•   Merci à Charlotte pour cette nouvelle trouvaille !

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  • Nicolas Sarkozy a attaqué le Parti socialiste, lundi 5 décembre, en estimant que les propos tenus par certains de ses responsables, et dénoncés comme "germanophobes" par la majorité, "déconsidéraient ceux qui les ont prononcés".

     

    "Tout le monde se souvient de cette magnifique image de François Mitterrand prenant la main de M. Helmut Kohl", a dit le chef de l'Etat en réponse à une question, lors d'un point presse commun tenu avec la chancelière allemande, Angela Merkel, sur l'Union européenne.

    "Jusqu'à présent, cette amitié franco-allemande faisait l'objet d'un consensus au sein de la classe politique française. Les paroles qui ont été entendues déconsidèrent ceux qui les ont prononcées à l'endroit de nos amis allemands", a déclaré M. Sarkozy.

    "Mme Merkel comme nos amis allemands savent bien que ces propos ne sont pas tenus par des gens responsables, qu'il ne faut pas en être blessé. Je souhaite que, quel que soit le calendrier électoral, chacun sache se hisser à la hauteur de sa responsabilité et ne pas jouer avec l'histoire de nos deux pays", a ajouté celui qui fut accusé de "germanophobie" lors de la campagne présidentielle de 2007.

    >> Lire : Quand le candidat Sarkozy était accusé de "germanophobie" en 2007

    De son côté, Angela Merkel a évoqué les commentaires dans la presse sur le couple franco-allemand en assurant que "quiconque nous voit au quotidien (...) sait bien que ceux qui écrivent ne connaissent rien à la réalité de nos relations". "Nous travaillons ensemble dans une intensité inégalée", a-t-elle dit. "Ceux qui parlent comme cela sont dans l'opposition alors réjouissons-nous que ce soit nous qui soyons au gouvernement et que ce soit à nous d'agir et pas à eux", a-t-elle conclu.

    "LES SOCIALISTES ALLEMANDS ONT DÉJÀ VOTÉ LA RÈGLE D'OR"

    Bien qu'officiellement pas encore candidat à sa réélection, M. Sarkozy a également répondu à une question sur François Hollande, qui était invité lundi au congrès du Parti social-démocrate allemand (SPD) : "Comme, apparemment, il a passé un moment avec les socialistes allemands, je n'aurai pas besoin de le convaincre puisque les socialistes allemands, M. Steinmeier [le président du groupe SPD au Bundestag] le premier, ont voté la règle d'or en Allemagne. Je ne peux pas croire qu'il y aurait une telle incohérence, d'aller chez les socialistes allemands qui ont déjà voté la règle d'or et de revenir en France avec la conclusion qu'il ne faut pas voter la même règle d'or."

    En réalité, l'Allemagne dispose d'un semblant de règle d'or, mais assouplie "en cas de catastrophe naturelle ou de situation d'urgence exceptionnelles qui échappent au contrôle de l'Etat et compromettent considérablement les finances publiques".

    >> Lire : Règle d'or budgétaire : l'approximatif exemple allemand

    http://www.lemonde.fr/


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  • La France rame, l'Espagne souque, l'Italie colmate, la Grèce écope... mais cela suffira-t-il à éviter le naufrage général ? Non, selon la Grande-Bretagne, qui se prépare au pire, y compris au rapatriement d'urgence de ses citoyens pris au piège de la zone euro.

    La Grande-Bretagne se prépare à évacuer ses ressortissants... de la zone euro !

    L'histoire nous est contée par

    The Telegraph. Il y a quelques jours, le gouvernement british a avoué le plus sérieusement du monde être en pleins préparatifs pour pallier à un effondrement bancaire généralisé de la zone euro. Un ministre de premier plan vient de préciser que ce n'était plus une hypothèse de travail, mais une quasi-certitude. Et l'impétrant d'enfoncer le clou : "c'est dans notre intérêt qu'ils continuent à jouer la montre parce que cela nous donne plus de temps pour nous préparer".

    Les jeux sont faits, rien ne va plus...

    Dernier petit détail, le Foreign Office a demandé à ses ambassades européennes d'élaborer des plans d'urgence pour aider les britanniques qui se trouveraient pris les doigts dans la crise. Deux cas de figure sont notamment évoqués : la fermeture des banques et... le déclenchement d'émeutes de grande ampleur !

    Sinon, à part ça, tout va bien...

    http://andree-oger-pour-deputee.over-blog.com


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  • Sarkozy et Merkel veulent un nouveau traité européen

    «Je crois pouvoir dire que l'accord franco-allemand est... (Photo AFP)Photo AFP

    «Je crois pouvoir dire que l'accord franco-allemand est le plus complet», s'est félicité le président français, lors d'une conférence de presse conjointe à l'Élysée, à l'issue de près de deux heures d'entretien avec Mme Merkel.

    Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel se sont mis d'accord lundi pour élaborer un nouveau traité européen d'ici le mois de mars, entre les Vingt-Sept de l'Union européenne, ou si cela n'est pas possible, au moins entre les 17 de la zone euro.

