• Grands projets inutiles

    Lyon-Turin : comment Hollande s’apprête à dépenser 11 milliards pour que les businessmen prennent le train

    Par Sophie Chapelle (21 janvier 2013)

    Relier Lyon et Turin en deux heures, une belle idée… au coût pharaonique de 26 milliards d’euros ! C’est pourtant bien ce que comptent dépenser les gouvernements français et italien pour creuser une ligne à grande vitesse sous les Alpes. Prévisions de trafic marchandises à la baisse, conflits d’intérêts, perte de foncier agricole, absence de débats publics, pollutions de la vallée de l’Isère et de la Maurienne... Les opposants dénoncent un « grand projet d’inutilité publique ». Enquête.

    C’est un projet d’infrastructure gigantesque, déjà vieux de vingt ans. La réalisation de la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin prévoit notamment de creuser sous les Alpes le plus long tunnel d’Europe (57 km). Initié au début des années 90 par François Mitterrand, le projet a été remis au goût du jour ces derniers mois par François Hollande. Le 3 décembre, aux côtés du président du conseil italien Mario Monti, il a réaffirmé l’intérêt du projet transalpin avec la signature d’une « déclaration commune relative au tunnel Lyon-Turin ». François Hollande vient ainsi d’engager l’État français à financer 42 % du projet. Soit 11 milliards d’euros ! Objectif de cette dépense : relier Lyon et Turin en 2h, Paris et Milan en 4h30.

    Côté italien, le projet suscite une vaste opposition de la part des « No Tav » (pour Treno a alta velocità, train à haute vitesse). Entre occupations de chantier, batailles rangées contre les forces de l’ordre et manifestations de milliers de personnes, ils sont parvenus à retarder de plusieurs années le lancement des travaux. « Notre-Dame-des-Landes et No Tav sont deux luttes sœurs. On retrouve le même activisme des gouvernements à empêcher toute expression par la force militaire », estime Paolo Prieri, l’un des coordinateurs italiens de la lutte. En France, la contestation monte. Mais la militarisation de la répression va bon train.

    Des milices privées pour protéger le chantier ?

    Le gouvernement italien, soucieux de démarrer rapidement le chantier – à cause d’une possible annulation de subventions européennes – a mobilisé 2 000 carabinieri en juin dernier pour protéger les débuts des travaux : le percement de la galerie de la Maddalena, à proximité de Suse. Le coût du dispositif policier avoisinerait les 868 millions d’euros, pour 56 mois de travaux, rapporte le site La voix des Allobroges. Les travaux sur cette galerie sont estimés à 143 millions d’euros...

    Le chantier de la ligne Lyon-Turin pourrait-il prendre la tournure d’une « zone militaire d’intérêt stratégique » des deux côtés de la frontière ? Une filiale commune de Réseau Ferré de France (RFF), qui gère le réseau ferré national, et de son homologue italien Rete Ferroviaria Italiana, la société LTF (Lyon Turin Ferroviaire) est « en charge des études et des travaux de reconnaissance » pour la section transfrontalière de la ligne de chemin de fer. Ses prérogatives semblent aller plus loin. En septembre 2012, cette société a émis un appel d’offre d’une valeur d’1,8 million d’euros pour « le support logistique aux forces de l’ordre présentes dans la zone de chantier ».

    Via ce marché, RFF va donc contribuer à la rémunération de forces de l’ordre privées pour sécuriser le chantier côté italien. « C’est très grave, souligne Paolo Prieri, d’autant que cela se fait dans l’opacité la plus totale. Mais les pressions n’auront pas de prise sur nous, nous sommes résolus. »

    Un coût similaire au déficit de la Sécurité sociale

    Le coût de la sécurité du chantier alourdit une note déjà bien salée. Le tunnel entre l’Italie et la France a été d’abord évalué à 8,5 milliards d’euros. Mais les « coûts prévisionnels sont en forte augmentation », pointe la Cour des comptes, qui a adressé un référé au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, en août dernier. L’estimation du coût global est passée de 12 milliards d’euros, en comptant les accès au tunnel côté français et le renforcement des règles de sécurité dans les tunnels, à 26 milliards !

    Le coût de la seule partie française serait supérieur à 11 milliards d’euros, soit l’équivalent des prévisions du déficit de la Sécurité sociale en 2013. La Cour des comptes prévoit une réévaluation, car ce budget ne prend pas en compte les difficultés géologiques, révélées par les premiers forages. Plus grave : « Les données disponibles concernant le projet ferroviaire Lyon-Turin ont difficilement permis d’apprécier l’évolution des coûts », relève la Cour des comptes. Plus de dix millions d’euros auraient été versés pour le creusement de la galerie de Venaus qui n’a jamais vu le jour, pointe l’hebdomadaire Politis. Une illustration de la gestion douteuse du projet par son maître d’ouvrage, la société Lyon-Turin Ferroviaire.

    Malgré ces réserves, Jean-Marc Ayrault persiste et signe. Dans sa réponse à la Cour des comptes, datée du 8 octobre, il réaffirme la volonté du gouvernement de réaliser le tronçon de ligne grande vitesse. Il reconnaît pourtant que « le budget nécessaire à la réalisation de ce grand projet est considérable, spécialement à un moment où le niveau des dépenses publiques doit être maîtrisé. En conséquence, une participation importante de l’Union Européenne au financement du projet est indispensable ». La participation financière européenne dépend du futur budget européen 2014-2020. Parallèlement, l’Élysée envisagerait un recours aux crédits de la Banque européenne d’investissement et à des emprunts obligataires. Bref, s’endetter davantage dans le seul but de relier Lyon et Turin en 2h...

    Un projet écologique ?

    Le gouvernement Ayrault justifie cet investissement faramineux par sa volonté de réduire le trafic routier – et les émissions de CO2 – avec un transfert vers le rail. « Toutes les études ont tablé sur une croissance inéluctable du trafic routier. Mais dans les faits, le trafic des marchandises diminue sur l’axe Lyon-Turin », rétorque Daniel Ibanez, de la coordination des opposants. En 2011, le transport des marchandises était effectivement équivalent à celui de 1988 [1]...

    « Le risque de saturation des infrastructures existantes n’est aujourd’hui envisagé qu’à l’horizon 2035 », confirme la Cour des Comptes. De quoi remettre sérieusement en question la pertinence du projet. La ligne existante n’est utilisée qu’à 20 % de sa capacité, renchérissent les opposants. Qui suggèrent de construire des plateformes de chargement, de favoriser le transport combiné, ou d’imposer le remplissage des camions... La Cour des comptes va dans le même sens en proposant « de ne pas fermer trop rapidement l’alternative consistant à améliorer la ligne existante ». Les opposants à la LGV Lyon-Turin soulignent que 90 % des émissions de CO2 en Savoie et Haute-Savoie proviennent des automobiles et poids lourds de desserte régionale, contre 10 % pour le trafic poids lourds franco-italien. « Il ne s’agit pas de ne rien faire mais au contraire de faire immédiatement, en commençant par investir dans les transports collectifs de proximité », estiment les No Tav. Les 11 milliards n’y seraient-ils pas mieux investis ?

