• Un jeune camarade et ami exprime avec franchise et émotion sa décision de quitter le PCF. Il n’a pas changé d’opinion, il se considère toujours comme communiste, mais tire la conclusion du résultat de la consultation sur la candidature aux présidentielles qu’il ne peut continuer à agir contre le capitalisme dans le PCF. 

     

    Depuis 20 ans, ils sont déjà des dizaines de milliers à avoir quitté le PCF pour des raisons diverses... parce qu’il ne paraissait plus possible d’être dans un parti dont un ministre privatise sans état d’âme, dans un parti dont des ministres restent dans un gouvernement qui envoie l’armée bombarder un pays souverain, dans un parti qui rompt ses relations internationalistes pour privilégier le parti de gauche européen acceptant de fait les institutions européennes...

     

    Et après les 59% de Mélenchon, tous les anti-communistes espèrent que la purge sera cette fois encore plus forte et qu’enfin, ce qui reste du PCF pourra se transformer définitivement et complètement en autre chose qu’un parti communiste.

     

    Le commentaire d’un militant de la gauche unitaire exprimant sa joie de l’effacement communiste est éclairante sur l’enjeu. Après l’Italie, pourra-t-on rayer un deuxième PC européen des listes ?

     

    Je comprends parfaitement la décision de ce jeune camarade, mais je lui propose avec force de nous donner le temps collectif de la réflexion. Car à l’évidence, une part de la direction du PCF tente d’accélérer la transformation du parti en considérant que le résultat du vote lui donne toute légitimité.

     

    Or c’est une lecture facile et très médiatique qui peut se révéler fausse. Beaucoup de communistes ont voté Mélenchon en pensant réellement que c’était le meilleur choix pour l’avenir d’un PCF qui reste communiste. Les mois qui viennent vont donc être une démonstration grandeur nature, dans un monde en plein bouleversement...

     

    Comment être sûr de qui sera candidat en 2012 ? Si le cas DSK repose bien sûr sur un évènement particulier, il révèle que la profondeur de la crise met toutes les forces politiques à l’épreuve.

     

    Que peut décider la bourgeoisie si Sarkosy reste scotché à 19% dans les sondages ?

     

    Comme aux USA où la finance a brutalement décider de choisir Obama devant la pression qui montait dans les couches moyennes contre les expulsions des sub-primes, il faut s’attendre à des péripéties nombreuses, et les péripéties de candidats ne sont pas finies.

     

     

    Et que se passera-t-il sur le fonds politique dans l’hypothèse pas du tout improbable que l’Euro explose avant la présidentielle ?

     

    Que diront alors les candidats ?

     

    Que dirait Mélenchon et le programme partagé qui prend la défense de la monnaie unique ?

     

    L’analyse du vote des communistes est encore à faire. S’il y a de fait une majorité de soutien à une ligne clairement réformiste, elle n’assumera pas forcément tout ce que Marie-Georges Buffet, Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon seront conduit à faire dans les mois qui viennent.

     

    L’accord sur les législatives n’est pas bouclé, les pressions et les insultes contre Gerin par exemple montrent que la tension monte, le financement de la campagne et l’exigence du PG d’une association de financement unique reste une source de conflit...

     

    En toute amitié, donnes-nous un peu de temps... 

     



    Le message du jeune camarade 

     

    Je tiens à vous informer qu’il ne faut plus me compter parmi les membres du parti communiste français. Je ne payerai pas mon timbre du mois de juillet.

    Sans donner trop d’importance à ma décision, je veux donner simplement quelques explications de ce geste pour celles et ceux que cela intéresse peut-être.

    D’abord je ne quitte pas le parti sur un coup de tête, c’est une décision murement réfléchie. J’entends certains dire que je pars en mauvais perdant. A ceux-là je voudrais dire que tel n’est pas mon état d’esprit.

    Le week-end dernier, plus que le choix d’un homme pour une élection, il nous était donné de choisir entre deux conceptions opposées d’existence du PCF. Il était important pour moi d’attendre le verdict de mes camarades pour savoir si je partageais le même idéal qu’eux et si je me battais pour le faire devenir réalité. Vous êtes une majorité localement et sur le plan national a avoir une conception du parti communiste opposée à la conception qui est la mienne. Soit ! J’en tire toutes les conséquences me concernant en quittant le parti.

    Sachez que si je quitte le parti communiste français, c’est la mort dans l’âme et pas autrement. Aujourd’hui j’avoue me sentir un peu « politiquement orphelin ». Je réfléchi à mon engagement politique futur. Si je quitte le PCF, ce ne sera jamais pour rejoindre le parti socialiste, une organisation trotskiste ou la FASE. Bien qu’en dehors du parti, je me considère plus que jamais auparavant communiste, marxiste et léniniste.