    «Je crois pouvoir dire que l'accord franco-allemand est le plus complet», s'est félicité le président français, lors d'une conférence de presse conjointe à l'Élysée, à l'issue de près de deux heures d'entretien avec Mme Merkel. Paris et Berlin veulent «que les dérèglements qui ont conduit à la situation de la zone euro aujourd'hui ne puissent en aucun cas se reproduire».

    «Nous souhaitons un nouveau traité pour faire prendre conscience à l'ensemble des peuples européens (...) que les choses ne peuvent plus continuer», a ajouté M. Sarkozy.

    «Notre préférence va vers un traité à 27 (...) mais nous sommes tout à fait prêts à passer par un traité à 17, ouvert à tous les États qui voudraient nous rejoindre», a-t-il ajouté.

    En ce qui concerne le contenu de ce nouveau traité, «nous souhaitons des sanctions automatiques en cas de non-respect de la règle du déficit inférieur à 3%», a déclaré M. Sarkozy, précisant que seule une «majorité qualifiée» -et non une majorité absolue- pourrait s'y opposer.

    France et Allemagne souhaitent aussi «une règle d'or renforcée et harmonisée au niveau européen», qui serait inscrite dans les Constitutions de chaque pays, a-t-il ajouté.

    En ce qui concerne la participation du secteur privé, les deux dirigeants sont tombés d'accord pour dire que «ce qui s'est passé en Grèce ne se reproduira pas», a précisé le président français, en référence au plan de sauvetage du 21 juillet dernier, qui a mis à contribution les créanciers privés du pays.

    «Ce que nous voulons (...) c'est dire aux épargnants du monde entier qu'en Europe, la règle, c'est qu'on rembourse ses dettes», a-t-il précisé.

    France et Allemagne souhaitent également une accélération de la mise en place du mécanisme européen de stabilité, destiné à prendre le relais de l'actuel Fonds européen de stabilité financière. «Nous souhaitons que le mécanisme européen de stabilité soit avancé de 2013 à 2012», a expliqué M. Sarkozy.

    En ce qui concerne la Banque centrale européenne, les deux dirigeants sont restés sur la ligne décidée le 24 novembre à Strasbourg, à savoir le respect de «l'indépendance» de la BCE et l'absence de tout commentaire positif ou négatif à son sujet.

    http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/

    Euro : Sarkozy et Merkel lancent le durcissement des traités

    Le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, et la chancelière allemande, Angela Merkel, ont présenté lundi 5 décembre à l’Elysée leurs propositions de réforme des traités européens. Celles-ci seront détaillées mercredi dans une lettre envoyé au président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, ce qui laisse un délais aux deux parties pour fignoler les détails de leur programme. Il sera ensuite procédé à un tour de table, lors du Conseil européen de jeudi et vendredi à Bruxelles.

    En fonction du déroulement de celui-ci, il sera décidé de faire une réforme des traités pour l’ensemble des 27 Etats membres de l’Union européenne, ou d’aller de l’avant à 17 seulement, a indiqué M. Sarkozy. Le chef de l’Etat veut que le texte du traité soit adopté en mars 2012, ce qui ouvre la voie à une ratification en France après les élections présidentielle et législatives. Pendant toute la crise, les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro se réuniront chaque mois, avec un ordre du jour focalisé sur la croissance.

    PAS UN MOT DE LA BCE

    Dans le détail, il a été décidé de ne pas dire un mot de la Banque centrale européenne (BCE), invitée à faire son devoir, et de rejeter la création d’euro-obligations, censées mutualiser la dette européenne. Le Mécanisme européen de stabilité (MES), successeur du Fonds européen de stabilité financière (FESF), sera créé dès 2012 et le déblocage des fonds se fera à la majorité des 85 % et non plus à l’unanimité. Ce changement permettra d’éviter qu’un petit pays comme la Slovaquie puisse bloquer un plan de sauvetage, mais il laisse un droit de blocage aux grands Etats, comme l’Allemagne et la France.

    Côté sanctions, les pays qui ne respectent pas les critères de Maastricht auront des sanctions automatiques. Ces dernières devront être rejetées à la majorité qualifiée par les ministres des finances de la zone euro pour ne pas être appliquées, alors qu’il fallait jusqu’à présent une majorité positive.

    Visiblement, il est désormais exclu qu'une participation du secteur privé soit exigée lors du sauvetage d'un pays en difficulté. "Ce qui s’est passé en Grèce ne se reproduira pas", a expliqué M. Sarkozy. Il s'agit d'une victoire française qui veut rassurer les marchés en expliquant qu'il n'y aura plus à l'avenir de restructuration de dette européenne.

    RÈGLE D'OR

    Il a été décidé d’introduire une règle d’or qui force les pays à revenir progressivement à l’équilibre, sur le modèle de ce qu’a fait l’Allemagne. Interrogé sur la position du Parti socialiste, M. Sarkozy a noté que M. Hollande était aujourd'hui avec le SPD (sociaux-démocrates allemands) à Berlin, lequel a approuvé cette règle. "Je n’aurai pas besoin de convaincre [le candidat socialiste] puisque les socialistes allemands ont déjà voté la règle d’or. Vérité d’un côté du Rhin, vérité de l’autre", a déclaré M. Sarkozy.

