•  Dans l’éducation, la journée de manifestation de ce jeudi 10 février a été bien plus suivie que la journée du 22 janvier. Toutefois, les perspectives restent  peu prometteuses.

    1 200 à 2 000 enseignants ont manifeste dans les rues de Toulouse jeudi. Photo DDM, Thierry Bordas.

    Dans le secteur de l’éducation d’abord, les cortèges ont été plus consistants que le 22 janvier dernier. Le taux de gréviste des enseignants est estimé à 16,74% d’après le ministère de l’Education Nationale. La Fédération Syndicale Unitaire l’estime quand à elle à prêt de 30% dans le primaire et 50% dans le secondaire.

    On a compté plus de 7000 manifestants à Paris, 3500 à Lyon, 3000 à Marseille, 2500 à Rennes ou 2000 à Toulouse. Rappelons que la journée du 22 janvier n’avait pas rassemblée plus de 13 300 personne au total selon les syndicats.

    Les perspectives du mouvement sont en revanche peu prometteuses, la FSU appelle à une nouvelle journée de mobilisation le 19 mars. Une autre journée d’action par académie est organisée par le collectif  « l’école est notre avenir ».

    En revanche on peut noter un peu plus d’engagement de la part des syndicats lycéens; la Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne (FIDL) appelle « les lycéens à organiser des assemblées générales d’informations avant les vacances scolaires », elle demande à être recue par le ministre Luc Chatel. L’Union Nationale Lycéenne appelle quand à elle « l’ensemble des élus dans les instances lycéennes à interpeller les administrations, les recteurs et le ministre sur la question des restrictions budgétaires ».

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    Le long monologue de Nicolas Sarkozy sur TF1

     

     

    Amérique

     

    Invité à écouter un panel de Français triés sur le volet, ce jeudi soir, le président de la République s'est surtout écouté parler, justifiant ses quatre années au pouvoir et ressassant ses thèmes de 2007: sécurité, immigration, pouvoir d'achat, emploi

    Nicolas Sarkozy  aura-t-il entendu le panel des Français invités sur le plateau de l'émission de TF1 «  Paroles de Français », ces neuf personnes qui devaient lui poser des questions représentatives des préoccupations quotidiennes? Le président a surtout donné l'impression de ne guère écouter et d'être surtout là pour, une nouvelle fois, promettre.

    "Avant l'été ...". "Dès aujourd'hui". "Nous avons pris une décision ce matin". A croire qu'il vient tout juste d'accéder à la magistrature suprême.  D'emblée, il s'est voulu protecteur. «  Le changement permettra de protéger la France ». Manière de rassurer tout en donnant des gages à la droite. Les thèmes étaient les mêmes que ceux développés durant sa campagne présidentielle de 2007. Sécurité, emploi, pouvoir d'achat...

    Sécurité? "Avant l'été, il y aura une réponse à la délinquance des mineurs", explique t'il. « Avant l'été, les Français participeront à la définition des sanctions dans les tribunaux correctionnels", reprend-il. A propos des magistrats, il soulignera que "la majorité" d'entre eux "sont compétents et honnêtes". Pour aussitôt faire un parallèle assez malhonnête entre l'affaire de la petite Laëtitia et le drame d'Outreau. Histoire de montrer que les juges ont "des défaillances". Il reconnaît cependant "un malaise". Mais pas question de moyens supplémentaires, sauf pour les places de prison. Et, à la clé, tout un développement  visant à diviser "les chômeurs" et les moyens financiers que l'Elysée affirme leur accorder, et les magistrats "personnels qui ont un statut". Cette division sera la ficelle de la soirée. Un peu plus tard, il opposera encore "les fonctionnaires qui ont un statut" et les agriculteurs...

    Amérique

    A propos d'emploi, Nicolas Sarkozy dresse un portrait de la situation économique mondiale qui fait précisément bondir le jeune agriculteur. "Vous nous proposez une guerre économique mondiale. Cela ne fait pas un projet pour ma génération", lance ce dernier. Et Nicolas Sarkozy d'emboucher la trompette anti-35 heures: "En travaillant moins pendant que le monde travaillait plus". Auto satisfaction: il liste la possibilité d'heures supplémentaires ou encore la suppression de la taxe professionnelle. "Nous sommes sur le bon chemin". Retour à l'emploi. "Aujourd'hui, nous avons pris la décision de dégager un demi milliard d'euros". Objectif: le chômage de longue durée et la multiplication des contrats aidés, ou le recours à l'apprentissage de masse. Nicolas Sarkozy en profitera aussi pour vanter le chantier de la dépendance. "Il faut beaucoup de moyens". Moyens à trouver par le biais de contrats d'assurances? Il n'a pas dit non.

    Enfin , le président est revenu sur son thème favori: l'immigration. Le problème, a-t-il dit sans vergogne vient "de l'Islam et des Musulmans". A entendre tant d'inepties, pas certain que les téléspectateurs soient restés jusqu'à la fin devant leur poste.

    A lire: Du vent sur un plateau, par Patrick Apel-Muller

    A lire: Les grosses ficelles économiques du Président

    Dominique Bègles

     Nicolas Sarkozy à la télé : De nouvelles mesures pour les mineurs délinquants

     Lors de l'émission "Parole de Français" jeudi soir sur TF1, Nicolas Sarkozy a annoncé de nouvelles mesures pour les mineurs délinquants avant l'été et un renforcement de la vidéosurveillance.

    L'intervention du président de la République sur TF1 a débuté par le thème de la sécurité. À la question de Fathia Djegaoud, arrivée d'Algérie à l'âge de 8 ans et cambriolée quatre fois à Nice, sur comment agir face à l'augmentation de la violence, Nicolas Sarkozy a rappelé que depuis 2002 alors qu'il était ministre de l'intérieur, « le taux d'élucidation des crimes et des délits est monté à 40% en 2010. En 2002, il était de 25% », a-t-il précisé.
       
