• Suite à la lettre de Marine Le Pen du 30 mai 2011 sur les questions liées à la plurinationalité, Jean-Jacques Candelier écrit à la Présidente du Front National.

     

    Madame la Présidente,


     J’ai pris connaissance de votre courrier du 30 mai 2011 sur les questions liées à la plurinationalité.

     

    Pour commencer, je vous informe que, jusqu’à présent, aucun citoyen ne m’a jamais saisi à ce sujet. Cela ne m’étonne pas, dans la mesure où il s’agit d’un dossier anecdotique. Notre pays, contrairement à ce que vous pensez, n’a rien à craindre des bi ou plurinationaux.

     

    Le principe de la double nationalité peut néanmoins être discuté. Vous prétendez que nous assistons à une « explosion du chiffre des binationaux ». En réalité, nous ne savons pas combien de personnes sont concernées en France ; il n’existe aucun registre.

     

    La mission d’information sur le droit de la nationalité de l’Assemblée nationale vient de rendre ses conclusions, dans une cacophonie politique au sein de la majorité. Nul doute que vous y trouverez tous les éléments vous permettant d’alimenter vos fantasmes et vos fixations.

     

    Il y a dans vos pensées, tout comme dans celles de l’UMP, l’idée archaïque, rétrograde et dangereuse que la nationalité se mérite et qu’on devrait en être fier. Ainsi, par exemple, les criminels naturalisés devraient être déchus de leur nationalité. Je ne vois pas quelle fierté il y a à naître Français plutôt que Malien ou Coréen. Pour ne prendre que cet aspect, notre pays a commis plus de crimes dans son histoire - et en commet encore beaucoup - que de nombreuses nations !

     

    Lutter contre les guerres impérialistes en Libye ou en Afghanistan, comme lutter contre la colonisation et l’occupant nazi, a, par contre, toujours fait la fierté des communistes, héritiers d’une longue et fructueuse tradition humaniste, révolutionnaire, républicaine et progressiste française.

     

    Aujourd’hui, alors que des potentialités révolutionnaires et démocratiques se font jour dans le monde, il est particulièrement déplacé d’attiser la peur de l’autre et diviser artificiellement le peuple de France.

     

    Il faudrait, au contraire, l’unir pour empêcher que ne soient sabordés les progrès historiques qui ont pu être arrachés en 1936, 1945, 1968 et à l’occasion d’autres rapports de forces. Il faudrait défendre les libertés, la démocratie, le progrès, la souveraineté nationale, la solidarité internationale, œuvrer à la transformation progressiste de la société, faire le choix de l’anti-impérialisme, de l’anticolonialisme, de l’antimilitarisme, du pacifisme, de l’antiracisme et de l’antifascisme.

     

    Dans le système capitaliste, que je combats de toutes mes forces mais que vous soutenez pour votre part, la solidarité du monde du travail s’établit naturellement sans aucun égard aux nationalités et aux conceptions étroitement juridiques. Il existe une communauté d’intérêt pour les travailleurs du monde entier : briser les chaines de l’exploitation et de l’oppression.

     

    Ce que je défends à l’Assemblée nationale, outre des mesures aussi fondamentales que la sortie du Traité de Lisbonne, la sortie de l’OTAN, l’établissement de la démocratie sur les lieux de travail et la nationalisation des banques, c’est le rétablissement d’un code de la nationalité fondé sur le respect intégral et automatique du droit du sol dès la naissance et sur un droit à la naturalisation facilité, permettant à tous les étrangers qui le souhaitent d’acquérir la nationalité française au-delà de 5 ans de résidence sur le territoire.

     

    Enfin, je déplore de ne pouvoir combattre vos idées directement dans l’hémicycle. Soyez assurée que, si l’occasion venait à se présenter, je ne manquerai pas de le faire avec force.


     Je vous prie d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de ma considération distinguée.


