• Les frasques du social-traître Gerard Collomb (Maire et sénateur PS de Lyon) sont menées courantes vers Lyon (sans avoir vraiment d'opposition des élus du PCF, trop atones et trop dociles), mais là il montre son visage de potentat byzantin indécent. Ce mec est une honte, à l'image de son parti 

    PS : Gérard Collomb insulte 90% des français qui ne gagnent pas 3000€ par mois

    La grille de lecture des salaires selon Gérard Collomb peut surprendre. Pour le maire de Lyon, si son adjoint devait se retrouver à percevoir 3.000 euros, il "serait dans une situation extrêmement difficile".

    C'est l'observation faite par le socialiste sur Public Sénat, dans l'émission Preuve par trois :

    Moi par exemple, mon adjoint à l'urbanisme, adjoint à l'urbanisme à Lyon c'est quand même une fonction à plein temps, il doit je crois être à 3.000 euros d'indemnités. S'il n'a pas un cumul des mandats, il se trouve dans une situation extrêmement difficile.

    Une manière pour lui d'évoquer le non-cumul des mandats. Le maire de Lyon l'a dit et répété à plusieurs reprises, il n'est pas fan de cette mesure. Sur Public Sénat, il a de nouveau tenu cette ligne, en ajoutant l'argument économique.

    Non, il ne cumule pas trois indemnités, a martelé le maire socialiste :

    Beaucoup de gens croient qu'on cumule les indemnités. Non ! Elles sont plafonnées.

    Il détaille ce qu'il perçoit mensuellement :

    Cela fait 9800 euros. Au total, ça ferait à peu près 19.000 euros. Mais je ne touche que 9.000, je travaille gratuitement pour la ville de Lyon, pour le grand Lyon. C'est parce que c'est ma passion, ma vie est à Lyon.

    Une autre personnalité politique aurait utilisé un argument semblable contre le cumul des mandats : Jean-François Copé. Dans un livre de Sophie Coignard et Romain Gubert, L'Oligarchie des incapables, l'actuel président de l'UMP aurait déclaré à ce sujet : "Tu comprends, si on a ici (à l'UMP) que des gens qui se contentent de 5 000 euros par mois, on n'aura que des minables." Mais le député-maire de Meaux a démenti l'existence de cette petite phrase.
     

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  • L'Europe sociale, qu'ils disent toujours

     

    Oui, une Europe sociale dans laquelle on traîte les travailleurs comme des indésirables à Strasbourg, siège du Parlement de l'UE.

     

    Ils étaient venus demander à l'Europe d'agir. Objectif : empêcher la fermeture de leurs installations, qui doit entraîner la suppression de 630 postes directs en France et 2.300 en Belgique. Mais les centaines de salariés d'Arcelor Mittal venus par cars, ont été arrêtés avant d'arriver au Parlement européen dont la police barrait l'accès.

    La vingtaine de cars partis de Belgique ont été bloqués sur l'autoroute par les forces de l'ordre pour une fouille en règle et seule une minorité d'entre eux étaient arrivés à Strasbourg en milieu d'après-midi. Les deux cars de sidérurgistes français, qui avaient subi le même sort, ont pu rejoindre la capitale alsacienne avec une partie des Belges, mais leurs occupants ont été maintenus à plusieurs centaines de mètres du Parlement européen, par la police.

     

    Incidents

    Quelques incidents ont éclaté entre les manifestants qui ont brisé les vitres des arrêts de tramway et les forces de l'ordre qui ont usé de gaz lacrymogènes, a constaté Reuters. Un manifestant blessé a été évacué par les pompiers.

    Une délégation de syndicalistes devait être reçue dans l'après-midi au Parlement européen. "Nous voulons que l'Union européenne prenne des dispositions pour préserver la sidérurgie", a indiqué à Reuters René Wozniak, syndicaliste retraité du syndicat belge FGTB. "Les élus doivent faire preuve de courage politique pour mettre au pas les pouvoirs financiers", a ajouté Antoine Tomei du même syndicat.

     

    A Florange, un accord signé en décembre entre le gouvernement et ArcelorMittal prévoit la fermeture, fin mars, des deux hauts-fourneaux, moyennant la réalisation d'investissements sur les activités de laminage. Le groupe sidérurgique a également annoncé fin janvier la fermeture d'une cokerie et de 6 lignes de production à Liège, en Belgique, une décision qui s'ajoute à la fermeture de deux hauts-fourneaux et de la fonderie annoncée en octobre 2011.

