale : 50 000 à 80 000 chambres d’hôtel, une trentaine de casinos géants et un parc du made in France, visant à attirer 30 millions de touristes.

    Un projet fou, estimé à quelque 16 milliards d’euros, pour lequel le ministère de Redressement productif a manifesté son intérêt. Reste cependant à trouver des investisseurs.

    Le "produit France" en vitrine

    Renouant avec l’ambition des années 1970 qui virent, notamment, la création de Port-Camargue, la CCI de Nîmes a décidé d’impulser, sur son territoire, un projet pharaonique. Dans le but de répondre à la question cruciale de l’emploi, non délocalisable, en Languedoc-Roussillon. Pour la réalisation de ce projet, la CCI s’appuie sur les atouts français : culture, tourisme et cadre de vie.

    "Il faut voir grand , quitte à être excessif !", ajoute Jean-Louis Calini qui a imaginé un parc vitrine, une sorte de cité mettant en scène le "produit France" dans toute sa diversité : des quartiers représentants les différentes régions de France avec l’exposition des fleurons du patrimoine (la Tour Eiffel, le Mont Saint-Michel, le paquebot France, les châteaux, les arènes de Nîmes) et de la culture (mode, gastronomie).

    Divertissements à souhait

    Un deuxième parc sera dédié aux divertissements avec une trentaine d’hôtels-casinos, des salles de spectacles, des annexes des grands musées français (y compris un musée du jeans Denimes), des salles de conférence et d’exposition pour accueillir les plus grands événements mondiaux.

    Déployée sur 700 hectares, s’appuyant sur les dernières technologies d’écoconstruction, cette Frenchvallée prévoit d’être autonome, tant en ce qui concerne la production d’énergies que la gestion des fluides et des déchets.

    Des consultations mondiales

    Actuellement, la CCI de Nîmes a engagé des négociations avec les plus grands casinotiers à travers le monde, avec les ministères de l’Intérieur, de l’Industrie, des Finances et de la Culture. Car pour passer du rêve à la réalité, il faudra plus que le nerf de la guerre puisqu’il sera indispensable de revoir une partie de la législation française.



    Source et image : Midi Libre

    Lire aussi : En Espagne, l’Etat sommé d’abandonner toute règle pour un casino géant


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  • Île-de-France

    Napoléonland : bientôt un parc d’attraction à la gloire de l’empereur ?

    Par Agnès Rousseaux (22 mai 2013)

    Napoléon détrônera-t-il bientôt Mickey et Astérix ? Le parc d’attraction Napoléonland (si, si...) est sur les rails. C’est le rêve du député Yves Jégo, ex-UMP ayant rejoint Jean-Louis Borloo : ouvrir en 2017 le premier parc historique consacré à l’épopée napoléonienne à proximité de la ville dont il est maire, Montereau, en Seine-et-Marne. L’élu promet des milliers d’emplois, deux millions de visiteurs, pour un coût estimé à 200 millions d’euros. L’élu ne précise pas, cependant, combien d’argent public devra être investi, mais espère un partenariat public-privé… L’amélioration de la desserte TGV serait même à l’étude par la SNCF. Un appel d’offre a été lancé en février pour réaliser les études de faisabilité.

    Pourquoi Napoléon ? C’est une « marque monde » (sic), explique le député. Un homme capable de « faire trembler l’Europe sous son talent militaire [1]. « Napoléon, c’est la méritocratie. Issu d’une famille de rien, il est devenu empereur des Français, puissant parmi les puissants en Europe ». Un parcours qui fait rêver, donc. Et la petite ville de Montereau ? Elle est « au cœur de l’épopée napoléonienne. » Jugez donc : c’est ici qu’en février 1814, l’empereur remporte sa dernière grande bataille contre « l’ennemi autrichien »…

    « Faire du fun intelligent » avec Bonaparte

    Le rêve Napoléonland est aussi partagé par quelques socialistes locaux : « Depuis la tragédie grecque, l’humanité aime que le Destin frappe les plus grands au moment où ils atteignent l’apogée de leur puissance. (…) Un mythe n’est populaire que s’il rappelle aux hommes leur condition mortelle, s’il leur montre qu’ils ne sont qu’un jouet dans la main de Dieu ou des dieux. C’est en cela que la légende de Napoléon n’a pas fini de faire rêver les hommes », s’enflamme Alain Dreze, ancien maire (PS) de Montereau, cité sur le blog d’Yves Jego. Le soleil d’Austerlitz semble avoir un peu trop chauffé.

    Le site ne sera pourtant pas un lieu de « dévotion béate » pour empereur autoritaire, prévient le député. La question de l’esclavage, rétablie en 1802 par Bonaparte, ne sera pas éludée, précise celui qui fut le secrétaire d’État à l’Outre-mer de François Fillon… Nous voilà rassurés. Gage de ce sérieux historique, l’Association pour bâtir une entreprise internationale de loisirs sur l’Empereur et son époque (Abeille), est présidée par Charles Bonaparte, descendant du frère de Napoléon Ier.

    Vers une Bérézina financière ?

    Pour faire vivre la légende napoléonienne, pas moins 230 hectares sont prévus, dont 50 à 100 hectares consacrés au parc à thème. Avec bien sûr une reconstitution de la bataille de Montereau. Et des activités plus ludiques. « Il faut faire du fun intelligent. L’histoire est un prétexte pour donner du plaisir avec des émotions, des sensations et des connaissances », explique Dominique Hummel, président du directoire du Futuroscope, qui va rejoindre le comité de pilotage.Yves Jégo pourrait s’inspirer de « Ski Dubaï », grande piste de ski en plein cœur du désert, dont il est fan : un peu de neige en Seine-et-Marne, pour rappeler le passage victorieux des Alpes de la campagne d’Italie ou la déroute de la Grande armée pendant la campagne de Russie ?

    Dans cette ambiance Disneyland, pas sûr que les enfants fassent la différence entre Mickey et Napoléon. En chevauchant la monture de l’empereur dans un manège, en s’achetant des baïonnettes en plastique et en se faisant photographier à côté d’un intérimaire déguisé en grognard ou en hussard, les visiteurs se souviendront-ils des 3 à 6 millions de morts des guerres napoléoniennes ? Et si on dépensait l’argent public pour autre chose que des grands projets inutiles ? Surtout pour éviter une Bérézina financière !

    Voir la présentation du projet

    Napoléonland, le roman national version parc d’attractions ?

