• Portail de l'action des Elus et de la vie citoyenne

    Le 2 avril 2009, le gouvernement mettait en place le premier commissaire à la réindustrialisation. Le but : amortir la désindustrialisation et favoriser la réindustrialisation. La dernière annonce de Renault de produire 2 nouveaux moteurs, hors de France est un symbole fort de l'échec du politique dans le domaine

    Il sera difficile à Nicolas Sarkozy de refaire le tour des usines françaises en 2012, tout en promettant comme dans la vidéo ci-dessous, de :

    Ne pas donner les mêmes allègements de charges aux entreprises (10'58) à celles qui augmentent les salaires et à celles qui ne les augmentent pas,

    Réindustrialiser des bassins d'emplois (10'14)

    Mettre en place : un impôt sur les bénéfices (11'57) modulé plus cher pour ceux qui suppriment de l'emploi, moins élevé pour ceux gardent de l'emploi,

    Comme lors d'un échange avec un invité chômeur du plateau de l'émission « A vous de juger »



    A vous de juger Nicolas Sarkozy par Azety93

    Si les français ont pu constater, qu'il était impossible pour le Président et son gouvernement, d'imposer quoi que ce soit, aux entreprises privées. On aurait pu, naïvement, penser qu'il ne serait pas de même avec les entreprises dans lesquelles l'état détenait une partie du capital : Renault, par exemple.

    Ces dernières semaines, lorsqu'on évoquait le nom de l'ex régie, on parlait essentiellement de la rocambolesque affaire d'espionnage, dans laquelle la direction de l'entreprise était embourbée. Mais dans la mesure où, Eric Besson, ministre de l'Industrie, au nom de l'Etat, premier actionnaire de Renault, avait déclaré qu'il : ne fallait pas déstabiliser davantage Renault, et que son PDG jouait un rôle clé dans la réussite de la stratégie d'entreprise ...

    C'est probablement au nom de cette réussite dans la stratégie d'entreprise que : « (...) Le groupe a décidé de confier la production de deux nouveaux moteurs à ses sites en Roumanie et en Espagne, a-t-il déclaré vendredi. Le H4 (3 cylindres) et le H5 (4 cylindres) seront respectivement fabriqués à partir de 2013 sur le site Dacia de Pitesti, spécialiste du low-cost, et à Valladolid (dès 2012). L'annonce avait déjà été faite dans ces deux pays, mais Renault s'était gardé de le claironner en France (...) » - Le Figaro

    Alors, même si : « (...) le groupe a rappelé qu'il s'était engagé à ne procéder à aucun plan de licenciements ou de départs volontaires dans le cadre de son nouveau plan stratégique (...) » force est de constater qu'en matière d' d'amortissement de la désindustrialisation, on a fait mieux !

    En fin de compte, cette décision ne vient que confirmer la stratégie de l'entreprise puisque : « (...) En fait, la production des véhicules Renault se fait de plus en plus en dehors des frontières françaises, si bien que d'un point de vue global, seulement 20% d'autos construites par Renault aujourd'hui sortent d'usines françaises (...) Le pourcentage national est un peu plus élevé pour les groupes motopropulseurs avec 28% d'entre eux fabriqués sur le territoire national (...) » - Caradisiac

    D'autant que, précise Le Figaro : « (...) Alors que les nouvelles normes européennes, vont rendre les moteurs Diesel plus coûteux, les moteurs à essence de nouvelle génération ont un bel avenir devant eux (...) et devraient : (...) représenter 85 % des volumes de moteurs à essence de Renault en 2015 »

    En bref des informations qui ne devraient pas laisser insensibles les neuf commissaires à la réindustrialisation dont : « (...) Nicolas Sarkozy avait largement médiatisé leur feuille de route au lancement en mai 2009, leur donnant « la responsabilité de prouver que l'Etat se bat pour surmonter la crise (...) »Rue89 Et que Christian Estrosi, éphémère ministre de l'industrie qualifiait de « commandos de la réindustrialisation »

    Alors, doit-on s'attendre une fois de plus à un grand show médiatique, comme en janvier 2010, où, comme vous l'expliquait Slovar les Nouvelles : « La nouvelle Clio IV devait fabriqué en Turquie, sur le site de Bursa (...) au détriment du site de Flins dans les Yvelines qui, au premier semestre 2009, avait fabriqué 64.700 Clio III (...) » et qui avait valu à Carlos Ghosn d'être convoqué à l'Élysée ?

