• Législatives. Le Front de gauche a lancé sa campagne, jeudi soir à Saint-Vallier.

    Saint-Vallier, 6 e ville de Saône-et-Loire, est gérée par un maire communiste depuis 1947.

    L’humain d’abord


    Mais hier soir dans la salle Devos, c’est bien de 2012 dont il était question. Malgré la pluie et le vent, 200 personnes environ ont fait le déplacement pour encourager les candidats du Front de gauche aux élections législatives des 10 et 17 juin 2012.

    Au sein de l’alliance du Parti communiste et du Parti de gauche, l’ambiance est enthousiaste. « Nous sommes à un moment historique : c’est maintenant qu’il faut reprendre le contrôle de nos vies face aux requins de la finance », clame Jacques Chabalier, secrétaire national du PCF, qui avait fait le déplacement depuis Paris aux côtés de Raquel Garrido, porte-parole du PG. Les militants y croient. « Rien ne nous dit que la Saône-et-Loire n’élira pas, en juin, un député Front de gauche à l’Assemblée nationale. La messe n’est pas dite ! », assure le Chalonnais Jacky Dubois.

    Pour permettre à leur camp de créer l’exploit, les militants entendent mener une « campagne de proximité, sur le terrain, comme on l’a fait en 2005 pour le traité constitutionnel européen », annonce Nathalie Vermorel, secrétaire du PCF départemental.

    « Ne nous laissons pas mystifier par les libéraux »

    3 e circonscription : Autun, Creusot, Chagny


    Serge Desbrosses, 50 ans, est technicien territorial à la CUCM et réside au Creusot. Suppléante : Sylvie Lefebvre. « La 3 e circonscription n’a aucune logique, administrative, territoriale ou économique. Ce redécoupage a été fait pour servir les intérêts de l’UMP. Un parti présidé par le député sortant Jean-Paul Anciaux qui confesse ne pas être d’accord avec la politique actuelle ! Mon message est un appel à la résistance. Ne nous laissons pas mystifier par le chant des libéraux ! »

    « Il n’y a pas que des riches sur cette zone ! »

    Jacquy Lièvre, 59 ans, réside à Morlay Saint-Ythaire, tient des chambres d’hôtes. Suppléante : Ève Comtet. « Sur le Mâconnais, on a un sénateur-maire UMP, un député UMP, un président d’agglo UMP. Mais il n’y a pas que des riches sur la 1re circonscription. Il y a des travailleurs, des chômeurs, des jeunes qui ont besoin de changement.Le député sortantGérard Voisin a voté le bouclier fiscal, la réforme des retraites. On va expliquer quel est son bilan ! »

    L’humain d’abord

     

    « La RCEA, enjeu majeur, doit rester gratuite »

    2 e circonscription : Charolais, Brionnais

    Isabelle Voillot, 46 ans, est comptable en milieu rural et réside à Gueugnon. Suppléant : Jean-Louis Mitaine. « Un des enjeux majeurs sur la 2 e circonscription est la RCEA que l’État veut mettre en concession autoroutière sans tenir compte de l’avis de la population. C’est du délire ! Le député UMP sortant, Jean-Marc Nesme, se frotte les mains au prétexte que cela développera le territoire. Ce sont des mensonges. La RCEA doit rester dans le service public. »

    L’humain d’abord

     

    « Nos campagnes doivent être valorisées »

    4 e circo : Bresse, Val de Saône

    Isabelle Pirat, 52 ans, est enseignante et réside à Cuisery. Suppléant : Bastien Lonjarret. « Nous allons développer des tas de thèmes durant cette campagne mais pour débuter, je voudrais insister sur l’éducation. En Bresse, les collégiens étudient dans des préfabriqués. Il faut valoriser nos campagnes, ne pas les laisser isolées, pour donner envie aux enseignants d’y venir et permettre aux élèves d’avoir les mêmes conditions d’études que ceux des villes. »

    L’humain d’abord

     

    « Associer la population aux décisions »

    5 e circonscription : Chalon, Montceau

    L’humain d’abord


     Jacky Dubois, 60 ans, est retraité de la métallurgie et réside à Chalon. Suppléante : pas encore connue. « On parle aujourd’hui de rapprocher la CUCM et le Grand Chalon dans le cadre d’une réforme territoriale antisociale et antidémocratique. La coopération entre les territoires ne peut pas se faire sans associer la population. Nous créerons des comités de village ou de quartier pour faire vivre la démocratie directe. Après l’UMP et le PS, place au Front de gauche ! »


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  • Conseil national du PCF des 21 et 22 octobre 2011

    Intervention de Dominique Negri, fédération de l’Isère

    CN du PCF du 21 octobre 2011 - Intervention de Dominique NEGRI (38) Rupture avec l’UE du capital et son instrument, l’euro : la direction du Parti doit cesser d’esquiver la question.  

    L’orientation euroconstructive du Parti de la gauche européenne [d’ailleurs appointé par la Commission européenne] ne peut être transposée, comme ça, dans le PCF, de même que les conceptions de Jean-Luc Mélenchon dont je rappelle qu’il a voté pour Maastricht.

    Quand j’entends avancer la perspective d’une réorientation progressiste de la BCE, je vois un mirage réformiste qui contribue gravement à réhabiliter une institution conçue contre les peuples et les démocraties nationales.

    Quand j’entends Pierre Laurent redouter que « l’UE vole en éclats si on ne la refonde pas », je suis surprise. Pour moi, si on combat le capitalisme, on combat l’UE !

    Les peuples font l’expérience douloureuse depuis 10 ans de l’euro. Tout ce que le PCF avait analysé et dénoncé dans les années 90 se réalise : concurrence accrue entre les peuples, délocalisations, reculs sociaux, renforcement des dominations impérialistes etc.

    Depuis plusieurs mois, gouvernements, UE et BCE saignent les peuples pour « sauver l’euro » qui n’a sauvé personne de la crise au contraire.

    D’un côté, il y a une « union sacrée » pour « sauver l’euro » et utiliser la crise pour aggraver la tutelle de l’UE sur les nations. Elle réunit aussi bien Sarkozy, Hollande, Aubry, Zapatero, Merkel… La pression de l’idéologie dominante est immense, inédite, pour défendre l’euro.

    De l’autre côté, le rejet de l’UE du capital grandit. Son caractère de classe s’affirme encore davantage que lors des référendums nationaux, comme en France de 1992 et de 2005.  