    Présenté début 2012, le projet de parc de loisirs, lancé par le député Yves Jégo (UDI) et dédié à Napoléon Bonaparte, semble faire son chemin. Vendu comme un projet touristique d’ampleur, créateur d’emploi et attractif grâce à la figure historique qu’il met en avant, le Napoléonland interpelle cependant. Le concept semble être le suivant : lier succès économique, divertissement et vulgarisation historique. Voilà une recette qui a récemment portée ses fruits avec le Métronome de Lorànt Deutsch et qui n’annonce rien de bon. Car derrière le concept, se cache la célébration d’une figure très controversée de l’histoire de France. Un personnage qui fascine le député-maire de Montereau (Seine-et-Marne), Napoléon 1er. Ce projet marque à son tour la résurgence du roman national, basé sur l’idéalisation de « héros » du passé¹. Comme pour le Puy du Fou de Philippe de Villiers, l’idée semble être ici de partir de l’Histoire et de construire insidieusement, dans une ambiance bon enfant, une fiction, celle d’un héros national, dont la portée idéologique est évidente.

    Young-Napoleon-on-Horse-by-David

    Un projet qui ne dit pas son nom

    Glorifier le personnage de Napoléon, Yves Jégo s’en défend («ce n’est pas un saint»). Le but de ce parc à thème est avant tout selon lui économique. Installé près de Montereau, Napoléonland serait « un véritable levier de développement économique pour la région et pour le sud du département » et devrait « créer 3.000 emplois directs et indirects ». Comment rendre ce projet inattaquable, sinon en le présentant comme un moyen de lutter contre la crise et le chômage !

    A écouter les défenseurs de ce parc de loisirs, la figure de Napoléon n’est qu’un prétexte pour attirer touristes et amateurs de sensations. Pour le député-maire, l’empereur  est une « marque-monde », un personnage pouvant faire venir « entre 1,5 et 2 millions de visiteurs par an ». Descendant de Jérôme Bonaparte (frère de Napoléon), Charles Napoléon défend à son tour le projet. Napoléon est « un produit qui marche bien », l’idée est « très bonne, dans un monde où le loisir est porteur ».

    Au-delà du côté divertissement, c’est avant tout l’approche historique et idéologique du Napoléonland qui intrigue. En effet, le porteur du projet, Yves Jégo, ne cache pas sa fascination pour le natif d’Ajaccio. Ce qu’il aime chez lui, « c’est la dimension, l’intensité de celui qui était capable (…) de faire trembler l’Europe sous son talent militaire », un personnage « marquant pour l’humanité ».

    Pour Charles Bonaparte, président de l’Association pour bâtir une entreprise internationale de loisirs sur l’Empereur et son époque (Abeille), il y a derrière ce projet « les valeurs qu’a introduites Napoléon, celles de la Révolution et de la République». Drôle de propos, tant l’époque napoléonienne a en réalité marqué une rupture avec la Révolution, la République et l’élan démocratique lancé depuis 1789.

    Enfin, pour Dominique Hummel, président du directoire du Futuroscope, qui a rejoint le comité de pilotage du Napoléonland, « il faut faire du fun intelligent. L’histoire est un prétexte pour donner du plaisir avec des émotions, des sensations et des connaissances». Voilà qui en dit long sur ce projet…

    Napoléon porterait donc en lui la Révolution et la République… Que deviennent alors son coup d’Etat en 1799 et son sacre en 1804 ? N’est-ce pas Bonaparte qui déclare en 1805, « le temps de la Révolution est fini, (…) il n’y a plus en France qu’un parti »2 ? Yves Jégo dit admirer la capacité de l’empereur à faire trembler l’Europe et voit en lui un personnage ayant marqué l’humanité. Marquer l’Histoire certes, mais à quel prix ? Qu’en pensent les peuples européens, espagnols, italiens, autrichiens, allemands ou encore russe qui ont subit les pillages et l’occupation des armées napoléoniennes ? Qu’en pensent les madrilènes, qui endurèrent en 1808 une répression impitoyable suite à leur révolte contre l’occupation ? Tant d’événements qui auront pour conséquence d’unifier les peuples européens contre la France et contre l’idéal révolutionnaire.

    L’ancien secrétaire d’Etat à l’Outre-mer prétend « avoir l’histoire avec lui ». Cependant, voilà tout de même une « drôle » d’idée, à l’heure où l’Europe est en panne et les incompréhensions entre États s’accroissent, que de consacrer un parc de loisirs à un homme dont l’ambition démesurée et la volonté de domination sur l’ensemble du continent, ont fait tant de dégâts.

    Peut-on décemment se divertir autour des guerres napoléoniennes ?

    Yves Jégo l’assure, «ce n’est pas un musée, c’est un parc d’attraction ». Quelle place alors pour l’Histoire ? Car le mot est bien employé à plusieurs reprises par le porteur du projet comme par son entourage. Le terme de « parc historique » est même utilisé.

    Dans un billet de blog, le député-maire présente aux futurs visiteurs le parc qu’il a imaginé. « Glissez sur les pentes du col du Saint-Bernard, passez la Bérézina au milieu des corps gelés des soldats et des chevaux. (…) Enrôlez-vous dans les armées impériales pour pénétrer au cœur des champs de batailles d’Austerlitz ou de Waterloo. Entendez le bruit fracassant des canons, frémissez en sentant le vent des boulets qui sifflent à vos oreilles, respirez l’odeur de la poudre et admirez le sang-froid de Napoléon (…). Avant de revenir au XXIe siècle ne manquez pas (…) le grand défilé impérial où se mêlent soldats, officiers, maréchaux, qui précèdent avec leur allure martiale toute la noblesse européenne ».

    On estime aujourd’hui entre 3 et 6 millions les pertes humaines françaises et européennes liées aux guerres napoléoniennes. Il y a donc de quoi être surpris lorsque l’on voit Yves Jégo inviter ses futurs visiteurs à venir se promener « au milieu des corps gelés de soldats » ou encore à venir « frémir » sur un champ de bataille, comme si il faisait référence à des événements anodins.

    Le délégué général de l’UDI propose ensuite de s’enrôler dans « les armées impériales ». Là encore, il est indispensable de sortir de la légende napoléonienne et de faire un détour par l’Histoire afin de rappeler que la résistance à la conscription fut importante à l’époque. On estime aujourd’hui à plus de 100 000 personnes le nombre de réfractaires (notamment nombreux dans le sud-ouest) qui refusèrent (pour différentes raisons) de partir en guerre pour la gloire d’un homme et uniquement pour cela.

    Napoleon theme park

    Esquisse de ce que pourrait être le parc.

