•  Un pétrolier luxembourgeois détourné au large de la Côte d'ivoire

    bateau019

    L'information de l'agence Reuters pourrait prêter à sourire. Le Luxembourg, puissance maritime, faudrait pas en faire trop pour qui connaît ce paradis fiscal, membre fondateur de l'Union Européenne et entouré que de terres, non?

     

    En fait, c'est un pétrolier français qui est porté manquant. Il a été arraisonné par des pirates nigérians, selon le Bureau maritime international.

    Il s'agit du navire-citerne Gascogne, qui appartient à la société française Sea-Tankers. Mais il bat quand même pavillon luxembourgeois. Oui, un pavillon de complaisance, c'est mieux pour la concurrence libre et non fausée au nom du capitalisme.

    pavillon luxembourgeois
     

    Il y a 17 marins à bord et aucun n'est de nationalité française, a eu l'air de se féliciter Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, dans sa conférence de presse.. Oui, c'est mieux pour une société maritime française naviguant sous pavillon de complaisance de ne pas avoir un équipage soumis au droit français, pour faire des profits.

     

    Souhaitons cependant que ces marins victimes à la fois de la piraterie et de l'exploitation capitaliste retrouvent, sains et saufs, la terre ferme.

     

    Bref, pour un pays, qui n’a aucune côte avec vue sur mer et encore moins de port commercial marin, le Luxembourg compte une flotte marchande de 222 navires qui sillonnent les mers et les océans à travers le monde. Et le grand-duché a même un commissaire du gouvernement aux Affaires maritimes. Et selon les infos transmises par ledit commissaire, près de 15 000 marins ont un livret de la marine luxembourgeoise. Attention, à bord, les officiers sont Européens et payés "comme des Luxembourgeois". Mais on ne peut pas proposer aux simples marins "ce tarif luxembourgeois à tout le monde, cela casserait le marché", a dit le commissaire du gouvernement aux Affaires maritimes.

     

    Dites, vous du grand-duché du Luxembourg, de la société française Sea-Tankers et du ministère des affaires étrangères de la France, comment on dit progrès et justice sociale sur les mers et les océans?

    http://le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com


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  • Aide alimentaire européenne: semaine décisive pour les plus démunis

    Aide alimentaire européenne

    Le Conseil européen de jeudi et vendredi prochains doit décider du sort 
du fonds destiné à l’aide alimentaire. Les associations caritatives 
se mobilisent ce lundi dans toute la France.

    C’est la dernière ligne droite. Alors que le Conseil européen décidera, jeudi et vendredi, du sort du Programme européen d’aide aux plus démunis (Pead), les associations d’aide alimentaire (Banque alimentaire, Croix-Rouge, Restos du cœur et Secours populaire) mettent la pression en organisant, aujourd’hui, une mobilisation exceptionnelle pour sauver ce dispositif qui permet de distribuer des repas à 18 millions de personnes en Europe, dont 4 millions en France.

    Aux alentours de midi, dans une douzaine de grandes villes (Paris, Montpellier, Lille, Dijon, Bordeaux, Limoges, Clermont-Ferrand, Caen…), bénévoles et citoyens sont invités à venir faire semblant de manger dans une assiette pleine de vide… Un « airfood » géant destiné à interpeller les dirigeants européens. « Car si le Pead disparaît, dans quelques mois, 18 millions d’Européens ne feront plus semblant », alertent les associations.

    Créé en 1986, le Pead était financé jusqu’ici par le biais des surplus de la politique agricole commune (PAC), pour quelque 500 millions d’euros par an, soit 1 % du budget de la PAC. Une somme répartie entre les États et qui représente une part importante de l’aide apportée par les associations. Pour la France, c’est un tiers des distributions, soit 130 millions de repas par an. Pour 
la Pologne, cela monte à 80 %.

    116 millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté…

    Mais voilà. En 2009, sept pays européens, dont l’Allemagne, ont dénoncé ce Pead, jugeant notamment que cette aide ne devait pas être prélevée sur le budget de la PAC. La Cour européenne de justice leur a donné raison et a condamné le Pead dans sa forme juridique actuelle.

    Où en est-on ? Après des mois de bras de fer, les institutions européennes ont fini par plancher sur un nouveau dispositif, baptisé Fonds européen d’aide aux plus démunis (Fead). Un fonds qui ne se limite plus à l’aide alimentaire et qui serait inclus dans le Fonds social européen. Pour Marie-Arlette Carlotti, la ministre déléguée à la Lutte contre l’exclusion, « ce projet a le mérite d’apporter une pérennité et de reconnaître que l’aide alimentaire est une composante importante de la solidarité ».

    Montants insuffisants

    Seul problème : l’enveloppe de ce nouveau fonds, décidée lors du Conseil européen des 7 et 8 février, pourrait être inférieure à 2,5 milliards d’euros sur la période 2014-2020. Soit une diminution de plus de 25 % par rapport à la somme allouée jusqu’à présent à la seule aide alimentaire ! Et ce, alors que la misère ne cesse de progresser en Europe, avec 116 millions de personnes vivant actuellement en dessous du seuil de pauvreté…

    « Les montants proposés sont insuffisants, a estimé la semaine passée, au nom du groupe PS, la députée Seybah Dagoma. L’inclusion dans le programme de dimensions nouvelles (...) doit donner lieu à des financements complémentaires. » Pour le député du Front de gauche, André Chassaigne, c’est avant tout une question de morale politique. « Peut-on admettre, alors qu’on a trouvé des milliards pour les banques, qu’on ne trouve pas les milliards nécessaires quand la pauvreté augmente en 
Europe ?» interroge l’élu. 
Pour le Secours populaire, 
c’est clair : « Toute négociation budgétaire tolérant un niveau en dessous du niveau actuel – 3,5 milliards sur sept ans – serait un échec. » Une somme qui ne représente qu’1 euro par an et par 
Européen.