    La France n’a pas la même place dans l’UE que la Grèce. La sortie de la France de l’euro signifierait la fin de l’euro.

    Une grande campagne politique est possible pour infliger une défaite majeure au capital. Je pense qu’elle est nécessaire, fondamentale pour démasquer et combattre le consensus des forces politiques de l’alternance. Celles-ci ont soigneusement délégué à l’extrême-droite nationaliste le soin de dévoyer l’opposition à l’euro et à l’UE, parfois certaines de nos positions historiques. Il est extrêmement dangereux de laisser faire.

    Nous sommes 7 membres du Conseil national à avoir appelé à une campagne nationale du PCF pour la rupture avec l’UE du capital et la fin de l’euro (en lien sur vivelepcf.over-blog.fr). Le lien peut être établi rapidement avec la politique du pouvoir et ses effets.

    Il est complètement anormal que ce point de vue, émanant de responsables communistes, ne soit pas publié dans l’Huma, ne soit pas discuté. J’appelle la direction à l’organisation d’un débat au niveau du CN, dans le Parti sur cette question. C’est urgent. Je rappelle que le congrès ordinaire où cette question aurait dû être discutée a été annulé.

    La bataille contre l’UE du capital est une bataille internationaliste. Tout ce qui est gagné dans un pays sert les autres peuples. Le PCF a une immense responsabilité à poursuivre son combat historique, pour le rejet de l’application des traité et directives européens, contre l’euro.


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  • Courrier de notre camarade Corinne BECOURT, Membre du Conseil National du PCF à Gérard Brunnel sécrétaire fédéral de l’Aisne

    1112011

    Corinne Bécourt, section de Saint-Quentin, membre du du Conseil départemental de l’Aisne et du Conseil national du PCF

    Gérard Brunel, secrétaire départemental du PCF 02

    Saint-Quentin, 28 octobre 2011 

    Cher camarade,

    J’ai été destinatrice avec surprise d’un courrier électronique provenant de la Fédération du PCF de l’Aisne m’invitant à rejoindre un proclamé «Réseau citoyen pour le Front de gauche ».

    Libre à des « personnalités », se cooptant entre elles en bonne compagnie, de lancer un appel pour constituer « un cadre dans lequel il serait possible d’adhérer directement au Front de gauche » au nom de vagues options de « gauche ».

    Je retrouve logiquement parmi les noms des signataires beaucoup de ces « personnalités » qui jugent publiquement, depuis longtemps, la « forme parti communiste » dépassée, rejoignant l’idéologie dominante. Toute leur pseudo « radicalité » se retrouve dans la condamnation de l’histoire et des positions fondamentales du PCF.

    Depuis des années, cette « petite gauche » met des bâtons dans les roues des militants qui font vivre leurs cellules et leurs sections du Parti.

    Tout cela, c’est leur droit. Je ne m’étonne pas qu’ils se sentent à l’aise dans le Front de gauche, derrière une personnalité socialiste, mitterrandienne et maastrichienne.

    Mais je ne peux pas admettre que ma fédération du PCF fasse de la publicité à cette opération politicienne. A ce que je sache, il n’a jamais été décidé de faire la promotion auprès des communistes d’une organisation parallèle, encore moins de débaucher des membres du Conseil départemental.

    Espérant qu’il s’agit d’une erreur de secrétariat ou d’une mauvaise manipulation informatique, je te prie d’apporter un correctif auprès de tous les adhérents qui auraient reçu ce mail pour les rassurer et leur affirmer qu’en aucun cas la Fédération du PCF de l’Aisne ne s’inscrit dans la recomposition politique que ce texte appelle de ses vœux.

    En revanche, il serait très profitable au dynamisme de notre Parti que nos actions, celles des militants, des cellules et des sections – je pense à nos actions pour le logement et contre les expulsions à Saint-Quentin – soient relayées dans la Fédération au bénéfice de toutes nos luttes.

    Bien fraternellement,

    Corinne

    extrait  : “Réseau citoyen pour le Front de gauche

     

    C’est pourquoi, membres ou non de partis ou d’autres organisations démocratiques, nous souhaitons aller au-delà d’un soutien au Front de gauche pour en devenir pleinement parties-prenantes. Les responsabilités des partis constitutifs du Front de gauche sont essentielles. L’une d’elles, à notre sens, est de faire en sorte que soit créé le cadre qui nous permettra de nous lancer dans la bataille. Un cadre auquel il sera possible d’adhérer directement sans autre condition que de partager les objectifs fondamentaux du Front de gauche. 

     

    .
    > Gérard Alezard (syndicaliste), Nils Andersonn (militant associatif), Ariane Ascaride (comédienne), François Asensi (député-maire de Tremblay-en-France), Gérard Aschiéri (syndicaliste), Jacques Blin (militant associatif), Bernard Bloch (comédien, metteur en scène), Gérard Boulanger (Avocat), Magyd Cherfi (artiste), Patrice Cohen-Séat (président d’Espaces-Marx), Pierre Concialdi (économiste), Jacques Cossart (économiste), Claude Debons (syndicaliste), Bernard Defaix (militant pour les services publics), Sophie de La Rochefoucauld (comédienne), Valérie de Saint Do (journaliste), Christian Digne (journaliste), Jean-Michel Drevon (syndicaliste), Jean-Michel Ducomte (avocat), Helène Franco (magistrate), Robert Guédiguian (cinéaste), Jeannette Habel (Universitaire), Alain Hayot (sociologue, conseiller régional PACA), André Jaeglé (scientifique)), Madeleine Jaeglé (cadre de soins), Gisèle Jean (syndicaliste), François Labroille (conseiller régional IdF), Richard Lagache (éditeur), Frédéric Lebaron (sociologue), Didier Le Reste (Syndicaliste), Philippe Maingault (militant associatif), Roger Martelli (historien), Anne Mesliand (syndicaliste universitaire, conseillère régionale PACA), Claude Michel (syndicaliste), Gérard Mordillat (écrivain), Dominique Noguères (militante associative), Jacques Lerichomme (syndicaliste, Conseiller régional PACA), Claude Mazauric (historien, professeur émérite), Simone Mazauric (philosophe et historienne des sciences, professeure émérite), Alain Obadia (membre du Conseil économique, social et environnemental), Laurence Paché (Conseillère régionale du Limousin), Michel Pinçon (sociologue), Monique Pinçon-Charlot (sociologue), Sophie Ponthieux (économiste), Jacques Ralite (sénateur), Jacques Rigaudiat (économiste), Michel Rousseau (militant associatif), Jean-Louis Sagot-Duvauroux (philosophe, homme de théâtre), Marie-Jean Sauret (psychanaliste), Georges Séguy (syndicaliste), Jean-Christophe Sellin (Conseiller municipal de Toulouse), Evelyne Sire-Marin (magistrat, militante associative), Francis Sitel (responsable de revue), Juliette Triicot (juriste), Marcel Trillat (journaliste, réalisateur), Louis Viannet (syndicaliste), Marie-Christine Vergiat (députée européenne), Marie-Pierre Vieu (éditrice), Louis Weber (syndicaliste), Serge Wolikow (historien), Francis Wurtz (député européen honoraire), Malika Zédiri (militante associative).yann brossat…

    http://pcfsaintquentin.unblog.fr/


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  • Die_linke 02Lu sur le blog de Nicolas Maury