    Une image romantique de l’époque napoléonienne

    L’indécence ne s’arrête pas là. En effet, Yves Jégo explique ensuite dans sa description du parc, « les Antilles de Joséphine vous accueillent, avec leurs oiseaux multicolores, au milieu d’une incroyable végétation. Après avoir visité une plantation entretenue par de nombreux esclaves, vous allez vivre les aventures des corsaires des Caraïbes et dévaler les pentes fumantes d’un volcan en éruption ». On croirait lire ici la brochure de présentation d’une exposition coloniale du XIXe siècle. Doit-on rappeler que l’esclavage, crime contre l’humanité,  fut aboli durant la Révolution (1794) et que c’est Napoléon qui le rétablit, ainsi que le Code noir, en 1802 ?

    Yves Jégo ne mentionne rien concernant la politique menée au niveau national par l’empereur. Doit-on comprendre que dans ce rendez-vous avec « l’Histoire », le parc ne fera aucune référence à la dictature personnelle mis en place par Napoléon ? Rien sur la censure de la presse ou sur la répression politique ? Il est par exemple essentiel de rappeler qu’en 1801, dans le but de supprimer l’opposition politique de gauche, 133 Jacobins accusés à tord d’un attentat (en réalité commis par des royalistes), contre celui qui n’était alors que Premier Consul, furent arrêtés et condamnés. Certains seront même déportés en Guyane ou aux Seychelles.

    Le futur visiteur est cependant invité à venir admirer « les somptueux jeux d’eau et de lumière des fontaines musicales », à assister « au bal de l’Impératrice », ou encore à descendre « dans la grande Pyramide»… De ces différents exemples ressort finalement le but recherché par les concepteurs de ce parc, donner une image romantique de l’époque et de l’épopée napoléonienne. En épurant l’histoire de l’empereur des épisodes les plus sombres, ou en leur donnant un côté romanesque (comme pour l’esclavage), ils trahissent le message initial, « entrez dans l’Histoire en suivant les traces de Napoléon 1er ». Un message qui devrait être revu et pourrait par exemple être le suivant : « Entrez dans la légende napoléonienne, entrez au Napoléonland ».

    ¹Une dérive notamment dénoncée dans l’ouvrage Les historiens de garde.

    2Lettre de Napoléon au ministre Fouché, le 22 avril 1805

    http://matthieulepine.wordpress.com/2013/05/18/napoleonland-le-roman-national-version-parc-dattractions/


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  • Référendum en Alsace : le "non" en tête dans le Haut-Rhin (définitif), le projet de fusion rejeté

    Philippe Richert, ce soir, à la Maison de la Région (Photo DNA-Christian Lutz-Sorg)

    Philippe Richert, ce soir, à la Maison de la Région (Photo DNA-Christian Lutz-Sorg)

    1.273.862 électeurs alsaciens étaient appelés aujourd'hui à se prononcer sur la création d'une Collectivité territoriale d'Alsace. Selon des définitifs, le "non" l'emporte dans le Haut-Rhin. Le projet de fusion des trois collectivités, conseils généraux et conseil régional est donc rejeté. Malgré un "oui" largement majoritaire dans le Bas-Rhin.


    21h47 : le "non" à 55,74 % dans le Haut-Rhin selon des résultats définitifs

    Les résultats définitifs du Haut-Rhin viennent de nous être communiqués. Ils sont les suivants :

    Participation : 37,18 %

    "Oui" : 44,26 %

    "Non" : 55,74 %.

    21h40 : à Strasbourg, le "oui" en tête, mais une très forte abstention... (nouveaux résultats partiels)

    Selon des résultats partiels qui portent sur près de 90 % des voix dépouillées, à Strasbourg, le "oui" est à 69,98 % des voix, le non à 30,02% des voix. Mais l'abstention dans la métropole alsacienne atteint des sommets : la participation est de 26,51 %, soit un électeur sur quatre qui s'est déplacé ! Dans ces conditions, le "oui" strasbourgeois représente 17,99 % des électeurs inscrits...

    21h : le "non" largement en tête dans le Haut-Rhin, le "oui" largement en tête dans le Bas-Rhin, le projet de fusion rejeté

    Pour que le projet du fusion des trois collectivités porté par Philippe Richert, Guy-Dominique Kennel et Charles Buttner soit validé par les Alsaciens, il fallait que, dans chaque département, le "oui" l'emporte sur le "non" et qu'il dépasse la barre des 25 % des inscrits.

    Selon les résultats partiels dont nous disposons à cette heure, trois conditions sur quatre ne sont pas remplies : le "oui" n'est pas majoritaire dans le Haut-Rhin et n'y atteint évidemment pas la barre des 25 % des inscrits ; le "oui" est majoritaire dans le Bas-Rhin, mais à l'heure qu'il est il n'atteint pas la barre des 25 % des inscrits (mais les résultats strasbourgeois peuvent encore changer la donne).

    En tout cas, la majorité du "non" dans le Haut-Rhin, en suffrages exprimés, suffit à elle seule à mettre fin au processus de création d'un conseil unique. Les trois présidents, Philippe Richert, Guy-Dominique Kennel et Charles Buttner en ont pris acte.

    A 21h, selon les résultats partiels, dans le Bas-Rhin, le "oui" était à 66,88 % des voix (23,97 % des inscrits), le "non" à 33,12 % des voix. Avec un taux de participation de 33 % des voix. A Strasbourg, dont les résultats définitifs sont encore attendus, sur un peu plus d'un tiers des bureaux dépouillés, le "oui" était à 62 %.

    Dans le Haut-Rhin, selon les derniers résultats partiels dont nous disposons, le "non" est en tête avec 54,81 % des voix, loin devant le "oui" qui fait 45,19% des voix.

    Dans sa première réaction, Philippe Richert a souligné que le "oui" était en tête à l'échelle de la région, Haut-Rhin et Bas-Rhin confondus. Maigre consolation, mais argument politique qui sera certainement utilisé dans les jours à venir.

    20h22 : le "non" largement en tête dans le Haut-Rhin selon de nouveaux résultats partiels

    Selon de nouveaux résultats partiels qui portaient sur trois quart des bureaux de vote.

    Le "non", selon ces résultats partiels, arrive en tête avec 54,81 % des voix. Le "oui" est à 45,19 %.

    Selon Philippe Richert, qui s'est exprimé il y a quelques minutes, "sauf miracle, le processus s'arrête là". Charles Buttner, président du conseil général du Haut-Rhin a tenu sur France 3 le mêmes propos, faisant lui-aussi le constat que le processus d'arrêtait là.

    Jo Spiegel, conseiller général PS du Haut-Rhin, partisan du projet, s'est dit déçu sur France3 et a imputé une partie de la responsabilité de l'échec à Charles Buttner qui, tout en soutenant officiellement le "oui" aurait par son attitude privilégié le non.

