• Bataille de classe et bataille nationale : "canempechepasnicolas" dialogue avec André Gerin par Jean LEVY

    Sur son blog :

    "canempechepasnicolas" considère utile de donner son opinion sur  l'intervention de notre

    camarade André GERIN, militant communiste critique, au sein du PCF.  

     

    En effet, le débat dépasse l'objectif de son congrès.

     

    Il intéresse tous ceux qui, à l'intérieur comme à l'extérieur du Parti, sentent la nécessité de

    rassembler une force communiste, sur une base de classe, les millions de Français,

    victimes de la dictature du capital.

     

    Pour lire la suite cliquez ici

    Le texte d'André Gerin : 36ème congrès du PCF. Eléments d’interventions à la Conférence fédérale du Rhône par André GERIN

     

    Commentaire de Jean Lévy :

     

    André Gerin a raison : 

    "Notre raison d’être de communistes, au PCF, c’est la souveraineté du peuple en toute circonstance. "

     Mais le peuple de notre pays est-il aujourd'hui, en capacité d'exercer sa souveraineté ? 

    Cette question induit une autre interrogation, toute aussi capitale :

    l'indépendance de la France est-elle assurée ?

    La réponse est doublement NON !

    Dans ces conditions, peut-on envisager une bataille politique et sociale déconnectée de cette réalité ?

    Poser la question, c'est y répondre.

    Or, André Gerin n'aborde pas  le sujet de la dépendance de la France, prisonnière et muselée au sein  de l'Union Européenne. Ni que celle-ci résulte d'un projet élaboré, il y a plus de soixante ans, par les forces politiques liées au capital pour imposer sur notre continent un système de contre-révolution économique et sociale.

    La "chute du Mur" en 1989 et l'implosion de l'Union soviétique, deux ans plus tard, constituent les jalons programmés qui ont conduit à l'intégration, à la vassalisation, pourrait-on dire, de notre pays dans un ensemble visant à la constitution d'un Empire dominé par le capital allemand.

    Le socialisme en construction en URSS et dans l'Est européen était un obstacle à la réalisation de cet objectif. Pour atteindre celui-ci, il fallait l'abattre. Le socialisme a été défait, au sens militaire du terme. Ce n'est donc pas un "échec" du système.

    Et de cette bataille perdue, les peuples en paient le prix aujourd'hui.

    Qui, de nos jours,  oserait prétendre que la remise en cause globale de notre système social, construit au XXème, à partir d'ardentes et permanentes luttes ouvrières, pourrait être menée à bien, alors que serait présente  à l'autre bout de l'Europe, une puissante Union soviétique avec ses réalisations sociales d'avant-garde, vitrine du socialisme ? 

    Le dénigrement systématique de l'URSS et de ses dirigeants par le Parti Communiste Français rejoint dans ses effets l'offensive menée tambour battant par le capital contre le socialisme. Il faut être conscient de cette convergence idéologique, si préjudiciable à  notre peuple, et en premier lieu à sa classe ouvrière.

    Il est dommage qu'André Gerin ne se démarque pas clairement de cette dangereuse démarche.

    D'autre part, on peut s'étonner que notre camarade qui, il y a peu d'années, exprimait publiquement la nécessité pour la France de quitter l'euro et l'Union européenne, ne reprenne pas cette perspective dans sa prise de position en vue du congrès.

    La lutte   pour une autre société ne peuvent se concevoir sans  l'indépendance de la France et la souveraineté de son peuple. C'est une donnée incontournable du combat communiste.  

    Situer nos luttes poltiques contre la droite et le PS, sans tenir compte  de notre dépendance européenne, c'est mentir (même par ommission) à notre peuple. Celui-ci a conscience d'être face à un mur infranchissable. On l'appelait naguères le "mur d'argent", formule plus que jamais valable. Encore qu'il ait pris une  dimension nationale s'ajoutant à son caractère de classe.

    La Banque Centrale Européenne a pris la place de la Banque de France.

    C'est à Francfort, via Bruxelles, et non plus à Paris  que se décide la stratégie du capital, relayée dans notre pays par les politiciens de droite comme (faussement) de gauche à son service. 

    C'est à partir de cette nouvelle donne que doit se construire un large front de résistance, que les communistes - les vrais - dans ou hors du PCF, doivent animer pour oeuvrer à la chute du Mur, celui du Capital.

    C'est dans cette perspective que prendront corps les "Assises du communisme", prévues fin juin prochain

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  • Sur Commun Commune :

    Lu sur le blog de Cyril Lazaro : 

    Explosion sociale ? Voilà qui devrait redonner l'espoir à des millions de travailleurs!

    Le gouvernement s'inquiète des risques d'explosion sociale

    Les services de renseignement de la police ont reçu récemment comme instruction d'anticiper une éventuelle radicalisation de mouvements sociaux. Des policiers sopnt postés autour des usines.

    Face à la multiplication et au durcissement des mouvements sociaux en France, le gouvernement socialiste français s'inquiète désormais ouvertement des risques d'explosion sociale dans le pays.

    Les bombes sociales se multiplient en France, ce qui ne manque pas d'inquiéter le gouvernement. Grèves, débrayages, blocages d'usines: face au durcissement des mouvements sociaux en France, le gouvernement socialiste craint désormais ouvertement des risques d'explosion sociale. "La colère sociale, avec les conséquences de la crise économique et financière, la précarité, le chômage, les plans de licenciements, elle est là, elle gronde depuis des années", a reconnu ce mardi 5 février le ministre de l'Intérieur Manuel Valls. "Aujourd'hui on assiste moins à des mouvements sociaux, qu'à des implosions ou explosions sociales", a-t-il mis en garde sur les médias BFTV et RMC.