    Utilité publique pour business privé

    Le jour où la Cour des comptes confirmait un coût supérieur à 11 milliards d’euros pour la France, la commission d’enquête rendait son avis favorable. L’aspect financier étant essentiel pour l’appréciation de l’utilité publique, pourquoi la commission d’enquête n’a-t-elle émis aucune réserve ? Plusieurs conflits d’intérêts entachent le dossier. Dans son rapport, la commission d’enquête incite fortement RFF, le maître d’ouvrage, à passer un marché avec une entreprise de travaux publics dirigée... par le frère d’un des commissaires enquêteurs ! Le Canard enchaîné, qui a révélé l’affaire le 3 octobre dernier, indique que le coût de cette opération pourrait générer « un chiffre d’affaires de 20 à 50 millions d’euros ».

    Les opposants pointent d’autres conflits d’intérêts chez les membres de la commission d’enquête [2]. Son président, Pierre-Yves Fafournoux, a également participé au travail sur le contournement ferroviaire autour de Lyon (CFAL), dont la rentabilité dépend de la réalisation de la LGV Lyon-Turin [3]. « Comment avoir une appréciation impartiale des projets CFAL et Lyon-Turin en ayant instruit dans une décision récente une forte dépendance économique entre les deux projets d’investissements d’un même maître d’ouvrage ? », interrogent les opposants. Dans son référé du 5 novembre, la Cour des Comptes rappelle que les intervenants ne devaient avoir « eu à travailler sur le dossier et [n’avoir] pas de conflit d’intérêt au regard des suites du projet ». Les No Tav demandent l’annulation de l’enquête publique.

    3 millions de m3 de déchets entassés dans les villages

    Trois descenderies et des couloirs de forage ont déjà été creusés sur le territoire français, dont une à Villarodin-Bourget (Savoie). « 400 000 m3 de déblais sont stockés en contrebas de notre commune alors qu’il ne devait en rester aucun », s’emporte le maire Gilles Margueron. « Avec le creusement de la ligne de train, on va se retrouver avec 3 millions de m3 sur les bras ». Résultat : un paysage défiguré, avec des conséquences sur l’activité économique et touristique du village. « Quand on demande à ce que ces déblais soient entreposés plus loin, on nous répond que cela alourdirait le bilan carbone du projet », ironise le maire, désabusé.

    Sur la commune savoyarde d’Avressieux, on se demande aussi où seront stockés les millions de mètres cubes de remblais. Certaines maisons de la commune ont été détruites, d’autres deviendront invivables. « Des voies avec 100 mètres d’espacement vont être construites dans la zone humide afin de protéger les grenouilles », remarque Richard Mangeolle engagé dans le collectif local d’opposition. « Franchement, il vaut mieux être une espèce protégée qu’un être humain pour ce projet ! En saucissonnant les financements par tronçons, ils saucissonnent aussi les luttes ».

    11 milliards d’euros pour 3 000 emplois précaires

    Les défenseurs de la LGV ont annoncé jusqu’à 30 000 emplois directs générés par le chantier, entre 2014 et 2021 [4]. Des chiffres revus à la baisse par Louis Besson, président de la Commission intergouvernementale Lyon-Turin : après avoir promis 10 000 emplois, il a admis qu’il n’y aurait que 3 000 emplois créés. Soit, rapporté au coût du projet, 3,7 millions d’euros par emploi... Des emplois qui ne dureront que le temps du chantier, quand ceux dans le tourisme et l’agriculture seront détruits. « Le foncier est l’outil de travail des paysans, souligne dans un communiqué la Confédération Paysanne de Savoie et de Haute-Savoie, fermement opposée au projet. Il en va dans le cas du projet Lyon-Turin de la dévastation de 1 500 hectares sur l’ensemble d’un tracé qui éliminera les paysans, détruira l’activité économique et la vitalité d’un territoire ».

    Ce front agricole s’est élargi fin novembre aux Jeunes agriculteurs et à la FDSEA de Savoie qui « confirment leur position de rejet du projet Lyon-Turin et mettent en cause le bien fondé de ce projet inutile ». Des organisations environnementales rejoignent l’opposition, comme France Nature Environnement, pourtant inflexible défenseur du transport ferroviaire de marchandises. Dans une lettre, ils demandent au ministère de l’Écologie l’ouverture d’un débat public sur les transports alpins.

    EELV, le Parti de gauche et des élus UMP s’inquiètent

    Côté PS, on demeure inflexible. « Il serait incompréhensible que la France renonce au Lyon-Turin pour lequel 800 millions d’euros ont déjà été mobilisés », peste Jean-Jacques Queyranne, le président (PS) de la région Rhône-Alpes. Autant donc dépenser les 10,2 milliards d’euros qui restent. Plusieurs élus et partis politiques commencent cependant à sérieusement s’inquiéter. Les écologistes de la région Rhône-Alpes, d’abord favorables au projet, font volte-face. « Les infrastructures nouvelles sont prédatrices d’espace, d’énergie et de deniers publics, déclare Europe Écologie dans un communiqué, elles doivent être proportionnées aux besoins présents et raisonnablement estimables à l’avenir. » Le Parti de Gauche demande un moratoire sur le projet. Le député UMP de Savoie Dominique Dord, maire d’Aix-les-Bains, se demande aujourd’hui s’il n’y pas eu « abus de conscience ». Il demande à RFF de se prononcer sur les hypothèses d’augmentation du trafic de marchandises. « S’il n’y a pas d’augmentation, voir même une légère baisse, je considérerai que j’ai été abusé par les experts ».

    Un projet « très ambitieux », « un pilotage insuffisant », des coûts prévisionnels « en forte augmentation », des prévisions de trafic « revues à la baisse », une « faible rentabilité socioéconomique », un financement « non défini » : autant de réserves émises par la Cour des comptes et appuyées par le travail de fond mené par les membres de No Tav. Si le projet n’a fait jusqu’ici l’objet d’aucun débat public, François Hollande devra néanmoins passer par le Parlement pour ratifier l’accord signé entre Mario Monti et Nicolas Sarkozy en janvier 2012. Pour l’italien Paolo Prieri, « le problème qui est posé n’est pas seulement celui d’une ligne à grande vitesse mais d’un grand projet d’inutilité publique ».

    Sophie Chapelle

    @Sophie_Chapelle sur twitter

    Photos : © Tempi / © Romain388

    © Carte : Ministère de l’Ecologie

    Notes

    [1] Selon l’Office fédéral des transports suisse, le tonnage de marchandises transportées entre la France et l’Italie en 2011 est égal à celui de 1988 dans les Alpes du Nord. Lire à ce sujet la contribution rédigée par le collectif BOLGV, membre de la coordination contre la ligne nouvelle.

    [2] Les membres de la commission d’enquête sont les suivants : Pierre-Yves Fafournoux (Président), Anne Mitault (remplaçant le Président en cas d’empêchement), Pierre Blanchard, Raymond Ullamann, Guy De Vallée, Claude Chevrier, Gérard Blondel, Guy Truchet, Yves Cassayre, Philippe Gamen, Alain Kestenband, Guy Gastaldi, Jean-Paul Gout.