    « La belle communiste », étoile montante de Die Linke, est omniprésente dans les médias. En pleine crise de doute, le mouvement s’est réuni ce week-end à Erfurt pour adopter son premier programme, qui prévoit notamment la nationalisation des grandes banques.


    Sera-t-elle la prochaine chef du groupe parlementaire de Die Linke au Bundestag?


    Ou choisira-t-elle plutôt de prendre la direction du parti en juin 2012? Sahra Wagenknecht a l’embarras du choix: son nom est systématiquement évoqué dès qu’un poste se libère à la tête du parti d’extrême gauche allemand. En pleine crise, Die Linke s’est réunie ce week-end en congrès à Erfurt pour adopter le programme qui doit lui permettre de quitter la défensive.


    Le congrès n’a pas réglé les questions de casting. Pour bien des militants Sahra Wagenknecht est l’ultime espoir de redressement d’un parti menacé d’implosion et qui n’est plus crédité que de 7,5% des intentions de vote dans les sondages.


    Déchirée en courants rivaux (Est contre Ouest, pragmatiques contre idéalistes, réformistes contre les communistes…), incapable jusqu’à présent de profiter du contexte actuel de crise de l’euro, pourtant a priori propice à ce parti qui a toujours critiqué la toute-puissance du secteur bancaire, Die Linke est parvenue à faire preuve d’unité en adoptant le premier programme électoral de son histoire, approuvé dimanche par 97% des délégués. Il prévoit la nationalisation des grandes banques, l’abolition des lois sur les minimums sociaux jugés insuffisants et sur la retraite à 67 ans, la dissolution de l’OTAN.


    Sahra Wagenknecht… Difficile ces derniers temps de suivre la trace de « la belle communiste » comme l’appelle le journal populaire Bild Zeitung: de débat télévisé en podium de discussion, sa mince silhouette est omniprésente. Inlassablement elle décline le même discours: à ses yeux, Die Linke ne peut retrouver les succès de 2009 (11,9% des voix et 76 sièges de députés au Bundestag) qu’en se positionnant clairement contre le libéralisme, le capitalisme et la guerre.


    Die Linke est un parti en déclin qui subit des revers électoraux important, notamment à Berlin ou Die Linke, empêtré dans sa cogestion libérale avec le SDP, ce depuis trois mandats, s'effondre à 11,7% (20,2% en 2009). En Bade-Wurtemberg, en mars 2011, Linke recule de 3,1 à 2,8% (7,2% aux élections au Bundestag). En Rhénanie-Palatinat, Die Linke obtient 3,0% (9,7% de 2009). A Brême, son meilleur Land à l’ouest, Die Linke recule en mai 2011, de 8,4% en 2007 à 5,6% (14,2% en 2009).


     

    Sahra Wagenknecht (née le 16 juillet 1969 à Jena en ex-RDA) adhérente au Parti Socialiste Unifié d'Allemagne (SED) en 1989, elle co-anime la plate forme communiste au sein du PDS (Parti du Socialisme Démocratique successeur de la SED) et aujourd'hui de Die Linke, ainsi que la plate forme de la gauche anticapitaliste. Elle met en avant les expériences positives du socialisme réel (tout en tirant les erreurs de ce dernier) afin de mettre à bas le capitalisme.


    Ses positions l'ont souvent opposée à Gregor Gysi et Michael Leutert l'accusant de ne pas rejeter l'expérience de la RDA sous couvert d'accusation d'être « stalinien ».


    La presse allemande la considère comme un faucon au sein de Die Linke et ses positions sont claires : socialisme, marxisme, pas d'alliances avec le SPD et les verts, solidarité avec Cuba et le Venezuela, antiracisme, antifascisme, lutte contre l'anticommunisme, pacifisme.


    Commentaire = Nous aurons n’en doutons pas des conflits similaires au sein du Front de Gauche (Constructions d’appareil sommital) – Front de Gauche qui vit dans le mythe de la possible présence des 2 organisations à dominante social-démocrate ? A moins d’être conçu comme le passage obligé vers un congrès de Tours à l’envers ?

    http://www.pcfbassin.fr


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  • Intervention dans le débat général


     Je voudrais faire plusieurs remarques.

     

    1°) le principal dans la situation politique, c'est la crise. Elle domine tout.

     

    C'est si important pour notre action, pour nous orienter, qu'il aurait été utile, à ce CN, (ce n'est pas prévu mais on peut le faire au prochain), de consacrer un moment de travail sur la crise, avec par exemple une audition de Paul Boccara, avec son dernier livre, ou un rapport du responsable de la Commission économique, Yves Dimicoli.

     

    Ça répondrait à un besoin d'analyse, de connaissance pour l'analyse politique et aussi de formation dont, reconnaissons-le, nous avons nous-mêmes besoin. Ça aiderait à ce que des dirigeants plus nombreux puissent participer à l'animation des débats qui se multiplient.

     

    Ceci dit, j'y insiste, la crise n'est pas un à-côté non politique de la situation politique, un facteur qui la marquerait mais qui ne serait pas lui-même constitutif de la situation politique. C'est le cœur de la situation politique. Les questions qu’elle doit nous conduire à porter concernant particulièrement le rôle des banques, du crédit, de la BCE, sont devenues des questions politiques de premier plan.

     

    D'ailleurs, elles montent comme telles dans les débats (comme dans le débat de la primaire socialiste); elles commencent à monter dans des luttes comme aux Etats-Unis avec les manifestations devant Wall Street, et à Francfort, où a eu lieu une manifestation devant la BCE.

