• Pierre-LAURENT.jpgLa France va voter dans deux mois. Nicolas Sarkozy, qui se sait en danger, veut mettre le pays devant le fait accompli de sa politique. L’accélération et l’agressivité de son entrée en campagne sont des aveux de faiblesse. Nous ne  le laisserons pas mener impunément un double coup de force. Primo, il veut faire adopter à marche forcée une série de lois antisociales, avec le vote, dès demain, mardi, de la TVA antisociale, suivi des accords de compétitivité qui démolissent le Code du travail. Secundo, il entend, en duo avec Angela Merkel, hâter l’adoption au Parlement, à partir du 21 février, des nouveaux mécanismes européens d’austérité, puis, début mars, d’un nouveau traité européen qui prévoit des sanctions automatiques et la mise sous tutelle des États qui ne se plieraient pas aux nouvelles règles. La Grèce nous montre où cela mène.

    Les élections présidentielle et législatives doivent mettre en échec ces projets, c’est-à-dire non seulement dégager Nicolas Sarkozy et les siens, mais rendre irréversible l’engagement de leur remise en cause par la nouvelle majorité. Le Front de gauche entame la riposte et le rassemblement dès aujourd’hui. C’est le sens de notre appel à se rassembler avec nos parlementaires devant l’Assemblée nationale, demain soir, à 18 h 30.


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  • Rejeter le nouveau traité européen

    Par Patrick Le Hyaric (9 février 2012)

    Patrick-le-Hyaric.jpgUn groupe de chercheurs rassemblé dans une fondation -l’European Council on Foreign Relations-, basée à Londres, alerte sur les «décrochages européens». «Les nuages noirs s’accumulent sur l’Europe», écrivent-ils. Ils prédisent même que la crise «risque de faire sentir ses effets en 2012 et les années suivantes». De fait, dans plusieurs capitales à travers le monde on s’alarme sur les conséquences du dogme de l’austérité appliqué à l’Union européenne. Celui-là même que les dirigeants de l’Union européenne sous la dictée de Mme Merkel et M. Sarkozy tentent de «constitutionnaliser». La Grèce qu’ils mettent de fait sous tutelle est leur terrain d’expérimentation. La confédération européenne des syndicats refuse ces projets. Elle refuse aussi le nouveau traité européen. Voilà un bon point d’appui pour les peuples européens.


    Ce nouveau traité européen, adopté le lundi 31 janvier par le Conseil européen est d’une extrême gravité. Il doit être ratifié définitivement par ce même Conseil dans quelques semaines, au premier jour de mars. Sans tenir compte de l’opinion des citoyens européens, Merkel et Sarkozy veulent l’imposer au nom d’une prétendue «parole de l’Etat». Destiné à être intégré au traité de Lisbonne pour aggraver encore ses orientations négatives, il ne fait pourtant l’objet d’aucun décryptage, d’aucune information précise, d’aucun débat dans les grands médias, dont la spécialisation semble être devenue la chasse à la petite phrase, à la valorisation-banalisation de l’extrême -droite, à la dérision abêtissante, à la bipolarisation politicienne, à l’acharnement à déguiser en populiste tout responsable politique de gauche qui ne rentrerait pas dans le cadre de la pensée unique ultralibérale.

    Ces mêmes observateurs, partie intégrante du petit microcosme politico-médiatico-sondagier font croire qu’ils attendent avec impatience des programmes présidentiels qu’ils passent à leur scanner programmé avec des idées… de droite. Ainsi, dimanche dernier, lors d’une émission de radio, chaque proposition de Jean-Luc Mélenchon se voyait rétorquer de cette phrase : «… L’Allemagne ne voudra pas». Qui est l’Allemagne ? Mme Merkel qui vient faire la campagne de son petit télégraphiste Sarkozy en France pour y imposer les mêmes recettes qui font tant de mal à sa population ? Ou n’est-ce-pas le peuple allemand qui souffre des choix ultralibéraux de Mme Merkel ? Tout ce petit monde de “spécialistes” se dit européen et à ce titre a mené campagne pour tous les traités. Mais quelle est donc cette nouvelle conception de la construction européenne qui voudrait que les dirigeants d’un seul pays imposent leurs vues à tous les autres ! A la sainte alliance du Merkozysme, nous opposons l’unité dans l’action des travailleurs allemands et français avec tous ceux de l’Europe. Le programme de M. Sarkozy consiste à terminer le travail qu’il mène depuis cinq ans au service des puissances d’argent. C’est tout le sens de l’exposé de sa dernière émission de télévision. C’est tout le sens du nouveau projet de traité européen. Le fil rouge qui les relie est le texte du Pacte Euro plus, qui est le programme commun de l’ultra droite allemande et française. En réalité, il s’agit du ralliement, de la capitulation sans condition de M. Sarkozy devant les choix antisociaux de Mme Merkel qui font que l’Allemagne détient le record de la précarité et un niveau de pauvreté supérieur à beaucoup d’autres sur notre continent.

    Le nouveau traité européen est un mécanisme autoritaire à tendance dictatoriale, bafouant les souverainetés populaires. A la différence de la négociation des précédents accords ou traités européens, où les constitutions nationales étaient modifiées a posteriori pour se mettre en conformité avec eux, cette fois, c’est un texte européen qui s’impose a priori aux constitutions nationales avec l’obligation qui est faite aux Etats, sans vote de leurs parlements nationaux, d’y inclure le principe autoritaire de la « règle d’or ». Ce carcan contraignant oblige les Etats à l’équilibre budgétaire, mais aussi les caisses de protection sociale et les budgets des collectivités locales. Et il ne s’agit pas de n’importe quelle règle ! Le traité de Maastricht et de Lisbonne avait retenu le principe de non dépassement des déficits à 3% des richesses produites dans le pays. Objectif déjà difficile à atteindre. Mais, cette fois, la norme est abaissée à 0,5% de déficit structurel. Ainsi, aucune dépense de long terme ne pourrait être engagée, comme par exemple les plans pluriannuels d’embauche de salariés dans les secteurs publics, de la santé, de la recherche ou de l’enseignement.

    Le projet de traité vise à constitutionnaliser la réduction des dépenses publiques et sociales, avec cette norme de 0,5% de déficit à ne pas dépasser, comparée à la valeur des richesses produites, en obligeant les Etats à « l’introduction de dispositions nationales contraignantes, de nature constitutionnelles ou équivalentes ». Mais encore plus fort ! Pour être vraiment sûr que cet oukase budgétaire sera vraiment appliqué, la cour de justice européenne tranchera et sanctionnera tout Etat ne respectant pas la règle, en le condamnant à une amende allant jusqu’à 0,1% de son produit intérieur brut. Il y a d’ailleurs ici une bizarrerie juridique. En effet, ce traité se fait en dehors des structures communautaires puisque deux pays ne l’ont pas signé. La Commission ne peut donc pas le signer non plus. Pour poursuivre un Etat, la Commission demandera donc à un autre Etat de déposer plainte pour elle auprès de la cour de justice.