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  • Après une dizaine de jours de baisse sur les places boursières mondiales on assiste à un yoyo des valeurs. On ne sait pas ce que nous réserve aujourd'hui les centres financiers du monde mais à vrai dire ce qui nous intéresse ce sont plutôt les réponses des politiques sur les questions économiques. Malheureusement il est fait peu (voire pas du tout) de place aux communistes. Par exemple il est hallucinant de voir dans une émission quotidienne comme "C'est dans l'air" sur France 5 que des "brochettes" d'invités qui ont tous le même point de vue (libéral bien entendu). On aimerait entendre dans ce genre d'émissions, dans les journaux télévisés, dans les interviews politiques autre chose que l'avis du consultant économique libéral ou du politique prêt à prendre des mesures d'austérité pour le petit peuple. C'est dire s'il est intéressant de lire cet interview de Pierre Laurent qui a été donnée à Lionel Venturini de l'Humanité.

     

    Lionel  Venturini. Face à la crise de la dette, l’Allemagne vient de suggérer un « conseil de stabilité » 
qui passerait au-dessus 
des gouvernements. Une mesure forte, ou au contraire un abandon ?


    Pierre Laurent. Non seulement il faut refuser cette nouvelle capitulation que serait cette proposition allemande, mais il faut arrêter cet engrenage de soumission aux marchés financiers, qui manipulent l’information pour mettre en coupe réglée peuples et gouvernements. 
Il y a un grand mensonge 
dans la crise actuelle sur 
les responsabilités de cette crise. Les marchés ne sont pas une main invisible, derrière eux il n’y a que des groupes, des milliardaires, 
des gouvernements aussi, 
qui cherchent à obtenir le paiement de la crise par les peuples par tous les moyens, et au fur et à mesure que leurs solutions échouent, 
ils en rajoutent sur l’addition sociale, et maintenant 
sur l’addition démocratique. 
On demande aux gouvernements 
et aux peuples de rendre les armes. Pierre LAURENT

     

    Lionel  Venturini. « Apaiser les marchés », 
comme le réclament les analystes financiers, est donc une aberration ?

    Pierre Laurent. C’est insupportable ! Il faut inverser la machine 
qui veut que les groupes 
de spéculateurs qui agissent 
au plan mondial tentent 
de soumettre les peuples à leur botte. C’est aux gouvernements 
de soumettre les marchés 
au contrôle politique 
et démocratique, et de redonner 
du pouvoir aux parlements et aux citoyens. Il y aurait besoin dans chaque pays et au plan mondial 
de commissions d’enquête 
sur les conditions dans lesquelles les marchés sont manipulés 
pour imposer un chantage financier qui débouche systématiquement sur des plans d’austérité de plus en plus drastiques. On voit bien qu’après le monde arabe, 
c’est Israël qui se révolte contre 
la vie chère, l’Europe, les États-Unis : c’est une affaire mondiale.

     

    Lionel Venturini. Le précédent grec vous inspire la méfiance...


    Pierre Laurent. C’est incroyable 
qu’à chaque nouvel épisode, 
on feint d’oublier le précédent : comme si chaque nouvel épisode de la crise était une météorite tombée d’on ne sait où. La crise grecque et la crise américaine ont la même origine. En ne s’attaquant pas 
à la spéculation financière 
et à ceux qui organisent le chantage contre les dépenses publiques 
et sociales, à chaque fois on aggrave le mécanisme qui y conduit. Sommet après sommet, on nous annonce des solutions qui 
en vérité amplifient la crise, face 
à des spéculateurs insatiables 
en raison de leurs pertes financières.

     

    Lionel Venturini. On oppose volontiers que, dans une économie mondialisée, reprendre 
la main n’est pas réalisable.


    Pierre Laurent. Ce sont les gouvernements qui décident 
de laisser la main aux spéculateurs. Les décisions du G20 sont des décisions d’abandon du contrôle 
de la situation. Nous pouvons prendre des décisions qui seront 
des décisions de combat 
des marchés financiers. Taxer 
les flux financiers, reprendre 
le contrôle des banques, reconquérir du pouvoir politique pour organiser une politique 
de relance économique et sociale qui ira contre les intérêts 
de rentabilité imposés par 
les marchés.

     

    Lionel Venturini. La France peut-elle jouer un rôle ?


    Pierre Laurent. Ces décisions peuvent être prises à tous les échelons, national, européen, et maintenant mondial. Cela se fait en s’appuyant non pas sur les décideurs du G20 mais sur les forces sociales qui n’en peuvent plus, sur les forces syndicales, sur tous les citoyens 
qui sont mobilisés comme 
on le voit, pays après pays. 
Oui, la France peut prendre la tête d’un mouvement mondial 
contre l’austérité généralisée.