     

    Nous devrions décider d'en traiter comme de la principale question politique, pour l'action et pour les élections; décider d'agir, comme Parti communiste, et au sein du Front de gauche pour faire monter le débat d'alternative et l'action sur ces enjeux.

     

    On ne doit pas se contenter de suivre le PG et JL Mélenchon, comme dans le tract « Front de gauche -l'humain d'abord, pas la finance » distribué notamment à la manif du 11 octobre, où il est écrit que la dette n'est qu'un prétexte, et qu'il suffit de taxer le capital au même taux que les salaires pour résoudre le problème, sans rien dire du crédit.

     

    On doit aller au delà de slogans généraux, dont la montée est positive mais insuffisante, comme la stigmatisation des marchés financiers, ou la proposition de pôle public bancaire qui est plus reprise. Le principal, c'est de relier la proposition de pôle public à son objet: un nouvel usage du crédit pour le développement des services publics, l'emploi et la formation, de nouveaux progrès sociaux.

     

    Enfin je pense que pour avancer sur ces enjeux, il ne faut pas seulement des débats, il faut aussi des initiatives d'action nouvelles. Si la question principale pour la bataille politique, ce sont les banques, en France et en Europe la BCE, il en découle qu'il y a de nouvelles cibles pour les luttes, de nouvelles luttes à initier, une nouvelle culture de lutte à promouvoir.

     

    Manifester chez Moody's c'est une bonne proposition.

     

    Mais il faudrait chercher à aller au delà d'actions ponctuelles, à construire, en liaison avec les luttes, un mouvement de mise en accusation de la politique des banques, de demande d'enquête sur leur utilisation de notre argent, de propositions porteuses de transformation des missions des banques et de la BCE, avec la constitution d'un pôle public bancaire.

     

    Pourquoi pas une initiative d'action décentralisée, coordonnée nationalement, visant les institutions financières (bourse, banque de France, banques...chaque fédé déterminerait la meilleure « cible ») et leurs missions. Cela pourrait prolonger et aider notre effort d'intervention politique dans des luttes précises.

     

    2°) Comment on prend ce qui s'est passé au PS, après les primaires?

     

    Celles-ci font apparaître une contradiction:

    - une certaine poussée à gauche, au travers notamment de la poussée du vote Montebourg

    - et en même temps le choix à priori le plus droitier avec Hollande, surtout au motif de l'efficacité pour battre Sarkozy


    Cette contradiction entre l'aspiration à un clair ancrage à gauche et le refus de mobiliser les moyens financiers nécessaires se retrouve maintenant chez Hollande, et va se retrouver dans sa campagne.

    Comment traiter ça?

    Je ne crois pas que ce soit en renvoyant sommairement Hollande à droite, comme l'égal de Sarkozy,  en pensant pouvoir aller à la pêche de l'électorat socialiste de gauche pour un candidat plus à gauche. Comme personne ne sera crédible en prétendant que J.L. Mélenchon peut être élu, cela risque d'être vain face à la volonté de changement d'électeurs à qui on dirait en réalité que rien n'est possible, et même  de renforcer le vote dit « utile »; ça peut aussi couter à nos candidats aux législatives, si l'électorat socialiste qui vote pour nos députés se sent agressé.

     

    En revanche, on peut chercher à travailler la contradiction du PS et de Hollande, en développant un débat qui s'adresse à tout l'électorat de gauche, pour y faire progresser nos réponses radicales et novatrices, notamment sur les questions nodales des banques et  de l'Europe, et reculer la résignation aux choix sociaux-libéraux. Même si on ne surmontait pas massivement le « vote utile », on peut modifier la donne dans le rapport de force des idées, marquer l'élection présidentielle et ce qui la suivra, élections législatives, mais aussi luttes, de l'exigence de choix nouveaux,

     

    3°) A propos des candidatures aux législatives: j'entends bien l'appel qui a été fait à la responsabilité des communistes; mais je fais appel à la responsabilité sur la démocratie.

    Rien n'autorise à imposer une décision à des militants; ils doivent avoir un vrai pouvoir décision.

    Je rappelle que la tentative d'imposer un vote sur un seul nom pour la présidentielle a échoué au cours de la Conférence nationale face à l'exigence démocratique.

     Or il semble qu'on tente de faire cela aussi dans un certain nombre de circonscriptions, pour imposer l'acceptation de décisions de sommet.

     Ce n'est pas acceptable. La démocratie c'est le pouvoir des adhérents, pas la loi de quelques dirigeants.


    Cela confirme qu'il y a un défi de démocratisation très profond; il concerne tous les partis et la société; il concerne sérieusement notre parti; il est un élément clé des transformations dont il a besoin. Une démocratisation réelle du parti sera un enjeu majeur du prochain congrès.

     

    4°) Puisque Pierre a justement évoqué le grave problème des violences faites aux femmes, j'attire à nouveau l'attention sur la gravité de ce qui s'est passé à la fédération de Saône et Loire à l'encontre d'une camarade (cela a fait l'objet de courriers et de mails de camarades de cette fédé aux membres du CN), et sur le besoin urgent de travailler à une issue humaine de la situation qui en résulte.

     

    2eme intervention, dans le débat du samedi sur les assemblées citoyennes.

     

    On entend formuler dans ce débat deux conceptions du Front de gauche et des assemblées citoyennes:

    - une conception fusionnelle, vers une nouvelle force politique,

    - et celle du front comme rassemblement populaire avec le besoin de l'apport autonome des forces qui y participent.

     

    On ne doit pas encourager la conception fusionnelle, prolongeant des idées qui ont été avancées dans le parti et repoussées par la majorité des communistes.

    Un processus fusionnel ou d'absorption peut aussi se développer malgré nous, dans le cadre de la campagne. Je remarque un certain nombre de glissement, comme la référence plusieurs fois au « parti du Front de gauche » dans des articles de l'Huma, ou les tracts maintenant signés du seul sigle Front de gauche sans référence à ses composantes.

     

    Ce n'est pas une question de boutique: l'effacement du PCF mènerait à l'échec.

     

    Je pense qu'il faut être à l'initiative d'assemblées citoyennes, y donner toute leur place aux citoyens, aux salariés, et y participer activement sans nous y effacer comme communistes, comme parti communiste, avec notre identité, notre originalité de propositions, notre conception de la politique.


    Une autre question est  le lien de ces initiatives à l'action. On a du mal là dessus: il y a trop la conception selon laquelle l'action, c'est les syndicats; et la politique, c'est les élections. On a besoin de lier les deux.