     

    Plusieurs centaines de salariés d'ArcelorMittal venus de Florange et de Liège ont vainement tenté mercredi de manifester devant le Parlement européen dont la police interdisait l'accès. Les sidérurgistes étaient venus demander à l'Europe d'agir pour empêcher la fermeture de leurs installations. /Photo prise le 6 février 2013/REUTERS/Christian Hartmann

    Reuters/Reuters - Plusieurs centaines de salariés d'ArcelorMittal venus de Florange et de Liège ont vainement tenté mercredi de manifester devant le Parlement européen dont la police interdisait l'accès.

    http://le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com

    Arcelormittal à Strasbourg : A ceux qui posent la question de l'avenir on répond avec la matraque et le gaz lacrymogène !

     Communiqué de presse de Jacky Hénin - député européen PCF - Strasbourg 6 février 2013.

     

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    Je tiens à exprimer ma révolte vis à vis du traitement qui a été infligé aux travailleurs sidérurgistes venus défendre leur emploi à Strasbourg devant le Parlement Européen. Bloqués et fouillés dans leurs autobus à 10 kilomètres de Strasbourg les syndicalistes ont été ensuite empêchés de défiler comme ils le voulaient.   Les syndicalistes nous ont  par ailleurs rapporté des faits qui, s'ils sont avérés, seraient indignes, indécents, comme l'utilisation de Tasers à l'intérieur même des autobus. Plusieurs tirs de flashball ont par ailleurs eu lieu pendant la manifestation. Cette violence est inacceptable, elle a d'ailleurs entrainé des réactions de colère, dont des frais de mobiliers urbain.C'est un piège qui a été tendu aux syndicalistes. En agissant de la sorte les autorités ont fermé la porte au dialogue et à la concertation.Après les événements à Paris c'est la seconde fois que l'Etat français répond par la violence aux revendications légitimes des ouvriers métallurgistes. Certains salariés avaient fait plusieurs heures de car pour simplement venir exprimer aux parlementaires européens que l'Acier peut et doit vivre en Europe et pour protester contre le sacrifice de leur outil de travail.Au vu de cette journée on peut encore affirmer que ce sont les travailleurs qui défendent aujourd'hui en France et en Europe l'emploi et surement pas les employeurs. Quant aux pouvoirs publics, ils apparaissent complètement déconnectés de la réalité, incapables d'assumer  leurs responsabilités face à ces patrons voyous.  

     

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     http://www.hervepolypcf62.com


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  • Déclaration du CCN de la CGT des 5 et 6 février 2013

    La mobilisation des salariés est indispensable !

    mercredi 6 février 2013

    Le CCN, réuni le 5 et 6 février, constate que la situation économique et sociale en France, comme en Europe, ne cesse de se dégrader sous les politiques d’austérité mises en œuvre dans tous les pays. Partout le Patronat se sert de la crise pour remettre en cause les droits sociaux et les garanties collectives, faire pression sur le niveau des salaires et réduire les prestations sociales, conduisant à paupériser et précariser des couches de plus en plus nombreuses de salariés et de retraités.

    L’Accord national interprofessionnel pour « un nouveau modèle économique et social au service de la compétitivité des entreprises et la sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels des salariés », conclu le 11 janvier dernier, s’inscrit dans cette logique. Il accentuerait la flexibilité et la précarité, au lieu de sécuriser davantage l’emploi et les parcours professionnels.

    Au travers de toutes les négociations en cours ou à venir (retraite, chômage, qualité de vie au travail et égalité professionnelle) le Patronat veut imposer un nouveau modèle économique et social, ou le gré à gré entre patron et salarié remplacerait le Code du Travail.

    Cet accord, minoritaire, ne correspond pas aux engagements pris par le Gouvernement lors de la Conférence sociale de cet été. Il ne doit pas être retranscrit dans la loi. Celle-ci doit, au contraire, permettre une véritable sécurisation du Travail.

    C’est la responsabilité des parlementaires que de faire la loi. Elus pour le changement, ils ne doivent pas poursuivre cette régression sociale. La CGT entend continuer à faire entendre auprès d’eux ses arguments et ses propositions.

    La mobilisation des salariés est indispensable.