    La Cour de justice européenne n’aura pas à juger des budgets nationaux ont précisé les deux dirigeants, mais de la conformité de la règle d’or avec les règles européennes.

    Mme Merkel a aussi botté en touche sur les propos germanophobes d’une partie des responsables socialistes français. "Ceux qui parlent sont dans l 'opposition, réjouissons-nous d’être aux affaires", a expliqué la chancelière.

    http://elysee.blog.lemonde.fr/


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  • Le beau nom de démocratie est un « mot poubelle ». Il a autant de sens différents que ceux qui l’expriment. Etymologiquement, la démocratie est le « pouvoir du peuple », par opposition à « aristocratie », le « pouvoir d’un petit nombre », souvent héréditaire, ou par opposition à tout ce que l’on met devant le suffixe « cratie ». Il a des sens dérivés puisque l’on peut avoir, par exemple, des attitudes démocratiques ou antidémocratiques. On est toujours le démocrate de quelqu’un, ou l’antidémocrate… 

    Aussi, affirmer d’emblée que la démocratie est en danger signifie l’installation progressive d’un pouvoir oligarchique et plus ou moins occulte, au détriment du partage entre pouvoirs politiques et contre-pouvoirs. Cela signifie aussi la fin du débat au profit de « la pensée unique ». Autrement dit, on enferme la pensée politique dans le carcan d’un seul système qui ne souffre aucune critique. Cela signifie surtout l’absence des peuples ou plus exactement leur exclusion du débat et du processus de décision.

    Un nouvel absolutisme s’installe. Il a un nom : « gouvernance ». Isabelle Stengers définit ainsi la gouvernance : « … elle traduit bien la destruction de ce qui impliquerait une responsabilité collective quant à l’avenir, c’est-à-dire la politique. Avec la gouvernance, il ne s’agit plus de politique, mais de gestion et d’abord de gestion d’une population qui ne doit pas se mêler de ce qui la regarde. » Ajoutons que la « gouvernance » concernait initialement la direction des entreprises qui, par définition, n’est pas démocratique, mais dictée par les seuls intérêts de ses propriétaires. Si on reprend la définition de Stengers, le peuple est exclu de la gouvernance bien qu’il soit concerné au premier chef.

     

    Ce nouvel absolutisme est né d’un long processus de développement du capitalisme total décrit par deux auteurs, la première hostile, Naomi Klein, le second partisan, Jacques Attali.

     La démocratie en dangerLa démocratie en danger

       

    Naomi Klein et Jacques Attali : deux visions antagonistes du monde

     

     

     

     

     

    Naomi Klein, journaliste et militante canadienne, décrit dans un livre passionnant et très documenté, « La stratégie du choc » (Actes Sud, 2008) ce qu’elle appelle « la montée d’un capitalisme du désastre ». Il s’agit d’un livre de référence qui retrace sur la base de données historiques et de témoignages l’installation progressive du capitalisme absolu et mondial à la place de l’Etat-nation moderne et prétendument  démocratique.

    L’Etat, sous toutes ses formes, est l’ennemi à abattre. Il ne peut en aucun cas intervenir dans les activités des individus, de la naissance à la mort. On veut bien lui concéder un rôle protecteur, et encore. Naomi Klein cite Milton Friedman (1912 - 2006), le gourou de l’ultralibéralisme et père de la fameuse école de Chicago : « l’Etat a pour unique fonction de protéger nos libertés contre ses ennemis extérieurs et contre nos concitoyens eux-mêmes : il fait régner la loi et l’ordre, il fait respecter les contrats privés, il favorise la concurrence. »

     

    La démocratie en danger

    Milton Friedman est content de son disciple Georges W Bush

     

    Deux commentaires : premièrement, dans l’Etat de Friedman, le concitoyen peut être l’ennemi au même titre qu’un éventuel agresseur. Cela vise en plus des délinquants, les « concitoyens » qui auraient la mauvaise idée de remettre le système en cause. En second lieu, l’Etat « friedmanien » protège la concurrence. Autrement dit, il accepte l’interventionnisme étatique pour peu qu’il soit la police des grandes entreprises privées. Par contre, toute autre intervention étatique consisterait en une intolérable ingérence au sein des marchés.

    Si on lit le livre de Naomi Klein, l’Etat « friedmanien » s’est retrouvé dans les pires dictatures de l’après-guerre : dans le Chili de Pinochet et dans la Chine communiste dès la prise de pouvoir de Deng Xiao Ping. Les stades sanglants de Santiago de Chile en 1973 et la répression des chars chinois à la Place Tien an Men en 1989 sont deux faces de l’Etat « friedmanien ». Le capitalisme absolu ne peut se développer que dans un  pouvoir absolu.