    Puis, un Etat qui sera sous le coup «d’une procédure de déficit excessif» sera placé «sous tutelle» dans le cadre d’un «programme de partenariat économique et budgétaire» obligatoire. Ce programme est exactement celui appliqué à la Grèce, sous le contrôle du Conseil et de la Commission européenne. L’article 11 de ce traité oblige chaque Etat à soumettre «toutes les grandes réformes de politique économique qu’il envisage» à l’approbation des autres Etats. Cette «coordination doit impliquer les institutions de l’Union européenne tel que requis par la loi de l’Union européenne». Ainsi, pour relancer son économie, développer son tissu industriel et agricole, lancer un programme de grands travaux répondant aux besoins de la métamorphose écologique, un gouvernement devrait obtenir l’accord des institutions européennes. Si ce n’est pas la tutelle renforcée par des organismes supranationaux, qu’est-ce ?

    Pour s’imposer, ce traité ne devra pas obligatoirement recevoir l’accord de tous les pays. Dès lors que «…douze pays l’auront adopté, il sera réputé adopté pour tous». Quel mépris de la démocratie et de la souveraineté des Etats ! Pour être certains que la tutelle de la finance s’exercera d’une main de fer, tout Etat en difficulté sera placé sous l’égide du mécanisme européen de stabilité, (le M.E.S), sorte de « Fonds monétaire international européen » chargé d’appliquer un plan d’ajustement structurel dans chaque pays. Ce M.E.S a été décidé dans le cadre du Pacte Euro plus. Celui-ci devient une référence à part entière du nouveau traité. C’est d’ailleurs en vertu de ce Pacte Euro plus (Le Pacte des rapaces) que M. Sarkozy a décidé d’imposer l’augmentation de la TVA de 1,6 point et de lancer le « pacte compétitivité emploi ». La nouvelle taxe Sarkozy ajoute un cadeau supplémentaire de 13 milliards d’euros aux grandes entreprises et commence à changer le mode de financement de la protection sociale en portant un coup de canif au financement solidaire à partir d’une répartition des fruits du travail. Voilà que cette part serait abaissée et que la porte serait ouverte pour la fiscalisation du financement de la protection sociale, avec l’impôt le plus injuste, l’impôt indirect : la TVA. C’est en vérité une baisse des salaires qui est envisagée, doublée d’une augmentation des prix à la consommation.

    Le second axe sarkozyen est dans le droit fil du premier. Le «contrat compétitivité emploi»  est une torpille contre le code du travail. Il s’agit selon la lettre du Premier ministre de permettre aux entreprises de disposer d’une «capacité d’adaptation face aux chocs conjoncturels d’activité». A partir de là, des accords d’entreprises doivent être trouvés pour abaisser les salaires, faire varier le temps de travail. Bref, il n’y a plus d’obligation à respecter le code du travail et les conventions collectives. Tout ceci se fait au nom du sacro-saint principe de la « COM-PE-TI-TI-VI-TE » : mettre les salariés et les retraités en compétition, en concurrence entre eux, sur toute la planète pour les aligner sans cesse, marche d’escalier après marche d’escalier descendant sur ceux qui sont le moins payés. Le projet de traité européen, le Pacte Euro plus et le programme Sarkozy ne sont qu’un même projet. Il constitue une machine de guerre contre les peuples au seul service du monde de la finance. Ne laissons pas faire ! Il n’y a pas de demi-mesure possible. Il y a besoin que se lève un grand mouvement contre ces projets. Battre Sarkozy, Bayrou ou Le Pen à l’élection présidentielle en serait la première étape. Utiliser cette élection présidentielle pour réclamer une consultation populaire sur le nouveau traité, tout en travaillant à une unité des forces progressistes et des peuples européens pour une autre Europe, en constituerait une autre. Le vote Front de Gauche, le vote Jean-Luc Mélenchon est un moyen efficace de peser dans ce sens. Disposer d’une nouvelle majorité de gauche bien ancrée à gauche grâce à de nombreux parlementaires du Front de Gauche, donnera au mouvement populaire les points d’appui nécessaires pour défaire ces néfastes projets qui enfonceraient encore plus l’Union européenne dans d’inextricables difficultés comme le prédisent désormais nombre d’analyses.

    Sortir de l’austérité, refuser ce traité permettra enfin de s’attaquer à la crise.

     Le Front de gauche, les communistes s'opposent au nouveau traité européen

    Le Front de gauche, les communistes s'opposent au nouveau traité européen Après le rejet du Traité Constitutionnel Européen par le peuple français en 2005, les partisans de l'intégration européenne ont réussi à imposer ce traité par un vote des députés et sénateurs sous le nom de Traité de Lisbonne.

    Avec Maastricht en 1992, ces traités enferment chaque fois un peu plus notre pays dans une prison économique au service des marchés financiers et de la mondialisation capitaliste. L'Euro, la discipline budgétaire, les privatisations se services publics, l'ouverture des frontières à la concurrence, la mise à mal de la politique Agricole Commune,... tout est lié à ces accords.

    Aujourd'hui, personne ne peut nier le bilan désastreux de cette intégration européenne à marche forcée que nous ont imposé les grands groupes industriels par le biais des partis de la droite et de la social-démocratie. Alors que "l'idéal européen" faisait rêver les jeunes il y a seulement dix ans, l'Europe est désormais perçue comme une menace et sa monnaie, l'Euro, comme un élément de la perte de pouvoir d'achat que subissent les peuples européens. Cela, ils le savant !

    Pour faire avancer un peu plus leur projet d'intégration européenne, les partis europhiles doivent rusés.

    C'est comme cela qu'ils tentent désormais de nous imposer un nouveau traité européen, un traité d'austérité permanente dans le prolongement du projet de Sarkozy et Merkel de "règle d'or" financière. Ce traité s'intitule le traité intergouvernemental « sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’union économique et monétaire » (« TSCG »). Qui en parle dans les médias ?

    Un traité européen d'austérité permanente

    Qu’y retrouve-t-on dans ce traité ? Avant tout, l’inscription de la règle d’or dans les Constitutions nationales. La très libérale Cour de justice européenne est chargée de contrôler que cette règle de plomb est retranscrite comme il se doit dans le droit national.

    À cela viennent s’ajouter d’autres restrictions qui soustraient les budgets au contrôle des peuples. La pire d’entre elles est la limitation du déficit structurel à 0,5 %, le texte allant bien plus loin que le pacte de stabilité. Il constituera un argument de poids pour la Commission pour imposer privatisations et licenciements de fonctionnaires.