    Depuis plusieurs mois, le contexte social s'est fortement détérioré en France, avec l'annonce de milliers de suppressions de postes dans différents secteurs: sidérurgie (ArcelorMittal), automobile (PSA, Renault, Goodyear) mais aussi pétrole (Petroplus), chimie (Sanofi), transports (Air France), agro-alimentaire (Doux), etc. Les débrayages et opérations "usine morte" sont devenus quotidiens chez Renault (11.200 suppressions de postes envisagées), où la production a été à plusieurs reprises paralysée, tandis que chez PSA (8.500 suppressions annoncées), l'usine d'Aulnay, en région parisienne, s'enlise dans la grève dans une ambiance délétère. Fin janvier, dans cette usine dont la fermeture est prévue en 2014, quatre grévistes ont été mis à pied "en vue de licenciement" pour leur implication présumée dans l'agression d'un huissier venu constater des "dégradations" sur le site.

    Présence policière autour des usines

    Dans ce contexte tendu, les services de renseignement de la police ont reçu récemment comme instruction de suivre "au plus près" les entreprises en difficulté afin d'anticiper une éventuelle "radicalisation" de mouvements sociaux. Une note de service, datée du 30 janvier et transmise aux directeurs départementaux de la sécurité publique, souligne "les risques d'incidents" ou d'éventuelles "menaces sur l'outil de production en cas de radicalisation d'un conflit". Ces explosions sociales, "il faut essayer de les comprendre, mais on ne peut pas les admettre", a justifié mardi le ministre socialiste de l'Intérieur. "On peut essayer de comprendre les raisons qui poussent des hommes et des femmes au désespoir", mais "on ne peut pas casser l'outil de travail", a-t-il dit.

    A l'usine Renault à Flins, en région parisienne, "il y a de plus en plus de présence policière autour de l'usine avec plusieurs voitures banalisées", témoignait mardi Ali Kaya, délégué syndical. "La police a contacté des délégués syndicaux", a-t-il ajouté. Le secrétaire général de la CGT, premier syndicat de France, Bernard Thibault s'est inquiété mardi d'éventuelles présences des forces de police sur les sites connaissant des conflits sociaux, appelant à les "éviter" car celles-ci seraient "vécues comme des provocations". "Certains commentateurs extérieurs s'émeuvent de la tournure que peuvent prendre certains conflits sociaux", a-t-il déclaré, mais "il faut se rendre à l'évidence: on ne va pas continuer à avoir plusieurs millions de nos concitoyens exclus du travail et que tout ça se fasse dans la plus grande discrétion et le plus grand silence".

     

    Source:l'Expansion - l'Express.fr

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  • Déclaration du Front Syndical de Classe
     

    logo-FSC.jpgProposition :

    TOUS ENSEMBLE devant l’assemblée !

     

    Un accord scélérat

    Le 11 janvier dernier un "accord" a été conclu entre le MEDEF et 3 syndicats minoritaires emmenés par la CFDT, qualifié par François HOLLANDE d’accord " historique".

    En réalité il s’agit d’un accord scélérat qui contre le plat de lentilles de " nouveaux droits pour les salariés " comporte  tout ce qui est cher au MEDEF :

    - une remise en cause des procédures de PSE (plan de licenciements) afin de pouvoir licencier plus rapidement en se "libérant" de toute contrainte judiciaire qui s’il elle était mise en œuvre n’aurait par exemple pas permis aux Goodyear d’empêcher durant 5 ans la fermeture de leur site ou au plan de licenciement de PSA d’être rebouté par une juridiction.

    Car c’est en effet de cela que les patrons veulent être débarrassés : avoir totalement les mains libres pour délocaliser, licencier, restructurer et sans que cela leur coûte financièrement ni qu’ils soient entravés par la loi ou le code du travail !

    - la possibilité, via des accords minoritaires (comme c’est le cas de l’accord national) de baisser les salaires sans avoir l’obligation, si nécessaire aujourd’hui, de faire un PSE;

    - la réduction de cinq à deux ans des délais de prescription pour la réclamation d’un salarié;

    - des mobilités internes forcées sous menace de licenciement pour motif personnel !

    - la fin du CDI : utilisation sans contrainte pour les patrons des entreprises de moins de 50 salariés du contrat à durée indéterminée "intermittent"

    - en cas de litige, limitation de l’accès au juge prud’homal donc de fait, extinction sournoise de l’institution prud’homale.

    Chantage patronal et mensonge gouvernemental

    En même temps une offensive violente est déclenchée par les patrons de combat dans l’industrie automobile mais qui anticipe sur l’adoption de l’accord scélérat par l’assemblée nationale : PSA et Renault se livrent à un chantage ignoble : en plus des fermetures de sites (PSA Aulnay) ou des licenciements massifs (Renault) ils exigent dans l’immédiat  la signature d’accords dits de " compétitivité ", c’est-à-dire : gel des salaires, alignement du temps de travail pour tous les sites, mobilité obligatoire, "mutualisation" d'activités …

    En un mot, révolver sur la tempe c’est " si vous n’acceptez pas nos conditions ce sera encore pire que ce qu’on vous annonce déjà !"

