• Quand un fourgon de transports de fonds est attaqué, réflexe de la police elle cherche des complices dans la boite.

    Souvent elle les trouve et leur passe les bracelets en inox. Rien que très normal.

    Mais quand le fourgon s'appelle BCE, qu on connait le nom du gang, qu'on connaît les complices et on sait où retrouver l'argent, les braqueurs et leurs complices se pavanent devant les télés comme le premier Spagiari venu ?

    Mais, que fait la police !!

     

    "La Commission européenne entend demander des comptes aux banques sur l'utilisation des 1 000 milliards d'euros que leur a octroyés la Banque centrale européenne (BCE), en décembre 2011 puis février, à travers des prêts inédits à trois ans et à faible taux.

    Selon les informations du Monde, Michel Barnier, commissaire au marché intérieur, a demandé au président de l'Autorité bancaire européenne (EBA), Andrea Enria, de s'intéresser à l'usage qu'ont fait les établissements financiers de ces prêts bonifiés. Ils devaient éviter un assèchement du crédit dans la zone euro, en permettant aux banques d'accéder à une liquidité devenue introuvable hors des guichets de la BCE, du fait de la crise de la dette, et inciter aussi le secteur bancaire à continuer à financer les Etats.


    "Qu'ont fait les banques de cet argent ? L'ont-elles redistribué à l'économie réelle en prêtant aux ménages et aux entreprises ? En ont-elles profité pour se recapitaliser, en mettant en réserve l'argent ainsi gagné ? Ont-elles racheté des dettes d'État ?", s'interroge une source à Bruxelles.


    La démarche de M. Barnier fait écho aux questions de la classe politiqueeuropéenne sur le sens de ces prêts aux banques, quand les Etats, interdits d'accès au guichet de la BCE, continuent de se financer à un prix de marché, souvent élevé. Se pose aussi la question du financement de l'économie.


    RESSERREMENT DU CRÉDIT

    Mercredi 25 avril, devant les parlementaires européens, Mario Draghi, le président de la BCE, a reconnu que ces liquidités n'irriguaient pas l'économie réelle aussi rapidement qu'espéré. Une étude publiée mercredi par l'institut monétaire montre que 9 % des banques ont encore resserré les conditions de crédit aux entreprises au premier trimestre, alors que 35 % d'entre elles l'avaient déjà fait fin 2011. La situation se détériore donc encore, même si le rythme est bien mois rapide... Parallèlement, la demande de prêts des sociétés a chuté de 30 %, tandis que celle venant des particuliers s'est effondré de 43 %... Interrogé par les eurodéputés, M.Draghi a assuré qu'il ferait le point prochainement sur la façon dont les banques ont utilisé les prêts de son institution.


    Un engagement qui conforte l'initiative de M. Barnier, laquelle pourrait déboucher sur des résultats concrets. Les banquiers centraux siégeant à l'EBA devront dire s'ils jugent sa demande recevable. Si tel était le cas, chaque banque européenne pourrait se voir contrainte d'adresser à l'EBA un dossier complet sur l'emploi des prêts de la BCE. A ce jour, aucun contrôle n'était prévu. Et hormis le montant des prêts obtenus par chaque établissement, aucune autre donnée n'est connue.


    "Cette demande n'est pas aberrante, mais il ne faut pas espérer obtenir des résultats inattendus, juge un banquier. Il n'y a pas de trou noir : les banques se servent de ces prêts pour refinancer leur bilan et relâchent l'argent au fil de l'eau, en fonction des besoins de financement de l'économie."

     

     

    Tiens donc, La Canaille (pas que lui, mais lui quand même parmi les premiers) aurait-il eu raison de se mettre en pétard devant la décision de Junker Merkozy de donner les clefs des réserves aux banquiers ?


    La dernière ligne du papier serait savoureuse si elle n'était pas révélatrice du vol organisé par les gardiens du Coffre.

     http://canaille-le-rouge.over-blog.com


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  • Présomption de légitime défense des policiers : Sarkozy capitule devant le FN

    Présomption de légitime défense des policiers

    En se prononçant ce jeudi pour une "présomption de légitime défense" pour les policiers, Nicolas Sarkozy a fait un pas de plus vers le Front National et ses thèses : avec cette nouvelle proposition, ce n'est rien de moins que l'État de droit qui se trouve brocardé par le candidat UMP.

    En meeting au Raincy (Seine-Saint-Denis), Nicolas Sarkozy a réagi à la mise en examen pour homicide volontaire du policier qui a tué Amine Bentounsi, délinquant multirécidiviste de 29 ans en fuite, samedi à Noisy-le-Sec (alors même que l'autopsie a prouvé que le jeune homme avait été abattu d'une balle dans le dos).

    "Qu'avant même que l'enquête ait eu lieu, il y ait une mise en examen pour homicide involontaire… Je n'ai pas à qualifier cela mais j'ai simplement à dire ma confiance, mon soutien et la compréhension de l'émotion des collègues de ce policier" a-t-il ainsi déclaré. Un soutien qui ressemble tout de même à s'y méprendre avec une remise en question du régime juridique actuel…

    Remise en question explicitée quelques secondes plus tard : "Que la justice dise le droit et nous nous inclinerons, mais je demande que le droit de la légitime défense évolue dans un sens plus protecteur pour les policiers et les gendarmes", a-t-il ajouté, avant d'enfoncer le clou : "Il doit y avoir une présomption de légitime défense car dans un état de droit, on ne peut pas mettre sur le même plan un policier dans l'exercice de ses fonctions et le délinquant", formulant une vision très spécieuse de l'État de droit, une éventuelle présomption de légitime défense du tireur dessinant par reflet une présomption de culpabilité du tué.

    Une "victoire idéologique" du Front National

    Et le l'ex-maire de Neuilly d'entonner son coupler contre la "pien-pensance" et les bobos germanopratins : "Mesdames et messieurs de la bien pensance, c’est vous qui n’intéressez personne, pas la campagne électorale qui n’intéresse personne", a-t-il asséné, avant de poursuivre à propos des électeurs du FN, faisant mine de s'interroger : "Je vous respecte, je vous entends, et d’une certaine façon je vous comprends. Est-ce que cela fait de moi un compagnon de route du FN ?"

    La réponse est venue quelques heures plus tard de la principale intéressée elle-même, Marine Le Pen saluant une "victoire idéologique" du FN : "Je me félicite de la victoire idéologique qui est la mienne. Chaque jour, Nicolas Sarkozy puise dans mon projet", a déclaré la présidente frontiste à des journalistes.

    Pour autant, celle-ci s'est montrée sceptique quant à la sincérité du candidat UMP : "Si je croyais une demi-seconde les promesses de Nicolas Sarkozy, je m'en féliciterais, mais je n'y crois pas" a-t-elle fait valoir, à dix jours du second tour de l'élection présidentielle, en se disant d'ailleurs "très étonnée" de cette déclaration de Nicolas Sarkozy alors que, ayant formulé cette même requête en janvier dernier, elle s'était vu opposer par Claude Guéant qu'on "ne [pouvait] pas donner aux policiers un permis de tirer". Assurément, le camp Sarkozy se révélait plus lucide avant les 17,9% de Marine Le Pen.

    Nima Kargar


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  • Un échantillon de l'humour chansonnier dont l'équipe des "Deux ânes" fait vibrer les cordes sur scène depuis des mois...
    ... pourquoi pas le décompter du temps de parole du candidat en passant ce clip en lieu et place de campagne officielle, ça libèrerait du temps de cerveau disponible chez les téléspectateurs, comme dirait le patron de TF1...
    Rire à s'en débarrasser ou le conserver à en pleurer, la question est bien là.


