• Le piège est en place.

    fsc.jpgPour imposer leur politique antisociale expérimentée en Grèce à tous les pays européens (plans de rigueur en place et en préparation en Espagne, Italie, Portugal, France, Irlande, Grande-Bretagne…), ils manient bien sûr le chantage à la dette (alors qu’ils ont eux-mêmes créé cette dette pour enrichir les grandes compagnies financières et se gaver de profits mirobolants, ils osent dire aux peuples condamnés depuis des années qu’ils ont trop dépensé !). Mais ils ont aussi besoin que les travailleurs et les peuples soient désorientés par ceux qui prétendent défendre leurs intérêts.

    Depuis des années, les forces dites syndicales financées directement par les Etats-Unis et l’Union Européenne travaillent ainsi à détourner la colère populaire vers des mots d’ordre compatibles avec l’intérêt des grands capitalistes. Ces agents de la bourgeoisie au sein du monde ouvrier viennent de franchir une nouvelle étape lors de G20 de Cannes.

    Ils avaient déjà, par la voix de la Confédération Européenne des Syndicats, rappelé le 2 novembre leur soutien inconditionnel à l’UE et remercié Sarkozy et Merkel pour leur action (!). Ils ont récidivé et réalisent leur rêve de cogestion du capitalisme avec la déclaration commune du Labour 20 (L20, en réalité la CSI (Confédération Syndicale Internationale) et la CES (Confédération Européenne des Syndicats) et du Business 20 (B20) reprise en partie par la déclaration finale du G20. On comprend donc bien pourquoi Mme Parisot, la présidente du MEDEF déclare à qui veut l'entendre : « nous sommes prêts à travailler main dans la main avec les syndicats ».

    Sous couvert d’une formule sur la nécessité d’un « socle de protection sociale » (formule suffisamment floue et sans traduction concrète pour que le grand patronat y consente), ceux qui se proclament représentants des travailleurs espèrent donner un sérieux coup de pouce aux dirigeants en difficulté du G20, au FMI et à l’Union Européenne en évoquant la nécessité que les populations ne perdent pas confiance dans "l’économie mondiale", c'est-à-dire dans le capitalisme!

    Dans la période actuelle de reculs sans précédent pour le monde du travail, Chérèque (comme Mailly) se réjouissait dès le 2 novembre d’une telle « avancée » : "Si nous arrivons dans la déclaration finale du G20 à ce que ces sujets soient repris de façon claire, je crois qu'on aura fait une avancée qui n'a jamais été faite au niveau international, c'est très positif". Quant à Bernard Thibault, refusant de participer au G20 à Cannes, il ne dépare pourtant pas dans le paysage officiel de cette réunion bunkerisée. Comment interpréter autrement sa déclaration : "Je ne me prêterai pas à cet exercice en laissant à la délégation syndicale de la CSI le soin de porter les revendications communes à l’ensemble du mouvement syndical international et que nous partageons."?

    Pouvoir se réclamer ainsi de la collaboration de classe et en venir à l’union sacrée capital/travail pour sauver « l’économie mondiale », alors que les peuples sont saignés à blanc et qu’Angela Merkel annonce maintenant 10 ans de rigueur à venir, en dit long sur ces dirigeants qui se compromettent et se corrompent chaque jour davantage !

    Le système capitaliste en crise ne peut plus se survivre qu’en dégradant en permanence les conditions de vie du peuple, qu’en revenant sur tous les acquis sociaux et démocratiques arrachés par les luttes.

    Mais à la base, les travailleurs ne l’entendent pas de cette oreille. Dans ce contexte, les luttes vont se développer, comme en Grèce, comme au Portugal ou une grève générale est annoncée pour le 24 novembre pour dire non au racket des banksters et à la dette, non à l’étranglement des peuples.

    C’est en les portant par un syndicalisme qui mène consciemment la lutte de classe et pose la nécessité de changer de pouvoir et de société que les travailleurs montreront tous ensemble en même temps que l’avenir n’est pas le sang et le fer promis par les grands banquiers, les grands industriels et tous leurs larbins.

