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    On dit “Dégage Moubarak !” mais pas “Casse-toi pauvre con !”

    Le 16 février 2011 à 17h30

    Pour marquer sa solidarité avec les manifestants de la place Tahrir, il a brandi une pancarte “Casse-toi pauvre con !”. Résultat, ce professeur du lycée français du Caire a été rapatrié par le Quai d'Orsay et sanctionné. Il aurait mieux fait de passer ses vacances en Dordogne…


             
               


     

    Capture d'écran d'un reportage de BFM TV sur la place Tahrir, le 1er février.

    Il y a des « Casse-toi, pauvre con ! » qui valent leur pesant de vols en avion. Ce mardi 1er février 2011, jour de la manifestation « du million » en Egypte, un professeur au lycée français du Caire se prépare à aller suivre le rassemblement prévu sur la place Tahrir. Alexandre (1) est marié à une Egyptienne, il a deux enfants, il connaît l'Egypte et le régime liberticide de Moubarak comme sa poche.

    Membre de l'Association démocratique des Français à l'étranger (ADFE), Alexandre n'est pas insensible aux thèses des révolutionnaires égyptiens. Dans les précédentes manifestations, il a vu les slogans qui faisaient référence à la révolution tunisienne, les « Dégage Moubarak ! », en français dans le texte. Il décide de concocter sa propre pancarte et écrit sur son panneau ces quatre fameux mots présidentiels : « Casse-toi pauvre con ! »

    L'homme est facétieux. L'idée est cocasse. En outre, le slogan fait honneur à la francophonie et colle parfaitement à l'état d'esprit des manifestants. Las, il ne fait pas rire l'ambassade de France au Caire, quand elle découvre les clichés réalisés par son photographe sur place. « Casse-toi pauvre con ! » sur la place Tahrir, alors que Moubarak n'est pas encore tombé : du plus mauvais effet du point de vue du Quai d'Orsay.

    Trois jours plus tard, Médiapart publie un article titré « Alliot-Marie fait taire les chercheurs français en Egypte ». L'article révèle qu'il a été demandé aux chercheurs du Centre d’études et de documentation économique, juridique et sociale (CEDEJ), basé en Egypte, de ne pas intervenir dans les médias français. Les chercheurs sont priés « d'exercer, en qualité de fonctionnaire, leur devoir de réserve ». Selon Bernard Valero, porte-parole du ministère des Affaires étrangères cité par Mediapart, « un agent de l'Etat français n'a pas à faire de déclaration publique à l'étranger sur la vie intérieure d'un pays, qu'on soit chercheur, professeur ou encore volontaire international ».

    L'interdiction faite à des spécialistes de l'Egypte de parler d'Egypte au moment où il se passe quelque chose en Egypte pourra laisser pantois les esprits peu rompus aux subtilités diplomatiques. Le cas d'Alexandre est plus grave. Le professeur n'est pas chercheur. Il a osé exprimer son soutien aux manifestants. Se prend-il pour Malraux parti combattre les fascistes en Espagne entre 36-38 dans les Brigades internationales ? A-t-il perdu la tête au point de s'engager dans une cause alors qu'il aurait pu rester cloîtré chez lui en attendant qu'un vainqueur se dessine ?

    Dans tous les cas, notre professeur expatrié a complètement oublié qu'il était un agent de l'Etat 24h sur 24, sept jours sur sept, même pendant ses vacances forcées (le lycée est fermé). Il doit donc impérativement la boucler.

    Dès le vendredi qui suit son audace, le professeur est convoqué par l'ambassade. Il doit être puni. Il faut faire un exemple, décourager les velléités pro-révolutionnaires des autres expatriés. Alexandre est rapatrié à Paris dès le samedi matin, « pour sa sécurité ». En France, il est menacé de rétrogradation. Il s'en sort avec un blâme.

    Le Quai d'Orsay lui a d'abord fait comprendre qu'il pourrait rentrer en Egypte et retrouver sa famille l'été prochain, après son départ à la retraite. Moubarak ayant quitté le pouvoir, il pourrait rentrer plus tôt.

    Nous avons contacté le professeur, mais il a refusé catégoriquement de répondre à nos questions. Selon des sources sur place, le ministère des Affaires étrangères lui aurait demandé de se taire contre la promesse d'une sanction moins lourde et un retour en Egypte plus rapide.