     

    Lionel Venturini. Pour l’heure, Nicolas Sarkozy ne croit qu’en sa « règle d’or » budgétaire.


    Pierre Laurent. Pour que la France joue le rôle que je viens d’évoquer, nous avons un impératif qui est de chasser Sarkozy et ceux qui le soutiennent, pour reconstruire un pouvoir démocratique qui s’attaquera à cela. Ça doit commencer par une bataille politique pour refuser d’inscrire l’austérité dans la Constitution française. Il y a une bataille à mener dans les semaines à venir, quand 
on voit au Parti socialiste 
que certains commencent à avoir les genoux qui flanchent devant l’offensive de la droite. Nous devons faire que la gauche refuse en bloc 
la « règle d’or », qu’elle la refuse quand Nicolas Sarkozy la proposera au vote, et qu’elle la refuse si elle accède au gouvernement de ce pays.

    Par SECTION GARD RHÔDANIEN du PCF


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  •  

     Le Sénat est né lors de la constitution  entre 1795 et 1799. Il s’appelait alors le Conseil des Anciens.

     Comme l’Assemblée nationale cette institution de notre République détient le pouvoir législatif en concurrence avec elle.

     Comme l’Assemblée nationale, le Sénat vote les lois mais n’a pas de pouvoir exécutif. Il vote le budget de l’Etat ainsi que les projets de lois émanant du gouvernement ou les proposition de lois émanant de parlementaires ( députés ou sénateurs ).

    C’est aussi l’Institution qui représente les collectivités territoriales et toutes les lois les concernant passent dans son hémicycle avant d’aller à l’Assemblée. C’est l’article 24 de la Constitution française de la Vième République qui lui confère ce droit.

     Au nombre de 348 à partir de cette année ( 343 avant ) les sénateurs sont élus(es) pour 6 ans et la moitié de l’effectif est renouvelable tous les trois ans ( depuis 2011). Les sénateurs et sénatrices siègent au palais du Luxembourg. Ils sont élus au suffrage indirect par 150 000 grands électeurs dont plus de 140 000 sont issus des conseils municipaux ( maires et délégués ). Les autres grands électeurs sont issus du corps des députés(es), des conseillers généraux et des conseillers municipaux.

     Ce mode de scrutin serait à revoir totalement car il fait du Sénat un vase clos, une institution fermée. En effet, depuis l’avènement de la Vième République en 1958, l’institution n’a connu aucune alternance et a toujours été à droite et au centre droit. 

    Selon moi, ce mode de scrutin suranné et anti démocratique devrait être remplacé par le suffrage universel qui prévaut dans toutes les autres élections françaises. 

     

    Or, cette année, malgré ce mode de scrutin désavantageux pour la gauche, il s’avère que les chances du Sénat de basculer à gauche sont réelles avec les résultats électoraux enregistrés lors dernières municipales, des régionales et lors des cantonales.

     Dans ce contexte il paraît important de garder toutes nos forces réunies pour réussir l’opération et détrôner la droite de son fauteuil. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire une telle victoire serait une première depuis 1958 !!...Mais il y a toujours un grain de sable dans les rouages de la machine pour éventuellement la bloquer et faire capoter l’opération….Il s’agit en l’occurrence du PG de Jean-Luc Mélenchon qui menace, une fois n’est pas coutume, de présenter sa propre liste en Île de France. Rappelons nous qu’avant d’être choisi pour représenter le Front de Gauche à la présidentielle de 2012 la petite phrase du vice président du PG… « sans moi tout sera cassé au Front de Gauche… » Et le manège continue de façon récurrente et de plus en plus lassante. Pourquoi faudrait-il le taire ?...

     Le journal l’Humanité dont les acheteurs sont exclusivement communistes a écrit un article des plus édulcoré à ce sujet dans son édition du 3 août 2011.

     Ne doit-on pas être plus ferme en faisant comprendre au PG que son attitude serait préjudiciable à l’unité au moment où le Front de Gauche en tant qu’outil de rassemblement se lance dans la campagne de 2012 pour l’élection présidentielle et législatives qui suivront ?...