    Le Front Syndical de Classe,

    Le 6 novembre 2011

     


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  • Angela Merkel et Nicolas Sarkozy : « des colonisateurs au service de l'empire des marchés financiers »

    http://www.pcf.fr/sites/default/files/imagecache/image/starwar.png


    Je m'élève avec la plus extrême vigueur contre l'ultimatum décrété par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel contre le peuple grec. Les dirigeants européens veulent interdire tout débat sur des solutions alternatives à celles qu'ils imposent depuis 3 ans et dont nous mesurons chaque jour l’inefficacité. Ce sont leurs choix politiques qui nous enfoncent dans la crise. En convoquant le Premier ministre grec, en fixant eux-mêmes la date du référendum et la formulation de la questions posée, ils se comportent comme des colonisateurs au service de l'empire des marchés financiers. C'est un outrage insupportable pour le peuple grec et pour tous les peuples européens dont la souveraineté démocratique est désormais menacée. Les termes de l'ultimatum sont clairs : soit vous acceptez l'accord de Bruxelles – et vous vous faites hara-kiri en validant dix ans d'austérité – soit vous le refusez, et c'est l'expulsion de la Grèce de la zone Euro. En posant le débat ainsi, les puissants de ce monde demandent aux grecs de choisir entre la peste et le choléra. Dans les deux cas, se sont encore les citoyens qui payeraient de leur poche la crise du système bancaire et financier. Dans les deux cas, la sortie de crise pour l'ensemble de l'Europe devient un horizon insaisissable. Pour le PCF, des solutions beaucoup plus efficaces existent. Le contrôle public des banques, la création monétaire et la refonte des statuts et missions de la BCE, doivent être discutés. S'ils s'obstinent à piéger le peuple grec dans un faux débat pour lui faire endosser leurs responsabilités, les dirigeants de l'UE dévoilent aux yeux de tous leur dogmatisme et leur aversion pour la démocratie. Le PCF soutient les manifestations prévues aujourd'hui et demain en Grèce. Il appelle à des mobilisations de solidarité en France et en Europe pour soutenir le peuple grec et imposer un changement de cap dans les réponses politiques à la crise. 

    Pierre Laurent, secrétanire national du PCF


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  • L’armée britannique se préparerait pour une attaque potentielle contre l’Iran, dirigée par les États-Unis, c’est ce que révèle le quotidien The Guardian.

     

    Des études seraient en cours afin de trouver les meilleurs endroits pour installer des navires et des porte-missiles sous-marins. La cible : les sites d’enrichissement nucléaire. Après la guerre en Libye, l’Iran est à nouveau en ligne de mire, d’autant que Téhéran n’a pas interrompu son programme.

     

    Depuis plusieurs semaines, Israël envisage aussi une attaque des centrales iraniennes.

     

    L‘État hébreu annonçait hier avoir testé un missile capable d’atteindre l’Iran et sur lequel il était possible d’adapter des têtes nucléaires.

     

    C’est dans ce contexte qu’est attendu, dans une semaine, le rapport de l’Agence internationale pour l‘énergie atomique sur le programme iranien.

     

    Source du texte : EURONEWS


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  • François FILLON s’est gargarisé d’une référence historique comme seuls les anticommunistes viscéraux savent les faire.

    Il a parlé pour le budget de 2012 du "budget le plus rigoureux depuis 1945".

    A M. FILLON (qui confond manifestement 1938 et 1945...) il faut rappeler le Préambule de la Constitution de 1946 :

    " La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence."

    L’obsession de défaire le programme du Conseil National de la Résistance leur fera vraiment dire les énormités plus grosses.

    DEFENDONS L’HISTOIRE. DEFENDONS-NOUS !

    LL


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  • Fille de parents SDF, Dolores-Christina est décédée peu avant de naître, on apprend pas à faire les choses dans l’ordre quand on vit dans la rue, à Paris.

    Elle aurait pu vivre comme sa copine, née à deux pas de là, Giulia pour les intimes, dans la plus belle ville du monde, elle n’aura connu dans son utérus vibrant sur la bouche de métro qu’un instant étrange, harcelée, rejetée de tous, soutenue de trop de désespérance, engloutie dans l’inhumanité et le saccage perpétuel.