    Probablement pas, puisque cette fois-ci, pris entre un G20 atone, son rôle de chef de guerre et son débat sur la place des religions dans la société française, notre Président ne trouvera pas le temps de s'apitoyer sur une promesse, à mettre au rang des nombreux ... serpents de mer de 2007 !

    http://slovar.blogspot.com/ 


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  • Nicolas Sarkozy, François Baroin, Christine Lagarde se sont réjouis des «bons chiffres» du déficit public 2010, qui est officiellement de 7%, en baisse de 0,7 point par rapport à la prévision. Hélas, ce déficit a une forte odeur de manipulation. Par Hervé Nathan

    François Baroin et Christine lagardeQuand on aime, on en conte pas. Ou plutôt on ne compte pas… bien. C’est certainement par amour de la France que l’Insee, le gouvernement et l’Elysée ont affiché un «bon» chiffre » du déficit public en 2010. Officiellement, il ne s’élève «qu’à» 7% du PIB. C’est quand même une sorte de record, juste après l’année 2009 , avec -7,5%. Mais, comme disent les enfants, c’est «moins pire» que la prévision initiale, qui était de 7,7% du produit intérieur brut. Evidemment, les communiqués divers (de Bercy, de l’Elysée) ont voulu y voir la preuve de l’efficacité de la politique économique actuelle. 
    «Ces résultats de finances publiques confortent la stratégie d’assainissement de nos comptes publics engagée par le Gouvernement après la crise de 2008-2009, fondée sur la combinaison de réformes porteuses de croissance et d’une maîtrise stricte et durable des dépenses publiques. La poursuite de cette stratégie sera naturellement au cœur du prochain programme de stabilité, qui sera présenté au Parlement à la mi-avril 2011 avant sa transmission officielle aux institutions européennes», analysent ainsi Christine Lagarde et François Baroin dans un communiqué commun. 

    Félicitons nous donc, de la bonne mauvaise nouvelle. Sauf qu’à regarder de près le communiqué de l’Insee, intitulé «Informations rapides numéro 81, comptes nationaux des administrations publiques année 2010, premiers résultats», qu’on trouve sur le site Insee.fr, quelques doutes nous gagnent. Notamment à la lecture de la page 2, deuxième colonne, lorsque l’Insee nous révèle un «détail» : «Fin 2010, la dette nette des administrations publiques s’élève à 1478,6 milliards d’euros (…) Cette plus forte hausse s’explique par une diminution de la trésorerie de l’Etat» de 22,5 milliards d’euros, soit 1,1% du PIB. Selon un très bon connaisseur des finances publiques, cela signifierait que l’Etat a pompé sa trésorerie jusqu’au dernier centime pour réduire le déficit de l’année 2010. Mais il a dû emprunter, pour compenser son manque de cash, et donc le joli gain sur l’affichage du déficit se retrouve en augmentation de la dette publique. Un calcul à courte vue car le coût de la dette augmente, comme le reconnaît l’Insee. Après avoir baissé de 14,5% en 2009, à cause de la baisse généralisée des taux d’intérêts pendant la crise, il progresse de 5,2%. La rétribution des créanciers de la France coûte 50 milliards d’euros chaque année, et bien davantage dans le futur. 