    Sur Alsace20, Guy-Dominique Kennel, président du conseil général du Bas-Rhin, a constaté que les Alsaciens n'ont pas "osé l'avenir" et n'ont pas "pris le risque d'oser l'avenir". Peu auparavant, M Kennel a déclaré à l'AFP «Quand on a des débats sur les questions institutionnelles, ça n’intéresse pas nos concitoyens. Quand on vote pour une personne ou un parti, ça intéresse davantage», a commenté à Strasbourg le président (UMP) du Conseil général du Bas-Rhin, Guy-Dominique Kennel. Il a aussi déploré les retombées de l’affaire de l’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac, qui a reconnu détenir un compte non déclaré à l’étranger après des mois de mensonge. «Aujourd’hui, c’est incroyable le nombre de fois où on m’a parlé de l’affaire Cahuzac», a confié Guy-Dominique Kennel à l’AFP.

    Le projet de création d'un Conseil unique d'Alsace, tel que proposé par Philippe Richert, Guy-Dominique Kennel et Charles Buttner serait donc rejeté selon ces résultats partiels.

    Selon des résultats partiels à 20h13, le "oui" serait en tête dans le Bas-Rhin, mais inférieur aux 25 % des inscrits

    Selons des résultats partiels portant sur 78 % des bureaux de vote, le taux de participation dans le Bas-Rhin a été aujourd'hui de 37,73 %. Le "oui" a rallié 66,67 % des suffrages (24,27 % des inscrits) selon ces résultats partiels, le "non" 33,33 %.

    Premiers résultats 

    A Colmar, le NON arrive largement en tête. A Colmar, dont le maire UMP, Gilbert Meyer, n'avait pas pris position explicitement, critiquant le projet de fusion les tout derniers jours encore, le "non" l'emporte selon des résultats définitifs. A Colmar, le non est en tête avec 67,02 % des voix. Le "oui" est à 32,98 % des voix. La participation était de 36,28 %.

    Le OUI de très peu à Mulhouse, mais une très faible participation : à Mulhouse, le "oui" l'emporte de très peu et l'abstention est très forte. On comptait à la clôture des bureaux de vote un taux de participation de 24,68 % ! Le "oui" a rallié 50,17 % des suffrages dans la ville dirigée par l'UMP Jean Rottner qui défendait le projet de création d'un conseil unique. Le "non" est à 49,83 %.

    Le NON l'emporte à Eschbach-au-Val (Vallée de Munster) : le "non" est arrivé en tête aujourd'hui dans la commune d'Eschbach-au-Val (Vallée de Munster) dont le conseiller général, M. Gsell, s'était d'ailleurs prononcé contre le projet de Conseil unique d'Alsace. Sur 317 inscrits dans la commune, on compte 139 votants, 136 exprimés. 99 électeurs se sont prononcés pour le "non", 37 pour le "oui".

    Le NON l'emporte à Soultzbach-les-Bains (Vallée de Munster) : le "non" l'emporte également dans la commune de Soultzbach-le-Bains (Vallée de Munster). Sur 561 inscrits, 244 électeurs ont participé au scrutin. On compte 231 suffrages exprimés, dont 104 pour le "oui" et 127 pour le "non".

    Canton de Sainte-Marie-aux-Mines, le OUI en tête, mais une forte abstention : dans le canton de Sainte-Marie-aux-Mines dans le Haut-Rhin, le "oui" l'emporte avec 57,25 % des voix, le "non" étant à 42,75 %. Mais l'abstention est forte, la participation n'étant que de 32,08 %.

    Dans le chef-lieu de canton, Sainte-Marie-aux-Mines, le "oui" est à 60,32 %, le non à 39,68 %. La participation dans le chef-lieu a été de 39,68 %.

    Le NON l'emporte à Weckolsheim (canton de Neuf-Brisach) : A Weckolsheim, sur 377 inscrits

    Le NON l'emporte à Neuf-Brisach : le non arrive en tête dans la commune de Neuf-Brisach dans le Haut-Rhin avec 59,51 % des voix. Le "oui" rassemblant 40,49 % des voix. La participation était de 35,56 % des voix.

    par Christian Bach, publiée le 07/04/2013 à 20:00
    ECHEC TOTAL

    DE BRUXELLES ET DE BERLIN

    QUI VOULAIENT « EUROPEISER L’ALSACE

    Le «non» l'emporte

    au référendum sur le conseil unique

    par Jean LEVY 

    Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine

    Et, malgré vous, nous resterons Français

    Vous désiriez germaniser la plaine

    Et notre coeur, vous ne l'aurez jamais !

     

    NON   A

     

    20 heures

     

    La fusion du conseil régional d'Alsace avec les deux conseils généraux du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, soumise ce dimanche à référendum, n'aura pas lieu, selon des résultats partiels qui créditent le «non» d'une victoire par 56,44% des voix dans le Haut-Rhin.

    Les électeurs Bas-Rhinois y seraient en revanche favorables à 65,56%. Mais il fallait, pour faire passer le projet, que les votes positifs représentent plus de la moitié des suffrages et au moins 25% des électeurs inscrits dans chacun des départements. Or, selon les premières indications, l’abstention en Alsace atteindrait 60%...

     

    Les Français, de l’UMP comme du PS, qui voulaient faire de l’Alsace un « land européen », visaient en premier cette région, mais ils avaient pour objectif de rééditer l’opération en Bretagne et en Corse pour« détricoter » la France.

    Mais leur coup a manqué. Et le NON alsacien est une victoire de l’unité française.

     

     

     « canempechepasnicolas »,

    qui avait fait campagne pour le NON, s’en félicite !

    http://canempechepasnicolas.over-blog.com


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  •  Après l'Alsace, la Bretagne...

    La France U..E. et divisible ?

          Acteurs Publics

    Le 22/03/2013 
     
    L’idée d’une collectivité unique en Bretagne est lancée

     

    Deux partis représentés au conseil régional de Bretagne ont proposé, le 21 mars, une collectivité territoriale unique dans la région, à l’image de ce qui se profile en Alsace.

    Cette intiative est soutenue par la presse de droite locale comme le montre la "UNE" de DNA du 6 avril 2013 :

    DNA

     Après l’Alsace, la Bretagne ?

    L’Union Démocratique Bretonne et Europe Écologie-Les Verts (EELV) se sont prononcés en faveur d’une fusion des quatre départements (Côtes-d’Armor, Ille-et-Vilaine, Finistère et Morbihan) et de la région Bretagne. L’ensemble représente environ 4,5 millions d’habitants. Nous souhaitons travailler à la création d’une collectivité territoriale unique en Bretagne”, a déclaré, au nom du groupe EELV, Yannick Bigouin, lors d’une session exceptionnelle du conseil régional de Bretagne consacrée au projet de loi sur la décentralisation, le 21 mars.