    D’une certaine manière ils anticipent sur le vote de la loi encouragés par la signature des syndicats minoritaires et par l’engagement du pouvoir socialiste à donner force de loi à un accord entre "partenaires sociaux" . En quelque sorte un passage en force appuyé sur un chantage !

    Et du côté gouvernemental on prétend mensongèrement que l’accord du 11 janvier permettrait de lutter efficacement contre les licenciements dits boursiers. Alors qu’il va faciliter les licenciements pour soit-disant favoriser les embauches d’un patronat qu’il faudrait rassurer contre les risques d’emplois trop stables aux droits garantis par la loi et le code du travail.

    Ce qu’ils veulent : infliger une défaite aux plus combatifs pour dissuader toute résistance !

    Les économistes du système défilent dans les médias : les licenciements seraient incontournables car résultant de l’effondrement du marché européen, donc pas moyen de faire autrement !

    En réalité la volonté politique d’écraser les travailleurs et de museler toute résistance de la classe ouvrière est à la manœuvre : la preuve l’argumentation de Pujadas au 20 heures du mardi 29 janvier, le jour de la manifestation des entreprises menacées devant le ministère du travail qui oppose le maintien du site Dunlop d’Amiens Sud qui a accepté les exigences des patrons de Goodyear (en particulier les 4X8) et la fermeture annoncée des Goodyear Amiens Nord qui eux ont refusé ces exigences.

    Sans dire que les Continental de Clairoix qui avaient eux aussi accepté les 4X8 pour sauver l’entreprise ont finalement (2 ans après seulement) été jetés à la rue !

    Traduction : "si vous résistez aux exigences patronales vous êtes morts !"

    Résistance et contre attaque

    A des décisions politiques il faut donc opposer une résistance volontariste et globale.

    L’action séparée, entreprise par entreprise est nécessaire mais pas suffisante parce que c’est à une offensive globale à laquelle nous avons affaire qui regroupe MEDEF, organisations réformistes avouées comme la CFDT - qui fait chorus avec le patronat en condamnant l’action des travailleurs de PSA - gouvernement socialiste et partis de droite décidés à s’en prendre aux protections sociales séculaires, à aggraver la précarité des salariés, à flexibiliser davantage le marché du travail au nom de la compétitivité des entreprises. En application des exigences du FMI, de la banque mondiale et de l’Union européenne. Il n'y a pas d'accommodement possible entre les intérêts populaires et la politique unique menée, au nom de la « dette » ou de l'Euro, pour le profit maximum des grands groupes capitalistes.

    Seul un puissant mouvement social prolongeant la résistance ancrée dans les entreprises pourra faire reculer ces forces coalisées et leur infliger une défaite.

    Une bataille d’explication sur ces enjeux doit être menée dans tout le pays pour préparer cette irruption populaire, lucide quant au fond sur ce qui se prépare.

    C’est le fatalisme et la division qu’il faut vaincre !

    l’Assemblée nationale et le Sénat ont donc l’intention de voter une loi qui transcrit cet accord de trahison

    Le calendrier est fixé. : Le projet de loi sera présenté le 6 mars en conseil des ministres, soumis au conseil d’état, examiné en urgence à l’Assemblée nationale et au Sénat en avril.

    La promulgation de la loi se ferait en mai.

    Laisser passer ce projet ce serait consentir à un recul social considérable sans équivalent depuis un siècle qui ouvrirait la voie à d’autres reculs !

    Afin de manifester le plus puissamment possible le refus des travailleurs de ce véritable recul de civilisation qui se prépare nous faisons la proposition d’’un

    Rassemblement national devant l’assemblée

    Le jour de l’ouverture du débat

    Plusieurs semaines peuvent donc être mises à profit pour en préparer le succès par des appels et une popularisation largement décentralisée mais convergente.

    Les congrès de la CGT et de la FSU qui vont avoir lieu dans les prochaines semaines (février/mars) doivent être mis à profit par les militants pour que monte cette exigence en dépit des réticences des directions confédérales à prendre la tête d’un mouvement populaire de haut niveau !

    Ces congrès qui se situent au cœur de l’affrontement actuel doivent devenir sous l’impulsion des militants des congrès de lutte lançant eux-mêmes cet appel !

    Cette initiative est de la responsabilité des militants de terrain dans la diversité de leurs opinions et de leurs appartenances, au-delà de tout esprit de chapelle !

    En surmontant les divisions et la dispersion des forces fidèles à un point de vue de classe mais qui ne pèsent pas sur les évènements en raison même de cette dispersion !

    Que monte des quartiers et des entreprises, du secteur public lui aussi menacé et du secteur privé, du monde du travail et de la jeunesse, des lycées et des universités, des salariés à statut menacé et des précaires, des jeunes et des retraités dont la cour des comptes veut réduire les pensions… en un mot que monte des forces vives du pays enfin rassemblées l’exigence et le cri : "Stop ! vous n’irez pas plus loin !