    Airfood project à Paris pour l'aide alimentaire européenne

    Quelque 400 personnes ont répondu ce lundi à l'appel du Secours populaire, des Restos du cœur, de la Banque alimentaire et de la Croix rouge, pour que l'Union européenne conserve son dispositif d'aide alimentaire. (Photos Joël Lumien)

     
     

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  • Le SNJ-CGT dénonce l’accord signé vendredi à l’Elysée entre les éditeurs de presse et Google avec la bénédiction du président de la République.

    D’une part, les éditeurs français se sont « couchés » devant les prétentions du moteur de recherche américain : ils exigeaient que Google paie des droits voisins du droit d’auteur et ils n’ont accepté qu’une compensation dérisoire. L’accord dit commercial, largement insuffisant, a été signé sur le dos des journalistes.

    Ceux-ci, les auteurs, sont spoliés de leurs droits légitimes et, pour le SNJ-CGT, une telle disposition est inacceptable.

    Ce « partenariat commercial », prétendument dédié à aider les éditeurs à se développer sur Internet, se révélera vite comme illusoire et peu en rapport avec les énormes profits de Google.

    D’autre part, la seconde partie de l’accord qui prévoit la création d’un fond pour l’innovation dans le numérique à hauteur de 60 millions d’euros est un piège pour un grand nombre de titres, c’est-à-dire ceux qui ne seront pas retenus par le comité chargé de l’administrer.

    On peut s’étonner que le président de la République et la ministre en charge de l’économie numérique aient accepté de parrainer un tel accord, présenté comme historique. Historique, il l’est sans doute pour Google ; s’il l’est pour les éditeurs, c’est parce qu’ils ont été éblouis par l’appât du gain immédiat. En revanche, pour les journalistes, c’est le coup le plus dur porté par les éditeurs à leurs droits patrimoniaux.

    Les plus hautes instances de l’Etat viennent de donner de nouveaux gages d’allégeance aux patrons en sacrifiant les droits d’auteur des journalistes et en acceptant les prétentions du géant américain de la communication.

    Quant aux éditeurs de presse, ils viennent de démontrer une nouvelle fois leur acharnement à contester les droits d’auteurs des journalistes pour retirer le maximum de profits de l’exploitation des œuvres journalistiques sur tous les supports.

    Devant la gravité de la situation, le SNJ-CGT propose une réunion d’urgence de toutes les organisations syndicales de journalistes pour examiner la situation et envisager les ripostes que la situation nécessite.

    Syndicat national des journalistes CGT 


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  • Universite.jpg

    Médecines alternatives : les doyens défendent leur pré carré !

     

    C’est avec consternation que nous avons pris connaissance de la volonté commune des doyens de mettre un terme au financement (déjà très maigre) des médecines non-conventionnelles comme l’ostéopathie, l’homéopathie ou l’acupuncture, pourtant de plus en plus prisées par les citoyens. Mais c’est sans doute précisément là que réside la menace aux yeux de ces doyens, apparemment très préoccupés d’éviter la moindre concurrence à la sacrosainte médecine allopathique.

     

    Car, n’est-ce pas là le problème: la médecine chimique et agressive, sans cesse présentée comme « la seule efficace », est en fait en perte de vitesse. Le public, et à raison d’ailleurs, a perdu à ce sujet beaucoup de ses illusions d’antan et est dès lors désireux de revenir aux sources de la vraie médecine, celle d’Hippocrate, celle du « D’abord, ne pas nuire », et non pas celle d’aujourd’hui, largement dénaturée par le profit.

     

    Les motifs évoqués par les doyens, autant d’ailleurs que leur arrogance affichée, ne peuvent, selon nous, laisser indifférent. En effet, prétexter, en se basant sur l’avis du Centre Fédéral d’Expertises des Soins de Santé (KCE), « l’absence de toute démonstration d’efficacité de ces pratiques à l’exception de quelques domaines particuliers du traitement des maux de dos pour l’ostéopathie. » ou encore affirmer comme ils le font que « la médecine qu’ils pratiquent est basée sur des preuves scientifiques », appelle selon nous un devoir d’analyse et d’esprit critique.

     

    Ces mêmes doyens ont-ils oublié que le KCE qui se prétend pourtant indépendant, a déjà rendu de nombreux avis favorables en matière de vaccination (HPV, rotavirus, pneumocoques, etc.)[1] alors que plusieurs experts rédacteurs de ces rapports étaient en conflits d’intérêts notoires avec les fabricants de vaccins et que, de l’aveu même d’une revue d’Evidence Based Medicine comme Minerva[2], tout conflit d’intérêts est de nature à interférer avec le jugement clinique et à nuire à l’intérêt des patients ?

     

    Nieraient-ils aussi le fait que les effets secondaires des médicaments font chaque année plus de 100 000 décès aux Etats-Unis et 18 000 en France[3] ? Combien chez nous ?  Et avec quel coût colossal si on tient compte de tous les gens hospitalisés annuellement suite aux effets secondaires de leurs traitements ?

     

    Nieraient-ils également les résultats particulièrement décevants des chimiothérapies (ultra coûteuses et intégralement remboursées) tels qu’évoqués dans Clinical Oncology en 2004, soit 2,2% dans le meilleur des cas et encore, même pas en termes de guérison mais de « survie à 5 ans »[4] ? Nieraient-ils le résultat d’enquêtes (ex : Université Mc Gill) selon lesquelles 75% des cancérologues refuseraient la chimiothérapie pour eux-mêmes, s’ils avaient un cancer, et qu’ils dissuaderaient aussi leurs proches d’y recourir [5] ?

     

    Ne serait-il pas grand temps que ces responsables se souviennent de qui paient les impôts ?

    Et partant de là, on voit assez mal au nom de quoi les doyens auraient la moindre légitimité pour  se substituer, sur base de pseudos prétextes financiers, à la volonté du public, dans un esprit paternaliste d’arrière-garde.

     

    Ils souhaiteraient que ce soit aux médecins de référer leurs patients à des thérapeutes alternatifs ? Mais comment cela serait-il possible étant donné que ces médecins ne sont pas formés  (qu’ils ne connaissent strictement rien) aux méthodes et mécanismes desdites médecines ??