    Nous sommes prêts à travailler à une évolution institutionnelle permettant de faire fusionner les quatre conseils généraux et la région, a poursuivi le conseiller régional, évoquant la possibilité d’un référendum en Bretagne, à l’image de celui organisé en Alsace le 7 avril.

    L’Union démocratique bretonne (autonomiste) est, quant à elle, favorable à une telle collectivité territoriale unique en y ajoutant le département de la Loire-Atlantique, situé administrativement dans les Pays de la Loire.

    Revendication démocratique

    Parce que les Bretons le valent bien, parce que, pour d’autres, c’est possible, une collectivité unique sur les cinq départements bretons, disposant du pouvoir législatif et d’un budget à la hauteur d’une région autonome « normale » d’Europe, doit être une revendication démocratique, a souligné la porte-parole de l’Union démocratique bretonne et conseillère régionale, Mona Bras.

    La Bretagne est la seule région de France à avoir travaillé pendant plusieurs mois à la question de la décentralisation. Cette contribution au débat national sur la décentralisation a donné lieu à des propositions et a été adoptée ce jeudi 21 mars par le conseil régional. Le projet de loi sur la décentralisation est défendu par la ministre Marylise Lebranchu, également conseillère régionale de Bretagne. Marylise Lebranchu, qui a assisté à certaines sessions du conseil régional depuis son entrée au gouvernement, n’était pas présente à celle du 21 mars.

     http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-apres-l-alsace-la-bretagne-la-france-u-et-divisible-116427407.html


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  •  Bernard Tapie embauche papy Mazerolle

    C'est Le Parisien qui l'affirme. Mazerolle Olivier, son nom ne vous dit peut-être rien, mais c'est le vieux journaliste de 70 ans qui donne des leçons à tout le monde sur BFMtv, surtout à ceux qui critiquent la pensée unique dont il a été toujours le fidèle supporter. Lors de l'interminable feuilleton Fillon-Copé, il voulait rendre sa carte tellement il est de droite. Sa carte de presse ou celle de l'UMP?

     

    Avant cela, il avait été directeur de la rédaction de France 2. Peut-être que sa carrière avait débuté sur cette chaîne publique lorsqu'elle était encore en noir et blanc, Qui sait? Ensuite, il est passé au privé. C'est ainsi quand on connaît justement du monde dans les affaires en communication. Oui, un journaliste de cette trempe, ça reste en poste jusqu'au bout pour servir toujours la pensée unique. La retraite, c'est pour les blaireaux, pas pour lui.

     

    Bref, selon Le Parisien, Bernard Tapie vient de lui filer la direction de La Provence, l'un des journaux qu'il s'est payé à Marseille avec l'argent public, à cause du bonne combine à Sarkozy et à dame Lagarde, à ce qu'il paraîtrait. Oui, Bernard Tapie patron de presse, c'est un autre univers, qui dépasse les étoiles, tant il a des rapports lointains avec la vérité dans ce bas-monde.

     

    Et papy Mazerolle, croyez-vous qu'il ne fera que le père Noël chaque année, le 25 décembre, en distribuant des joujoux par milliers dans les petits souliers des salariés bien sages de La Provence. Non, mesdames et messieurs, il va servir à autre chose et ça n'aura rien à voir avec du surnaturel, si son boss veut être maire de Marseille. C'est aussi ça quand on possède à vie une carte de presse pour la bonne cause.

     

     

    Sinon, il y a aussi cela, mais c'est peut-être une autre histoire:

     

    http://le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com/article-bernard-tapie-embauche-papy-mazerolle-115886861.html


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  • La-Hongrie-restreint-l-acces-aux-etudes-superieures_article.jpgLa lutte des étudiants en Hongrie contraint le gouvernement ultra-conservateur à reculer sur la hausse des frais de scolarité

     

    Article AC pour http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/ et http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net

     

    Après la victoire remportée par les étudiants québécois contre la hausse des frais de scolarité, au tour du mouvement étudiant hongrois de faire reculer son gouvernement de droite sur sa contre-réforme de l'université, même si la prudence reste de mise.

     

    Depuis près de trois semaines, malgré un thermomètre descendant régulièrement en-dessous de 0°, les manifestations étudiantes et lycéennes ont réchauffé les rives du Danube.

     

    La « révolution de la rose d'hiver », du nom de la ministre de l'Education Rosa Hoffmann dont la réforme de l'éducation supérieure est décriée par les étudiants, a ébranlé le gouvernement de droite extrême de Vikor Orban.

     

    Une université de classe sous la dictature du marché et du pouvoir politique

     

    Dans la contre-réforme de l'université annoncée par le gouvernement en début d'année, et formalisée le 5 décembre, on trouve :

     

    • le renforcement d'une université de classe, avec la suppression de 45 000 des 55 000 bourses actuellement versées par l’État, avec la consolidation des critères au mérite et l'introduction de frais de scolarité annuels compris dans une fourchette de 1 000 à 2 800 €. Le salaire moyen en Hongrie est de 500 € par mois, un Hongrois sur deux vit avec moins de 250 € ;

     

    • le passage de l'université sous la coupe du marché, avec la suppression prioritaire des bourses dans les sciences humaines et les lettres et la fermeture programmée de certaines de ces filières au profit des filières perçues comme directement rentables. Selon les mots de la ministre de l’Éducation, il s'agit : « d'adapter l'enseignement supérieur aux besoins du marché » ;

     
    • enfin, un contrôle politique sur le cursus des étudiants, avec l'instauration d'un « contrat étudiant » contraignant l'étudiant à travailler le double de son temps d'étude sur territoire hongrois ;

     

    Depuis le retour des conservateurs au pouvoir en 2010, le gouvernement est non seulement revenu sur les fondamentaux de la démocratie libérale, en promulguant une Constitution liberticide, inspirée par un idéal nationaliste et chrétien, renforcé son contrôle sur les médias et la justice.

     

    Mais il a également renforcé son offensive anti-sociale, avec une réforme du Code du Travail donnant tous les droits au patron sur le lieu de travail, et anti-communiste, avec une réforme du Code Pénal criminalisant la défense du communisme ainsi que tous ceux qui ont servi le régime anti-communisme.

     

    Le gouvernement recule devant la résistance étudiante

     

    Le mouvement étudiant représente une résistance autant à la contre-réforme de l'université qu'à cette mise sous coupe réglée de la société.

     

    Ce mercredi 19 décembre, face à une troisième manifestation mobilisant une dizaine de milliers d'étudiants dans les rues de Budapest, le gouvernement a dû reculer, craignant la contagion à d'autres couches de la société.