    [3] Le rapport d’enquête qui en est issu donnait un avis favorable en estimant que le taux de rentabilité interne du CFAL était « très dépendant (...) en particulier de la réalisation de la voie Lyon-Turin »

    [4] Source : Journal Rhône-Alpes - N°25 - été 2012. Numéro spécial Grands projets.

    http://www.bastamag.net/article2848.html


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  • Une mère célibataire expulsée illégalement d’un 4 mètres carré


    Après le taudis de 1,56 mètre carré payé 330 euros, la Fondation Abbé Pierre révèle le cas d'une mère célibataire jetée d’une pièce en hiver, alors que Matignon détaille son plan de lutte contre l’exclusion. 

    La crise du logement, conjuguée au tsunami de pauvreté qui déferle sur notre pays, ne cesse d’atteindre de tristes records. Après avoir révélé la semaine dernière le cas d’un homme vivant depuis quinze ans dans une pièce sous un toit, mesurant légalement 1,56 m2 et payée 330 euros par mois (voir photo) – du jamais-vu –, la Fondation Abbé-Pierre a annoncé sur sa page Facebook l’expulsion d’une mère célibataire de son 4 m2, situé boulevard Brune, dans le 14e arrondissement de Paris, qu’elle louait 200 euros par mois.

    Des conditions de vie bien en deçà de ce qu’impose la loi, pour laquelle un logement décent nécessite une surface habitable au moins égale à 9 m2 et une hauteur sous plafond de 2,20 m. Cela n’a pas semblé émouvoir son propriétaire, qui l’a illégalement mise à la porte pour trois mois d’impayés, en pleine trêve hivernale. Faisant fi de la justice et des températures négatives, il a changé la serrure pendant son absence. Puis il lui a envoyé un SMS indiquant que ses affaires personnelles avaient été empaquetées et laissées dans le couloir. Toute une vie jetée, du jour au lendemain, dans des sacs-poubelle.

    Double crise

    Se faire expulser à coup de texto, payer un loyer à 211 euros le mètre carré pour bénéficier d’un logement où l’on ne tient debout que sur 20 cm de large semblent des situations extrêmes, voire ubuesques. Mais elles se développent parce que « le pays vit une double crise, explique Patrick Doutrelignes, de la Fondation Abbé-Pierre. Il manque énormément de logements en France, et à cela s’ajoute une crise économique qui fait que non seulement les logements sont de plus en plus chers, mais les ménages ont de moins en moins de revenus ».

    Lutte contre la pauvreté

    Dans ce contexte, Jean-Marc Ayrault réunit aujourd’hui, à 17 heures, le comité interministériel de lutte contre l’exclusion, au cours duquel il doit détailler les annonces faites lors de la conférence nationale de lutte contre la pauvreté, en décembre. Or, « ces mesures ne se concentrent que sur l’année 2013 et ne répondent pas à l’ampleur des difficultés des personnes sans abri ou mal logées », ont alerté vendredi 33 associations de lutte contre la pauvreté, qui « s’inquiètent de l’immobilisme des services de l’État », et demandent déjà au premier ministre de revoir sa copie. Vendredi, elles ont réitéré leur appel pour « un moratoire sur les expulsions locatives sans relogement (avec dédommagement des propriétaires) », et « une opération massive d’accès au logement fixée sur plusieurs années ». Que vont devenir les 19 000 personnes mises à l’abri cet hiver, s’interroge aussi la Fondation Abbé-Pierre, qui lance avec le Collectif des associations unies un compte à rebours pour suivre la mise en œuvre des plans territoriaux de sortie de l’hiver, annoncés par le gouvernement pour en finir avec la gestion au thermomètre.

    • A consulter:

    le site de la Fondation Abbé Pierre


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    Vladimir ILLITCH : MORTS un 21 JANVIER...

     Il y a 89 ans, le 21 janvier 1924 mourait Vladimir Illitch Oulianov dit LENINE 

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     LENINE (pseudonyme de Vladimir Illitch OULIANOV)

     

    Né à Simbirsk le 10 avril 1870 , Russie Tsariste.

     

    Fils d'un inspecteur des écoles, sa famille est membre de la petite noblesse. Il part étudier à l'Université de Kazan, à sa sortie de l'école supérieure de sa ville natale. Son frère, membre d'un groupe populiste, prépare avec ses amis politiques un attentat contre le Tsar Alexandre II. Il est arrêté et pendu en 1887. Lénine s'engage alors dans la lutte politique. En décembre1887, il est renvoyé de l'Université. Il épouse peu de temps après Catherine Kroupchkaya, qui est comme lui une étudiante révolutionnaire. Il réussit néanmoins ses examens en 1891, à Saint-Pétersbourg. Il estime dès cette époque que seul le Marxisme peut changer en profondeur la société. En 1893, il s'installe à Saint-Pétersbourg. Il étudie en profondeur les thèses Marxistes. De tempérament, il est toujours un pragmatiste et un tacticien révolutionnaire. Il milite et a une importante action de propagande. Il fonde en 1895 "L'Union de la Lutte pour ta Libération de la Classe Ouvrière". Il est l'instigateur du premier groupe social-démocrate de Saint-Pétersbourg~ vers 1895. Il passe un an en prison et est exilé en Sibérie entre 1896 et 1900. A cette date il part pour l'exil et séjourne en Allemagne, France, Angleterre mais surtout en Suisse. Il unit les groupes sociaux-démocrates Russes et crée le journal "Iskra" (L'Etincelle) qui paraît pour la première fois à Munich en décembre 1900. Il écrit son célèbre pamphlet "Que faire" en 1902. Il s'exprime contre le "Primitisme" et rompt avec eux. Il fonde le Parti Communiste et est le dirigeant de la Majorité. Il est de nouveau obligé de s'exiler. Il part cette fois pour la Finlande. Il ne soutient pas le Mouvement de la Révolution Décembriste en 1905. Il rejoint Paris et s'y installe entre 1909 et 1912. Il fait un autre séjour en Suisse pendant la 1ère guerre mondiale. En 1917, il rejoint la Russie grâce au "Train Plombé", mis à sa disposition par l'Etat-Major Allemand qui croit que la politique de Lénine favorise une paix séparée. Il crée de journal "La Pravda" (La Vérité), qui lui permet de lutter contre le gouvernement réformateur de Kerensky. Il déclenche la Révolution prolétarienne en octobre 1917. Il est Président du Conseil des Commissaires du Peuple, jusqu'à sa mort. Il prend des décrets abolissant la propriété privée des terres et des entreprises industrielles le 8 novembre 191. Sous son impulsion la paix de Brest-Litovsk est signée en mars1918. Il doit combattre les contre-révolutionnaires surnommés "Russes Blancs". Les contre-révolutionnaires sont battus au début 1920 par l'Armée Rouge, organisée par Trotsky. Il fonde le 10 mars 1919, le Komintern (Internationale Communiste). Il est contraint par les événements survenus dans les années précédentes d'influer sa politique économique. Cette conception nouvelle donne plus de liberté économique tout en continuant la socialisation de l'industrie soviétique, créée en 1922. Il est atteint d'une hémiplégie en mai 1922 et meurt le 21 janvier 1924. D'après certains la blessure qu'il a reçue lors de l'attentat, le 30 août 1918, du social-révolutionnaire F.Kaplan a eu elle aussi son importance dans la détérioration de son état de santé.