    Je n’oublierai pas que c’est dans les rangs du parti communiste français que j’ai rencontré des militant-e-s d’exceptions, des gens qui luttent, des gens la tête haute, des exemples pour ma propre vie.

    Aujourd’hui, j’en veux plus. Je ressens le besoin de Révolutions, je veux me battre de toutes mes forces contre ce système nécessairement et profondément injuste, système qui se nomme « capitaliste » et qui brise des vies tous les jours.

    C’est précisément cela que je ne sais plus faire à l’intérieur de ce parti.

    Bon vent à vous qui restez dans ce parti et vive la révolution, vive le communisme et que nous puissions voir un jour l’émergence d’un monde meilleur.

     

    Cordialement

    http://www.pcfbassin.fr/index.php?


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  • Le 21 juin 2011

     

     

    Jean-Luc Mélenchon vient d'être désigné candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle de 2012 par 59 % des communistes, à la suite de la consultation interne des adhérents du Pcf. Si ce vote vient clore un débat de plusieurs mois, il ne règle en rien le malaise qui existe au sein du Parti communiste.

     

     

    Est-ce le verre à moitié vide ou le verre à moitié plein ? 41 % des exprimés ne sont pas convaincus du bien-fondé de la candidature de Mélenchon. Quant aux 59 % qui ont voté en sa faveur, il faudrait pouvoir analyser leurs motivations.

     

     

    La direction nationale n'a reculé devant aucun argument pour imposer son point de vue : menaces sur l'existence du Front de gauche au cas où JL Mélenchon ne serait pas plébiscité, résultats de 2007 brandis comme justification à sa stratégie, échec des collectifs anti-libéraux mis en avant comme relevant de la seule responsabilité des communistes, etc.

     

     

    Et pour être bien sûre qu'aucun débat de fonds n'aurait lieu, la direction a manœuvré pour que les candidats, à commencer par le plus crédible d'entre eux, André Chassaigne, n'aient jamais la parole autrement que dans des débats marginaux, jamais relayés ni par l'appareil, ni par la presse du Parti.

     

     

    Pourtant, la Conférence nationale a montré les réticences qui existent.

     

    • Sur l'homme d'abord et sur sa stratégie politique personnelle. Aucun communiste ne peut avoir de doute sur les visées de Jean-Luc Mélenchon : bâtir son propre parti sur les ruines du Parti communiste. Quand cette stratégie est portée par les dirigeants du PCF eux-mêmes, il y a de quoi s'interroger.
    • Sur la stratégie de la direction nationale du PCF en deuxième lieu. Pourquoi faut-il que le Parti communiste se laisse déposséder d'une telle occasion, d'une telle surface médiatique alors qu'il déplore de ne jamais avoir les médias ?
    • En dernier lieu, la visée à long terme pose problème car le Front de gauche est en train de se transformer en une organisation à part entière. Les dirigeants du PCF le revendiquent même lorsqu'ils affirment que leur objectif est la constitution d'un groupe de députés Front de gauche à l'Assemblée nationale.

     

    41 % des communistes refusent donc cette opération, et avec elle, la disparition de leur parti. Ce résultat est cohérent avec les équilibres déjà révélés par les trois derniers congrès, où l'opposition à la ligne majoritaire n'a cessé de croître et de se renforcer.

     

     

    Si le PCF vient de franchir une nouvelle étape de son histoire en désignant un socialiste comme candidat, mesurons aussi que 22 fédérations, dont des fédérations ayant un nombre important d'adhérents, ont exprimé leur refus de la candidature Mélenchon : les Alpes de Haute Provence, les Ardennes, la Charente-Maritime, le Cantal, l'Eure, la Haute Garonne, la Lozère, le Maine-et-Loire, la Marne, la Haute-Marne, la Mayenne, la Meurthe-et-Moselle, le Nord, l'Orne, le Pas-de-Calais, le Puy-de-Dôme, le Rhône, la Saône et Loire, la Seine-Maritime, la Somme, le Var et le Val-de-Marne ont placé André Chassaigne devant Jean-Luc Mélenchon.

     

     

    Comme lors des collectifs anti-libéraux, la direction nationale n'a pas cherché le débat ou les échanges d'idées. Sûre d'elle-même, défendant une stratégie liquidatrice au nom d'une recomposition plus fantasmée que réellement mesurable sur le terrain, elle a imposé une nouvelle fois ses choix. Mais de plus en plus de communistes les rejettent comme ils rejettent la tradition d'unanimisme qui a longtemps prévalu dans le parti.