     

    Le porte-parole du gouvernement a dû annoncé qu'il maintiendrait les 55 000 bourses publiques pour l'année 2013, tout en conservant le flou sur le financement de la mesure comme sur le maintien des autres dispositions de la réforme.

     

    En 2008, l'opposition étudiante de masse à une contre-réforme similaire portée par le gouvernement socialiste précédent avait mis en échec le projet. Elle avait conduit, après instrumentalisation du mouvement par la droite conservatrice, à la démission du gouvernement.

     

    Craignant de subir le même sort, le gouvernement ultra-conservateur tente de désamorcer la bombe sociale, en lançant des promesses aussi vagues que partielles. Les leaders du mouvement étudiant et lycéen ne se sont pour l'instant pas prononcé sur ses mesures comme sur la poursuite du mouvement.

     

    Des jeunes réduits au désespoir et à l'exil : la restauration du capitalisme en échec

     

    8869907bcbeb4d52926d9f9749d99ecb mn Au-delà de la contre-réforme actuelle, c'est l'ensemble du modèle capitaliste restauré en Hongrie après 1989 qui est en cause.

     

    Un système qui alimente le désespoir des jeunes. Un jeune de moins de 25 ans sur trois (31%) est privé d'emploi. Parmi ceux qui ont la « chance » d'avoir un emploi, un jeune sur quatre (25%) se voit imposer un contrat précaire.

     

    Pour un nombre croissant de jeunes, la seule perspective reste l'exil. Aujourd'hui, un jeune sur deux envisage sérieusement de quitter la Hongrie. Chaque mois, ce sont des milliers de jeunes, en particulier les plus diplômés, qui quittent la Hongrie pour l'Allemagne ou le Royaume-Uni.

     

    Si deux Hongrois sur trois estimaient en 2009 que la période communiste, sous le règne de Janos Kadar entre 1957 et 1989, constitue la période la plus heureuse du pays, les jeunes restaient plus perméables à l'idéologie dominante, moins enclins à valoriser une époque qu'ils n'ont guère connu.

     

    La crise et la dégradation dramatique de leurs conditions de vie et de leurs perspectives d'avenir pourraient les conduire à reconsidérer cette position. Il est de bonne guerre pour la classe dominante hongroise de discréditer la seule véritable alternative à ce système prédateur : le socialisme.


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  • La militante basque Aurore Martin est sortie de prison

    Aurore Martin est sortie de prison

    La militante basque Aurore Martin à Bayonne le 25 juin 2011.

    La militante basque française Aurore Martin est sortie samedi de la prison de Soto del Real, près de Madrid, au lendemain de la décision de la justice espagnole de la remettre en liberté sous caution. Le PCF demande à Manuel Valls "des explications claires et précises sur les conditions de cette arrestation qui a gravement entaché nos valeurs républicaines"

    La justice espagnole avait demandé vendredi le paiement d'une caution de 15 000 euros pour libérer la militante nationaliste, agée de 33 ans et arrêtée le 1er novembre au cours d'un contrôle routier dans les Pyrénées-Atlantiques. Aurore Martin est sortie en milieu d'après-midi de la prison située au nord de Madrid, d'où elle devait prendre en voiture la direction de la France afin de gagner dans la soirée, après cinq ou six heures de route, son domicile ou celui de ses parents au Pays basque français.

    Aurore Martin a été arrêtée le 1er novembre dans les Pyrénées-Atlantiques puis remise aux autorités espagnoles en application du mandat d'arrêt européen émis par Madrid, dont elle faisait l'objet depuis 2010. Madrid lui reproche d'avoir participé en Espagne à des réunions publiques comme membre de Batasuna. Ce parti, considéré comme le bras politique de l'organisation séparatiste basque ETA, est interdit de l'autre côté des Pyrénées alors qu'il est légal en France. Son interpellation avait suscité un tollé notamment parmi les élus, y compris socialistes, du Pays basque.

    A Bayonne, une collecte de fonds pour réunir la caution réclamée par la justice espagnole a connu samedi un vif succès. Selon Batasuna, les contributions, très diverses, allaient de cinq à 400 euros.

    Dans un communiqué, le Parti communiste s'est félicité samedi de la libération de la militante basque française Aurore Martin et a demandé à Manuel Valls "des explications claires et précises sur les conditions de cette arrestation qui a gravement entaché nos valeurs républicaines". Le PCF dénonce également le mandat d'arrêt européen "conçu contre les terroristes et non pas pour mettre des Aurore Martin en prison".

    Aurore Martin de retour au Pays Basque

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    22/12/2012

    Antton ROUGET avec G.T.

    Le Pays Basque s’était résolu à accepter la situation. Aurore Martin devait passer les fêtes de fin d’années dans les geôles espagnoles. Mais, comme c’est le cas depuis le début, une nouvelle décision inattendue a fait basculer le sort de la jeune militante de Batasuna.

    La quatrième chambre de l’Audience nationale espagnole a accepté vendredi le recours présenté par la défense d’Aurore Martin contre l’ordre d’incarcération dicté le 2 novembre par le juge Pablo Ruz. A quelques jours des fêtes de fin d’année et après 51 jours de détention, Aurore Martin va retrouver le Pays Basque. Comme l’arrestation de la jeune femme avait indigné la population, l’annonce de sa libération conditionnelle a engendré une large vague de satisfaction. Dépassant les frontières politiques et territoriales (cf. encadré).

    La décision de l’Audience nationale fixe deux clauses à la libération conditionnelle de la jeune femme. Aurore Martin doit d’abord bénéficier d’une domiciliation dans l’Etat espagnol. “Il s’agit d’une adresse pour recevoir les convocations”, précise Amaia Recarte, avocate d’Aurore Martin, qui ajoute que “cela ne l’oblige en rien à vivre dans l’Etat espagnol”.

    Seconde condition, la jeune femme doit payer une caution de 15 000 euros.

    Deux points de collecte

    Pour récolter l’argent nécessaire et constituer deux points de collecte, les soutiens d’Aurore Martin n’ont pas traîné. “Plus tôt cette somme sera récoltée, plus tôt Aurore sera parmi nous. Le temps presse, nous avons besoin de l’aide de toutes et tous”, précise Batasuna qui organise ce samedi matin, entre 9 heures et 11 heures, deux rendez-vous : à Bayonne au Café des Pyrénées et à Saint-Jean-Pied-de-Port au bar Kalaka.