    Source du texte: Encyclopédie Marxiste

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  • L’écœurement

    LUNDI 21 JANVIER 2013
     

    S’il ne s’agissait d’une monarchie, on parlerait de république bananière! Confrontée à la pire récession de son histoire, qui a conduit 20% de la population sous le seuil de pauvreté, l’Espagne s’enfonce dans une crise de régime à mesure que le pourrissement de ses institutions apparaît au grand jour. Vendredi, El Mundo révélait un nouveau système de corruption au sein du Parti populaire (PP) au pouvoir, géré directement par son ex-trésorier central, Luis Bárcenas.
    Selon le quotidien libéral, des collectivités dirigées par la droite auraient systématiquement favorisé une poignée de promoteurs immobiliers, d’entreprises de sécurité et autres prestataires de services contre monnaie sonnante et trébuchante, reversée ensuite à des dirigeants du parti. Le grand ordonnateur de cette dîme aurait amassé, à lui seul, au moins 22 millions d’euros.
    L’affaire se serait étalée sur deux décennies et le bouclement, en 2009, du compte en Suisse de M. Bárcenas n’aurait rien d’une conversion morale: selon El Mundo, le but était de blanchir le pactole amassé grâce à l’amnistie fiscale votée par le PP, tout juste revenu au pouvoir!
    Au grand dam du trésorier, le compte noir a été repéré par les enquêteurs du cas «Gúrtel», dans lequel son nom était apparu. Ce tentaculaire réseau de corruption révélé en 2009 par El País et qui indirectement coûta sa carrière au trop curieux juge Baltasar Garzón, s’étendait à une vingtaine de sociétés qui offraient cadeaux et avantages aux élus en échange de contrats avec au moins trois Régions tenues par la droite.
    Faute de preuves suffisantes, seuls quelques lampistes ont jusqu’ici payé cette escroquerie devant la justice. Mais cette fois, M. Bárcenas paraît bien mal en point. Et l’ex-caissier du PP, nommé à ce poste par Mariano Rajoy lui-même, ne semble pas disposé à plonger tout seul... Après vingt-huit ans (!) passés dans l’administration financière du parti, l’homme en connaît tous les secrets. Le fait que les dernières révélations aient été publiées dans une feuille de droite plutôt que dans El País parait indiquer un début de règlement de comptes entre conservateurs.

    Pour le président du gouvernement, l’affaire Bárcenas risque de sonner l’hallali. Patron absolu du PP depuis 2004, M. Rajoy ne pouvait ignorer l’existence de ces caisses noires. Aveugle ou malhonnête, il n’en sortira pas indemne.
    Sa chance, c’est que socialistes et nationalistes ont des raisons de faire profil bas. Les seconds, parce qu’ils se débattent, eux aussi, en plein scandale en Catalogne, où Convèrgencia i Unió – malgré la vague souverainiste actuelle – a failli perdre les récentes élections pour cause de... comptes en Suisse!
    Face à la gangue de la corruption, le PS n’est pas plus vindicatif. Dans la liste des quelque 200 élus espagnols actuellement inculpés dans des affaires d’argent noir, les socialistes comptent plus d’une brebis galeuse... Surtout, ce parti est largement responsable du modèle de développement espagnol, axé sur la multiplication des projets immobiliers et la privatisation des services publics, qui ont favorisé cette course effrénée aux plus-values foncières et aux contrats de prestation.

    Pour la population, ces années fric se sont brutalement arrêtées en 2007, avec l’éclatement de la bulle immobilière puis la crise financière. Pour les politiques et les affairistes, en revanche, le banquet paraît se poursuivre. Jusqu’à l’écœurement.

     

    Espagne: une affaire de corruption fait trembler le parti au pouvoir

    L’écœurement

    Ils étaient à peu près mille, vendredi soir, lors d’une manifestation contre la corruption devant le siège du Partido Popular, à Calle Genova à Madrid. En fin de soirée les manifestants ont été délogés de manière pacifique, mais le message envoyé pendant quelques heures était fort.
    Cette manifestation a été organisée à la suite d’une semaine qui a vu émerger une affaire de détournement de fonds publics et un scandale de corruption liés à Luis Bárcenas, un ancien cadre -ex-trésorier et ex-sénateur- du Partido Popular.

    L’affaire Bárcenas a éclaté mercredi passé au sein de l’opinion publique espagnole et a vu le jour suite à l’affaire « Gürtel », une importante enquête relative à la corruption et au détournement de fonds publics qui touche de manière particulière le Partido Popular. Le « Caso Gürtel » a été initié en 2008 par le juge Baltasar Garzón, aujourd’hui écarté de l’enquête puisqu’il a été suspendu de ses fonctions suite à sa condamnation de février 2012 pour un cas d’écoutes téléphoniques relatives à la même affaire. À ce jour, paradoxalement, Baltasar Garzón est le seul a avoir été condamné pour cette affaire dont les ramifications touchent en particulier les régions de Valence, de Madrid et de Galice et qui a forcé Francisco Camps, le président de la région de Valence, a démissionner de son poste bien que, à la stupeur générale, il ait été jugé non-coupable.

    L’enquête est aujourd’hui dirigée par le juge instructeur Pablo Ruz qui a ouvert en 2009 une branche investigative supplémentaire. À la fin de l’année passée, après que les autorités suisses ont remis des commissions rogatoires à l’« Audience nationale », le haut tribunal espagnol, Pablo Ruz a découvert que Luis Bárcenas était le titulaire jusqu’en 2009, via une société panaméenne, de quatre comptes à la Dresdner Bank de Genève, dont le solde en 2007 était de 22.1 millions d’euros. Suite à la mise en examen de Luis Bárcenas en 2009, des fonds auraient été transférés depuis les comptes à la Dresdner Bank sur des comptes chez Lombard Odier au nom de la société Tesedul S.A. Ces éléments ont éclaté le mercredi 16 janvier dans la presse espagnole, et le vendredi 18 il y a eu un ultérieur rebondissement. Le quotidien El Mundo a en effet révélé, à l’appui de cinq sources ayant été des cadres du Partido Popular, que Luis Bárcenas aurait géré pendant vingt ans un système de comptabilité parallèle au sein du parti. L’argent, issu d’un système de corruption, aurait été utilisé, entre autres, pour le payement au noir des cadres du Pardido Popular en plus de leurs rémunérations officielles. Des sommes allant de 5000 à 15’000 euros par mois par dirigeant selon la position hiérarchique occupée au sein du parti.

    Le dessein paraît clair, puisque s’il devait tomber Luis Bárcenas ne semble  pas disposé à le faire tout seul. Aussi, à l’heure où le gouvernement annonce des coupes budgétaires supplémentaires, son président Mariano Rajoy, le leader du Partido Popular, risque de se faire sérieusement éclabousser par cette affaire qui par ailleurs attise la rage de la société civile espagnole, lourdement touchée par la politique d’austérité menée par le gouvernement espagnol.

    http://unristretto.net/


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  • Les cendres de la CFDT seront transférées au Panthéon
     

     
    Notre peine est immense. Le décès d’un syndicat est une vraie douleur au cœur et à l’âme. On a retrouvé les restes enveloppés dans un sac plastique, les membres figés dans l'état où ils se trouvaient depuis toujours. Ils ont été ensevelis d'urgence dans la fosse commune au soir d'une journée de honte bue.
     