    « Il y a deux points où nous n'avons pas réussi : le premier c'est les mineurs et le deuxième c'est la réhabilitation des délinquants sexuels ». Alors que la pharmacienne Fathia Djegaoud voulait savoir ce qu'il en était de la prévention plutôt que de la sanction, le président de la République a déclaré que « la société française se crispait dans des principes avec le tout sécurité et (d'un autre côté) ceux qui pratiquent le principe de l'élégance sans sanction pour les mineurs ». « La première des préventions madame c'est la certitude qu'a le délinquant d'être sanctionné pour son délit ».

     « Les sanctions ne sont pas adaptées et pas systématiques »

    Il a insisté sur le fait qu'il fallait « changer la législation » dans le domaine du déferrement du mineur devant un tribunal pour enfants, estimant qu'elle n'était « plus adaptée ». « Les sanctions ne sont pas adaptées et pas systématiques », a-t-il précisé.
    Le président de la République a expliqué qu'avec le ministre de l'Intérieur et le Garde des Sceaux, des nouvelles mesures sur la délinquances des mineurs seraient adoptées avant l'été.

     Sur le deuxième échec en matière de sécurité concernant le traitement en France des multirécidivistes, Nicolas Sarkozy a également déclaré que son projet des jurés populaires serait mis en place avant l'été. « Vous les Français, vous serez appelés à siéger dans le tribunal correctionnel de votre département une semaine par an, avant l'été. La justice sera rendue au nom du peuple français », a-t-il poursuivi.

    Par Actu France Soir 


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  • Le président Hosni Moubarak devait s'adresser à la nation ce jeudi soir alors que des dizaines de milliers de manifestants rassemblés sur la place Tahrir au Caire étaient survoltés à la suite d'intenses spéculations sur son départ imminent du pouvoir. Auparavant, la télévision d'Etat avait précisé qu'il s'adresserait à la nation "du siège de la présidence au Caire". Dans la soirée, le président s'était réuni avec le vice-président Omar Souleimane avant de rencontrer le Premier ministre Ahmad Chafic, selon la télévision. L'armée a annoncé de son côté qu'elle examinait les "mesures" nécessaires "pour préserver la nation" et "appuyer les demandes légitimes du peuple", faisant vaciller le régime déjà fortement fragilisé de M. Moubarak, au pouvoir depuis 1981. A Washington, le directeur de la CIA Leon Panetta a jugé "fort probable" le départ prochain du raïs estimant qu'Omar Souleimane était le remplaçant vraisemblable du président Moubarak.

    Á la BBC Arabic, le secrétaire général du parti au pouvoir, Hossam Badrawi a déclaré "qu'il s'attendait à ce que le président réponde aux revendications du peuple parce que ce qui lui importe à la fin c'est la stabilité du pays, le poste ne lui importe pas actuellement". Interrogé sur une éventuelle apparition du président Moubarak vendredi pour annoncer une décision à ce sujet, le secrétaire général du parti a indiqué: "cela pourrait être avant cela". Selon la chaîne américaine NBC news, Moubarak quittera le pouvoir ce soir, et Omar Souleiman, le vice-président, prendrait sa succession.

    Ambiance survoltée place Tahrir

    Les manifestants étaient survoltés, après des rumeurs faisant état d'une démission imminente du président Hosni Moubarak. Ils scandaient "L'armée et le peuple sont unis" ou encore "A bas Moubarak". Alors que l'armée égyptienne a annoncé dans un communiqué examiner les "mesures" nécessaires "pour préserver la nation" et "pour appuyer les demandes légitimes du peuple", aucun mouvement de troupes n'était enregistré aux abords de la place.

    La foule continuait à affluer vers cette place devenue le symbole des manifestations réclamant, depuis plus de deux semaines, le départ de Moubarak.

    Le fil de la journée

    Au 17e jour du soulèvement contre Hosni Moubarak et malgré la menace du pouvoir de faire intervenir l'armée en cas de "chaos", les protestataires scandaient dès le petit matin "Le peuple veut faire tomber le régime", leitmotiv de la contestation.

    "Alaa (fils aîné du président), dis à papa qu'un quart de siècle, ça suffit !", criaient-ils place Tahrir, occupée jour et nuit et devenue le symbole du mouvement. Selon notre envoyé spécial au Caire, de nouveaux panneaux ont fait leur apparition place Tahrir : "François Fillon, rembourse-nous l'argent du peuple !". Reportage à lire dans l'Humanité d'aujourd'hui. Beaucoup portaient des photos de "martyrs" tombés lors des violences qui ont fait environ 300 morts selon un bilan de l'ONU et Human Rights Watch depuis le début du mouvement.

    Á Port-Saïd (nord-est), des manifestants ont saccagé le siège de la police, après en avoir fait de même la veille avec le gouvernorat. Environ 3 000 personnes venues du bidonville de Zizara ont envahi le bâtiment avant de mettre le feu à des véhicules de police et à des voitures personnelles de policiers. Les manifestants, qui vivent pour la plupart dans des cabanes en bois, réclament depuis 15 ans un logement décent.

    Selon le groupe Human Rights Watch (HRW) et des militants égyptiens des droits de l'homme, des dizaines de manifestants sont détenus par l'armée. ->Á lire ici.

    Des protestataires ont passé la nuit sur les deux bords de la chaussée menant au Parlement, et jeudi matin, les deux entrées de cette route étaient bloquées. "Non à Souleimane!", le vice-président (ex-chef des services secrets), "Non aux agents américains", "Non aux espions israéliens", "A bas Moubarak", scandaient-ils. Des centaines de manifestants avaient encerclé mercredi le Parlement et le siège du gouvernement, situés face à face dans le centre du Caire.

    Le calme semblait être revenu jeudi à El Kharga, une ville à 400 km au sud du Caire, où cinq personnes, blessées la veille dans des heurts entre manifestants et policiers qui ont fait usage de balles réelles, sont décédées, selon des sources médicales. Il y a aussi eu une centaine de blessés.

    Mardi, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés place Tahrir au centre du Caire pour marquer la troisième semaine du mouvement de contestation sans précédent réclamant le départ du président Hosni Moubarak. ->Le reportage de notre envoyé spécial.

