• 13ème rencontre des Partis Communistes et Ouvriers : Un événement d'une importance majeure

     

     

    KKE 24Section des relations internationales du Comité Central du KKE - traduction Nico Maury


     

     

    Plus de 100 délégués étrangers qui représentent 79 communistes et partis ouvriers de 61 pays du monde, de tous les continents sont attendus pour prendre part aux travaux de la 13 ème Réunion internationale des partis communistes et ouvriers, qui sera accueilli par le KKE à Athènes les 9-11 Décembre 2011.


    Les Rencontres Internationales des Partis Communistes et Ouvriers ont été initiées par le KKE il y a 13 ans, ces initiatives ont rencontré une réponse positive dans des dizaines de Partis Communistes qui comprennent la nécessité d'échanger des points de vues, afin de discuter des développements et les devoirs auxquels ils font face, pour échanger leurs expériences mais aussi de coordonner leurs activités communes.


    Ces rencontres annuelles internationales, ont débuté à Athènes, ont été établis comme un événement international important pour le mouvement communiste. Ils ne sont plus organisées par un seul parti communiste, mais par un groupe de travail des partis communistes. Outre Athènes, où elles ont eu lieu pendant 7 années consécutives, elles ont eu lieues à Lisbonne (Portugal), Minsk (Bélarus), Sao Paolo (Brésil), New Delhi (Inde), Tshwane (Afrique du Sud). Cette année, après un «trip» à 5 pays et 4 continents (Europe, Amérique, Asie, Afrique) elles sont de retour à Athènes (pour cette année).


     

    La reconnaissance de l'importance des luttes ouvrières et populaires qui ont été développés au cours des dernières années par le KKE, les Travailleurs du PAME et des rassemblements des autres personnes a joué un rôle important dans cette décision. Le slogan du KKE à l'acropole en mai 2010, qui a appelé la population à se soulever, est devenu un symbole pour les luttes qui ont suivi et qui continuent en Grèce mais aussi dans d'autres pays pour donner de l'espoir et de l'inspiration aux communistes et aux peuples qui luttent.


    Le thème de la réunion de cette année est:


    «Le socialisme est l'avenir ! La situation internationale et l'expérience des communistes 20 ans après la contre-révolution en URSS. Les tâches pour le développement de la lutte des classes dans les conditions de crise capitaliste, les guerres impérialistes, des luttes et des soulèvements populaires actuels, pour la classe ouvrière, les droits du peuple, le renforcement de l'internationalisme prolétarien et le front anti-impérialiste, pour le renversement du capitalisme et la construction du socialisme ». 

    20 ans après le renversement du socialisme en URSS et dans les autres pays d'Europe centrale et orientale la plus grande réunion en termes de participation devait avoir lieu à Athènes.


     

    La liste des partis qui prennent part à la réunion: 

    Parti communiste d'Azerbaïdjan 
    Parti communiste de l'Albanie 
    Parti algérien pour la démocratie et le socialisme 
    Parti communiste d'Arménie 
    Parti communiste d'Australie 
    Parti des travailleurs du Bangladesh 
    Parti communiste du Bangladesh 
    Tribune Démocratique et progressiste du Bahrein 
    Parti du travail de Belgique 
    Parti communiste du Brésil (PCdoB) 
    Parti Communiste Brésilien (PCB) 
    Parti communiste de Grande-Bretagne 
    Nouveau Parti communiste de Grande-Bretagne 
    Parti communiste de Bulgarie 
    Parti des communistes bulgares 
    Parti communiste du Canada 
    Parti socialiste des travailleurs de Croatie 
    Parti communiste de Cuba 
    AKEL 
    Parti communiste de Bohème Moravie 
    Parti communiste danois 
    Parti communiste du Danemark 
    Parti communiste d'Egypte 
    Parti communiste de Finlande 
    Parti communiste de Macédoine 
    Parti communiste français
    Parti communiste allemand 
    Parti communiste unifié de Géorgie 
    Parti communiste de Grèce 
    Parti Communiste Ouvrier Hongrois 
    Parti communiste de l'Inde 
    Parti communiste d'Inde (marxiste) 
    Parti Toudeh d'Iran 
    Parti communiste d'Irlande 
    Parti du Travail d'Irlande 
    Parti communiste d'Israël 
    Parti des communistes italiens 
    Parti communiste jordanien 
    Parti des Travailleurs de Corée 
    Parti populaire révolutionnaire du Laos 
    Parti socialiste de Lettonie 
    Parti communiste libanais 
    Front populaire et socialiste de Lituanie 
    Parti communiste du Luxembourg 
    Parti communiste de Malte 
    Parti Communiste du Mexique 
    Front populaire socialiste du Mexique 
    Parti communiste du Népal (UML) 
    Nouveau Parti communiste des Pays-Bas 
    Parti communiste de la Norvège 
    Parti du peuple palestinien 
    Parti communiste palestinien 
    Parti communiste du Pakistan 
    Parti communiste du Paraguay 
    Parti Communiste du Pérou 
    Parti communiste du Pérou (Patria Roja) 
    Parti communiste de la Pologne 
    Parti communiste portugais 
    Parti Communiste Roumain 
    Parti communiste de la Fédération de Russie 
    Parti communiste des ouvriers de Russie-Parti révolutionnaire des communistes 
    Union des Partis Communistes-Parti communiste de l'Union soviétique 
    Nouveau Parti communiste de Yougoslavie 
    Parti des communistes de Serbie 
    Parti communiste du Sri Lanka 
    Parti communiste soudanais 
    Parti communiste syrien 
    Parti communiste syrien (unifié) 
    Parti communiste d'Afrique du Sud 
    Parti communiste d'Espagne 
    Parti communiste des peuples d'Espagne 
    Parti des communistes de Catalogne 
    Parti communiste de Turquie 
    Parti travailliste (ΕΜΕΡ), Turquie 
    Parti communiste Etats-Unis 
    Parti communiste d'Ukraine 
    Union des communistes d'Ukraine 
    Parti communiste du Venezuela 
    Parti communiste du Vietnam