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  • Tiens, une bombe ! Mario Draghi, gouverneur de la BCE, réclamant, devant le Parlement européen, un « pacte de croissance » après le pacte budgétaire, c’est comme si Marine Le Pen faisait soudain l’éloge de Mohamed Merah.

    Ainsi, au cœur de la grande machine européenne de l’austérité, le patron de la BCE reconnaît que cette austérité ne suffira pas à sortir de la crise de la dette, et qu’il va bien falloir relancer l’économie. Il ne fait certes qu’admettre publiquement ce que soutient la quasi-totalité des économistes européens, et un nombre grandissant de responsables politiques, mais le virage est assez impressionnant pour chasser de la une de la presse française les importantes questions du partage des couloirs de piscine, des consignes de vote données dans les mosquées, ou du menu des enfants dans les cantines scolaires. Pensez donc : France 2 en faisait même, mercredi soir, son ouverture.

    Personne ne sait ce qu’a voulu dire Draghi

    Donc une bombe, d’accord. Mais laquelle ? Bombe de gauche, bombe de droite ? Parce qu’il y a deux recettes de croissance possibles. Recette de gauche (investissements publics, relance, ou même, soyons fous, création monétaire) et recette de droite (flexibilité, assouplissement, exercices de yoga, ou Dieu sait comment on l’appelle, du marché du travail).

    Qu’a voulu dire Draghi ? Personne ne sait. Dans la presse européenne, dans la petite troupe des éditorialistes économiques français, ou des correspondants à Bruxelles, personne ne sait rien. Ni ce qu’il a voulu dire, ni pourquoi il l’a dit maintenant (coup de pouce anticipé de bienvenue à Hollande ? Situation de l’Espagne ? Crise gouvernementale aux Pays-Bas ?)

    L’entre-deux tours, cette récré hystérique

    En France, la bombe étant tombée au beau milieu de cette cour de récré hystérique qu’on appelle « l’entre-deux tours », chacun tente de la récupérer pour la balancer sur l’ennemi. Mercredi, Hollande se félicitait, dans sa conférence de presse, de la déclaration de Draghi ; ce jeudi matin, sur France Inter, Sarkozy rappelait que la croissance, bien entendu, n’a pas de meilleur ami que lui.

    A l’heure où s’ébroue le matinaute, le seul enseignement de l’événement semble celui-ci : l’incertitude sur la nature et la portée profondes d’un événement n’empêchent donc nullement, ni sa récupération politique, ni sa tonitruante médiatisation. Si l’épisode donne la mesure de quelque chose, c’est aussi de la sous-couverture, par le quadrillage médiatique français, de ces lieux après tout sans grande importance, que sont la BCE, ou le Parlement européen.

    http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/04/26/la-bce-pour-un-pacte-de-croissance-bombe-de-droite-ou-de-gauche-231582


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  • «Jamais, dans l'histoire de la France, l'État n'a été plus asservi qu'au cours des vingt dernières années ... par des coalitions d'intérêts économiques et par des équipes politiques ou syndicales, prétendant fallacieusement représenter la classe ouvrière. Le régime nouveau sera une hierarchie sociale. Il ne reposera plus sur l'idée fausse de l'égalité naturelle des hommes, mais sur l'idée nécessaire de l'égalité des chances données à tous les Français de pruver leur attitude à servir. Seuls le travail et le talent redeviendront le fondement de la hiérarchie française.»

     

    Qui a tenu ces propos à votre avis ?

     

    Et ceux qui suivent ?

     

    «Pendant cinq ans j'ai pu mesurer la puissance des corps intermédiaires qui s'interposent entre le peuple et le sommet de l'État, ces corps intermédiaires qui prétendent souvent parler au noms des Français et qui, en vérité, souvent, confisquent la parole des Français.»

     

    Les premiers sont de Philippe Pétain le 11 octobre 1940 et les suivants de Nicolas Sarkozy le 19 février 2012. Les similitudes sont flagrantes et pour ramener à lui les voix du FN, Sarkozy est prêt à tout. Il tente même une OPA sur la fête des travailleurs du 1er mai en disant vouloir en faire «la fête du travail, mais la fête du vrai travail, de ceux qui travaillent dur, de ceux qui sont exposés, qui souffrent, et qui ne veulent plus que quand on ne travaille pas on puisse gagner plus que quand on travaille».

     

    Comme le rappelle Georges Seguy, ancien secrétaire général de la CGT, résistant et déporté, « Nicolas Sarkozy devrait approfondir ses connaissances sur l’histoire du 1er Mai. En France, cette journée de lutte existe depuis qu’on a inauguré la tour Eiffel. Depuis que les ouvriers ont décidé de manifester chaque année à cette date, en dépit des interdictions et de la répression, le 1er Mai à l’échelle internationale est un symbole de l’unité de tous les travailleurs du monde pour le progrès social et la liberté.

     

    Vouloir faire une cérémonie spéciale sur « le vrai travail », c’est une ignorance totale de l’histoire du 1er Mai. Les propos tenus par Henri Guaino sur France Inter, évoquant à propos du défilé populaire « un 1er Mai des permanents syndicaux », sont particulièrement choquants et n’ont rien à voir avec la réalité. Les permanents syndicaux sont évidemment dans les manifestations du 1er Mai, mais leur caractéristique, c’est la participation la plus massive possible des salariés et de leurs familles sur la base de la solidarité et de leurs revendications sociales. Henri Guaino, comme Nicolas Sarkozy, a tout à apprendre de l’histoire du mouvement ouvrier.

     

    La prétention d’organiser un autre rassemblement, d’une autre nature, sur le thème du « vrai travail » me rappelle les périodes durant lesquelles les dictatures fascistes ont interdit les manifestations du 1er Mai correspondant à son histoire pour en faire des manifestations de collaboration de classes niant la défense des revendications et la solidarité. Nous sommes dans une situation qui rappelle de tristes souvenirs. Sous l’occupation nazie, nous n’avions pas le droit de manifester et pourtant nous l’avons pris.

     

    Nous nous sommes heurtés à la répression de l’état français sous la direction de Pétain et de Laval. Jamais les travailleurs ne se sont résignés à accepter que l’on change la nature de classe du 1er Mai. Il y a dans cette décision de Nicolas Sarkozy quelque chose qui va dans le sens de ce qui a toujours été condamné par le monde du travail et par tous les démocrates. Je rappelle qu’à l’origine le 1er Mai a été organisé pour obtenir la journée de huit heures de travail.

     

    S’attaquer aux « corps intermédiaires », donc aux syndicats, qu’on oppose aux « vrais travailleurs » rappelle l’époque pétainiste, où l’on vantait le corporatisme et la collaboration de classe. Cela nous rattache aux vieilles traditions de l’extrême droite... »

     

    Sarkozy et Le Pen jouent à se tenir par la barbichette. Contrairement à ce qu'il a affirmé mercredi 25 avril, Nicolas Sarkozy a bien assuré la veille à Longjumeau (Essonne) que la candidate du FN Marine Le Pen "est compatible avec la République", comme le montrent les images du 20 heures de France 2, diffusées mardi soir

    http://jcoutant.over-blog.com


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  • Aujourd’hui, les contacts que nous avons avec des responsables du milieu bancaire traduisent un immense scepticisme. Aucun d’eux n’est prêt à parier un cent sur une reprise de l’économie mondiale. De leur point de vue : « C’est le calme avant la tempête ». D’aucuns veulent croire encore à une élection du candidat-sortant, mais ils reconnaissent que cela ne permettra que de gagner un peu de temps. En outre, une telle élection éventuelle assurerait très probablement une écrasante majorité rose-rouge aux législatives, rendant le pays ingouvernable… ce qui ferait le bonheur des spéculateurs. Bref, quelle que soit l’issue de ces résultats électoraux, ils n’y voient pas d’espoir.