    Ce projet de traité est une sorte de couronnement de toutes les mesures d’austérité prises depuis le début de la crise. Il entend les graver dans le marbre pour les mettre hors de portée de la souveraineté populaire.

    Le Front de Gauche et le PCF dans la continuité du NON au TCE de 2005

    Dans les médias et dans la classe politique, c'est silence radio !

    Pourtant, ce texte a été voté au Parlement européen le 27 janvier dernier.

    Les députés européens du groupe de la Gauche Unitaire Européenne, où siègent les députés communistes, se sont opposés à ce texte.

    Par contre, la droite, les libéraux, les sociaux-démocrates et les verts ont présenté une résolution commune en faveur du texte. L’Europe du "OUI" à son programme commun : l’austérité. Ils y ont réitéré leur accord avec le fond du traité et ont à nouveau appelé à son inscription dans le Traité de Lisbonne.

    Cela explique t-il qu'aucun candidat à l'élection présidentielle ne souhaite aborder ce traité devant les citoyens hormi Jean-Luc Mélenchon ?

    Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), a lancé les hostilités lors du meeting de Villeurbanne (mardi 7 février), dénonçant devant 10 000 participants "le coup de force" de M. Sarkozy et de Mme Merkel qui "foulent aux pieds la dignité de leurs pays".

    Il est encore possible de s'opposer à ce texte car d'autres rendez-vous sont prévus, notamment des signatures au niveau européen et, forcément, à l'échelon national.

    Comme de bien entendu, pas de référendum de programmé ! Et personne pour s'en étonner, de la part des européïstes béat et des médias, rine d'étonnant quand on se souvient de la campagne de 2005. Notez que le FN n'en parle pas non plus !

    Le Front de gauche – PCF, Parti de gauche (PG) et Gauche unitaire – compte sur deux dates pour mobiliser. Le 21 février, l’Assemblée nationale doit débattre d’un autre traité qui créé, dès juillet 2012, le Mécanisme européen de stabilité (MES), appelé à remplacer l’actuel Fonds européen de stabilité financière (FESF) et destiné à venir en aide aux pays européens en difficulté.

    Autre rendez-vous, le 29 février. Ce jour-là, la Confédération des syndicats européens, qui, chose rare, s’est prononcée contre le traité sur la discipline budgétaire, a appelé à manifester contre l’austérité partout en Europe.

    Pour le Front de gauche, une seule issue : le référendum. Une solution que François Hollande a rejetée. S’il est élu, ce dernier a fait savoir qu’il renégocierait le traité avant de le soumettre au Parlement. "On ne va pas faire un référendum pour un traité qui ne marque pas une vraie rupture, comme pouvait l’être le traité de Maastricht", a-t-il expliqué mercredi.

    Comme en 2005, c'est de la gauche raidicale, des communistes et du Front de Gauche que doit émerger l'exigence de démocratie sur cette question cruciale.

    Encore une fois, les communistes seront dans le camps du peuple contre cette élite financière qui se sert de l'Europe pour piller les ressources de notre continent.

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  • Assemblée nationale

    Deuxième séance du jeudi 2 février 2012

    Made in France : André Chassaigne répond à Chritian EstrosiM. le président. La parole est à M. André Chassaigne.

    M. André Chassaigne. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, après avoir lu cette proposition de résolution, j’ai tenté de comprendre le sens de la démarche qui a conduit à son dépôt. Naïveté ? Hypocrisie ? Révélation divine ? Schizophrénie ? Ce texte est-il « un brimborion hétéroclite, détail perdu d’un ensemble tronqué », pour citer Alexandre Vialatte ? S’agit-il d’un os à ronger ?

    Connaissant le nom des cosignataires, tous membres de la majorité présidentielle, je penche plutôt pour un petit coup politique destiné à tenter de faire passer la pilule de dix années d’abandon industriel. Une industrie laminée par dix ans de laisser-faire, avec, à la clé, plus de 700 000 emplois industriels perdus. Une industrie laissée pendant dix ans à l’appétit insatiable des financiers, sans que jamais le Gouvernement y trouve à redire.

    Voilà pourtant que, soudainement, la thématique du « produire français » revient sur le devant de la scène. Soigneusement présentée en bel objet de campagne électorale, elle doit cristalliser toutes les attentes.

    Au-delà des intentions qui ont conduit au dépôt de ce texte – et que nous pouvons tous partager –, force est de constater que la nécessité, pour le pays, de restaurer une véritable capacité industrielle a été terriblement compromise par la politique de la majorité. Je me souviens des discours gouvernementaux qui, notamment en 2007, exaltaient le tertiaire et les services, présentés comme les nouveaux secteurs porteurs, et les politiques d’externalisation des grands groupes. Cette politique a, certes, été très efficace en termes de croissance financière et de niches de profit, mais elle a été désastreuse pour l’emploi et le tissu des PME dans nos territoires.

    Est-il besoin de rappeler les beaux discours que le Président de la République, lorsqu’il n’était que ministre des finances, a tenus sur la production nationale, à l’intention des salariés d’Alstom, de Facom – qui, depuis, a délocalisé – ou de Sediver, qui a été liquidée ? Quant aux envolées du ministre candidat à Gandrange, en 2007, nous en connaissons tous la conclusion. Remarquable réussite du « Fabriqué en France » !

    Et que dire des salariés de Fralib, qui ne souhaitent qu’une chose, pouvoir « produire français », mais qui ne trouvent manifestement pas un appui suffisant auprès du Gouvernement pour faire reculer une transnationale comme Unilever qui, en dépit d’une santé financière florissante, a fait le choix de la délocalisation pour engranger toujours plus de profit.

    Que dire d’Arkema, né de la réorganisation de la branche chimie de Total, puis vendu, en novembre 2011, à un aventurier de la finance et qui fait aujourd’hui l’objet d’un plan social déguisé concernant 1 780 salariés en France ?

    Que dire des 1 650 licenciements de la Comareg-Hebdoprint ?

    Que dire des 305 salariés Merck-Organon, à Eragny-sur-Epte, dont les activités de production d’insuline sont indispensables à l’indépendance de la France en matière de traitement des malades du diabète ?

    Que dire de M-Real, seule entreprise de France à produire des ramettes de papier, et de ses 330 salariés dans l’attente d’une solution industrielle ?

    Que dire des 114 salariés d’Hélio-Corbeil? Des 140 salariés de Preciturn, à Thiers, et de tant d’autres ?

    Les discours sont une chose, mais les chiffres sont têtus. Chers collègues de la majorité, les mots peuvent nous unir ; les actes nous divisent.