    Lundi, de nombreux manifestants qui avaient encore campé dans la nuit sur la grande place du centre de la capitale ont été rejoints par un flux croissant d'autres protestataires qui refusent le dialogue engagé sous l'égide du vice-président Omar Souleimane par le nouveau gouvernement de Moubarak. "Je suis venu ici pour la première fois aujourd'hui parce que ce gouvernement est un échec. Moubarak rencontre toujours les mêmes visages répugnants. Il n'arrive pas à croire que c'est terminé. C'est un homme très borné", a confié Afaf Naged, un administrateur à la retraite de la Banque nationale d'Egypte. ->Le reportage de notre envoyé spécial.

    Depuis le 3 février, les manifestations se déroulent le plus souvent dans le calme. Des heurts entre policiers et manifestants durant les premiers jours de la contestation, puis entre militants pro et anti-Moubarak le 2 février, ont fait au moins 300 morts, selon un bilan non confirmé de l'ONU, et des milliers de blessés, selon des sources officielles et médicales.

    Également dans l'Humanité d'aujourd'hui : un entretien exclusif avec Mohammed Mehdi Akef, numéro un des Frères musulmans.


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    L'acier

    Les habitants du village de Kirrwiller (Bas-Rhin) ont reçu lundi de la mairie un courrier signé de la gendarmerie, les invitant à signaler aux forces de l'ordre "toute personne d'apparence pays de l'Est", a-t-on appris mercredi auprès d'un habitant et de la gendarmerie.

    Le courrier, révélé par les "Dernières Nouvelles d'Alsace" et dont l'AFP a obtenu copie, est signé 
    Selon une source à la gendarmerie, le document destiné uniquement aux maires du canton ne "devait en aucun cas être diffusé au public".

    Le major y fait état d'une vague de cambriolages dans les cantons de Hochfelden et de Truchtersheim. Il demande aux maires de "sensibiliser l'ensemble de (leurs) concitoyens par les biais (des) conseillers municipaux et agents municipaux" pour qu'ils signalent aux forces de l'ordre "tout comportement suspect d'individus étrangers à la commune et plus particulièrement les personnes originaires des pays de l'Est et des Balkans (Roumains, Croates, Serbes, Bulgares, etc.)."

    Suit une description des "Roumains et autres" et la conclusion: "il faut nous signaler toute personne d'apparence pays de l'Est séjournant dans vos communes".
    La gendarmerie nationale a condamné dans un communiqué mercredi après-midi "certains termes de cette note", les jugeant "inappropriés au regard des valeurs de tolérance et de respect des personnes, véhiculées au sein de la gendarmerie".

    Le commandant de brigade "prenant conscience de sa maladresse" a adressé mercredi "un message aux élus de sa circonscription dans lequel il leur demande de considérer sa démarche comme inopportune, soulignant qu'à aucun moment il n'a voulu stigmatiser une catégorie de population ou une nationalité en particulier", a précisé la gendarmerie.

    Le maire de Kirrwiller Patrice Dietler, qui a pris l'initiative de distribuer à ses administrés la missive, n'a souhaité "faire aucun commentaire" auprès de l'AFP.

    En septembre, une circulaire sur les évacuations de campements illicites visant expressément les Roms avait suscité un tollé dans la classe politique et parmi les associations, qui la jugeaient discriminatoire. Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux avait signé une nouvelle circulaire sans mention de l'ethnie des personnes visées.

    http://www.leparisien.fr/strasbourg-67000/bas-rhin-des-gendarmes-attirent-l-attention-sur-les-personnes-des-pays-de-l-est-09-02-2011-1307667.php 


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    La dette irlandaise est une « dette privée socialisée » et non une « dette souveraine » : les communistes refusent que le peuple irlandais paye une dette « illégitime, odieuse et perpétuelle »

     

    L'acier

    Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pc...

    La « crise de la dette souveraine » Irlandaise n’est pas une crise de la dette souveraine si on analyse rationnellement ce qu’est une dette souveraine.

    La dette souveraine est la dette contractée par un Etat afin de financer les besoins de ses citoyens, par exemple pour faire fonctionner ou améliorer les services de santé et d’éducation. Dans une économie productive, en bonne santé, un Etat devrait être en mesure de couvrir ses dépenses avec ses propres recettes et revenus et par conséquent ne jamais entrer dans le mécanisme de la dette, encore moins affronter une crise de la dette souveraine. Toutefois, symptomatique de l’instabilité inhérente au capitalisme contemporain et à la stagnation persistante des forces productives, la dette est devenue un important vecteur pour l’investissement et un outil nécessaire pour des économies fondamentalement faibles, telles que l’est l’Irlande.

    L’état désastreux des dettes privées et publiques dans ce pays n’est pas une surprise, même en laissant de côté les derniers événements. Toutefois, ceci n’est pas en soi la cause de ce qu’on appelle aujourd’hui la crise de la dette souveraine. Tandis que la dette a été utilisée, tant par des particuliers que par l’État, pour financer des dépenses que leurs revenus propres ne leur permettaient pas, c’est le coût colossal du plan de renflouement financier qui a créé ce qui a été décrit comme le problème de la dette souveraine Irlandaise.

    Le système public de garantie bancaire, NAMA, et la re-capitalisation des institutions financières ont fait grimper la dette publique Irlande à des niveaux jamais atteints auparavant et qui sont presque du jamais vu. Cela a mis l’Irlande sur la liste noire des prêteurs internationaux et a débouché sur le plan de renflouement de l’UE et du FMI, qui a été conçu pour protéger les prêteurs Allemands et l’avenir de l’euro.

    Cette dette, causée et créée par les banques et les spéculateurs, et désormais prise en charge par l’Etat, est une dette privée socialisée. Ce n’est pas une dette souveraine.

    Pour ne donner qu’un exemple de la manière dont la garantie publique a fonctionné, nous pouvons prendre les problèmes constants de financement de la Irish nationwide building society, une entreprise du secteur immobilier qui a agi comme un fonds de pension privé pour son PDG de l’époque, Michael Fingleton, et lui ont permis de s’en aller avec une retraite de 17 millions d’euros.