     

    Et lorsqu’on lit que les comités inter-universitaires d’étudiants en médecine emboîtent docilement le pas aux déclarations de leurs doyens en s’insurgeant, nous citons, contre « le remboursement des pseudo-médecines », nous ne pouvons que déplorer cette méconnaissance totale de l’Histoire des Sciences et de la Médecine avec des succès incontestables à charge de ces thérapies. Une mortalité 5 à 10 fois plus faible lors de la grippe espagnole pour les patients traités homéopathiquement par rapport à ceux traités conventionnellement[6], des succès officiellement constatés de l’homéoprophylaxie contre la leptospirose à Cuba[7] ou encore la méningite à méningocoques au Brésil dans les années 70 et 90 (constatée dans des études officielles financées par les autorités)[8]. Des méthodes nettement plus sures et moins coûteuses que les vaccinations par exemple, et qui sont du reste de plus en plus contestées.

     

    Mais il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

     

    Assimiler à des « placebos » ces médecines qu’ils ne comprennent pas et qui ont pourtant fait leurs preuves chez les animaux et les bébés chez lesquels cet effet placebo est difficile à invoquer, démontre finalement toute l’étroitesse du cursus offert à ces futurs médecins. Et l’avenir n’a pas de quoi nous réjouir… s’ il est un fait certain que la médecine reste facteur de progrès dans des domaines comme l’urgence vitale ou la chirurgie, son bilan dans les maladies chroniques reste plus qu’affligeant et semble avoir fait l’objet d’une certaine « amnésie sélective » de la part des doyens : 80% des + de 65 ans en Belgique souffrent déjà d’au moins une maladie chronique et ils sont 85% chez les + de 75 ans à souffrir… d’au moins 3 maladies chroniques, selon un document des Mutualités Libres intitulé « L’avenir des soins de santé en Belgique »[9].

     

    Dans le Soir du jeudi 31 janvier dernier, on pouvait lire l’avis du Dr Jacques de Toeuf, président de l’Absym, et opposé à tout remboursement de ces pratiques. Fait intéressant, il lâchait notamment à ce sujet « Quand il s’agit de médecins, on espère qu’ils ne sont pas exclusifs ni intégristes. Mais quand ce ne sont pas des médecins, nous trouvons qu’ils n’ont pas à se mêler de ça. »[10]

     

    Un intégrisme qui ne semble hélas pas déranger lorsqu’il s’agit des sacrosaintes vaccinations que personne n’a le droit de questionner. Selon les tenants de cette médecine allopathique érigée au rang de religion, seules leurs méthodes seraient prouvées et scientifiquement établies. Ah bon ? Cela méritait bien qu’on reprenne les propos éclairants du Dr Arlette Blanchy, docteur en médecine vétérinaire et également homéopathe, sur la RTBF le 24 mai 2011 :

     

    « Si on demande le même niveau d’efficacité et d’ « idéal » qu’on exige de la part des remèdes homéopathiques, on se rend compte que seulement 11% des médicaments classiques répondraient aux critères exigés pour l’homéopathie. » [11]




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  • Stalingrad, 3 février, débat (♫ ♫)

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    Un lecteur de La Canaille a réagit à l'article d'hier sur Stalingrad singulièrement sur la question de la présence des autorités de Russie.

     

    Celui ci lui écrit :

    "Dans l'article de canaille le Rouge sur Stalingrad, il y a des mots très durs sur la présence de l'ambassade de Russie.

    Or s'il y a bien une attitude notable en Russie, c'est la promotion du souvenir de la lutte contre la barbarie nazie.
    Je regarde la télé russe et j'ai constaté que  les reportages sur l'armée rouge et la résistance des soviétiques sont fréquents.
    Je refuse que l'on crie contre les loups sans même avoir regardé leur queue."

     

    Cela mérite débat.

     

    Il ne s'agit pas de hurler avec les loups mais de rester lucide sur tous les loups. Il y a la mémoire et l'hommage, indispensable qui rassemble largement, et l'actualité qui en se drapant dans les drapeaux de l'hommage masque des choses biens moins présentables.

     

     Je constate simplement que ceux qui sont à la tête de la Russie aujourd'hui sont tous des anciens cadres de l'ex URSS et qu'ils ont une responsabilité incontestable dans la déliquescence de l'espoir du socialisme et dans la reconversion la plus brutales dans une économie capitaliste. Cette mutation a conduit à une régression sociale des plus écrasantes pour le peuple.

     

    Les reconversions de la majorité des cadres du PC d'Urss et des dirigeants des Komsomols dans le capitalisme sauvage, le fait que ces organisations aient été les pépinières des oligarques et autres despotes "depardieulâtre" de républiques ex soviétiques d'aujourd'hui démontre si besoin était qu'il ne s'agit pas de calomnie. 

     

    Cela ne retire peut-être rien aux sentiments patriotiques de part d'entre eux, mais du point de vue des libertés, de la place du mouvement social, un conflit -singulièrement la seconde guerre mondiale ( ce fut la force de Stalingrad) - n'est pas que le choc des armées et des cartes d'états majors. Il porte aussi les valeurs et responsabilités historiques qu'outre les forces militaires en présence portent, la place que les peuples occupent etcelle qui lui est ensuite reconnue.

     

    http://i53.photobucket.com/albums/g64/PoorOldSpike/sub4/Russ-partisans.jpg

    Stalingrad ce sont aussi des partisans, la guerre populaire.

     

    Notons que dans la façon de présenter aujourd'hui le conflit, côté "occidental', c'est au mieux : "héroïsme malgré le communisme" le plus souvent "affrontement de deux totalitarismes".

     

    En Russie c'est la Grande Guerre Patriotique (ce qu'incontestablement elle fut), mais abstraction complète de son contenu anti impérialiste (face au rassemblement de toutes les forces du capital contre la jeune URSS, les pharses de Churchill sur "tirer les marrons du feu") sa nature de classe et, aujourd'hui, cet accord entre le monde occidental et les nouveaux dirigeants des ex pays socialiste, leur réinstalation des forces réligieuses de la pire réaction, la réouverture des écoles de Cadets symboles de répressions et contre révolution  que la Révolutions d'Octobre avait bannies, nous sommes loin de cet élan patriotique et révolutionnaire.