    Appels à poursuivre la mobilisation

    - Batasuna : “Il ne fait aucun doute que si la mobilisation n’avait pas été aussi grande, Aurore aurait encore eu à subir de long mois dans les prisons espagnoles. Aurore sort, mais il reste encore 600 prisonniers politiques basques éparpillés aux quatre coins des prisons françaises et espagnoles. Un an après la conférence pour la paix qui a eu lieu au palais d’Aiete […], il est temps que les Etats français et espagnols s’impliquent dans la résolution du conflit, à l’image la déclaration faite par des élus du Pays Basque Nord au Forum pour la paix.”

    - F. Espagnac (sénatrice et porte-parole du PS) : “Sa mise en liberté à quelques jours de Noël est un signe important. Le combat continue jusqu’au non-lieu. Dans cette libération, tout a joué, les mobilisations… Et ça, Madrid doit en tenir ou en a tenu compte. C’est un premier pas dans le dossier du MAE. Il faut continuer à se mobiliser pour faire en sorte qu’on franchisse un premier pas dans le processus de paix.”

    - C. Capdevielle (députée PS) : “La manifestation en faveur des prisonniers, le processus de paix, les mobilisations, c’est tout ça qui a amené cette victoire. C’est une première victoire ; la vraie victoire sera un non-lieu. Il faut rester vigilant avec le MAE. Du reste, en commission des lois [au Parlement, ndlr], nous allons former un groupe de travail pour faire le point des dix ans du MAE et de son application. Aujourd’hui, on est dans une nouvelle étape [au Pays Basque]. Il y a une prise en compte globale de la situation par le gouvernement. Et ce qui paie, c’est la détermination, même lorsqu’il y a des vents contraires.”

    - J.-J. Lasserre (sénateur MoDem) : “Cette bonne nouvelle laisse penser que tous ceux qui l’ont soutenue avaient raison. La mobilisation a été nécessaire pour attirer l’attention du juge.”

    - M. Brisson (conseiller général UMP) : “C’est un pas important vers l’apaisement après plusieurs mois de brutalité vis-à-vis du Pays Basque. C’est la conséquence heureuse d’une démarche d’union qui doit être poursuivie pour faire avancer les dossiers et la reconnaissance du Pays Basque.”

    - J.-P. Mirande (conseiller général Forces 64) : “Je suis très heureux, d’autant que j’avais présenté une motion au Conseil général contre ce MAE. Ce n’est que justice.”

    - A. Villeneuve (conseiller général PS) : “ça va dans le bon sens, celui de l’apaisement. On avait l’impression que le procès était fait avant même qu’elle soit jugée. Maintenant, il faut régler cette histoire et faire la lumière sur ce qui lui est reproché.”

    - H. LIPIETZ et C. Greze (parlementaires EELV) : “La mobilisation des citoyens et des élus de tous bords n’est sans doute pas étrangère à cette issue heureuse. La remise en liberté d’Aurore Martin constitue un pas dans le processus qu’il faut poursuivre.”

    http://www.lejpb.com


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  • La militante basque Aurore Martin est libérable sous caution

    Le Monde.fr avec AFPAurore Martin, le 24 novembre 2010, à Bayonne.

    La militante basque française Aurore Martin, incarcérée en Espagne depuis début novembre, va être remise en liberté par les autorités espagnoles contre le versement d'une caution de 15 000 euros, selon son avocate, Me Amaia Recarte. Sa libération interviendra vraisemblablement samedi, a précisé cette dernière : "Les banques sont fermées à cette heure-ci. Nous allons déposer l'argent demain [samedi 22 décembre] matin". Elle a également ajouté que cette décision avait été prise par les magistrats de l'Audiencia Nacional, la plus haute juridiciton espagnole.

    Aurore Martin devra, en outre, se présenter entre le 1er et le 5 de chaque mois devant la justice. Toutefois, cette disposition ne l'oblige pas à vivre en Espagne, a expliqué Me Recarte.

    La militante de 33 ans avait déjà déposé une première demande de remise en liberté devant la justice espagnole dans la foulée de son incarcération, début novembre. Cependant, elle avait été rejetée par le juge qui l'avait fait incarcérér.

     "UNE HEUREUSE NOUVELLE"

    Aurore Martin, militante indépendantiste de Batasuna est écrouée à la prison madrilène de Soto del Real. La justice espagnole lui reproche en effet sa participation à des meetings politiques de Batasuna pour laquelle elle risque douze ans de prison. Ce parti, considéré comme le bras politique de l'organisation séparatiste basque ETA, est interdit de l'autre côté des Pyrénées alors qu'il est légal en France. "Sa libération est pour nous une très heureuse nouvelle, mais nous dénonçons cette caution qui s'apparente à une rançon de la part de l'Etat espagnol. Nous voulons remercier toutes les personnes qui se sont mobilisées pour dénoncer l'arrestation et l'incarcération d'Aurore", a réagi Batasuna dans un communiqué diffusé à Bayonne.

    La jeune femme était sous le coup d'un mandat d'arrêt européen émis par un juge madrilène en octobre 2010. Son extradition avait soulevé une vive polémique en France. Le gouvernement avait démenti toute intervention dans ce dossier, alors que le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, était la cible de critiques de la part des soutiens de la militante et de personnalités de gauche, qui le soupçonnaient d'avoir donné son feu vert à l'opération.

    http://www.lemonde.fr


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  • «Aurore Martin garde bon espoir que cela se finisse bien»

    Aurore Martin, le 10 décembre 2011, lors d'une manifestation à Bayonne.
    Aurore Martin, le 10 décembre 2011, lors d'une manifestation à Bayonne. (Photo Regis Duvignau. Reuters)

    Interview L'eurodéputée EE-LV Catherine Grèze a rencontré ce vendredi matin la militante basque arrêtée en novembre dans sa prison espagnole.

    Recueilli par MATTHIEU ECOIFFIER

    Catherine Grèze, eurodéputée Europe Ecologie-les Verts, a rencontré Aurore Martin ce vendredi matin à la prison de Soto del Real près de Madrid, avec une délégation d’amis de la   militante du parti basque indépendantiste Batasuna, arretée le 1er novembre et remise aux autorités espagnoles en vertu d’un mandat d’arrêt européen.

     

    Comment avez-vous trouvé Aurore Martin?

    L’idée était de voir comment elle allait au bout de deux mois de détention. L’accueil du centre pénitencier a été très correct. On a pu la voir aussi longtemps qu’on a voulu, pendant plus d’une heure trente au parloir. A la demande de sa mère, je lui ai apporté une méthode Assimil pour apprendre l’espagnol et des romans optimistes de Giono, le Baron perché d’Italo Calvino ou les Piliers de la terre. On l’a trouvée dans un bon état d’esprit, sereine et toujours très forte dans sa tête. Elle est très touchée d’entendre parler du forum à Bayonne ce week-end sur le processus de paix (1). On a évoqué la question de la création d’une collectivité térritoriale basque. Manuel Valls l’a balayé d’une main mais le projet de loi sur la décentralisation que prépare Marylise Lebranchu rendra possible sa création, comme en Alsace.
    Malgré tout ce qui se passe elle est très déterminée dans son engagement en faveur du groupe d’amitié basque. Et appelle les gouvernement français et espagnols au dialogue.