    Plus tôt cette année, avec l’approbation pleine et entière du Ministère des finances, l’Irish Nationwide a octroyé un prêt de 4 milliards d’euros (argent qu’elle ne possède pas) à une société holding et filiale de l’entreprise. L’entreprise du secteur immobilier, légalement, a ensuite appelé à une garantie publique et, à travers la Banque centrale européenne (BCE), a transformé la dette de 4 milliards d’Euros en un cadeau de 4 milliards d’euros.

    Comme par magie, elle a créé 4 milliards d’euros que l’Irish Nationwide a tout de suite sorti pour payer les prêteurs internationaux. L’Etat, toutefois, s’est trouvé avec une dette supplémentaire de 4 milliards d’euros.

    Cette dette, et toute la dette créée par la garantie publique, la NAMA, et la re-capitalisation des banques, n’est pasune dette légitime.

    En plus de cette dette, et comme conséquence de celle-ci, il y a désormais le plan de renflouement imposé par l’Union européenne et par le Fonds monétaire international. Les 85 milliards d’euros qu’on lui a imposé a un taux d’intérêt moyen exorbitant de 5,82% (5,7% de la part du FMI et 6,05% de l’UE), avec une échéance moyenne de 7 années ½.

    Pour placer cela en perspective, on attend que la Grèce paie des intérêts de 5,2%. En fait, certains analystes disent même que le véritable coût de la dette n’est pas reflété dans les 5,82% d’intérêt, car cela ne comprend pas les autres frais et coûts liés à l’emprunt. Par ailleurs, les taux varient selon les « conditions du marché », et la situation de la dette publique empirera si l’économie ne croît pas de près de 3% par an, pendant les quatre ans du plan.

    Comment l’État espère que cette dette croissante inspirera la confiance des prêteurs internationaux et donc diminuera la dépendance du secteur privé sur les plans de renflouement publics est peine perdue pour de nombreux commentateurs. Ces doutes se sont reflétés dans la réaction initiale des marchés au plan de renflouement, qui ont manifesté une peur grandissante vis-à-vis d’un défaut de paiement public.

    Mais si on laisse de côté les autres prêteurs et la dette..., cette dette et l’intérêt qui y est lié ne peuvent pas être payés par une économie de notre taille avec de telles faiblesses structurelles. Que fait-on des échéances quand inévitablement nous ne paierons pas, et ne pourrons pas payer, les prêts?

    Cela soulève la question : est-ce que cette dette est perpétuelle, destinée à n’être jamais liquidée mais toujours à être remboursée? Les dettes perpétuelles ont été initialement créées au 13ème siècle par les créanciers pour prêter aux cité-Etats italiennes belligérantes pour contraindre ces Etats à financer leurs guerres via des intérêts perpétuels sur un prêt qui était impossible à rembourser. Cela garantissait une source constante de revenus pour le créancier, et contraignait les cité-Etats à être continuellement en expansion pour financer la dette.

    Est-ce que l’Irlande a déjà été soumise à un mécanisme de ce type? Mais comment pourrions-nous être en expansion? Il existe un concept juridique établi en droit international connu comme une « dette odieuse ». Cela est décrit comme une dette nationale contractée par un régime à des fins qui ne servent pas les meilleurs intérêts du pays – habituellement, mais pas exclusivement, des guerres d’agression ou de répression de l’opposition interne. La dette odieuse est considérée comme la dette privée du régime et non de la nation.

    Cette théorie a été développée en profondeur par Alexander Sack dans les années 1920. Il décrivait cette dette comme une dette accumulée : « non pour les besoins ou dans l’intérêt de l’Etat mais plutôt pour se fortifier (...) Cette dette est odieuse pour le peuple et pour l’Etat tout entier (...) La raison pour laquelle ces dettes odieuses ne peuvent être fixées au territoire de l’Etat est qu’elles ne remplissent aucune des conditions déterminant la légalité des dettes publiques, notamment le fait que les dettes publiques doivent être contractées (…) pour les besoins et dans les intérêts de l’Etat (…). On ne peut pas attendre d’une nation qui s’est libérée elle-même d’un régime despotique qu’elle prenne en charge ces dettes odieuses ».

    Les dettes récemment contractées par le gouvernement Fianna Fail ont été conclues afin de protéger les gens qui fréquentaient le stand de Fianna Fail aux courses de Galway et qui soutenaient ce régime dans les vingt dernières années. Elles ont été contractées par un Gouvernement qui n’avait aucun mandat du peuple.

    Par conséquent, ces dettes sont des dettes du régime et non celles de l’Etat ou du peuple et donc ne doivent pas être honorées par tout gouvernement élu avec un mandat issu du peuple – en dépit de ce que dit le mémorandum d’entente.

    Tout nouveau Gouvernement doit répudier ces dettes illégitimes, odieuses et perpétuelles!


    De : Solidarité-Internationale-PCF
    jeudi 10 février 2011



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    L'acier

            Hier, la quasi-totalité des véhicules de l’entreprise de transports étaient à l’arrêt. Photo DR

    Dans l’incertitude quant à l’avenir de leurs postes, les salariés des Transports Norbert Dentressangle bloquent toujours le site autunois. Et ils sont bien décidés à obtenir des réponses.

    58. C’est le nombre de salariés concernés par la possible fermeture de l’agence autunoise de l’entreprise. Blocage. Face à l’occupation du site par les salariés, un constat d’huissier a été dressé, suivi d’un dépôt de plaintes.

    La mort du site », « agence sacrifiée », peut-on lire sur les banderoles accrochées à la clôture de l’entrepôt. « On approche tous de la cinquantaine. Qu’est-ce qu’on va devenir ? », s’inquiète l’un des salariés bloquant l’entrée du site jour et nuit depuis lundi 13 heures. D’abord une petite vingtaine, les grévistes ayant lancé ce mouvement social d’une durée illimitée ont été peu à peu rejoints par les autres conducteurs de la plateforme au gré des retours de camions. Hier, la quasi-totalité des chauffeurs était ainsi mobilisée derrière les grilles de l’établissement.