     

    Ne concevoir que des espaces de débat essentiellement voués à devenir des machines de campagne électorale, cela risque de reproduire des choses qu'on a déjà essayées et qui n'ont pas réussi.

     

    Cela mobilisera des gens politisés mais pas au delà.

     

    On cherche une vraie participation populaire, des salariés. Pour cela il faut absolument que nos initiatives aient une vocation d'action.


    Par exemple, pour reprendre la proposition que j'ai faite hier, pour les communistes, ces assemblées pourraient être un lieu de construction d'un mouvement national sur les banques, la mise en accusation de leur rôle actuel, et la promotion de propositions pour un nouveau crédit, jusqu'à l'exigence d'une transformation des missions de la BCE.


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  • Tous les sondages confirment ce que nous ressentons au contact des gens : une grande aspiration à virer Sarkozy. Le dernier sondage CSA,  après les primaires socialistes, indique que 61% des sondés excluent absolument la possibilité de voter pour lui. Cela conduit évidemment  pour une grande partie de ceux qui aspirent au changement, au vote utile vers le candidat de gauche considéré comme étant le mieux placé pour  remplir cette mission : François Hollande est maintenant crédité de 35% au 1e tour.

    Ce sondage montre aussi  une absence d’illusion sur  le projet que porte le candidat PS puisque seulement un quart des sympathisants de gauche estiment que ce projet est vraiment à gauche, 65% estimant qu’il est au centre gauche.

    Mais 2012, ce n’est pas 2007 ! La crise est passée par là, celle de 2008 et maintenant, celle encore plus grave qui met en danger l’Europe …et pas seulement !

    L’engagement de François Hollande de rembourser la dette en 2013 est un non-sens pour mettre un terme à la crise et c’est porteur d’austérité. Seule une relance de l’emploi peut assurer plus de ressources à l’Etat et plus de liquidités aux banques.

    L’urgence est donc aux mesures qui permettent à l’Etat de s’extraire des marchés financiers, qui permettent  au crédit  d’être orienté vers la création d’emplois notamment dans l’industrie et les services publics, et vers les salaires.

     

    Il faut de la croissance pour sortir de l’endettement.

    Il ne suffira pas, même si c’est nécessaire, d’une réforme fiscale pour « payer rubis sur l’ongle » cette dette.

    Sous-couvert des déficits publics, et de la menace des agences de notation, la droite accentue la pression idéologique pour faire passer des mesures d’austérité. Mais ce qu’annonce le PS ne permettra pas de sortir de cette crise. On voit bien en Grèce, sous gouvernement socialiste, que l’austérité tue l’emploi, tue le pouvoir d’achat et se traduit par une aggravation des déficits.

    Gagner des changements réels en 2012, ce n’est pas seulement une affaire de score aux présidentielles. C’est aussi ce qu’on va être capable de faire monter dans les débats et comment on va aider aux résistances. C’est aussi l’après-élection. Y aura-t-il délégation de pouvoir ou des exigences que le peuple porte et portera très fortement par des luttes ?

    Le programme populaire partagé rencontre un certain succès comme le confirme la vente du fascicule mais cela ne suffit pas.

    Dans le front de gauche, notre parti a un rôle à jouer pour pousser des propositions qui permettent de répondre aux attentes de ce pays. Par exemple sur le rôle des banques. Depuis 2008, cette question est devenue un point sensible dans l’opinion publique. Quand nous abordons avec les salariés, avec les gens sur les marchés, cette question des plans de sauvetage qui ont permis de renflouer les banques à coup de milliards mais sans qu’il n’y ait jamais eu d’exigence sur leur rôle dans le développement des territoires et des hommes, -des milliers de milliards qui leur ont permis de continuer la même logique-  nous rencontrons de l’écho. Mais avec ces mêmes interlocuteurs, il faut dépasser le constat.

    Nous avons besoin de  recréer un très grand pôle public bancaire en nationalisant des banques. Mais pas seulement. Nous savons que les banques nationales peuvent se conduire exactement comme les banques privées. D’ailleurs tout le monde dit « pôle public bancaire ». Même à l’occasion Sarkozy ! Mais les contenus ne sont évidemment pas les mêmes. Il faut aussi toucher aux comportements des banques.

    Et cette idée ne doit pas rester une idée abstraite, une idée inscrite dans un programme de candidat qui ne sera pas président de la république.

     Il y a les candidatures que l’on porte à la présidentielle et aux législatives, mais il y a aussi les idées qui nourrissent les exigences et les luttes et qui vont bien au-delà des élections. Comment ces idées, ces exigences pèseront sur les choix du gouvernement ?

    Je note la proposition de Pierre du 27 novembre en direction de l’agence Moody’s.

    Mais cela ne doit pas rester un « coup » !

    Le comportement des banques, c’est maintenant et concrètement qu’il faut le remettre en cause.

    Notre parti doit donc être à l’initiative, notamment dans nos départements,   d’actions - au pluriel- vers les banques pour exiger  que l’argent des dépôts, -les dépôts des salariés et retraités- aille au développement des entreprises.

     Cela peut permettre de crédibiliser et d’expérimenter dans les luttes, notre proposition de Fonds Régionaux pour l’Emploi et la Formation.

    Nous pourrions aussi  avoir des actions en direction de la banque centrale pour exiger qu’elle ne finance que les banques qui agissent pour développer  l’activité.

    C’est ainsi que les salariés, les citoyens seront réellement impliqués dans les choix pour une société qui réponde à leurs attentes.


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  • Organiser en communiste les actions pour gagner... les élections et des changements

    Face à la crise systémique

     

    Face à la crise systémique du système, proposer des analyses et agir immédiatement. Aller comme dans le Nord-Pas-de-Calais à des rassemblements de lutte des exploités contre l’insupportable, initiés par les communistes. Donner un contenu qui, par les luttes, dépassera les seuls moments électoraux. Avant, pendant et après les votes, animer les luttes pour rompre face au capitalisme. Conditions concrètes. Contre l’austérité, face aux suicides au travail.

    Les citoyens préoccupés de politique, les communistes, les militants mesurent-ils suffisamment l’ampleur de la crise ?

    En Languedoc-Roussillon, le directeur de la principale banque de prêt estime que 20 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et envisage froidement un taux de 40 % dans les années à venir. Selon les études sanitaires officielles, toujours dans ma région, 10 % de la population ne se soigne pas correctement, un sondage national récent vient de montrer que cette année 29 % de nos concitoyens ont dû reporter ou renoncer à des soins pour des raisons financières, ils étaient 11 % en 2009. La production nationale s’est effondrée depuis 2008 de 10 %. La crise est anthropologique.