     

     

    Aujourd'hui, l'heure n'est pas à un combat d'arrière-garde pour déplorer que la candidature d'André Chassaigne n'ait pas été portée comme elle aurait dû l'être.

     

     

    L'avenir est devant nous.

     

     

    Le « programme populaire partagé » présenté aux communistes n'est pas à la hauteur des enjeux de notre temps : ce n'est pas un programme de rupture avec le système capitaliste mais un programme d'accompagnement.

     

     

    Aux questions centrales – notre attitude face à l'Union européenne et face à la monnaie unique, notre réaction à la crise systémique du capitalisme, nos positions face à l'impérialisme (à commencer par les guerres néo-coloniales d'Afghanistan et de Libye), nos propositions de rupture avec le capitalisme, nos propositions de transformation de la société –, ni la direction du PCF, ni le Front de gauche, et encore moins Jean-Luc Mélenchon, n'apportent de réponses satisfaisantes.

     

     

    Or, la période qui s'ouvre va être une période difficile pour le pays et pour le peuple.

     

     

    Le bras-de-fer qui s'instaure en Grèce, en Espagne, en Irlande, au Portugal, n'épargnera pas la France. La « rigueur », les actuels « plans d'austérité » ne sont rien à côté de ce que l'Union européenne est en train de concocter pour venir en aide aux capitalistes et sauver le système bancaire et financier mondial.

     

     

    Le rôle d'un parti communiste, d'un parti révolutionnaire, d'un parti de luttes est plus que jamais d'actualité. On voit bien comment les mouvements des « indignés » retombent comme des soufflés, faute d'organisations politiques et syndicales capables de mener des luttes de longue haleine.

     

     

    En France, le Parti communiste doit retrouver son rôle d'acteur des luttes.

     

     

    Il y aura un après présidentielles de 2012, comme il y a eu un après « collectifs anti-libéraux » ou un après « mutation ». Les communistes ne doivent pas se décourager. 

     

    Ils doivent au contraire continuer à militer au PCF et porter les idées et les valeurs communistes dans le Front de gauche pour empêcher l'opération de dilution.

     

    Quand plus de 20 secrétaires fédéraux défient ouvertement la direction nationale, quand plus de 40 % des communistes refusent ses orientations stratégiques, rien n'est perdu, au contraire. 

     

    Une nouvelle phase de la bataille pour reconquérir le PCF et pour qu'il redevienne un outil au service de notre peuple et de la classe ouvrière s'ouvre aujourd'hui.

    http://www.pcfbassin.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=1137:une-declaration-de-la-gauche-communiste-du-pcf-la-designation-de-jean-luc-melenchon-ne-regle-rien&catid=52:actualites&Itemid=6


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  • Concurrence autour de la marque déposée « Front de gauche » ? Le PCF existe depuis 90 ans… Par Dominique Negri, membre du Conseil national du PCF

    mercredi 15 juin 2011, par  Comité Valmy

     

    Parti Communiste Français

    Depuis quelques jours un émoi saisit certains membres et dirigeants du PCF.

    Ils découvrent en effet que la marque « Front de gauche » a été déposée le 28 juillet 2009, en son nom propre, par un certain Gabriel Amard, membre de la direction nationale du Parti de gauche.

     

    De son côté, un peu plus tard, la direction du PCF a déposé l’appellation « Front populaire de gauche ».

    Toutes les informations sont vérifiables sur le site de l’Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) et sont évidemment connues des premiers intéressés.

    Cette concurrence pour la propriété du nom « Front de gauche » est significative du niveau de confiance et des arrière-pensées entre les partenaires du Front.

    Pourtant, d’élections en élections, des européennes de 2009 aux législatives de 2012 en passant évidemment par les présidentielles, ils ont décidé de jouer l’unité avec des candidatures communes. On notera, au passage, combien le « Front de gauche » n’est qu’une création électoraliste…

    On comprend aisément le jeu de Mélenchon et de son ex-courant du PS. Le PG ne représente à peu près rien en termes d’organisation et encore moins dans la société. S’identifier au Front de gauche (d’autant plus facilement vu la proximité des intitulés) leur permet de s’approprier une partie de ce que représente le PCF.

    Et puisque c’est la direction du PCF qui est venue les chercher et qui a besoin d’eux, ils n’hésitent pas à pousser l’avantage en obtenant toujours plus de visibilité, de candidats, de postes d’élu aux dépens de notre parti.

    En cas de divorce après 2012, l’aventure Front de gauche aura été tout bénéfice pour le PG.

    La démarche de la direction du PCF ne peut se comprendre que dans la suite de la stratégie qu’elle poursuit depuis des années.