    L’industrie ne représente plus en France que 13 % de la création de richesses, contre 18 % au début de la décennie. En trente ans, la France est passée de 5,3 millions d’emplois industriels à 3,4 millions. L’an dernier, 72 000 emplois ont encore été supprimés.

    Je vous invite à méditer cette phrase de Bossuet : « Dieu se rit de ceux qui déplorent les conséquences de faits dont ils chérissent les causes. »

    La proposition de résolution ne concerne pas uniquement l’industrie ; son exposé des motifs fait également une large place à la question de l’origine des produits agricoles. Là encore, cela prête à sourire. En effet, depuis cinq ans, chaque fois qu’un projet de loi relatif à l’agriculture a été examiné, j’ai défendu, par voie d’amendement, l’obligation de faire figurer leur origine sur l’ensemble des produits alimentaires, y compris les produits transformés ; chaque fois, je me suis heurté au refus de la majorité et du Gouvernement.

    Il y a quelques semaines encore, lors de l’examen du projet de loi sur le renforcement des droits, de la protection et de l’information des consommateurs, j’ai défendu cette exigence, précisant que la loi portant modernisation de l’agriculture et de la pêche avait introduit la possibilité de faire figurer l’indication du pays d’origine pour les produits agricoles et alimentaires et pour les produits de la mer, à l’état brut ou transformé, mais que cette disposition facultative n’avait pas trouvé de traduction réglementaire pour l’ensemble des produits concernés. Or cette obligation permettrait aux producteurs français d’être assurés de l’indication de l’origine de leur production ; nous disposerions ainsi d’un levier contre la spéculation sur les produits alimentaires. Las ! le rapporteur et le ministre m’ont répondu que ma proposition « heurtait de plein fouet le principe de libre circulation des marchandises, au cœur du marché unique européen », que « la règle qui prévaut est le principe de non-discrimination et que si nous […] adoptions [cet amendement], nous aurions un texte contraire au droit européen, donc illégal et inapplicable. » Et le rapporteur d’ajouter : « Malheureusement, l’instauration d’une obligation générale est contraire au droit communautaire. »

    M. Jacques Myard. C’est pourquoi c’est une proposition de résolution qui a été déposée !

    M. André Chassaigne. Aussi, je m’interroge. Quelle peut-être la légitimité d’une proposition de résolution comme celle que vous nous soumettez après un tel massacre industriel et après votre refus constant, tout au long de la législature, de porter le fer quand l’occasion s’en présentait ? (Exclamations sur les bancs des groupes UMP et NC.)

    Toutefois, je ne vous cacherai pas que ce texte m’a procuré un réel plaisir, celui d’avoir eu en quelque sorte raison avant tout le monde. À ce propos, dois-je rappeler que le « Produisons français ! » fut, dès le début des années 1980, un axe majeur des propositions du PCF, qui, fit alors l’objet de procès à répétition en chauvinisme, en xénophobie et en obsessions patriotardes, et qui fut définitivement condamné en tant qu’analphabète de la mondialisation ? Quel retournement de conscience pour tous ceux qui nous raillaient, à l’époque ! Seraient-ils soudainement devenus – quelle horreur ! – plus communistes que les communistes ?

    J’ai le même sentiment lorsque je vous entends vous ériger en bons élèves, demandant que la Commission européenne reconnaisse que le marquage de l’origine des produits n’est pas incompatible avec le principe de libre circulation et ne constitue donc pas une entrave aux échanges. Depuis des années, en tant que député de Thiers, j’ai multiplié, à la demande de la fédération française de la coutellerie, les interventions auprès du Gouvernement pour obtenir le marquage d’origine des produits de la coutellerie. Pas une fois nous n’avons eu le sentiment d’être écoutés ni, a fortiori, accompagnés.

    Voilà que me reviennent en mémoire les arguments utilisés, en 2005, en faveur du « oui » au référendum sur le traité constitutionnel européen, lequel ne visait qu’à imposer partout, quelles qu’en soient les conséquences pour les activités industrielles et agricoles de nos pays, le respect du sacro-saint principe de la concurrence libre et non faussée. Chers collègues de la majorité, n’étiez-vous pas, à l’époque, d’ardents défenseurs de ce traité ?

    M. Jacques Myard. Oh !

    M. André Chassaigne. Ne louiez-vous pas les joies et les mérites de la libéralisation et de la déréglementation ? Toujours est-il que, contrairement à nous, vous avez essuyé le refus légitime et éclairé du peuple, dont vous vous êtes empressés, en 2007, de bafouer le vote, en adoptant le traité de Lisbonne aux forceps, dans un superbe exercice de renoncement à nos principes républicains.

    Défendre le « produire français », ce n’est pas sauter sur sa chaise comme un cabri, en criant : « produire français ! produire français ! ».

    M. Pascal Brindeau. Excellente référence !

    M. André Chassaigne. Ce n’est pas non plus se positionner, à coups de bas salaires et de dérégulation, sur des marchés éphémères à haut taux de profit, âprement disputés.

    Défendre le « produire français », c’est d’abord reconstituer un véritable appareil productif, un maillage de PME et de grandes entreprises en coopération. Oui : en coopération, plutôt que soumis au diktat de la rentabilité financière imposé par les actionnaires des grands groupes et les exigences des marchés financiers, qui étranglent les entreprises sous-traitantes, comme nous le constatons tous dans nos territoires.

    Pour défendre le « produire français », il faut développer et rétablir le potentiel industriel dans l’ensemble de nos territoires. Il nous faut reconstruire un tissu industriel diversifié, parce que notre pays compte encore des savoir-faire nombreux. À cette fin, il est indispensable de revoir fondamentalement la politique de nos institutions bancaires, en imposant aux banques le financement, à des taux d’intérêt faibles, de projets favorables à la création d’emplois, à la formation et aux investissements productifs et novateurs. Je ne compte plus les chefs d’entreprise, de PME ou de TPE, qui me disent qu’ils ne tiennent plus, à cause de taux d’intérêt qui dépassent aujourd’hui 6 %, voire 8 %, et encore : quand les banques veulent bien leur accorder ces prêts !

    Nous devons également moduler l’impôt sur les sociétés et le taux des cotisations sociales, afin d’inciter les entreprises à développer la valeur ajoutée, les salaires et l’emploi, en pénalisant les entreprises qui délocalisent, qui développent leurs placements financiers ou prennent prétexte des nouvelles technologies pour supprimer des emplois et dégrader les conditions de travail.

    Par ailleurs, nous avons besoin d’une politique ambitieuse en matière de recherche fondamentale et appliquée, qui ait d’autres objectifs que le profit à court terme. Pour ce faire, une politique de formation et de qualification, donc de hausse des salaires, est nécessaire. Bref : le contraire de la politique d’austérité de Nicolas Sarkozy.