    Au fait pourquoi une telle manip’ ? Sans doute parce que Bercy est obsédé par l’affichage du différentiel franco-allemand. Berlin a annoncé un déficit de 3,3% du PIB, lui aussi en amélioration par rapport à la prévision initiale (-3,5%). Or beaucoup de responsables français considèrent que les marchés ont jusqu’ici toujours considéré la « qualité » de la dette française comme équivalente à celle de l’Allemagne, et redoutent que l’affichage d’un différentiel considérable (du simple au double) ne conduisent vers la rupture de ce consensus qui permet à la France d’emprunter au même prix ou presque que l’Allemagne. Conclusion : il arrive qu’on mente pour la bonne cause. Mais faut-il pour autant se payer de mots ?


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  • Face à une nouvelle entreprise négationniste de réhabilitation de Louis Renault

    Aimé Halbeher, Roger Silvain et Michel Certano, militants syndicaux et politiques des usines Renault, réclament le droit de réponse
     

    Rétablir la vérité historique, un devoir de mémoire pour l’honneur de toutes les victimes de la barbarie nazie.

    Depuis ces dernières années, une entreprise de réhabilitation des dirigeants du haut patronat français sous l’Occupation est organisée sans la moindre source d’’archives et faits vérifiables.

    Se servant d’un jugement de la cour d’appel de Limoges où les petits enfants de Louis Renault ont obtenu une condamnation intolérable contre le Centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane (pour motif d’utilisation d’une photo de louis Renault serrant la main à Hitler à Berlin en 1939), une nouvelle campagne est lancée au travers du "Monde magazine" du 8 janvier 2011.

    Cette nouvelle entreprise négationniste, relayée par d’autres médias, vise à présenter Louis Renault en victime osant affirmer qu’il n’aurait pas collaboré avec l’ennemi !

    C’est une insulte intolérable envers la mémoire de toutes les victimes de la barbarie nazie et en particulier envers les résistants de l’entreprise morts sous les balles nazies ou dans les camps de déportation. Tous ces crimes n’ont été possibles que grâce à la participation active de leurs complices au gouvernement de Vichy ainsi que dans la période dite "de la drôle de guerre" où débuta une répression féroce envers les militants.

    Malgré la répression interne du "saigneur de Billancourt", la résistance intérieure, par ses actes de sabotage, a freiné dès les premiers jours de l’’occupation la machine de guerre au service de l’occupant nazi.

    Comme le signale Arsène Tchakarian dans son livre "Les fusillés du Mont Valérien", les premiers à être fusillés au Mont Valérien sont les dix-huit ouvriers syndicalistes C.G.T. des usines Renault de Boulogne-Billancourt, accusés d’avoir fomenté dans l’usine le refus de travailler pour l’occupant.

    Durant toute l’occupation, la liste des martyrs de notre usine s’est allongée.

    Le temps qui passe n’autorise ni l’oubli, ni l’affront.

    Cette opération de réhabilitation de Louis Renault est également un affront aux élus du peuple qui ont clairement condamné les responsabilités de Louis Renault au travers du texte qui argumente l’exposé des motifs de l’ordonnance de nationalisation des usines Renault du 16 janvier 1945.

    Grâce en particulier au niveau des luttes sociales, chacun s’accorde à reconnaître que toute la période de nationalisation de l’entreprise a permis un progrès social bénéfique à l’ensemble du monde du travail conjointement au progrès économique pour notre pays.

    Trois militants syndicaux et politiques : Aimé Halbeher, Roger Silvain et Michel Certano, figures historiques de la période de la nationalisation des usines Renault, ont eu dans le passé à combattre plusieurs tentatives de réhabilitation de Louis Renault dont celle de 1994 visant à justifier la dénationalisation de la R.N.U.R.

    Aujourd’hui, ils s’insurgent contre cette nouvelle tentative de réhabilitation.

    Ils s’appuient et font leur le document ci-joint d’Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris VII-Denis Diderot, qui d’une manière irréfutable valide la décision prise en 1944 de nationaliser l’entreprise pour collaboration avec l’ennemi.

