• La couverture du numéro de "Charlie Hebdo" rebaptisé "Charia hebdo", à l'occasion de la victoire du parti islamiste Ennahda en Tunisie.

    La couverture du numéro de "Charlie Hebdo" rebaptisé "Charia hebdo", à l'occasion de la victoire du parti islamiste Ennahda en Tunisie.AFP/MARTIN BUREAU

    Le siège de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a été attaqué, à Paris, au cocktail Molotov dans la nuit de mardi à mercredi, jour du lancement du numéro intitulé "Charia Hebdo". L'incendie été maîtrisé et n'a fait aucun blessé.

    Le bâtiment a partiellement brûlé, a confirmé Charb, le directeur de la publication du journal à Europe 1, ce que confirme la préfecture de police de Paris, précisant que les dégâts étaient peu importants. Le site Internet du journal a, par ailleurs, été piraté mercredi matin. Un message en anglais et en turc dénonce l'utilisation de l'image du prophète Mahomet par l'hebdomadaire.

     Selon le médecin urgentiste et chroniqueur Patrick Pelloux, le cocktail Molotov aurait été lancé "sur la devanture et [aurait] mis le feu au système informatique", soulignant que "tout est détruit". "Le poste de maquette a brûlé et il y a de la suie partout, le système électrique a fondu", a précisé, quant à lui, le directeur de la publication, le dessinateur Charb. Les locaux de Charlie Hebdo abritent notamment la rédaction, le service de fabrication des maquettes et des bureaux.

    LA "UNE"CIRCULAIT SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX LUNDI

    "Afin de fêter dignement la victoire du parti islamiste Ennahda en Tunisie et la promesse du président du CNT [Conseil national de transition] que la charia serait la principale source de législation de la Libye, Charlie Hebdo a proposé à Mahomet d'être le rédacteur en chef exceptionnel de son prochain numéro", avait précisé, lundi, le journal dans un communiqué. "Le prophète de l'islam ne s'est pas fait prier pour accepter et nous l'en remercions", ajoute le texte. En "une", un dessin représente Mahomet visiblement joyeux avec ces mots : "100 coups de fouet si vous n'êtes pas morts de rire !"

    La "une", qui circulait déjà lundi sur les réseaux sociaux, suscitait de nombreux commentaires, dont certains indignés. "On se demande ce qu'il faut faire pour ne pas indigner, avait réagi Charb. On n'a pas l'impression d'avoir fait une provocation supplémentaire. On a l'impression simplement de faire notre boulot comme d'habitude. La seule différence cette semaine, c'est que Mahomet est en couverture et que c'est assez rare de le mettre en couverture."

    Charlie Hebdo avait comparu devant la justice pour répondre de caricatures de Mahomet publiées en février 2006, considérées comme injurieuses par des organisations islamiques. Le journal avait été relaxé.

    La publication de ces caricatures dans des journaux danois puis d'autres pays d'Europe avait déclenché de violentes protestations dans de nombreux pays musulmans. "C'est dommage que les réactions ne soient extrêmes que sur des couvertures concernant l'islam ou Mahomet", a souligné Charb, assurant que le journal avait voulu "commenter un fait d'actualité", sans "représenter Mahomet comme un extrémiste".

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  • Le Parti communiste grec (KKE) dénonce un référendum biaisé visant à forcer la main au peuple grec, réclame la démission du gouvernement et la tenue d'élections anticipées

    Communiqué du Parti communiste grec (KKE)

    Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

    Le gouvernement a orchestré hier une manœuvre de chantage et d'intimidation idéologique, manifeste et éhontée, dirigée contre le peuple à propos de l'accord sur l'aménagement de la dette de l'Etat, en annonçant la tenue d'un référendum. Dans le même temps, le gouvernement du PASOK demandait un vote de confiance du Parlement.

     

    Le bureau de presse du Comité central du KKE a rendu la déclaration suivante :

     

    « Démission du gouvernement, des élections maintenant. Non au chantage éhonté et à l'intimidation idéologique prenant le peuple pour cible. Le chantage ne passera pas. L'annonce du Premier ministre sur le référendum signifie qu'un vaste appareil va être mis en place pour forcer la main au peuple, le gouvernement et l'UE se saisiront de tous les moyens à leur disposition, avec menaces, provocations afin de soumettre la classe ouvrière et les couches populaires, pour arracher un 'Oui' pour le nouvel accord.

    Le référendum va être organisé sous une nouvelle législation réactionnaire, amalgamant les positions de KKE avec celle de la Nouvelle démocratie (ND-droite) et d'autres partis, bien qu'elles sont diamétralement opposées, alors que la stratégie du gouvernement est fondamentalement identique à celle de la ND, du LAOS (extrême-droite) et de leurs complices. Il nous faut des élections, maintenant. La classe ouvrière et les couches populaires doivent les imposer et les accueillir par des mobilisations de masse dans tout le pays. Par leur activité et leur vote, ils doivent porter un coup dur au système politique bourgeois, ouvrir la voie à l'inversion de cette ligne politique anti-populaire, au renversement du pouvoir des monopoles. »

    http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net

    Papandréou convoque un référendum pour tenter de contenir la révolte du peuple grec. Utiliser toutes les contradictions du capital pour faire avancer nos luttes.

     

    La montée de la révolte du peuple grec et de son organisation par le Parti communiste grec et les organisations syndicales qu’il inspire commence à bousculer les calculs des capitalistes européens.

     

    Il y a à peine quelques jours, Nicolas Sarkozy et ses collègues chefs d’Etat et de gouvernement européens, globalement soutenus par le PS français, vantaient les vertus de leur plan de Bruxelles pour sauver l’euro : Pour « sauver l’euro » en continuant à pressurer le plus possible le peuple grec.