     

    Quelle est sa situation au plan juridique?

    Elle a fait une demande de mise en liberté sous caution il y a trois semaines et attend la réponse. De même, elle attend la notification de son renvoi devant le tribunal, dans lequel il y aura les charges retenues contre elles. Elle garde bon espoir que cela se finisse bien, même si ce n’est pas facile d'être en prison. Elle partage sa cellule avec une autre femme. En Espagne, les conditions de détentions sont différentes de celles de la France: elle passe la journée dans des ateliers, à faire des activités et n'est que deux heures par jour dans sa cellule.

    En veut-elle aux autorités françaises de l’avoir arrêtée et remise à l’Espagne?

    Elle reste persuadée que son arrestation n'était pas fortuite.

    (1) La Faculté de Bayonne accueille samedi un Forum dédié au processus de paix au Pays Basque, auquel participeront des personnalités internationales.

    http://www.liberation.fr


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  • Aurore Martin , Extradition vers le Sud et depuis l'Est ?

     http://printemps2001.unblog.fr/files/2010/09/deuxpoidsdeuxmesures.jpg

    deux poids deux mesures ? 

     

    Retour sur les arguments qui ont légitimé la livraison d'Aurore Martin aux héritiers de Franco.

     

    Un lecteur attentif de La Canaille et surfeur sur la vague des débats sillonnant la toile me fait part de ses observations à propos d'un article qu'il a lu par ailleurs.

     

    Outre des réorganisations techniques de mise en page (format de mes p@ges et leur lisibilité), la seule modification portée à ce texte est d'avoir supprimé le nom du blog concurrent pour que celui-ci ne prenne éventuellement pas argument pour ne pas échanger notre vigie affutée.

     

     

    J'ai envoyé grosso modo ce qui suit en commentaire à un qui ne m'avait pas plu .Je me demande si ça passera, donc je t'en fais part. L'argument de l'article comme du gouvernement est que l'extradition d'Aurora Martin,pour précipitée qu'elle ait pu paraître,n'était que la très stricte application d'un mandat d'arrêt européen,donc personne ne pouvait ni s'y opposer,ni le retarder.

     

    Or depuis cette affaire,il y a eu l'enlèvement de la jeune Chloé,et l'arrestation de son ravisseur,le français Kamel Bousselat, en Allemagne.En vue de l'extradition de Bousselat,la France a transmis à l'Allemagne un mandat d'arrêt européen,le vendredi 16 novembre.Lequel mandat a été reçu le mardi 20 novembre par le tribunal de Karlsruhe

     

    .A réception de ce mandat d'arrêt européen qu'on nous dit si impératif,le juge allemand en charge du dossier a déclaré "impossible d'évaluer" la durée d'examen de cette demande,en tout cas pas moins de deux semaines,notamment,paraît-il,parce que le suspect peut accepter ou refuser cette extradition.Stupéfiant, non ?

     

    La française Aurore Martin avait été expédiée du jour au lendemain en Espagne par la justice française sans qu'il lui soit demandé si elle était d'accord ou pas... Le mode d'application du mandat d'arrêt européen serait-il différent en Allemagne et en France ?

     

    Le serait-il surtout selon que le justiciable est un ravisseur délinquant sexuel ou bien un militant politique mal vu des autorités de son pays ?

     

    Je suis frappé que personne n'ait réagi à une si évidente différence de traitement avec le même outil juridique,ce tristement fameux mandat d'arrêt européen,dans deux affaires si proches chronologiquement.

     

    Mais cette absence de réaction n'est-elle pas par elle-même éloquente ?

     

    Serait-ce que le canaillophile vigileant aurait tapé juste ?

     

    Pour le savoir, puisque nombre d'élus se sont légitimement indignés dont certains se réclament de la même proximité politique que le Vallseur des saussaies, ne leur serait-il pas judicieux d'interpeller leur professeur de contre danse ?

     

    Rappelons à ceux qui se parent de leurs qualités de parlementaires que chaque mercredi la fenêtre des questions d'actualité leur est ouverte, que les questions écrites ou orales existent et que si un vice de procédure était ainsi révélé, il serait un moyen certes que de procédure mais efficace pour réparer une ignomiie en exigeant le retour en France d'Aurore Martin.

    Par canaille le rouge


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  • Aurore Martin : Moustaki dézingue "Valls-Pilate"
     

    Aurore Martin : Moustaki dézingue "Valls-Pilate"


    Le musicien Georges Moustaki s’en prend à la gestion du cas Aurore Martin par Manuel Valls dans une chronique virulente publiée sur le Huffingtonpost.fr. "Je réfrénais un « salaud ! » à l’adresse du ministre de l’Intérieur", écrit-il.

     

    Alors que le Parti socialiste local est un fervent soutien d’Aurore Martin depuis plusieurs années, Manuel Valls l’assure : il n’y est pour rien, même s’il approuve l’extradition de la militante basque.

     

    Une position qui a choqué le musicien-interprète Georges Moustaki qui se fend d’une chronique assassine envers le ministre de l’Intérieur sur le Huffingtonpost.fr.  

     

    Il y déplore notamment le fait que le cas "Aurore Martin ait été briévement évoqué à la conférence de presse de François Hollande à l’Elysée". Et ce, "de la manière la plus séchement bureaucratique", estime-t-il.

     

    Mais surtout, plus qu'à François Hollande, son courroux s’adresse à Manuel Valls :

    Quand j'ai appris la nouvelle de l'extradition expéditive d'Aurore Martin, je réfrénais un "salaud!"à l'adresse du ministre de l'Intérieur, sachant que le sort d'Aurore était déjà plié.

    Qualifiant l’ancien maire d’Evry et responsable de la communication du candidat Hollande pendant la campagne de "Valls-Pilate", en référence à Ponce Pilate, Moustaki porte un jugement sévère à son encontre, étonné que celui-ci n’ait pas de mémoire historique : 

    Je dois avouer être aussi très choqué qu'un Catalan socialiste n'aie pas la mémoire du traitement infligé naguère aux prisonniers politiques dans son pays d'origine.
    http://lelab.europe1.fr/t/aurore-martin-moustaki-dezingue-valls-pilate-5905

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