    L’heure est venue d’une contre-attaque générale du monde du travail, et de la jeunesse !"

    le 06 février 2013

    http://www.frontsyndical-classe.org


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  • La pensée du jour de Jean d'Ormesson …

    "Je suis pleinement favorable au mariage gay, mais seulement entre politiciens de gauche.
    Tout ce qui peut contribuer leur non-reproduction est un bienfait pour tous ! "

     

                Réponse anticipée de Jean Ferrat

     


    Jean ferrat - Un air de liberté par electrok58

    http://pcfcapcorse.over-blog.com


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  • Le chantage tenté par la direction de Renault n’est qu’un gros coup de bluff (décryptage)

    Le chantage tenté par la direction de Renault

    Débrayage sur le site Renault de Sandouville près du Havre, le 29 janvier

    La firme fait miroiter des investissements importants dans ses usines en contrepartie d’une régression sociale inédite. Une manœuvre démontée hier par la CGT, chiffres à l’appui. 

    Hier, lors d’une conférence de presse, la coordination des syndicats CGT du groupe Renault a démontré comment la direction générale du constructeur français « joue au poker menteur avec les salariés et l’État ». En échange de suppressions de postes et d’une casse sociale et salariale, elle garantirait des volumes de production jusqu’en 2016 et la non-fermeture de sites. En réalité, les volumes promis sont déjà très largement budgétisés.

    On le sait, la direction tente d’imposer un accord aux syndicats basé sur la suppression de 8 260 emplois, l’allongement du temps de travail, le gel des salaires et la mobilité forcée de salariés entre différents sites, pour réaliser 540 millions d’économies. De quoi « sortir d’une spirale négative, pour rebondir sur des niveaux d’activités qui soient en hausse », justifie la direction. Et si syndicats et salariés ne cédaient pas au chantage ? La direction prétend qu’elle ne pourrait alors plus garantir la production de 700 000 véhicules par an (soit 180 000 de plus répartis sur les cinq sites de montage en France : Douai, Maubeuge, Sandouville, Batilly, Flins), voire qu’elle pourrait fermer des usines. Mais, en réalité, selon la CGT, les volumes de production et les investissements soi-disant promis en échange des licenciements et pertes d’acquis répondent aux prévisions de demandes et sont déjà provisionnés ! Dans ses promesses, la direction comptabilise, par exemple, « les 100 000 Trafic qui constituent déjà l’objectif de Sandouville et pour lesquels 230 millions d’euros ont déjà été investis », relève la CGT, qui précise que « le premier Trafic sortira des chaînes en mars 2013 ». « On voit mal Renault aller jeter cette nouvelle ligne de montage de Sandouville par la fenêtre ! » a lancé Fabien Gache, délégué syndical central du groupe. Un tableau complet établi par le syndicat, mais aussi une revue de presse où s’expriment les différentes directions permettent de vérifier que volumes et investissements sont déjà attribués site par site. L’accord ne serait en fait qu’un moyen d’obliger les salariés à produire encore davantage qu’aujourd’hui, avec 8 260 collègues en moins !

    La direction pourrait-elle fermer des usines en France, si l’accord n’était pas signé, en s’appuyant sur les chaînes qui tournent à l’étranger ? La CGT démontre que c’est impossible, « les usines non françaises », Novo Mesto en Slovénie, Valladolid et Palencia en Espagne, étant déjà « saturées » !

    Mais, le coup de bluff concerne aussi directement l’État et les collectivités locales. Car, à l’argument des investissements, qui s’avèrent déjà provisionnés et en partie réalisés, « s’ajoutent les fonds publics perçus par Renault », poursuit la CGT. Des fonds qui s’élèvent à 165,7 millions d’euros en 2011 (23,7 millions en cash et 142 millions sous forme de crédit d’impôts). Ces fonds atteindront 171 millions d’euros pour l’année 2012, selon les prévisions de la direction contenues dans un document confidentiel que s’est procuré le syndicat. Si l’accord de flexibilité ne passait pas, « dans quelle mesure la direction générale de Renault pourrait-elle se désengager du programme de fabrication, dès lors qu’elle a déjà perçu des fonds publics ? » questionne le syndicat. De quoi inviter le gouvernement à ne plus se laisser duper. Les « efforts » demandés aux salariés généreraient une économie de 540 millions d’euros. De quoi couvrir 83 % des 650 millions d’euros d’investissements présentés comme consentis par Renault. Avec l’apport des 165,7 millions d’euros de fonds publics de 2011, la direction enregistre même un bénéfice de 56 millions d’euros ! Destinés non pas aux investissements, puisqu’ils sont déjà budgétisés, non pas aux salaires puisqu’ils seraient gelés, donc, fort probablement aux actionnaires. Banco ! Mais, attention ! Tout le monde pourrait perdre à ce jeu : « 8 260 salariés en moins, c’est autant de compétences, de savoir-faire ou de qualification dont Renault va se séparer et sans lesquels l’entreprise sera fragilisée », prévient Fabien Gache.

    Laurence Mauriaucourt


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  • CE MERCREDI 6 FEVRIER 2013  A 18H30

     

    C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

    Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

     

    En direct et en archives sur www.campuslille.com

    La gestion pour autrui

                Les capitalistes sont très occupés. Nous, les oisifs, on ne se rend pas bien compte ; mais l’actionnaire actionne, le patron patronne, le banquier banque, et le trader triche. A la fin de la journée, lorsque les rouleaux s’arrêtent de tourner sur leur grande machine à fric, la monnaie sonne et trébuche dans un grand bac ; et tout ce tout petit monde ramasse sa mise, augmentée de la plus value extorquée aux salariés-qui-coûtent-trop-cher-et-qui-sont-pas-assez-compétitifs.