    Morale de l’histoire : mieux vaut être ministre des Affaires étrangères et proposer de l’aide à un dictateur qu’être un simple prof et en conspuer un autre…

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    Nicolas Delesalle

    (1) Le prénom du professeur a été changé


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  • Rouges de colères contre le patronat des transports

     

    Parole de femme

     Les 56 salariés de TND ont manifesté mercredi 16 février dans les rues d'Autun(71) contre la fermeture du site.
    L'entreprise aux semi-remorques rouges Norbert Dentressangle s'appuie sur la perte de gros clients pour fermer le site d'Autun comme celui de Thiant(59). Ce groupe international d'origine française emploie 26 000 salariés. A Autun la moyenne d'âge des chauffeurs tourne autour de 50 ans.
    Les salariés occupent le site et sont en grève à 90% depuis le 7 février. La solidarité s'organise. Deux restaurateurs leur fournissent des repas chauds. Le PCF, FO et des associations manifestent leur solidarité. Il faut obtenir le reclassement de tous les salariés du site avec le maintien intégral des avantages acquis.


    Cette fermeture est un pas de plus dans le dumping social organisé par le patronat des transports.

    Pour voir les photos de la manif

    Parti communiste français Autun


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  • Le mouvement social au cœur de la gauche. Parole de femmeIl « n’est pas une antichambre où l’on attendrait des changements venus d’en haut », a insisté André Chassaigne, hier à Nantes.

    Nantes, envoyé spécial. Signe des temps ? Salle comble au banquet annuel des communistes de Loire-Atlantique, hier. Saluant ce « soir de fête », Aymeric Seassau, secrétaire départemental, a « la certitude que la fraternité est dans notre camp ». « Sachons la cultiver comme un des piliers essentiels des luttes qu’il nous faudra mener pour chasser du pouvoir Sarkozy à qui l’on vient de découvrir une nouvelle fonction, celle de tour-operateur des régimes autoritaires du monde arabe. » Mais ici, face à un « gouvernement (qui) ne peut plus gouverner que par la force », qui « méprise les salariés et les familles populaires », « il y a urgence à chasser cette droite arrogante au service des actionnaires » : « L’état du pays ne nécessite pas l’alternance, il force à construire l’alternative. »

    C’est tout le sens de l’engagement d’André Chassaigne. Le député communiste voit, de Tunis au Caire, « une aspiration populaire à vivre et à proposer », « à construire des réponses politiques aux problèmes sociaux, économiques, comme en terme de droits et de libertés nouvelles ». Face à « la fracture profonde entre le “monde” politique et les citoyens », le candidat à l’investiture du Front de gauche souligne l’exigence de « faire de la politique autrement » et d’« être au cœur de la gauche » pour construire un « vrai changement » avec le peuple lui-même.

    « Le Front de gauche ne doit pas s’enliser dans des questions purement électorales et se limiter à coélaborer son projet avec les autres forces qui le composent. » « Le mouvement social n’est pas une antichambre où l’on attendrait des changements venus d’en haut. Il n’a rien à faire de la cuisine électorale qui occupe depuis des mois tant de médias et d’états-majors », lance l’élu auvergnat. « Il attend des soutiens forts pour bousculer ce gouvernement qui continue sans vergogne son œuvre de régression qui est une véritable “entreprise de dé-civilisation”. »

    Michel Guilloux

     

     

    Face à un capitalisme féroce, comment répondre au besoin de réformes radicales ?

    2011, 2012… et la suite. Car il y aura aussi un après la présidentielle

    Par Henri Malberg, membre de la direction du PCF de Paris.

    Les choses vont dans tous les sens, le doute et l’espoir, l’envie de tout renverser et la crainte devant l’inconnu. Or il y a du nouveau.

    Par exemple, l’Humanité du 11 janvier en témoigne. À la question : faut-il fixer par la loi un salaire maximal, notamment pour les dirigeants des grandes entreprises, les Français sont 75 % à répondre nettement « oui ». Ils sont 84 % à gauche et 58 % chez les sympathisants de l’UMP. Quand a-t-on vu cela ?

    Une conscience politique chemine, dans le vaste monde du travail et même au-delà du clivage gauche-droite. Une majorité de la France cherche une réponse politique et met en cause, sur des points essentiels, le système lui-même. Il y a un très fort sentiment que tout fout le camp et qu’il faut faire quelque chose.