    L’Italie n’est actuellement pas le seul pays européen à voir les détenteurs de lingots d’or partir vers les banques suisses. En fait, ce malaise n’est que la conséquence d’une maladie qui pourrit notre système financier, si respectueux de ces valeurs que les politiciens aiment sempiternellement évoquer dans la récitation de leurs discours de campagne électorale. Nos économies, et surtout les entreprises les plus florissantes du CAC40, sont depuis un bon bout de temps, devenues en partie trop dépendantes de la drogue et de ses revenus.

    Mais pourquoi donc de nombreuses entreprises de pays très respectables, donneurs de leçons sur les droits de l’homme, possèdent-elles des filiales dans de grands centres offshores où l’argent de la drogue y est déposé pour être blanchi dans le circuit mondialisé de la finance internationale ? Et encore, chacun sait qu’il y a plus que la drogue : il y a tous les trafics inimaginables dans un monde sans repères : trafic d’organes humains, d’enfants, d’esclaves, etc. Tout cela existe et les prétendues élites préfèrent ne jamais aborder le sujet. Il est vrai que les mallettes pleines de billets d’origine douteuse, circulent souvent lors des campagnes politiques. Et… l’argent n’a pas d’odeur !

    Politiques et Industriels sont de connivence

    Si la grande majorité des grandes entreprises peuvent posséder des filiales dans les pays où fonctionnent à plein rendement les grandes lessiveuses de l’argent de la drogue, c’est grâce à la bienveillance des règles du jeu établies par le système politique. Preuve supplémentaire, s’il en était besoin, que le monde politique n’est que le paravent d’un pouvoir de l’ombre qui dicte les règles.

    On compte pratiquement 1 500 filiales offshore, réparties sur une trentaine de territoires : des Bermudes à la Suisse en passant par Malte et Panama et… le Royaume-Uni. « Toutes les entreprises françaises du CAC 40 sont présentes dans les pays offrant des services financiers de type paradis fiscaux ». C’est ce qu’a révélé une enquête exclusive de la revue Alternatives Economiques, un des rares médias économiques à lever le voile sur l’indécence du capitalisme financier. www.alternatives-economiques.fr

    Extraits… Les banques françaises sont bien placées d’après l’étude menée par Alternatives Economiques.

    « Le secteur financier se révèle être le plus engagé dans les paradis fiscaux. BNP Paribas, le Crédit agricole et la Société générale disposent de 361 entités offshore. Si l’on y ajoute les Banques populaires, Dexia et la Banque postale (présente au Luxembourg), on atteint un total de 467 entreprises. Ce qui représente, en moyenne, 16 % des entreprises de ces six groupes.
    Les banques françaises s’installent dans les centres financiers offshore pour faire fructifier discrètement et au moindre coût fiscal le patrimoine des personnes aisées, gérer les salaires des cadres à haut revenu en dehors du regard du fisc, accompagner les stratégies internationales des multinationales qui pratiquent « l’optimisation fiscale ».

    Mais notre enquête montre aussi que toutes les banques françaises ne font pas appel aux paradis fiscaux avec la même ampleur. BNP Paribas est, de loin, le plus mauvais élève du secteur et du CAC 40. Pourquoi cette banque a-t-elle besoin d’une présence plus de trois fois plus importante que la Société générale dans ces territoires douteux ?
    En dépit de contacts téléphoniques répétés, il ne nous a pas été possible d’obtenir de justifications. Une banque du secteur mutualiste comme les Banques populaires ne se distingue pas des autres : elle est même présente dans les îles Caïmans, à Malte et à Panama, dont la réputation est plus que sulfureuse.

    Au-delà du secteur bancaire, notre enquête révèle que toutes les multinationales françaises sont implantées dans les paradis fiscaux. Les plus mauvais élèves étant (en valeur absolu comme en pourcentage) LVMH, Schneider, PPR, France Télécom, Danone, Pernod et Capgemini. Les entreprises françaises suivent la voie de leurs concurrentes : à partir des données de la Cnuced, on peut montrer qu’un tiers du stock d’investissements à l’étranger des multinationales se situe dans les paradis fiscaux.

    Sept territoires offshore concentrent à eux seuls 90 % de la présence française : le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Suisse, le Luxembourg, Singapour, l’Irlande et Hongkong. La City de Londres confirme sa première place en la matière. Certes, toutes les entreprises françaises, y compris les banques, qui sont présentes à Londres ne le sont pas uniquement pour bénéficier des activités parasites de la finance britannique.
    Mais le fait d’avoir 13 filiales pour EADS, 21 pour Peugeot (8 seulement pour Renault) ou encore 43 pour Schneider ne s’explique pas uniquement par la nécessité d’être présent sur le marché britannique. Créer une société écran à la City coûte aujourd’hui environ 250 euros. C’est aussi ce genre de services que viennent y chercher les multinationales de tous les pays pour y minimiser leurs impôts, gérer une partie des revenus de leurs dirigeants, etc.

    LES ENTREPRISES FRANÇAISES DANS LES PARADIS FISCAUX

    Le premier chiffre indique le Nombre de filiales dans les paradis fiscaux Le second chiffre indique leur pourcentage par rapport au nombre total de sociétés dans le groupe

     BNP Paribas : 189… 23    LVMH : 140… 24     Schneider : 131… 22     Crédit agricole : 115… 19
    PPR : 97…17     Banque populaire : 90… 9     France Telecom : 63… 24     Société générale : 57… 17
    Lagardère : 55… 11      Danone : 47… 23     EADS : 46… 19     Peugeot : 39… 11    Carrefour : 32… 6
    Pernod : 32… 24     Capgemini : 31… 24     Unibail : 31… 20     Axa : 28… 22      Michelin : 27… 18
    Air liquide : 22… 8     Essilor : 22… 10     L’Oréal : 22… 9      Bouygues : 18… 18      Sanofi Aventis : 18… 14     Renault : 16… 11      Dexia : 15… 33      Accor : 11… 11      Lafarge : 11… 12      Saint-Gobain : 11… 14     GDF Suez : 9… 13      EDF : 8… 12     Veolia : 8… 7      Alstom : 6… 15      Alcaltel Lucent : 5… 14      Vallourec : 5… 8      Suez environnement : 4… 10      Vivendi 4

    Alors ? Tout est-il sans espoir ?

    Peut-on raisonnablement attendre une réforme, un mieux, quand l’ensemble du corps décisionnel de l’industrie, de la finance et de la politique est allé aussi loin dans l’abject ? D’aucuns pensent qu’une réforme monétaire arrangera les choses. La réalité est que nos artistes de la Haute finance ne sont pas prêts pour cela. En outre, une telle réforme (qui devrait bien avoir lieu lors de la prochaine présidence américaine) ne se dicterait qu’aux conditions des serviteurs de Mammon et ne serait certainement pas dans l’intérêt du bien commun.

    Il ne faut pas pour autant sombrer dans le pessimisme le plus noir : hier comme aujourd’hui, les maçons de la Babel mondialiste ne parviendront pas à dénouer les nœuds qui bloquent l’émergence de leur Nouvel ordre mondial antichristique. Ils courent derrière le temps qui ne leur appartient pas.

    En guise de conclusion, citons la sainte Ecriture : “On ne se moque pas impunément de Dieu, de ses commandements et des avertissements de sa parole”. “Parce que la sentence contre les mauvaises œuvres ne s’exécute pas immédiatement, le méchant croit n’avoir rien à craindre, mais il se trompe”.

    “Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi”. (Gal VI, 7) “Le méchant ne restera pas impuni”. (Prov. XI, 21)

    http://liesidotorg.wordpress.com


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  • http://resistanceinventerre.files.wordpress.com/2012/04/breveon4851.jpg?w=320&h=161    

     

    Ce n'est pas parce que le sarkOrban cherche des échasses pour se hisser au niveau des gros sabots de Hollande qu'il faudrait perdre le nord ou rester neutre devant le combat entre perfidfaschix et socialdémocratix.