     

    Ce n'est pas l'armée russe qui a porté le vent de la libération mais bien l'Armée Rouge et à part, dérisoire comme buffalo bill caracolant en 1896 sous la tour Eiffel avec sa troupe, sur les scènes des music-halls, en 2013 de Moscou à Paris on n'en parle pas trop.

     

    http://i53.photobucket.com/albums/g64/PoorOldSpike/Photos/Fem-snipersB.jpgUn peuple au combat  

    Comme notre ami  lecteur poursuit en affirmant qu'aller à l'ambassade n'était pas un signe d'acceptation de la politique de Poutine, La Canaille  propose de regarder la question à partir de ce qui fait la ligne éditorial de ses p@ges : porter un point de vue communiste.

     

    L'histoire républicaine de la France sait faire la différence entre ceux qui célébraient et célèbrent Valmy de ceux qui globalisent le processus révolutionnaire autour des valeurs de la restauration et les agioteurs. La Russie d'ajourd'hui, ses firigeants dans des conditions politiques et historiques données ont fait et font des choix. La Canaille considère que répondre à leur invitation sert de caution pour ceux qui se cachent derrière l'héroïsme d'hier pour masquer leurs pratiques d'aujourd'hui.

     

    Que des plus anciens ayant quelques légitimités à porter les combats passés aient été invités et y soient allés, que les organisateurs dans le cadre de pratiques diplomatiques aient à assurer des obligations est une chose. Mais ceux dont il est question dans la critique hier formulée, vus place Stalingrad avaient manifestement quelques heures de vols de moins que La Canaille né sept ans après la guerre.

     

    D'où le maintien ici d'une position de ne pas vouloir cautionner Poutine et son pouvoir (ce qui est autre chose que partager le souvenir et d'honorer publiquement la mémoire des combattants de l'Armée Rouge, des Partisans et du peuple place Stalingrad) d'autant que nombre de ceux qui hier y sont allés ont (à juste raison) boycotté ou boycotterait aujourd'hui avec La Canaille d'autres ambassades pour des raisons identiques aux siennes.

     

    Qui aurait été fêter le débarquement de 1944 à l'ambassade des USA quand Angéla Davis étaient dans les couloirs de la mort ou aujourd'hui avec les interventions militaires et les coups tordus de la CIA, avec Guantanamo ?

     

    Qui, compte tenu des politiques en œuvres, à part les républicains espagnols et ceux qui portent leur combat et celui des Brigadistes ira en 2013 à une réception à l'ambassade d'Espagne, même pour une exposition Goya ? 

     

     

    Tout comme Canaille le Rouge ne répondrait pas à une invitation de l'ambassadeur de Grèce par solidarité avec le peuple grec affamé par son gouvernement.

     

    De même et sans pour autant soutenir en tout et pour tous les choix souverains que ces pays font, aucune hésitation pour aller à l'ambassade de Cuba, du Vénézuela ou d'Afrique du Sud, pas de problème pour répondre à une invitation d'une representation diplomatique de tout pays où les communistes comme tous les démocrates ont le droit de s'exprimer, ne sont pas criminalisés, où les travailleurs ont le droit de se syndiquer et peuvent mener leurs luttes revendicative. La canaille ne répondrait à aucune invitation venant de chacune des deux Corée (il examinerait différement si par hypothèse aujourd'hui surprenante l'invitation leur était commune).

     

    Alors bien sûr, les bristols ne s'accumulent pas dans la boite aux lettres de Canaille le Rouge. Mais finalement, point de vue santé, ce n'est pas si mal et le médecin traitant de La canille s'en réjouit . Lui aussi, pas seulement pour la ligne,  physique,  de l'auteur mais aussi pour la ligne éditoriale du c@rnet et celle politique de celui qui claviérise pour vous la proposer.

     

    C'est aussi une des façons de pérenniser le combat internationaliste. Ensuite à chacun de voir comment il se positionne, voila ce qui du point de vue de Canaille le Rouge donne du sens dans les présences à des initiatives publiques.

     

    13-02-02--Drapeau-rouge.jpg

     Par canaille le rouge


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  •  LE CONGRES DU PCF SOUS LES ETOILES DE LA CONSCIENCE DE CLASSE

    UN PEU DE SOCIALISME VRAI AVANT LE CONGRES DU PCF

    La semaine dernière, nous tenions le congrès départemental du PCF de l’Oise (congrès très intéressant, au demeurant, par la qualité du débat et la prise en compte d’un nouvel essor du communisme) ; une table de livres anciens étaient à notre disposition au prix modique de 50 centimes d’euros et j’ai découvert un bouquin des éditions sociales « Chrétiens et communistes » relatant les travaux de la semaine de la pensée marxiste tenue du 27 janvier au 1er février 1972, d’une grande richesse non seulement sur les rapports entre communistes et chrétiens mais aussi sur la société socialiste étape vers le communisme.

    Je l’ai lu avec gourmandise cet ouvrage, moi l’ancien jociste devenu communiste, adoptant le matérialisme historique et la dialectique marxiste.

    Tout en le lisant, je mettais en parallèle quelques faits actuels concernant la gestion libérale de ce gouvernement et notamment sur deux sujets de société : les évolutions des mœurs notamment le mariage entre homosexuels qui rencontrent tant de haines de la part des conservateurs et de l’église catholique et l’appropriation sociale des grands moyens de production  redevenu d’actualité face à la casse actuelle de moyens de production.

    J’y vois une vision sociétale vers le mariage homosexuel et c’est tant mieux et les communistes partagent, mais une vision sociale à contresens d’une société qui doit se libérer de l’aliénation et l’oppression capitaliste de la part des socialistes, c’est un déni social.

    D’autres aspects sont soulevés dans ce livre qui mériterait aussi d’y relater.