    Les 7 millions de manifestants de l’automne dernier sont toujours là avec leur colère et leurs attentes. Comment ne pas remarquer aussi le grand retour des intellectuels et de la pensée critique ? En France, ceci est toujours capital. On le voit, en lisant nombre de livres, l’Humanité et l’Humanité Dimanche, et souvent des articles dans la presse et les revues. On voit apparaître, réapparaître, des débats de fond sur la justice sociale, les classes et la lutte des classes, l’avenir de la société, l’économie capitaliste et le marché, l’État, la libre circulation des capitaux et des marchandises, les nationalisations…

    Le besoin de réformes radicales est dans l’air du temps. La sauvagerie d’un capitalisme déchaîné devient insupportable. Il y a comme un souffle d’abolition des privilèges. Pour les communistes, c’est un grand encouragement. L’idéologie dominante se lézarde. Il est possible, plus que depuis longtemps, de combattre pour une politique nouvelle qui fasse des besoins du peuple et de la société l’objectif fondamental de la politique. L’heure des réformes profondes à l’image de ce qu’on a vu avec le programme du Conseil national de la Résistance sonne de nouveau (d’où l’événement Hessel). Il faut des basculements de cette nature. Notre pays – comme d’autres dans le monde – cherche le renouveau. En 2012 et dans les années qui suivent, le peuple peut reprendre la main.

    Les communistes sont décidés à jeter toutes leurs forces dans la bataille pour chasser de l’Élysée Sarkozy et l’oligarchie financière. Ils feront tout pour que se dégage une majorité décidée à porter les réformes et les objectifs d’une nouvelle politique. C’est le cœur de leur combat aujourd’hui, pour 2012 et pour toute la période qui viendra après. Car il y aura aussi un après.

    Est-ce que cela est facile ? Non. Le pouvoir organise farouchement la contre-offensive. On le voit avec la mise en scène de la démagogie de Marine Le Pen, la reprise en main de la droite, la désastreuse campagne contre les partis politiques, et les tentatives de museler tout ce qui résiste. C’est vrai contre le mouvement social. C’est vrai dans les médias, la magistrature et même la police, et l’administration.

    Dommage que, pour l’heure, le Parti socialiste n’exprime pas clairement une politique de changement favorisant le rassemblement majoritaire de toute la gauche et des républicains. Mais là aussi le débat n’est pas clos. Le Parti socialiste est au carrefour. Tout le monde est au carrefour, les Verts, le NPA, le Front de gauche aussi.

    La stratégie du Front de gauche choisie par le Parti communiste se veut une contribution au changement du rapport de forces politique dans le pays et dans la gauche. La question du candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle fait débat. Il y a la candidature d’André Chassaigne et celle de Jean-Luc Mélenchon. D’autres se présentent. Aucune ne va de soi pour l’ensemble des partenaires. Et il faut prendre au sérieux le souci légitime des communistes – et pourquoi pas d’autres formations – de ne pas effacer ce qu’ils représentent. Toute démarche en ce sens affaiblirait dangereusement tout le Front de gauche et pourrait casser l’élan nécessaire.

    Or voici que la presse se déchaîne. Le journal le Monde a trouvé une formule : « Mélenchon réalise une OPA sur le Parti communiste moribond. » D’autres ont parlé de : « La fin de l’histoire pour le PCF. » Ils prennent leur désir pour la réalité. Ces formules, à l’évidence, sont un piège tendu aux communistes, mais aussi à leurs partenaires. Elles peuvent également servir d’un avertissement salutaire à ne pas tomber dans ce jeu. Le Parti communiste est une des grandes formations politiques du pays. Il n’est pas « opéable ». Moins que jamais en ce moment, où le capitalisme montre sa limite historique, ce qui est plus qu’encourageant pour les communistes, dont la raison d’être est de changer cette société.

    La gauche, en France, est faite de différences, dans la durée. Ici chacun a son histoire, sa culture, son organisation, son influence. Leur rassemblement peut devenir une force motrice. Elle est multipliée quand l’unité progresse dans le respect mutuel et l’indépendance de chacun. Dans la longue mémoire d’une nation comme la nôtre, la condition du succès, c’est la loyauté, entre les formations et dans le rapport au peuple. Il ne s’agit pas seulement d’éthique, mais de politique. Les forces se mobilisent quand elles sentent nettement cela. C’est comme cela qu’on va loin et qu’on gagne.