    « Mutation », « Nouveau parti », « Collectifs antilibéraux », « Métamorphose », elle conduit avec constance, malgré les communistes, le processus d’effacement du PCF et de sa raison d’être.

    Le « Front de gauche » est le nouveau moyen pour finir de « transformer » le PCF en un parti comme les autres, une coquille vide, une association d’élus, fondu dans un ensemble social-démocrate de gauche.

    C’est peut-être y aller à grands traits que de l’écrire ainsi mais j’invite chacun à mesurer objectivement ce que représente le Front de gauche en termes de positionnements, de mode d’organisation et même d’alliance.

    Imposer le Front de gauche et Mélenchon depuis 2008, en utilisant le caractère structurant des campagnes électorales, sans jamais avoir soumis ce choix aux communistes, c’est le moyen de transformer le PCF en « Front populaire de gauche ».

    « Front populaire de gauche » et non « Front de gauche » ! Puisque M. Amard et le Pg ont grillé la politesse à la direction du Parti !

    L’observation du processus de destruction du Parti communiste espagnol, sur plus de dix ans, avec des partenaires variés, pour en arriver à la « Gauche unie », est très instructive à ce titre.

    Les communistes, les travailleurs n’ont pas besoin d’une nouvelle « marque déposée ». « Communiste », c’est beaucoup plus signifiant que « gauche ».

    Depuis 90 ans, le PCF, par ses fondements théoriques, son organisation, son histoire représente quelque chose de très fort : un parti révolutionnaire conséquent.

    Laissons donc le Front de gauche au Parti de gauche, à son dirigeant mitterrandien, à la Gauche unitaire et aux dizaines d’autres groupuscules qui frappent au portillon pour se partager ce qu’il espère être les dépouilles de notre grand parti. A tous ceux aussi qui, membres du PCF, pensent que celui-ci n’a plus de raison d’être. C’est leur droit. Mais qu’ils ne cherchent pas à entraîner notre parti dans leur choix !

    Pour ma part, je fais partie de ceux qui affirment la nécessité du PCF pour notre peuple dans la lutte des classes contre un capitalisme qui continue toujours à dominer.

    Faisons vivre le PCF, renforçons-le conformément à ce que son sigle continue à représenter dans l’inconscient collectif de notre pays, à l’attente qui s’exprime d’une perspective politique de rupture anticapitaliste.

    Ouf, j’ai vérifié, les statuts du PCF sont bien déposés depuis 1920 !

    Dominique Negri, membre du Conseil national du PCF


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  • A la disposition du peuple de France 

    Le  peuple de France dispose aujourd’hui d’un Parti communiste en bon ordre  de marche pour les échéances décisives de 2012 et pour répondre aux  attentes de toutes celles et ceux qui sont en souffrance. Cette unité  des communistes, avec leur capacité de conviction et d’action, est la  seule garantie d’en finir avec la mal vie pour construire un avenir  libéré des forces de l’argent.

    Les conditions du débat  indispensable sur la conception du Front de gauche et sur la démarche  qu’il doit porter dans les mois et années à venir ont été clarifiées par  la décision de la Conférence nationale de responsabiliser tous les  communistes. C’est un acte décisif qui permet aujourd’hui de nous  rassembler autour d’un objectif politique commun avec les élections  présidentielles puis législatives de 2012.

    Je prends acte de la  décision majoritaire des communistes, qui s’est construite sur la base  du contrat politique travaillé avec les partenaires du Front de gauche.  Cet accord d’ensemble comporte les orientations politiques et la  conception de la campagne, ainsi que le programme populaire et partagé.  J’espère qu’il sera rapidement finalisé par la conclusion de l’accord  sur les législatives, dans le respect de chacune des organisations,  garantissant ainsi l’implication de toutes les forces du Front de gauche  et le soutien à ses candidates et candidats sur l’ensemble du  territoire.

    Comme je l’ai affirmé tout au long de la période de  débat sur les différentes candidatures, je m’engage pleinement dans la  perspective d’un large rassemblement des Françaises et des Français  autour de notre ambition commune et du programme populaire et partagé.  Afin d’accentuer la dynamique de rassemblement du Front de gauche, je  suis toujours convaincu que l’implication populaire doit être un axe  déterminant de notre campagne pour construire les contenus de la  transformation sociale et écologique que nous voulons.