    Mais il nous restera d'eux des souvenirs cuisants pour alimenter chacun de nos jours de vie, jusqu’à celui de notre mort. Ils nous auront, des décennies, montré la voie d'une action syndicale centripète plongeant ses racines dans le syndicalisme chrétien avant de se crotter les pieds au contact de la lutte des classes pour mieux se « recentrer » et le conduire à assumer la réforme des retraites de 2003 puis le « oui » en faveur de la Constitution européenne en 2005. 
    Et enfin ce tout dernier, le fameux accord « Compétitivité/emploi » de janvier 2013, signé avec ferveur, au sujet duquel les dévots essaieront encore longtemps de nous persuader qu' "il apporte des droits nouveaux salariés", ce qui est en grande partie vrai, puisque qu'il imposera au salariat le droit de fermer sa gueule sans recours en cas de baisse de salaire ou de changement d'horaires, ce que salua unanimement toute la droite, reconnaissant en le Medef et la CFDT de « fins stratèges d'un accord audacieux ».
     
    La mort syndicale de la CFDT est un morceau de vie. Elle n'était pas un modèle de vie même si des militants y croyaient. Mais depuis longtemps elle était devenue un exemple à ne pas suivre.
    Nous aurions bien voulu lui offrir de joyeuses funérailles, mais le cœur n'y est pas : bientôt, les salariés subiront leur dernier accord aux pieds et mains liés avec le Medef, qui arase leurs droits.
     
    C'est ton dernier voyage, CFDT.
    Il est si long que tu auras l'éternité pour assumer ton isolement. Mais ta mort syndicale, ton enterrement, ne sont pas une fin de vie.
    Non, ton départ est le début d’une nouvelle vie dans un autre monde. Un monde fait d’amour et de bonheur pour tes ex-dirigeants « reconnus pour leur indépendance d'esprit vis-à-vis des partis politiques » et qui sont à ce seul titre nommés à l'IGAS, à Terra-Nova, ou conseillère de la ministre Vallaud-Belkacem, ou « acceptent » une proposition de mission de la ministre Fleur Pellerin.  Certains appellent ces endroits le paradis.
     
    Adieu les artistes !
    Reposez en paix, la représentativité ne dure qu’un instant… Nous ne vous oublierons jamais, c'est sûr. Ni les militants dépités qui savaient depuis longtemps à quoi s’attendre de la part de leur centrale c'est-à-dire être la cinquième roue des propositions les plus ineptes de l’UMP et du MEDEF. Aujourd'hui, par cet accord minoritaire, sous Hollande voient le jour les décrets des lois Warsmann votées sous Sarkozy en 2012.
     
    Mais il leur reste encore des souvenirs à engranger car les chairs bougent encore : ainsi, encore fumant, le corps demande à être associé au gouvernement - même prière que le Medef - pour « la transposition de l'accord emploi » afin de faire des députés de simples greffiers, émettant au passage le vœu d'adapter le texte à la fonction publique, en attendant un nouveau « sommet social » que le Président Hollande projette pour juillet prochain, et où la question d'une nouvelle réforme des retraites ( Moscovici confirme une nouvelle réforme) serait à l'ordre du jour pour faire plaisir à Parisot qui veut reculer l'âge de départ.
    L’œil sera dans la tombe et regardera les Caïn de service.
     
    Un jour glacial, les cendres de la CFDT seront transférées au Panthéon du Réformisme, en présence du Président de la République qui salua récemment "un succès du dialogue social". 
    C'est Henri Guaino qui prononcera le dernier discours, André Malraux étant indisponible.
     
    Léon
     

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  • Ballade dans les recoins de l'odieux quotidien

     http://94.citoyens.com/files/2012/10/Nouvelle_PMI_Vitry-4.jpg   

     Tout ce qui suit à partir d'une déclartation forte du ZapatAyrault au volant d'une ambulance sociale :

     

    «Il faudra désormais que les crèches accueillent au minimum 10% d’enfants pauvres», a-t-il déclaré. «A terme, les crèches devront accueillir la même proportion d’enfants issus de familles pauvres que ce qu’ils représentent dans leur commune», a-t-il précisé. La pauvreté touche un enfant sur cinq en France.

    Les modalités pour parvenir à 10% d’enfants pauvres en accueil collectif seront précisées dans la quatrième convention d’objectifs et de gestion (COG), qui doit être signée au printemps entre l’Etat et la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) pour la période 2013-2016. Cette convention fixera les objectifs et les moyens dévolus à la branche famille de la Sécurité sociale.

     

    http://maxibestofmcmaman.files.wordpress.com/2011/05/panneau-la-creche.png

    Un enfant sur cinq est touché par la pauvreté.

     

    objectif du gouvernement : 10% des enfants soit un sur dix doit pouvoir accéder à la crèche donc, le socialisme est en marche, un enfant pauvre sur deux continue de fait d'en être exclu.Faut-il y voir déjà l'empreinte de la capacité d'intervention de Chérèque ? 

     

    Cela pose deux problèmes en plus de celui générique de ce débat de la pauvreté endémique dans la cinquième puissance mondiale. Notons au passage qu'à Cuba cette question fait maintenant partie de la préhistoire et qu'elle est revenue en première ligne des pays de l'ex bloc soviétique(dire cela ne veut pas dire que c'était le paradis mais bien que leur effondrement à fait connaître aux familles de ces pays une forme qu'elles n'envisageaient pas de l'enfer).

     

    Premier problème, constitutionnel, c'est celui de l'égalité de traitement en tout point du territoire.si les choix d'orientation excluent d'entrée 10% d'une classe d'âge, sur des critères de ressources,  où sont les rincipes républicains ? 

     

    le second est de savoir si la crèche est un service public, un supplément d'âme social ou un hochet caritatif ? Si ce qu'en disent pédo psychiatres, pédiatres et enseignant : la crèche est un des meilleurs outils pour lutter sur le long terme contre l'échec scolaire, c'est à coup sûr un service public qui doit être mis à disposition des familles.Et ne pas le faire aggrave la ségrégation.

     

    Ça coûte cher.A voir. Et même si c'était vrai, combien de crèche créer avec les milliards du panier cadeaux fiscale de l'automne dernier distribué au banques et autres ? Combien de lits de crèche dans les soutes d'un mirage à Dassault ?

     

    http://parisbanlieue.blog.lemonde.fr/files/2007/06/paris-banlieue-pmi.1181308017.jpgJ'en entend déjà qui grogne au fond à droite "ça y est il repolitise tout même la petite enfance". Faut-il rappeler aux grognons que dans trois mois nous allons commémorer (et pour La Canaille à coup sûr fêter) les 70 ans du programme du CNR.

     

    Vous aurez certainement l'occasion de voir revenir comme une litanie durant toute cette année 2013 cette petite phrase "comment alors qu'il a été possible dans un pays dévasté par quatre ans de guere et de pillages aidés par la classe capitaliste a-t-il été possible de construire ce modèle social dont nous sommes de plus en plus dépossédé ?"