    Tout cela, pour dire l’importance du débat démocratique qui a lieu en ce moment sur ces questions chez les communistes. Sachant en même temps, on le voit un peu partout, que le peuple n’attend pas forcément les échéances électorales pour donner des coups de boutoir qui changent la donne.

    Henri Malberg

     

     

     


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  • Dans un bain de foule avec nico, mieux vaut ne pas la ramener

    Parole de femme

    de : ZYVA
    mardi 15 février 2011 (15h30) 2 commentaires

    Le 1 février, Nicolas Sarkozy est venu à Saint-Amand-Montrond (Cher), rendre visite aux maires du département. Evidemment je n’avais pas reçu de carton d’invitation, étant de gauche... Je me suis rendue au centre ville, pour rencontrer le chef de l’Etat. Des barrages de partout, sans carton d’invitation, on ne pouvait pas passer. Alors un pharmacien proche d’un barrage ma gentiment donné 2 cartons d’invitation. Je suis passée.

    Et quand monsieur Sarkozy était devant moi, je lui ai montré ma carte des Resto du coeur, en lui disant : "Monsieur Sarkozy, je mange grâce aux restos du coeur, vous m’invitez à manger ?" Il a voulu me prendre ma carte, et m’a regardée avec mépris, alors j’ai chanté "assez, assez de cette société qui n’a que du chômage et de la précarité".

    Quatre agents de la sécurité m’ont sortie du périmètre dont un qui m’a tordu le bras en arrière avec violence, avant de m’emmener au poste de police.

    Mon nom est Catherine Lezzi, mon histoire a déjà été racontée par Le Berry Républicain.

    http://www.lepost.fr/article/2011/0...

    Le berry républicain : http://www.leberry.fr/editions_loca...


    De : ZYVA

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  • Squat de l'avenue Matignon : la justice ordonne l'expulsion

     

     

    Les membres du collectif Jeudi Noir, qui occupent l'immeuble parisien illégalement depuis décembre, ont été sommés de quitter les lieux "immédiatement et sans délai".

    Axa demande l'expulsion de la trentaine de squatteurs qui ont occupé le bâtiment de huit étages, vide et situé au 22 de l'avenue Matignon, à deux pas de l'Elysée. AFP Axa demande l'expulsion de la trentaine de squatteurs qui ont occupé le bâtiment de huit étages, vide et situé au 22 de l'avenue Matignon, à deux pas de l'Elysée. AFP

    La justice a ordonné mardi 15 février au matin l'"expulsion immédiate et sans délai" des squatteurs du collectif Jeudi Noir qui occupent depuis fin décembre un immeuble vide de huit étages appartenant à l'assureur Axa, et situé au 22 de l'avenue Matignon, à deux pas de l'Elysée. Cette ordonnance d'expulsion a été prise par le tribunal d'instance du VIIIe arrondissement de Paris, saisi en référé par Axa.

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    "Axa a obtenu l'expulsion de jeunes précaires au coeur de l'hiver. Mais on ne se laissera pas faire, on prépare notre défense", a déclaré à l'AFP Margaux Leduc, porte-parole de Jeudi Noir.  "C'est une décision politique et pas judiciaire", a dénoncé l'avocat du Collectif, Me Pascal Winter à la sortie de l'audience. Sur place, les squatteurs se disaient "abattus mais pas surpris" par l'ordonnance, ont-ils indiqué à un journaliste de l'AFP. Le tribunal a également ordonné une astreinte collective de 100 euros par jour à compter de mardi s'ils n'évacuaient pas les lieux.

     "des propositions précises de relogement"

     Pour que l'expulsion soit effective, il faut désormais qu'Axa demande le  recours de la force publique, à moins que les squatteurs ne s'en aillent d'eux-mêmes.

    L'assureur Axa a quant lui affirmé mardi sa "volonté d'obtenir l'évacuation de l'immeuble". Interrogé pour savoir si le groupe allait recourir à la force publique pour obtenir le départ des squatteurs, un porte-parole du groupe a indiqué que "cela dépendrait du Collectif et de sa volonté de quitter volontairement l'immeuble". "Mais effectivement, nous sommes dans la volonté d'obtenir l'évacuation de l'immeuble", a-t-il ajouté.

    Depuis le début de l'occupation du bâtiment, Axa explique que pour des raisons d'hygiène et de sécurité, il ne peut laisser des personnes habiter dans cet immeuble de bureaux vide, qui "n'est pas conforme aux exigences requises pour des locaux à usage d'habitation". Le porte-parole a rappelé que "pour les personnes qui se retrouveraient sans logement", Axa a fait auprès du Collectif Jeudi noir "des propositions précises de relogement", dans de vrais locaux d'habitation".