    Pour produire français et acheter français, il faut du pouvoir d’achat : il faut donc augmenter les salaires.

    Ce sont ces propositions indispensables que le Front de gauche avance pour favoriser de façon concrète le redressement industriel dont notre pays a besoin. Mes chers collègues de la majorité, vous comprendrez qu’au regard de votre passif dans ce domaine – et il est lourd – et de l’absence de mesures fortes accompagnant vos louables intentions,…

    M. Louis Giscard d’Estaing. Ah !

    M. André Chassaigne. …nous préférerons nous abstenir sur cette proposition de résolution.

    http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2011-2012/20120115.asp


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  • A la Fête de L'Humanité, le 18 septembre 2011, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Photo Jacques Demarthon/AFP

    Pas de révolution en vue pour les communistes aux législatives. Quoique... Contrairement à 2007, ils ne partent pas seuls dans la bataille mais aux côtés de leurs différents alliés du Front de gauche (Parti de gauche, Gauche unitaire, Fédération pour une alternative sociale et écologique - Fase...).

    Dans le cadre de leur accord électoral avec leurs partenaires, ce sont eux qui ont raflé la mise pour les élections de juin : au PG le candidat à la présidentielle, au PCF les législatives. Sur les 539 circonscriptions métropolitaines, le PCF en a obtenu 77 %, les autres partis du Front de gauche, dont le PG, se partageant les 23 % restant. Une répartition qui ne convient cependant pas à tout le monde, la Fase, qui se sent lésée, ayant fait part publiquement ces derniers jours de son mécontentement. Toujours dans le cadre de cet accord, l'étiquette déposée en préfecture sera celle du "Front de gauche". Que les militants communistes se rassurent, l'indication "soutenu par le PCF" sera bel et bien présente.

    Les dernières désignations devraient être décidées d'ici au 28 janvier, date à laquelle le PCF organise un grand raout aux Docks d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) avec tous ses candidats aux législatives. Depuis la démission de Maxime Gremetz en mai 2011, ils sont 16 députés PCF et apparentés PCF au sein du groupe Gauche démocrate et républicaine, qu'ils partagent, depuis le départ des députés Europe Ecologie-Les Verts, avec leurs trois alliés du Parti de gauche et deux députés ultra-marins.

    QUATRE DÉPUTÉS PCF NE SE REPRÉSENTENT PAS

    Parmi les députés communistes, quatre ne se représentent pas. C'est le cas de Daniel Paul (Seine-Maritime), victime du redécoupage électoral. Sa suppléante,  Nathalie Nail, tentera de prendre la relève. Jean-Claude Sandrier laissera sa place à Nicolas Sansu, maire PCF de Vierzon, dans la 2e circonscription du Cher. Michel Vaxès rend également son tablier : Gaby Charroux, maire PCF de Martigues, essayera de lui succéder dans la 13e circonscription des Bouches-du-Rhône. Après 19 ans à l'Assemblée nationale, André Gérin, qui a expliqué mi-décembre dans une lettre aux communistes de la 14e circonscription du Rhône "que le moment est venu de laisser la place", a aussi décidé de se retirer. Michèle Picard, maire PCF de Vénissieux, tentera de garder cette circonscription.

    Dans celle de Maxime Gremetz (1ère de la Somme), vacante depuis sa démission, ce sera Jean-Claude Renaux, maire de Camon, qui se lancera. Jacques Desallangre, député PG, ne se représentant pas non plus dans l'Aisne, ce sera un communiste, Jean-Luc Lanouilh, conseiller général, qui tentera de lui succéder.

    "L'Humain d'abord", le programme du Front du gauche. Photo Eric Cabanis/AFP

    "L'Humain d'abord", le programme du Front du gauche. Photo Eric Cabanis/AFP

    "DYNAMIQUE DE PROGRESSION DU GROUPE"

    "Je souhaite un groupe Front de gauche à l'Assemblée nationale", explique Marie-George Buffet, députée de Seine-Saint-Denis, qui sollicite un nouveau mandat.

    Le PCF estime jouable de conquérir de nouveaux sièges dans l'Hérault, le Gard, l'Oise, les Pyrénées-Orientales, le Nord ou encore les Bouches-du-Rhône. "On travaille sur une dynamique de progression du groupe qui est nécessaire et possible", ajoute Lydie Benoist, en charge des élections au PCF.

    En fin d'année, il a été à plusieurs reprises question de candidatures communes de la gauche sur des circonscriptions où le Front national pourrait accéder au second tour. Lydie Benoist assure que rien n'est pour l'instant acté avec le Parti socialiste mais que le PCF "travaille dessus", afin d'identifier les circonscriptions à risques.

    Raphaëlle Besse Desmoulières


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  • Caricature-perte-du-triple-A.jpg

    Une dégradation de la note de la France tombe à point, 5 jours avant le sommet anti-social. La perte de la note « AAA » de la France chez Standard & Poor's sera utilisée par Nicolas Sarkozy pour justifier l'adoption accélérée de sa règle d'or et de l'hyper-austérité.  La Bourse est, elle, sereine, annoncent les dépêches. Ainsi les agences de notation s'imposent encore brutalement dans le débat présidentiel, tout comme elles ordonnent les orientations politiques du gouvernement.  Faire peur à la population et rassurer les spéculateurs, pour que la première grossisse encore les profits des seconds ; tout cela pour aider Nicolas Sarkozy à poursuivre son entreprise de démolition sociale et économique. Mais qui dira qu'en dehors de tout changement de la notation de la France, la dette publique devait passer de 85 % du PIB en 2011, avec 1760 milliards d'euros, à 87 % du PIB en 2012 à cause de la politique du président et de son gouvernement ?

    C'est le résultat de la nocivité d'une politique soumise à la finance, c'est un fiasco. Ce pouvoir n'a pas les compétences requises pour sortir la France de la crise puisqu'il obéit à la domination financière. Avec l'austérité, c'est la croissance réelle qui va baisser et diminuer les rentrées d'impôts et de cotisations. Pendant ce temps, les énormes cadeaux accordés aux entreprises et aux grandes fortunes comme la suppression de la taxe professionnelle, les 30 milliards d'euros annuels d'exonérations de cotisations sociales patronales ou la baisse de l'impôt de solidarité sur la fortune, continuent. C'est aussi, et surtout, le résultat du soutien massif des banques et de l'activité par l'endettement public aux marchés financiers, sans aucune contrepartie exigée. Ainsi, les grands groupes ont-ils pu continuer de délocaliser et de massacrer l'emploi en France, ou encore accroître la menace de le faire pour pressurer les salaires ; et les banques ont continué de spéculer contre les dettes publiques tout en fermant le robinet du crédit pour les PME. Précisément, les banques françaises viennent de bénéficier, avec leurs principales homologues européennes, de 500 milliards d'euros de prêts à 1 % sur trois ans accordés par la BCE.  La dégradation de la note de la France va contribuer directement à cet enrichissement monstrueux des grands actionnaires des banques du fait de l'alourdissement des prélèvements en intérêts sur ses ressources publiques. Or une hausse de un point du taux d'intérêt payé, du fait de la perte du triple A, augmenterait de 10 milliards d'euros la charge de la dette cumulée sur cinq ans. L'obsession primordiale de la baisse de la dette, des déficits et des dépenses publics est incompatible avec l'urgence de répondre aux besoins sociaux.