    Le CCN décide d’un engagement actif de la CGT le 14 mars pour dénoncer, avec le mouvement syndical européen, au sein de la CES, la nocivité des politiques d’austérité. La CGT sera notamment présente au rassemblement des syndicats à Bruxelles le 14 mars prochain.

    Les organisations de la CGT décident également de construire une puissante journée de mobilisation réunissant toutes les professions début mars. Le CCN appelle toutes les organisations, les syndicats à multiplier les rencontres avec les salariés pour informer sur le contenu de l’accord et les propositions de la CGT, pour leur proposer l’action et décider, avec eux, des formes de mobilisations allant jusqu’à la grève, dans l’unité la plus large possible.

    Construire une puissante mobilisation pour empêcher la transcription de cet accord et gagner une loi favorable est à la portée des salariés, en nous appuyant sur la confiance qu’ils manifestent en la CGT.

    Plus que jamais, la crise c’est eux, la solution c’est nous !

    Montreuil, le 6 février 2013

    http://www.cgt.fr/Declaration-du-CCN-de-la-CGT-des-5.html


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  • C’était l’une des grandes idées de Sarkozy. Pourquoi embêter l’agroalimentaire à coups de règlements pour qu’elle mette moins de gras, de sucre et de sel dans notre assiette, alors qu’on peut le lui demander gentiment en pariant sur son sens de l’intérêt public ? Cette chouette idée portait même un nom : « Les chartes d’engagements volontaires de progrès nutritionnels ».

    Unilever, Findus, Maggi, Hénaff, Orangina-Schweppes, Fleury-Michon, La Vache qui Rit, Mars… 30 grandes marques à ce jour, ont signé cette charte avec le ministère de la Santé. Ce qui leur donne le droit de tamponner sur l’emballage des produits cette rassurante formule : « Entreprise engagée dans une démarche nutritionnelle encouragée par l’État ».

     

    Le bilan ? Il suffit de lire le dernier rapport de l’Observatoire de la qualité de l’alimentation. Prenez les apports en matières grasses : là où les autorités sanitaires visaient une réduction moyenne de 15 % du mauvais gras, les engagements pris par les industriels n’auront, cinq ans plus tard, atteint que 2 % de l’objectif, soit une baisse de 0,4 % pour les hommes et de 0,3 % pour les femmes.

     

    Et avec le sucre ? On reste dans le saupoudrage. Alors que, au ministère de la Santé, on escomptait une diminution de 25 % des sucres ajoutés par les industriels, la réduction à mettre au crédit des fameuses chartes plafonne à 0,4 %. Et pour ce qui est de la surconsommation de sel, qui, rappelons-le, provoque chaque année en France 75 000 accidents cardiovasculaires, c’est juste une pincée de sodium en moins. Comptez entre 3 et 5 % du but affiché chez les hommes et 14 % chez les femmes.

    S’il fallait encore une preuve, il suffirait de regarder la courbe des maladies liées à la malbouffe. En dix ans, le diabète de type 2, accéléré par la surconsommation de sucre, a presque doublé. L’hypertension, favorisée par l’excès de sel, touche maintenant 30 % des Français. Et l’obésité continue de grimper : 15 % en 2012, contre 14,5 % en 2009. Du coup les associations de consommateurs tapent du poing sur la table et réclament, en lieu et place de ces chartes molles du genou, une réglementation digne de ce nom.

    Ces consommateurs qui doutent de la fibre citoyenne des industriels, c’est triste…

    Le Canard Enchaîné N° 4814 du 30 janvier 2013

    http://altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article22204


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    Petroplus: nouvelle date couperet pour les 470 salariés

    Les nerfs des salariés de Petroplus ont été à nouveau mis à rude épreuve ce mercredi avec l'annonce d'une nouvelle date butoir pour la survie de la raffinerie de Petit-Couronne. Les cinq candidats à la reprise du site doivent compléter leur offre d'ici au 16 avril.

    Ceux qui croyaient voir le bout du tunnel mardi soir avec le dépot de ces cinq offres, dont deux jugées sérieuses par Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, ont été déçus ce mercredi. Jugées irrecevables en l'état par la direction de la raffinerie et les administrateurs judiciaires, ces offres "demandent à être finalisées", a expliqué Arnaud Montebourg dans les couloirs de l'Assemblée nationale cet après-midi. "Le parquet du tribunal de commerce de Rouen demande une audience reportée pour permettre aux offres de se finaliser", a-t-il ajouté.