    http://www.wmaker.net/editoweb/nicolas_maury/


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  • Si l’on La politique se fait à la corbeilleveut comprendre quelque chose aux propositions politiques actuelles, juger des candidats à la présidentielles, des forces politiques, il faut se résigner à s’armer de patience et à suivre avec le même intérêt ce qui se passe au niveau rébarbatif de chiffres que vous le feriez devant les hausses de votre cher carburant. Vous êtes capables peut-être de suivre les évolutions de votre budget alors dites vous que les mécanismes financiers ce n’est pas compliqué quand on veut bien suivre quelques chiffres et faits.

    I. France : 34.400 chômeurs supplémentaires en octobre

    Si l’on veut mesurer les contradictions (apparentes puisqu’en fait elles n’en sont pas selon le prisme du profit et des spéculations) il faut comparer deux séries de chiffre, premièrement l’état de l’emploi en France et la manière dont il indique une récession mais également une transformation de la structure des emplois installant chômage et précarité comme une constante et mettre en regard ces faits avec l’envolée des bourses européennes. De celles-ci non contente de s’envoler en Europe on peut également mesurer qu’elles ont dopé Wall Street.

    Selon les chiffres de la Dares dévoilés lundi, le nombre de demandeurs d’emplois inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 2.814.900 en France métropolitaine. Un niveau en hausse par rapport à fin septembre (de 1,2%), et qui n’avait pas été atteint depuis fin 1999. Depuis 1998, la progression du chômage en France est de 38%.

    Il ne s’agit pas d’une conjoncture défavorable mais d’une tendance qui s’inscrit dans la durée. Fin octobre, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 2.814.900 en France métropolitaine. Un nombre en hausse de 1,2% par rapport à fin septembre, soit 34.400 demandeurs d’emploi supplémentaires. Sur un an, il croît de 4,9%. En ajoutant les demandeurs d’emploi en catégories B et C (qui exercent une activité réduite), le nombre de chômeurs s’établissait à 4.193.000 en métropole, 4.459.400 en incluant les DOM.

    1) Hausse des licenciements économiques

    En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A de moins de 25 ans est en hausse de 0,6%, tandis que le nombre de demandeurs d’emploi âgés de 25 à 49 ans est en hausse de 1% au mois d’octobre et celui des demandeurs d’emploi de 50 ans et plus s’accroît de 2,4%. En octobre, si les entrées pour fin de contrat à durée déterminée diminuent (-1,4%), tout comme les fins de missions d’intérim (-6,4 %), les autres licenciements (-6,7%), les entrées pour licenciements économiques augmentent de 7,7%. C’est-à-dire que si les annonces de licenciement dans les grandes entreprises font quelques bruits, celui des licenciements massifs dans les PME s’opère dans des proportions alarmantes et marque l’existence d’une récession.

    2) Baisse des offres d’emploi collectées par Pôle emploi

    Sans surprise dans le contexte de crise, le nombre des offres d’emploi collectées par Pôle emploi diminue de 1,3% au mois d’octobre 2011 en France métropolitaine. Ainsi, toujours sur un mois, les offres collectées d’emplois durables (plus de six mois) et d’emplois temporaires (entre un et six mois) sont en baisse de respectivement 4,9% et 3,8%. Quant aux offres d’emplois occasionnels (moins d’un mois), elles augmentent de 20,1%. Ce dernier chiffre doit être souligné tant il marque de fait une tendance préoccupante du marché de l’emploi en insistant sur la précarité.

    II -LA BOURSE SE PORTE BIEN

    Plusieurs rumeurs sur le front de la crise des dettes souveraines permettent aux indices boursiers de fortement rebondir. A la Bourse de Paris, le CAC 40 s’adjuge plus de 5 % et termine au-dessus des 3.000 points. Face à ce qui est pourtant une récession donc une difficulté de fait à honorer une dette souveraine les marchés poursuivent leur fonctionnement délétère, jouant à la hausse ou à la baisse au rythme de la rumeur qui n’est pas un phénomène étranger à leur fonctionnement mais bien l’indispensable additif à la spéculation.