    C’est par  ce travail de fond sur les consciences que nous pourrons au mieux  concrétiser notre volonté d’un autre projet de société. Amplifions pour  cela notre construction politique collective, encourageons l’action et  l’engagement du plus grand nombre, appuyons toutes les luttes et tous  les combats qui se font jour. Soyons donc audacieux pour sortir du  formatage de la politique-spectacle ! C’est en initiant réellement une  pratique répondant aux nouvelles attentes populaires que nous  redonnerons à la politique ses lettres de noblesse et que le Front de  gauche prendra une dimension nouvelle, dépassant largement les seules  organisations qui le composent, pour en faire une propriété citoyenne.

    C’est  aussi cette démarche qui nous permettra de peser dès aujourd’hui,  concrètement, sur les orientations de la gauche dans son ensemble, sans  attendre le rapport des forces issu des élections. Plus que jamais,  notre Parti, avec la richesse et l’expérience de ses militants, doit  être au cœur de cette implication populaire. Notre responsabilité est  énorme pour apporter des solutions de haut niveau à la fracture de  civilisation mise en œuvre par les forces de l’argent.

    J’en  appelle solennellement aujourd’hui à la responsabilité politique de  chaque communiste, quel qu’ait pu être son choix pour la désignation du  candidat du Front de gauche, pour qu’il entre et participe sans retenue à  la bataille qui s’engage.

    L’avenir de nos concitoyens, celui des peuples d’Europe et le propre avenir de chacun d’entre nous en dépend.

    André Chassaigne


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  • 59% pour le socialiste dissident Jean-Luc Mélenchon dans un scrutin entaché de doutes sérieux...

     
    22H30. il a fallu attendre 22h30 les derniers résultats. Toute la soirée, dans une ambiance que nos émissaires n’arrivèrent pas à dérider, et dans l’attente fébrile des résultats de la fédération des Bouches du Rhône notamment, s’égrainaient les heures, les minutes coulantes comme des lames glacées.
    59%. Le score de Jean-Luc Mélenchon s’affiche sur les prompteurs, les sms crépitent.
    Les 69 227 militants communistes à jour de leur cotisation revendiqués par la direction du PCF pouvaient voter de jeudi à samedi. 48 631 se sont exprimés, 17 594 ont voté pour le candidat communiste d’ouverture et de rassemblement André Chassaigne, soit 36,82% et 28 251 pour le candidat socialiste dissident Jean-Luc Mélenchon, soit 59,12%.
           
    « La participation a été forte », déclarait Marie-George Buffet dans un communiqué reçu à 21h47, avant même la conférence de presse que son porte-parole, Pierre Laurent, doit tenir dimanche à 11h place du Colonel-Fabien, pour annoncer les résultats officiel du vote des militants communistes, le communiqué de l’ex-secrétaire nationale confirme ce que bons nombres de militants communistes estimaient que ce scrutin étaient entachés d’irrégularités comme avec le vote « spectaculaire » de prés de 80% pour Jean-Luc Mélenchon dans les Bouches du Rhône. Ce qui fait dire à certains militant-e-s de ce département que la direction locale du PCF est heureuse dans cette affaire comme « Alexandre » l’est dans d’autres !
     
    Habemus Papam
     
    Les quelques blagues des représentants d’André Chassaigne, face à une défaite à la Pyrrhus, ne déridèrent pas des permanents crispés au possible, sans doute contraints par de récents déboires judiciaires. Nous pourrions y revenir dans le futur.
     
    Il est vrai que beaucoup de doutes demeurent sur les résultats de certaines fédérations. Les temps d’attentes délirants témoignent d’un scrutin long et pénible. Nos articles précédents, notamment en Seine Saint Denis, dans les Alpes Maritimes ou dans les Bouches du Rhône laisse entrevoir combien le scrutin fut impartial jusqu’au bout.
    Une Victoire à la Pyrrhus en effet, car personne ne peut se satisfaire de ce résultat, au bout d’un scrutin obtenu dans la douleur, mais surtout sans débat contradictoire démocratique.
    Six mois de combats, animés médiatiquement notamment par le seul site web « Espoir2012 » à l’audience limitée, pour obtenir une consultation des adhérents du PCF, et une consultation du PG qui reste à obtenir….
    Le changement de société ne se fera pas sans le peuple. Le changement du PCF en un parti moderne, accueillant, démocratique et révolutionnaire ne se fera pas sans ses adhérents. Pourtant, que la demande est forte …
    Ce résultat n’est pas une défaite mais porte bien un signe d’espoir.
    Car, cette consultation montre que RIEN n’était joué. RIEN n’allait de soi, et surtout pas la désignation de Jean-Luc Mélenchon comme représentant du Front de Gauche sans consultation.
    La candidature d’André Chassaigne montre qu’une autre vision du Front de Gauche est possible, que beaucoup de forces, que l’on avait opposées, peuvent se retrouver pour un communisme authentique, rassembleur, porteur d’un projet partagé avec la mise en œuvre d’une démarche au plus prés des citoyen-ne-s, à l’inverse de la politicaillerie présente sur les studios de télévision. Un front de gauche utile, proche des aspirations, des besoins, des attentes des français.
    Créer l’espoir sur un projet vraiment partagé avec le peuple plutôt qu’une dénonciation est un objectif de celles et ceux qui se sont rallié-e-s à la candidature rassembleuse à gauche d’André Chassaigne, qu’avec elles et eux, ils gagneront.
     