    Obtenir des informations

    L’objectif de cette action : faire pression sur la direction en vue d’obtenir des informations sur l’avenir de l’agence d’Autun suite à l’annonce, le 20 décembre dernier, de la non-reconduction du principal contrat de transport avec un important client. « Une réunion a eu lieu début janvier et un comité d’entreprise extraordinaire s’est tenu le 20 janvier. Or on ne sait toujours rien », regrettent Frédéric Thienpont et Fleury Vernay, représentants du personnel au comité central d’entreprise. Quelle est la situation exacte du contrat ? Quelles sont les mesures économiques et financières envisagées s’il était perdu ? La direction envisagerait-elle la mise en place d’un plan de sauvegarde d’emploi ? Chez les chauffeurs routiers, les points d’interrogations sont nombreux depuis plus d’un mois et demi.

    « Période de transition »

    Le contrat en question, qui représente 90 % de l’activité selon les organisations syndicales, devait arriver à échéance le 31 décembre 2010. Mais si la direction de Norbert Dentressangle n’a pas encore fourni d’informations officielles, les salariés ne se font guère d’illusions. « Pour nous le contrat est perdu depuis longtemps, et l’agence va fermer. Le marché va être repris par trois autres sociétés de transport et les petits contrats restants vont être rapatriés sur d’autres agences. Nous sommes officieusement dans une période de transition le temps que les repreneurs arrivent. Mais combien de temps cette période va-t-elle durer ? » s’inquiètent les représentants du personnel, qui souhaitent que des négociations arrivent au plus vite « pour assurer l’avenir ».

    Salariés perplexes

    Également perplexes quant à la cause de la perte du fameux contrat, les membres du comité d’établissement ont déclenché le droit d’alerte afin qu'une expertise comptable soit menée. « Les indices de satisfaction qualité chez Norbert Dentressangle sont bons à 95 %. Nous ne comprenons pas cette perte du contrat complet. S’agit-il d’un arrangement avec le client pour pouvoir fermer l’agence ? », s’interroge Frédéric Thienpont. De son côté, la direction a déclaré juridiquement irrecevable le déclenchement de ce droit d’alerte. Dans l’attente des prochaines négociations, celle-ci se refuse pour l’instant à tout commentaire.

    Alors qu’un mouvement de grève a débuté dimanche dernier sur le site de Thiant près de Valenciennes, la tension semble être montée d’un cran en quelques jours à Autun. Les chauffeurs placent désormais tous leurs espoirs dans la réunion du comité central d’entreprise de ce matin, puis dans le comité d’entreprise qui se tiendra demain à Autun.

    Nicolas Manzano

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  • L'acier

    Yep !

    Notre amitié déposée là et un peu de poésie...

    ***
    Matriarcat

    Nous sommes nées femmes du ventre de nos mères et nous nous souvenons comme elles, comme les mères de nos mères, des temps anciens où tu venais, homme, avide, t’abreuver du lait tiède qui coulait de nos seins.

    Comme nos mères, comme les mères de nos mères et les mères des temps anciens, nous nous souvenons du premier oiseau que tu as percé de tes flèches et que tu as ramené, comme un trophée, pour le déposer à nos pieds ; nous nous souvenons du premier arbre comme nous nous souvenons du premier feu puisque c’est nous qui l’avons allumé.

    Nées femmes du ventre de nos mères, comme elles et comme leurs mères avant elles, nous savons que la première fois que tu nous as enchaînées, tu t’es détaché du divin et que depuis tu erres à la recherche la Vérité.

    Comme ton père et le père de ton père, tu n’entends pas quand nous te disons que tout ceci est le fruit de tes entrailles, qu’il te faut honorer la terre et la bénir.

    Comme ton père et le père de ton père, et tous les pères des temps anciens, tu brandis les armes de la colère, tu agis pire qu’un enfant et malgré cela, tu te hisses, encore et toujours, sur la pointe des pieds, tu surplombes.

    Nées femmes du ventre de nos mères, nous portons dans notre chair les luttes de nos sœurs passées, présentes et futures, nous portons les stigmates de tes viols, les brûlures de celles mortes au bûcher, oui, de sœur en sœur, nous faisons et défaisons le compte de tes atrocités et nous parlons d’Amour.

    Car comme nos mères, comme les mères de nos mères et comme les mères des temps anciens, nous t’avons porté dans nos ventres comme le plus beau des fruits, nous avons accompagné tes premiers pas, nous avons guetté ton souffle, chassé les peurs.

    Nées femmes du ventre de nos mères, nous parlons d’Amour et nous le faisons.

    m. pour L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre - O.P.A

    http://www.myspace.com/orchestrepoetique

    ***
    Texte libre de droit, diffusé sous Creative Commons

    http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/3.0/deed.fr

    ***

    De : O.P.A
    mercredi 9 février 2011



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  • L'acierNON !
    Il est banal de dire aujourd'hui que le monde tel qu'il est gouverné par les puissances capitalistes n'est considéré que par le prisme du profit, de l'accumulation des richesses accaparées par quelques une au détriment du plus grand nombre.
    Banalité n'est pas fatalité, et Moralès, Chavez et quelques autres ont fait craquer le carcan capitaliste en Amérique du Sud. Aujourd'hui des peuples du nord de l'Afrique se réveillent plus libres et gourmands de démocratie.
    MAM en Tunisie et Fillon en Egypte ont profité de leurs dernières vacances pour s'envoler dans les avions de dictateurs finissants pour s'épargner la rage libératrice des peuples qui se soulevaient, les pieds sur terre.
    La crise que le monde traverse, sans cesse invoquée pour serrer un peu plus la ceinture des peuples, n'a rien de conjoncturelle, elle est consubstantielle des politiques libérales menées à l'échelle de la planète par les Etats-Unis et leurs petits valets, d'Europe ou d'ailleurs.
    En observant le monde on peut facilement identifier trois couches de richesses. Leur connaissance t leur exploitation caractérisent assez bien les politiques lorsqu'on veut aller au-delà d'une vision simpliste et manichéiste de la droite et de la gauche, des conservateurs et des progressistes.