     

    111101_papandreou.jpg Mais voilà que le 31 octobre, Georges Papandréou, premier ministre grec, est obligé de les prendre totalement à contrepied. En annonçant la tenue d’un référendum dans son pays sur le plan de Bruxelles en janvier 2012, il le rend caduc dans les faits, au moins jusqu’à cette date.

     

    En 24 heures les commentateurs français, journalistes et politiciens, dépités, retrouvent leurs formules méprisantes contre les peuples, celles qu’ils ont utilisées contre les Danois, les Néerlandais, les Irlandais et bien sûr les Français quand, tour à tour, ils ont voté contre l’UE du capital. Ciel, comment donner la parole à des gens qui ne comprennent rien, qui risquent de ne pas comprendre la question posée !

    Ils comprennent d’autant mieux que ces donneurs de leçon qu’ils ne sont pas de la même classe sociale !

    Sans nul doute, l’ampleur de la protestation de couches de plus en plus larges de la population grecque a contraint M. Papandréou.

     

    Les travailleurs, les retraités, les jeunes Grecs ne sont pour rien dans la « crise financière ». Comment pourraient-ils accepter de telles coupes dans les salaires, les retraites, les services publics pour les capitalistes et les usuriers, pour une « dette » qui ne cesse de se creuser ? Comment accepter la mise sous tutelle du pays par l’UE, la BCE et le FMI, dont se satisfait bien le gouvernement et que le plan de Bruxelles veut rendre définitive ? Comment accepter l’humiliation et la xénophobie anti-grecque orchestrée par l’UE ?

    Grèves et manifestations s’amplifient. Le mouvement de désobéissance civile devant les nouveaux impôts iniques gagne. L’économie est paralysée. Les syndicats réformistes commencent à ne plus contrôler la situation sociale. Le pouvoir commence à être fragilisé. Les cérémonies pour la Fête nationale du 28 octobre ont été perturbées, le président de la République devant même quitter la tribune du défilé de Thessalonique devant l’expression de la défiance populaire.

    L’acte politique de M. Papandréou, disqualifié dans son pays, est très réfléchi. Dans ces conditions qui évoluent vite, face au peuple, imposer le plan de Bruxelles peut faire franchir une nouvelle étape au mouvement populaire. Cela pourrait mettre en échec tout le « sauvetage de l’euro », n’en déplaise à M. Sarkozy et Mme Merkel. Dans le même, cette situation met en évidence des intérêts propres au capitalisme grec, qui ne coïncident pas nécessairement, notamment sur l’euro, avec ceux du noyau européen.

     

    Le premier ministre prend garde de convoquer des élections anticipées comme tout le pays le demande.

    En organisant un référendum sur le Plan de Bruxelles, il se donne les moyens d’exercer un véritable chantage sur les électeurs, de les associer à la politique du capital, d’obtenir une caution démocratique.

    Les pressions vont être maximales pour les faire voter oui, pour leur faire accepter eux-mêmes ce qui sera présenté comme la moins pire des solutions. S’ils votent non, le système les rendra responsables d’un scénario de remplacement qui pourrait être une intervention directe de la BCE contre d’autres sacrifices.

    Pour le pouvoir en Grèce, il est trop tôt pour organiser l’alternance. La droite n’a passé la main aux socialistes qu’en 2009. Elle sera moins embarrassée en tant qu’opposition comme en tant que relève gouvernementale après le référendum.  

     

    Le Parti communiste grec (KKE) dénonce l’opération politicienne et ses arrière-pensées. Il intensifie son action pour organiser la colère loin des compromissions réformistes et des provocateurs d’où qu’ils viennent. Il fait monter l’exigence du refus des mesures d’austérité, de l’annulation unilatérale de la dette publique, du désengagement de la Grèce de l’Union européenne. La question du rapport de force pour le pouvoir est au cœur de son intervention de masse. Ce n’est pas un hasard si la répression s’abat sur ses militants.

     

    La résistance du peuple grec appelle toute la solidarité des travailleurs français. Toutes les luttes nationales servent les autres peuples.

    La lutte des Grecs peut faire échouer l’accord de Bruxelles qui prépare l’austérité perpétuelle, la « règle d’or » européenne contre notre propre peuple. C’est un point d’appui même si un autre « plan européen » est à attendre. La légitimité de l’UE du capital ne cesse de se dégrader.

     

    En France, le plan Fillon n’était qu’un avant-gout. Déjà un deuxième plan de rigueur est annoncé pour la fin de l’année, un autre est hautement prévisible dès les lendemains des élections de 2012. Amplifions la riposte contre chacune de ses mesures sans nourrir d’illusions sur 2012 !

     

    Une part plus grande de la dette grecque va sans doute être effacée. On ne pleurera pas pour les prêteurs qui se sont déjà gavés d’intérêts. Le besoin de recapitalisation des banques françaises va augmenter. Le gouvernement français va devoir se préparer à renflouer les banques avec de l’argent public. Une mobilisation de grande ampleur est possible contre cette « nationalisation des pertes », contre la politique des banques, pour une nationalisation intégrale de chaque banque sans indemnité pour les actionnaires.

     

    En France aussi, la question de la remise en cause d’une partie de la dette est plus que jamais posée comme de la politique qui la creuse en multipliant les cadeaux fiscaux et les exonérations sociales au profit des riches et du patronat.

     

    « Sauver l’euro » ? Les gouvernements européens ont de plus en plus de mal à défendre cet instrument central de leur politique actuelle et future au service du capital. L’euro est l’instrument de cette politique économique, budgétaire européenne, décidée hors des démocraties et des résistances nationales.

    Poursuivons les mobilisations contre Maastricht et contre le TCE !

    Si cela ne tenait qu’à la Grèce, cela fait longtemps que les gouvernements européens l’auraient laissée quitter la zone euro. Cela correspond d’ailleurs à l’intérêt d’une partie des capitalistes grecs, handicapés, par exemple dans le tourisme, par « l’euro fort ». D’autres secteurs, comme les armateurs, accumulent les profits en euros et rachèteraient bien leur pays privatisé en drachmes dévaluées.