    1) L’envol boursier

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      CAC40 – Evolution du cours de Bourse

    Ce lundi alors même que tombaient les chiffres du chômage, l’annonce de fait d’une entrée en récession de la France on a assisté à la Bourse de paris à l’envolée du CAC 40. En hausse de près de 1,5% dès les premiers échanges, l’indice phare de la place parisienne n’a eu de cesse d’accroître ses gains au fil de la séance pour finalement terminer sur un fort rebond de 5,46 % à 3.012,93 points. Soit sa plus forte progression en une séance depuis le 27 octobre dernier.A Francfort, le Dax 30 a pris 4,60%, tandis qu’à Londres le FTSE 100 s’adjugeait 2,87%. Sur les marchés du sud du vieux continent, l’Ibex 35 madrilène a avancé de 4,59 % et le FTSE Mib milanais de 4,60%. Reste que ces progressions sont à relativiser. Les volumes d’échanges sont restés faibles. Ainsi, à peine plus de 3 milliards d’euros ont été échangés sur le CAC 40.La progression de ce début de semaine tient en effet à des rumeurs relatives à des décisions pour freiner la crise des dettes souveraines qu’à des annonces concrètes pour l’endiguer. Ainsi, selon le journal « La Stampa », le FMI étudie la possibilité de prêter jusqu’à 600 milliards d’euros à l’Italie à un taux de 4 ou 5% sur 12 à 18 mois afin de lui permettre de respirer face à la pression des marchés. Bien que démentie par un porte-parole du Fonds Monétaire International, cette information a fait renaître l’espoir sur les marchés.

    Le petit jeu se poursuit la troika UE-BCE FMI va continuer sur sa lancée, donner de l’air aux banques en fournissant de l’argent que l’on fait payer aux peuples. Il faut bien comprendre que quand jacques Attali explique que l’euro peut s’effondrer d’un jour à l’autre, il ne fait que dire ce dont sont convaincus la plupart des économistes. Voici pas mal de temps que les Banques ne trouvent plus à emprunter sur les marchés et que les Etats européens sont chargés de pallier cette carence. Il suffirait que l’Allemagne refuse de continuer et reprenne ses billes pour que tout s’effondre et comme dans le même temps la dite Allemagne impose sa vision de ce fait à tous les pays de la zone euro, à savoir une BCE qui prête aux banques et n’aide pas l’investissement productif la récession se poursuit rendant toujours plus vraisemblable l’explosion de la zone euro. Il faut mesurer que l’allemagne a pour elle non seulement le rapport de forces économique mais également la légalité européenne, ce que sont les institutions de la zone euro, un des plus beau licol néo-libéral qui se puisse imaginer.

    Alors pourquoi dans une telle situation qui combine récession et menaces d’explosion de la zone euro, les marchés sont-ils en état d’euphorie et qu’est-ce qui provoque la dite euphorie ?

    2) Un nouveau sommet européen vers le profit et contre la démocratie

    La France et l’Allemagne ont accéléré leurs réflexions sur une redéfinition radicale de la zone euro. Même s’il est officiellement affirmé qu’un « super gouvernement européen » n’est pas à l’ordre du jour de fait l’évolution de crise en crise vise le contrôle plus strict de la politique budgétaire des pays membres. Une proposition du couple franco-allemand sera déposée lors du sommet du 9 décembre et pourrait être adoptée sans passer par une révision des traités européens qui nécessite l’unanimité des Etats et est donc à la fois longue et risquée. Nous sommes nous le voyons en pleine « démocratie ». Et par parenthèse que dire et que faire quand dans un tel contexte nous voyons tous les candidats à la présidentielle y compris le candidat désigné par le PCF s’affirmer à des euros enthousiastes. la palme du crétinisme ou de l’inconscience revenant aux écologistes.

    Autres facteurs de soutien, selon plusieurs rumeurs, le gouvernement allemand serait prêt à autoriser la BCE à jouer un rôle plus important en échange de gages sur la rigueur budgétaire. C’est peu vraisemblable et Nicolas Sarkozy a opéré un retrait qui tient de la débâcle en rase campagne et ce ne sont pas les résultats actuels de la France qui vont lui donner des armes.

    Ces rumeurs, pour la plus part démenties, témoignent seulement de la fébrilité des intervenants à l’approche du sommet européen des 8 et 9 décembre qui réunira les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Européenne. Alors même que chaque sommet depuis quelques années est marqué par le choix de solutions qui s’avèrent insuffisantes et même nocives, sans parler du coût exorbitant de ces réunions au sommet dont rien ne sort si ce n’est une avancée dans le brouillard du néolibéralisme.

    3) Où est comment les valeurs sont-elles dopées ?

    Néanmoins à cause de ces rumeurs sur le marché des changes, la monnaie unique était en forte hausse face au billet vert. A la clôture des marchés européens un euro s’échangeait contre 1,333 (+0,71%). Dans le même temps, les prix du baril de pétrole progressaient. Ainsi, le Brent de la Mer du Nord gagnait 1,74% à 108,25 dollars tandis que le WTI s’échangeait contre 98,26 dollars (+1,54%).

    Si l’on considère le front des valeurs au-delà de la dette souveraine des Etats, celui-ci ne se porte pas mal et il y a encore pour les boursicoteurs pas mal de profit à faire avec les entreprises. Et là nous avons une nouvelle constante du système, la plus forte progression a été Axa (+ 13,11%). BNP Paribas grimpe de 10,33 . Mais en général les banques continuent à progresser. Société générale et crédit agricole grimpent de 9,60% et 8,88% justement parce que les marchés attendent du prochain sommet des mesures qui iront dans le sens de leur solvabilité.

    Mais ce qu’il faut bien voir également c’est que les entreprises qui licencient massivement comme Arcelor-Mittal(+ 7,83), Peugeot (+7,54%) touchent comme d’habitude le salaire des licenciements et de ce fait la confiance des investisseurs.