     

    Jacques Attali décrit dans « Une brève histoire de l’avenir » (Fayard 2006) le processus qui mène au capitalisme absolu qu’il appelle de ses vœux. Il s’agit d’une utopie qu’il voit se réaliser progressivement. « Le marché sera devenu assez puissant et le coût de l’échange des données assez faible pour que les membres de la classe créative n’aient plus besoin de vivre au même endroit pour diriger le monde ; l’industrie nouvelle s’installera en mille sites à la fois ; la forme marchande fonctionnera sans « cœur ». »

    Donc, le marché absolu s’installera partout et il n’y aura plus de centre de décision. Tous les mécanismes de protection sociale seront éradiqués au profit du « coût assez faible » de l’échange des données. Ce n’est pas un rêve. Si on observe le monde, c’est une réalité qui s’installe. Les dirigeants réels « la classe créative » comme l’appelle Attali auront trouvé la forteresse la plus imprenable : elle se situe partout et nulle part.

    C’est en cela que les luttes classiques sont devenues inefficaces. Auparavant, l’ennemi de classe était bien identifié et se trouvait en un lieu bien connu. Aussi, était-il relativement aisé à combattre si le rapport de force était favorable. Aujourd’hui, non seulement, on ignore qui est l’ennemi de classe, mais on ne sait pas où il se trouve.

    Attali poursuit en reprenant l’idée de la fin de l’histoire de Fukuyama : « l’Histoire ne racontera plus que la généralisation du marché puis de la démocratie, à l’intérieur de chaque pays. » Remarquons la chronologie : le marché d’abord, la démocratie ensuite. Donc, le marché générera la démocratie.

    Mais quelle démocratie ? Attali prévoit sa disparition. Il pense que ce qu’il appelle la « neuvième forme du capitalisme », à savoir le capitalisme actuel de haute technologie, finira par s’effacer dans vingt ou trente ans pour « laisser la place à un monde sans maître coordonné par quelques puissances relatives. » L’auteur prévoit beaucoup, mais nul n’est assuré que cela se réalisera. Ainsi, il n’a pas prévu la crise bancaire suivie de celle de la dette. Or, beaucoup d’économistes avaient déjà tiré la sonnette d’alarme. Cependant, Attali publie les programmes élaborés par les think-tanks ultralibéraux dont il est un des principaux animateurs. C’est donc la construction d’un nouvel ordre, celui du capitalisme absolu, sur les ruines de l’ordre actuel en pleine déliquescence.

    Enfin, pour l’ancien conseiller « spécial » de François Mitterrand, cela va s’achever par ce qu’il appelle « l’hyper-empire ». Cela signifie que les forces du marché prennent la planète en main, la privatisation générale de tous les services publics et de l’Etat providence, l’Etat ne conservant que ses fonctions régaliennes : armée, justice, police. Et tout cela est transformé : les lois sont remplacées par des contrats, la justice par des arbitrages, l’armée et la police par des mercenaires. L’Etat est donc devenu une coquille vide et les forces du marché peuvent ainsi agir en toute liberté. L’individualisme remplace la solidarité. L’homme est aussi « marchandisé », soit comme acteur du marché – consommateur/producteur –, soit comme objet du marché. Les pauvres, par exemple, constituent un marché parmi d’autres. Les pouvoirs sont remplacés par des assurances et des organismes de contrôle développés à l’extrême. Enfin, une classe minoritaire et très riche règne sur une masse considérable précarisée.

     

    En résumé, c’est l’épouvante !

     

    Utopie ? Non. Les privatisations se généralisent et sont même rendues obligatoires par la Commission européenne. L’Etat providence est attaqué de front et s’effrite. Toutes les mesures d’austérité visent avant tout à étouffer la sécurité sociale et le droit du travail. L’armée, dans les nouveaux théâtres d’opération – le Moyen Orient pétrolier et gazier – est « aidée » par des compagnies de mercenaires comme la fameuse Blackwater. La police est de plus en plus remplacée par des compagnies de sécurité, véritables milices privées auxquelles on donne même des pouvoirs de police judiciaire. De nombreux juristes militent pour introduire une justice contractuelle. Les assurances prennent de plus en plus de place dans le budget des ménages. Les contrôles privés se répandent comme une traînée de poudre. La « vie privée » est devenue un concept creux.

    Si le risque d’un « hyper-empire » est réel, il ne s’établira sans doute pas de la manière prévue par Attali. Si on analyse le processus qui a mené à la crise de la dette souveraine, le cheminement n’est pas le même, mais il risque d’aboutir au résultat escompté.

    Après avoir créé un marché unique dérégulé, on a créé – et c’était logique – une monnaie unique aux caractéristiques particulières. Elle échappe à tout contrôle politique, car les Etats membres ne peuvent plus « battre » monnaie – c’était aussi logique – et ne peuvent plus fixer la politique monétaire Elle est la seule prérogative de la Banque centrale européenne qui est totalement indépendante. Cette même banque ne peut non plus émettre des obligations qui aideraient des Etats en difficulté : l’Euro est entièrement entre les mains des marchés.

     La démocratie en danger

     

     

     

    La Banque centrale européenne à Francfort : un redoutable instrument des marchés

     

    Qu’on ait unifié la monnaie dans le cadre européen, c’était indispensable, mais il est inacceptable que les politiques ne puissent plus fixer une politique monétaire. Elle est figée une fois pour toutes par le Traité.