    PSE lancé

    Les candidats ont désormais jusqu'au 16 avril, date fixée préalablement par le tribunal de commerce de Rouen pour la fermeture de la raffinerie, pour étoffer leur dossier, a expliqué à Reuters Laurent Patinier, représentant CFDT sur le site de Petit-Couronne.

    La nouvelle est d'autant plus mauvaise qu'elle s'accompagne de l'ouverture en parallèle d'une procédure de consultation en vue d'un "plan de sauvegarde de l'emploi". La raffinerie emploie 470 personnes. Par ailleurs, un porte-parole de l'énergéticien égyptien Arabiyya Lel Istithmaraat a déclaré à Reuters ne pas avoir connaissance d'une offre ferme pour le site de Petroplus. L'offre de ce groupe figurait pourtant parmi les deux dossiers déposés mardi jugés "les plus sérieux et financés", selon Arnaud Montebourg. La seconde émane de l'investisseur suisse Terrae.


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  • Meurtre de Chokri Belaid, crime contre la Révolution

    Chokri Belaid est mort. Victime du premier attentat politique dans la Tunisie d’après la Révolution. L’assassin a tiré quatre balles sur le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, en ce mercredi 6 février. Belaid a été touché à la tête, au cœur, à la nuque et à l'épaule. L’assassin ne lui a laissé aucune chance.

    Oualid Chine

    Du travail de professionnel a souligné Hamma Hammami, le leader du Front Populaire, dont fait parti le mouvement dirigé par le martyr de la gauche tunisienne. Pour son camarade Hammami, «l’opération a été organisée et perpétrée par des spécialistes».

    Le pire ? C’est que cet attentat qui endeuille aujourd’hui toute la Tunisie ne représente même pas vraiment une surprise. Chokri Belaid a tiré à plusieurs reprises la sonnette d’alarme. Sans que ses appels à l’aide ne soient véritablement entendus. Le lundi 23 janvier 2012, soit plus d’une année avant qu’il ne tombe sous les balles de ses meurtriers, Belaid avait affirmé avoir été menacé de mort en pleine rue, sur l’avenue Habib Bourguiba, à un jet de pierre du ministère de l’Intérieur. Et ce ne sera pas la seule fois que Chokri Belaid dénoncera publiquement de tels agissements, en révélant être la cible potentielle d’un meurtre politique.

    chokri-belaidSon compagnon de route de toujours, Hamma Hammami, pointera du doigt «l'indulgence coupable du gouvernement, et de certains hommes politiques à l'égard des appels à la violence». Alors que des milices ont multiplié les menaces et les agressions physiques dans l’impunité. Les appels au meurtre ont trop souvent retenti dans les mosquées, et en marge des manifestations. Des mouvements politiques s’en sont même faits une spécialité, faisant de tels agissements une banalité. Sans que les autorités ne s’en inquiètent ou ne réagissent avec la détermination requise.

    Pis : certains députés d’Ennahdha leurs trouvent même des justifications, leurs donnant ainsi une pseudo-absolution, voire même une légitimité, sous le toit de l’Assemblée Nationale Constituante. Les voici désormais, mis face à leurs responsabilités.

    Du slogan au meurtre
    Parce que manifestement, la Tunisie est passée du stade des slogans, à l’exécution de meurtres politiques froidement planifiés. Les menaces dans le champ politiques, même verbales, peuvent dégénérer à tout moment en agression physique. Et en assassinat. Le martyr de Chokri Belaid vient de le prouver de manière sanglante.  Pour Hamma Hammi, il n’y a pas de doute : «cet acte a été commis par des mouvements politiques qui veulent entraîner le pays dans le meurtre et l'anarchie. Tout le gouvernement assume la responsabilité de ce crime ignoble».

    Or la situation est d’autant plus grave, que des armes à feu sont désormais en circulation en Tunisie. Revolvers et kalachnikovs sont effectivement disponibles sur le marché noir… Et les caches d’armes clandestines disséminées sur tout le territoire de la République sont régulièrement découvertes par les autorités.

    Les revendications de la Révolution Tunisienne ont été et demeurent, malgré les difficultés, des exigences de dignité et de liberté. Les Tunisiens vont-ils aujourd’hui y renoncer pour se laisser entraîner dans la spirale sanglante de la violence ? Ou donneront-ils enfin, dans un sursaut salutaire, un coup d’arrêt à ceux qui veulent tuer et enterrer la Révolution ? Ne reste plus qu'à espérer que l'appel de Hamma Hammami soit entendu: «ce crime doit unir tous les Tunisien, pour que le sang de Chokri Belaid ne soit pas versé en vain». 