    "On ne sortira pas du bâtiment" 

    Les militants du collectif Jeudi noir et squatters de l'immeuble se préparaient d'ailleurs lundi dans la soirée à une nuit de siège, dans l'attente d'une décision de justice sur leur expulsion. Dans l'immeuble, devant lequel sont positionnés en permanence des policiers qui en contrôlent l'accès, une vingtaine de squatteurs et militants s'apprêtaient à monter des barricades aux entrées, avec l'aide d'échelles, de portes et autres mobiliers hétéroclites.

    "On craint une expulsion immédiate et violente" dès la décision de justice, avait expliqué Elise, une des militantes du collectif. "Même si le tribunal rend un avis d'expulsion, on ne sortira pas du bâtiment", précise la jeune femme. Mais la plupart des squatteurs se demandaient si Axa demanderait le recours à la force publique "pour conserver un bâtiment vide", explique-t-elle.

    "Tenir plusieurs jours" 

    Lundi soir, alors que tous les squatteurs -dont certains sont étudiants, salariés ou demandeurs d'emploi - n'étaient pas encore rentrés, les premiers préparatifs s'organisaient autour d'un apéritif. Bouteilles d'eau, boîtes de conserves : chacun a apporté de la nourriture en quantité suffisante pour "tenir plusieurs jours".

    Parmi la quarantaine de personnes qui vient dormir à tour de rôle dans le bâtiment depuis fin décembre, tous ne sont pas sans logement, mais une vingtaine d'entre eux "seront à la rue si demain on est expulsé", assure Elise. Les autres sont des "soutiens", comme Ariane Calvo, adjointe au maire du XXe arrondissement de Paris, qui vient régulièrement passer la nuit avec les militants, et qui se prépare elle aussi au siège.

    D'habitude, les squatteurs dorment dans les étages, dans des chambres au confort rudimentaire. Mais ce soir, tous dormiront au rez-de-chaussée dans le hall vitré d'où l'on voit la rue et les mouvements de la police.

    (Nouvelobs.com avec AFP)


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  • TOUT DOIT ETRE FAIT POUR TROUVER UNE
    VERITABLE SOLUTION INDUSTRIELLE POUR  SFAR ET CIVAD

    Les problématiques des deux sociétés SFAR et CIVAD perdurent encore aujourd’hui. Du point de vue économique, la crise est venue fortement perturber la recherche de solutions potentielles. Cependant, la recherche de repreneurs potentiels a été redynamisée par la direction, et des pistes sont donc à l’étude. Des premiers résultats devraient se dessiner en juin prochain, mais pas forcément déboucher sur du concret avant début 2012. En ce qui concerne l’avenir du personnel, l’accord de mobilité continue d’être appliqué, mais la stagnation des commandes de nucléaire et des autres marchés comme la pétrochimie, viennent freiner l’ouverture de postes potentiels, surtout en production, sur Creusot Forge, Creusot Mécanique et AREVA Saint Marcel. Le recul de l’âge légal de la retraite est venu, en plus compliquer encore plus les choses. Les conséquences sont rudes pour l’ensemble des salariés de ces deux sociétés. Le manque de perspectives et de vision claire pour envisager leur avenir dans la sérénité, plombent la motivation et le moral d’une majorité des salariés. Il est donc plus qu’urgent d’enfin trouver des solutions sérieuses et durables pour sortir de cette situation néfaste, non seulement pour l’économie locale, mais aussi pour la santé de tous. Tout cela perdure depuis trop longtemps et AREVA en est pleinement responsable.

    La CGT c’est toujours battu avec force et détermination, pour que les 2 sites de Montchanin ne deviennent pas des friches industrielles. Même si la crise économique est venue perturber la donne, AREVA doit tout faire et s’impliquer fortement pour trouver une solution économique valable afin de  conserver et pourquoi pas, dynamiser le tissu industriel. Même si l’accord de mobilité doit continuer pour le personnel désirant rester dans le groupe AREVA, il n’est pas question d’abandonner les salariés qui restent à leur triste sort ! La CGT est prête à examiner tous les dossiers et se battra toujours, avec les salariés de SFAR et CIVAD pour l’emploi et l’industrie à Montchanin.

    SITUATION DE SFARSTEEL.