     

    Non pas pour choisir un camp et s'y aligner mais pour dire que même si l'affrontement, au delà de celui des hommes, pour l'avenir du système n'existe pas, le choix c'est République ou État au sens où Pétain (qui rappelons le au corps social des journalistes -l'Huma-compris- n'est pas (plus) maréchal depuis sa condamnation par la justice de la France libérée) l'avançait.

     

    Différence : les bandes qui maintenant soutiennent l'un des champion font révulsif, toutes.

     

    Ce n'est pas bien au contraire le faisceau de déclarations qui depuis le discours de Longjumeau est devenu officiellement celui de l'état français qui va inverser l'impression qui devient certitude. La déclaration de guerre au monde du travil à l'occasion du 1er mai est là pour le confirmer. 


    Hollande n'est pas, ne sera pas, ne peut être l'issue.


    Sommes nous entre le choix Pétain-Daladier (puisque l'Histoire est convoquée comme témoin) ?


    Non.


    Mais ne pas porter devant l'histoire une neutralité qu'à tord on reproche aux communistes allemands.


    Comment choisir sans choir entre celui qui de plus en plus se glisse dans la défroque de son modèle hongrois Viktor Orbán et un papandréou au point que le débat devient Sarkorban contre Hollandréou ?


    Chacun trouvera la forme de sa réponse. La Canaille tend à appeler à faire barrage à tout ce qui ressemble de près ou de loin au fascisme.

     

    Dans ce concert où chacun tente de jouer sa partition, il est surprenant et rare de voir un édito du Monde comme celui de ce jour.

     

    Faut-il que le Troll du CAC à rentes ait poussé le bouchon trop loin pour que le média valorisateur du sorbet à l'eau tiède s'inquiète de la fonte des glaces.


    Sarkozy et le FN : la fin ne justifie pas tous les moyens

    LE MONDE | 25.04.2012 à 12h31 • Mis à jour le 25.04.2012 à 15h21 

     

     

    ÉDITORIAL. Le président de la République est, par définition, le président de tous les Français. Il représente, autant qu'il est possible, l'ensemble de la collectivité nationale. Il est donc logique que les candidats à la fonction s'adressent à tous les électeurs, y compris, évidemment, ceux du Front national. Surtout quand ceux-ci ont été 6,4 millions à voter, le 22 avril, pour Marine Le Pen.

    Dès le lendemain du premier tour de scrutin, François Hollande et Nicolas Sarkozys'y sont donc employés. Le candidat socialiste, en analysant ce vote FN comme l'expression d'une "colère sociale" et en cherchant à convaincre ces électeurs que"c'est la gauche qui les défend". Le candidat de l'UMP, en assurant que les électeurs de Mme Le Pen sont la voix de "la France qui souffre", qu'ils n'ont "pas de leçon de morale" à recevoir et qu'il a bien l'intention de les "écouter"les "entendre"et leur "parler ".

    Le problème - lourd, blessant, presque humiliant pour tout républicain, de droite comme de gauche - est que le président sortant a franchi, depuis deux jours, la frontière entre compréhension et compromission. Certes, il a assuré, mercredi 25 avril, qu'il n'y aurait "pas d'accord" avec le Front national, ni de ministres FN s'il est réélu. C'est bien le moins.

    Mais il a désormais adopté le langage, la rhétorique et, partant, les idées, ou plutôt les obsessions, de Mme Le Pen. Ainsi de cette façon d'attiser les peurs de la société française plutôt que de tenter de les apaiser. Ainsi de cette stigmatisation des "élites", jetées en pâture au "peuple". Ainsi de cette dénonciation du"système", dont on se demande bien ce qu'il est, sinon la République dont il devrait être le garant.

    Cette empathie constitue une faute politique. La présidente du Front national a beau avoir débarrassé son parti de ses scories et saillies les plus choquantes, le coeur du projet lepéniste reste ce qu'il a toujours été : rétrograde, nationaliste et xénophobe.

    Malgré des hésitations de tel ou tel, à certains moments comme lors des régionales de 1998, les responsables de la droite avaient toujours, jusqu'à présent, récusé ces idées. Pendant des années, l'ancien président Jacques Chirac avait courageusement rappelé que la République française assure l'égalité de tous,"sans distinction d'origine, de race ou de religion", selon les termes de la Constitution. Céder, si peu que ce soit, sur cette exigence ne peut que renforcer le Front national. Et placer la droite, demain, dans une situation bien vulnérable.

    C'est également une faute morale. En politique, comme ailleurs, la fin ne justifie pas tous les moyens. L'élection ne légitime pas tous les cynismes. Sauf à donner un peu plus raison aux philippiques de Mme Le Pen contre les "mensonges" des dirigeants français. Sauf à y perdre son âme.

    C'est enfin un aveu d'impuissance. En 2007, Nicolas Sarkozy avait su convaincrequ'il saurait apporter des réponses au désarroi ou au désespoir de cette "France qui souffre". Se situer, cinq ans plus tard, sur le terrain même de Mme Le Pen revient à admettre qu'il n'y est pas parvenu.

    La Canaille pour toutes les raisons qui scandent les p@ges de son c@ranet ne fera pas campagne pour le candidat du PS mais pour toutes les colères qui animent sont combat contre les droites sous toutes leur forme, leurs alliances chromosomiquement établies, il appelle à y faire barrage.

    Par canaille le rouge


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  • Le “vrai” travail ? celui des 650 accidents mortels, des 4500 mutilés du travail ? Celui des droits violés et des heures supp’ impayées ?

    Le « vrai travail » ? Celui des maladies professionnelles, amiante, TMS, surdité, cancers, qui augmentent, sont sous-déclarées, sous réparées.

    Le “vrai” travail ? 150 000 accidents cardiaques et 100 000 accidents vasculaires par an dont entre 1/3 et 50 % liés au travail...

    Le “vrai” travail ? Ce jeune ascensoriste de 26 ans écrasé par l’engin qu’il réparait, à cause de la compétition sauvage entre OTIS et KONE

    Le “vrai” travail ? Et les milliers d’ouvriers désamianteurs qu’il laisse en ce moment mourir sans protection par refus d’un moratoire ?

    Le “vrai” travail ? Celui des mini-jobs, des stages, des emplois saisonniers atypiques, des 3 X 8, des 4 X 8, des intérims et CDD répétés ?

    Le "vrai" travail ? Celui des millions de travailleurs pauvres qui n’arrivent pas à vivre avec leurs salaires ?

    Le "vrai" travail ? Celui du milliard d’heures supplémentaires non déclarées, non majorées, non payées attribuées à ceux qui ont un boulot au détriment de ceux qui n’en ont pas ?

    Le « vrai » travail ? Celui des femmes qui gagnent 27 % de moins que les hommes ?

    Le « vrai » travail ? Celui des jeunes à 25 % au chômage et à 80 % en CDD ?

    Le « vrai » travail ? Celui des immigrés, forcés à bosser sans droits et sans papiers par des esclavagistes et marchands de sommeil franchouillards ?

    Le « vrai » travail ? Celui des seniors licenciés, 2 sur 3 a partir de 55 ans et qui ne peuvent cotiser que 35 annuités alors que 42 sont exigés dorénavant pour une retraite décente ?

    Le "vrai travail" ? Celui des restaurateurs dont 1 sur 4 utilisent des clandestins, non déclarés dans le fond de leur cuisine ?

    Le “vrai” travail ? Celui des exploitants agricoles qui tuent des inspecteurs du travail pour pouvoir abuser d’immigrés clandestins ?