    Il me semble que c’est clair alors maintenant avant de vous engager dans le soutien à un candidat écoutez bien ce qu’il propose ? De fait de continuer dans l’euro comme le candidat du Front de Gauche ? de donner toujours plus de pouvoir à l’Europe comme les écologistes ? De continuer la rigueur pour les peuples en tentant d’être plus juste mais sans remettre en question l’Europe et la zone euro comme le candidat du PS ? le fait est qu’il faut battre Sarkozy et la droite mais entretenir une quelconque illusion sur les autres est une mauvaise action et une manière d’obtenir l’inertie devant cette situation. C’est mon opinion et c’est pourquoi je m’abstiendrai au premier tour.

    Danielle bleitrach


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  • « La corruption de syndicalistes - phénomène social »

    Discours du Secrétaire Général de la FSM George Mavrikos au Chili, 19.11.2011

     

    19 novembre 2011

     

    La Coordination FSM Chili a organisé le 19/11/2011 un séminaire à Santiago du Chili, avec la participation de 120 syndicalistes militants. L’orateur principal était le Secrétaire Général de la FSM George Mavrikos. Voici un extrait de son discours :


    « La forte influence du réformisme et de l’opportunisme dans le mouvement syndical au cours des années rend indispensable la capacité du mouvement de classe à étudier et à comprendre exactement les causes sociales de ce phénomène dans le but d’affronter de manière efficace les forces qui les cultivent. »


    Déjà au XIXe siècle, Karl Marx a souligné, dans la critique des syndicats anglais, la possibilité qu’ offrait le monopole industriel anglais à la bourgeoisie d’Angleterre dans le marché international pour acheter et incorporer de nombreuses couches de la classe ouvrière, surtout parmi les travailleurs qualifiés.


    Dans les premières années du XXe siècle, avec le plein développement du capitalisme monopoliste, Lénine a noté l’expansion de ce phénomène dans d’autres grands états impérialistes. Les capitalistes comptaient sur leur capacité à acheter les couches supérieures de la classe ouvrière, grâce aux profits énormes qu’ils s’assuraient avec l’exportation de capitaux et en général à l’action des grands groupes monopolistes. Il a décrit cette aristocratie ouvrière comme «des agents de la bourgeoisie au sein du mouvement ouvrier », véritables agents des capitalistes, conducteurs du réformisme et du chauvinisme. Il a montré l’importance de la position de la classe comme de la conscience de classe de cette couche et il a souligné que, si les racines économiques du phénomène et son importance politique ne sont pas comprises, le mouvement ouvrier ne peut pas avancer dans la solution de ses tâches pratiques.


    Un exemple typique est le gouvernement de l’Espagne, qui des impôts qu’il perçoit des travailleurs, « retourne » aux CC.OO. et à l’UGT tous les ans de grandes sommes d’argent. La somme qu’ont reçue ces organisations en 2010 de la part du budget général de l’État en Espagne dépasse les 10 millions d’euros. Une partie a été attribuée à des «  investissements syndicaux » en Amérique Centrale et en Amérique Latine.


    Ainsi, la réalité même montre l’expansion et l’approfondissement des relations capitalistes de production à l’époque où l’impérialisme généralise le phénomène de l’aristocratie ouvrière et la division de la classe ouvrière au sein d’un pays, ainsi que la pénétration des perceptions et attitudes petites bourgeoises dans son mouvement syndical et politique.


    L’apparition précoce de ce phénomène a mis en évidence la nécessité d’une confrontation majeure avec les intérêts de ces couches, la façon dont ces intérêts s’expriment dans le mouvement syndical ouvrier et la lutte pour l’unité de la classe ouvrière dans la ligne de classe.


    Il est important de souligner que la tentative de corruption et d’incorporation des couches de la classe ouvrière ne se limite pas à la partie essentielle de l’achat direct de consciences (salaires très élevés, compensations économiques  « non déclarées », etc.). La bourgeoisie s’est chargée et se charge de créer pour les fonctionnaires « obéissants » et les travailleurs réformistes quelques bons postes dans des syndicats «bourgeois soumis», dans des comités de ministères, d’organismes, tels que l’OIT et même dans les parlements. C’est cette bureaucratie syndicale et politique, de source et d’origine ouvrières, qui constitue le bélier pour le renforcement et le maintien du corporatisme et du réformisme au sein du mouvement syndical ouvrier. L’histoire et le rôle des syndicats jaunes dans les 100 dernières années démontre son excellent utilité pour le capital, précisément parce qu’ils peuvent apparaître comme des représentants des travailleurs, comme une partie de la classe ouvrière.


    L’existence de l’aristocratie ouvrière ne doit pas être comprise d’une manière statique comme un phénomène social qui affecte uniquement certaines économies capitalistes avancées ou certains secteurs de l’économie ou des entreprises individuelles. Quand s’est étendu et approfondi le développement du capitalisme dans le monde entier , l’aristocratie ouvrière a émergé et s’est établie dans des pays où auparavant elle n’existait pas. Par exemple, en Grèce, son expansion s’est associée au sale  rôle de l’Institut de corruption « Fridrich Ebert » et les mécanismes pour la gestion des programmes et le financement de l’U. E,  également au niveau des syndicats réformistes. Les postes payés dans divers comités de « coopération sociale » sont des formes essentielles de formation de l’aristocratie ouvrière contemporaine.