    (Article paru sur le journal électronique Mag 14)

    http://www.ptb.be/nieuws/artikel/tunisie-meurtre-de-chokri-belaid-crime-contre-la-revolution.html

    Meurtre de Chokri Belaid : Tunis en ébullition

    Mercredi, 06 Février 2013 19:44

    manif-chokri-belaidDes hommes de tous les âges. Des jeunes filles en jeans, d’autres en hijeb, des vieilles femmes… Tous sont venus exprimer leur colère, en réaction au premier attentat politique qui a visé la Tunisie d’après la Révolution. En un ultime hommage à Chokri Belaid. Reportage.

    ******

    Des milliers de Tunisiens sont descendus dans les rues de leur capitale après l’annonce de l’assassinat de Chokri Belaid, le leader du Mouvement des Patriotes Démocrates Unifiés, et le coordinateur général du Front Populaire. La foule a commencé à affluer à l’avenue Habib Bourguiba dès 11h, en cette matinée du mercredi 6 février.

    Des hommes de tous les âges. Des jeunes filles en jeans, d’autres en hijeb, des vieilles femmes… Tous sont venus exprimer leur colère, en réaction au premier attentat politique qui a visé la Tunisie d’après la Révolution. Vers le coup de 13h, près de 10 000 personnes seront ainsi rassemblées dans la principale artère de la capitale. Des manifestants pacifiques. Même si les slogans entonnés appelleront à «la chute du gouvernement», et clameront que «le ministère de l’Intérieur est celui de la terreur». Peu de figures politiques connues dans une foule essentiellement constituée par des citoyens en colère.

    Manifestations spontanées
    manif-belaidMaya Jeribi, secrétaire générale du Parti Républicain, ne fera que passer. Tout comme Mohamed Jemmour, du Parti du travail national et démocratique, qui fera une brève apparition. Quant à Jawhar Ben M’barek, la figure de proue de Doustourouna, il ne s’attardera guère dans les rangs des manifestants. Les leaders historiques de la gauche tunisienne, eux, sont en cet instant trop occupés pour organiser une riposte populaire.

    Vers 14h, la place Mohamed-Ali, celle du siège de l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens, ce bastion de la contestation, est quasi-déserte. Les syndicalistes étant encore en réunion pour se concerter sur la stratégie à adopter. Mais les manifestants ne les ont pas attendus pour descendre dans la rue.

    En somme, les Tunisiens qui occupent aujourd’hui par milliers la rue, se sont spontanément réunis. De simples citoyens, issus de toutes les couches sociales. L’expression la plus vivace d’une société tunisienne en ébullition, chauffée à blanc par l’actualité mortifère. L’atmosphère, du côté de l’avenue Habib Bourguiba est électrique. La violence policière se déchaînera aux alentours de 14h30. Le gaz lacrymogène se répandra massivement pour finir par ensevelir l’avenue sous la fumée. L’air devient rapidement irrespirable.

    Vers l’affrontement
    manif-belaidLa manifestation pacifique tournera peu à peu à l’affrontement. Quelques adolescents surexcités finiront par jeter des bouteilles de plastiques aux policiers. Les forces de l’ordre chargeront les manifestants, les poursuivront jusqu’à la rue Jean Jaurès, et dans le quartier du Passage. A 14h45, des adolescents souvent cagoulés jetteront des pierres aux policiers du côté de l’avenue Mohamed V. La charge des policiers se fera encore plus violente. Les coups de matraques s’abattent sur les manifestants, et les quelques piétons égarés. Certains se réfugieront dans les gargotes, pour éviter les coups de bâtons.

    manif-belaid

    L’arrivée de l’ambulance transportant le corps de Chokri Belaid, son passage près du ministère de l’Intérieur galvanisera la foule. Les gorges hurlent un ultime hommage au leader martyr de la gauche tunisienne. «Ali Laâridh, le ministre de l’Intérieur doit démissionner» scande la foule. Le slogan «Echaâb yourid isqat ennidham», «le peuple veut la chute du régime», retentira de nouveau, comme pour saluer le passage de cet opposant historique à Ben Ali, dans ces conditions dramatiques.