     

    Première réponse immédiate mais qui ne souffre pas de doute: en écartant les faillis de la trahison et de la collaboration des leviers de la société.

    Mais aussi, et rappelez-vous aussi en marginalisant aussi aussi ceux qui avaient donné le pouvoir à ces mêmes faillis. Où sont-ils aujourd'hui ? 

    Par canaille le rouge


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  • En v'la une idée qu'elle est bonne

     

    Canaille 803

     Quand une porte est entrouverte, on attend poliment qu'on vous dise d'entrer ou on met le pied dans celle-ci pour ne pas qu'elle referme.

     

     

    La Canaille, peut-être un peu rustre, penche pour la seconde solution et ceux qui le connaisse savent que ce n'est pas une nouveauté.

     

     

    C'est la déclaration de B Thibault à l'Huma [lire ici] qui a donné des idées à La Canaille. Il a entre autre déclaré :

     

     

    « Je note avec satisfaction que contrairement à ce qui était indiqué en début de semaine, la CGT aura voix au chapitre. Nous allons avoir des séances de travail très concrètes avec le ministère du Travail pour regarder le texte dans le détail. Le Premier ministre ne peut pas ignorer l'opinion de la première organisation de salariés, même quand elle ne signe pas un accord », a fait valoir M. Thibault.

     

    Il a indiqué aussi que les militants et directions départementales de la CGT allaient « rendre visite aux parlementaires pour leur faire une explication de texte » avant l'examen du projet de loi.

     

    Après avoir mesuré une façon diplomatique de dire les choses qui aurait besoin d'être un peu pimenté, usons de la même mesure dans les propos pour faire vivre cette seconde idée.

     

    Comme elle parait non seulement digne d'intérêts mais aussi une piste pour retirer les bouchons de cire qui obstruent les oreilles surtout gauches des élus du PS, déclinons là du plan général au niveau local.

     

    En cet hiver 2013, aller  rappeler aux maires, conseillers généraux et autres élus bientôt candidats qu'en 2014 il y aura des municipales.

     

    95% des actifs sont salariés et que ceux-ci représentent la moitié du corps électoral. En profiter pour les informer que 100% des retraités sous régime Agirc et Arco  l'ont été et que les propos de Cahuzac risquent de faire le cœur d'une boule de neige dont ils devraient mesurer la capacité d'avalanche, et leur faire toucher du doigt que la citoyenneté est aussi un droit des sans-emplois.

     

    Cela redit  avec fermeté jusqu'à ce qu'ils l'entendent et qu'ils le prouvent par des actes concrets ayant traductions efficaces conséquentes et rapides, pourrait être une façon de faire de la politique de proximité pour les UL, les syndicats d'entreprises et pourquoi pas le mouvement associatif en général à partir de ses propres exigences.

     

    Lier la pétition pour l'arrêt du train -qu'ils signent tous- au rejet de la casse du service public par les choix de l'UE qu'ils entretiennent, ou (et) celui code du travail dont ils disent ne pas être au courant. Faire le lien entre les moyens des collectivités territoriales et la chute du pouvoir d'achat des salaires et pensions, montrer comment la PME qui ferme dans la ZAC est conséquence de ce que ZapatAyrault conduit depuis la plate-forme de son char étatique.

     

    A un an des élections municipales, voilà des actions qui seraient des plus productives.

     

    La canaille a le souvenir d'envahissements de conseil municipaux ou d'auto-invitations aux permanences d'élus qui mettaient ces derniers dans une position assez inconfortable. Pourquoi ne pas ressortir du carton où elle a été trop longtemps stockée une pratique publique et démocratique ?

     

    Comme de plus cela aura le mérite de faire la clarté entre ceux qui privilégient l'attrait du mandat ou qui choisissent la lutte avec les populations, surtout en user abondamment.

     

    Nous aurons ainsi un filtre citoyen des plus efficaces et qui permettra à ceux qui se cachent derrière les « lointaines décisions d'état-major » de prendre leur responsabilité...si ceux qui les leur fond prendre ne se laissent pas endormir par des propos lénifiant (tous et pas que peint en rose ont d'immenses capacités en la matière).

     

    Renouer pour construire l'alternative avec le combat permanent quotidien.

     

    Leur rappeler que leur politique du tabouret (s'accrocher aux sièges sans se préoccuper des dossiers) ne fera plus illusion.

     

    Un bon moyen (pas le seul bien sûr, montons les feux sous les autres)  de faire revenir cette fameuse lutte de classe dans le champ politique.

     

    C'est quand qu'on va où ?

     

    Canaille 802

    Par canaille le rouge


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  • divers_067-copie-1.gif LA RETRAITE EN DANGER

    Le 23 janvier 2013, le  Conseil d’orientation des retraites (COR) doit remettre son rapport au Président de la République.

    Ce conseil oriente à partir de la situation financière des retraites et projette les évolutions nécessaires tenant compte de la démographie et de l’espérance de vie et de l’évolution à court, moyen et long terme de la croissance du Produit intérieur brut (PIB).

    Il projette alors des scénarios selon les évolutions de la croissance, de l’emploi et des salaires.

    A chaque fois, les gouvernements de droite ont utilisé cet organisme en prenant le scénario le plus noir pour faire admettre la réduction des droits à la retraite des salariés.

    Il semble que ce sera encore une fois cette démarche là qui sera choisie par le gouvernement Ayrault.

    Le but avoué étant de réduire le déficit constaté provenant  essentiellement de cette réduction du coût du travail qui assèche en partie les rentrées de cotisations sociales provenant des entreprises et des salariés.

    Jamais n’est avancé l’idée que c’est le coût du capital qui pèse sur les recettes en cotisation, ne serait-ce par le fait de l’abaissement des salaires et de la précarité de l’emploi et du chômage massif.

    Jusqu’à présent, les gouvernements qui se succèdent depuis 2002, ont tablé sur l’allongement de la durée de cotisation en la portant de 37ans et demi à 41,5 années pour contrebalancer le tarissement des cotisations sociales et pour couronner le tout, ils ont porté l’âge de départ à la retraite à 62 ans à taux plein pour ceux qui ont cotisé au total durant leur carrière professionnelle 164 trimestres (41,5). Pour ceux qui ne l’atteignent pas à 62 ans, cela peut courir jusque 67 ans maximum y compris pour la retraite complémentaire.

    Un article du journal patronal « Challenges » nous apprend cette semaine que le gouvernement planche actuellement sur le choix qu’il fera face au déficit que le « COR » va annoncer le 23 janvier 2013 avec de nouveaux scénarios plus ou moins sombres. Ce journal, bien informé, indique carrément ce que le gouvernement fera, je le cite : «  pour éviter la faillite du système, le gouvernement doit choisir entre allonger la durée de cotisations, faire payer davantage les actifs ou geler les pensions ».

    Ce journal poursuit sa réflexion en dévoilant ce que le Président pense, je cite à nouveau : « le président de la République a admis que l’allongement de la durée de cotisation pour bénéficier d’un taux plein de 41 ans en 2012 et à 41,75 ans en 2020, est insuffisante pour maintenir l'équilibre du système de financement.