    Ces trois militants demandent au Monde de publier ce communiqué et le texte d’’Annie Lacroix-Riz au nom du droit de réponse.

    Ce texte est adressé aux journaux, radios et télés qui ont repris et commenté l’article du Monde Magazine du 8 janvier 2011 et au Centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane.

    Ils appellent les organisations démocratiques à populariser et soutenir ce devoir de mémoire pour rétablir la vérité historique et combattre les nouveaux négationnistes.

    Lire Louis Renault et « la fabrication de chars pour la Wehrmacht »

     


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  • Article repris sur le blog d'El Diablo 

    Faut-il commenter ?

    Par la diffusion de ce témoignage, le Syndicat de la Médecine Générale soutient ouvertement l’initiative d’un de ses membres, le Dr Didier Ménard.

    Amel est une jeune mère de famille, elle élève avec son mari deux charmantes petites filles. Lui travaille comme ouvrier, elle reste à la maison pour s’occuper du dernier né de trois mois. Leur séjour en France est totalement légal : ils disposent d’une carte de séjours de dix ans. A la cité des Francs-Moisins, à Saint-Denis, où ils habitent, tout cela est relativement habituel, du moins on pourrait le croire, car cette famille vit en fait un cauchemar : leur nourrisson est un « touriste de passage pour 3 mois ».

    Amel est enceinte de sept mois quand elle doit partir en urgence en Algérie au chevet de sa mère gravement malade. Elle ne sait pas que ce voyage la conduira dans un monde kafkaïen. Elle accouche prématurément en Algérie à sept mois. Après cet épisode difficile à vivre, elle a hâte de rentrer auprès de sa famille. Hélas, la loi française ne le permet pas. Son enfant étant né à l’étranger, elle ne peut le ramener directement. Elle doit attendre un visa provisoire pour l’enfant, si elle veut revoir ses filles. Sinon, elle doit entamer une procédure de rapprochement familial. Amel s’effondre. Elle vit une dépression. Il faut absolument rentrer. Son mari et ses enfants lui manquent. Elle choisit le visa. Le retour à la maison ne résout pas le problème, loin s’en faut : une cascade de difficultés l’attend. La préfecture lui signifie qu’au terme du visa, elle doit retourner en Algérie et demander pour l’enfant le regroupement familial, ce qui peut prendre beaucoup de temps. En France, le bébé n’a aucun droit, même pas celui d’être rattaché à la Sécurité sociale de son papa, puisqu’il y est en séjour provisoire.

    C’est cette situation qu’Amel me raconte un soir de janvier, quand elle m’amène le bébé qui a de la fièvre. Je le soigne et, bien forcé par la situation, je rédige l’ordonnance au nom de sa grande sœur en espérant que le pharmacien ne tiquera pas trop sur la posologie inadaptée.

    Et je m’indigne ! Comment cela est-il possible ? Cet enfant a un papa qui travaille, qui cotise à la Sécurité sociale, qui a des droits. Je me renseigne auprès des personnes connaissant mieux que moi ces situations : eh bien, non, cet enfant n’a pas de droit, car il a eu le tort de naître où il ne fallait pas. Nous faisons le « forcing » à la CPAM du 93 pour procurer une couverture sociale à ce bébé car, si par malheur il devait être hospitalisé, le coût serait rédhibitoire. Il faut du temps et de la pugnacité, mais heureusement, nous y arrivons, car aujourd’hui, l’enfant est hospitalisé pour une infection des voies respiratoires. Mais cela ne change pas la situation du bébé qui va bientôt être clandestin, puisque tout le monde conseille à Amel, même les institutions sociales, de ne pas retourner en Algérie.