    En Autriche, dans la période 1998-2000, la centrale syndicale OGB a été condamnée dans les tribunaux pour corruption parce que la Banque BAWAG a donné la preuve de la dépense de 1,5 milliard d’euros en « Investissements syndicaux » dans les Caraïbes… Aujourd’hui, le rôle des Autrichiens a été repris par les Espagnols, les Belges, les Français, les Hollandais etc..


    Il devient évident que les mécanismes de l’état bourgeois sont complémentaires des mécanismes du capital afin de stabiliser et d’amplifier ces couches vendues de la classe ouvrière.


    Il faut prêter une attention particulière à ne pas inclure dans l’aristocratie ouvrière de manière simpliste tous les travailleurs ayant des salaires  élevés dans les industries à forte productivité du travail, ou à tout travailleur qui exerce les principales fonctions de supervision dans le processus moderne de production capitaliste. Ces simplifications obscurcissent la question, elles divisent au lieu d’unir la classe ouvrière. Par exemple, un spécialiste ayant le salaire élevé des ouvriers qui travaillent dans des conditions insalubres dans les mines de charbon ou dans la construction navale, avec un rôle opérationnel et en termes d’intensification de grande quantité de travail, ne peut pas être classé comme faisant  partie de l’aristocratie ouvrière.


    La possibilité qu’a donnée aux forces du capital le développement rapide du capitalisme dans de nombreux pays plus que par le passé, d’acheter des segments de la classe ouvrière, ne doit pas conduire le mouvement syndical de classe à la perception que ce phénomène social peut se prolonger indéfiniment. Et cela avant tout parce que le monde capitaliste, particulièrement l’ancien et hautement développé, fonctionne de manière contradictoire. D’une part, tous les pays capitalistes ont tendance à briser les barrières qui empêchent les mouvements de capitaux dans le marché mondial au profit de leur propre monopole, en utilisant une partie du bénéfice excessif pour l’achat de segments de la classe ouvrière. D’autre part, cependant, l’intensité de la concurrence dans le marché mondial pousse chaque bourgeoisie à réduire le prix de la main-d’œuvre du pays pour améliorer sa position concurrentielle. C’est ainsi que la politique de gestion du système capitaliste exige aujourd’hui, de plus en plus souvent, une restructuration stratégique (flexibilisation des relations de travail, privatisation des entreprises et des services de l’état, réductions de salaire et licenciements de fonctionnaires, etc..) qui objectivement affectent certains secteurs de l’aristocratie ouvrière.


    Les événements de ces dernières années, avec la crise capitaliste qui frappe la vie et les droits de centaines de millions de travailleurs dans le monde entier, montrent clairement le rôle éternel des dirigeants des syndicats réformistes jaunes dans la promotion des intérêts du capital.


    Pendant des années, avant le déclenchement du nouveau cycle de la crise économique capitaliste, les syndicats ont joué un rôle insidieux pour la subversion et l’affaiblissement du caractère de masse du mouvement syndical, en cultivant les concepts de « partenariat social » de la classe ouvrière avec le capital, le refus de participer à des initiatives importantes de lutte (grèves, manifestations, etc.), au moyen de la transformation des syndicats en des structures bureaucratiques et des « institutions » de médiation entre les travailleurs et l’état bourgeois,  donnant son accord aux patrons pour qu’ils frappent toutes les voix de lutte au niveau initial, dans les usines, les entreprises et les lieux de travail.


    Ils ont signé de nombreuses conventions collectives, non seulement en dessous des besoins réels de la classe ouvrière d’aujourd’hui, mais en dessous du niveau de l’inflation, contribuant ainsi à l’intensification de l’exploitation des travailleurs qu’ils sont supposés représenter. Ils ont cultivé avec toutes ces méthodes un climat de fatalisme, d’acceptation du « moindre mal », c’est-à-dire la réduction des salaires ou des heures de travail afin de ne pas perdre les emplois.


    Il était donc naturel qu’avec le déclenchement de la crise économique capitaliste, une partie importante des travailleurs qui suivaient par habitude, par peur ou par prudence les directives syndicales vendues, se sont retrouvés impuissants, incapables de réagir devant l’attaque dévastatrice du capitale à l’encontre de leurs droits.


    De leur côté, les syndicats jaunes ont suivi, comme il fallait s’y attendre, leur trajectoire consistant à  faire des concessions de manière continue pendant les années de la crise. Ils ont adopté les interprétations des différents apologistes de la capitale sur les causes de la crise, disculpant le système capitaliste, soulignant la nécessité de « sacrifices » de tous pourvu que « ce soit réparti de manière juste », signant des contrats collectifs dégradants au nom du « risque de faillite de l’économie nationale ».


    Il s’est démontré une fois de plus, et au vu de l’attitude des différentes forces face à la crise économique capitaliste, que la classe ouvrière dans chaque pays ne peut pas évoluer, ne peut développer son propre chemin indépendant pour satisfaire à ses besoins, sans un affrontement et une rupture décisive avec les forces du compromis, du « partenariat social » et du défaitisme dans le mouvement syndical.