    Les positions politiques de chacun, y compris les plus désespérées, qu’il s’agisse du vote FN, du repli sur soi, de l’abstention ou du suicide au travail, ont là leur origine, nous sommes seuls en capacité de faire sentir, d’expliquer, d’appeler à l’action..

    Et pendant ce temps nous dépensons une énergie considérable dans des débats politiciens entre groupuscules.

    D’autres attitudes sont possibles. A Béziers la section a organisé pour la deuxième fois depuis juin un rassemblement portant en manifestation des pétitions contre l’austérité à la sous préfecture. En deux mois et demi nous avons multiplié par deux le nombre des participants et celui des signatures. Début Octobre, nous avons choisi, exprès, une date entre la manifestation nationale des enseignants le 27 septembre et la journée nationale interpro du 11 octobre. Notre objectif étant de peser modestement mais avec réalisme sur le développement et le contenu local des luttes. Nous avons partiellement réussi, la participation de sympathisants communistes a été notable. La presse s’est fait écho de cette seconde initiative, un peu moqueuse avant, plus respectueuse une fois le rassemblement réussi.

    La violence de la crise systémique nous a rattrapé au travers du suicide par le feu d’une enseignante dans la cour d’une des plus grande cité scolaire de France. Les circonstances et les premiers échanges nous permettent d’affirmer que nous sommes en face d’un drame de la violence de classe exercée contre la jeunesse et la communauté enseignante, de la déliquescence de la société, d’un processus de décomposition avancé. Le "sens" du travail est en cause.

    C’est bien de violence de classe faite aux femmes et aux hommes dont il est question.

    Quelles que soient les difficultés dues à la sidération et à l’action politique des forces conservatrices, nous sommes intervenus... Un peu seuls justement sur l’analyse des conséquences de la crise, seuls totalement sur les perspectives pour en sortir.

    J’espère que nous pourrons accentuer ces démarches par un rassemblement départemental à l’appel des communistes. Le conseil départemental en débattra. Nous devons contribuer à ce que les communistes soient aujourd’hui porteurs de la colère populaire devant l’insupportable. Je sais, nous savons, combien cela est ambitieux dans l’état idéologique et d’organisation des exploités. Mais là où joue la persévérance de quelques sections, parfois même de communistes isolés, c’est efficace. Je pense à la fermeté politique de camarades comme ceux de Fralib à Gémenos qui ont gagné une audience nationale sur l’emploi et le produire en France, nous pouvons réussir. Ils revendiquent "simplement" ce dont le capital les a spolié : travail, machines, locaux, marque, leur histoire de producteurs.

    N’est-ce pas la voie des luttes que nous pouvons prioriser pour mener une belle campagne des présidentielles et des législatives ? De nombreux communistes le pensent. Ne négligeons pas leurs réflexions et leurs pratiques politiques. Nous dégagerons ainsi de nouvelles forces en nous opposant à la crise, ses conséquences et ses causes. En organisant, en communistes, l’action. Face au capitalisme en crise systémique, il n’y a pas de troisième voie fusse-t-elle de "gauche".

    Oui chère présidente je conclus !

    L’issue résidera dans des ruptures gagnées de haute lutte avant, pendant et après les élections. L’histoire de France montre que cela est possible. Tenons partout en France notre rôle de communistes dans un anticapitalisme rassembleur. Nous contribuerons ainsi à des victoires électorales et à d’autres plus décisives.

    Paul Barbazange


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  • Déclaration de l’ADECR 71 (Association des Elus Communistes et Républicains de Saône et Loire)

    Pourquoi nous ne participerons pas aux primaires Socialistes

         Depuis plusieurs semaines nous assistons à un déferlement médiatique, pour convaincre chaque électeur des différentes composantes de la gauche à participer aux primaires du parti socialiste.

          Est organisé, via les grands médias, pendant des heures de grandes audiences un simulacre de débat entre six candidats (5 issus du seul PS) qui défendent tous le programme de ce parti.

           Jamais en France nous avions été confrontés à un tel niveau de communication, pour mettre en avant un parti politique et faire la promotion au sein de ce dernier d’un candidat nommé d’office, comme le meilleur, par des sondages très dirigés (après l’opération Ségolène Royale en 2007 et Dominique Straus Khan, voila l’opération François Hollande.)

           Interrogeons nous quelques instants :
    Pourquoi présenter ces primaires socialistes comme les primaires de la Gauche ……..entière ?
    Le PS n’est qu’une partie de la gauche, que deviennent les autres partis de Gauche dans cette débauche médiatique ?
    Est-ce vraiment une démarche démocratique où un moyen pour mettre le PS seul en avant ?
    Transposer en France cette pratique anglo-saxonne qui favorise le bipartisme (UMP et PS). N’est ce pas dangereux pour la démocratie ?

          Nous avons conscience que des électeurs non socialiste se laisserons endormir voir piéger par ces primaires. Cette façon de faire sème le trouble et l’amalgame auprès des citoyens.

        Nous leur disons attention, cette opération a pour objectif de mettre sur le devant de la scène un PS en perte d’audience au détriment des autres partis de gauche et de favoriser une fois de plus le vote utile en perte de vitesse, en dénaturant l’expression démocratique que peut représenter un premier tour dans ce type d’élection.

        Pourquoi faudrait-il que des adhérents, des sympathisants ou des électeurs autres que ceux du PS soient concernés par un vote qui ne porte en fait que sur la désignation d’un candidat d’un parti politique et favorise le vote utile.

        Au fait le temps de parole défini pour les débats dans les médias sera-t-il compté comme temps officiel de la campagne présidentielle ?

    Sans revenir sur le programme contenu dans les Primaires, mais prenant appui sur le contenu des deux premiers débats télévisés, nous sommes loin des préoccupations des citoyens et des réponses aux besoins de la société.

        Avez-vous constaté que durant les 2 débats qui ont eu lieu, jamais n’ont été abordé la remise en cause de la réforme des retraites pourtant combattu par des millions de personnes, pas plus que la réforme territoriale dans sa globalité, la proposition d’un SMIC à 1 700 euros brut, la hausse des pensions retraites et indemnité chômage, la remise en cause des traités de Maastricht et Lisbonne pourtant responsables de nombreux reculs sociaux ici mais également en Grèce, en Italie, au Portugal…… ?