     Sous prétexte que J-L Mélenchon était sénateur PS avant d’aller au Parlement européen, le PG exige d’avoir une place éligible sur la liste de la gauche unie conduite  par son élu sortant J-V Placé ( EE- Les Verts ) car selon lui «  il n’est pas question de disparaitre du Sénat » ( deux élus sortants actuels ).

    Aller vers une telle posture consisterait à faire prévaloir ses prétentions électoralistes sur la démarche unitaire et au final ce sont les candidats communistes qui risqueraient de faire les frais de cette nouvelle OPA. Ce serait suicidaire pour la chance de la gauche à être majoritaire dans cette assemblée !!...Certes le PCF peut  compter sur son réseau d’élus locaux en Ile de France ( 250 ) contre ( 40 ) au PG mais il est inadmissible qu’une fois de plus cette formation politique veuille grandir sur le dos de son principal partenaire qui a déjà fait de nombreuses concessions lors des élections précédentes et ce depuis les européennes.

     

    Si je peux comprendre l’ambition du PG a prospérer, je ne comprends pas sa façon d’agir à l’égard des communistes. Il n’est pas question que les élus(es) communistes sortants dont le travail de résistance a été remarquable ( retraite, collectivités territoriales etc ..) fassent les frais d’une telle opération.

     

    Malheureusement cette menace plane depuis des mois au dessus du Front de Gauche, avant même que J-L Mélechon ne soit choisi pour le représenter en 2012. Ce n’est pas un incident de parcours mais le résultat d’une stratégie bien huilée à mon avis.

    Comme l’a déclaré Lydie Benoit chargé des élections au PCF accepter ce chantage équivaudrait à valider « le baiser de Judas ».

     

    Le PG est un parti neuf dont les principaux responsables sont issus du PS. Il dispose aujourd’hui d’une représentation nationale qui est conforme voire supérieure à son implantation nationale réelle grâce aux efforts et à la main tendue par le PCF…Attention de ne pas se faire manger tout le bras !!...

     

    Le sens du rassemblement de l’unité a toujours été au centre de la démarche communistes mais il y a parfois des limites à ne pas dépasser : celles de l’effacement.

     

    Dans ce cadre les propositions faites au PG sont cohérentes et il devrait en être conscient en arrêtant ses postures capricieuses pour ne pas dire absolutistes.

    En s’enfonçant dans ces exigences surestimées, en cas d’échec de la gauche lors de la sénatoriales de septembre 2011, le PG porterait une grande part de responsabilité, mais c’est lui qui voit.

     

    Souhaitons que raison gardée, il saura se contenter de sa représentation actuelle sans surenchère. C’est toute la gauche qui en sortira grandit à quelque mois des élections de 2012 et avec elle la confiance indispensable qui doit être le lien avec le peuple qui soufrent et les classes sociales les plus défavorisées. Une victoire au sénatoriales serait un mini tremplin pour 2012.

     

    En espérant que la victoire et que la fête soient belles en infligeant une gifle à cette droite cynique et hautaine.

    Chacun peut revendiquer sa place mais rien que sa place. Comme le disait Etienne Fajon ( député PCF ) : « L’union est un combat, elle doit être gagnée dans la clarté du débat et sur le contenu des programmes. »

    Le reste n’est que compte d’apothicaire et malheureusement  certains excellent dans ce domaine. 

     

    Jean-Marie Bernardi, militant du PCF.


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  • L’Humanité soutient le programme alimentaire mondial

    Face à l’insupportable drame de la faim, de la soif, qui décime dans la Corne de l’Afrique enfants, femmes et hommes par milliers, l’Humanité a décidé d’alerter sur ce scandale de notre siècle. Question politique avant d’être un problème technique, la sécheresse dans cette région n’est que l’insoutenable révélateur d’un système qui sacrifie l’humain à la loi de l’argent. Les moyens existent pour empêcher ces souffrances et ces morts. L’arrêt pour seulement quelques heures des dépenses d’armement et des guerres inutiles y suffirait largement. L’UE a débloqué, paraît-il, 165 milliards d’euros pour rassurer les spéculateurs et ne trouve que des miettes à déposer dans la corbeille de la lutte contre ce drame. Face à l’urgence, l’Humanité a décidé de soutenir les efforts des ONG et du programme alimentaire mondial. Nous avons décidé d’insérer dans toutes nos publications une communication du PAM appelant à la solidarité financière, souhaitant que nos lecteurs y participent. D’avance merci.