    Le gaz lacrymogène est toujours plus épais. Il ne parviendra pourtant pas à étouffer les hurlements déchaînés.  Les heurts se poursuivront durant des heures. Les plus déterminés tenteront même de dresser des barricades, même si la foule ne sera plus aussi dense. Et voici que l’on apprend que les funérailles de Chokri Belaid auront lieu demain, jeudi, au cimetière de Jallez. Le convoi funéraire sortira demain, à partir de la maison des parents du défunt, à Jbel El Jelloud.

    Soufia Ben Achour

    http://www.mag14.com/national/40-politique/1515-meurtre-de-chokri-belaid--tunis-en-ebullition.html

    Tunisie: Chokri Belaïd tué, un crime politique selon l'opposition

    Chokri Belaïd, l'un des responsables de l'opposition laïque en Tunisie, a été abattu ce mercredi devant son domicile à Tunis. Le meurtre de ce dirigeant du Front populaire intervient alors qu'il avait dénoncé la collusion entre les militants du parti au pouvoir Ennahda et les islamistes.

    Un rassemblement est organisé à partir de 18 heures ce mercredi devant l'Ambassade de Tunisie à Paris, 25 Rue Barbet de Jouy. Métro : Ligne 13 / Station : St François Xavier. À Marseille, rendez-vous devant le Consulat de Tunisie en fin d'après-midi.

    «Des échauffourées ont eu lieu et une dizaine de nos militants ont été blessés» avait déclaré mardi Chokri Belaïd, secrétaire général du parti des Patriotes démocrates. Il avait alors dénoncé l'inaction des forces de sécurité et mis en garde contre la menace de nouvelles violences. Il avait surtout dénoncé les "tentatives de démantèlement de l’Etat" qui allait de paire avec la "création de milices pour terroriser les citoyens et entraîner le pays dans une spirale de violence à travers les ligues de protection de la révolution", aux mains des islamistes. Pour lui, cet enchaînement de violence était instrumentalisé par le parti Ennahda au pouvoir.

    Menaces contre Chokri

    Cet assassinat a été "planifié et exécuté par des professionnels", a estimé Hamma Hammami qui pointe la responsabilité du gouvernement, d'une indulgence coupable, selon lui, vis-à-vis des violences islamistes. "Il a été commis par des partis politiques qui veulent enfoncer le pays dans le meurtre et l'anarchie. Tout le gouvernement, et tout le pouvoir assume la responsabilité de ce crime odieux car les menaces contre Chokri et d'autres ne datent pas d'aujourd'hui", a expliqué cet autre leader du Front de gauche, qui s'exprimait ce matin devant la clinique d'Ennasr où Chokri Belaïd avait été amené en  urgence et où une foule compacte s’est rassemblée dès l'annonce du meurtre.

    "J'accuse Rached Ghannouchi"

    La famille du défunt a d'ores et déjà accusé le mouvement islamiste Ennahda d'être l'instigateur du crime sans plus d'explications. Le frère du défunt, Abdelmajid Belaïd, a ainsi lancé: "J'accuse (le chef d'Ennhada) Rached Ghannouchi d'avoir fait assassiner mon frère", sans plus d'explication pour étayer cette accusation.

    Acte de terrorisme

    Dans un tel contexte, le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali, du parti islamiste Ennahda, s'est empressé ce mercredi de dénoncer un "acte de terrorisme" contre toute la Tunisie, commis selon lui par un homme portant un vêtement de type burnous, sorte de long manteau traditionnel en laine avec une capuche pointue, qui a tiré trois balles à bout portant.

    Il s'agit d'un "virage dangereux" a poursuivi le chef du gouvernement. "Après la violence verbale et matérielle, on est passé à l’usage des armes", a-t-il déploré, avant de demander que "tout le monde soit soudé devant ce phénomène de violence". Cet appel intervient alors que la coalition au pouvoir est en train de se fissurer, les deux alliés de centre-gauche Ettakatol et le Congrès pour la République, réclamant un remaniement d'ampleur du gouvernement pour retirer aux islamistes des ministères régaliens.

    Second meurtre politique. Plusieurs partis d'opposition et des syndicalistes ont accusé des milices pro-islamistes, la Ligue de protection de la révolution, d'orchestrer des heurts ou des attaques contre les opposants ou leurs bureaux. Les partisans de ce mouvement sont accusés notamment d'avoir tué en octobre un dirigeant régional du parti d'opposition Nidaa Tounès à Tataouine.