    Je pense à toi, Dolores-Christina, j’aurais pu te croiser dans la rue, dans quelques temps, moi vieux et moche, toi si belle et jeune.

    Je t’ aurais trouvée trop belle, tu m’aurais trouvé trop con. Il faudra que je me coltine Giulia et ces marches et ces paillettes, célèbre de n’avoir aucun intérêt.

    Toi, tu resteras le symbole de l’Etat tricheur qui dérive sur cette marée du chacun pour soi, qui fait de la réduction des dépenses sociales un credo, qui menace le lien citoyen, qui est coupable de t’avoir refusée.

    On va encore dire que je désigne De Funès comme programmateur de ta mort ; n’est-il pas l’Artisan premier de la dégradation de la solidarité, de la destruction des services publics de vigilance face à la pauvreté ?

    Il est tout autant responsable de ta mort que de la naissance de sa fille.

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article122073


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  •  Video clip du titre "J'écris ton nom UMP" par Les Colporteurs.

    Vu sur BANDERA ROSSA - Publié dans : pcfcapcorse


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  • Conseil national du PCF des 21 et 22 octobre 2011

    Intervention de Dominique Negri, fédération de l’Isère

    CN du PCF du 21 octobre 2011 - Intervention de Dominique NEGRI (38) Rupture avec l’UE du capital et son instrument, l’euro : la direction du Parti doit cesser d’esquiver la question.  

    L’orientation euroconstructive du Parti de la gauche européenne [d’ailleurs appointé par la Commission européenne] ne peut être transposée, comme ça, dans le PCF, de même que les conceptions de Jean-Luc Mélenchon dont je rappelle qu’il a voté pour Maastricht.

    Quand j’entends avancer la perspective d’une réorientation progressiste de la BCE, je vois un mirage réformiste qui contribue gravement à réhabiliter une institution conçue contre les peuples et les démocraties nationales.

    Quand j’entends Pierre Laurent redouter que « l’UE vole en éclats si on ne la refonde pas », je suis surprise. Pour moi, si on combat le capitalisme, on combat l’UE !

    Les peuples font l’expérience douloureuse depuis 10 ans de l’euro. Tout ce que le PCF avait analysé et dénoncé dans les années 90 se réalise : concurrence accrue entre les peuples, délocalisations, reculs sociaux, renforcement des dominations impérialistes etc.

    Depuis plusieurs mois, gouvernements, UE et BCE saignent les peuples pour « sauver l’euro » qui n’a sauvé personne de la crise au contraire.

    D’un côté, il y a une « union sacrée » pour « sauver l’euro » et utiliser la crise pour aggraver la tutelle de l’UE sur les nations. Elle réunit aussi bien Sarkozy, Hollande, Aubry, Zapatero, Merkel… La pression de l’idéologie dominante est immense, inédite, pour défendre l’euro.

    De l’autre côté, le rejet de l’UE du capital grandit. Son caractère de classe s’affirme encore davantage que lors des référendums nationaux, comme en France de 1992 et de 2005.  

    La France n’a pas la même place dans l’UE que la Grèce. La sortie de la France de l’euro signifierait la fin de l’euro.

    Une grande campagne politique est possible pour infliger une défaite majeure au capital. Je pense qu’elle est nécessaire, fondamentale pour démasquer et combattre le consensus des forces politiques de l’alternance. Celles-ci ont soigneusement délégué à l’extrême-droite nationaliste le soin de dévoyer l’opposition à l’euro et à l’UE, parfois certaines de nos positions historiques. Il est extrêmement dangereux de laisser faire.

    Nous sommes 7 membres du Conseil national à avoir appelé à une campagne nationale du PCF pour la rupture avec l’UE du capital et la fin de l’euro (en lien sur vivelepcf.over-blog.fr). Le lien peut être établi rapidement avec la politique du pouvoir et ses effets.

    Il est complètement anormal que ce point de vue, émanant de responsables communistes, ne soit pas publié dans l’Huma, ne soit pas discuté. J’appelle la direction à l’organisation d’un débat au niveau du CN, dans le Parti sur cette question. C’est urgent. Je rappelle que le congrès ordinaire où cette question aurait dû être discutée a été annulé.