    Mais la sortie de la Grèce de l’euro représenterait une profonde défaite politique pour les tenants de l’UE du capital, la dissipation définitive du mythe de l’Europe solidaire, une menace sérieuse de développement des luttes, de « contagion », contre l’UE du capital dans chaque pays, notamment en France. La fin de l’euro en France, c’est plus d’euro du tout. Ce serait une défaite sans précédent des tenants de l’UE du capital. D’où la pression sur la Grèce et les contradictions qu’elle met en évidence et que nous avons intérêt à exploiter.

     

    C’est pour défendre l’UE et l’euro que se manifestent le plus nettement le consensus entre l’UMP, le PS et leurs satellites. Le système a confié à l’extrême-droite nationaliste la mission de dévoyer les positions défendues historiquement par le PCF contre l’Europe supranationale du capital.

    Les événements en Grèce nous incitent plus que jamais à les reprendre, à les porter haut et fort parce que nous luttons contre le capitalisme, parce cette lutte ne peut être qu’internationaliste.

    http://vivelepcf.over-blog.fr/


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  • Crise financière,

    dette et austérité!

    Réaction de la CGT au sommet européen

    et au discours de Nicolas Sarkozy


    111028-crise-euro-dette.jpg

     

    Communiqué de la CGT

     

    Les rodomontades du Président ne trompent personne. Les décisions du Sommet du 26 octobre, loin de sauver l’Europe et la France, enfoncent un peu plus le continent dans l’impasse.

    On ne desserre pas l’étau de la dette. On continue d’alimenter les marchés financiers, on les alimente par de nouveaux endettements. Le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) au lieu de servir de pare-feu va nourrir l’incendie.

    Tout le continent est mis à l’heure de l’austérité au risque d’aggraver la récession qui s’annonce. Les pays seront de moins en moins à même de faire face au poids de la dette. La crise financière va être relancée par les perspectives de faible croissance.
    Aucun moyen nouveau n’est dégagé pour soutenir l’activité. La recapitalisation des banques n’est pas le problème. Les gouvernements demandent aux banques d’enregistrer une partie des pertes sur la dette grecque. Mais on ne leur demande pas de financer l’activité économique, ce qui serait leur rôle.


    Ainsi, le jour même où les chiffres du chômage battent un nouveau record les cours de la Bourse s’envolent !


    Le Président de la République annonce un nouveau plan d’austérité de l’ordre de 8 milliards. Sa mise en œuvre est confiée à François Fillon qui répète sans arrêt au mépris de la réalité, que « les Français vivent au dessus de leurs moyens ». De nouvelles amputations du pouvoir d’achat sont à l’ordre du jour concernant les allocations, minima sociaux et remboursements de la Sécurité sociale. Une augmentation de la TVA est clairement à l’ordre du jour. C’est pourtant l’impôt le plus injuste puisqu’il est identique sur la consommation des riches et des pauvres. Les fonctionnaires continuent d’être présentés comme des « budgétivores ».


    C’est l’austérité au goutte à goutte. D’abord la réforme des retraites, ensuite la mise au régime sec des services publics, puis la réduction des indemnités journalières, le prélèvement sur les mutuelles, l’augmentation de la CSG sur les salaires… Faute de pouvoir présenter l’addition en une seule fois, le gouvernement la découpe en tranches qui se succèdent de plus en plus vite.


    Nicolas Sarkozy ne masque pas son intention de relayer la revendication du patronat de bouleverser les modalités de financement de la Sécurité sociale au nom de la compétitivité des entreprises et pour mettre un terme "à l’assistanat". C’est un pilier essentiel du contrat social qui est menacé.


    Dans la philosophie présidentielle les entreprises sont exonérées de toutes responsabilités, ce qui est un comble.


    Cerise sur le gâteau, les gouvernements prétendent imposer la fameuse « règle d’or » qui privera tous les pays, en corsetant les dépenses publiques, d’un levier décisif de politique économique. Au lieu « d’encadrer les marchés financiers », les gouvernements européens sont en train de « limiter la démocratie » !


    La CGT réaffirme ses dix exigences pour une autre répartition des richesses créées :

    •  1 Revaloriser les salaires, les pensions et les minima sociaux. 
    •  2 Contrôler les aides publiques aux entreprises 
    •  3 Contraindre les entreprises à des alternatives aux licenciements 
    •  4 Supprimer des exonérations fiscales et sociales sur les heures supplémentaires 
    •  5 Stopper les suppressions d’emplois
    •  6 Développer les politiques publiques et les moyens des services publics
    •  7 Réformer la fiscalité en profondeur
    •  8 Créer un pôle financier public et établir un mécanisme de crédits à taux réduits pour
    •  9 Taxer les mouvements spéculatifs de capitaux et éradiquer les paradis fiscaux.
    •  10 Mettre en place un fond européen de solidarité sociale et de développement économique

    Plus que jamais, la CGT appelle l’ensemble des salariés, retraités et demandeurs d’emploi à s’organiser dans la CGT et à se mobiliser pour faire prendre en compte leurs revendications légitimes.


    Montreuil, le 28 octobre 2011

     source: cgt.fr


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  • Le premier ministre grec, Georges Papandréou, à Bruxelles, lors d'un sommet extraordinaire des dirigeants de la zone euro, en juillet 2011.

    Le premier ministre grec, Georges Papandréou, à Bruxelles, lors d'un sommet extraordinaire des dirigeants de la zone euro, en juillet 2011.AP/VIRGINIA MAYO

    Certains jugent "légitime" que les Grecs puissent donner leur avis sur le plan d'aide qui vise leur pays, d'autres condamnent l'initiative. Dans la classe politique française, les réactions sont contrastées mardi 1er novembre, suite à la décision du premier ministre grec, Georges Papandréou, d'organiser un référendum sur le plan d'aide de son pays élaboré la semaine dernière à Bruxelles. L'annonce surprise, lundi soir, de ce référendum a fait dévisser les bourses mardiet ravivé les craintes d'une faillite de la Grèce et d'un éclatement de la zone euro.