    Le “vrai” travail ? Celui des beaufs de la CG-PME, des cadres casques oranges de chez Bouygues, des marchands de manœuvre appelés « viande » ?

    Le “vrai” travail ? "La vie, la santé, l’amour sont précaires pourquoi le travail ne le serait-il pas ?" (Parisot/Sarkozy)

    Le “vrai” travail contre le droit du travail ? Le pauvre exploité qui sue et se tait, la dinde qui vote pour Noël !

    Le “vrai” travail "sans statut" ? "La liberté de penser s’arrête là où commence le Code du travail" selon Mme Parisot et... M Sarkozy ` Le “vrai” travail sans syndicat ? Sans syndicat pas de Smic, pas de durée légale, pas de congés payés, pas de sécurité sociale, pas de droit

    Le “vrai” travail ? Celui qui ne fait jamais grève, qu’on ne voit jamais manifester, qui n’est pas syndiqué, qui piétine son collègue ?

    Le « vrai » travail ? Celui sans délégué du personnel, sans comité d’entreprise, sans CHSCT, sans institution représentative du personnel ?

    Le “vrai” travail ? à France Télécoms, des dizaines de suicides, faute inexcusable du patron de combat qui licencie, stresse, vole, tue

    Le “vrai” travail ? Parlons en ! Stress, risques psychosociaux, harcèlement, suicides, chantage à l’emploi, heures supp’ impayées ?

    Le “vrai” travail ? Les travaux les plus durs sont les plus mal payés, bâtiment, restauration, nettoyage, transports, entretien, industries

    Le “vrai” travail ? Qu’est ce qu’il y connaît ? Dans le bâtiment, 1,1 million bossent surexploités, maltraités, mal payés, accidentés, meurent sans retraite

    Le « vrai » travail ? Celui des 900 000 foutus dehors par « rupture conventionnelle » de gré à gré sans motif et sans mesure sociale ?

    Le « vrai » travail ? Celui des auto-entrepreneurs, un million en théorie, la moitié en réalité, qui se font exploiter comme faux salariés, à bas prix et sans protection sociale ?

    Le “vrai” travail ? celui qui bosse dur pour survivre misérablement ou celui qui exploite dur les autres pour vivre dans des palais dorés ?

    Le “vrai” travail ? celui des actionnaires, des rentiers, des riches, des banksters du Fouquet’s qui gagnent 600 SMIC par an en dormant ?

    Le « vrai » travail, celui de Maurice Levy patron qui se ramasse 16 millions d’euros d’argent de stocks option de poche pillés sur les richesses produites par les salariés.

    Le « vrai » travail ? celui de Molex, de Sea France, de Gandrange et Florange, de Continental, de Lejaby, de Pétroplus, des Fonderies du Poitou, de toutes celles et ceux qui ont du se battre pour le garder ?

    Le “vrai” travail ? Qu’est ce qu’il y connaît ce cul doré de Sarkozy ? N’a jamais passé la serpillière dans une cantine ni poussé un chariot.

    Gérard Filoche

    Gérard Filoche est inspecteur du travail et militant du Parti Socialiste

    Source : " Démocratie et socialisme"


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  • Les grands empires, comme Rome et l’empire britannique, étaient exploiteurs. Ces empires réussirent parce que la valeur des ressources et des richesses tirée des territoires conquis excédait le coût de la conquête et de la gouvernance des terres conquises. La raison pour laquelle Rome n’a pas étendu plus avant son empire à l’Est en Allemagne n’a rien eu à voir avec les prouesses militaires des Germains mais tout à voir avec le calcul fait par Rome que le coût de la conquête excéderait la valeur des ressources exploitables.

    L’empire romain s’est effondré parce que les Romains épuisèrent leurs ressources humaines et naturelles dans des guerres civiles, se déchirant entr’eux pour la conquête du pouvoir. L’empire britannique a échoué parce que celui-ci s’est épuisé à combattre l’Allemagne dans deux guerres mondiales. Dans son livre “La règle des empires”, publié en 2010, Timoty H. Parsons remet en perspective le mythe de l’empire civilisateur avec la vérité de l’empire exploiteur. Il décrit le succès des Romains, du califat d’Umayyad, des Espagnols au Pérou, de Napoléon en Italie, des Britanniques en Inde et au Kenya, succès dû à l’extraction des ressources. Pour baisser le coût de gouverner le Kenya, les Britanniques ont développé une conscience tribale et inventé des coutumes tribales qui favorisaient la gouvernance britannique.

     

    Parsons n’examine pas l’empire américain, mais dans son introduction au livre, il se demande si l’empire américain est vraiment un empire dans la mesure où les Américains ne semblent pas tirer profit de l’exploitation faite. Après huit ans de guerre et une tentative d’occupation de l’Irak tout ce que Washington a reçu pour ses efforts ne sont que quelques milliers de milliards de dollars de dette supplémentaire et pas de pétrole irakien. Après 10 ans et une lutte ayant également coûté plusieurs milliers de milliards de dollars contre les Talibans en Afghanistan, Washington n’a rien à montrer si ce n’est de manière possible, quelques parts dans le commerce de la drogue qui est utilisé pour financer les opérations secrètes de la CIA.

     

    Les guerres de l’Amérique sont très coûteuses. Bush et Obama ont doublé la dette nationale et le peuple américain n’en a tiré absolument aucun bénéfice. Aucune richesse, aucun pain et aucun jeu n’abondent pour les Américains des guerres de Washington. Alors pourquoi ? de quoi s’agit-il ?

     

    La réponse est que l’empire de Washington exploite les ressources du peuple américain lui-même pour le pur bénéfice des intérêts personnels de quelques groupes qui régissent les Etats-Unis. Le complexe militaro-industriel, Wall Street, l’agro-business et le lobby d’Israël utilisent le gouvernement pour pomper les ressources des Américains tout à leur profit et soif de pouvoir. La constitution des Etats-Unis a été pompée pour les intérêts de l’état policier et les revenus des citoyens ont été redirigés dans les poches du 1%. Voilà comment fonctionne l’empire américain.

     

    Le nouvel empire est différent. Il existe sans avoir à conquérir. La force militaire américaine n’a pas conquis l’Irak et a été obligée de quitter le pays par un gouvernement fantoche que Washington avait elle-même installé. Il n’y a pas de victoire en Afghanistan et après une décennie de guerre, l’armée américaine ne contrôle toujours pas le pays.

     

    Dans le nouvel empire, le succès des guerres n’est plus important. L’exploitation se produit par le fait d’être en guerre. Des sommes énormes d’argent des contribuables ont été siphonnées dans les industries de l’armement et une énorme partie du pouvoir absorbée par la Sécurité de la Patrie (NdT : Roberts fait ici référence au DHS, Department of Homeland Security, la Stasi, Securitate du pays du goulag levant). L’empire américain ne fonctionne qu’en privant, volant les citoyens de leur richesse et de leur liberté.

     

    Voilà pourquoi la guerre ne peut pas prendre fin, ou si l’une s’arrête, une autre doit commencer. Rappelez-vous lorsqu’Obama est arrivé à la Maison Blanche et qu’on lui demanda ce qu’était la mission américaine en Afghanistan ? Il répondît alors qu’il ne savait pas en quoi elle consistait et qu’il fallait définir cette mission.

     

    Obama n’a jamais défini cette mission. Il a renouvelé la guerre en Afghanistan sans jamais en établir le but. Obama ne peut pas dire aux Américains que le but de la guerre est de renforcer le pouvoir et les profits du complexe militaro-industriel aux dépends des citoyens américains.

     

    Cette vérité ne veut pas dire que les objets de l’agression militaire américaine n’ont pas de prix. Un très grand nombre de musulmans ont été bombardés et assassinés, l’économie de leur pays et les infrastructures complètement détruites, mais pas afin de pomper leurs ressources.