    La bataille contre l’UE du capital est une bataille internationaliste. Tout ce qui est gagné dans un pays sert les autres peuples. Le PCF a une immense responsabilité à poursuivre son combat historique, pour le rejet de l’application des traité et directives européens, contre l’euro.


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  • Lors d’un déplacement à Morzine, le premier ministre, François Fillon, a estimé qu’une réduction de la dette passera nécessairement par une baisse des dépenses. Le gouvernement doit rendre public lundi un nouveau plan d’austérité.

    François Fillon s’est montré clair ce samedi à Morzine : il n’y a pas d’alternative à la réduction de la dette publique. Et celle-ci ne sera possible qu’en réduisant les dépenses publiques. Alors que les derniers arbitrages concernant le nouveau plan d’austérité sont rendus ce week-end à l’Elysée, avant sa présentation lundi, le premier ministre a affiché la couleur. Crise de la dette oblige, le budget de l’Etat pour 2012 sera « le plus rigoureux depuis l’après-guerre ».

    « L’heure de vérité a sonné, a-t-il mis en garde. Il n’est pas utile de s’en prendre aux agences de notation, aux banquiers, aux spéculateurs ou à je ne sais quel bouc émissaire, pas utile de faire croire qu’il y a des trésors cachés pour financer nos dépenses publiques. […] Il n’y a pas d’autre recette pour réduire l’endettement que de réduire la dépense », a estimé François Fillon.

    L’essentiel des 6 à 8 milliards d’euros que le gouvernement doit trouver pour atteindre son objectif de déficit de 4,5% en 2012 devraient en effet être assuré par une baisse des dépenses. « Il faut dépenser moins en fonctionnement, et plus en investissement pour soutenir la croissance », a expliqué Nicoals Sarkozy le 28 octobre dernier. « Les dépenses de fonctionnement doivent continuer à être mieux gérées », a renchérit la ministre du Budget, Valérie Pécresse.

    Une nouvelle journée de solidarité ?

    Côté recettes, plusieurs pistes ont d’ores et déjà été divulguées. Selon les informations du Figaro, le gouvernement pourrait d’abord procéder à une hausse de l’impôt sur les sociétés des entreprises qui réalisent plus de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires. La recette annuelle de ce supplément d’impôt est évaluée à un milliard d’euros par an. Une hausse ciblée de la TVA est par ailleurs envisagée, qui rapporterait également aux alentour d’un milliard d’euros. Sur ce point, deux hypothèses demeurent : soit une hausse de la TVA à 7% pour l’ensemble des produits actuellement taxés à 5,5%. Soit la création d’un nouveau taux à 7%, qui viserait quelques secteurs, dont celui de la restauration.

    Enfin, le Journal du Dimanche cité par l’AFP, croit savoir qu’une nouvelle journée de solidarité pourrait être créée. Créée en 2004 sous l’impulsion de Jean-Pierre Raffarin après la canicule de 2003, il s’agit d’un jour de travail non rémunéré dont les fruits financent la prise en charge des personnes âgées et handicapées. Chaque année, cette journée travaillée fait entrer environ 2 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat. L’hypothèse d’une nouvelle journée de solidarité avait déjà été évoquée à maintes reprises, dans le cadre du financement de la dépendance.

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/...


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  •  http://img.over-blog.com/200x255/3/80/04/78/juin-2010/theodorakis.jpg  http://www.article11.info/vague/gg.jpg

     Toujours en première ligne pour la Liberté et la souveraineté

    Le compositeur grec  Mikis Theodorakis et Manolis Glezos , le héros de la résistance qui arracha en 1941le drapeau hitlérien qui flottait sur l’Acropole durant l’occupation nazie, dénoncent le fascisme financier qui menace et appellent les peuples d’Europe à s’unir pour en finir avec la domination des marchés.
    Voici un extrait de leur déclaration.

    Une poignée de banques internationales, d’agences d’évaluation, de fonds d’investissement, une concentration mondiale du capital financier sans précédent historique, revendiquent le pouvoir en Europe et dans le monde et se préparent à abolir nos états et notre démocratie, utilisant l’arme de la dette pour mettre en esclavage la population européenne, mettant à la place des démocraties imparfaites que nous avons, la dictature de l’argent et des banques, le pouvoir de l’empire totalitaire de la mondialisation, dont le centre politique est en dehors de l’Europe continentale, malgré la présence de banques européennes puissantes au cœur de l’empire.