    Jean Elleinstein, encore au parti à cette époque, citait dans son introduction, à cette semaine marxiste, le manifeste de Champigny, et notamment une citation tout a fait d’époque en ce moment quand disparait tous les jours des moyens de production utiles pour répondre aux besoins de la nation et il cite ce paraphe important du « Manifeste de Champigny » : « le socialisme c’est tout à la fois la propriété collective des grands moyens de production et d’échanges, l’exercice du pouvoir politique par la classe ouvrière et ses alliés, la satisfaction progressive des besoins matériels et intellectuels sans cesse croissants des membres de la société, la création des conditions propres à l’épanouissement de chaque personnalité ».

    Qui renierait aujourd’hui un tel programme quand on voit le chambardement libéral détruisant toutes les valeurs qu’elles soient sociétales et sociales pour le profit d’une minorité de possédants qui pillent les richesses produites et les transportent là où le butin sera plus grand par l’exploitation et l’esclavage d’aujourd’hui.

    Et je me disais, ces belles idées dataient du début de la mise en place du « Programme commun » qui allait nous conduire à notre affaiblissement par une alliance biaisée avec la sociale démocratie libérale qui se cachait derrière un discours révolutionnaire que même Mitterrand, socialiste de la dernière heure, s’inspirait par ruse.

    Le débat avait lieu entre chrétiens et communistes, il était fécond à la lecture des interventions, notamment celle de Jean Baboulène, ancien directeur de « Témoignage chrétien » journal des chrétiens progressistes. Et il se disait pour le socialisme et précisait une histoire de l’évolution chrétienne de gauche soulignant que la chrétienneté revenait de loin, et on mit longtemps à le faire disait-il et je le cite : « Quand personnellement je vins au monde de l’actualité, la cause était si peu entendue, qu’un fort courant du catholicisme français se donnant alors pour maitres Charles Maurras, un autre bourgeois italien devenu pape sous le nom de Pie XI brandit à leur encontre les foudres de l’excommunication… Nous avions le sentiment, dans un combat difficile, d’une nouvelle et décisive rupture. C’était le refus du positivisme social et politique soumettant justement toutes les sphères du politique à l’unique contrôle de la pure rationalité… Et nous étions alors, et je dirai du même mouvement, portés par un autre courant. C’était celui du catholicisme social » et il précisait : «  Catholicisme social, c’était pour l’essentiel et, avant tout, le refus radical de la société capitaliste et de son idéologie libérale ».

    Quelle anticipation où plutôt quel regard avancé il portait ce croyant dans ce qui allait nous précipitait dans l’abime libéral depuis 1982, date du premier plan de rigueur.

    Son propos sur cette église, qui avait du mal à comprendre le monde dans laquelle elle vivait, les efforts fait par des chrétiens progressistes pour sortir de l’entrave conservatrice, il les relate et je ne résiste pas à en faire le parallèle à aujourd’hui, quand on voit défiler des hommes et des femmes pour s’opposer au mariage des homosexuels sous les auspices religieuses et où le chrétien progressiste est mis sous l’éteignoir. Une église enfermée dans un passéisme qui redevient « l’opium du peuple » pour mettre des cataplasmes pour compenser la souffrance  du peuple devant le chômage et la souffrance au travail issues des règles du marché libre et non faussé.

    Et puis, il nous livre une remarque qui  fait du bien, nous qui avons pendant un lap de temps mis en berne, comme quelque chose de désuet, la lutte de classe, sous les coups de boutoirs de faux-nez modernistes qui considéraient cette notion dépassée.

    Et je ne résiste pas, au moment où vient de sortir un sondage des français indiquant que la lutte de classe était la réalité actuelle de cette société dans laquelle nous vivons, à citer encore Baboulène à : vous écrivez dit-il  à l’adresse de Elleinstein: «  La politique ce n’est pas un rapport de personnes, c’est un rapport de forces sociales. » Eh bien voilà, le problème pour les catholiques, du moins pour les catholiques de ma génération, lorsqu’ils veulent poursuivre leur expérience d’engagement et la traduire en termes politiques, c’est bien justement de passer de ce niveau des rapports interpersonnels  sur le terrain où s’affrontent les groupes, les forces de la société. Ne tournons pas autour du problème, ce n’est, ni plus ni moins, celui de la lutte de classe…. Mais quel socialisme ? Je fais mienne la définition du Manifeste de Champigny que notre président nous a relue tout à l’heure ».

    Quand on relie cela, l’on ne peut s’empêcher de penser au terrain perdu depuis ces années là et aux années de plomb qui ont suivie et cela pose évidemment la question de renouer avec ce que Pierre Laurent appelle une nouvelle conscience de classe d’aujourd’hui et pour demain, comme le dit d’une autre manière notre camarades Arnaud Spire dans un article dans l’humanité des débats de cette semaine.

    Oui, il est grand temps de rallumer les étoiles selon la célèbre phrase de Guillaume Apollinaire et que notre parti a pris comme emblème pour le congrès.

    Rallumer les étoiles du communisme pour se sortir de cette vieillerie : le capitalisme.

    Enfin, encore quelques mots sur ce livre et l’intervention de Baboulène : «  J’attends, je veux, un socialisme qui appelle les hommes à se faire eux-mêmes et qui, tout au long de la route , deviendra ce que, en se faisant, ils l’auront fait ».

    Quelle belle conclusion, au moment où le pouvoir socialiste cède devant la rudesse de la tâche. Demander aux hommes d’être acteurs d’un vraie changement et ne pas céder devant la réaction de classe comme vient de le faire ce gouvernement concernant l’austérité et la compétitivité synonyme de baisse du dit coût du travail, quelle belle tâche à réaliser quand il s’agit de sortir des chantiers battus du libéralisme et de s’opposer à l’austérité , discours d’une classe repue et qui entend manier l’idéologie libérale pour que le peuple soit plus que raisonnable, qu’il abandonne ses acquis pour que les acquis du capital demeure.

    Nos camarades de Citroën Aulnay, les Renault, ceux de Goodyear à Amiens et autres se battent en ce moment pour que les travailleurs ne soient pas à nouveau le dindon de la farce capitaliste qui mijote dans les allées gouvernementales et malheureusement à nouveau au parti socialiste, ébloui par les dorures du pouvoir et les félicitations des possédants et il s’y exécute comme le bon serviteur du châtelain.