    >> Lire l'édito du Monde : La Grèce dans l'euro : la question se pose

    Nicolas Sarkozy, qui a décidé d'organiser à l'Elysée une réunion interministérielle mardi à 17 heures, devait également téléphoner à la mi-journée à la chancelière allemande, Angela Merkel, pour évoquer avec elle la décision grecque, a annoncé l'Elysée.

    "TOTALEMENT IRRESPONSABLE"

    Le chef de l'Etat est consterné par l'annonce de ce référendum, selon Arnaud Leparmentier, journaliste du Monde, qui suit l'Elysée. "Le geste des Grecs est irrationnel et de leur point de vue dangereux", selon un proche du président.

    >> Lire : Sarkozy consterné par l'annonce d'un référendum en Grèce

    "M. Papandréou, qui avait pris des engagements forts, n'a pas tenu ces engagements puisqu'il se retourne vers son peuple", a également regretté mardi, sur BFM TV, la député UMP, Valérie Rosso-Debord, déléguée adjointe du parti présidentiel en charge du projet.

    Même son de cloche du côté du député-maire UMP de Nice Christian Estrosi, qui a qualifié mardi de "totalement irresponsable" la décision du premier ministre grec. "Cette décision me paraît incompréhensible. Quand on sait le mal que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont eu à faire adopter ce plan courageux, je déplore cette décision", a déclaré M. Estrosi sur France Info.

     

    "Au Panthéon de l'irresponsabilité, le gouvernement grec prend la première place...", estime encore le député UMP, Eric Woerth, sur Twitter.

    "NUL NE PEUT REPROCHER AU GOUVERNEMENT GREC D'EN APPELER À SON PEUPLE"

    Dans les autres partis, on ne partage pas la réaction de l'UMP et on comprend la décision du premier ministre grec.

    Stéphane Le Foll, bras-droit du candidat à la présidentielle, François Hollande, a estimé mardi, sur BFM TV que la décision d'Athènes est révélatrice d'un manque de décision collective au sein de la zone euro. "L'Allemagne, qui a largement dominé le sommet de Bruxelles et pris pratiquement toutes les décisions qu'elle souhaitait prendre doit aussi réfléchir à la manière dont tout cela doit évoluer. Tout cela doit être travaillé, discuté et négocié. On ne peut pas tout le temps imposer aux autres des décisions qui sont prises à deux [Allemagne et France]."

     

    Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national PS en charge des relations internationales, ne se dit pas surpris par la décision d'Athènes, rappelant dans un billet publié mardi sur son blog : "De nombreuses fois, j'ai mis en garde face à l'humiliation des Grecs (...) Tout concourait a l'initiative référendaire de Papandréou. Le chef du gouvernement ne pouvait plus être le naïf de la farce" et "a voulu reprendre la main".

    Moins nuancé, le député-maire PS d'Evry (Essonne), Manuel Valls, a écrit mardi sur Twitter : "Nous ne pouvons pas interdire aux Grecs de choisir leur destin. L'Union européenne est une fédération d'Etats nations. Un référendum est donc légitime."

    "Nul ne peut reprocher au gouvernement grec d'en appeler à son peuple d'une décision aussi grave", estime à son tour le président du Parti radical de gauche, Jean-Michel Baylet, dans un communiqué. "C'est un échec cuisant pour la diplomatie franco-allemande, qui n'a pas su s'assurer du soutien d'Athènes au plan d'aide."

    "Les politiques menées ne peuvent se faire contre les peuples", estime Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle. "Ce qui est irresponsable, c'est la saignée réalisée sur les Grecs, qui est injuste et se révélera en outre inefficace", écrit-elle dans un communiqué. "Le risque du 'non' du peuple grec aurait le mérite de remettre les contreparties du plan de sauvetage en question et d'ouvrir la porte à une nouvelle discussion", ajoute-t-elle.

    L'eurodéputé et vice-président du MoDem Robert Rochefort a dit "comprendre" la position du premier ministre grec, vue la "situation intenable" dans laquelle il se trouve, sans pour autant "l'approuver". "Il n'est pas complètement honnête de tomber à bras raccourcis sur Papandréou : il est épuisé par la situation, fragilisé par une courte majorité et la seule issue politique pour lui de toutes façons est l'union nationale", a estimé le responsable centriste.

    "UN MINIMUM DE DÉMOCRATIE"

     

    Jean-Luc Mélenchon, le 15 juillet 2011.

    Jean-Luc Mélenchon, le 15 juillet 2011.AFP/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT

    L'organisation d'un référendum en Grève est "un minimum de démocratie", estime aussi Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle. "Il y a eu treize grèves générales en Grèce et chacune a réclamé un référendum, Georges Papandréou savait qu'il ne pourrait pas tenir plus longtemps sans consulter le peuple grec", a déclaré le candidat sur France Info, mardi. Comme on lui demandait s'il pensait que les Grecs se prononceraient contre le plan d'aide, il a répondu qu'il y avait de "grandes probabilités" que le non l'emporte.

    "La France doit s'engager à respecter le vote grec et à renégocier un nouvel accord si le résultat de ce vote est négatif", a renchéri dans un communiqué Pierre Laurent, numéro un du Parti communiste. "Avec le Front de gauche, le PCF appelle à une mobilisation des peuples européens pour dire haut et fort leur solidarité au peuple grec". "Il est incroyable que la simple idée de consulter le peuple grec affole les marchés financiers qui, avec la droite, s'agitent et crient au scandale. La vérité, c'est qu'ils n'aiment pas la démocratie et détestent l'expression de la souveraineté populaire", ajoute M. Laurent.