    Ils ont commencé par la Grèce, l’utilisant comme cobaye, pour se déplacer vers les autres pays de la périphérie européenne, et progressivement vers le centre.
    L’espoir de quelques pays européens d’échapper éventuellement prouve que les leaders européens font face à un nouveau « fascisme financier », ne faisant pas mieux quand ils étaient en face de la menace de Hitler dans l’entre-deux- guerres.

    Ce n’est pas par accident qu’une grosse partie des media contrôlée par les banques s’attaque à la périphérie européenne, en traitant ces pays de « cochons » et aussi tournant leur campagne médiatique méprisante, sadique, raciste avec les media qu’ils possèdent, pas seulement contre les Grecs, mais aussi contre l’héritage grec et la civilisation grecque antique. Ce choix montre les buts profonds et inavoués de l’idéologie et des valeurs du capital financier, promoteur d’un capitalisme de destruction.


    La tentative des media allemands d’humilier des symboles tels que l’Acropole ou la Venus de Milo, monuments qui furent respectés même par les officiers d’Hitler, n’est rien d’autre que l’expression d’un profond mépris affiché par les banquiers qui contrôlent ces media, pas tellement contre les Grecs, mais surtout contre les idées de liberté et de démocratie qui sont nées dans ce pays.


    Le monstre financier a produit quatre décades d’exemption de taxe pour le capital, toutes sortes de « libéralisations du marché », une large dérégulation, l’abolition de toutes les barrières aux flux financiers et aux facilités, d’attaques constantes contre l’état, l’acquisition massive des partis et des media, l’appropriation des surplus mondiaux par une poignée de banques vampires de Wall Street.


    Maintenant, ce monstre, un véritable « état derrière les états » se révèle vouloir la réalisation d’un « permanent coup d’état  » (en français dans le texte) financier et politique, et cela pour plus de quatre décades.


    En face de cette attaque, les forces politiques de droite et la social-démocratie semblent compromises après des décades d’entrisme par le capitalisme financier, dont les centres des plus importants sont non-européens.
    D’autre part, les syndicats et les mouvements sociaux ne sont pas encore assez forts pour bloquer cette attaque de manière décisive, comme ils l’ont fait à de nombreuses reprises dans le passé. Le nouveau totalitarisme financier cherche à tirer avantage de cette situation de manière à imposer des conditions irréversibles à travers l’Europe.


    Il y a un urgent besoin d’une coordination d’action immédiate et d’une coordination transfrontalière par des intellectuels,des gens des arts et des lettres, de mouvements spontanés, de forces sociales et de personnalités qui comprennent l’importance des enjeux; nous avons besoin de créer un front de résistance puissant contre « l’empire totalitaire de la mondialisation » qui est en marche, avant qu’il soit trop tard.
    L’Europe ne peut survivre que si elle met en avant une réponse unie contre les marchés, un défi plus important que les leurs, un nouveau « New Deal » européen.


    Nous devons stopper immédiatement l’attaque contre la Grèce et les autres pays de l’UE de la périphérie; nous devons arrêter cette politique irresponsable et criminelle d’austérité et de privatisation, qui conduit directement à une crise pire que celle de 1929.
    Les dettes publiques doivent être radicalement restructurées dans l’Eurozone, particulièrement aux dépens des géants des banques privées.
    Les banques doivent être recontrôlées et le financement de l’économie européenne doit être sous contrôle social, nationale et européen.


    Il n’est pas possible de laisser les clés financières de l’Europe dans les mains de banques comme Goldman Sachs, JP Morgan, UBS, la Deutsche Bank, etc… Nous devons bannir les dérives financières incontrôlées, qui sont le fer de lance du capitalisme financier destructeur et créer un véritable développement économique, à la place des profits spéculatifs.