    La raison et la responsabilité à gauche commandent de rompre avec cette obsession.  Il faut immédiatement reprendre le contrôle public des banques françaises - c'est indispensable. Au lieu de diaboliser la dette publique, engageons un audit citoyen pour faire la part de la bonne et de la mauvaise dette. La BCE doit décider de créer toute la monnaie nécessaire pour alléger les dettes publiques en France et en zone euro et de créer un Fonds social, solidaire et écologique de développement européen pour financer l'expansion des services publics nationaux et leurs coopérations. Et c'est possible. La BCE peut et doit s'engager à prêter à la France et aux États européens à taux zéro. Pour battre Sarkozy, il faut affronter le pouvoir financier. C'est cette autre logique que porte la candidature du Front de gauche avec Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.


    Pierre Laurent,
    Secrétaire national du PCF


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  • Gilles Jacquier reporter à France 2 a été tué par un obus à Homs. Il couvrait pour « Envoyé spécial » les évènements de Syrie. Toutes nos pensées vont en cet instant terrible aux amis et proches du journaliste mort en faisant son métier.

     

    Toute la lumière doit être fait sur ce drame affreux qui confirme plus que jamais que le pouvoir syrien est près à toutes les extrémités, même les plus barbares, pour conserver son emprise sur le peuple syrien. Le maximum de pressions doit être exercé sur ce pouvoir criminel responsable de la crise dramatique que traverse la Syrie aujourd’hui. Le clan de Bachar Al Assad doit être isolé et sanctionné.

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     Il existe plusieurs

     

    Il existe plusieurs témoignages de personnes ayant été sur place lors du meurtre de Gilles Jacquiers

    http://www.arretsurimages.net/vite-dit.php#12862

    L'un de ces témoignages accuse clairement des groupes rebelles anti régime syrien d'avoir envoyé une roquette rpg sur le journaliste Gille Jacquiers ainsi que sur un groupe de manifestant pro régime syrien . L'attaque aurait fait huit morts.

    En voici un extrait:

    Le journaliste de la BBC raconte les circonstances de la mort de Jacquier : "Nous avons fait le tour des hôpitaux dans les quartiers de Homs qui sont toujours sous le contrôle de l'armée et, vers 15 heures, mon groupe a quitté le secteur alaouite de Zahira. Quelques instants plus tard, devant l'hôpital de Zahira, un attroupement s'est formé de militants pro-Assad qui ont commencé à scander des slogans favorables au régime. Soudain, une roquette RPG a frappé la foule. Huit activistes pro-Bachar ont été tués sur le coup, il y a eu des blessés également.

    Il poursuit : "Les journalistes du groupe de Jacquier sont accourus pour voir ce qui se passait. À ce moment-là, un deuxième RPG a été tiré dans leur direction. Gilles Jacquier est mort sur le coup. Un journaliste de la radio flamande VRT a été blessé à la tête. Le caméraman de France 2 n'a pas été blessé. L'attaque s'est passée dans la rue." 

     

    Il me paraît fort malhonête de la part de la direction du PCF d'accuser  le gouvernement Syrien d'être responsable de ces meurtres sans avoir au préalable obtenu des preuves sur cette quesion précise.

    Un sympathisant exaspéré.

    Par kanardo, le 11 janvier 2012 à 17:26.

    Lire aussi : http://www.pcfbassin.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=3042:la-position-du-pcf-sur-la-syrie-est-erronee-suiviste-et-derive-vers-latlantisme&catid=62:syrie&Itemid=8#12862

                     :   http://www.voltairenet.org/Le-journaliste-francais-Gilles


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  • le PCF appelle à la mobilisation les 17, 18 et 19 janvier

     

    A cent jours à peine de la fin de son mandat, le président Sarkozy

    fait mine de redécouvrir les questions sociales et le drame du chômage que sa politique a généré.

    Faisant mine de n’avoir aucune responsabilité dans la destruction de centaines de milliers d’emplois, il a annoncé dans ses vœuxdu 31 décembre, un sommet « social » pour le 18 janvier.  

     

    En réalité, Nicolas Sarkozy veut imposer une TVA prétendument sociale, pourtant rejetée par 64 % des Français,et projette de conditionner l’indemnisation des chômeurs à d’obscurs plans de formation. Lui qui a refuséd’entendre la voix des millions de salariés, du public comme du privé, en lutte contre sa réforme des retraites,a détourné les fonds publics pour grossir les poches des actionnaires. Ne le laissons pas faire !

    Le PCF appelle à aller à la rencontre des salariés dans tout le pays pour démasquer ses responsabilités et porterles propositions du Front de gauche, et de son candidat Jean-Luc Mélenchon.

    Les 17, 18 et 19 janvier : le Sommet social sera dans la rue, dans les entreprises et zones industrielles,sur nos lieux de travail, devant les Pôles Emploi, dans nos quartiers !

    Le PCF appelle à une mobilisation nationale pour l’emploi, les salaires, la protection sociale.

    Ouvriers, employés ou cadres, salariés actifs ou en recherche d’emploi : faisons entendre le rejet massif de la politique de la droite, faisons entendre notre volonté d’une politique de gauche audacieuse pour les salaires, l’emploi et la protection sociale.

    Le PCF invite ses organisations à tenir des rencontres publiques, à rencontrer les responsables syndicaux

    pour débattre de la mobilisation et des solutions nécessaires dans le domaine de l’emploi.

    Le PCF et ses partenaires du Front de gauche ont des propositions :

    • interdire les licenciements boursiers et instaurer un moratoire sur la dérèglementation de services publics
    • mener une politique active de réindustrialisation du pays à partir des propositions des salariéset de leurs syndicats
    • reprendre le pouvoir sur les banques et les institutions financières
    • mettre fin immédiatement aux exonérations sociales patronales (30 milliards d’euros annuels)et taxer les revenus financiers des entreprises et les revenus du capital
    • moduler l’impôt sur les sociétés et les taux de cotisations
    • consacrer l’argent public aux emplois publics et abolir la RGPP pour reconstruire des services publics modernes, performants, efficaces et utiles à tous.