    Oui, la lutte de classe est la réalité de ce monde dans lequel nous vivons et il y a l’exploiteur  mais surtout l’exploité qui veut casser les chaines d’insécurité sociale que le libéralisme installe en ce moment, notamment cet accord scélérat signé par des organisations syndicales minoritaires et le patronat sur l’emploi à précariser de plus en plus.

    Alors, travaillons à l’unité avec les chrétiens de progrès, avec les socialistes qui veulent changer vraiment la société (il y en a), avec les syndicalistes de toutes organisations qui ne veulent plus de ce syndicalisme,« partenaire raisonnable » comme le définit Montebourg devenu lui aussi un chainon du libéralisme.

    L’unité oui, la vraie, celle que Croizat criait fort en disant : pas unis pas d’acquis.

    Travaillons alors à cette unité de classe et de masse.

    Bernard LAMIRAND

    http://ber60.over-blog.com


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  • En répondant à une question du rapporteur de la loi de séparation et de régulation des activités bancaires, le PDG de la Société Générale a livré un chiffre qui a mis en émoi les députés présents.

    Frédéric Oudéa, PDG de la Société Générale. (SIPA)

    Frédéric Oudéa, PDG de la Société Générale. (SIPA)
     

    Ambiance ce matin dans la salle 6350 de l’Assemblée Nationale. La commission des Finances auditionnait Jean-Paul Chifflet, directeur général du Crédit Agricole, Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas et Frédéric Oudéa, PDG de la Société Générale. Histoire de connaître leur point de vue sur le projet de loi de "séparation" des activités bancaires, dont l’objet est d’isoler dans une filiale les activités "non utiles au financement de l’économie".

    Après des exposés lénifiants des trois banquiers, Karine Berger prend la parole: "je suis un peu étonnée, j’ai l’impression que vous n’êtes pas spécialement gênés par cette loi." Elle n’en reste pas là et demande notamment aux trois banquiers de bien vouloir lui dire quelle part ces activités spéculatives représentent dans les revenus de la BFI (abréviation de "banque de financement et d'investissement", à savoir les activités dédiées aux entreprises souhaitant avoir accès aux marchés financiers ainsi que le conseil en fusion et acquisition) et dans ceux totaux de la banque. Un brin agacée, car elle a demandé ces chiffres à la Fédération bancaire française (FBF), qui ne lui a toujours par répondu.

    A quoi sert une loi qui ne concerne que 1% de l'activité des banques ?

    C’est Frédéric Oudéa qui répond, les autres, courageux mais pas téméraires, préférant se taire. "Cela représente entre 3 et 5% de nos activités de BFI, qui représentent elles-mêmes 15% des revenus totaux de la banque." Agitation dans la salle. Pas besoin de calculette pour trouver que cela fait 0,75% (5% de 15%) des revenus totaux de la banque. Emoi: "alors cela veut dire que 99% de vos activités ne seront pas concernées par la loi?" Réponse d'Oudéa: "ce sera au superviseur d’en décider, moi je n’en sais rien."

       -> Lire le portrait du patron de la Société Générale

    Le mal était fait. Car évidemment, la question était sur toutes les lèvres: à quoi sert cette loi si elle ne concerne que 1% de l’activité des banques? "Je vous remercie de nous avoir donné ce chiffre M. Oudéa, nous allons réfléchir à remplir un peu plus cette future filiale", lance un député.

    Christian Noyer se perd dans les chiffres

    Le chiffre travaillant sérieusement les députés, c’est au gouverneur de la banque de France, Christian Noyer, auditionné après les députés, qu’on repose la question. "J’avais plutôt en tête entre 5 et 10%, je ne vois pas comment cette banque arrive à 1%". "Mais 10% de quoi?", demande Karine Berger. Silence. Le gouverneur ne sait plus, ne se souvient plus. Les députés hallucinent.

    Christian Noyer se penche vers Danièle Nouy, patronne de l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP): "ah oui, c’est bien de la BFI", finit-il par reconnaître. Il confirme donc le chiffre de Frédéric Oudéa. Pour essayer de faire bonne figure, le gouverneur renchérit: "il faut se féliciter que ce chiffre soit si faible, cela montre que les banques ont vraiment changé de modèle depuis la crise." Facile.

    Comment éviter que la loi se transforme en coquille vide ?

    Gilles Carrez s’active aussi, bien conscient que ce 0,75% sera le seul élément que l’on retiendra de 4 heures d’audition. "Ce serait dommage de se focaliser là-dessus, indique-t-il. Après tout, nous légiférons bien sur des sujets qui concernent 1 sur 10.000." Pas convaincant. Oui, mais quand même, il serait bien que la filiale des activités cantonnées ne soit pas une "coquille vide", sinon à quoi bon légiférer? Si les députés en sont convaincus, ils vont devoir rédiger des amendements pour les débats devant le Parlement qui auront lieu les 12,13 et 14 février.

    En se heurtant à une grosse difficulté, le caractère très technique des activités de marché. La question de Valérie Rabault, députée socialiste, à Christian Noyer en témoigne: "combien représente selon vous la part du «prop trading» dans le book des opérations de market making?" Même traduite en français (que représentent les opérations pour compte propre dans le livre des activités de teneur de marché?), cette interrogation a plongé plus d’un député dans la perplexité. De plus, il était 13h15 et les ventres criaient famine.

    http://www.challenges.fr


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  • 70ème anniversaire de la victoire soviétique à Stalingrad : « Nouveau chant d'amour à Stalingrad » de Pablo Neruda

    neruda-stalingrado.jpgNouveau chant d'amour à Stalingrad 

    Poème de Pablo Neruda composé après la victoire soviétique à Stalingrad, le 2 février 1943 

    Traduction AC* pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/ 

     

     

     

    * Cette traduction n'a pas comme ambition de faire office de traduction littéraire mais plutôt, en suivant au maximum la lettre et l'esprit de Neruda, de fournir une alternative commode à ceux qui ne peuvent lire l'irremplaçable version espagnole citée ci-dessous

     

     
    J'ai écrit sur le temps et l'eau,
    j'ai décrit le deuil et ses reflets violets, 
    j'ai écrit sur le ciel et sur la pomme, 
    désormais, j'écris sur Stalingrad
    
    Ma fiancée a déjà emporté ainsi que son foulard
    la lueur de mon amour énamouré,
    maintenant mon cœur est sur le sol,
    dans la fumée et la lumière de Stalingrad.
    