    En ce qui concerne Creusot Forge et Creusot Mécanique, la situation est moins difficile qu’a Montchanin, même si la crise a aussi frappé ces deux sociétés. Cependant, AREVA a réalisé et continue de réaliser, dans ses deux sociétés, des investissements lourds, démontrant ainsi sa volonté de développement. Mais le manque de débouchés sur le marché des EPR et la stagnation de la pétrochimie, laissent CM et CF avec une charge pour 2011, plus que limitée. S’il n’y a pas lieu de s’alarmer, l’avenir peut paraitre moins rose que celui annoncé en grande pompe ces dernières années par AREVA ! Des problématiques existent et ne trouve pas de solutions. Le principal souci, est la pyramide des âges, très défavorable. Beaucoup de salariés ont plus de 50 ans et exercent des métiers pénibles à des horaires plus que néfastes pour la santé. De plus, de trop nombreux salariés ont des restrictions médicales (surtout à C.M.) à laquelle la direction ne trouve aucunes solutions de reclassement. AREVA doit se pencher avec sérieux sur ce problème. Des solutions peuvent être trouvées, notamment dans l’examen des fins de carrière et le développement du  tutorat. La CGT est prête à s’assoir à la table de négociations et à des propositions à faire pour enfin solutionner ces problèmes.

    SITUATION GLOBALE D’AREVA.

     L’état est pleinement responsable des disfonctionnements entre EDF et AREVA qui on créé d’énormes problèmes dans les négociations et l’obtention de marchés pour la construction de réacteurs EPR, mais aussi dans le marché de 44 générateurs de vapeur. Cela à donc impact direct et immédiat sur la charge et l’avenir de nos entreprises et des sous-traitants. Les conséquences sont aussi pour l’emploi, le maintient des compétences. Le projet de 2009, Chalon 1300 salariés semblent bien loin ! Les mobilités au sein de SFARSTEEL avancent trop lentement. Le plus haut responsable de l’état a un double langage : d’un coté, il favorise l’industrie nucléaire via le Pôle Nucléaire Bourgogne et le pôle de compétitivité, et de l’autre coté il change complètement la donne en voulant bouleverser l’organisation d’AREVA et d’EDF. Il ne joue pas du tout son rôle d’arbitre de ces deux entreprises publiques. Les résultats ne se font pas attendre : perte de marché des EPR pour les Emirats etc. L’absence de commandes pour AREVA peut aussi avoir des conséquences directes pour son personnel. Faire rentrer dans le capital d’AREVA les fonds souverains du Koweït est une hérésie et le chemin direct, voulu par l’état, pour une privatisation et un bradage de tout le secteur du nucléaire à des intérêts privés !

    La CGT demande donc avec force, au chef de l’état et aux élus locaux, de tout faire pour renforcer et dynamiser les entreprises travaillant pour le nucléaire en France et dans notre région Bourgogne. Il faut arrêter de poursuivre une politique qui vise à aller vers une privatisation des entreprises. AREVA doit rester une entreprise publique, il en va de l’indépendance énergétique de notre pays ! L’objectif est également de maintenir le savoir faire et les emplois en France et non de promouvoir une politique visant à favoriser des intérêts privés.

    La CGT le dit avec force : NON au démantèlement d’AREVA !

    CGT SFARSTEEL /
    AREVA                                                                                                                   


     


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  • des idées, des actions et de l’humour en 40 ans de MLF jeudi 17 février 2011 à 20h au cinéma le nouveau Latina

    le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir a le plaisir de présenter le film "Encore elles ! Les combats féministes de 1970 à nos jours." réalisé par Constance Ryder et Josiane Szymanski.

    Jeudi 17 février 2011 à 20h au cinéma le nouveau Latina.

    La projection sera suivie d’une rencontre avec les réalisatrices.

    S’appuyant sur un fonds d’images d’archives extrêmement riche, d’interviews et de témoignages inédits, les réalisatrices d’« Encore Elles ! » cherchent à répondre à la question : « 40 ans après la naissance du MLF, où en sont les féministes? » Pour la première fois devant une caméra, les militantes d’hier et d’aujourd’hui s’expriment en toute liberté et parfois, dialoguent ou se répondent. Interviewées pour l’occasion, les militantes des premiers temps du mouvement livrent à la jeune génération non seulement leurs souvenirs, mais aussi leurs réflexions sur le monde actuel. Nous traversons avec elles les thèmes majeurs de la libération des femmes : inégalités salariales, sous représentation dans les fonctions dirigeantes, violences conjugales et sexuelles, port du voile intégral, remise en cause du droit à l’avortement, etc.