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  • Parti Communiste Français : fragments d'histoire en images


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  • Une récente dépeche AFP veut tenter de faire croire aux mass médias qu’elles peuvent dormir tranquilles.

    Toutefois, les communistes semblent ce soir en mesure de faire mentir les astrologues médiatiques. De nombreuses sections nous font part de véritables surprises dans les résultats. Il semble que ce vote soit l’occasion pour les communistes pour faire un choix avec raison malgré les nombreuses pressions.

    La suite demain  …

    http://www.espoir2012.org/?p=521

    Pour l’AFP : le vote est déjà bouclé… sur les trottoirs de Montreuil

    Surprenante dépêche AFP qui depuis 17 heures donne le résultat du vote des communistes un jour avant le dépouillement sur la base d’un micro-trottoir réalisé à Montreuil et devant la section du XIIIème arondissement de Paris.

    Alors que les débats et le vote des communistes ne semblaient pas faire recette dans les médias, curieuse initiative spontanée de l’AFP qui dépêche un journaliste sur place dans deux sections (au hasard !) et fait part d’un choix sans appel… 100 % pour un Jean-Luc Mélenchon « qui fait peur ».

    A moins qu’il ne s’agisse d’un service commandé pour finir de convaincre des militants recalcitrants qui votent jusqu’à demain ?

    D’autres sources  indiquent pourtant une réalité bien différente… mais serait-ce « vraiment une surprise » ? 

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5g616JFwRYuJ1VtkYHXGkuPKMTcsQ?docId=CNG.d7c33872cab91fbda31a5293d4f8ffaa.581

     

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  • Courrier envoyé ce matin par messagerie électronique à Patrick Apel-Muller, Patrick Le Hyaric, à la rubrique « Politique » de l’Humanité, ainsi qu’au courrier des lecteurs. 

     

    Madame, Monsieur, Chers camarades, 

    C’est avec gravité que je prends le temps de vous écrire, pour vous faire part de mon mécontentement quant au contenu de l’Humanité depuis plusieurs semaines. J’en suis abonné depuis mon adhésion au Parti Communiste en 2004, et j’ai financièrement contribué au lancement de l’Humanité Dimanche, sans compter mes multiples participations aux souscriptions, ainsi que mon implication, chaque samedi, au poste de vente militante de ma cellule dans le 19e arrondissement de Paris. A l’instar de milliers d’autres communistes, je vois l’Humanité comme un journal de combat et comme l’outil des communistes ; je me sens pleinement concerné par l’affirmation située sur le site internet : « Le seul groupe de presse qui appartient à ses lecteurs ». 

    Pourtant, j’ai l’amère impression que, de ses lecteurs, ce journal est passé aux mains de Jean-Luc Mélenchon. Depuis le mois de janvier au minimum, vous relayez sans retenue sa personne, sa politique et son parti ; la politique de la direction du parti est (re-) devenue votre seule ligne politique. Vous prétendez traiter l’information « sans un gramme de pensée unique » et pourtant, dans le contexte de désignation du candidat du Parti Communiste et du Front de gauche, vous ne nous offrez que le spectacle monotone d’un soutien massif à votre ancien collègue, Pierre Laurent. 

    L’Humanité du vendredi est dite « des débats » ; hélas, pas plus que la direction du PCF et son appareil, vous n’avez organisé le débat. Comment comprendre que vous soyez en mesure d’organiser des débats avec des intellectuels, et ne le soyez pas d’une table ronde avec les quatre (puis trois) candidats à la candidature ? 

    Il a fallu la volonté des militants pour que, par exemple, des débats, de très haute tenue, se tiennent entre André Gérin et André Chassaigne, qui ont redonné de l’enthousiasme à tous les assistants présents. L’Humanité se serait distinguée par une attitude moins verrouillée, en publiant, par ailleurs, les tribunes des différents contributeurs, en publiant les adresses aux communistes d’André Chassaigne, les tribune écrites par Nicolas Marchand et ses amis, en donnant plus largement la parole à André Gérin et Emmanuel Dang-Tran, en organisant, bref, le débat contradictoire ; vous ne sortez pas grandis de ne pas l’avoir fait. 