     

                Les capitalistes ont donc des chats à fouetter. D’autant que le rythme imposé par les bandits manchots ne cesse de s’accélérer. Les capitalistes ont du travail. A exploiter. Beaucoup. Voici pourquoi ils délèguent. Pour être compétitifs.

     

                S’ils étaient seuls à revendiquer qu’on les exonère, qu’on les chérisse, qu’on les choie, qu’on les plaigne, et qu’on les laisse jouer sans entraves, leurs exploités rechigneraient. Ils sont comme ça, il paraît, les « Français », allergiques aux « réformes »…

     

                C’est pourquoi certaines organisations ont pour fonction de seconder les exploiteurs, en partant du point de vue des travailleurs. Mais des travailleurs RAISONNABLES. C’est ainsi que le Coucou réFormiste vient ponDre ses œufs dans le nid paTronal. Ainsi que le Berger mène son troupeau à la tonte. C’est ce qu’on appelle la gestion pour autrui.

     

                Et donc, si on propose aux ouvriers de travailler plus pour gagner moins, si on ferme les usines et si le chômage grimpe, ce n’est pas la faute à la loi du profit, à la rapacité des actionnaires ou à quelque autre contingence liée à la volonté compétitive de nos chers dirigeants. Non. C’est la faute à la CGT.

     

                Voilà. Et s’il pleut, c’est parce que ton parapluie est ouvert.

     

                Il existe de fortes chances pour que nous évoquions ces questions mercredi, peut-être avec des militants CGT, si les aléas de la lutte le leur permet.

     

                Dans notre « ¼ d’heure en Palestine », et avant la Semaine à Cuba, nous retrouverons des extraits de l’émission Bonjour de Gaza.

     

                C’est l’heure de l’mettre ! Raisonnablement, bien sûr…



    "l'heure de l'mettre"
    radio campus lille 106,6
    en direct sur www.campuslille.com

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  • les photos de la visite chez François Pinault, actionnaire de Vinci

     

     

    Le 28 janvier, des opposants à Notre Dame des Landes ont visité la propriété de François Pinault, actionnaire de Vinci. Ils s’en expliquent.

    Des personnes du collectif parisien de soutien à la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes - 5 février 2013

     


    François Pinault est depuis 2006 le 2ème actionnaire du groupe Vinci. Sa holding Artémis, également actionnaire de Bouygues, autre géant du BTP bien connu, a acquis près de 12 millions de titres du bétonneur de Notre-Dame-des-Landes ! Alors quand on a appris que Pinault représentait à lui seul 5% du capital de Vinci, on s’est dit que ça méritait bien un pique-nique sur la pelouse de son château !

    Sans attendre d’y être invitéEs, nous nous sommes renduEs [dimanche 28 janvier] à quelques unEs sur le domaine de la Mormaire et, profitant d’une porte ouverte, nous sommes dirigéEs vers le parvis du château où nous avons déployé une banderole, avant de partager quelques morceaux de quiche et quelques bières artisanales made in ZAD.

    Pour dire toute la vérité, nous ne nous sommes pas attardéEs. Après avoir expliqué l’objet de notre présence aux employéEs du (multi)milliardaire (sa fortune personnelle est de 8,1 milliards d’euros, soit 472 000 années de SMIC), nous sommes très vite repartiEs en criant quelques slogans bien à propos : « Pinault, pollueur, voleur, expropriation ! » Rien de bien méchant en somme...

    Pinault et ses acolytes de Vinci, eux, ne se gênent pas pour projeter la destruction de 2 000 hectares de bocages et de terres agricoles pour y construire un aéroport inutile et coûteux. Ils ne s’offusquent pas non plus du fait que des centaines d’hommes en uniforme violent quotidiennement les propriétés des habitants de la zone pour les en exproprier par la force. Ils ne sont pas gênés, de manière générale, du fait qu’ils contribuent au désastre écologique et à la destruction lente et irrémédiable de nos espaces de vie et de notre atmosphère.

    Nous, pique-niqueur/euses du dimanche, résistantEs en bottes crasseuses, hordes indisciplinées et fières de l’être, revendiquons notre impertinente intrusion sur la modeste propriété du patron de Pinault-Printemps-Redoute.

    Pour autant, nous regrettons que de jeunes randonneur/euses aient eu à subir la répression à notre place. En effet, 16 personnes de 17 à 20 ans ont été interpelléEs (info AFP reprise par divers média) sur un chemin de campagne et maintenues en garde-à-vue durant 45 heures, subissant auditions et relevés d’empreintes digitales et génétiques.

    InculpéEs pour « violation de domicile » et « menaces de mort », ainsi que pour « refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques » et « refus de se soumettre aux prélèvements biologiques » pour certainEs, ils et elles comparaîtront les 28 février 2013 à 9h30 devant le Juge des Enfants au TGI de Paris et le 11 mars 2013 à 14h devant la 7ème chambre D du TGI de Versailles.

    Nous, militantEs de tous âges, agissant en conscience et en accord avec nos principes, exprimons toute notre solidarité avec les inculpéEs et appelons chacunE à nous rejoindre dans notre lutte déterminée contre Vinci et son monde, contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et contre tous les autres Grands Projets Inutiles et Imposés !