    Il n’y a pas de place aujourd’hui pour l’illusion que les dirigeants des syndicats jaunes peuvent changer de cap, qu’ils peuvent sous la pression des masses laborieuses prendre une orientation correcte, qu’ils puissent être mis à la tête de la lutte des classes. Tous les travailleurs honnêtes qui les suivent encore doivent être convaincus de laisser de côté  ces directions, de les éjecter des syndicats, pour se rassembler du côté et au sein des syndicats de classe en un front unique de la classe ouvrière. !

    http://www.pcfbassin.fr/


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  • http://www.impots-economie.com/images-impots-economie/2011/11/bilderberg-trilaterale-liste-des-membres.jpg

     

      "Il y a des limites désirables à l’extension de la démocratie politique *" expliquait en 1975 un rapport d’experts de la Commission trilatérale 

    Mario Monti et Lucas Papademos sont tous deux membres de la commission Trilatérale.

    David Rockefeller fondateur du groupe Bilderberg [ link Bilderberg]) et de la Commission trilatérale (ici la dernière liste à jour publiée pour la France, c'est croustillant [linkClarifiait le point de vue de cette façon dans le numéro du 1er février 1999 de Newsweek international : « Quelque chose doit remplacer les gouvernements et le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire ».

    Avec Papademos à Athènes, c'est le renard libre du poulailler libre dénoncé il y a un siècle et demi par K. Marx : Banquier central de la Grèce, il a négocié avec Goldman Sachs (avec Mario Draghi… actuel Président de la BCE, ancien responsable Europe de la banque américaine) les combines indispensables dans un premier temps cacher la "dette grecque". Puis, pour maintenant au nom de son étalement au grand jour imposer aux victimes de rembourser…ses auteurs. Pour rappel, les entreprises européennes, notamment allemandes et françaises de sous-marins nucléaires, en avions de chasse blindés et navire de guerre, de chantiers interminables négociés à prix d’or payé par l'argent public au complexe militaro industriel on autant creuser les déficit que la non imposition de l'église et les exonération exorbitante institutionnellement accordées aux armateurs. 

    Les peuples de ces deux pays sont donc aux mains de ces organisations fondées par le gratin du grand capital mondialisé, et qui (voir lien) sont aux manettes aussi dans le staff d'Obama [ linkAux USA].  

     Pour l'Espagne, Juan Carlos et madame ci devant monarques sont des assidus des travaux de Bilderberg et de la Trilatérale où ils se répartissent les rôles une sorte de partage des tâches ménagères.

    La liste des français qui participent travaux via le complexe financiaro-industriel ou qui se meuvent dans les rouages de l'UE montre l'imprégnation de la France par cette maçonnerie du dividende à deux chiffres.
     
    Mario Monti, le nouveau Premier Ministre Italien, a été placé par ses pères à la tête de l'Italie et ce choix n'a rien du hasard, il est le président de la section Europe à la Commission Trilatérale et est également membre du comité de direction du groupe Bilderberg.

    Coïncidence, la Commission Trilatérale, dans sa version Européenne, s'est réunie du 11 au 13 novembre à la Haye. Ces nominations ont eut lieu, à la suite de rencontres entre cette élite à la recherche de sa Gouvernance Mondiale, la sphère politique de leur Nouvel Ordre !
     
    Même si La Canaille ne pleurera pas l'échec de l'internationale socialiste à convaincre le peuple en Grèce et s'il se réjouit de l'éjection du duce newlook d'Italie, nous devons noter que les deux hommes de Main de la trilatérale ont été placé a la tête, sans aucun regard démocratique, de deux pays Européens en remplaçant deux hommes politiques qui eux avaient été élus par les peuples !
     
    En gros et nous y reviendrons obligatoirement dans la période à venir, les organisateurs de la crise, qui en sont les bénéficiaires directs, arrivent maintenant à être les décideurs officiels dans les lieux de pouvoir pour imposer aux peuples les choix qui vont assurer la rentabilité de leur capital sans rendre de compte aux parlements de la gestion quotidienne, cela au nom de l'urgence et de la volatilité des temps de réponses.

    « Ce qui est en train de se passer est une révolution silencieuse – une révolution silencieuse vers une gouvernance économique plus forte. Les États membres ont accepté – et j’espère que c’est ainsi qu’ils l’ont entendu – que les institutions disposent désormais d’importantes prérogatives concernant la surveillance et le contrôle strict des finances publiques

    La mise en place de "gouvernements de techniciens" "au-dessus-des-clivages-pour-une-union-de-tous-pour-sortir-de-la-crise" ; ou comment arriver à ces fins sans aucune contestation populaire en les bernant : Donner naissance à une crise économique puissante et arriver en sauveur ! Telle est la stratégie de cette élite financière et des hommes du Bilderberg, de la trilatérale et de la CFR américaine réunis (à ce propos lire ou relire les travaux de Noam Chomsky) !

    Sylvie Pierre Brossolette, le nom vous dit quelque chose ? Elle participe aux fameux diners du "Siècle". Souvenez-vous, vous savez, ce truc qui se réuni au siège de l'automobile club où le PS, la droite, présidé par N Notat (où Le Duigou a son rond de serviette)link le Siècle . Entre deux coups de fourchettes ces braves gens débattent de comment s'affranchir du peuple pour piloter le pays. Sylvie Pierre Brossolette donc, journaliste qui gravite entre l'environnement élyséen, le Figmag, l'Express, le Point etc. bref, dans la presse dite sérieuse, aussi sérieuse qu'ancrée à droite, avait dit sur France info lors du passage en force du traité de Lisbonne : « Est-ce qu’il ne faut pas violer des fois les peuples un tout petit peu pour leur bien ? » (France Info, 16.1.08,)

    Ce n'est plus un viol, c'est une tournante

    * The Crisis of Democracy, Task Force Report #8. Trilateral Commission, 1975

    Par canaille le rouge


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  • A Toulon, le président-candidat a promis des propositions franco-allemandes pour une "réforme des traités" afin d'améliorer le fonctionnement de la zone euro. 