    De toute façon l’état psychologique d’Amel ne le permet pas, état psychologique encore plus aggravé par la décision de la Caisse d’Allocations Familiales, qui demande le remboursement de la prime de naissance (eh oui, il y a là suspicion de fraude !) et qui, pour être certaine d’être remboursée, supprime le versement des autres prestations. Nous supposons que, comme d’habitude, quand il y a un problème déclaratif ou autre, la CAF suspend toutes les allocations, fait son enquête, et prend sa décision. On remarquera qu’habituellement, en vertu des principes constitutionnels, il faut d’abord faire l’instruction avant de prononcer le jugement, mais pour la CAF, les principes constitutionnels sont accessoires ! Outre que la suppression arbitraire des prestations auxquelles elle a droit enfonce un peu plus cette famille dans la précarité, la violence institutionnelle qu’elle traduit projette Amel et les siens dans l’incompréhension et la détresse.

    Comment en est-on arrivé là ? Dans quel monde vivons-nous, pour fabriquer des bébés clandestins ? Quelle faute Amel a-t-elle commise pour être autant punie ?

    Je voudrais connaître celle ou celui qui au consulat de France a refusé de délivrer les papiers à cette jeune mère de famille. Il ou elle a appliqué la loi, me dira-t-on. Quelle loi ? Celle qui est écrite sur le fronton de son bâtiment : liberté, égalité, fraternité ou celle d’un Etat français redevenu ouvertement xénophobe. Je voudrais comprendre ce qui se passe dans la tête de tous ces acteurs de la préfecture qui, au nom de la France, perdent leur humanité. Les lois et les règlements ne cessent de brimer les étrangers. La France a-t-elle si peur qu’elle doive craindre la venue sur son territoire d’un nourrisson de trois mois ? Voit-elle en lui un possible perturbateur de l’ordre public ?

    Comment peut-on oublier à ce point les missions et les valeurs de la protection sociale, pour que la CAF se conduise de cette manière, est-ce le poison de la suspicion face à la fraude qui provoque ce comportement d’exclusion ?

    Que puis-je dire à cette famille ? Que ce monde est devenu fou, de cette folie qui conduit à ne plus savoir faire la part des choses. Que la loi fixe les conditions de la vie en société, mais qu’elle n’est jamais à l’abri de devenir stupide et ignoble dans son application. Que la citoyenneté que les hommes et les femmes politiques prétendent défendre n’existe pas pour un bébé né de parents maghrébins.

    La loi que nous allons appliquer pour cet enfant, c’est la loi de la cité, celle qui est faite de solidarité, de soutien, d’amour et de fraternité. Et nous allons nous mobiliser pour rendre à ce bébé ses droits, pour que son arrivée dans la vie ne soit pas à jamais marquée par la culpabilité d’être né où il ne fallait pas.

    Docteur Didier Ménard  

    Médecin généraliste à la cité des Francs-Moisins à Saint-Denis

    Communiqué de presse du 17 mars 20


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  • Portail de l'action des Elus et de la vie citoyenneLa clinique privée passalakesse est située sur les hauteurs de la ville à coté de l’incinérateur d’ordures qui embelli et le paysage et le ciel de jolies volutes qui compose un joli dégradé qui va du gris clair au noir.

    Pour tout dire je venais en dilettante. J’avais entendu parler de la loi HPST de mame Bachelot l ex « ministre des sports et de la santé quand elle a le temps » devenue ministre en charge de la prostitution dont l’histoire ne retiendra que le désormais célèbre et néanmoins énigmatique cri du cœur : « le sport c’est la santé... Oui mais le sport c’est aussi des bleus ! »

    C’est l’esprit serein que je me rend à la clinique privée de passalakesse ou je m’adresse à l’accueil. Sur le guichet un autocollant rappelle à tout un chacun « n’oubliez pas le pourboire, pas de monnaie ni de billets de cinq SVP ».

    La première surprise vient du vocabulaire : on ne dit plus patient. Mot désuet dont je me rendrai compte qu’il a rejoint le cimetière des mots morts comme beaucoup d’autres tels que service ou encore public. Il faut aussi comprendre que dans « clinique privée » ou « hôpital privé » c’est le mot privé qui compte. Le reste n’est que marketing.