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  • Les "Arcelor" d'Europe manifestent à Strasbourg pour défendre l'avenir de la sidérurgie

    ArcelorMittal

    Manifestation européenne des métallos d'Arcelor à Florange en mars 2012

    Près de 2 000 salariés d'ArcelorMittal de Belgique, de France et du Luxembourg convergeaient mercredi vers le Parlement européen de Strasbourg pour défendre l'avenir de la sidérurgie en Europe. Seule l'Union européenne peut sauver la métallurgie européenne face à "Lakshmi Mittal et à ses financiers", affirment les metallos.

    "Devant le Parlement européen, on veut se montrer et on veut que les parlementaires comprennent qu'il y a un problème avec l'industrie en Europe", a précisé Jean-Luc Rader, secrétaire régional du syndicat belge FGTB Métal. La manifestation coïncide avec la publication mercredi par le géant mondial de l'acier d'une perte nette de 3,73 milliards de dollars pour 2012, du fait notamment de la mauvaise santé de ses activités en Europe et du coût des restructurations. Pour Lionel Burriello, secrétaire général de la CGT du site de Florange, l'avenir du site et des salariés "n’est plus une question nationale, elle est européenne". Pour les métallos, seule l'Union européenne peut sauver sauver la métallurgie européenne face à "Lakshmi Mittal et à ses financiers".

    Une vingtaine de cars, partis tôt le matin de Liège (est de la Belgique) avec environ 1 200 à 1 300 personnes, étaient attendus cet après-midi à Strasbourg. Ils ont rendez-vous avec des des travailleurs du site français de Florange (Moselle) et de Schifflange (Luxembourg) notamment. Des rencontres étaient prévues dans le courant de l'après-midi avec des eurodéputés et avec le président du Parlement européen, Martin Schulz. Le 29 janvier dernier, dans le bassin sidérurgique de Liège.

    La dernière annonce de restructuration du groupe date du mois de janvier, avec la fermeture de nouvelles lignes de transformation de l'acier sur le site belge de Liège où de violents affrontements avaient opposé, le 29 janvier dernier, à Namur policiers et "métallos" liégois après l'annonce de la suppression de 1 300 emplois. Annonce qui a provoqué un tollé en Belgique quelques mois seulement après la longue confrontation avec le gouvernement français à propos de Florange. Les gouvernements concernés ont décidé de porter le dossier d'ArcelorMittal devant Bruxelles. Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et les ministres wallon et luxembourgeois de l'Economie Jean-Claude Marcourt et Etienne Schneider doivent rencontrer le 12 février le commissaire européen à l'Industrie Antonio Tajani et son collègue des Affaires sociales Laszlo Andor.


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  • Moscovici crédit d'impot patrons

    L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
    par Daniel Gluckstein,
    Secrétaire national du POI.


    logoio.jpg?w=150&h=42Quel objectif poursuit donc le ministre Moscovici ? Il y a quelques jours, il a lancé : « Le niveau de l’euro est trop fort. » Aussitôt, la presse multiplie commentaires et analyses à l’appui de cette déclaration. L’euro est trop fort, nous disent-ils, en raison de la faiblesse du dollar, délibérément orchestrée par la Réserve fédérale pour encourager les exportations américaines. Et du coup, les produits « made in France » ne peuvent soutenir la concurrence (évidemment déloyale) des Etats-Unis. Conclusion de nos « commentateurs » avisés : comme les traités européens (Maastricht et TSCG) interdisent à la Banque centrale européenne le même type d’intervention, il ne reste plus à l’Europe qu’une seule variable d’ajustement, c’est de baisser le coût du travail.

    L’argument n’est pas nouveau. Il y a quinze ans, préparant la mise en place de l’euro, un certain Tietmeyer, alors président de la Banque centrale allemande, avertissait : « Nous ne pouvons plus jouer sur les taux de change. (…) Le fardeau de l’ajustement (…) reposera désormais exclusivement sur les coûts du travail nationaux. Les salaires et tous les leviers reliés aux salaires devront permettre de faire face aux différences de productivité. »

    Rien de bien nouveau donc. Alors pourquoi ce soudain cri d’alarme de Moscovici ? Pourquoi, sinon pour justifier l’accord Medef/CFDT et le chantage exercé, à Renault et ailleurs, sur le thème : les syndicats doivent accepter les baisses de salaire sous peine de voir fermer les usines et liquider les emplois (2) ?