     

    Source et photos : Courriel à Reporterre

    Consulter par ailleurs : Dossier Notre Dame des Landes

    http://reporterre.net/spip.php?article3807


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  • Chalon. The Air food project s’est rassemblé à Chalon hier. De l’air dans les assiettes

     
    C’est la politique de l’assiette vide par l’Europe que veulent dénoncer les associations caritatives à travers leur Air food project. Photo G.J.

    C’est la politique de l’assiette vide par l’Europe que veulent dénoncer les associations caritatives à travers leur Air food project. Photo G.J.

    Les associations caritatives ont manifesté hier à Chalon contre la suppression annoncée de l’aide alimentaire européenne. « Ce serait une catastrophe », s’inquiètent-elles.

    Pour les Restos du cœur, c’est 23 % des besoins couverts. Pour la Croix rouge, le Secours populaire et la Banque alimentaire, c’est 50 %. Autant dire que si l’Union européenne décidait de couper son aide alimentaire, ces associations donnant des repas aux plus démunis serait en grande difficulté.

    « Ce serait dramatique. D’autant que nous n’avons jamais connu autant d’affluence que cette année », indique Évelyne Debrand, responsable de l’antenne chalonnaise des Restos du cœur. Ce sont 25 % de personnes en plus accueillis depuis le début de la campagne d’hiver par rapport à l’an dernier. Si l’Europe supprime cette aide, ce sont 150 millions de repas qui vont disparaître en France et environ 150 000 pour la Saône-et-Loire. « Nous avons des nouvelles depuis Paris et nous avons de quoi être vraiment pessimiste et inquiet », déclare Pierre Desray, responsable régional de la Croix rouge.

    La fin du sursis

    C’est dans les années 1980 que l’Europe a commencé à fournir de l’aide alimentaire aux plus démunis. Sous l’impulsion de Coluche, l’institution donnait ses surplus qui étaient stockés. Avec la mise en place de la politique agricole commune, la régulation a fait diminuer les surplus mais l’Europe a poursuivi par des dons en espèces qui risquent donc de fondre pour les sept prochaines années (voir le contexte). « Nous avions déjà alerté les élus du pays sur ce qui allait se passer en janvier 2012. Nous avions alors obtenu un sursis de l’Europe », poursuit-il. Car l’aide devait cesser en décembre dernier mais le sursis a été poussé jusqu’en 2014. « Nous ne savons pas ce que nous allons faire. L’aide proviendra des pays mais elle sera beaucoup moins importante que celle de l’Europe », s’inquiète Marynita Raux de la Banque alimentaire.

    Hier, symboliquement, des assiettes vides ont été dressées sur une table devant l’Hôtel-de-ville de Chalon. 70 personnes ont pris ce repas Air food qui risque d’être une réalité prochainement.

    http://www.lejsl.com


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  • Le canada, les Etats-Unis et les ïles Marshall refusent de condamner la glorification du nazisme

    ONU : le Canada pour la glorification du nazisme ?

     

    Publié le 1 février 2013 

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    Vers la fin de 2012, un événement assez important s’est produit à l’ONU, sans que nous en soyons informés d’une quelconque manière par notre « presse libre » occidentale autoproclamée.

     

    En effet, je viens tout juste d’apprendre que vers la fin de l’année dernière, soit le 27 novembre dernier, pour être plus précis, une certaine résolution a été adoptée à l’ONU.

     

    Cette résolution, présentée par la Russie, consistait à réaffirmer l’importance de la lutte contre le racisme, l’intolérance et la xénophobie, ainsi qu’à condamner la glorification du nazisme.

     

    La raison pour laquelle j’évoque cela à la fin de janvier 2013, mis à part le fait que je viens tout juste de l’apprendre, est le fait que trois pays ont osé voter contre cette résolution : les États-Unis, le Canada et les Îles Marshall. Vous avez bien lu. La raison invoquée par les États-Unis pour justifier l’indéfendable ? « La liberté d’expression et l’esprit démocratique ». Ah bon. Je ne savais pas que « la défense de la liberté d’expression et de la démocratie » signifiait l’indifférence devant le fait qu’en Europe, des monuments glorifiant les soldats SS nazis sont érigés dans les pays Baltes (des régimes autoritaires) et des manifestations de « White pride » raciste et d’éloges de vétérans SS s’organisent en Ukraine sans que cela ne semble poser problème aux autorités de la capitale Kiev, sans parler du laisser-faire européen devant la multiplication des partis néo-nazis et néo-fascistes à travers l’Europe.

     

    La résolution russe, qui a reçu un appui massif des États membres de l’ONU, malgré une cinquantaine d’abstentions, surtout européennes (difficilement explicables), visait justement à condamner cette glorification honteuse vouée au nazisme dans certains pays européens. Le nazisme est une idéologie vile, évolution extrême du fascisme, qui croit en la supériorité d’une race sur toutes les autres, condamnées à servir la race supérieure, ou à mourir. Cette horreur fut tolérée jusqu’à un certain point par le capitalisme impérialiste occidental, qui voulait s’en servir pour détruire l’URSS sans avoir à se salir les mains. Nous connaissons tous la suite de l’histoire…