    Crise, Europe, système social : Sarkozy brasse large mais propose peu

    "Derrière les mots, c’est le vide"

    Sarkozy en 2008. Merkozy en 2011. Le discours de Toulon deuxième du nom prononcé par le chef de l'Etat, ce jeudi soir, doit définitivement envoyer aux oubliettes les promesses de "refonte du capitalisme" formulées il y a trois ans, déjà à Toulon, par le même Nicolas Sarkozy. Après avoir proclamé "la refonte du capitalisme", le président de la République annonce une Union européenne inféodée règlementairement aux marchés. Retour en arrière. 

    Le 25 septembre 2008, à Toulon, un an après la faillite de la banque américaine Lehman-Brothers, sonnant le début de la crise financière mondiale, Nicolas Sarkozy annonce le début de la "refonte" du capitalisme. L'objectif: trouver « un nouvel équilibre entre l'état et le marché », instaurer de nouveau rapports « entre l'économie et la politique ».

    "L'idée de la toute puissance des marchés qui ne devait être contrariée par aucune règle, par aucune intervention politique, était une idée folle", ascène-t-il. "Le marché tout puissant qui décide de tout, c'est fini", proclame-t-il.

    Dans son discours de Toulon de 2008, Nicolas Sarkozy avait prophétisé: "Ne rien faire, ne rien changer, se contenter de mettre toutes les pertes à charge des contribuables et faire comme s'il ne s'était rien passé serait aussi une erreur historique". Trois ans plus tard, la mise en place de deux plans de rigueur successifs prouvent que le président a choisi la seconde option: ne rien faire contre les marchés, faire payer la note aux contribuables.

    Nicolas Sarkozy va mettre le peuple sous tutelle

    Un Toulon bis ? Un nouveau discours ce soir à Toulon. Une grande messe présidentielle. L’initiative de Nicolas Sarkozy est risquée: preuve que la mer sur laquelle il navigue est semée de dangereux récifs. Le Toulon I, c’était le 25 septembre 2008. Un discours de bonimenteur sur crise financière alors que la banque d’affaires Lehman Brothers venait de faire faillite, révélant l’ampleur de la crise. Un discours solennel qui se voulait fondateur. Le capitalisme n’avait qu’à bien se tenir. Trois ans après, la même logique capitaliste étant à l’œuvre, la crise s’est dangereusement aggravée. L’austérité en plus. Toulon II : même solennité. Même duplicité ?

    Oubliée, la moralisation du capitalisme

    En 2008, le chef de l’État instrumentalisait déjà l’inquiétude. Il affirmait: « Je ne conduirai pas une politique d’austérité qui aggraverait la récession. » Il précisait : « Les Français ont peur pour leurs économies, pour leur emploi, pour leur pouvoir d’achat. » Et de stigmatiser « les dérives du capitalisme financier », « la folie » des marchés financiers, « les paradis fiscaux ». Il appelait « à refonder le capitalisme », à le « moraliser ». Quelques mois plus tard, il accédait volontiers aux pressions des milieux financiers pour enfoncer un coin dans le système des retraites. Mais pas touche au bouclier fiscal. L’emploi et les salaires sont au plus mal. Les agences de notation menacent le AAA. Sarkozy et Fillon organisent l’austérité par plans successifs.

    "Cinq années d'effort" à venir

    Aujourd’hui, il troque sa panoplie de Zorro pour celle de capitaine dans la tempête. Le thème de Toulon II : « Les conséquences que la France et l’Europe doivent tirer des crises ». L’aveu de la forfaiture du Toulon I ? Valérie Pécresse annonce un discours « pédagogique » sur « les cinq années d’effort qui nous attendent ». Le menu est co-mijoté avec Angela Merkel. Il y sera question de « règle d’or » à l’échelle européenne. Et surtout d’abandons de souveraineté avec une modification des traités à la clé pour dessaisir encore davantage les peuples.

    http://www.humanite.fr


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  • Les marchés ont unanimement salué la décision annoncée mercredi par les grandes banques centrales d'agir ensemble pour soulager les tensions financières.

    Les marchés ont unanimement salué la décision annoncée mercredi par les grandes banques centrales d'agir ensemble pour soulager les tensions financières. AFP/YOSHIKAZU TSUNO

    Shanghaï, qui avait terminé mercredi en baisse de 3,27 % dans un marché inquiet de l'aggravation de la crise de la dette européenne et du ralentissement de la croissance de l'économie chinoise, a ouvert en hausse de 2,38 %. Tokyo gagnait 2,47 %. L'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes bondissait de 208,32 points à 8 642,93 points, après avoir terminé la séance mercredi en recul de 0,51 %.