    La couche la plus profonde, la plus importante sans doute puisqu'elle va servir de substrat au développement des couches supérieures est constituée des richesses naturelles.
    Ce capital naturel est fait de ce que la nature nous offre en terme de ressources, de l'eau, du bois, des minéraux et des métaux, d'une nourriture primaire, et d'énergies naturelles. Elle est aussi faite du système d'interactions, d'une forme de service mutuel et coopératif que l'on retrouve avec le cycle de l'eau, la fonction chlorophyllienne, la fertilisation des sols... Tout ça sans oublier le côté esthétique avec les beautés naturelles offerte à la contemplation et à la satisfaction des sens, de l'arc-en-ciel, aux montagnes vertigineuses ou au calme plat des plages, du chant des oiseaux au chuchotis d'une source ou aux éclats des cascades. La terre, ça vit déjà et c'est une richesse à connaître, à reconnaître, pour mieux en profiter, mais aussi pour mieux la protéger pour en assurer la pérennité.
    La couche intermédiaire est faite des hommes et des femmes, d'une humanité agissante et organisée en sociétés. Ce que d'aucuns compte comme du capital humain est fait de l'éducation des hommes et des femmes, de leurs capacités et de leurs compétences, de leur bonne santé propice au bon exercice de leurs activités, Ce capital humain ne serait rien sans la mise en action des systèmes d'interactions qui font dépasser le stade des individus pour les construire en société.
    "L'homme est un animal social" disait Aristote, quatre siècles avant notre ère. Pour avoir inspiré aussi bien Marx qu'Annah Arendt, le philosophe grec expliquait merveilleusement bien les articulations de la pensée, de l'action et du savoir-faire, de l'homme atome de la molécule sociale.
    De la famille au voisinage, de la communauté à l'état, les interactions sociales forment aussi un capital humain que l'on peut décrire au travers des règles qui en émanent pour former le système normatif régulateur du fonctionnement social. Dans cette couche de l'humain social, l'injonction paradoxale de la conservation de l'état et du progrès fait que tout se joue à la limite de la transgression. La règle établie assure la conservation de l'état, mais l'exploration transgressive de nouvelles pistes préfigure les nouvelles règles que la société s'accordera pour progresser. Des exemples comme la légalisation de l'interruption de grossesse hier, le débat sur l'euthanasie aujourd'hui, et beaucoup d'autres montrent bien que le "capital humain", tout comme le "capital naturel" est une chose bien vivante. Cette richesse là est aujourd'hui aussi en danger que l'équilibre naturel de la planète quand on constate chaque jour les ruptures de liens sociaux, le détricotage social qui conduit au repli communautaire et à l'individualisme. Tout comme les grands prédateurs des savanes africaines effarouchent les troupeaux pour mieux en isoler leurs victimes, les grands prédateurs du capitalisme effarouchent aujourd'hui les société pour en isoler les plus fragiles, leurs premières victimes nécessairement stigmatisés aux yeux du reste du troupeau qui se reforme en oubliant qu'il a perdu quelques uns des siens. C'est la longue litanie des "sans" qui vont faire la queue aux restos du coeur, à Pôle emploi ou qui montent dans les camionnettes du SAMU social en maraude les nuits d'hiver.
    La couche superficielle, au sommet de la pyramide, résulte généralement de l'activité humaine. Toute l'histoire de l'humanité est jalonnée de ces productions nouvelles issues des interactions entre les deux couches sousjacentes de l'espace naturel et de l'humanité qui l'habite. Les hommes créent, mais rarement à partir de rien dès qu'on met l'activité intellectuelle au service des activités pratiques. Depuis la nuit des temps le jeu conçu à sens unique voudrait que les hommes puisent dans les ressources naturelles, les exploitent, les combinent pour produire et la longue sédimentation des inventions nous a fait passer du portage au traineau, à la roue et au micropreocesseur informatique... Le fardier de Cugnot préfigurait aussi bien le TGV que la voiturette électrique. L'invention, le progrès diront certains, nait bien dans l'esprit d'un homme; mais il n'y germe que dans la nécessité de la pression sociale qui doit résoudre le problème d'une limite. Dans le cas du fardier de Cugnot, il s'agissait de transporter mieux, plus vite et plus lourds, les canons de la guerre. C'est dans cette couche de la production des hommes que peut s'incarner le capital précurseur du capitalisme. La production est bien une richesse nouvelle, un nouvel objet d'accumulation. En cela elle préfigure une nouvelle richesse pour peu qu'elle soit considérée comme une ressource. Les infrastructures construites par les hommes font partie de ce capital, routes, voies ferrées ou navigables, réseaux de tous ordres constituent un capital pour la société qui les édifient. Tous les équipements, les bâtiments et ce qu'ils abritent, les machines et leur potentiel de fabrication, constituent une forme de richesse, un capital produit.
    Là où le dérèglement du système est générateur de problèmes, dans ce que les maîtres appellent des crises et les esclaves leurs souffrances, c'est que la production de richesse est déconnectée de ses ressources. Qu'il s'agisse du pillage des ressources naturelles (énergies fossiles, sur pêche...) ou du découplage des termes de l'échanges au profit du client et au détriment du fournisseur au début de la chaîne puis au profit du fournisseur et au détriment du client en fin de chaîne, les mécanismes qui régissent aujourd'hui l'accumulation capitalistique ne sont plus contrôlables par les hommes en société. Les échanges boursiers ont besoin du secours des machines pour anticiper et donc produire des échanges générateurs de richesses artificielles puisqu'elles ne portent que sur des jeux de valeurs. Un peu comme sur le vieux modèle dégénératif de la consanguinité dans les grandes familles de la noblesse, le capital produit aujourd'hui échappe à l'activité des hommes. Cette seule constatation justifierait à elle seule l'indécence des rémunérations des vedettes de tous ordres, des sportifs aux traders, en passant par les grands patrons "parce qu'ils le valent bien !", comme dirait une pub célèbre et sulfureuse.
    Au siècle dernier les mineurs pouvaient avoir la fierté de leur charbon, les cheminots de leurs trains, les paysans de leur blé ou de leur cheptel, les artisans de leur fabrication... La conscience ouvrière, héritière des consciences paysannes, a nourrit la conscience de classes et la prise de conscience de l'accaparement capitaliste. L'histoire sociale est émaillée d'autant d'éruptions qu'il a fallu de fois élever des digues pour contenir la violence des exploiteurs.
    S'il faut encore se lever aujourd'hui pour faire face au mêmes appétits rapaces, celui des maîtres de forges ou des fermiers généraux a laissé la place à celui plus sophistiqué des financiers de tous ordres, de la banque ou de l'assurance qui pensent toujours diriger le monde et la destinée des hommes de la terrasse du troisième étage de la pyramide.
    Hier j'entendais dire que le propriétaire des terres que mon grand-père exploitait en métayage vivait du rapport des intérêts du placement des intérêts de sa fortune. L'injustice est-elle moins grande aujourd'hui ?
    Les peuples de Tunisie ou d'Egypte ont secoué les grilles de leur prison politique, économique et sociale.
    Certains réhabilite le terme de "révolution" pour en parler...
    N'y a-t-il pas là une petite graine d'espoir pour une réappropriation collective de la richesse dans une recomposition sociale urgente.
    La France avait su faire dans la dramatique urgence de la guerre avec le leg de la Résistance au milieu du siècle dernier. Ce qui va venir n'en sera pas la copie, mais la nécessaire reprogrammation.