        Enfin, le choix de chacun s’exprimera le jour du vote aux élections présidentielles début 2012, pas aujourd’hui par une primaire PS.

    Dans le tintamarre actuel, Jaurès aurait peut être dit : « n’ayant pas la force d’agir, ils dissertent ».

        Ce n’est pas en favorisant une politique tournée vers le bipartisme, en se moulant dans le bien-pensant dominant, que nous réconcilierons les citoyens avec la politique et que nous regagnerons leur confiance.


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  •  

    Mélenchon à un communiste à la Fête de l’Huma : « dégage ! »

    Edt pour vivelepcf

     Des reporters de Canal + ont suivi longuement Jean-Luc Mélenchon dans les allées de la Fête de l’Humanité. Ils sont presque les seuls journalistes à rendre compte de la vérité, au-delà de la mise en scène.

    Non, Mélenchon n’a pas été « ovationné », « adoubé », « reçu comme chez lui », « acclamé » par les communistes sinon par l’équipe dirigeante du PCF. Il n’a pas davantage reçu « l’onction du peuple communiste ». Les journalistes non avertis, ou peu curieux, ont dû traverser la Fête au milieu de la garde rapprochée de Mélenchon et de la direction du PCF suivant un parcours fléché…

    Les militants communistes, eux, notamment ceux qui ont pendant des jours monté et tenu les stands, ont vu le décalage entre cette version officielle et la profondeur du doute qu’inspire à un grand nombre de camarades et de sympathisants le politicien social-démocrate qu’on leur a imposé avec le « Front de gauche ». Le malaise avait déjà été manifeste même au Conseil national du PCF où les 3 et 4 septembre le nom et la campagne de Mélenchon ont à peine été évoqués.

    Aussi le reportage de Canal + dépasse-t-il l’anecdote quand il montre le profond mépris de Mélenchon pour les communistes. Un camarade, particulièrement peu agressif, désignant même Aubry par son prénom « Martine » veut poser une question à Mélenchon. Voilà le dialogue :

     

    - Le militant : "Je voudrais savoir s'il y a un débat ou si c'est juste pour la télé ? Il y avait Martine, elle ne s'est pas exprimée et on ne sait pas ce qu'elle est venue faire à la Fête de l'Humanité..."

    - Mélenchon: "bon, redescends,  s'il te plaît. Dehors !".
    - Le militant : "Non, pourquoi je redescendrais ?"
    - Mélenchon : "Si tu es un militant, tu es discipliné !"
    - Le militant : "Non, attends, tu vas pas me faire la leçon !"
    - Mélenchon : "Si, je te la fais. Dégage !"

     

    L’anecdote est d’autant plus tristement comique que le Parti de gauche a fait de l’inversion du « Casse pov’ con !» de Sarkozy son fonds de commerce sur ses autocollants et affiches depuis des années (avec pour résultat calculé de réduire toute perspective à l’élection de 2012). Mélenchon lui, c’est « dégage », dit avec sa grossièreté censée « faire peuple », à un communiste, à la Fête de l’Humanité, à la Fête des communistes, comme en terrain conquis.

    On aurait tort de croire à un dérapage de Mélenchon. Il a très bien compris depuis le départ combien la direction du PCF a besoin de lui pour tenter de poursuivre le processus d’effacement, de métamorphose du PCF en un parti de gauche comme les autres.

    Et on ne voit pas pourquoi, dans sa logique politicienne, il n’en profiterait pas au maximum, sans faire le moindre cadeau à ceux qui lui déroulent le tapis aujourd’hui et qu’il n’a eu de cesse, ex-trotskyste, social-démocrate, que de combattre hier.(VIDEO - 14'30)

     

     PS : le reste du reportage de Canal + est tout aussi édifiant. On y voit Mélenchon faire du pied à ses amis socialistes, en tant que socialiste lui-même. Les candidats aux primaires du PS se pavanent à la Fête de l’Huma, sauf Hollande chargée de jouer l’aile droite. Bises ici, bises là. On voit les amis socialistes de Mélenchon le railler gentiment et laisser entendre la profonde connivence qui les associe et les associera… Mais quel choix a fait la direction du PCF !    

    http://vivelepcf.over-blog.fr


    "Si tu es un militant, tu es discipliné".

    Totale hallucination, là !! Ein zwei drei, faut obéir.

    Oui, c’est vrai, il fait chier ce militant à poser des questions énervantes qui emmerdent l’eurodéputé candidat, franchement ! Quel manque de savoir-vivre ! Il ne peut pas beugler son amour pour JLM ? ; c’est tout ce que celui-ci attend d’un "militant discipliné".

    El Che-Juan-Lucho guide interplanétaire de la révolution "citoyenne" par les urnes" c’est pas des têtes qui posent des questions relou qu’il veut ,ce sont des bras pour coller des affiches et des jambes pour tracter. Punto.

    De la discipline nom de Dieu , de la discipline !!!!

    La direction du PCF doit rendre des comptes après cet incident qui n’est sûrement pas isolé.


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  • Intervention Nicolas MARCHAND

     

    Réaction dans le débat du CN du 3 septembre 2011

       

    Crédibiliser nos propositions, comme cela a été évoqué, c'est un effort nécessaire; mais cela ne doit pas consister à en rabaisser sur le contenu, à ne pas être précis, au motif d'être mieux compris. A moins qu'il s'agisse de ne pas être trop précis au nom de l'union et dans la perspective d'accords politiques au rabais...

     

    Avec la crise on ne peut pas tricher là-dessus; on ne peut pas se contenter d'une campagne se limitant à une meilleure redistribution (partage des richesses et reforme fiscale): la crise exige de porter et exposer des propositions précises, cohérentes sur les moyens financiers et les pouvoirs pour les objectifs sociaux, et pas seulement des slogans, ni des phrases sans suite du style « nous avons des propositions ».

     

    Donc pas d'accord avec l'argument avancé par Olivier Dartigolles selon lequel il n'y avait pas besoin de traiter des propositions précises dans le rapport puisqu'on les trouve ailleurs. Il y a besoin d'une pédagogie pour l'appropriation des propositions.