    Après avoir acquitté le prix de ma demande de renseignements (30 euros l’information), je peux enfin rencontrer le directeur de la société anonyme à capital pris sur la bête, que nous appellerons monsieur Dupont pour respecter son anonymat. L’homme est affable et avenant mais me donne cette désagréable impression de celui qui après vous avoir coupé un bras, vous coupe le deuxième en vous expliquant en toute logique que c’est pour rétablir l’équilibre. Mais entrons dans le vif du sujet.

    Monsieur Dupont, la réforme de madame Bachelot est contestée qu’en pensez vous ?

    Soyons clair, avec la loi HPST nous sommes enfin sortis de la médecine de papa pour entrer de plain pied dans la médecine du 21ème siècle, la médecine business. Une médecine optimisée et rentable que nos actionnaires attendaient de leurs vœux depuis bien trop longtemps.

    Vous ne répondez pas vraiment à ma question. Les reproches fait à cette loi visent justement à ce qu’elle fait la part belle aux financiers au détriment des patients et du service public ?

    Mais le service public c’est dépassé. On doit standardiser les procès tout au long de la chaîne de traitement et la déshumaniser au possible. Imaginez les pertes de productivité induites par de simples comportements humains qui sont sources de perte de temps mais font également baisser le stress chez le client entrainant mécaniquement une baisse de la consommation d’anxiolytiques. Le rôle d’une infirmière moderne n’est pas d’entretenir des rapports humains avec le client car nous fournissons une aide psychologique pour un prix on ne peut plus raisonnable.

    Vous êtes en train de me dire que l’humain n’a plus sa place à l’hôpital ?

    Tout à fait, le facteur humain a le défaut parfaitement intolérable de faire baisser la rentabilité. Or nos efforts se portent justement sur la rentabilisation du parcours de santé du client qui doit dégager la marge la plus conséquente...

    Mais excusez moi de vous couper. Que pensent les médecins et les personnels de cette évolution ?

    Ils en pensent ce qu’ils veulent mais qu’ils n’oublient pas qui les paient. Le médecin moderne comme l’ensemble du personnel doit rechercher chez le client les moyens de rentabiliser les investissements. Il est hors de question de laisser sortir un client sans lui avoir prescrit l’ensemble de nos prestations dont je vous rappelle que le coût a été calculé au plus près de nos intérêts.

    Je voudrait vous poser un dernière question : n’est il pas mal venu de construire votre complexe santé à coté d’une des usines les plus polluantes de la ville ?

    Pas du tout. Au contraire : nous avons développé des synergies avec eux avec la bénédiction bienveillante de nos actionnaires communs. Nous avons développé un service pneumologie qui est à la pointe dans le domaine et ça tombe bien car au bout de trois jours la plupart de nos clients développent des problèmes respiratoires que nous sommes à même de traiter sur place moyennant un léger supplément.

    Mais lorsque j’ai voulu exprimer ma colère face à temps de cynisme que le directeur m’a regardé d’un œil torve et m’a demandé d’une voix mielleuse : vous ne seriez pas un peu dépressif vous ? Parce que nous avons un service re-conditionnement qui...

    C’est à ce moment que je me suis réveillé en me promettant de pas mettre les pieds dans les usines de « santé » du privé et de lutter contre la casse du système de santé PUBLIC comme de tous les SERVICES PUBLICS avant que mon cauchemar ne deviennent une réalité irréversible !

    Plus d’infos sur la casse des hôpitaux : coordination-nationale.org


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  • Réflexions sur la crise du capital : causes, mécanismes, effets, alternatives

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    Séminaire “Marx au XXIe siècle : l’esprit et la lettre”

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  • Durant la négociation de l’accord « modernisation du marché du travail » en 2008 la CGT a dénoncé le dispositif de rupture conventionnelle en expliquant qu’il s’agissait d’un marché de dupes. En effet, l’employeur disposera toujours de moyens de pression efficace pour contraindre un salarié à accepter cette rupture dite « à l’amiable », à l’inverse, un salarié ne pourra jamais imposer une rupture conventionnelle en lieu et place d’une démission. C’est bien une des raisons qui a conduit la CGT à refuser de signer cet accord.