    Qu’elles se soient battues dans les années 1970 ou rejoignent les luttes actuelles, elles en arrivent à la même conclusion : si certaines avancées sont réelles, il reste encore beaucoup à faire. Les libertés fondamentales des femmes sont loin d’être définitivement acquises. Cathy Bernheim.

    Parole de femme (c)DR

    http://www.centre-simone-de-beauvoir.com

    http://www.genrimages.org


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  • Strauss-Kahn et Sarkozy provoqueront-ils la révolution en Grèce ?

     Les dirigeants de l'Union européenne et du FMI sont de bons conseilleurs. Ils viennent d'envoyer leurs émissaires à Athènes pour dire au gouvernement grec qu'il n'était pas assez bon élève.

    Les envoyés de Strauss-Kahn, de Merkel et Sarkozy ont expliqué au gouvernement grec qu'il devait aller plus vite dans les privatisations si il voulait avoir l'appui de l'Union européenne et du FMI.

    Le ministre des Infrastructures, Dimitris Reppas, a estimé que le nouvel objectif pour les privatisations n'était pas réaliste."Recueillir 50 milliards d'euros d'ici 2015 grâce à la privatisation de biens de l'Etat n'est pas possible", a-t-il affirmé samedi à la télévision publique TV Net. Un responsable du ministère des Finances avait néanmoins assuré vendredi que la Grèce avait accepté le nouvel objectif de 50 milliards d'euros.

    Le gouvernement socialiste grec est coincé entre la colère populaire et les exigences inouïes de l'UE et du FMI. Ce qui explique son double langage.

    Les dirigeants capitalistes sont en train de créer les conditions d'un soulèvement populaire en Grèce. Ils n'ont plus le choix car les ultra-riches doivent impérativement rentabiliser leur capital. Les capitalistes, les grands banquiers du monde soutenus par le G-8 savent leurs jours comptés et leur égoïsme ne les poussent pas à voir les choses à long terme. Même si quelques stratèges les mettent en garde, la cupidité et la nécessité de rentabiliser le sacro-saint capital vont continuer à les pousser à faire naître au sein de leur système leurs propres ennemis de classe. L'histoire nous enseigne que les forces révolutionnaires sont toujours le fruit de l'exploitation de la classe dominante. Le système est en train lui même de créer les conditions pour la formation de millions de révolutionnaires dans le monde et en Europe. La Grèce, mère-patrie de la démocratie n'a sans doute pas dit son dernier mot.

    http://www.lepost.fr/

    La Grèce dénonce une ingérence de l’UE et du FMI

    ATHENES (Reuters) - La Grèce a accusé samedi l’Union européenne et le Fonds monétaire international d’ingérence dans ses affaires intérieures après avoir été invitée par ses créanciers à accélérer ses réformes et à procéder à davantage de privatisations.

    Vendredi, des inspecteurs de l’UE et du FMI sont venus en Grèce examiner la mise en oeuvre du plan de sauvetage qui a permis à Athènes d’échapper à la faillite. Ils ont donné leur feu vert au déblocage d’une tranche d’aide de 15 milliards d’euros, mais ils ont été plus critiques que lors de leurs précédentes visites.

    Après s’être vu reprocher par des médias locaux de n’avoir pas réagi à ces critiques, le gouvernement grec a déclaré que l’approche des inspecteurs était inacceptable.

    Le Premier ministre George Papandréou s’est entretenu avec le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et avec le commissaire européen aux Affaires monétaires, Olli Rehn, a rapporté son secrétariat.

    Dans sa conversation téléphonique avec Dominique Strauss-Kahn, George Papandréou a "transmis le message du gouvernement grec concernant le comportement inacceptable des représentants de la Commission européenne, de la BCE (Banque centrale européenne) et du FMI lors de la conférence de presse d’hier", dit un communiqué du secrétariat de Papandréou.

    Georges Petalotis, porte-parole du gouvernement grec, avait quelques heures auparavant déclaré : "Nous ne demandons à personne de s’ingérer dans les affaires intérieures (...) Nous ne prenons nos ordres que du peuple grec."

    Les inspecteurs étaient venus à Athènes évaluer les progrès réalisés au quatrième trimestre sur le plan de consolidation budgétaire de 110 milliards d’euros.