     

    Pas d'accord non plus avec les camarades qui critiquent ici les « experts »; heureusement qu'on a nos experts, comme nos économistes, dont Pierre Laurent reconnaît dans son livre avoir sous-estimé les analyses sur la crise; encourageons leur apport au développement de l'indispensable expertise populaire, plutôt que le refouler encore au nom du besoin de se faire comprendre. ( Je rappelle que pendant des années le CN a refusé la simple référence dans ses textes aux enjeux monétaires et du crédit, à la BCE, au motif que c'était trop compliqué...ces enjeux et la crise nous ont rattrapé et nous bousculent; ne refaisons pas à nouveau l'erreur de les sous-estimer alors que nous avons les moyens de faire de notre intervention sur ces questions décisives notre point fort ).


    Intervention Denis Durand

     

    Conseil national du 3 septembre 2011

     

    Personne ne peut plus nier que nous soyons en présence d’une crise du capitalisme. Le vainqueur de la bataille politique en cours – 2012 et au-delà - sera celui qui convaincra les Français qu’il propose les meilleures solutions pour en sortir.

     

    Mais les Français peuvent être ballotés entre deux réactions : se laisser pousser au désespoir par la crise, ou bien être tentés par des solutions magiques. Pourtant, ils savent par expérience que ces solutions ne marchent pas. On est dans un monde et c’est ce monde qu’il faut changer de fond en comble, il n’y a pas moyen de faire autrement parce que la crise est trop profonde. Donc, évidemment, on n’en sort pas par de simples mesures fiscales ou par la construction du « socialisme dans un seul pays », ce pays fût-il l’Europe. Ni en sortant de l’euro ou par une simple annulation de la dette. On sort d’une crise systémique radicale en construisant un autre système, une autre civilisation à partir des réalités de la crise actuelle. Et on sait qu’une telle entreprise ne peut que rencontrer des résistances énormes et donc exiger des luttes sociales et politiques. C’est pour cela qu’il n’y a pas de solution magique à la crise, et c’est pour cela qu’on a absolument d’un Parti communiste qui mène son combat de façon autonome au sein du Front de gauche. C’est ce que peuvent exprimer les « marches » que nous envisageons d’organiser. Elles devraient être porteuses d’exigences précises sur les obstacles que nous combattons et quelle utilisation de l’argent nous exigeons.

     

    En effet, il ne suffit pas d’avoir de bonnes propositions, il faut savoir s’y appuyer dans une bataille politique. Par exemple, dire que si la BCE finance les dettes publiques on libère ainsi les États de la dictature des marchés n’est pas tout à fait juste. La BCE a déjà plus de 100 milliards de titres publics dans son bilan. La Réserve fédérale américaine en fait encore plus et ça ne conduit pas à « sortir de la crise ». La création monétaire encouragée ou réalisée directement par les banques centrales n’a de sens, dans la perspective d’une solution à la crise, que si elle s’accompagne d’un changement dans les critères qui guident l’affectation de cet argent, et donc d’un changement dans le pouvoir dans l’entreprise.

     

    Nos propositions sur la BCE et sur le Fonds de développement social européen sont donc inséparables, par exemple, de notre action pour des Fonds régionaux pour l’emploi et la formation.

     

     J’avais dit et je pense toujours que cette cohérence n’apparaît pas assez dans le programme populaire partagé. Or 2012 se jouera cohérence contre cohérence :

     

    • la cohérence libérale, qui est très forte ;
    • la cohérence social-démocrate qui consiste à promettre des protections contre les méfaits des marchés. Cette réponse a caractérisé la sortie de la crise dans les années trente, elle est elle-même en crise aujourd’hui ;
    • notre cohérence c’est celle qui consiste non seulement à concevoir mais à lutter pour remettre en cause les lois les plus fondamentales du système, à partir des questions qui se posent dans la vie. Si nous voulons être audibles, nous avons besoin de faire percevoir cette cohérence dans la campagne du Front de gauche.

     

    Face à l’obsession de la rentabilité, de la réduction des salaires, de la précarité, je pense que nous aurions intérêt à nous identifier de façon très visibles comme ceux qui luttent pour l’emploi, sa sécurisation, avec la conquête de pouvoirs pour mobiliser des moyens au service d’objectifs opposés à ceux du capital, avec d’autres critères de gestion et de financement qui visent à économiser sur les ressources matérielles et sur les coûts financiers pour pouvoir dépenser plus pour les êtres humains (avec toutes leurs dimensions, par exemple leur dimension de genre). C’est en quelque sorte l’expression économique et sociale du slogan « l’humain d’abord ».

     

    Si nous faisons cela nous pouvons avoir un écho parce que cette cohérence correspond à un certain état de la civilisation et à un certain état des consciences.


     

    Gisèle CAILLOUX – Réaction dans le débat du CN du 3 septembre

     

    Il est important d’avoir de nombreux élus qui formeront un groupe communiste et Front de Gauche conséquent. Mais on ne peut s’en tenir à ce seul objectif pour « mettre en œuvre les réponses utiles à » ceux « qui attendent que leur vie change ».  Ce ne sont pas les seuls élus qui règleront. Ce qui pèsera de façon déterminante dans le changement, c’est le niveau d’exigence exprimé par les salariés, par les citoyens, exigences  qu’ils porteront dans des luttes après les élections présidentielles et législatives.

     
     Nous avons déjà vécu des situations où la gauche était majoritaire, nos élus plus nombreux qu’aujourd’hui mais où le peuple était dans une posture de délégation de pouvoir.  Nous avons vu ce que cela donnait. Ne pas recommencer !


    Il est important que dans la période qui nous sépare des élections de 2012, notre parti contribue par l’apport de ses analyses et de ses propositions dans les débats et aussi par ses initiatives de luttes ( pas seulement soutien au mouvement social, mais nos initiatives politiques), à faire monter le niveau d’exigences pour des mesures qui permettent réellement de transformer la société après les élections.

     

    Il faut donc obtenir plus d’élus mais aussi contribuer à créer les conditions d’une intervention très forte du peuple pour la mise en œuvre des changements nécessaires.

     
    À propos du débat sur « experts », je pense que les questions pointues auxquelles nous sommes confrontés ne doivent pas êtres réservés à des  « experts ».

     

     Dans nos entreprises, les militants syndicaux et militants du parti font de l’Economie.

     

    Mondialisation, délocalisations, suppressions d’emplois, baisse des salaires … ces militants sont obligés de s’approprier ces questions pour être efficace face aux patrons. 

     

    Même si l’Europe, le crédit, la mondialisation, les marchés…c’est compliqué,  nous ne pouvons prétendre changer la société sans faire aussi cet effort partout, dans nos villes, dans nos cités. Nous devons tous être des experts.


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