    "C'est au peuple de décider son avenir et non pas à quelques technocrates", a estimé la présidente du Front national Marine Le Pen, mardi. "C'est la moindre des choses, je défends le référendum", a-t-elle ajouté sur i-Télé. Elle a jugé en outre que c'était "aussi un moyen de préparer la sortie de l'euro". "Chacun est conscient que l'euro n'est pas viable mais personne ne veut prendre la responsabilité de le dire". "Peut-être attendent-ils que la Grèce, sacrifiée sur l'autel du dogme de cette monnaie, le dise", a conclu la présidente du FN.

    "C'est un sursaut de dignité dans un monde de dirigeants qui méprisent le peuple et sont consternés quand on consulte le peuple", a déclaré Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République et candidat à la présidentielle, mardi sur BFM TV-RMC. Georges Papandréou "a eu un réflexe de dignité", selon lui, car le sommet de Bruxelles a "oublié deux lois fondamentales: la loi de la légitimité démocratique et la loi de l'économie réelle".

     

     

    Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont déclarés mardi "déterminés" à faire appliquer le plan de sauvetage de la Grèce

    • Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont déclarés mardi 1er novembre "déterminés" à faire appliquer le plan de sauvetage de la Grèce, menacé par l'annonce surprise du premier ministre grec Georges Papandreou de soumettre les mesures d'austérité imposées à la Grèce à référendum.
    • Dans un entretien téléphonique, le président français et la chancelière allemande ont souhaité l'adoption "rapidement" d'une "feuille de route" pour assurer l'application de ce plan. Ils ont également convenu de se retrouver mercredi après-midi à Cannes, d'abord avec le FMI et l'UE, puis avec les autorités grecques, à la veille du sommet du G20 dans cette ville du sud de la France.
    • Mardi, les réactions étaient contrastées dans la classe politique française, tandis que le référendum suscitait embarras et indignation parmi les responsables européens.
    • A la mi-journée, les marchés d'actions voyaient leurs pertes de la matinée aggravées : les Bourses d'Athènes, de Francfort et de Moscou chutaient ainsi de 6 %, Paris et Madrid de 5 %, Milan de 7 % et Londres de 3,5 %.
    http://www.lemonde.fr/crise-financiere



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  • L'offensive anti-communiste continue en Europe de l'Est : le Parti communiste Kazakh interdit en tant que seul parti d'opposition de masse au régime dictatorial de Nazarbayev

    Nazarbayev sarkozyLe pouvoir dictatorial Kazakh interdit le Parti communiste, seul parti d'opposition de masse au régime

     Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net

    Le mois d'octobre a été le théâtre d'une nouvelle intensification de la campagne anti-communiste en Europe de l'Est. Après les tentatives, pourtant mises en échec mais toujours réitérées en Hongrie, en Pologne, en République tchèque, c'est au tour des communistes kazakhs d'être menacés d'une interdiction pure et simple de leur parti.

     

    Tel est en tout cas le verdict rendu le 5 octobre 2011 par le tribunal d'Almaty qui a prononcé la suspension des activités du Parti pendant un an et demi, sous prétexte de la participation du Parti communiste à la constitution d'un mouvement d'opposition, le « Front populaire » avec des forces non-reconnues par l’État dictatorial.

     

    Derrière le prétexte, c'est la menace que représente le Parti communiste, seul parti de masse capable de faire converger les oppositions au régime autoritaire de Nazarbayev, serviteur de l'OTAN et de l'UE, et de fédérer les luttes – comme celle historique qui a touché les travailleurs de l'industrie pétrolière durant l'été (cf Solidarité avec la grève historique des travailleurs de l'industrie pétrolière au Kazakhstan victimes de la répression féroce d'une dictature à la solde de l'impérialisme)– autour d'une alternative socialiste à ce système.

     

    Le Parti communiste du Kazakhstan compte sur plus de 50 000 adhérents et représente une menace pour un régime glissant de plus en plus vers l'autoritarisme, impuissant à enrayer les effets de la crise capitaliste sur le peuple Kazakh.

     

    La dernière présidentielle en avril 2011, boycottée par les communistes, a vu Nursultan Nazarbayev obtenir un score de 95,55%. Promptes à passer des dénonciations aux interventions armées face à certains dictateurs peu commodes envers l'impérialisme, les puissances occidentales ont au contraire gardé le silence sur un score aussi peu démocratique que les méthodes quotidiennes de gouvernement de leur principal allié en Asie Centrale.

     

    Après avoir boycotté également les élections législatives de 2007, le parti serait menacé de dissolution pure et simple si jamais il ne participait pas aux prochaines élections qui devraient se dérouler à la fin de l'année. Un des objectifs du pouvoir est donc d'empêcher le parti de se présenter pour ensuite prononcer sa dissolution définitive.

     

    Le président du Parti communiste du Kazakhstan, Galiz Aldamzharov s'est exprimé récemment sur cette décision judiciaire dévoilant le lien entre ce verdict et les prochaines élections : « Il s'agit déjà de la troisième tentative d'interdiction de notre parti et, pour moi, ce ne sera pas la dernière. Nous sommes le seul parti d'opposition radicale dans le spectre politique. Nous étions en train de faire, avec le Front populaire, un gros travail de préparation pour prendre les diverses circonscriptions, nous étions en train de choisir les personnes idoines. Le gouvernement a peur de notre préparation. Évidemment, nous ferons appel, mais honnêtement je pense que c'est inutile. Nous ne serons pas en mesure de participer aux élections anticipées. »

     

    Le Parti communiste du Kazakhstan a déjà bénéficié du soutien de dix autres partis communistes d'ex-URSS qui ont signé une déclaration commune au début du mois (cf Déclaration commune de 10 partis communistes d'ex-URSS sur les dernières mesures anti-communistes en Géorgie et au Kazakhstan).

     

    Parmi eux, le Parti communiste d'Ukraine pourrait être le prochain sur la liste. Les nationalistes ukrainiens ont déjà demandé l'application de mesures similaires dans l'ancienne république soviétique.