    Pour en savoir plus
    Famine: la France brasse de l'air, malheureusement

    "Ne parler que du climat est une hypocrisie totale", entretien avec Jean Ziegler

    Vers une catastrophe humanitaire en Somalie

    La descente aux enfers de la Somalie

    Patrick Le Hyaric


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  • Le Parti de gauche s’apprête à présenter des listes aux élections sénatoriales, indépendantes de celles de la gauche unie, dans six départements d’Ile-de-France : L’Essonne, les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne, le Val d’Oise, Paris et la Seine-et-Marne. La raison : l’accord PS, EELV et PCF ne leur laisse aucun siège éligible. Il faut dire que le PG ne pèse pratiquement rien en nombre de grands électeurs.

    Mélenchon, réélu sénateur pour la 3ème fois en 2004, l’avait été sur la liste du PS comme PS. Depuis il a gagné un poste plus sûr au Parlement européen grâce aux voix du PCF.

     

    Tout cela n’est pas très gentil de la part du PG pour le PCF.

    Dans l’Essonne et la Seine-et-Marne, il fragilise les conditions de la réélection des sénateurs communistes Bernard Vera et Michel Billout, derniers éligibles sur leur liste. A Paris, c’est même Pierre Laurent qui pourrait accéder plus tard à la Haute Assemblée.

    Le PS n’ayant pas de poste d’homme (parité et équilibres internes obligent) à laisser au PCF, un arrangement (bien politicien !) a été trouvé. Nicole Borvo sera représentée, alors qu’elle avait annoncé le contraire, puis elle démissionnera pour laisser la place à Pierre Laurent, premier non-élu sur la liste de gauche. Le PG va-t-il perturber tout cela ?

    Enfin dans le Val-d’Oise, la direction du PCF s’inquiète de la menace pesant sur l’élection du candidat qu’elle a désigné. Cela ne va pas nous toucher beaucoup puisqu’il s’agit de Robert Hue qui n’est plus communiste et combat la raison d’être du PCF…  

     

    Mélenchon et ses supporters n’ont vraiment pas de reconnaissance ! Depuis le PACS avec le PCF, ils ont pourtant bien profité.

    Parti de quasiment rien, le PG s’est constitué un bon socle d’élus avec un député européen (Mélenchon seulement, Mme Vergiat, ex-socialiste, a été choisie par la direction du PCF), 17 conseillers régionaux gagnés en 2010 quand le PCF en perdait 40, 10 conseillers généraux…   

    Autre gain inestimable pour le lancement du PG, l’argent ! De campagne électorale en campagne électorale, le PG a pu financer son lancement à hauteur de millions d’euros d’argent public, remboursés grâce aux voix communistes.

     

    On ne voit pas pourquoi Mélenchon s’arrêterait en si bon chemin maintenant qu’il est le candidat du PCF à la présidentielle.

    Pour les législatives, les prétentions du PG sont extravagantes. Les marchandages ne semblent même pas finalisés alors que l’on avait promis aux communistes un accord avant la mi-juin.

    Pour les financements des futures campagnes, qui va payer la majeure partie de la campagne de Mélenchon ? Devinez !

     

    Mélenchon et ses amis du PG ont compris à quel point la direction du PCF a besoin d’eux pour faire émerger son « Front de gauche ». Ils tirent sur la corde au maximum.

    La réélection de deux ou trois sénateurs communistes n’est pas leur problème.

     

    Plus que jamais, la question est posée : combien de temps les communistes vont-ils accepter de se laisser manœuvrer, caricaturer, dépouiller par ceux que la direction du PCF est allée chercher ?

     

    Ce n’est pas qu’une question d’organisation. C’est une question de perspective politique.

