• Le budget 2012 sera « le plus rigoureux depuis 1945 »

    Lors d’un déplacement à Morzine, le premier ministre, François Fillon, a estimé qu’une réduction de la dette passera nécessairement par une baisse des dépenses. Le gouvernement doit rendre public lundi un nouveau plan d’austérité.

    François Fillon s’est montré clair ce samedi à Morzine : il n’y a pas d’alternative à la réduction de la dette publique. Et celle-ci ne sera possible qu’en réduisant les dépenses publiques. Alors que les derniers arbitrages concernant le nouveau plan d’austérité sont rendus ce week-end à l’Elysée, avant sa présentation lundi, le premier ministre a affiché la couleur. Crise de la dette oblige, le budget de l’Etat pour 2012 sera « le plus rigoureux depuis l’après-guerre ».

    « L’heure de vérité a sonné, a-t-il mis en garde. Il n’est pas utile de s’en prendre aux agences de notation, aux banquiers, aux spéculateurs ou à je ne sais quel bouc émissaire, pas utile de faire croire qu’il y a des trésors cachés pour financer nos dépenses publiques. […] Il n’y a pas d’autre recette pour réduire l’endettement que de réduire la dépense », a estimé François Fillon.

    L’essentiel des 6 à 8 milliards d’euros que le gouvernement doit trouver pour atteindre son objectif de déficit de 4,5% en 2012 devraient en effet être assuré par une baisse des dépenses. « Il faut dépenser moins en fonctionnement, et plus en investissement pour soutenir la croissance », a expliqué Nicoals Sarkozy le 28 octobre dernier. « Les dépenses de fonctionnement doivent continuer à être mieux gérées », a renchérit la ministre du Budget, Valérie Pécresse.

    Une nouvelle journée de solidarité ?

    Côté recettes, plusieurs pistes ont d’ores et déjà été divulguées. Selon les informations du Figaro, le gouvernement pourrait d’abord procéder à une hausse de l’impôt sur les sociétés des entreprises qui réalisent plus de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires. La recette annuelle de ce supplément d’impôt est évaluée à un milliard d’euros par an. Une hausse ciblée de la TVA est par ailleurs envisagée, qui rapporterait également aux alentour d’un milliard d’euros. Sur ce point, deux hypothèses demeurent : soit une hausse de la TVA à 7% pour l’ensemble des produits actuellement taxés à 5,5%. Soit la création d’un nouveau taux à 7%, qui viserait quelques secteurs, dont celui de la restauration.

    Enfin, le Journal du Dimanche cité par l’AFP, croit savoir qu’une nouvelle journée de solidarité pourrait être créée. Créée en 2004 sous l’impulsion de Jean-Pierre Raffarin après la canicule de 2003, il s’agit d’un jour de travail non rémunéré dont les fruits financent la prise en charge des personnes âgées et handicapées. Chaque année, cette journée travaillée fait entrer environ 2 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat. L’hypothèse d’une nouvelle journée de solidarité avait déjà été évoquée à maintes reprises, dans le cadre du financement de la dépendance.

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/...


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