    Depuis, nos craintes se sont révélées exactes. Le nombre de rupture conventionnelle a explosé (plus de 500 000 ruptures depuis d’août 2008) et dans la grande majorité des cas, ces salariés qui ont " choisi " de rompre leur CDI en période de crise se sont inscrits au chômage. L’administration du travail a elle-même constaté des tentatives de fraude à la loi, notamment des contournements de la législation sur les licenciements économiques collectifs. Enfin, dans les grandes entreprises les chiffres indiquent que la rupture conventionnelle sert de dispositif de préretraite mettant les salariés de 58 ans au chômage. Alors que ce sont ces mêmes employeurs qui ont poussé le gouvernement à faire reculer l’âge de la retraite à 62 et 67 ans.

    Jusqu’à aujourd’hui, les employeurs se croyaient à l’abri de tous recours juridiques, pensant qu’avec la rupture conventionnelle, ils pouvaient se séparer des salariés sans explications, à moindre coût et en toute impunité.

    Mais les premières décisions tombent (Cour de cassation, 9 mars 2011 ; CPH Bordeaux, 21 janvier 2011 ; Cour d’appel de Riom, 18 janvier 2011 ; CPH Rambouillet, 18 novembre 2010 ; CPH Bobigny, 6 avril 2010 …) ! Les juges commencent à rétablir les salariés dans leurs droits en obligeant les employeurs à prendre en compte le nombre des ruptures conventionnelles pour le déclenchement des plans sociaux et en affirmant qu’une rupture conventionnelle ne peut pas être signée lorsqu’un différend oppose un salarié à son employeur.

    Les employeurs devront donc être très attentifs, la sécurité offerte par la rupture conventionnelle n’était qu’illusion ! La CGT poursuivra donc ses mobilisations et actions judiciaires pour enrayer sérieusement les manœuvres patronales de déguisement des licenciements.

    http://www.cgt.fr/L-edifice-se-fissure.html


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  • Nouvelles agressions via Internet du gouvernement US contre Cuba

    LE Département d’État et son agence de déstabilisation, l’USAID, envisagent de dépenser environ 30 millions de dollars supplémentaires dans des opérations d’ingérence visant à utiliser Internet comme un instrument de pénétration et un laboratoire pour leurs services secrets sur le territoire national cubain.

    C’est ce qui ressort d’une étude parue site Web Cuba Money Project, du journaliste et chercheur étasunien Tracey Eaton, qui s’appuie sur un document publié par cette agence proche des services spéciaux des États-Unis, daté du 11 janvier. L’USAID aurait lancé un appel aux organisations non gouvernementales et à des entreprises spécialisées désireuses de développer des projets liés à l’utilisation d’Internet « à Cuba et dans d’autres pays », les invitant à lui faire part de leurs « initiatives ».

    Ce document a été publié à la veille du procès à La Havane du citoyen des États-Unis Alan Philip Gross – il était employé par une entreprise sous-traitante de l’USAID – pour ses activités illégales.

    Le 7 février était la date butoir pour la présentation des projets. « Le Département d’État n’a pas précisé – et il ne le fera certainement pas – quelles seraient les organisations chargées de réaliser ces projets », écrit Eaton, un ancien correspondant du quotidien texan The Dallas Morning News à La Havane.

    Des subventions qui vont d’un demi million jusqu’à 8 millions de dollars sont d’ores et déjà disponibles pour la mise en œuvre de ces opérations, et l’enveloppe pourrait être portée à 30 millions de dollars, d’après ce document.

    À noter que cet argent provient du budget fédéral de 2010 et non pas de celui de l’année en cours.