    Parti communiste français,  Paris, le 12 janvier 2012.

     

    Lire également :


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  • Des militants communistes interpellés... pour avoir vendu l’Humanité Dimanche !

    Ce matin dimanche 8 janvier, sept militants communistes qui vendaient tranquillement l’Humanité Dimanche se sont faits interpeller, rue Rambuteau à Paris, par les forces de l’ordre pour « trouble à l’ordre public ». Parmi eux, Evelyne Zarka, adjointe au maire du 4ème arrondissement de Paris depuis 2001.

    Les trois policiers, venus, selon leurs dires, suite à un signalement de vidéosurveillance, ont procédé à des contrôles d’identité, et ont arraché les affiches collées aux scotch par les militants.

    Cet événement n’est malheureusement pas une première. En février 2007, un militant avait déjà été verbalisé sur le marché Dejean, dans le quartier de Château-Rouge, pour avoir soi-disant vendu « à la sauvette » l’Humanité Dimanche. Refusant de s’acquitter de l’amende, ce militant s’était retrouvé devant la justice pour être finalement relaxé.

    Je m’indigne de cette négation patente du droit à la liberté d’expression. Il est scandaleux que des militants politiques soient inquiétés alors qu’ils contribuent au débat politique, à quelques mois d’échéances politiques majeures pour l’avenir de notre pays. Cet événement confirme, par ailleurs, les dérives auxquelles la vidéosurveillance est susceptible de conduire.

    Je demande au Préfet de Police de donner les instructions qui s’imposent afin que ces pratiques cessent et que les forces politiques républicaines puissent s’exprimer librement sans subir ce type de pressions.

    http://pcf82.elunet.fr/

     La France de Jean Ferrat est-elle en train de disparaitre


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  • Les voeux du PCG

    "Plus que jamais, le projet communiste de renversement du capitalisme est d’actualité"

    Les communistes guadeloupéens appellent à « un rassemblement des forces patriotiques et à la constitution d’une Autorité Politique »
     

    Déclaration du Parti Communiste Guadeloupéen

    Pointe à Pitre. Mardi 03 janvier 2012.

    Dans une déclaration remise à la presse à l’occasion de la nouvelle année, le Parti Communiste Guadeloupéen s’est exprimé sur la crise du « capitalisme mondialisé » en affirmant que le « projet des communistes d’un renversement du capitalisme restait d’actualité ». Analysant la situation sociale de là Guadeloupe, le PCG prédit qu’en 2012, les difficultés vont s’aggraver et souligne qu’aucun changement n’est possible sans un « véritable pouvoir politique » La conclusion de ce document prend la forme d’un appel au rassemblement des organisations politiques qui luttent contre le colonialisme français. Il faut rappeler que depuis déjà une année, les communistes avaient pris l’initiative de préparer l’organisation des « Assises des organisations anticolonialistes et patriotiques, » Plusieurs de ces organisations patriotiques et nationalistes , et anticolonialistes telles que l’UPLG, le Copagua, le CIPPA, FKNG y travaillent. Selon nos informations , la phase publique et populaire de ces « Assises » est imminente et devrait se dérouler au cours des semaines à venir. On peut déjà penser que ces « Assises » vont déboucher pour la première fois en Guadeloupe, sur la création d’une Autorité Politique en vue de la conquête du pouvoir !

    Nous pourrions faire dans le politiquement correct en formulant des vœux de bonheur et de prospérité à nos concitoyens et en leur prédisant que 2012 sera meilleure que 2011, mais, nous savons que cela ne serait que des vœux pieux tant l’année qui s’annonce sera difficile pour les travailleurs et les peuples du monde confrontés à la férocité d’un système capitaliste en crise généralisée.

    Pour tenter de sauver leur système empêtré dans ses contradictions insurmontables, les institutions de la bourgeoisie capitaliste mondiale, FMI, Banque Mondiale, OCDE, G8, OMC, OTAN et autres instances de la mondialisation capitaliste font payer aux travailleurs, aux couches populaires, aux peuples du monde entier le prix de la crise du capitalisme mondialisé.

    Les gouvernements des États capitalistes notamment des États‐Unis et des pays européens mettent en œuvre à l’encontre de leurs peuples des plans drastiques d’austérité destinés à sauver la mise du capitalisme financier international de ses propres turpitudes (licenciement des travailleurs, compression des salaires, réduction des droits sociaux, privatisation et liquidation des services publics, hausse des impôts et prélèvements, hausse des prix des biens et services de première nécessité...).

    Dans plusieurs régions du monde notamment aux États‐Unis, en Europe, dans les pays arabes et dans les conditions et avec les réalités qui leurs sont propres, les peuples avec en première ligne les travailleurs, les femmes, les jeunes, les étudiants, s’engagent dans des mouvements de masse pour combattre les politiques d’austérité de leurs gouvernements et mettre un terme à l’oppression, à l’exploitation aux injustices qui les frappent. Ces mouvements de contestation et de luttes qui se développent, sont la manifestation et l’expression de la lutte des classes qui se déroule à l’échelle de la planète entre les capitalistes, les États à leur solde et les couches laborieuses et populaires victimes de la domination du capitalisme financier international qui affame les peuples.

    En cette fin d’année 2011, vingt après la chute des régimes socialistes de l’Europe de l’Est, l’exigence de rupture et d’alternative au capitalisme est à l’ordre du jour pour mettre un terme à la misère, à la pauvreté, aux guerres, aux famines, aux catastrophes écologiques qui sont la conséquence du système capitaliste fondé sur l’exploitation des hommes, la domination des peuples et le pillage de leurs matières premières et qui met toute l’humanité en péril pour satisfaire les intérêts d’une minorité.

    Plus que jamais, le projet communiste de renversement du capitalisme est d’actualité pour répondre aux besoins humains, pour un monde de paix, de liberté, de progrès pour tous les hommes et tous les peuples.

    La Guadeloupe et les Guadeloupéens n’échappent pas à la tourmente capitaliste doublée de son supplément colonial, bien au contraire, la situation empire d’année en année sans qu’aucune réponse ne soit portée aux difficultés qui agitent le pays.

    Est‐il besoin pour s’en convaincre de rappeler ici les statistiques qui illustrent la situation de catastrophe économique et sociale dans laquelle se débat le pays et qui traduisent la faillite du système économique et politique en place depuis plus de 60 ans ? Derrière ces statistiques, ces pourcentages, ces chiffres affolants et effarants du chômage (plus de 62000), de la pauvreté, du surendettement, de l’illettrisme, il y a des hommes, des femmes, des jeunes en chair et en os, il y a des Guadeloupéens (dont on ne nous dit pas les ascendances) qui se démènent au quotidien pour survivre.