    Pour la première fois depuis mon adhésion au PCF, j’ai le sentiment de me retrouver dans la situation du référendum de 2005, à ceci près que le média auquel je faisais confiance jusqu’à aujourd’hui, l’Humanité, endosse le rôle joué à l’époque par les médias dominants, en ne diffusant qu’une seule ligne et en infantilisant ses lecteurs. 

    Vous condamnez avec force les régimes antidémocratiques ne permettant pas l’expression libre de leurs citoyens ; j’ai le regret de voir qu’ils vous ont hélas servi de modèle dans le bâillonnement de la parole. 

    Mais comme vous êtes de fins politiques et que vous agissez en toute connaissance de cause, vous avez, hier, sans doute pour parer à ce genre de critique, fait la Une sur la nature « Indispensable » de votre journal. Il l’est, sans conteste ; mais cela ne justifie en rien son orientation univoque sur cette question cruciale, tant pour le PCF que pour la France, que par ce qu’elle révèle du fonctionnement interne du Parti Communiste. 

    Vous comprendrez, dès lors, que je ne répondrai pas, cette fois, à la souscription lancée par votre journal. Je m’en fais une trop haute idée pour vous donner quoi que ce soit qui pourrait vous encourager à poursuivre sur la même ligne.

     

    Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, chers camarades, l’expression de mes très fraternelles salutations.

     

    JC


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  • Parti Communiste Français« La porte du bonheur est une porte étroite, ne me dites surtout pas que c’est la porte à droite » nous prévient l’immortelle poète du peuple de gauche, Jean Ferrat. Car en effet il faut toujours se méfier des dérives droitières d’où quelles viennent : du PS comme du PC et même de l’extrême gauche.

    En lisant attentivement les courriers et autres positions d’André Chassaigne à propos de sa candidature qui n’est pas soutenue officiellement par le PCF, et sachant qu’il ne peut lutter à armes égales face à son adversaire du Parti de Gauche, comme de nombreux communiste je me suis inquiétée et révoltée face à cette injustice. D’où ma question : vraiment, avec JL Mélenchon ne sommes-nous pas en train d’assister à un nouveau renoncement et une nouvelle dérive droitière ?

    Pour analyser ce glissement droitier, qui n’est pas uniquement sémantique, un retour oblige vers les fondamentaux. Loin de moi d’opposer Jaurès à Lénine ou Trotski à Rosa Luxembourg, mais il est judicieux de se méfier des dérives du gauchisme, fréquentes dans le réformisme trotskiste. Tout le monde sait en effet qu’une alliance se construit avant tout sur des idées, des projets et des luttes. Sur la confiance, la coopération et pas sur la défiance et le chantage électoralistes tels que aujourd’hui avec le FG. Le modèle de la « Poule mouillé » utilisé comme posture électoraliste par le Parti de gauche dans son appréhension du PC, est devenue une source de division alors que son résultat électoraliste est incertain et imprévisible, à court comme au long terme. Combien même on peut avoir tort, c’est la nature de cette démarche même, le « Front-Chantage », qui pose problème. Car pendant ce temps là ce sont les classes populaires qui souffrent.

    C’est pourquoi, face à ce défi et après une fine analyse de la situation sociale et économique ainsi que les enjeux politiques, j’appelle à soutenir André Chassaigne. La raison qui a guidé ce choix est celle-la même qui m’a toujours poussé à me placer, comme d’habitude, du côté des plus humbles et des gens modestes.

    Voter Chassaigne ce n’est pas seulement un moyen d’éviter l’émiettement de la gauche ou freiner le déclin du PCF, c’est aussi et surtout pour tirer les leçons d’une débâcle annoncée. En effet, après l’expérience ratée des collectifs antilibéraux en 2007, la création du Front de Gauche en 2008 avait suscité de nouveau l’espoir. Comme d’autres militants de bases, j’avais misé sur le Front de gauche comme un nouvel outil de transformation sociale et populaire, un moyen novateur d’implication du plus grand nombre les citoyens, sans discrimination d’origine, qui auront toute leur place dans le débat politique. C’était l’occasion de mettre en œuvre une démarche émergente pour la constitution d’un pôle de radicalité pour faire avancer la condition humaine dans son ensemble.