     

    Une quarantaine de Partis communistes du monde entier avaient alors signé l'appel en solidarité contre les mesures anti-communistes adoptées au Kazakhstan et en Géorgie, plus que jamais les communistes français expriment leur solidarité avec nos camarades kazakhs victimes de la dictature kazakhe alliée à l'impérialisme français et occidental. L'anti-communisme ne passera pas !


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  • Onze personnes, membres des Indignés parisiens, étaient jugées ce matin, pour avoir abîmé un fourgon de police. La procureure a requis trois mois de prison ferme. Leur avocat dénonce un procès disproportionné.

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    Par FABIEN SOYEZ

    La place de la Bourse, à Paris, le lendemain de l'évacuation des Indignés par les forces de l'ordre. (AFP)
     

    Ce matin, dans la 29e chambre du tribunal correctionnel de Paris, une audience pour le moins singulière. Onze Indignés comparaissaient pour avoir, lors d'un rassemblement place de la Bourse, "dégradé des biens publics" - en fait "décollé" la vitre du fourgon de police dans lequel ils étaient détenus.

    Les prévenus, alignés, se succèdent à la barre, devant le micro. "Je n'ai rien vu, je n'ai rien fait, puisque je n'étais pas dans ce fourgon !", affirme Jérémy, 29 ans. Agent SNCF, il était place de la Bourse, le 21 septembre, au milieu d'une cinquantaine d'activistes du mouvement des Indignés. "Ils étaient assis sur le sol, formant un cercle pacifique. Les policiers sont arrivés, ils ont voulu les dégager", raconte-t-il.

    "J'avais une caméra, j'ai filmé la scène, poursuit le jeune homme. Un flic est arrivé vers moi, a donné un coup de pied sur ma trottinette et m'a invité à arrêter de filmer... Je les ai un peu provoqués, j'avoue, et c'est alors qu'ils m'ont plaqué au sol puis embarqué dans un fourgon... Quelques minutes plus tard, la portière s'est ouverte et on m'a emmené avec une dizaine d'autres que je ne connaissais pas dans un autre fourgon, direction la garde à vue, pour avoir cassé une vitre." Me Breham, l'avocat des onze Indignés, lâche : "Je rappelle que la vitre ne s'est pas cassée, elle s'est juste décollée, parce qu'elle tenait mal."

    «Oui, je suis vraiment indignée !»

    Parmi les prévenus, il y a aussi Hilmar, 36 ans. Vénézuélienne, elle était venue manifester le soir du 21 septembre avec une vingtaine d'Espagnols, qui, comme elle, étaient partis de Madrid pour rejoindre Bruxelles, dans une grande "Marche des Indignés" contre "le système économique et politique". La jeune femme brandit les mains devant elle. Deux cœurs roses ont été dessinés sur les paumes. "J'ai montré mes mains devant la vitre, pour montrer ces dessins, lance-t-elle, et je me suis aperçue que le carreau vibrait, qu'il allait se décoller, alors j'ai dit à tout le monde de se tenir loin de la vitre."

    Séverine, absente au procès, est celle qui, selon la présidente du tribunal, a "le casier le plus chargé" : une arrestation pour conduite en état d'ivresse. La jeune femme était debout, dans le fourgon, quand celui-ci s'est mis en route. "Elle a alors trébuché et a posé ses mains sur la vitre, qui s'est décollée. Un policier l'a vite repoussée d'une main et remise en place", affirme Hilmar. Souriante malgré la situation, la Sud-Américaine s'exclame : "Ce genre de procès est ridicule, où est la justice ? Oui, je suis vraiment, vraiment indignée !"

    Puis c'est au tour de la procureure, Laurence Dané, de décrire un tout autre scenario. "La vitre n'aurait pu se décrocher que si les prévenus s'y étaient mis à plusieurs, de manière concertée", affirme-t-elle, accusant ces derniers de l'avoir poussée intentionnellement. Et de réclamer, pour Séverine, rien moins que trois mois de prison ferme. Pour les autres, une peine de 100 jours-amende à 5 euros, soit 500 euros d'amende.

    «On essaie de criminaliser la lutte sociale»

    "J'ai entendu, ce matin, juste avant notre affaire, des histoires de violences conjugales, des prévenus qui ont frappé leurs femmes de manière extrêmement violente. Et qu'est-ce qui a monopolisé la majorité de l'audience ? Une vitre", ironise l'avocat des "Indignés". "La police, la justice n'ont-ils rien d'autre à faire que de juger onze personnes pour une vitre décollée ?", s'étonne Me Breham. "Nous avons ici deux prévenus qui n'étaient pas dans le fourgon. Le chauffeur de camion, les policiers, les témoins, personne n'a été capable de dire qui a poussé la vitre, qui était dans cette soi-disant chaîne."

    L'avocat ajoute : "Dans ces cas-là, le doute profite aux mis en cause." Quant à Séverine, "la seule à avoir eu l'honnêteté de dire qu'elle a appuyé sur la vitre", Me Breham s'indigne : "Doit-on la condamner à trois mois de prison pour avoir décollé, de façon non intentionnelle, une vitre de fourgon dont le joint était défectueux ?" La présidente fixe la date du délibéré au 14 novembre.

    Après l'audience, Emilie, 26 ans, l'une des "Indignés" jugés, est encore toute interloquée. "Je n'ai pas touché cette fichue vitre, tout ce qu'on peut me reprocher, c'est de m'être assise sur l'un des bancs et d'avoir chanté dans un camion de police", lance-t-elle en retirant ses lunettes. "Ce procès est surréaliste, c'est la première fois que je vois une affaire aussi vide. Ou la justice française est extrêmement diligente, ou on essaie de criminaliser la lutte sociale, d'en faire un procès pour l'exemple. J'ai déjà vu ça en Amérique du Sud, je ne pensais pas le voir en France", indique Me Breham.