    Cette dramatisation à outrance traduit l’inquiétude du gouvernement. Son offensive de démantèlement du Code du travail se heurte à une résistance que matérialise en particulier le refus des confédérations CGT et CGT-FO de signer l’accord. D’où la campagne sur la hausse vertigineuse de l’euro. D’où, aussi, cet incroyable argumentaire adressé par le groupe PS à l’Assemblée nationale à tous les syndicats de ce pays, tentant de convaincre que l’accord signé n’est pas « favorable au patronat », que « la situation des salariés » ne va pas « se dégrader », que la voie n’est pas ouverte « à la précarisation généralisée », que « cet accord » ne fait pas « sauter les protections contre les licenciements », etc. Plaidoyer mensonger en faveur d’une politique de destruction des garanties collectives de la classe ouvrière dictée par les seuls intérêts de la classe capitaliste.

    Toute la situation appelle avec force la rupture avec l’Union européenne et les traités qui instaurent la dictature de l’euro et de la troïka.

    De manière immédiate, les travailleurs sont fondés à voir dans le « non » des confédérations CGT et CGT-FO un appel à se regrouper pour résister à la destruction des droits ouvriers et mettre en échec la loi de transposition que prépare le gouvernement.

    (1) 19 juin 1997.

    (2) « La France a perdu plus d’un millier d’usines depuis 2009 » titrent Les Echos (5 février) qui citent un « expert » : « L’euro a augmenté de 10 % face au dollar depuis juillet 2012, ce qui pèse sur la compétitivité des entreprises. »


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  • Comité de grève

    soutenu par CGT, CFDT, SUD

     

    Nous, ouvriers de PSA Aulnay, sommes en grève reconductible depuis le 16 janvier 2013. Nous refusons de grossir les rangs de Pôle emploi, car c’est l’avenir que nous prépare la famille Peugeot.

     

    Comme vous le savez, le plan de PSA, c’est non seulement la fermeture de l’usine d’Aulnay, mais aussi plus de 10 000 salariés jetés sur le carreau. A quelques jours de la fin de pseudo négociations, on en est toujours au même point : aucune garantie sérieuse quant à l’avenir des salariés menacés de licenciement ! Voilà pourquoi, après maintenant deux ans de lutte, marquées par des journées de grève et de manifestation, nous avons décidé la grève reconductible.

     

    Depuis le début du mouvement, PSA fait tout pour nous démolir : calomnies répandues dans la presse, armée de vigiles et de cadres qui quadrillent l’usine. Et maintenant des sanctions :

     

    6 militants, qui sont en première ligne dans la lutte contre la fermeture de leur usine, sont convoqués par la sureté territoriale. Parmi eux, 4 sont en mise à pied conservatoire en vue d’un licenciement.

     

    Notre grève intervient dans un contexte d’attaques tous azimuts contre le monde du travail. Licenciements massifs, mais aussi accords destinés à baisser les salaires et rendre les salariés encore plus flexibles. L’accord sur la « sécurisation de l’emploi », que le gouvernement s’apprête à entériner tel quel, est en réalité une régression sociale colossale !

     

    Sous prétexte de « moderniser » le marché du travail et la fonction publique, c’est tout le monde du travail qui est menacé de précarité !

     

    Si notre grève suscite l’hostilité du grand patronat et du gouvernement, en revanche elle recueille la sympathie de nombreux salariés. Des rencontres ont eu lieu avec des travailleurs d’autres entreprises, notamment ceux de Renault, où Ghosn espère mettre en place un accord de « compétitivité » qui ne vise qu’à maintenir les profits aux dépens des salariés. Beaucoup citent notre grève en exemple et l’idée d’une riposte commune fait son chemin !

     

    Salariés, notre grève peut devenir la vôtre et mettre un coup d’arrêt à l’offensive conjointe du patronat et du gouvernement. Popularisez-la, aidez-la financièrement, défendez l’idée que c’est tous ensemble qu’il faut lutter.

     

    Envoyez vos soutiens au nom de l’association: Soutien aux salariés de l’automobile du 93

     

    A l'adresse suivante : 19-21 rue Jacques DUCLOS, 93600 Aulnay- sous-Bois.

     

    Soutien financier par internet 

     

    infos sur la grève 

     

    Le comité de grève,

    soutenu par les syndicats CGT, CFDT, SUD

    Aulnay, le 5 février 2013

     

    Source EL DIABLO


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