     Se sont abstenus :
    Afghanistan,  Albanie,  Allemagne,  Andorre,  Australie,  Autriche,  Belgique,
    Bosnie-Herzégovine,  Bulgarie,  Burkina  Faso,  Chypre,  Croatie,  Danemark,
    Espagne,  Estonie,  ex-République  yougoslave  de  Macédoine,  Fidji,  Finlande,
    France,  Gambie,  Géorgie,  Grèce,  Hongrie,  Irlande,  Islande,  Italie,  Japon,
    Lesotho,  Lettonie,  Libéria,  Liechtenstein,  Lituanie,  Luxembourg,  Malawi,
    Mali, Malte, Monaco, Monténégro, Mozambique, Norvège, Nouvelle-Zélande,
    Panama,  Pays-Bas,  Pologne,  Portugal,  République  de  Corée,  République  de
    Moldova, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne
    et d’Irlande du Nord, Saint-Marin, Samoa, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse,
    Ukraine

     

    Le Canada n’a aucune leçon de morale à donner au Québec

     

    Le hasard fait bien les choses parfois. Quelques jours à peine après avoir exposé l’hypocrisie de cette minorité anglophone qui voit du fascisme et même du nazisme partout dans le mouvement indépendantiste québécois (encouragée dans sa paranoïa collective par les grands médias anglo-canadiens), voilà que je découvre cette histoire. Tiens, tiens, je me demande pourquoi notre « presse libre » autoproclamée n’a pas jugé opportun de nous informer de cette prise de position du gouvernement canadien, qui dit parler au nom de nous tous, qui habitons « son » territoire… Peut-être que la raison de ce silence réside dans le fait que cela déclencherait un véritable scandale au pays, surtout parmi les québécois, dont certains se sentent coupables de crimes imaginaires à force de se faire accuser de nazisme à chaque jour (ou presque) dans les médias anglophones.

     

    Donc, le Canada, si « tolérant, bilingue et multiculturaliste », refuse de condamner la glorification du nazisme, tout en osant prétendre que le mouvement souverainiste québécois est « sectaire » et « refermé sur lui-même ». Intéressant cas de deux poids, deux mesures… Ça en prend du culot, pour descendre aussi bas tout en continuant de se faire passer comme moralement supérieur. Le masque de l’hypocrisie, lui, continuerait de s’effriter, si la population québécoise pouvait compter sur un média de masse ayant à cœur la simple information de la population sur les décisions qui se prennent en son nom.

     

    Les États-Unis, eux, sont le seul État fonctionnel au monde à n’avoir jamais ratifié la charte de l’ONU pour les droits de l’enfance, l’autre pays étant la Somalie, qui n’a pas de gouvernement fonctionnel depuis près de 25 ans. Même dans ce contexte, le fait que les États-Unis aient décidé d’aller jusqu’à s’opposer carrément à la résolution, au lieu de s’abstenir comme les européens gênés, cela en dit long sur l’hypocrisie du « pays de la liberté » à l’ONU. Difficile de ne pas voir dans tout cela de vieux relents de la guerre froide. Le refus des Russes de laisser gentiment les impérialistes occidentaux envahir la Syrie, y est probablement aussi pour beaucoup.

     

    Quant aux Îles Marshall, dont le gouvernement corrompu est réputé pour vendre ses votes onusiens aux États-Unis, cela démontre tout simplement que le gouvernement de ce micro-État est prêt à franchir des limites de servitude où même Palau et la Micronésie ne semblent pas vouloir s’aventurer sur leurs genoux usés.

     

    Que font nos représentants québécois pendant ce temps ?

     

    À moins que le gouvernement québécois soit moins bien informé que moi (ce qui me ferait tomber en bas de ma chaise), il devrait être également au courant des positions prises en son nom par le gouvernement canadien à l’ONU. Où est donc cette « gouvernance souverainiste » tant vantée durant la dernière campagne électorale ?

     

    Il est tout simplement absurde qu’un gouvernement s’autoproclamant « souverainiste » puisse avoir besoin d’un coup pied au derrière de sa base pour sauter sur une occasion aussi facile de faire mal paraître le gouvernement fédéral, qui se couvre allègrement de ridicule sur la scène internationale. Un vote à l’Assemblée nationale, un point de presse, quelques mentions ou rappels dans des entrevues et la population ne pourra pas l’ignorer éternellement.

     

    De quoi le PQ a-t-il peur ici ? De se faire ramasser encore une fois dans les médias mercenaires ? Qu’est-ce qu’ils vont faire ? Ramasser le PQ parce qu’il est contre la glorification du nazisme ? J’ai bien hâte de voir ça.

     

    Aujourd’hui, je vais faire quelque chose que je n’oserais jamais faire en d’autres circonstances, parce que je n’ai pas été élu représentant de la population québécoise. Je vais pourtant parler en son nom, au moins pour une fois :

    « Le peuple Québécois est désolé et profondément choqué par ce vote du Canada à l’ONU et nous nous en dissocions immédiatement et totalement. Au peuple russe, tout comme aux peuples du reste du monde, nous voudrions faire savoir que nous ne sommes aucunement en faveur de la glorification du nazisme. Nous condamnons le Canada pour cette décision prise sans la moindre consultation. Nous ne nous sentons aucunement représentés par ce vote du Canada, des États-Unis et des Îles Marshall. »

     

    Voilà, c’est fait. La prochaine fois, ce serait bien si notre première ministre, madame Pauline Marois, pourrait s’acquitter elle-même du boulot pour lequel elle est payée : représenter la population qui l’a placé sur son siège.