     

    Il est ironique de constater, que sous le nouvel empire, ses citoyens sont siphonnés de leur richesse et de leur liberté afin de détruire les vies des populations étrangères ciblées. Tout comme les musulmans bombardés et assassinés, les Américains sont les victimes de leur propre empire.

     

    Article original en anglais : Empires Then and Now
     

    Traduction par Résistance 71


    Dr. Paul Craig Roberts économiste, il était l’assistant secrétaire au trésor de l’administration Reagan (secrétaire d’état aux finances chez nous), éditeur associé au Wall Street Journal, Senior Research Fellow de la Hoover Institution, Stanford University, il tînt la chaire William E. Simon Chair de Politique Economique, Center for Strategic and International Studies, Georgetown University.

     

    Il est l’auteur et le co-auteur de neuf livres et a témoigné devant des commissions d’enquête du congrès américain en trente différentes occasions.

     

    Source : Mondialisation


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  • Pour le 1er mai, le président des riches appelle à un rassemblement (dans un quartier rupin) autour du «vrai travail» (parce, figure-vous, il y en a un faux). Une provocation dont les salariés et les chômeurs souhaitent qu'elle soit la dernière.

    Si Marine Le Pen n'aime pas "les immigrés", Nicolas Sarkozy, lui, aime encore moins les chômeurs et les fonctionnaires, bêtes noires sur lesquelles il a craché pendant cinq ans. Avant de partir, voici son ultime glaviot :
    «Le 1er mai, nous allons organiser la fête du travail, mais la fête du vrai travail, de ceux qui travaillent dur, de ceux qui sont exposés, qui souffrent et qui ne veulent plus que, quand on ne travaille pas, on puisse gagner plus que quand on travaille.» Il convie à une grande manifestation… sur le Champ-de-Mars, qui visera à défendre non «pas le statut» mais «le travail».

    Alors vous qui avez perdu votre emploi et en recherchez un désespérément, vous qui êtes devenu un «assisté»; vous qui êtes retraité, grassement payé à ne rien foutre; vous qui êtes employé de bureau ou vendeur et ne vous salissez pas les mains, n'êtes pas exposé à des produits dangereux et ne devez pas vous casser le dos à porter de lourdes charges; vous qui ne vous levez pas à 5 heures du matin; vous qui êtes institutrice, bibliothécaire ou infirmière, couvertes par «un statut» aussi privilégié qu'usurpé; pire : vous qui êtes syndiqué(e)... vous n'êtes pas du tout convié-e-s à la petite fête du président sortant.

    Qu'importe ! Le 6 mai, vous savez ce qu'il vous reste à faire.

    SH http://www.actuchomage.org/


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  • CE MERCREDI 25 AVRIL 2012  A 18H30

     

    C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

     

    Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

    Météo trouillomètre

     

    En direct et en archives sur www.campuslille.com

     

    « La patience est une vertu révolutionnaire » Lenine

     

    « C’est un vote de crise » a déclaré le Président des riches. Autrement dit, c’est le vote de la trouille. C’est donc en observant de près le trouillomètre de ce pays que nous analyserons, en compagnie de notre camarade Saïd Bouamama, les résultats de ce premier tour.

     

    Pour ceux qui pensaient que ce scrutin permettrait de clarifier les choses, de distinguer, grosso modo, dans les choix électoraux, la seule vraie fracture qui ait du sens, celle qui sépare le capital du travail, celle qui sépare la finance des peuples, eh bien, il faudra attendre.

     

    En effet, la trouille l’emporte : la trouille du « vote utile » qui ne sert à rien, devance d’un petit point la trouille de « l’autorité » qui protège. Qui protège le capital, évidemment. Mais apparemment, parmi les victimes, le syndrome de Stockholm fait des ravages : en effet, un quart des électeurs s’identifient à leur bourreau.

     

    Quant au risque fasciste, il se fait plus précis. En période de crise, le capital génère automatiquement l’option fasciste, qui permet de diriger les colères et les frustrations dans un sens profitable aux dominants. Ce qui peut arriver désormais, c’est le basculement de la réaction (la droite pour les non-intimes), vers des solutions autoritaires, plus fermes envers les peuples inférieurs, les islamo-bolcheviques, et les innombrables faibles et dégénérés que la société recèle et entretient.

     

    Surprise ? Bof… Oui, un peu… Mais on sait bien que dans les recoins, dans les sous-sols, dans le marais de la « majorité silencieuse », croupit, en toute discrétion, un nombre important de nos concitoyens. Mais là… C’est quand même très important… Et ils sont vraiment très discrets… Bon, en même temps, les adeptes du sado-masochisme ne le crient que rarement sous les toits. C’est vrai.

     

    Reste que, passés les aboiements électoralistes, la caravane de la finance va passer. Et repasser. Et que l’herbe où nous broutons en ces temps fébriles d’avant-guerre, ne repoussera peut-être pas avant longtemps.

     

    Alors, il nous sera nécessaire de nous appuyer sur ce qui, dans cette élection, apparaît comme le début d’une résistance d’une grande ampleur ; résistance possible car nécessaire… Et surtout, continuer le combat, avec cette certitude scientifique : au-delà des péripéties électorales, dans la vraie vie des gens, et avec ce qui nous attend, nous nous retrouverons toujours plus nombreux à nous serrer les coudes, en repoussant les divisions et les trouilles qui vont avec.

     

    Enfin bon, on verra ça lors de notre traditionnelle météo de la crise, après dissipation des brumes et brouillards, avec le camarade Saïd.

     

    Ben ouais… C’est l’heure de l’mettre !



    "l'heure de l'mettre"
    radio campus lille 106,6
    en direct sur www.campuslille.com


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  • Ceux qui l’ont vu sévir à la soirée de présentation de Comment osent-ils ? au Théâtre national s’en souviendront. Mochélan, arrivé sur scène en toute simplicité, s’engage dans un combat verbal. Un vrai, qui sent la rage et la sueur. Ses mots, tantôt tranchants, tantôt durs comme un crochet de Mohamed Ali, écorchent et défoncent les images trop policées qu’on essaie de nous vendre.

     

     

     

    La musique qui l’accompagne est tantôt acoustique, aux accents de blues, piochant dans les racines des chansons engagées américaines, tantôt électronique, dans la lignée du hip-hop, autre source d’inspiration du Carolo.

    Dans ses textes, il évoque la lutte, la colère, les conditions de vie des travailleurs et des laissés-pour-compte. Tout cela il l’évoque, mais, surtout, il le défend. Son art n’est pas voué aux dîners de galas, mais au combat. Dans Notre ville, il s’engage dans un pugilat contre l’image négative de Charleroi. Il rend ses lettres de noblesse à sa population, faite de travailleurs venus d’ici et d’ailleurs, assénant une vérité historique au cliché du paresseux chômeur wallon trop souvent rabâché par les libéraux du Nord et du Sud. Mochélan l’affirme, il sait encaisser les coups. Mais, surtout, armé de son micro, il les rend.

    Il a maintenant toutes les cartes en main pour grimper, et sa victoire à la finale du concours Musique à la française 2012 au Botanique ne fait que le confirmer. Vivement le prochain round.

     

    Source : Solidaire

    Plus d'infos : mochelan.com


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  • http://img.over-blog.com/448x336/2/52/37/24/mes-creations/modele-max-et-mini-009.jpg

    L'envers des velours rouges des sièges du conseil des ministres

     

    Pendant le ravalement, les fouilles continuent, et les archéomagistrats font des découvertes malgré toutes les tenues de camouflage que l'UMP aux abois tente de passer aux protagonistes. (Une palme à l'inénarrable Accoyer président de l'Assemblée nationale).