    Se pose aussi la question de la souveraineté qui est le principal droit démocratique. Ce ne sont plus les gouvernements des Etats nations qui ont le contrôle, cela se passe à un niveau supranational mal défini. L’Etat nation est dépassé, l’Union européenne constituait une opportunité de le transcender en établissant une démocratie au-dessus des nations. C’est loin d’être le cas. C’est une technocratie au service des marchés qui disposent de pouvoirs très larges.

     

     

    « Monsieur le Président, je ne comprends pas pourquoi vous passez votre temps à vous ôter des pouvoirs ! ». Ainsi fut interpellé Philippe Busquin, alors président du Parti socialiste francophone belge (de 1992 à 1999), par un militant wallon. En effet, le futur commissaire européen évoquait les privatisations des entreprises publiques qui avaient été rendues possibles par une loi de 1991. Ce militant a mis le doigt sur l’essentiel : les hommes et les femmes politiques se sont dépouillés de leurs pouvoirs au profit des technocrates et des financiers. Les événements que nous vivons sont le signal de la fin du politique.

     La démocratie en dangerPhilippe Busquin, ancien président du PS : pourquoi s'être ôté des pouvoirs ?

     Le processus de décision est devenu l’enjeu entre deux secteurs forcément antagonistes : le politique en  déclin et la finance en crise.

     

    Patrick Viveret, philosophe français et ancien conseiller à la Cour des comptes française met en évidence les contradictions entre la logique financière et les valeurs démocratiques. (Mediapart, 14 novembre 2011)

    PLa démocratie en dangeratrick Viveret : un philosophe qui ne vit pas dans sa tour d'ivoire !

     

    Selon lui, l’Europe s’est bâtie initialement sur deux valeurs cardinales : la démocratie et la paix. Toutes deux sont menacées.

     La démocratie fonctionne, en premier lieu, selon un temps qui n’est pas assez rapide pour la finance qui, elle, marche à la seconde. En effet, ce sont des robots, à travers le trading algorithmique – ou programmé par ordinateur – qui déterminent les valeurs. Comme dit Viveret : rassurer les marchés reviendrait à rassurer les robots ! Or, coordonner le rythme démocratique et celui des finances est impossible. Aussi, forcément, l’un domine l’autre.

     

    C’est ce qu’il s’est passé en Belgique : la formation du gouvernement était bloquée par une profonde divergence de vue entre libéraux et socialistes. La spéculation se déclenche sur les taux d’intérêt belges et, comme par hasard, l’agence de notation Standard & Poors dégrade la cote de la Belgique. La nuit suivante, un accord est signé… après 521 jours de négociations. Il est clair qu’après le Grèce et l’Italie, la Belgique est aussi gouvernée par « les marchés ».

     

     

    Viveret met en évidence, en second lieu, la menace qui pèse sur l’autre pilier de la démocratie qui est la pluralité des opinions et des orientations. Les marchés ne peuvent supporter ce qui constitue une entrave à leur domination. Ils exigent partout des gouvernements d’union nationale – c’est le cas en Belgique, par une tripartite traditionnelle ([1]) – et que l’on « bloque » la décision politique par l’adoption de la fameuse « règle d’or » qui interdit constitutionnellement tout déficit budgétaire.

     

    Viveret ajoute : «  Si on laisse cette logique s’imposer, on en arrive donc à ce qu’a décrit le prix Nobel hétérodoxe Paul Krugman. Pour lui, nos programmes d’austérité sont l’équivalent des sacrifices humains chez les Mayas. Il faut analyser la crise actuelle à travers les catégories d’une crise de foi, donc d’une crise religieuse, pas seulement d’une crise de confiance. Nous sommes dominés par un socle de croyances et de crédulités conduisant à penser que, face à ces nouveaux dieux courroucés que sont les marchés financiers, nous n’avons d’autres choix que les rassurer avec des sacrifices ! Et des sacrifices humains. Chaque annonce d’un plan d’austérité implique plus de chômage, moins d’infirmières, moins d’éducation…

    C’est pourtant une destruction de richesse réelle et humaine aussi absurde que les sacrifices mayas, qui ne parvenaient pas à arrêter les éclipses de soleil et n’ont pas empêché la civilisation maya de s’effondrer. On voit bien que c’est inefficace, mais on nous explique que c’est lié au fait qu’on n’a pas été assez loin dans le sacrifice ! Or, cette logique sacrificielle, si on la laisse aller jusqu’au bout, met en cause non seulement la démocratie, mais, ensuite, la paix elle-même. »

    Nous passerons l’aspect guerre. Depuis la guerre du Golfe, nous nous trouvons dans des conflits interminables dans le Moyen Orient pétrolier et gazier qui sont elles aussi commandées par les marchés.

    Les menaces sur la démocratie sont aussi un danger mortel pour la civilisation. Les relations humaines qui ont été construites durant des siècles dans l’alliance de la solidarité et de la liberté risquent la destruction.