     

    Gabriel Proulx, coporte-parole du Parti communiste du Québec

     

     

    *Cliquez ici pour consulter la version française du document détaillant le point 67 de l’ordre du jour de la soixante-septième session de l’Assemblée générale des Nations Unies, « Élimination du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée ». C’est à la page 3 que débute le projet de résolution proposé par la Fédération de Russie. Les résultats du vote, avec la liste des États « pour », « contre » et ceux s’étant abstenus, sont disponibles aux pages 9 et 10. En bas de la page 9, il est écrit, bien en évidence : « Ont voté contre : Canada, États-Unis d’Amérique, Îles Marshall ».

     

    Cliquez ici pour en apprendre plus sur ce vote pris aux Nations Unies (Agence de presse russe Novosti). Notez une dernière fois qu’aucune mention de ce vote à l’ONU, pourtant bien réel, ne figure dans les grands médias d’ici.

    http://comite-pour-une-nouvelle-resistance.over-blog.com/


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  • Vous n’aurez pas l’Alsace ! (Quant à la Lorraine, on verra…)

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    L’Alsace (prononcez [al.zas] ; s’ Elsass en alsacien) a les mêmes démangeaisons émancipatrices que l’Écosse, la Catalogne ou la Wallonie. Comme ses grandes sœurs européennes, ça la chatouille (et même sérieusement) sous sa coiffe aux grands nœuds noirs. Après avoir changé cinq fois de nationalité, elle s’imagine volontiers autonome, voire indépendante. Et pourquoi pas ?

    Même si l’Alsace est l’une des plus petites régions de France, il y a nettement plus petit qu’elle en Europe. Après tout, le Luxembourg est un nain à côté d’elle : 2 586 km2 contre 8 280 km2, et un peu moins de 500 000 habitants contre 1 800 000 pour l’Alsace.

    Quand on creuse un peu, l’Histoire vient conforter la géographie : l’Alsace s’enorgueillit d’avoir été longtemps une terre libre, indépendante, jusqu’à son annexion par Louis XIV en 1648. En ces temps bénits d’avant le Roi Soleil, Strasbourg comme Mulhouse, villes libres, levaient armée, battaient monnaie. Gutenberg y inventa l’imprimerie, Calvin y trouva refuge. Erasme, lors de son séjour à Strasbourg en 1514, y découvrit même la cité idéale dont il avait toujours rêvé, avec un gouvernement « sans despotisme, une aristocratie sans factions, une démocratie sans désordres, une richesse sans luxe, un bonheur sans arrogance. Oh, divin Platon, ici, en effet, il aurait été possible d’introduire ton État idéal »

    Cet État idéal, déconstruit après 1648 par Vauban et ses troupes, salué plus tard par Voltaire comme une « terre qui est dans la France et n’est pas terre de France », connut, au fil de l’Histoire, des fortunes diverses, à chaque aller-retour entre Vosges et Forêt-Noire.

    Aujourd’hui, l’Alsace tricolore mais réaliste lorgne sans complexe de l’autre côté du Rhin. Mais que l’on ne s’y trompe pas : les Alsaciens ne sont pas nostalgiques d’un quelconque retour chez leurs cousins germains. Néanmoins, quand ils font la comparaison avec leurs voisins et leur « made in Germany », les Alsaciens constatent, incrédules, que « chez eux, ça marche » : l’économie redémarre, le chômage recule, alors que dans la Françalsace, tout paraît compliqué, figé, fossilisé et « rien ne marche »

    Autant dire qu’ils en ont gros sur la kartoffel et que ça détricote grave au pays de la choucroute, où la moutarde monte au nez. « C’est français ! » fulmine-t-on volontiers dans les winstubs, en se gaussant des « Français de l’intérieur », ces « Haase » qui, en 1940, ont détalé comme des « lapins » devant les Allemands, les livrant à l’annexion nazie.

    La France est en faillite, ça sent le Sapin… « C’est une image… » d’Épinal sans doute, rétorque sans rire Moscovici. Alors, devant une telle cacophonie, quoi d’étonnant que l’Alsace souhaite enfin reprendre en mains son destin, agir comme elle l’entend. Charbonnier maître chez elle, en quelque sorte. En clair, l’Alsace qui a toujours fait sécession politiquement, en votant invariablement à droite depuis 1945, entend renforcer les moyens de son autogestion, de son autonomie institutionnelle. Et elle compte bien s’en donner les moyens en fusionnant dans une même collectivité, le conseil régional d’Alsace et les conseils généraux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Une institution unique, un Conseil d’Alsace pour être plus efficace et plus performant en France et en Europe, un mariage pour tous les Alsaciens en quelque sorte !

    Ce futur Parlement d’Alsace — c’est une première en France — aura l’onction du suffrage universel : le dimanche 7 avril, les électeurs alsaciens sont appelés aux urnes (par référendum) pour répondre à cette question : « Approuvez-vous le projet de création d’une collectivité territoriale d’Alsace ? »

    Autrement dit : êtes-vous d’accord avec la fusion des deux conseils généraux et du conseil régional en une seule entité ? Pas plus, pas moins ! Les socialistes jacobins hurlent au déni constitutionnel et cherchent à faire diversion, pitoyable réplique de midinette outragée face à une démarche institutionnelle majeure qui laisse la gauche au bord du chemin. Faute de l’avoir dans les urnes, les socialistes jacobins n’auront pas l’Alsace à l’intimidation, comme en 1918. L’Alsace émancipée, à coup sûr, ils ne l’auront pas, sinon dans les burnes… Quant à la Lorraine, on verra…

    José Meidinger, le 3 février 2013
     

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