    Voilà, les dès sont jetés, il faudrait  se résoudre à de nouveaux sacrifices puisque les précédents n’ont pas suffit et ces sacrifices qui le subiront sinon que le travailleur et surtout pas le capital.

    D’ailleurs la dame Parisot du Medef, compte bien, après avoir réussi à convaincre le gouvernement de mettre en place la flexibilité du travail, à ce que le même scénario débouche concernant la retraite.

    D’ailleurs, elle ne se prive pas de pousser les feux vers des décisions drastiques et elle a demandé à ses mandants qui siègent dans les retraites complémentaires Arcoo et Agirc à être à l’avant-garde en mettant sous le nez des négociateurs syndicaux, un projet qui prévoit une évolution des pensions pour 2013 au niveau de l’inflation moins 1,5 point, puis de 2014 à 2017 au niveau de l’inflation moins 1 point. Ce qui veut dire que chaque année le pouvoir d’achat des retraités serait réduit de ces pourcentages ce qui peut faire une perte considérable si cette mesure viendrait à s’appliquer et qui, surement, deviendrait par la suite automatique par reconduction pour un temps plus long.

    Cette mesure pourrait alors s’appliquer  outre les retraites complémentaires au régime général de la Sécurité sociale.

    Cette mesure permettrait de réaliser une économie substantielle. La Fondation IFRAP a ainsi chiffrée qu’une sous-indexation (inflation moins un point) appliquée aux retraites de base (CNAV) permettrait de regagner entre 2 et 5 milliards d’euros (selon qu’on l’applique sur 2 ou 4 ans).

    A cela se rajoute la pression de Madame Parisot pour que l’âge de la retraite passe à 65 ans voir 67 ans.

    Le gouvernement par la voix de Cahuzac, semble pencher pour la solution envisagée pour les retraites complémentaires de - 1% par rapport à l’inflation chaque année.

    Ce même gouvernement, qui avait manifesté en 2010 (Sauf Hollande), ce qui augure mal d’une éventuelle négociation des dits partenaires sociaux, semble avoir déjà arrêté sa position et il lui faut seulement trouver un aval syndical que la CFDT, à nouveau, est disposée à lui apporter sur un plateau du donnant perdant comme une sorte de sado-masochisme.

    Comme on le voit, le financement des retraites est un enjeu, d’un coté il y a ceux qui préconisent de réduire le niveau des retraites actuelles et futures avec y compris un nouveau recul de l’âge de la retraite et de l’autre coté la position de la CGT de procéder à une augmentation de la cotisation salariale et entreprise et pour celle-ci en la modulant selon l’importance de l’entreprise et de la place qu’elle accorde au développement de l’emploi et des salaires.

    Ce qui se prépare est manifestement la baisse du niveau des retraites pour les retraités actuels mais aussi pour les futurs retraités que sont les actifs actuels qui, d’ailleurs, subiront une sérieuse baisse du niveau de leurs retraites futures à travers la multiplication des emplois précaires, des blocages et réductions de salaires programmés pour deux ans dans l’accord que vient de signer, sous les auspices du gouvernement, les organisations syndicales minoritaires CGC-CFTC-CFDT avec le Medef.

    Le gouvernement va proposer une concertation avec les syndicats au printemps concernant le financement de la retraite : un nouveau marché de dupe s’annonce et le patronat compte bien ramasser la mise.

    Ces manigances ont assez duré : la lutte s’impose sans attendre et il importe que rapidement les travailleurs et les retraités sortent dans les rues pour s’opposer à un nouvel accord scélérat.

    Bernard LAMIRAND


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  • L'agonie de Savita Halappanar

    L'agonie de Savita Halappanar La bêtise catholique n'est pas encore taxée ce qui est bien dommage. Taxer la bêtise catholique permettrait de dégager des excédents économiques. Lorsque c'est l'inertie et la perversion des structures qui décident à la place de la conscience humaine, c'est l'éternelle  histoire de celui qui suit benoitement la doctrine officielle comme le cadavre de la formule : Perinde ac cadaver !  En voici la démonstration flagrante concernant la secte des catholiques qui ne savent plus  quoi inventer pour occuper le devant de la scène. En Irlande du Nord, Savita Halappanar, dentiste d'origine indienne, a fait une fausse couche le 21 octobre 2012. Les médecins, pour des raisons religieuses, ont refusé d'intervenir avant que le cœur du fœtus ne cesse de  battre. La mère ne résista pas à son agonie de trois jours et mourut d'une septicémie. Le gouvernement de Dublin a réagi en autorisant l'IVG si mère était en danger.
    Mais voilà que Mgr John Buckley, évêque de son état, exprime son désaccord. " L'avortement est la menace la plus grave  pour les droits de l'homme. L'IVG ouvre la voie à des meurtres intentionnels d'enfants à naitre. Le droit à la vie est le plus fondamental de tous les droits." C'est justement au nom de ce droit à la vie que Savita Halappanar est décédée.
    La lumière de ces hommes n'est subordonnée qu'à la loi céleste qui prime sur le bon sens terrestre. Ils s'enivrent de l'orgueil suprême qui consiste à s'agenouiller devant une statue de marbre, car il s'agit bien plus d'orgueil que de déférence. Certains hommes s'imaginent être les représentants de Dieu sur terre, alors ils manient la faconde du bonimenteur avec une telle dextérité qu'ils pervertissent l'espérance simple que nous avons naturellement depuis Pandore et sa boîte magique.

    Amen !

     http://leherissonkipik.over-blog.com

     

     


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  • Les raisons françaises de la déstabilisation du Mali

    Calixte Baniafouna
     

    La France se prépare à déstabiliser le Mali. Et pour cause ? Il y en a trois qui relèvent principalement des raisons classiques : les intérêts « français » et « individuels ».

    Des intérêts français, la découverte du pétrole au Mali en est le déclencheur des hostilités. L’ex- président, Amadou Toumani Touré, faisait un rêve, celui de faire du Mali un pays producteur du pétrole. Mais le rêve ne dit pas que l’or noir est un or du diable, qui insère son producteur au rang de la malédiction où d’autres anciennes colonies françaises comme le Congo Brazzaville, le Gabon... sont depuis, tenus en laisse par Paris.