    L'avocat, qui défend également Yldune Levy dans l'affaire de Tarnac, s'étonne : "C'est le même genre de disproportion. On mobilise les forces de l'ordre, un greffier, un procureur pour une vitre décollée !" Pour Marie-Ange, membre du collectif Démocratie réelle maintenant, "on essaie de réduire notre mouvement. Dans les médias, on parle d'une centaine de manifestants alors que souvent, on est plusieurs milliers." Et l'Indignée de donner rendez-vous à ses camarades le 4 novembre, à 17h, à la Défense. "Vous verrez combien nous serons", promet-elle.

    (1) Des photos de l'intervention des forces de l'ordre sont en ligne sur le site du «Nouvel Observateur».

    http://www.liberation.fr/societe


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  • Cette vidéo particulièrement bien construite contribue à comprendre le rôle des monaies et surtout à bien appréhender la crise financière et les solutions à mettre en place pour en sortir. A écouter…



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  • Logo de l'Unesco. (© AFP Miguel Medina)
     

    Les Palestiniens sont devenus lundi membres à part entière de l’Unesco, après un vote à Paris des Etats membres de cette organisation de l’ONU, a constaté un journaliste de l’AFP.

    «La Conférence générale (qui réunit l’ensemble des Etats-membres, NDLR) décide de l’admission de la Palestine comme membre de l’Unesco», indique la résolution adoptée par 107 voix pour, 52 abtentions et 14 voix contre, parmi les pays présents.

    «Ce vote permettra d’effacer une infime partie de l’injustice faite au peuple palestinien», a déclaré devant la Conférence générale le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Ryiad al-Malki.

     

    "C'est vraiment un moment historique qui rend à la Palestine certains de ses droits. La Palestine est le berceau des religions et des civilisations", a ajouté après le vote Ryiad al-Malki.

    Les Etats-Unis, l’Allemagne et le Canada ont voté contre, tandis que l’Italie et le Royaume Uni se sont abstenus. La quasi-totalité des pays arabes, africains et latino-américains se sont prononcés pour l’adhésion.

    La France, qui avait émis de sérieuses réserves sur la démarche palestinienne à l’Unesco, a finalement voté pour l’adhésion. «L’entrée de la Palestine porte le nombre d’Etats membres de l’Unesco à 195», a précisé l’Unesco dans un communiqué publié immédiatement après le vote.

    Les Etats-Unis mécontents

    Les Etats-Unis jugent l'adhésion de la Palestine à l'Unesco votée lundi par ses Etats membres «prématurée» et «contreproductive», a déclaré l'ambassadeur américain dans cette agence de l'ONU David Killion.

    «Les Etats-Unis ont voté contre la résolution parce que nous ne pouvons accepter l'admission prématurée des Palestiniens comme membre à part entière d'une agence de l'ONU comme l'Unesco», déclare M. Killion dans un communiqué diffusé après le vote.

    «La seule voie vers (la création) d'un Etat palestinien doit passer par des négociations directes. Il n'y a pas de raccourci et nous estimons que les efforts dont nous avons été les témoins aujourd'hui sont contreproductifs», poursuit-il.

    Les Etats-Unis ont déjà indiqué qu'en cas de vote positif, ils suspendraient leur financement aux activités de l'Unesco.

    (Source AFP)

    Les Etats-Unis suspendent leurs versements à l'Unesco après l'adhésion de la Palestine

    Ils devaient verser 60 millions de dollars à l'Unesco en novembre et ils «ne le feront pas».

    Les Etats-Unis ont annoncé lundi qu'ils suspendaient leurs versements à l'Unesco après l'adhésion de la Palestine à cette agence de l'ONU.

    "Nous devions effectuer un versement de 60 millions de dollars à l'Unesco en novembre et nous ne le ferons pas", a déclaré la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland à la presse.

    L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture a décidé lundi à Paris de l'admission de la Palestine comme membre à part entière par 107 voix pour, 52 abstentions et 14 voix contre.

    La Maison Blanche avait estimé plus tôt lundi que ce vote était "prématuré" et "contreproductif" dans la perspective d'une reprise espérée des négociations de paix au Proche-Orient.

    Après l'avoir boycottée pendant 20 ans (1984-2003) pour protester contre sa mauvaise gestion et son idéologie tiers-mondiste, les Etats-Unis participaient jusqu'à maintenant activement aux programmes de l'agence, y voyant un moyen de diffuser certaines valeurs occidentales sans se mettre en première ligne.

    (Source AFP)


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  • Georges Papandreou a annoncé la tenue d'un référendum devant des élus du parti socialiste grec, lundi 31 octobre.

    Georges Papandreou a annoncé la tenue d'un référendum devant des élus du parti socialiste grec, lundi 31 octobre.REUTERS/JOHN KOLESIDIS

    Le premier ministre grec, Georges Papandréou, a créé la surprise, lundi 31 octobre, en annonçant l'organisation d'un référendum sur l'accord européen d'effacement d'une partie de la dette du pays, conclu la semaine dernière et critiqué en Grèce pour l'abandon de souveraineté qu'il implique.

    Les Grecs "veulent-ils l'adoption du nouvel accord ou le rejettent-ils ? Si les Grecs n'en veulent pas, il ne sera pas adopté", a déclaré le premier ministre. "Nous faisons confiance aux citoyens. Nous croyons en leur jugement. Nous croyons en leur discernement, a poursuivi M. Papandréou. La volonté du peuple grec s'imposera à nous." La presse grecque indique que le référendum serait organisé début janvier.

     

    Le groupe socialiste a indiqué de son côté qu'il demanderait un vote de confiance au Parlement sur l'accord sur la dette. L'issue du vote est incertaine, la majorité socialiste au Parlement s'étant effritée à 153 députés sur 300 sièges, en raison de la forte opposition aux mesures d'austérité qui accompagnent le soutien financier au pays. Selon l'AFP, ce vote de confiance pourrait intervenir dès vendredi.