    Les marchés ont unanimement salué la décision annoncée mercredi par les grandes banques centrales d'agir ensemble pour soulager les tensions financières alors que la crise de la dette n'a cessé d'empirer et menace désormais tous les pays de la zone euro ainsi que l'économie mondiale. "Cela montre que les banques centrales ont la volonté de travailler ensemble pour traiter la crise de la dette souveraine", notait Stan Shamu, analyste chez IG Markets en Australie. Pour Yoshihiro Okumura, chez Chibagin Asset Management, l'action des banques centrales est une "surprise (qui) illustre l'urgence" dans laquelle se trouve la zone euro, a-t-il dit à Dow Jones Newswires.

    La Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque du Canada, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon et la Banque nationale suisse ont notamment convenu de faciliter et étendre jusqu'en février 2013 les échange de devises (swap) entre elles.

    http://www.lemonde.fr/

    Trois questions sur l'union sacrée des banques centrales

    image

    Une fois de plus, les banques centrales des grandes puissances économiques mondiales ont agréablement surpris les marchés. La BCE, la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque du Canada, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon et la Banque nationale suisse ont annoncé mercredi des mesures concertées pour prévenir tout manque de liquidité dans le système financier international.

    Cette annonce a ravi les places financières européennes. Après un début de séance difficile, le CAC 40 s'est envolé dans l'après-midi pour terminer en hausse de 4,22% mercredi. La Bourse de Milan a elle clôturé sur un bond de 4,38%, la Bourse de Madrid s'est adjugée 3,96%, celle de Francfort 4,98% tandis que la Bourse de Londres a gagné 3,16%. Même la Bourse d'Athènes a fini en hausse (+3,13%).

    Qu'ont annoncé les banques centrales?

    Elles ont convenu d'abaisser d'un demi-point, à compter du 5 décembre, le coût des swaps de liquidité en dollar en cours. En outre, les accords sont prolongés jusqu'au 1er février 2013.Concrètement: la fourniture de dollars par la BCE et d'autres banques centrales aux banques privées se fera désormais à un coût réduit de 0,50% par rapport à aujourd'hui, grâce à un nouveau calcul de leur taux d'intérêt.

    Ces opérations concertées en dollars entre banques centrales avaient déjà été pratiquées pendant la crise financière en 2008 et 2009. Elles ont repris en septembre dernier face aux difficultés des banques européennes. Mais elles n'ont rencontré presque aucun succès. La dernière opération menée par la BCE n'a attiré que deux établissements bancaires de la zone euro, au taux de 1,08%, pour un montant de 352 millions de dollars. A titre de comparaison, la dernière opération hebdomadaire de refinancement en euros pratiquée par la BCE pour les banques européennes a attiré près de 200 établissements pour un volume de 265 milliards d'euros. "Ces opérations en dollars n'ont pas eu de succès car le coût d'emprunt était trop élevé, explique Jean-François Robin, stratégiste chez Natixis. Aujourd'hui, cela devient beaucoup plus intéressant."

    Autre annonce: des accords de swap bilatéraux (échange de devises) seront désormais possibles de façon à ce qu'une banque puisse se refinancer dans sa propre monnaie si nécessaire. La BCE pourra par exemple échanger des euros contre des yens avec la Banque du Japon, et fournir de la monnaie japonaise aux banques européennes qui en auraient besoin.

    A quoi servent ces mesures?

    Les accords de swap bilatéraux n'ont pour le moment pas grand intérêt: il n'y a actuellement pas de besoin d'offrir des liquidités en devises autres que le dollar. C'est surtout une mesure préventive, pour que de telles opérations puissent être mises en place rapidement si le besoin s'en faisait sentir. La baisse du coût auquel les banques peuvent se refinancer en dollar, en revanche, offre une véritable bouffée d'oxygène aux banques européennes. Ces dernières, victimes de la défiance des banques américaines vis-à-vis de la crise de la zone euro, rencontrent depuis plusieurs mois de grandes difficultés à emprunter des dollars sur le marché interbancaire. Or elles sont très exposées au dollar puisqu'une grande partie de leurs activités s'effectue dans la monnaie de l'Oncle Sam (activités d'investissements sur les marchés, prêts aux entreprises pour l'achat de produits comme le pétrole, etc.). La mesure annoncée par les banques centrale a ainsi nettement soulagé la pression qui pesait sur les valeurs du secteur: à la Bourse de Paris, Crédit Agricole s'est adjugé 8,37% mercredi, Société Générale 4,63% et BNP Paribas également 4,63%. L'apaisement a aussi profité au marché interbancaire: l'Euribor à trois mois, principal taux en zone euro, s'est replié à 1,473%, contre 1,477% la veille.

    Cette action résout-elle la crise de la zone euro?

    "L'annonce des banques centrales est un véritable soulagement, cela devrait calmer significativement la panique concernant les banques européennes et empêcher un effondrement du crédit", estime Jean-François Robin. En clair: cela résout la crise de liquidités à laquelle sont confrontées les banques européennes et écarte le risque d'un credit crunch. Mais les craintes sur leur solvabilité restent entières. Car les racines de la crise en zone euro, à savoir des dettes publiques élevées et des perspectives de croissance quasi-nulles, sont elles toujours irrésolues. Il y a donc fort à parier que le soulagement enregistré sur le marché obligataire mercredi n'est que temporaire. En l'absence d'avancées politiques pour résoudre la crise et d'une action plus incisive de la BCE, les tensions sur les taux des pays de la zone euro devraient resurgir.

    Authors: Foxy Trading Club


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