    Dans ce que d’aucuns considèrent comme une allusion à l’affaire Gross ou à des opérations de renseignement précédentes, le Département signale que les organisations éligibles « doivent posséder une expérience de travail dans un univers d’Internet particulièrement hostile ».

    Le fer de lance de ces opérations, connu sous le nom de web-based circumvention technology, est spécifiquement destiné à éviter ou à tromper les habituels systèmes de détection (firewalls et filtres) contre les utilisations illicites du réseau, violant ainsi les dispositions de la loi en vigueur dans les pays.

    La stratégie comporte un « programme d’entraînement » pour la formation d’un « réseau d’instructeurs » chargés de mener des opérations avec des « organisations menacées », lire : des organisations qui opèrent dans l’illégalité.

    Le document est explicite sur plusieurs aspects : les organisations et les entreprises invitées à formuler des propositions doivent pouvoir « entraîner » des « blogueurs , des citoyens-journalistes et des organisations de la « société civile », et promouvoir l’utilisation des nouvelles technologies de communication de personne à personne et au sein des « réseaux sociaux ».

    Le programme va jusqu’à prévoir un fonds « pour la défense » des activistes qui auraient des ennuis avec la justice en cas de « hacking » ou d’intrusion dans les systèmes informatiques.

    Outre Cuba, cet appel à propositions couvre aussi la Chine, le Myanmar, l’Iran, la Russie et le Venezuela, autrement dit des pays qui refusent d’obéir aux diktats des États-Unis. Washington ressort son habituelle rhétorique de « l’aide » aux « activistes numériques », pour justifier sa vieille stratégie qui consiste à recruter des agents et des indicateurs à la solde de ses services de renseignement.

    « Ce document confirme intégralement les propos tenus récemment par la Secrétaire d’État US, Hillary Clinton, lors d’un entretien pour une revue spécialisée », fait remarquer le journaliste Tracey Eaton.

    De : JG Allard

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article115715


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  • Sarkozy et Obama s'affrontent sur la Libye

    obamasarko.jpg

     

    C'est aujourd'hui que les Etats-Unis réduisent drastiquement leur participation à l'opération de l'Otan en Libye. 

    Ils retirent, en particulier, les avions de type A10-Thunderbolt  et AC-130 qui effectuaient des attaques au sol pendant les premiers jours de l'intervention.  

    AC 130.jpg

     Français et Britanniques ne disposant pas de tels appareils, l'Otan ne pourra plus aider les rebelles de façon aussi efficace qu'au début de la campagne.  Privées de ces soutiens (et très mal organisées), les forces de l'opposition ne pourront pas, selon toute vraisemblance, prendre Tripoli dans les semaines à venir. 

    Ce repli américain - et ses conséquences prévisibles- a fait l'objet d'une vive altercation entre Barack Obama et Nicolas Sarkozy la semaine dernière. 

    D'après plusieurs sources, les deux hommes se sont durement affrontés lundi dernier lors de la visioconférence du « Quad » (à laquelle participent aussi  Angela Merkel et David Cameron). 

    Nicolas Sarkozy a demandé à Barack Obama de revenir sur sa décision de retirer les A10 et les AC-130 de l'opération. Le président américain a refusé, arguant du fait que la mission de l'Otan était de protéger les populations civiles et de créer les conditions d'un changement politique, non de le provoquer et de renverser Kadhafi. Il a seulement promis de maintenir les dits-avions en « stand-by »et de les utiliser à nouveau si - et seulement si - les forces de Kadhafi menaçaient Benghazi. 

    Après cette visioconférence, Barack Obama a prononcé un discours très important sur les motifs de l'intervention américaine en Libye, en insistant sur son caractère limité dans le temps. Au passage, il a affirmé que l'Amérique était à l'origine de la résolution historique 1973 de l'Onu, sans citer une fois ni le rôle de la France ni celui de son président. 


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