     

    Le monde que nous préparent les marchés sera un monde d’individus laissés à eux-mêmes où la loi du plus fort l’emportera. Jamais l’humanité n’aura connu pareille récession au profit éphémère de quelques-uns.

    Pierre Verhas


    [1] Le cas de la Belgique est particulier : tout d’abord, les trois familles politiques – socialistes, chrétiennes et libérales – sont constituées de six partis et il existe un puissant courant nationaliste en Flandre qui forme une opposition forte, à même de fragiliser ce gouvernement.


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  • Italie : les larmes de crocodile de la ministre Elsa Fornero annonçant la reforme des retraites ! 

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    Depuis le départ de Silvio Berlusconi, Mario Monti, nouveau chef du gouvernement italien tente de sortir l’Italie de la terrible crise qu’elle traverse. Le gouvernement de Mario Monti, avec en tête Elsa Fornero, Ministre des affaires sociales ont annoncé hier un nouveau plan d’austérité pour sortir de la crise.

    Ce plan d’austérité devrait permettre d’économiser environ 20 milliards d’euros et les mesures de relance de l’économie doivent « sauver l’Italie » de la crise. Mario Monti et Elsa Fornero ont donc tenu une conférence de presse hier Dimanche en Italie.

    A l’annonce de ces nombreuses mesures, Elsa Fornero a craqué quand elle a abordé les « sacrifices » quie devront fairre les retraités italiens pour sortir de la crise. Elsa Fornero est une économiste très réputé et a admis que les retraites ne seraient plus indexées sur l’inflation à partir de 2012 ce qui a fait fondre en larmes la ministre italienne des affaires sociales.

    Voici la vidéo de Elsa Fornero, ministre des affaires sociales, en pleurs après l’annonce de la réforme des retraites :

    http://www.dailyactu.com/politique/...

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article123083


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  • La Cgt appelle les salariés à se mobiliser dès le 13 décembre
     

    Sommet social de janvier, une nouvelle phase de déréglementation

    Dans son discours prononcé à Toulon , Nicolas Sarkozy a annoncé un sommet réunissant syndicats et employeurs sur l’emploi en janvier.
    Le cadre dans lequel s’inscrit cette annonce est limpide. Il tente de sauver une construction financiaro-économique qui apparaît à bout de souffle. Sa dénonciation de la financiarisation ne s’accompagne d’aucune critique des stratégies des banques. Au contraire, il dédouane banquiers et assureurs, avoue son impuissance à modifier le rôle de la Banque Centrale Européenne.


    La question d’un partage plus juste et plus efficace des richesses n’est pas posée. Le cœur du système est protégé. Les détenteurs de capitaux peuvent dormir tranquilles.


    Loin de répondre à l’aspiration commune d’une Europe sociale défendue par les syndicats européens, Nicolas Sarkozy préconise plus de discipline budgétaire, c’est-à-dire plus d’austérité pour les peuples pendant que les marchés et la spéculation continuent de dicter leur loi.
    Ainsi, après avoir brocardé une nouvelle fois les 35 heures et la retraite à 60 ans devant une salle acquise à sa cause, le président de la République a demandé à nouveau des « efforts » aux salariés. Le président de la République prône « la levée des tabous qui freinent la compétitivité des entreprises françaises ».


    En fait, à l’image des autres gouvernements européens qui s’efforcent de laminer les droits et conventions collectives qui protègent les salariés, le président de la République entend convoquer les syndicats en janvier pour imposer une nouvelle phase de déréglementation sociale.


    Ainsi, le MEDEF préconise un transfert de 80 milliards de cotisations sociales sur le contribuable et le consommateur. Le discours présidentiel marque un assentiment à ce nouvel allègement massif du « coût du travail » au profit des actionnaires.


    Parallèlement, le MEDEF revendique « la fin de la durée légale du temps de travail ». L’affirmation du président de la République indiquant « il vaut mieux travailler plus que de gagner moins » sonne comme un accord avec les revendications patronales.


    A l’évidence, en l’absence de mobilisation forte des salariés, ce sont les revendications patronales qui seront au menu des discussions.


    Il faut agir. C’est pourquoi la CGT appelle ses organisations à renforcer la préparation unitaire de la journée d’action du 13 décembre pour que les salariés se fassent entendre des décideurs par des rassemblements et des manifestations.

    Montreuil, le 2 décembre 2011


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  • GREVE à la SNCF : Mise au point FD CGT Cheminots


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  • Les libéraux, pour l’heure, réussissent un véritable tour de force. La crise ouverte en 2007 est clairement celle de leur modèle. Pendant des années, à défaut d’augmenter les salaires, les ménages ont été poussés à la dette. Cela a effectivement soutenu la croissance pendant un temps. Jusqu’à ce que cette dette privée explose. Depuis, la dette publique a pris le relais. Sans elle, les économies se seraient littéralement effondrées. Or les libéraux en prennent prétexte pour imposer un peu plus leur modèle. Les pays européens se sont ainsi lancés dans une véritable course à l’austérité. Pour séduire les marchés financiers, c’est à qui réduira le plus le nombre de fonctionnaires, les retraites, les salaires.