    Par Vive le Parti Communiste Français


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  • Monsieur l'Ambassadeur,

    Au lendemain de la tragédie qui vient de frapper la nation de Norvège, je tiens au nom des communistes français à vous faire part de notre solidarité la plus sincère. L'odieux crime qui a ôté la vie à 76 femmes et hommes, vendredi dernier, ne laisse de provoquer chagrin et révolte en France. Nos pensées vont aux victimes, à leur famille, au peuple norvégien tout entier et à tous ceux qui, d'où qu'ils viennent, vivent sur votre sol. La haine a armé la main des assassins mais nous savons que cet aveuglement est, lui, totalement étranger à la société norvégienne et à sa culture. Partout où de tels actes sont perpétrés, notre commune humanité est meurtrie. La résurgence de l'extrême droite en Europe dans le contexte de crise générale est matière à inquiétude. Aucun discours de stigmatisation, de rejet et d'exclusion n'est sans conséquence et les différentes formations politiques qui en usent portent la responsabilité de voir la déraison l'emporter. Nous ressentons tous de notre devoir d'œuvrer à une Europe de solidarité et de coopération entre les peuples et à un monde de paix.

     

    Soyez assuré, Monsieur l'Ambassadeur, de l'engagement des communistes français aux côtés des femmes et des hommes de votre pays qui refusent le règne de la terreur.

     

    Pierre Laurent,

    Secrétaire national du PCF


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  • Famine dans la corne de l’Afrique : « une inertie coupable des pays les plus puissants »

    Des dizaines de milliers de personnes sont déjà mortes des conséquence de la famine qui sévit dans la Corne de l’Afrique. Des millions sont sous la menace d’une mort certaine si rien n’est fait d’urgence pour leur apporter une aide.
    De sommet en sommet, les promesses d’aide et les projets de développement se succèdent, le souvent sans effets. Cette inertie coupable des pays les plus puissants est un reflet du peu d’importance accordé à l’enjeu du développement humain en Afrique et au sort de (...)

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    Crise alimentaire en Afrique

    Le Secours populaire lance un appel aux dons

    La Corne de l’Est de l’Afrique est actuellement frappée de plein fouet par la famine. Fidèle à ses pratiques de solidarité populaire et fort de son expérience, le Secours populaire a lancé un appel aux dons afin d’aider les populations touchées par cette terrible crise alimentaire.D’après le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM), 11,3 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire dans la Corne de l’Afrique.
    En effet, cette péninsule de l’Afrique de l’Est connait actuellement (...)

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  • Gautier Weinmann PCF 62

     
    Le Front de Gauche est-il un parti ?
     
    Point de vue juridique

    Depuis l’adoption d’une législation encadrant le financement des partis politiques en 1988, les jurisprudences du Conseil d’Etat et du Conseil constitutionnel ont apporté une précision dans la définition d’un parti politique : "une personne morale de droit privé qui s’est assigné un but politique ne peut être regardée comme un "parti ou groupement politique" au sens de l’article L. 52-8 du code électoral que si elle relève des articles 8, 9 et 9-1 de la loi du 11 mars 1988 susvisée relative à la transparence financière de la vie politique, ou s’est soumise aux règles fixées par les articles 11 à 11-7 de la même loi".

    Un parti politique est donc une personne morale de droit privé (association) qui se soumet à la législation sur le financement des partis politiques et qui soit bénéficie de l’aide publique, soit a désigné un mandataire et dépose ses comptes chaque année à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques.

    De ce point de vue, le Front de Gauche n’est pas un parti.

    Attention. Le PG a proposé aux autres partis une association commune de financement. Cette proposition a été acceptée par la GU, mais refusée par le PCF. Une étape décisive serait alors franchie : ce serait la fin officielle du PCF en tant qu’organisation.

    Notons qu’auprès de l’INPI (Institut National de la Propriété intellectuelle), l’appellation " FRONT DE GAUCHE ", ainsi que son logo, ont été déposés (d’une manière exclusive le 28 juillet 2009 sous le numéro 3 667 173), par Gabriel Amard, élu ex-PS, actuellement secrétaire national du Parti de Gauche, et domicilié pour le dépôt, au siège du Parti de Gauche. Ainsi, avec le Front de Gauche, on sait pour qui on roule…
     
    Point de vue pratique : une structure qui choisit candidats et programme.