    DES GRECS RENDUS RESPONSABLES DE LEUR AVENIR

    Ces annonces surprises font trembler les grandes capitales européennes . Le Financial Times cite un haut fonctionnaire de Bruxelles qui avait observé que M. Papandréou manifestait peu d'enthousiasme face aux conditions de l'accord de Bruxelles. Mais "personne ne s'attendait à [un référendum], souligne-t-il. M. Papandréou a toutefois dû calculer qu'il obtiendrait le soutien des Grecs." A l'Elysée, l'entourage de Nicolas Sarkozy se dit consterné. "Le geste de la Grèce est irrationnel et dangereux", estime un proche du président, cité sur le blog L'Elysée : côté jardin.

    Plusieurs analystes estiment que ce référendum permettra au très impopulaire gouvernement Papandréou de rendre le peuple grec responsable de son avenir. Le ministre des finances, Evangelos Venizélos, l'a d'ailleurs souligné sur Antenna TV : "Le peuple grec peut, bien sûr, rejeter le plan d'aide mais il devra avoir en tête les conséquences de cette décision."

    Pour l'opposition, la tenue d'un référendum permet d'éviter à Georges Papandréou de convoquer des élections générales anticipées. "Le premier ministre essaye d'acheter du temps", estime Costas Gioulekas, membre du parti de droite Nouvelle Démocratie, cité par la BBC. Makis Mailis, du Parti communiste, crie même au "chantage" sur la chaîne Mega TV, appelant à "des élections, maintenant".

    CRAINTES D'UNE PERTE DE SOUVERAINETÉ

    Le pari du premier ministre grec intervient alors que le pays entre dans une série de négociations techniques très sensibles avec ses partenaires européens et ses banques créancières, qui ont accepté jeudi dernier d'échanger les obligations grecques qu'elles détiennent contre de nouveaux titres dont la valeur est réduite de 50 %.

    Parallèlement, des manifestations se sont déroulées dans de nombreuses villes vendredi à l'occasion des défilés de la fête nationale, pour protester contre les conséquences de l'accord européen qui donnent aux créanciers plus de contrôle sur la politique budgétaire du pays, faisant craindre à certains une perte totale de souveraineté. Aux cris de "Traîtres, traîtres", des milliers de manifestants ont empêché le déroulement de la parade à Salonique, contraignant le président de la République, Carolos Papoulias, à quitter les lieux : du jamais vu dans la jeune histoire de la Grèce moderne.

    Et un sondage paru le week-end dernier dans le journal To Vima montre qu'une majorité de Grecs juge les décisions du sommet européen négatives, 12,6 % seulement les jugeant positives.

    DETTE EFFACÉE À 50 %, CONTRÔLES RENFORCÉS

    Jeudi dernier, au terme d'un sommet marathon, les dirigeants européens ont trouvé un accord avec les banques pour effacer une partie de la dette grecque détenue par les banques créancières du pays. L'accord porte sur un renoncement de 50 % des créances, soit cent milliards d'euros sur un total d'endettement public du pays de 350 milliards d'euros.

    Athènes recevra, en outre, de nouveaux prêts internationaux de 100 milliards d'euros également d'ici à fin 2014, dans le cadre d'un programme qui remplace celui de 109 milliards d'euros décidé en juillet par l'UE et le FMI. Par ailleurs, dans le cadre de l'accord, 30 milliards d'euros sont réservés aux banques grecques, qui vont beaucoup souffrir de l'opération d'échange de dette à 50 % de leur valeur, étant les plus grosses détentrices d'obligations souveraines grecques.

    En échange, le pays doit accepter un vraisemblable renforcement des contrôles sur sa politique budgétaire, jusqu'à présent contrôlée tous les trois mois par une "troïka" où sont représentés des membres des trois principaux créanciers du pays : Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international. A l'issue de l'accord jeudi, le gouvernement grec a indiqué que des membres de la troïka seraient désormais en résidence en Grèce.

    http://www.lemonde.fr/

    Sarkozy consterné par l’annonce d’un référendum en Grèce

    Nicolas Sarkozy est consterné par l’annonce de référendum faite, à la surprise générale, par le premier ministre grec, Georges Papandréou. Le président français croyait avoir réglé le cas de la faillite de la Grèce et de la recapitalisation des banques lors du conseil européen de mercredi, tout en sachant qu’il fallait renforcer le fonds européen de stabilité financière et s’assurer que l’Italie n’allait pas être gagnée par la contagion de la crise. Soudain, tout est à recommencer. « Le geste des Grecs est irrationnel et de leur point de vue dangereux », estime un proche du président.

    M. Papandréou semble avoir été victime d’une rébellion au sein du Pasok, le parti socialiste au pouvoir à Athènes. Le référendum grec, qui reviendrait à approuver le plan de sauvetage européen, n’aurait lieu que cet hiver, sans doute en février. D’ici là, c’est tout le plan décidé à Bruxelles qui s’effondre : comment imaginer que les banques internationales vont accepter d’effacer 50 % de leurs créances si les Grecs, par référendum, décident de faire défaut ? Comment imaginer que le Bundestag allemand va voter l’octroi d’aide supplémentaire à ce pays ? Jusqu’à présent, Berlin n’a fait valider que le projet de FESF. Côté français, on ne voit donc pas comment la Grèce va pouvoir vivre d’ici à ce référendum, s'il a lieu.

    Un rejet par la population grecque du plan de sauvetage de Bruxelles signifierait qu’il faut aller plus loin dans l’effacement de la dette d'Athènes et donc prononcer un défaut de ce pays, catastrophique pour toute la zone euro.  De source française, on indique que les Allemands sont stupéfaits et que le FMI découvre lui-aussi ce projet de référendum.

    http://elysee.blog.lemonde.fr


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