    Mais force de constater, rien de tout cela n’a eu lieu. Que ce soit lors des européennes, des régionales ou des cantonales, ce sont les pratiques autoritaires et sectaires qui se sont amplifiées avec l’hémorragie de militants communistes de qualité, le surcroît sans précédent de l’abstention dans la souffrance, et le déclin continu du PCF. Cela avec toutes les dérives droitières qui vont avec : la personnalisation et la médiatisation artificielle au détriment d’une démarche citoyenne unitaire et novatrice. Une démarche qui, sans se couper du mouvement social, devait faire entendre la voix des opprimés dans les institutions. Un projet qui doit allier utopie, stratégie de transformation de long terme et tactique électorale de court terme. Le choix des personnes, des alliances et candidats doit répondre à cet impératif historique et citoyen.

    Or à peine deux ans après, l’espoir est brisé. Car l’absence d’un véritable débat démocratique et citoyen, la persévérance d’un fonctionnement clanique, sectaire, dont le seul objectif est la survie matérielle de l’appareil, a démobilisé des franges entières de citoyens dont je fais partie. La mise en place d’une mécanique purement opportuniste et attentiste a réduit « le Front de gauche à une alliance de sommet et conditionnant sa réussite au choix d’un candidat incontournable », comme le dit clairement André Chassaigne.

    Aujourd’hui, quelle que soit l’issue de la lutte actuellement engagée au sein du PCF sur les candidatures 2012 et autres divisions constaté avec le Front de Gauche, les souffrances de la crise capitaliste, au nord comme au sud, restent malheureusement déterminantes. Nous dépassent et nous poussent à plus de rigueur, à plus de responsabilité, d’honnêteté et de sobriété.

    L’histoire nous apprend que la révolution sociale qui secoue aujourd’hui le monde déborde nos petites ambitions électoralistes. Malgré les tentatives de faire périr les fleurs du printemps populaire arabe pour éviter la contagion, une question récurrente revient : qu’est-ce qui cimente une véritable démarche de transformation sociale ? La réponse est simple : ce n’est sûrement pas une girouette sans fondement politique, ni une petite tractation d’appareil et autres compromis médiatiques.

    Le vrai ciment c’est, d’abord la conscience, le présage, le dévouement, la constance, la modestie et l’esprit de sacrifice et d’héroïsme. C’est, ensuite, notre aptitude à se raccorder avec le mouvement social. Pas pour communiquer et dire que nous étions, mais pour être du côté des plus humbles et des gens modestes, sans discrimination et sans instrumentalisation du communautarisme, pour les guider pacifiquement vers les chemins triomphants et vers la véritable révolution citoyenne.

    Troisièmement, c’est la justesse de la direction politique qui est déterminante dans cette alliance : la justesse de sa stratégie et de ses choix, de sa tactique politiques, qui sont capable de transformer la société, pas uniquement avec des discours mais avec des actes à l’intérieur comme à l’extérieur des institutions.


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  • Nous évoquions hier les "indignados" espagnols avec le témoignage de nos camarades les Genot, revenons aujourd'hui sur la Grèce. Hier les manifestants étaient nombreux et Papandréou a été obligé d'annoncer un nouveau gouvernement.

    En attendant la suite et notamment le vote de confiance, voir ci-dessous la déclaration de Pierre Laurent                :

                                  

    Les plans d'austérité consécutifs imposés au peuple grec par le gouvernement Papandréou et la « Troïka » - BCE, FMI, UE – détruisent tout sur leur passage et ne règlent en rien la situation grecque. Pourtant, le parlement s’apprête à voter une nouvelle thérapie de choc avec la privatisation de 30 entreprises publiques, de nouvelles coupes budgétaires, et de nouveaux reculs des droits pour les travailleurs. L'Europe est désormais face à un choix fondamental pour l'avenir : va-t-elle jouer la carte de la solidarité ou bien sacrifier le peuple grec sur l'autel de la finance ? Aujourd'hui, c'est l'idée même de l'union – au sens noble du terme – qui est remise en cause. Que vaut l'Union européenne si elle stigmatise et abandonne les pays les plus exposés face à la crise? Que vaut l'Union européenne si elle sert les marchés et non les intérêts populaires ? La grève générale rassemblant aujourd'hui plus de 50 000 personnes sur la place Syntagma à Athènes, entre en parfaite résonance avec le mouvement des indignés et indique clairement le choix des citoyens et travailleurs grecs. Aujourd'hui plus que jamais, un changement de cap radical s'impose en Europe. Le PCF salue le succès de cette mobilisation et condamne fermement la répression policière qui s'est abattue sur les manifestants. Il appelle à la construction, en Europe, de larges fronts de lutte contre l'austérité et de propositions alternatives visant la refondation sociale et démocratique de l'Union européenne.

     

    Pierre Laurent,

    Secrétaire national du PCF,

    Président du Parti de la gauche européenne

    http://vdr.pcf30.over-blog.com/article-pierre-laurent-ne-sacrifions-pas-la-grece-76869755.html


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