    C’est mitigé. Le Front de Gauche, en tant que tel, ne choisit pas les candidats. Les organisations respectives continuent de choisir leur candidats, dans le cadre de leurs procédures (expl : élection présidentielle, législatives…). Seuls des accords existent et sont entérinés. Par exemple, un candidat commun à la présidentielle, telle ou telle circonscription réservée, telles places dans des listes…

    Concernant le programme, le Front de Gauche, ses dirigeants, font bel et bien le programme commun. Non pas qu’un programme du PCF n’existe plus ; des réflexes et quelques bribes subsistent. C’est ainsi que la guerre en Libye, par exemple, a permis, et c’est heureux, a notre Parti de s’exprimer clairement contre les opérations de bombardement, et que la crise financière a réactivé le mot d’ordre de nationalisations bancaires. Toutefois, aux derniers congrès, il faut déplorer le fait qu’un programme détaillé n’ait pas été débattu, amendé et adopté par les adhérents. L’idée de la direction, Pierre Laurent en tête, était de rester dans le flou, pour permettre des arrangements avec nos « partenaires », ce qui constitue, de facto, un dessaisissement des adhérents.

    Par ailleurs, le PGE est, statutairement, dans le PCF, et les partis du Front de Gauche sont membres également du PGE, lequel chapeaute donc l’ensemble.

    Le Font de Gauche ne peut donc avoir le qualificatif de parti, à ce stade. C’est d’ailleurs ce que regrettait amèrement Jean-Luc Mélenchon au soir de l’enregistrement des résultats des cantonales par le ministère de l’Intérieur.

    Par contre, ce Front, qui s’apparente à un cartel, peut être un parti en devenir. C’est ce que proposent la GU et le PG, ainsi que des dirigeants du PCF. La question est clairement à l’ordre du jour.

    Il faut être très vigilant sur la lisibilité de notre logo, sur le déroulement des campagnes (associations locales du Front de Gauche ? etc.). Il faut être vigilant à ce que les élections ne servent de moyen pour forcer un processus de recomposition politique effaçant et affaiblissant le PCF et son expression.

    Après la « gauche populaire et antilibérale », « le Front de gauche » accentue le processus d’effacement du Parti. Les éléments du PCF qui s’étaient prononcés pour le « dépassement » et la « métamorphose », et d’autres camarades qui ne voient pas le piège qui est tendu, choisissent de faire fonctionner leurs organisations sur le mode du Front de Gauche, avec des campagnes électorales et des candidats systématiquement « Front de Gauche », des comités « Front de Gauche », des groupes d’élus « Front de Gauche »…

    A ce rythme, le PCF pourrait très vite, demain, devenir membre fondateur du Front de Gauche (nouveau Parti créé en catimini), auquel ses responsabilités seraient totalement déléguées (comme l’UDF dans le MoDem). Les liquidateurs de Fabien, bien entendu, gèleraient précieusement la marque PCF…

    Pour les camarades qui refusent la liquidation du PCF, qui estiment toujours possible et nécessaire une ligne communiste, marxiste, et une organisation corollaire, tout l’enjeu est de ne pas apparaître comme sectaires vis-à-vis d’autres militants avec lesquels nous pouvons, et devons, mener des luttes, y compris électorales.

    http://lepcf.fr/Le-Front-de-Gauche-est-il-un-parti http://lepcf.fr/Le-Front-de-Gauche-est-il-un-parti


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  • lionnel-luca.jpg

          

    Suite au préavis de grève dans le transport aérien, le député Luca, qui n'est pas à une provocation anti-syndicale près, exige l'interdiction des grèves en période de vacances. Mais s'attaquer au droit de grève, c'est remettre en cause un droit garantit par la Constitution française et c'est enlever aux salariés le moyen de défendre leur emploi.

    « chantage » sous-entendu par Monsieur Luca est en réalité exercé par les directions et le gouvernement sur les salariés pour faire reculer les salaires, les conditions de travail et l'emploi. Ce sont ces dérives insupportables qui enfoncent le pays et portent atteinte aux droits des salariés.

    Ceux qui pourrissent la vie de nos concitoyens depuis bientôt 10 ans sont connus : Hausse du gaz, du chômage, fermeture d'écoles, de postes, baisse du pouvoir d'achat, cadeaux aux riches... à chaque fois, le forfait est signé UMP.  Alors que TOTAL a annoncé une augmentation de l'essence en plein départ de vacances, on n'a pas beaucoup entendu le député Luca protester sur ce qui s'apparente à du racket généralisé.

    Le PCF apporte son soutien à tous les salariés et syndicalistes qui demandent l'ouverture des discussions sur des revendications sérieuses et légitimes.

                      


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