     

    Non le personnel politique n'est pas totalement pourri. Mais ceux qui le sont commencent à être bien cernés, les juges ne sont pas contraints (du moins pas trop) par les calendriers électoraux.

     

    Cela dit le tour de table est "prestigieux". Dans la période même si ce n'est qu'une confirmation c'est un véritable conseil des ministres.


    A partir d'une enquête de Médiapart (non disponible en diffusion libre, d'un article du Monde (ci après) Libé donne des compléments croustillants.


    Sur la souche RPR UMP pousse de drôles de rejets et si leur dernier surgeon n'arrive pas à confirmer sa rente immunisée à l'Elysée il risque d'être le premier maire de Neuilly à être invité permanent à une réunion de cellule... à Bois d'arcy.


    Une fin d'immunité qui pourrait aussi rapidement conduire à un agenda surbooker par des Travaux d'intérêt général sous contrôle judiciaire...pour le moins. 

    L'enquête Karachi élargie à des faits de blanchiment jusqu'à mars 2012

    Le Monde.fr avec BiP |L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, ici le 14 septembre à Paris.

     

     

    Le parquet de Paris a autorisé les juges chargés du volet financier de l'enquêteKarachi à étendre leurs investigations à des faits de blanchiment de 1993 à mars 2012, a-t-on appris lundi 23 avril de source proche du dossier.

    Cette décision pourrait conduire à une nouvelle mise en examen de l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, qui doit être de nouveau entendu mardi matin par les juges, selon cette source.

    L'avocate de M. Takieddine, Me Samia Maktouf, a soulevé la nullité du réquisitoire du parquet autorisant l'extension des poursuites. "Il vise des faits supposés de blanchiment antérieurs à la loi de 1996, il est donc entaché de nullité", a-t-elle déclaré à l'AFP, en dénonçant "une procédure inique et un acharnement" contre son client.

    "FAITS NOUVEAUX"

    Le 20 mars, les juges Roger Le Loire et Renaud Van Ruymbeke ont demandé l'élargissement de leur enquête sur la base de "faits nouveaux" révélés par des commissions rogatoires. Celles-ci - trois en France fin 2011, et six à l'étranger, dont la Suisse, l'Espagne et le Liechtenstein, en 2011 - ont en effet mis au jour des mouvements bancaires jugés suspects par les magistrats.

    "Il existe contre M. Takieddine et tous les autres des indices graves et concordants d'avoir commis des faits de recel d'abus de biens sociaux aggravé par l'habitude, et de blanchiment aggravé par l'habitude, de 1993 à ce jour", ont écrit les juges dans leur demande de réquisitoire supplétif consultée par l'AFP. Ziad Takieddine a déjà été mis en examen pour complicité et recel d'abus de biens sociaux.

    Voici ce qu'en dit "Libé"

    Un nouveau documentque se sont procuré Le Monde et Mediapart , vient renforcer, ce vendredi, les soupçons en ce sens. Soupçons déjà relancés ces dernières semaines par les déclarations de l’ancien ministre de la Défense Charles Millon et celles de Dominique de Villlepin.

    Cette fois, il s'agit du procès-verbal de Jean-Louis Porchier, contrôleur général des armées, auditionné le 15 décembre 2009 par la mission parlementaire d'enquête sur l'attentat. «En mars 1999, M. Porchier avait rendu un rapport d'enquête au ministère de la Défense, détaillant de nombreuses irrégularités dans l'éxécution du contrat», explique Le Monde. Que dit ce haut fonctionnaire? D'abord que le montant des commissions arrivait «à un total de 800 millions de francs de commissions [122 millions d'euros], ce qui est totalement excessif et injustifié».

    «Ce contrat permet le recyclage d'argent pas très net»

    Jean-Louis Porchier se tourne alors vers Michel Ferrier, ex-«directeur des transferts sensibles» au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN). Et voici ce que celui-ci aurait répondu à Porchier, toujours selon le procès-verbal de ce dernier: «Ce contrat ne sert à rien. Ce contrat permet le recyclage d'argent pas très net du côté du Pakistan et, du côté français, il permet de verser des rétrocomissions. Il y a 10% de rétrocomissions sur l'ensemble des FCE ("Frais commerciaux exceptionnels", nom officiel des commissions, dont l'existence pour ce type de contrat était tolérée avant 2000, ndlr.). Sur ces 10%, il y en avait une partie pour la campagne électorale de M. Balladur, et une autre pour M. Léotard.»

    Quel poids Jean-Louis Porchier a-t-il donné à ces déclarations ? «J'ai tendance à leur apporter du crédit», «M.Ferrier était connu pour son franc-parler», mais «je n'avais pas les moyens de vérifier (ces propos) et j'ai écrit dans mon rapport que je ne connaissais pas la destination finale de ces fonds. Je n'ai pas mentionné de noms.» 

    Entendu à son tour par les parlementaires, Michel Ferrier n'a pas démenti, rapporte encore Le Monde: «Il est possible que je les ai tenus, déclare M. Ferrier, cela était vraisemblable. Je tirais ce raisonnement d'un contrat antérieur, où j'avais bloqué un taux de 10% de commissions financières [qui] était manifestement un acte de corruption. Je précise que la corruption ne touchait pas le ministre de la Défense, mais un autre membre du gouvernement.»

    Egalement auditionné par la mission d'’information parlementaire, Edouard Balladur nie en bloc tout financement illégal, tout comme François Léotard.

    Le président de l’Assemblée, Bernard Accoyer (UMP), s’est refusé à communiquer au juge antiterroriste, Marc Trévidic, les procès-verbaux des auditions de cette mission.

    Il y en a qui doivent croiser les doigts, prier tous les saints du calendrier et regarder sur la planètes où les lois permettent de rester au calme.

    Par canaille le rouge


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  • En ces jours, où notre pays va faire un choix essentiel pour son avenir, j’accuse et je dénonce le fonctionnement d’un système qui sape les fondements de notre démocratie et bafoue les droits élémentaires du justiciable.


    Après plusieurs mois d’un harcèlement judiciaire permanent dans le cadre de mises en examen injustifiées et injustifiables, tant en droit qu’en fait, j’ai décidé de porter sur la place publique les éléments attestant de l’état de déliquescence du système mis en place par le pouvoir et de la façon dont ce dernier entend, pourtant, le faire perdurer, pour son bénéfice exclusif et personnel.


    En effet, afin de surmonter la crise tant économique que morale qui chaque jour affaiblit l’unité nationale, il est essentiel de mettre à bas le système actuel caractérisé par une corruption généralisée touchant le plus haut niveau de l’Etat.


    La situation atone de l’économie française marquée par une baisse sensible de la demande intérieure aurait du conduire le pouvoir à prendre des décisions aussi courageuses qu’intelligentes pour relancer la croissance, en mettant l’accent sur les contrats internationaux dans les secteurs où la France a toujours été performante (principalement l’armement, les transports et l’énergie).

    Souvenons-nous des paroles du président candidat expliquant qu’il irait chercher la croissance avec les dents en soulignant l’importance de ces grands contrats à l’exportation.


    Or comment dans un tel contexte expliquer et justifier les choix ineptes en matière de politique étrangère...

    La suite de l'article sur http://www.takieddine.fr/


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  • Chris Marsden : l’OTAN, discute d'une intervention militaire en Syrie

     

    IRIB- Derrière l’écran de fumée du cessez-le-feu de l’Organisation des Nations unies et de Kofi Annnan, les plans se finalisent pour l’intervention, y compris la participation des États-Unis sous les auspices de l’OTAN. La Turquie a déclaré qu’elle soulèverait la question d’une prétendue violation de sa frontière syrienne lors de la réunion ministérielle de l’OTAN et appellerait l’OTAN à venir à sa « défense ».