    J'ai touché de mes mains la chemise
    du crépuscule azur et défait:
    aujourd'hui, je touche l'aube de la vie
    naissant sur le sol de Stalingrad.
    
    Je sais que le vieillard à la plume,
    provisoirement jeune, comme un cygne délié
    laisse éclater sa douleur notoire 
    devant mon cri d'amour à Stalingrad.
    
    Je place mon âme où il me plaît.
    Je ne me nourris pas de papier fatigué
    agrémenté d'encre et d'un encrier.
    Je suis né pour chanter Stalingrad.
    
    Ma voix était avec tes morts héroïques,
    sur tes propres murs broyés, 
    ma voix sonnait comme sonne le glas, 
    et le vent en te voyant mourir, Stalingrad.
    
    Or, américains combattants, 
    blancs et noirs tels des grenadiers
    tombent sur le serpent dans le désert, 
    Tu n'es plus seule, Stalingrad.
    
    La France revient à ses éternelles barricades,
    dans une bannière de rage drapant
    ses larmes fraîchement séchées.
    Tu n'es plus seule, Stalingrad
    
    Et les grands lions d'Angleterre, 
    volant sur la mer déchaînée, 
    enfoncent leurs griffes sur la terre brune.
    Tu n'es plus seule, Stalingrad.
    
    Aujourd'hui, sous des montagnes de châtiment,
    les tiens enterrés ne sont plus seuls:
    avec la chair tremblant des morts 
    qui touchèrent ton front, Stalingrad.
    
    Ton acier bleu d'orgueil forgé, 
    ta tête de planètes couronnée,
    ton bastion de pains partagés,
    ta sombre frontière, Stalingrad.
    
    Ta Patrie de marteaux et de lauriers, 
    le sang sur ta splendeur enneigée,
    le regard fixe de Staline sur la neige
    tissée par ton sang, Stalingrad.
    
    Les décorations que tes morts
    ont placé sur leur poitrine transpercée 
    viennent de la terre, du frisson
    de la mort et de la vie, Stalingrad
    
    La saveur profonde que tu portes encore
    au cœur de l'homme blessé,
    avec la branche des capitaines rouges
    sortis de ton sang, Stalingrad.
    
    L'espoir qui éclot dans les jardins, 
    comme la fleur de l'arbre attendue,
    la page gravée de fusils,
    de lettres de lumière, Stalingrad
    
    La tour que tu perçois sur les hauteurs, 
    les autels de pierre ensanglantés,
    les défenseurs de ton âge canonique, 
    les enfants de ta chair, Stalingrad.
    
    Les aigles ardents de tes pierres, 
    le métal par ton âme allaité,
    les adieux de larmes emplis,
    et les vagues de l'amour, Stalingrad.
    
    Les os des assassins meurtris, 
    les envahisseurs paupières closes, 
    et les conquérants fuyant,
    dans le sillage de ta foudre, Stalingrad.
    
    Ceux qui humilièrent les courbes de l'Arc
    et trouèrent les eaux de la Seine, 
    avec l'assentiment de l'esclave, 
    se sont arrêtés à Stalingrad.
    
    Ceux qui dans Prague la Belle en larmes, 
    du silence et de la trahison,
    piétinèrent ses mutilés, 
    sont morts à Stalingrad.
    
    Ceux qui dans l'antre grecque ont craché,
    la stalactite de cristal brisée
    et son bleu classique estompé,
    où sont-ils aujourd'hui, Stalingrad ?
    
    Ceux qui ont brûlé et brisé l'Espagne
    gardé dans leurs chaînes le cœur
    de cette mère de chênes et de guerriers, 
    se décomposent à tes pieds, Stalingrad.
    
    Ceux qui en Hollande, eaux et tulipes, 
    ont éclaboussé de boue sanglante,
    et ont répandu le fouet et l'épée, 
    reposent désormais à Stalingrad.
    
    Ceux qui dans la blanche nuit de Norvège
    avec un hurlement de chacal enragé
    calcinèrent ce printemps glacé, 
    se sont tus à Stalingrad.
    
    Honneur à toi par ce que l'air porte, 
    ce qu'il reste à chanter et ce qui l'a été,
    honneur à tes mères et tes fils, 
    et à tes petit-fils, Stalingrad.
    
    Honneur au combattant de la brume, 
    honneur au Commissaire et au soldat, 
    honneur au ciel derrière ta lune, 
    honneur au sol de Stalingrad.
    
    Garde-moi un bout d'écume violente, 
    garde-moi un fusil, garde-moi une charrue, 
    et qu'on les mette sur ma tombe,
    avec une fleur rouge de ta terre, 
    pour qu'on sache, si doute il y a,
    que je suis mort en t'aimant et que tu m'as aimé,
    et que si je ne me suis pas battu à tes flancs,
    j'ai laissé en ton honneur cette obscure grenade, 
    ce chant d'amour à Stalingrad.
    Version espagnole :

    Yo escribi sobre el tiempo y sobre el agua,

    describí el luto y su metal morado,

    yo escribí sobre el cielo y la manzana,

    ahora escribo sobre Stalingrado.

    Ya la novia guardó con su pañuelo

    el rayo de mi amor enamorado,

    ahora mi corazón está en el suelo,

    en el humo y la luz de Stalingrado.

    Yo toqué con mis manos la camisa

    del crepúsculo azul y derrotado:

    ahora toco el alba de la vida

    naciendo con el sol de Stalingrado.

    Yo sé que el viejo joven transitorio

    de pluma, como un cisne encuadernado,

    desencuaderna su dolor notorio

    por mi grito de amor a Stalingrado.

    Yo pongo el alma mía donde quiero.