    PROGRAMME DE PRIVATISATIONS "IRRÉALISABLE"

    Ils ont reconnu que le programme était "sur les rails" et ils ont débloqué une nouvelle tranche de 15 milliards d’euros, mais ils ont estimé que le gouvernement devait procéder à beaucoup plus de privatisations.

    Les prêteurs ont fixé un ambitieux programme, estimant que les privatisations devraient permettre de recueillir 50 milliards d’euros en 2011-2015. Le précédent objectif du gouvernement était de sept milliards d’euros en 2011-2013.

    Lors de la conférence de presse, Poul Thomsen, chef de la délégation du FMI, a invité les Grecs à ne pas laisser "ceux qui ont des intérêts" personnels empêcher le plus grand nombre de profiter des privatisations.

    Evoquant des groupes opposés à l’ouverture de professions strictement règlementées, il a dit : "Certains des groupes qui descendent dans les rues, les chauffeurs routiers, les pharmaciens (...) se cachent derrière leurs privilèges qui leur permettent d’extorquer des prix élevés, d’imposer un lourd fardeau au reste de la société".

    Le ministre des Infrastructures, Dimitris Reppas, a jugé que le nouvel objectif pour les privatisations n’était pas réaliste.

    "Recueillir 50 milliards d’euros d’ici 2015 grâce à la privatisation de biens de l’Etat n’est pas possible", a-t-il affirmé samedi à la télévision publique TV Net.

    Un responsable du ministère des Finances avait néanmoins assuré vendredi que la Grèce avait accepté le nouvel objectif de 50 milliards d’euros.

    Un porte-parole du FMI a déclaré que lors de sa conversation avec Papandréou, Strauss-Kahn avait dit que le programme budgétaire était sur les rails et avait "réaffirmé son respect le plus profond pour le gouvernement et le peuple grecs dans leurs efforts pour relever les défis économiques auxquels leur pays est confronté".

    De : reuters


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  • EconomieIl y a déjà quelques temps qu'une rumeur bien incroyable se propage sur les fil de l'Internet...
    Les trop fameux laboratoires SERVIER, récemment rendu célèbres par la légion d'honneur de leur patron et surtout par le scandale dit "du Médiator" devraient avoir pour filiale à 100% les laboratoires BIOGARAN, pas avares de publicité pour les médicaments génériques qu'ils produisent, et dont le PDG serait un certain François SARKOZY, petit frère de Nicolas, un François très intéressé à la recherche sur la maladie d'Alzheimer, maladie qui est aussi la grande cause santé de Nicolas...


    C'est un peu comme si on s'enfonçait dans le cauchemar d'une partie de pêche qui se termine avec force jurons quand les fils sont tellement embrouillés qu'on fait trois noeuds pour en desserrer un !


    Sans compter que de très mauvaises langues font même courir le bruit que des locations de locaux de l'UMP à Paris seraient payées par Servier... Pas possible ! Je n'y crois pas...

     http://gauchepourchangerlavie.blogspot.com/


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  • L’Union Européenne et le FMI veulent que la
    Grèce privatise ses plages !

    Economie

    Près d'Astakos, Mesolongi.

    Dans un premier temps, le ministère grec des Finances a diffusé un document informel semblant avaliser la création d’un portefeuille d’actifs promis à une privatisation et pouvant rapporter "au moins 50 milliards d’euros".

    Mais samedi, le gouvernement grec a fait volte-face et fait réagir son porte-parole, George Petalotis.

    "Nous sommes dans le besoin, mais nous avons aussi des limites. Nous ne négocierons les limites de notre dignité avec personne. Nous prenons des ordres seulement auprès du peuple grec", a déclaré Petalotis, en soulignant notamment qu’aucune terre appartenant à l’Etat ne serait vendue.

    Tandis que la presse grecque, y compris celle proche des socialistes au pouvoir, se déchaînait, le Premier ministre George Papandreou a fait savoir qu’il s’était plaint personnellement auprès du FMI et de la Commission européenne.

    De son côté, le représentant de la Commission européenne Servaas Deroose a alimenté la fureur grecque en proposant dans le quotidien To Vilma, de "vendre les plages pour développer le tourisme et le marché des propriétés touristiques".

    De : La Grèce contre les ploutocrates.
    dimanche 13 février 2011

    http://www.tdg.ch/depeches/economie/tolle-grece-privatisations-regrettable-ue-fmi 


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