    Publié par Daniel LEVIEUX


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  •  Rassemblement Place de Beaune à Chalon à 14h30. Reconstitution d’une classe sauvage et symbolisation des suppressions de postes. 

    Sans doute près de 4 enseignants des écoles sur 10 seront en grève jeudi 10 février à l’appel du SNUipp et de la FSU. Appel qui souvent, dans les départements, se décline avec d’autres forces syndicales, variables selon les départements.

     

    L'acier Les raisons de se mobiliser ne manquent pas : suppressions de postes, conditions de travail, salaires. Mais le ministre, qui s’y entend pour pousser le bouchon toujours plus loin, en rajoute. Un coup on va lutter contre la violence à l’école avec un logiciel de formation des enseignants, puis on va « promouvoir  » le calcul mental en guise de plan sciences ambitieux, on rajoute une louche d’anglais à la maternelle, on convoque « pour un entretien »... et pendant ce temps il n’y a plus de remplaçants, plus de formation continue, plus d’enveloppe de frais de déplacements...

    L'acier La grève s’annonce particulièrement bien suivie dans le Puy-de-Dôme, la Vienne, l’Aveyron, le Loir-et-Cher, l’Ain ou la Seine-Maritime. Des rassemblements et manifestations se dérouleront partout en France. En Ile-de-France le cortège des enseignants partira du métro Luxembourg à Paris à 14h30. L’Académie de Versailles ouvrira la manifestation suivie de Paris et de Créteil. Les manifestants du Val d’Oise, au milieu des fumigènes, décerneront un carton rouge au gouvernement. En Corrèze, des co-voiturages sont organisés pour se rendre à la manifestation académique de Limoges, dans le département voisin. Dans les Côtes d’Armor et le Morbihan, ce sera direction Rennes en Ille-et-Vilaine : On roulera, on patinera, on marchera vers le rectorat avant « un pique-nique convivial, une après-midi festive et réflexive autour des questions du système éducatif ». En Moselle la manifestation se déroulera dans l’unité syndicale la plus large et dans l’Oise ce sont les arbres du parcours qui seront fleuris par les revendications. Dans l’Orne, on organise carrément « le chamboule-tout géant », un jeu de massacre dans lequel pour avoir la prime il faudra dégommer des postes. Celui de recteur par exemple ?

    - Le communiqué du SNUipp et les actions dans les départements

    - Le communiqué de la FSU


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  • Dans les années 20 le fascisme italien se caractérisait par des apparences sociales. Cependant il convient de rappeler que le fascisme italien a écrase sans pitié les mouvements sociaux des travailleurs italiens grâce a ses milices. Une foi au pouvoir et malgré son programme socialisant dans les paroles, le régime fasciste s’est illustré par une attaque de grande envergure contre les travailleurs, sur le plan démocratique mais aussi social. Par exemple et comme l’expliquait Clara Zetkin en 1923 « Dans le domaine social. Les fascistes avaient inscrit sur leur programme de la journée de huit heures, mais le projet de loi présenté donne tant d’exceptions qu’il n’y aura pas de journée de huit heures en Italie. Rien ne vint aussi de la garantie des salaires promis. La destruction des syndicats a permis aux employeurs d’accorder des réductions de salaire de 20 à 30 pour cent et, dans certains cas de même 50 à 60 pour cent. Aujourd’hui, il y a une loi en Italie qui proscrit les conseils d’usine complètement. Les entreprises d’État jouent dans les mains de capitaux privés. Le programme fasciste contenait une disposition pour un impôt progressif sur le revenu sur le capital, qui était dans une certaine mesure d’agir comme une forme d’expropriation. En fait, le contraire a été fait. Diverses taxes sur les objets de luxe ont été supprimés, tels que la taxe automobile, pour la prétendue raison que ce serait restreindre la production nationale. Les impôts indirects ont augmenté pour la raison que ce serait restreindre la consommation intérieure et d’améliorer ainsi les possibilités d’exportation. Les écoles ont été remis aux membres du clergé ».

    C’est a partir de ces notions historiques qu’il faut analyser les agissements et les paroles du FN, en effet l’extrême droite se caractérise par sa faculté de masquer sont bourgeois et violents contre les travailleurs par une image sociale voire anticapitaliste.