    Première raison

    Le Mali peut toujours jouer le jeu de la démocratie en organisant des élections crédibles et en assurant des alternances dans la paix tant qu’une goutte de pétrole ne coule pas encore du bassin de Taoudéni dans le nord du pays. Taoudéni ? C’est à la fois une cuvette dont le dépôt centre atteint plus de 5000 m d’épaisseur et une superficie d’environ 1.500.000 km², soit le plus vaste bassin sédimentaire on-shore d’Afrique occidentale, qui s’étend hors du Mali au Niger, en Mauritanie, au Burkina Faso et en Algérie. Cette précision est d’une importante capitale à noter pour la suite de l’analyse.Il est de bon augure pour ATT de créer, dès 2004, l’Autorité pour la promotion de la Recherche Pétrolière au Mali (AUREP). Des conventions de partage de production et de concession pour 29 blocs répartis sur cinq bassins sédimentaires sont signées entre le gouvernement malien (9 blocs) et les sociétés de recherche pétrolière pour les 20 autres blocs. Parmi ces sociétés, il y a la compagnie italienne d’hydrocarbure ENI (50%), l’australienne Baraka Petroleum (25%) et l’Algérienne SIPEX (25%), dont les opérations de sondages sismiques des blocs 1, 2, 3, 4 et 9 sont assurées par l’Entreprise Nationale Algérienne de Géophysique (ENAGEO), une filiale de SONATRACH qui est la première des douze sociétés pétrolières d’Afrique. Sans oublier l’apport de 46 milliards de FCFA par PetroPlus Angola, destinés à la promotion de la recherche pétrolière, à l’exploitation, au transport, au raffinage des hydrocarbures liquides et gazeux, et à la formation du personnel technique malien.Très bien tout cela ! Sauf que dans l’Eden du pétrole d’un pays tenu en laisse par la France, citer ou ne pas citer le nom de Total/Elf est synonyme de consommation d’un fruit qui rend ivre et provoque de grands changements aux consommateurs. Car, présent ou non auprès d’eux, Total/Elf est un serpent toujours présent dans l’Eden du pétrole et dont on ne peut qu’être pénétré de son influence. L’ivraie s’introduit parmi le bon grain ; d’où le péché originel qui expose d’ores et déjà, pour de nombreuses décennies, des générations maliennes entières à en payer le prix.

    Deuxième raison

    Sans pétrole, les Maliens sont aujourd’hui fort différents de ce que, hélas, ils deviendront dans un proche avenir. Leur paisible existence n’est pas le fait de la pauvreté du pays qui les épargnerait du vampirisme de l’ancien colonisateur. Un ancien colonisateur qui, pour poursuivre le pillage de ses anciennes colonies, a toujours utilisé le principe de « diviser pour mieux régner ». Le Mali n’est pas en effet ce pays que l’on présente comme dépourvu des matières premières censées susciter la convoitise des requins occidentaux. Ce n’est pas rien que d’être, comme le Mali, le troisième producteur d’or d’Afrique derrière l’Afrique du sud et le Ghana. Son bétail, son coton, son fer, voire son arachide sont autant de produits d’exportation à forte demande mondiale.

    Avec le pétrole, les Maliens recevront bientôt un devenir formel et temporel. Tout ce qui en eux de spirituel actuellement se muera en chair, matière, instrumentalité et réceptivité… exactement comme au Congo Brazzaville ! Larmes et sang couleront bientôt dans la miséricorde d’une France, elle aussi en larmes de crocodile, qui se dira totalement effondrée par la pitié pour ce peuple africain dont elle n’aurait toujours voulu que du bien mais qui aurait préféré vivre dans des souffrances volontaires. Cette pauvre France qui sera encore obligée d’intervenir au Mali comme elle l’a fait en Côte d’Ivoire et en Libye où le peuple savoure désormais le fruit de la démocratie comme jamais il n’en était aussi savoureux dans aucune autre grande démocratie du monde.Comme en Côte d’Ivoire ou en Libye, le principe de « diviser pour mieux régner » est parfaitement sous orbite au Mali. Objectif : commencer par diviser le Mali en zones nord et sud avec, au milieu des deux zones, des armées étrangères d’interposition (genre Licorne, Casques blancs, Casques bleus…) qui, au nom de la réunification du pays, les occuperont progressivement pour s’y implanter quasi-définitivement, le temps que la France installe durablement ses larbins et s’assure de la mainmise de l’or noir annoncé afin de procéder au pillage avec autant de cruauté que d’avidité. Ficelle de la scission tirée dans la clandestinité depuis Paris et bien d’autres capitales occidentales, les rebelles se sont déjà constitués dans le nord du Mali en un mouvement tribal appelé Azawad. Équipés par les maîtres occidentaux d’une quantité impressionnante d’armes, de munitions et autres matériels de guerre en provenance d’Europe et de la Libye, ils ont lancé les attaques contre les garnisons militaires de la région et occupe actuellement toute la partie nord du pays. Pour affiner la stratégie de la déstabilisation du Mali, le Quai d’Orsay peut sans gêne recevoir à visage ouvert les membres voilés de cette rébellion d’autant que toute forme d’aide qui leur est due ne peut que relever du bon sens, le prétexte étant tout trouvé : le combat contre Al-Qaïda au Maghreb islamique.

    La troisième raison

    La déstabilisation du Mali par la France, enfin, relève de la mesquinerie d’un homme : Nicolas Sarkozy. De Dominique de Villepin à Mouammar Kadhafi en passant par Laurent Gbagbo, chacun d’eux (du moins pour les survivants) a souvenir que Sarko n’oublie ni ne rate quiconque l’aurait éclaboussé sur le chemin de ses abus du pouvoir au point de réduire en affaire personnelle toute affaire d’État qui oserait contrarier sa vision des choses. Mieux que tout citoyen malien, Nicolas Sarkozy savait parfaitement qu’Amadou Toumani Touré était à un mois de sa retraite politique et ne se présenterait plus à l’élection présidentielle annoncée pour fin avril 2012. Malgré tout, le laisser partir sans l’humilier passerait Sarko pour vaincu ; d’où le putsch qui n’aura eu ni sens ni fondement. En incitant une partie de l’armée malienne à destituer un président en fin de mandat, Sarko a voulu tout simplement se faire plaisir, montrer qu’il reste le chef et pousser ses obligés (CEDEAO, larbins des palais, etc.) à s’occuper, à se rendre indispensables et à finir par décliner leur impuissance pour les obliger de faire appel à l’éternel sauveur, la France.Parvenue à ses fins, la France dirait qu’elle n’aurait rien fait en soi qui ne fût un ordre venu des Africains eux-mêmes ou de l’ONU. Vis-à-vis de Nicolas Sarkozy, ATT aura ainsi payé un temps ses doutes dans la manière d’instaurer la démocratie en Côte d’Ivoire et son opposition à l’assassinat de Kadhafi par Nicolas Sarkozy, au nom de la démocratie alors qu’en réalité, les raisons de la haine sont strictement personnelles. ATT humilié, le putsch n’a plus de raison d’être ; les abrutis à l’ordre et au service du maître n’ont plus qu’à rétablir les institutions déclarées caduques il y a seulement quelques semaines et rentrer dans les casernes pour attendre, disciplinés, que l’armée véritable débarque de Paris pour venir tracer les limites de la division du Mali.

    En entendant que les larbins d’Abidjan et de Ouagadougou, courroie de transmission via la CEDEAO, transmettent l’ordre venu de l’Élysée pour annexer le Mali au concert des nations non plus de la démocratie initiée par ATT mais de celle de la Françafrique, si chère aux valeurs de la République française. Et ce, pour de longs siècles encore, tant que la « mère patrie » trouvera sur le sol africain des répondants qui sont toujours prêts à passer pour de braves soldats… en fait de piètres serviteurs.

    Calixte Baniafouna

    http://blogs.mediapart.fr/blog/ausmidt/090412/mali-les-raiso...

    URL de cet article 19005
    http://www.legrandsoir.info/les-raisons-francaises-de-la-destabilisation-du-mali.html

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