    En France, la dette publique est de l’ordre de 90 % du PIB. C’est évidemment beaucoup. Mais encore faut-il ne pas noircir le tableau. La mise en rapport d’un stock de dette avec un flux annuel de production n’a guère de sens. Pour un ménage, il est fréquent d’avoir une dette supérieure à son revenu annuel : cela n’est pas nécessairement un problème, peut permettre de se projeter dans l’avenir. La dette est d’autant moins un problème pour l’Etat qu’il n’est justement pas un ménage. Celui-ci est tenu de rembourser son stock de dettes, les banques n’accordent plus de crédit passé un certain âge. L’Etat, lui, n’est pas mortel. Il n’est en aucun cas tenu de réduire sa dette à zéro contrairement à ce que soutient la funeste règle d’or. Il a la possibilité de la reconduire. Et c’est ce qu’il fait traditionnellement : il emprunte pour payer le capital à rembourser. Les entreprises le font aussi souvent. Le crédit n’est pas un mal en soi. Dans nos économies monétaires, il occupe une place centrale, soutient la demande, laquelle détermine la production.

    Au nom de quoi le privé aurait-il le droit de s’endetter et pas le public ? La focalisation sur le trou du public et non sur celui du privé, autrement plus important, renvoie au discours libéral selon lequel le public est improductif et pèse sur le privé. Or l’Etat produit aussi de la richesse, les services publics augmentent le PIB. Les Etats-Unis avaient une dette publique de 120 % du PIB à l’issue de la seconde guerre mondiale. Cela n’a pas empêché la suite : avec la croissance, la taxation des hauts revenus et un peu d’inflation, la dette y a ensuite fondu comme neige au soleil (moins de 30 % au début des années 1970).

    L’important en matière de dette publique est ce que paie l’Etat chaque année au titre de la dette, à savoir les intérêts. Le véritable poids de la dette n’est pas ainsi de 90 %, mais de 2,5 % du PIB, soit les 48 milliards d’euros effectivement payés par la France (en 2010). Cela ne justifie aucunement les discours alarmistes en vogue. Durant les Trente Glorieuses, ce poids était de 1 % du PIB. Mais au milieu des années 1990, il était de plus de 3,5 % à cause des taux d’intérêt prohibitifs d’alors. Le poids réel de la dette dépend certes du stock de dette mais aussi des taux d’intérêt. Il y a un moyen simple pour baisser ceux-ci : il suffit que la Banque centrale garantisse la dette et s’engage à l’acheter si les taux excèdent un certain seuil. Seule la Banque centrale européenne s’y refuse. Elle n’intervient qu’à reculons et à dose homéopathique, d’où le déferlement de spéculation. Refusant de s’attaquer à la finance, la zone euro se place sous la coupe des marchés. Et les néolibéraux parviennent ainsi à leur fin : imposer des programmes d’austérité sans précédent.

    L’exemple grec le montre pourtant : l’austérité, en plongeant les pays dans la dépression, creuse finalement déficits et  dettes  publics, d’où  le  défaut  de  paiement et  l’acceptation
    délétère  qu’un  Etat  développé  puisse  faire  faillite  comme  n’importe  quel  ménage  ou entreprise.

    La dette publique française n’était que de 25 % du PIB en 1982. Comment expliquer son explosion ensuite (36 % en 1991, 58 % en 1996 et à présent 90 %) ? Les libéraux pointent l’excès des dépenses de l’Etat (qui concentre l’essentiel de la dette publique). Or celles-ci, austérité budgétaire oblige, se sont contractées : de 25 % du PIB au milieu des années 1990 à 22 % entre 2006 et 2008. Le solde budgétaire dépend en fait principalement des recettes. L’analyse keynésienne est  ici précieuse : en cas de stagnation ou de récession, on a du chômage, mais aussi une dégradation des comptes publics, à la fois parce que des dépenses augmentent (prestations chômage, etc.), mais surtout en raison de la chute des recettes fiscales qui dépendent directement de la croissance. Le déficit public est passé de 3,3 % en 2008 à 7,5 % du PIB en 2009. Cela ne s’explique pas par la relance de N. Sarkozy, particulièrement piteuse au regard de ce qui a été fait aux Etats-Unis ou en Chine, mais par la chute des rentrées fiscales. En clair, il existe deux types de déficits. Les déficits expansionnistes : les dépenses publiques soutiennent la  croissance, ce  qui  permet d’escompter un  surcroît de recettes et la réduction des déficits initiaux. Les déficits récessifs : les politiques d’austérité plombent l’activité, ce qui creuse les déficits par défaut de recettes. C’est exactement ce que subit la Grèce : malgré des coupes drastiques, son déficit en 2011 est le même qu’en 2010.

    La dette publique n’est pas la question principale. Sa forte croissance ces quatre dernières années est d’abord liée à la crise. Pour la réduire, il faudra sortir de celle-ci. Or les choix effectués nous conduisent tout droit à la dépression.