    Après avoir revendiquer un programme clairement libéral dans les années 80 en dénonçant l’emprise de l’état sur l’économie, le parti du « Reagan français » a opéré un revirement social dans les années 90 mais il s’agit avant tout d’opportunisme. En effet malgré les discours reprise a la gauche (Jean Jaures notamment) le programme du FN est clairement tourné contre les intérêts des travailleurs. Ceci n’est pas anormal quand on sait que les cadres du FN sont issus de la bourgeoisie et certain sont même des chefs d’entreprises. Jean Marie LE PEN , le millionnaire, détient même un portefeuille d’actions.

    Par exemple ,pour donner de la crédibilité économique a ces envolés sociale autrement que par le biais de l’ennemi intérieur que sont les immigrés, leurs soit disant cout et donc la préférence nationale, le FN souhaite favoriser le secteur privée dans le domaine de la sécurité sociale et des retraites et même l’éducation privée et religieuse .Démanteler les acquis sociaux comme la sécurité sociale n’en font donc pas un parti qui agit dans l’intérêt des travailleurs. De plus même si le FN prône la retraite a 60 ans depuis que les mobilisations de l’automne 2010 aient pris de l’ampleur il a toujours défendu la retraite a 65 ans et na pas changer les lignes de son programme sur les retraites complémentaires privée qui favoriseront bien sur le capital.Dans la continuité des ces reformes libérales le FN défend un « assouplissement » du code du travail jugée trop « contraignant » pour les entreprises, qui est pourtant une protection importante pour les travailleurs.

    Le reste de l’aspect social du fn consiste a critiquer le chômage de masse mais n’apporte comme réponse que l’accompagnement jusqu’au retour a l’emploi tout en retirant les aides sociales des populations immigrés. Il va mémé jusqu’à vouloir revenir sur les 35 heures qui en plus d’offrir du temps libre aux travailleurs et malgré les conditions dans lesquelles elles on été réalisés permet de mieux partager le travail. Augmenter le temps de travail alors que beaucoup n’en on pas engendrera un hausse du chômage que ne sauraient masqué l’habillage juridique des théories racistes du FN, a savoir la préférence nationale.

    Les mesures de politiques fiscales du FN sont celles appliqué depuis de nombreuses années par le libéralisme , a savoir la suppression des impôts et des taxes sur les sociétés mémé si le FN maquille ce cadeaux faits au grands patrons par la suppression de l’injuste TVA. En effet le discours social du FN et du fascisme en général n’est qu’un maquillage pour éloigner les travailleurs de la critique du capitalisme et masquer sa politique qui dans les faits va dans les intérêts du grand patronat.

    Le FN parle aussi d’améliorer les services publics. Mais comment améliorer les services publics quant on souhaite y supprimer de nombreux postes pour réaliser des économies budgétaires et introduire ,plus quelles ne le sont déjà, les bourse du mérite dans l’éducation oubliant que se sont les populations les plus aisées ,qui n’ont que faire des bourses, qui réussissent le mieux dans le système éducatif.

    Comment prétendre protéger les acquis sociaux quand on déclare « Assurer à terme l’égalité des travailleurs du public et du privé par la modification des statuts de la Fonction publique et l’abolition de certains privilèges, en matière principalement de protection sociale. » ? Ce qui revient a privilégié l’égalité par le bas en s’attaquant aux droits sociaux des travailleurs de la fonction publics tout en alimentant en plus des divisons selon l’origine des travailleurs les divisons entre catégories de travailleurs.

    Cependant l’attaque de l’extrême droite contre les travailleurs ne s’arrête pas la. En effet le FN est caractérisé par la haine des syndicats dits « Gauchistes ». Comme tout bon parti d’extrême droite il souhaite démanteler les syndicats de luttes, seuls capables d’obtenir des garantis sociale pour le remplacer par le corporatisme tel qu’il faut pratiquer dans tous les régimes d’extrême droite de Franco a Mussolini. C’est-à-dire une union entre les salariés et le patronat dans l’intérêt de la nation. Comme si le patronat avait des intérêts commun avec les salariés et ouvrier de France. Le FN souhaite donc s’attaquer aux armes de défense des travailleurs. Il faut aussi souligner les attaques contre la culture en général et donc contre la conscience par le biais de suppression des aides aux associations ou d’aides aux événements culturels qui sont pourtant la garanti d’une bonne démocratie.

    Sur le plan économique le FN se réclame de la malheureusement déjà connue troisième voix entre le libéralisme et l’anticapitalisme et du patriotisme économique. En effet le FN nous inonde de concept protectionniste ( qui ont, au passage, déjà démontré leur incapacité a sauver le système dans les années 30 et 70 ). Rétablissement des frontières, contrôle de la circulation des capitaux et bien sur et surtout des hommes, possibilité pour l’état de se faire des prêts a taux zéro , contrôle des crédits tout y passe…sauf la nationalisation , faut pas exagérer , sauf si l’entreprise est en faillite ou la le FN juge nécessaire de mutualiser les pertes des capitalistes et non les gains. On retrouve ici un programme typique de sortie de crise capitaliste par l’encadrement de l’état du capital qui a du mal tout seul. Cependant comment faire pour allier un programme libéral et renforcer le contrôle de l’état ? Comme le nazisme en son temps a allié sont prétendu socialisme à l’intérêt des grands capitalistes (Suppression des droits démocratiques, accélération de la concentration capitalistes au main de capitaliste privé,) . L’histoire nous a donc déjà donné la réponse.

    Le FN n’a rien d’autre a offrir aux travailleurs ,qu’il divise toujours plus en alimentant le concept racialiste du français de souche pur, qu’un capitalisme et une exploitation franco-française.

    Pour combattre le FN il faut souligner le caractère raciste et la division des travailleurs, se battre au coter des populations immigrés qui luttent pour les intérêts des travailleurs au coté des travailleurs d’origine françaises, démontrer que la France et les « nations » ne sont qu’une grande histoire de métissages mais aussi de répression des cultures occitanes, bretonnes, basques .Mais il faut aussi démasquer la supercherie sociale pour créer une véritable alternative anticapitaliste.

    LE FASCISME C’EST LA GANGRÈNE, ON L’ÉLIMINE OU ON EN CRÈVE !

    http://actualutte.info/?p=1708

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