    En 2012 leurs difficultés vont s’aggraver avec la réduction des moyens budgétaires nécessaires aux politiques publiques dont la Guadeloupe a grand besoin dans de très nombreux domaines, tels la santé, l’éducation, l’environnement, les transports... En 2012, il n’y aura aucun changement porteur de développement économique, de progrès social, pour le peuple guadeloupéen, s’il n’y a pas de rupture avec le système actuel de domination politique et économique, de dépendance et d’assimilation que la France impose à la Guadeloupe.

    Il n’y aura aucun changement en Guadeloupe sans un véritable Pouvoir Politique guadeloupéen établissant de nouveaux rapports politiques avec l’État français et l’Union Européenne

    Il n’y aura aucun changement en Guadeloupe sans un véritable Pouvoir Politique guadeloupéen pour décider de son organisation économique et sociale, de l’aménagement de son territoire, de ses relations de coopération et mettre en œuvre un plan de développement global qui répond aux besoins et aux intérêts du pays et à ceux des masses populaires et laborieuses.

    Il n’y aura aucun changement en Guadeloupe, si les organisations politiques qui luttent contre la domination coloniale et l’exploitation capitaliste, ne se rassemblent pas pour élaborer un projet politique d’émancipation qui mobilise et entraîne l’adhésion de la grande majorité de notre peuple.

    En ce début d’année 2012 c’est à cette tâche que nous devons nous atteler, en réalisant les Assises des forces patriotiques, anticolonialistes et anticapitalistes de Guadeloupe pour constituer une autorité politique ayant en charge de conduire la lutte d’émancipation du peuple guadeloupéen.

    Déclaration du Parti Communiste Guadeloupéen

    Lu sur le site de "l’Info de Guadeloupe, Caraïbes et nations créoles


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  • Battre Sarkozy et le Medef, Stopper le Front national, Reconquérir la souveraineté nationale et populaire

    Une campagne communiste de rupture avec le capital
     

     

    Triple A, Agences de notation, Banque centrale européenne, Fond monétaire international...tous les outils du capitalisme mondialisé s’abattent sur notre peuple pour lui imposer de renoncer à ses droits, à son pouvoir d’achat, à sa qualité de vie et à sa dignité, à la reconnaissance de son travail et de son savoir-faire...En France comme en Italie ou en Grèce, Merkel, Sarkozy et les autres veulent faire payer au peuple la dette que leur système a engendré pour mieux engraisser les capitalistes du monde entier.

    Mais à quoi faut-il s’attaquer aujourd’hui pour sortir de la crise, rompre avec la dictature des marchés, mettre en oeuvre un programme de justice sociale, de création d’emplois et de développement des services publics qui permettent d’en finir avec la dégradation des conditions de vie de millions de citoyens ?

    C’est bien à cette question que devrait répondre en priorité un candidat communiste à la présidentielle pour libérer l’intervention populaire, donner confiance en l’avenir et créer les conditions d’une politique de rupture avec le capital.

    Force est de constater que le PCF n’a ni le candidat ni le programme qu’exige la gravité de la situation.

    Chaque jour qui passe confirme que les institutions de la construction européenne et sa monnaie, sont des armes contre les peuples, au service de la concurrence libre et non faussée chère aux multinationales et aux banques mais meurtrière pour les acquis populaires.

    La dette ne naît pas des dépenses des peuples mais des politiques entièrement consacrés aux intérêts des plus riches dans le cadre des Traités de Maastricht et de Lisbonne qui imposent aux états d’emprunter à des taux de plus en plus élevés après avoir confisqué les monnaies nationales ;

    En Grèce, en Italie, les dirigeants de l’Union européenne n’ont pas hésité à installer les hommes de la BCE dans les gouvernements, comme ils ont volé le Non à la Constitution des français en 2005 avec le Traité de Lisbonne.

    Peut-on prétendre changer réellement les choses en France sans se libérer des carcans que sont la BCE et l’euro et sans rendre au peuple sa souveraineté nationale et populaire pour décider de son destin jusqu’à si nécessaire la « nationalisation de l’euro », autrement dit la maîtrise de sa monnaie ?

    Le parti socialiste a défendu le Oui à la constitution européenne en 2005. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’il annonce sa volonté de réduire son programme au regard des exigences de l’Union Européenne.

    Que le PCF, qui avait mené une grande bataille contre Maastricht, continue aujourd’hui de défendre la poursuite de l’euro au point de refuser d’ouvrir le débat sur cette question au nom d’un vague projet d’Europe sociale, c’est une soumission inacceptable au Parti de la Gauche européenne en opposition avec les positions prises par un grand nombre de Partis communistes d’Europe.

    Quand des millions de citoyens ont le sentiment que leurs représentants politiques de tous bords éludent la question qui leur paraît essentiel cela mène tout droit à l’abstention voire au vote pour le Front national.

    Nous partageons la volonté de mettre dehors Sarkozy à l’occasion des présidentielles.

    Mais, après 30 ans de déception successive, qui pourrait croire qu’il suffit de voter et de changer le président pour que cela change vraiment et durablement ?

    Il faut aller plus loin et ouvrir une perspective politique de rupture qui participe à élargir et renforcer le mouvement populaire avant, pendant et après l’élection présidentielle.

    Dans le contexte difficile de l’absence de candidat communiste portant nationalement cette exigence, nous mènerons dans les semaines qui viennent une bataille pour aider à faire progresser un point de vue communiste sur les conditions de résistance et de rupture :

    Pour sortir de la crise, en finir avec l’austérité, mettre en oeuvre un programme de justice sociale et de création d’emplois :
    - nationalisation des banques sans contreparties avec contrôle parlementaire et populaire pour les milliards qu’elles ont reçus en 2008.
    - refus d’honorer la dette compte tenu des intérêts abusifs déjà payés
    - dénonciation de l’euro, retrait des traités de Maastricht et Lisbonne,
    - réappropriation de la la souveraineté nationale et populaire
    - retour à une Banque de France capable d’avoir une politique monétaire indépendante
    - sortie de l’OTAN, bras armé du pillage colonialiste et du bellicisme pour reconstruire une politique extérieure au service de la paix et du désarmement nucléaire,
    - refondation d’un service public orienté vers les besoins des citoyens avec une volonté de démocratisation, pour et par le peuple.

    Dans cet esprit, nous participerons aux actions de de nos sections, prendrons plusieurs initiatives dans le département en direction de grandes entreprises publiques, privées et des quartiers populaires et organiserons des débats contradictoires autour de la dette, de la crise et de la sortie de l’euro.

    La France a besoin d’une campagne nationale communiste !

    http://lepcf.fr/Battre-Sarkozy-et-le-Medef-Stopper


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