    L’architecture actuelle, basée sur le traité de Maastricht et les règles du WTO, a installé en Europe une machine à fabriquer la dette. Nous avons besoin d’un changement radical de tous les traités, la soumission de la BCE au contrôle politique par la population européenne, une « règle d’or » pour un minimum de niveau social, fiscal et environnemental en Europe.


    Nous avons un urgent besoin d’un changement de modèle; un retour de la stimulation de la croissance par la stimulation de la demande, via de nouveaux programmes d’investissements européens, une nouvelle réglementation, la taxation et le contrôle du capital international et des flux de facilité, une nouvelle forme douce et raisonnable de protectionnisme dans une Europe indépendante qui serait le protagoniste dans le combat pour une planète multipolaire, démocratique, écologique et sociale.

    Nous faisons appel aux forces et aux individus qui partagent ces idées à converger dans un large front d’action européen aussi tôt que possible, de produire un programme de transition européen, de coordonner notre action internationale, de façon à mobiliser les forces du mouvement populaire, de renverser l’actuel équilibre des forces et de vaincre les actuels leaderships historiquement irresponsables de nos pays, de façon à sauver nos populations et nos sociétés avant qu’il ne soit trop tard pour l’Europe.

    Mikis Thédorakis et Manolis Glezos
    Athènes, octobre 2011

    Par canaille le rouge


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  • La Grèce abandonne son référendum sur la zone Euro

    Après avoir cédé sur la formulation de la question à poser aux Grecs, le gouvernement de Papandréou vient de laisser tomber l’idée même du référendum. Reste à voir comment la rue va apprécier ce nouvel affront.

    Voilà des mois que les Grecs réclamaient un référendum sur les cures d’austérité que l’Europe leur imposait sans jamais leur demander leur avis. Et l’acceptation d’un référendum par le Premier ministre grec n’aura duré que quelques jours. Papandréou humilité, a fini par ployer sous la pression européenne.

    Il lui reste à se soumettre au vote de confiance à l’Assemblée qui aura lieu ce vendredi dans la nuit. S’il passe, ce sera à lui d’imposer le nouveau plan européen. Il devrait alors proposer un gouvernement « d’union nationale » à l’opposition de droite. En cas d'accord socialistes-conservateurs, cet exécutif de transition serait chargé de faire adopter le budget 2012, déjà rejeté par la rue et les syndicats, puis d'assurer la ratification parlementaire du plan européen de désendettement, avant des élections législatives anticipées.

    Le ministre des Finances grec a affirmé que sans nouvelle aide, la Grèce sera en cessation de paiement à la mi-décembre. 

    La pression des banques, du FMI et des grandes puissances capitalistes auront fait fléchir le premier ministre grec : il n'y aura pas de référendum sur le plan d'austérité. C'est donc officiel : ce ne sont plus ni le peuple, ni le gouvernement grec qui gouvernent à Athènes mais bien les marchés financiers !

    Le projet de référendum sur l'austérité annoncé par Georges Papandréou, le premier ministre grec, aura fait long feu. il aura suffi de menaces de représailles financières par Paris, Berlin et la Banque Centrale Européenne pour que le chef du gouvernement socialiste recule.

    Il fallait voir les propos tenus par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, relayant la colère des marchés financiers et des banques pour comprendre l'inquiétude des profiteurs de la crise d'une éventuelle consultation du peuple grec ! Merkel parlait de "trahison" !

    Trahison de classe, serait-on tenté de dire ! Le référendum avait des chances de remettre en cause un plan d'austérité qui fait les beaux jours des patrons grecs et des banques étrangères ! En effet, 92 % de l'argent prêté par l'Europe pour "sauver la Grèce" va directement dans la poche des banques. Pour rembourser les dettes grecques, soi-disant.

    En même temps, le plan d'austérité mis en place par le PS grec avait le soutien d'un patronat local, trop heureux de voir casser la législation du travail, les conventions collectives et la notion même de contrat de travail ! Les spéculateurs attenaient avec impatience la liquidation de plusieurs services publics : il y avait de l'argent à placer pour des dividendes à venir !

    Un NON au référendum, c'était tirer un trait sur tous ces bénéfices garantis ! On comprend que les "marchés" aient été fâchés et qu'ils aient envoyé leurs chefs d'Etat enguirlander celui qui trahissait ainsi leurs intérêts financiers ! Et pourquoi pas annuler la dette pendant qu'il y était ?