    Le  modèle  néolibéral  s’appuie  sur  quatre  grands  volets :  la  finance  libéralisée,  le  libre échange, l’austérité salariale et la contre-révolution fiscale (les baisses d’impôts pour les riches). Sortir de la crise, et ainsi réduire la dette publique, ne pourra se faire sans rompre avec chacun d’eux. Outre la domestication de la finance (la nécessaire recapitalisation des banques en offre l’opportunité) et une autre politique monétaire, cela passe par le retour à une fiscalité progressive (les  cadeaux aux  riches ayant aussi  creusé la  dette), une  relance budgétaire indispensable pour certains besoins (l’éducation, la santé, mais aussi l’écologie qui exige des investissements publics massifs) et par une relance salariale générale, plus soutenue dans les pays qui ont des excédents commerciaux exorbitants comme l’Allemagne. Car derrière la crise de la dette, il est une autre crise, celle de l’euro. Loin de conduire à la convergence, son introduction, en supprimant l’ajustement des parités monétaires, s’est traduite par un creusement des déséquilibres. L’Allemagne, par une austérité salariale redoublée, accumule des excédents (elle fait pire que la Chine en termes de part des exportations dans son PIB) au détriment de l’Europe du Sud (Grèce, Portugal, Espagne, mais aussi Italie et France). Or qui dit déficit, dit dette à souscrire pour les payer, de même que les excédents doivent être placés auprès des pays déficitaires. Face à cela, les solutions fédéralistes (eurobonds, transferts budgétaires, etc.) sont des impasses : loin de résorber les déséquilibres par le haut (la relance de la demande interne en Allemagne), elles les entretiennent. On ne peut pourtant concevoir comme horizon pour l’Europe, celle de travailleurs du Sud au chômage aidés par ceux du Nord  afin  de  consommer  des  marchandises que  ces  derniers  produiraient  toujours  plus durement (pour financer les transferts). L’Europe mérite mieux. A défaut de quoi c’est l’euro qui sera remis en cause.

    Christophe Ramaux (Maître de conférences en économie à l’Université Paris I et membre du collectif des Economistes atterrés)


    Une version courte de cet article est parue dans Le Monde.fr, 01/12/2012, sous le titre « Cessons de nous focaliser sur le déficit public »

    http://www.atterres.org/article/le-monde-d%C3%A9cembre-2011


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  • Communiqué de Presse CGT

    Norbert Dentressangle Distribution


    Mesdames et messieurs, camarades, chers collègues,

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    Hervé LevertCrédit : CGT TFE Chaulnes

    Depuis 6 jours, Hervé un Salarié de 49 ans est en grève de la faim devant les grilles de l’agence de ROYE (80), il se bat pour sa réintégration, car il se dit victime d’un licenciement orchestré par une Direction antisociale, dû au fait qu’il soit sympathisant CGT.

    L’état de santé de notre camarade est critique, jeudi la croix rouge a voulu l’hospitaliser, mais Hervé refuse et veut continuer le combat jusqu’au bout n’ayant plus rien à perdre, car il estime avoir touché le fond financièrement et moralement.

    Les Salariés de ROYE sont en grève depuis une semaine accompagnés par la CGT Norbert Dentressangle Distribution qui a fait un appel à la grève dans toutes les agences, suivi par les salariés des agences de LESQUIN, VEMARS, ÉVREUX, WISSOUS qui sont venus devant la grille de cette agence, et BELLEGARDE s’est mobilisée chez elle, le conseil régional de ROYE et son MAIRE, ainsi que le Parti Communiste se sont mobilisé, et un intersyndical de la région Picard, CGT, CFDT, FO soit près de 200 personnes sont venues devant l’agence de ROYE .Toutes pour soutenir le combat de Hervé, malgré cela le Directeur fait intervenir des agents de sécurité ce qui est illégal, et a demandé une ordonnance judiciaire pour faire expulser les grévistes et tente d’évacuer Hervé qui se trouve à côté des grilles de l’entrée afin de casser le mouvement.

    Devant un tel mépris humain du Directeur et d’une Direction complice, nous avons décidé de continuer notre soutien à Hervé, et renouvelons notre appel à la grève dans toutes les agences ! Que ceux qui ont encore un peu d’humanité en eux se mobilisent, n’attendez pas qu’un drame arrive car il est trop facile de dire, si j’avais su ! , parce que vous savez maintenant qu’un salarié se bat dans le froid et la faim contre l’injustice de son licenciement.

    LESQUIN (59) ET ROYE (80) SERONT EN GRÈVE DEVANT LES GRILLES DE NOS

    AGENCES DIMANCHE A PARTIR DE 21H00,

    NOUS NE LAISSERONS PAS UN SALARIE DANS LA DÉTRESSE

    Contact :

    CATTELIN Benoît Délégué central CGT 06/08/11/39/01

    JULLIEN Patrice RSS agence de ROYE 06/43/38/18/13

    CREPIN Ludovic Secrétaire agence de ROYE 06/50/95/88/31

    Plus d’infos sur le blog de la CGT TFE Chaulnes (Groupe STEF-Transports)

    Lire l'article http://pcautunmorvan.eklablog.com/greve-de-la-faim-chez-norbert-dentressangle-a-roye-80-a25058188


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