    La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton participera à la réunion des Amis de la Syrie aujourd’hui et discutera, selon des sources diplomatiques françaises, de l’éviction du président syrien Bachar al-Assad. Les deux réunions sont en préparation pour le sommet des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’OTAN à Chicago les 20 et 21 mai.


    La Turquie agit comme base d’opérations pour les attaques militaires de l’Armée syrienne libre. L’ASL est une force sectaire sunnite armée par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France. Elle est constituée de forces spéciales fournies par l’Arabie saoudite, le Qatar et la Libye. La Turquie abrite aussi le siège du Conseil national de l’opposition syrienne, une façade constituée d’islamistes, d’éléments de la CIA et d’éléments de l’ancien régime. Il sert de mandataire politique pour Washington.

    Ankara se sert d’un incident survenu à la frontière le 9 avril, dans lequel les forces syriennes sont accusées d’avoir blessé quatre Syriens et deux membres du personnel turc travaillant dans un camp de réfugiés, afin de provoquer une réplique militaire de l’OTAN. Le régime syrien affirme que ses forces avaient essuyé des tirs qui provenaient du territoire turc. L’incident est le seul cas à ce jour de tirs syriens qui auraient atteint des gens en sol turc.


    Le premier ministre turc Tayyip Erdogan a répondu à l’incident de la semaine dernière en soutenant qu’ « un pays a des droits nés du droit international contre les violations de la frontière. L’OTAN a des responsabilités envers les frontières de la Turquie, conformément à l’article 5. »


    L’article 5 du traité de l’OTAN déclare qu’une attaque armée contre un membre de l’OTAN équivaut à une attaque contre tous les membres et qu’une réplique armée est donc permise dans ce contexte. Invoquer l’article 5 permettrait aux membres de l’OTAN d’entreprendre une action militaire contre la Syrie sans avoir recours à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, faisant fi ainsi des objections à une intervention armée de la Russie et la Chine.


    À ce jour, il n’a été invoqué qu’une seule fois, à la suite des attaques terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis qui sont devenues le prétexte pour la guerre contre l’Afghanistan.


    Les responsables turcs ont dénoncé à plusieurs reprises la Syrie pour ne pas respecter les termes du cessez-le-feu de l’ONU, accusant Assad personnellement pour violations. « Le président syrien Bachar al-Assad cherche à gagner du temps. C’est la raison pour laquelle la Turquie ne croit pas à un cessez-le-feu dans le pays », a déclaré Erdogan.


    Le premier ministre turc a tenu des discussions approfondies avec le président Barack Obama et le directeur de la CIA David Petraeus au début du mois. Il a déclaré aux journalistes que des études étaient « en cours » à propos de la création d’une zone tampon sur le territoire syrien et que « l’on peut appliquer le « droit à la protection », conformément aux règles internationales ».


    Se servir d’un affrontement frontalier mineur pour déclarer la guerre serait difficile, mais l’incident pourrait être invoqué pour légitimer la mise en place d’une zone tampon par l’armée turque en territoire syrien. La nécessité de défendre une telle tête de pont fournirait une excuse pour le déploiement de la puissance aérienne de l’OTAN.


    Des articles parus dans les médias turcs font état de préparatifs pour la mise en place d’une zone tampon : 500 militaires inspectent des zones près de la frontière pour déterminer des sites qui permettraient une incursion de 20 kilomètres en Syrie.


    De nombreux articles ont décrit l’implication au sol des forces spéciales et de l’armée américaine dans l’opération, dont des troupes qui étaient précédemment postées en Irak. Des articles décrivent aussi que l’Arabie saoudite et le Qatar procèdent à la formation de milliers de combattants qui viendraient gonfler les rangs de l’ASL. L’administration Obama a accepté publiquement de faire un don de 12 millions de dollars à l’ASL.


    Le capitaine Amar Wawi a dit à CNN cette semaine que l’ASL accumule des armes et que « nous nous préparons à la prochaine étape si la mission d’Annan échoue ». Le lieutenant Abdoullah Oda a affirmé qu’il était en Irak la semaine dernière pour négocier l’envoi d’armes, dont des missiles antichars, « dont nous avons stratégiquement besoin sur le terrain pour combattre les chars et les blindés ».


    Dans un changement significatif de position politique, le Comité de coordination national syrien (NCB), ou Comité de coordination national des forces de changement démocratique, s’est prononcé pour la première fois en faveur d’une intervention armée des puissances occidentales. L’alliance de partis nationalistes et supposément de gauche s’était opposée au Conseil national syrien (CNS) sur cette question. Un porte-parole de l’alliance a dit à RIA Novosti que si le plan de paix de l’ONU échouait, le NCB demanderait d’abord le vote d’une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU pour permettre une « intervention humanitaire » en Syrie.


    Washington a à maintes reprises présenté le cessez-le-feu comme étant une supercherie et appelle toujours à une intervention. L’ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice, a affirmé que le régime Assad « ment à la communauté internationale et ment à son propre peuple ». Elle a ajouté que, « le plus grand menteur est Assad lui-même… Ses représentants ne font qu’exécuter ses ordres, et sont probablement l’objet de menaces personnelles sérieuses. »


    En visant Assad personnellement de cette manière, l’objectif est d’encourager les transfuges dans la direction et ainsi procéder au changement de régime souhaité par les États-Unis. Une commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie a publié un rapport le 23 février qui accusait les forces syriennes de crimes contre l’humanité, car elles auraient commis des meurtres, des enlèvements et de la torture sous les ordres « des plus hauts échelons » de l’armée et du gouvernement. Une liste secrète de suspects a été remise à la Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Navi Pillay, qui a demandé l’intervention de la Cour pénale internationale (CPI).


    L’émir du Qatar, Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, a profité d’une visite à Rome pour déclarer que l’on ne devait pas soutenir le peuple syrien pacifiquement, mais « avec des armes ». Le premier ministre italien Mario Monti a affirmé qu’il existait une « étroite collaboration » entre Rome et Doha sur la Syrie. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, a déclaré sans ambages qu’« il y a des gens qui veulent voir le plan de Kofi Annan échouer. … Ils veulent y arriver en fournissant des armes à l’opposition syrienne et en encourageant l’activité des rebelles, qui attaquent toujours les établissements gouvernementaux… et les établissements civils quotidiennement. »


    Il a demandé à ce que des pressions soient exercées contre l’opposition syrienne pour qu’elle respecte le plan d’Annan. Plutôt, il a dit que « des pays, des forces externes … encouragent l’opposition syrienne à ne pas coopérer avec le gouvernement dans l’établissement d’un cessez-le-feu et de pourparlers. »


    Des diplomates français se vantaient du fait que les sanctions occidentales sur la Syrie saignaient le pays à blanc. Un porte-parole a affirmé : « Nous ne disposons pas d’un instrument de mesure parfait pour nous indiquer quand le régime ne sera plus en mesure de fonctionner, mais nous assistons à une baisse extrêmement prononcée de ses réserves en devises étrangères : environ la moitié. »


    « Avec la détérioration de l’économie se développe un contexte d’hyperinflation, de rapide effondrement de la monnaie et de chute dans les revenus. Cette pression se fera sentir tôt ou tard », a ajouté une autre source.


    L’Union européenne se prépare à imposer une nouvelle série de sanctions après les discussions qui se tiendront à Paris.

     

    http://french.irib.ir/analyses/articles/item/183746-l’otan-discute-d’une-intervention-militaire-en-syrie-par-chris-marsden

     

    URL article : http://jacques.tourtaux.over-blog.com.over-blog.com/article-chris-marsden-l-otan-discute-d-une-intervention-militaire-en-syrie-103938271.html


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