    Papandréou a donc cédé.

    Le peuple grec ne tranchera pas par référendum. Bon. Mais sera t-il consulté sur la légitimité du pouvoir actuel ? Probablement que non : droite et socialistes se sont mis d'accord pour soutenir le gouvernement en place. En cas d'élections anticipées, leur déroute s'annonçait forte !

    Curieusement, malgré les manifestations répétées du peuple grec, les "démocraties" occidentales n'appellent pas à un "printemps grec" ? Il faut croire que la démocratie ne devient un ragument que s'il y a quelque chose à glaner pour nos affairistes !

    Non consulté par référendum, non consulté par voie électorale, le peuple grec a donc un gouvernement qui est placé sous la surveillance de la Banque Centrale Européenne, comme l'affirme cette dernière, et qui voit son avenir dicté par des agences de notation privées et liées aux milieux financiers.

    La Grèce, qui a inventé la démocratie il y a quelques millénaires, est devenu un territoire expérimental pour les capitalistes du monde. Expérimental car ce qui se passe en Grèce va nous arriver, soyez-en sûrs !

    Car, évitons de croire à cette propagande honteuse des médias qui veut nous faire croire que le peuple grec a vécu aux crochets de l'Europe ces dernières décennies ! Comme partout, les jeunes étudient en espérant trouver un bon boulot, les familles rêvent vacances, maison et avenir de leurs enfants,...

    Comme partout, certains magouillent, fraudent le fisc... Comme partout et comme en France ! Souvenez-vous que Liliane Bettencourt ne paie que 7 % d'impôts sur ces revenus, grâce aux nombreuses niches fiscales, quand un salarié paie entre 15 et 20 % ! Et que dire de ce numéro d'octobre du Figaro magazine titrant "comment ne pas payer d'impôts ?"... Et parlons des entreprises qui ne paient pas l'URSSAF ou fraudent aux impôts !

    Cette image de voleurs donnée aux grecs visent à montrer du doigt un pays entier pour faire croire qu'il a mérité ce qui lui arrive. De la propagande pour éviter la solidarité entre travailleurs de France et travailleurs de Grèce.

    Mais, méfiance ! D'autres suivront et Europe oblige, on nous dira bientôt qu'il faut que les français s'alignent sur les règles fiscales et sociales des pays les plus désavantagés.

    Les patrons le savent et le souhaitent

    Les chefs des patronats allemand, français et italien ont lancé le 8 octobre un « appel commun » qui réclame « une union politique et économique plus forte, en lançant sans délai une initiative pour un nouveau Traité ».

    Le texte cosigné par le président du BDI allemand, la présidente de la Confindustria italienne et celle du Medef français s’intitule sans ambiguïté : « Pour une Europe plus intégrée ». Dès la première phrase, les signataires martèlent : « nous, les présidents des trois plus grandes organisations d’entreprises de la zone euro (…) affirmons notre engagement total en faveur d’une intégration européenne plus poussée ».

    Avec la règle d'or qui institutionnalise l'austérité, ce gouvernement européen supranational continuerait le travail mené actuellement en Grèce sans que les peuples et leurs élus ne puissent s'y opposer. Une dictature de la finance à l'échelle européenne : quel bonheur pour le patronat !

    A l'inverse, c'est bien d'une reprise en main de l'économie par les politiques et les citoyens dont a besoin l'Europe.

    En finir avec la dictature des marchés, créer les moyens publics de financer l'emploi et la recherche, donner des droits d'intervention des représentants du personnel dans les entreprises et réformer la démocratie française pour en améliorer le fonctionnement, voilà ce que portent les communistes et leurs partenaires du Front de Gauche.

    Pour qu'à l'avenir, la France ne finisse pas, elle aussi, sous le contrôle des marchés financiers, il ne suffira pas de battre Sarkozy en 2012, il faudra se doter d'une majorité qui souhaite réellement tordre le cou à l'austérité, renier cette rente pour les marchés financiers qu'est la dette et imposer une politique industrielle et fiscale au service de la Nation et des travailleurs.



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