    Y no me nutro de papel cansado

    adobado de tinta y de tintero.

    Nací para cantar a Stalingrado.

    Mi voz estuvo con tus grandes muertos

    contra tus propios muros machacados,

    mi voz sonó como campana y viento

    mirándote morir, Stalingrado.

    Ahora americanos combatientes

    blancos y oscuros como los granados,

    matan en el desierto a la serpiente.

    Ya no estás sola, Stalingtado.

    Francia vuelve a las viejas barricadas

    con pabellón de furia enarbolado

    sobre las lágrimas recién secadas.

    Ya no estás sola, Stalingrado.

    Y los grandes leones de Inglaterra

    volando sobre el mar huracanado

    clavan las garras en la parda tierra.

    Ya no estás sola, Stalingrado.

    Hoy bajo tus montañas de escarmiento

    no sólo están los tuyos enterrados:

    temblando está la carne de los muertos

    que tocaron tu frente, Stalingrado.

    Tu acero azul de orgullo construido,

    tu pelo de planetas coronados,

    tu baluarte de panes divididos,

    tu frontera sombría, Stalingrado.

    Tu Patria de martillos y laureles,

    la sangre sobre tu esplendor nevado,

    la mirada de Stalin a la nieve

    tejida con tu sangre, Stalingrado.

    Las condecoraciones que tus muertos

    han puesto sobre el pecho traspasado

    de la tierra, y el estremecimiento

    de la muerte y la vida, Stalingrado

    La sal profunda que de nuevo traes

    al corazón del hombre acongojado

    con la rama de rojos capitanes

    salidos de tu sangre, Stalingrado.

    La esperanza que rompe en los jardines

    como la flor del árbol esperado,

    la página grabada de fusiles,

    las letras de la luz, Stalingrado.

    La torre que concibes en la altura,

    los altares de piedra ensangrentados,

    los defensores de tu edad  madura,

    los hijos de tu piel, Stalingrado.

    Las águilas ardientes de tus piedras,

    los metales por tu alma amamantados,

    los adioses de lágrimas inmensas

    y las olas de amor, Stalingrado.

    Los huesos de asesinos malheridos,

    los invasores párpados cerrados,

    y los conquistadores fugitivos

    detrás de tu centella, Stalingrado.

    Los que humillaron la curva del Arco

    y las aguas del Sena han taladrado

    con el consentimiento del esclavo,

    se detuvieron en Stalingrado.

    Los que Praga la Bella sobre lágrimas,

    sobre lo enmudecido y traicionado,

    pasaron pisoteando sus heridas,

    murieron en Stalingrado.

    Los que en la gruta griega han escupido,

    la estalactita de cristal truncado

    y su clásico azul enrarecido,

    ahora dónde están, Stalingrado?

    Los que España quemaron y rompieron

    dejando el corazón encadenado

    de esa madre de encinos y guerreros,

    se pudren a tus pies, Stalingrado.

    Los que en Holanda, tulipanes y agua

    salpicaron de lodo ensangrentado

    y esparcieron el látigo y la espada,

    ahora duermen en Stalingrado.

    Los que en la noche blanca de Noruega

    con un aullido de chacal soltado

    quemaron esa helada primavera,

    enmudecieron en Stalingrado.

    Honor a ti por lo que el aire trae,

    lo que se ha de cantar y lo cantado,

    honor para tus madres y tus hijos

    y tus nietos, Stalingrado.

    Honor al combatiente de la bruma,

    honor al Comisario y al soldado,

    honor al cielo detrás de tu luna,

    honor al sol de Stalingrado.

    Guárdame un trozo de violenta espuma,

    guárdame un rifle, guárdame un arado,

    y que lo pongan en mi sepultura

    con una espiga roja de tu estado,

    para que sepan, si hay alguna duda,

    que he muerto amándote y que me has amado,

    y si no he combatido en tu cintura

    dejo en tu honor esta granada oscura,

    este canto de amor a Stalingrado.


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  •  Paris-Stalingrad ; 02 février 2013

     

     20130202_6657_.JPG

     

    Il ne neigeait pas. Un grésil, reste de janvier, alternait avec un frileux soleil qui n'était pas de mars.

     

    Il y a soixante dix ans l'aigle nazi baissait la tête. Moment fondateur de la reconquête de la liberté, une date pivot pour la mémoire, à ne pas laisser tomber dans l'oubli.

     

    Pour venir il fallait avoir envie d'affirmer des choses. Plus d'un demi-millier de tout âge avaient faits ce choix. La Canaille y était.

     

    Content de s'y être rendu tant pour être avec ceux qu'il y a croisé que pour pouvoir dire son fait à ceux qui avaient décider de ne pas appeler et de tourner le dos à leur histoire.  

     

    Pourtant, le lieu de rassemblement, place Stalingrad. Facile à trouver. A mi chemin entre les stations de métro Jaurès et Colonel Fabien ; personne du P"c"F, ni de la direction de l'Humanité.  A quelques centaines de mètre de Corentin Cariou ou de la Grange aux Belles, du 213 rue Lafayette repris en 44 les armes à la main, personne non plus de la direction de la CGT.

     

    Pourtant la relecture de "l'Huma clandestine" ou "des VO de la nuit" aurait permis aux dirigeants d'aujourd'hui de rappeler comment chacune des deux organisations furent à l'origine de la création de ces FTPFdont les d"étachement de la M.O.I., ces combattants pour qui Stalingrad, dès qu'ils apprirent l'issue de la bataille, au milieu d'un couloir noir scandé de tortures, d'exécutions et de déportation, tunnel paraissant sans fin de l'hiver 40 à février 43, sans aucune lueurs d'espoir visible, ils ont pu feter cet évènement, apprenant cette première défaite des troupes hitlériennes,  comme LEUR première victoire décisive. Les nazis n'étaient pas invincibles. Le peuple soviétique, l'armée rouge venaient de le montrer au monde entier.

     

    Ceux qui aujourd'hui se gargarisent du nom du Conseil National de la Résistance mesurent-ils combien comme l'a dit De Gaulle l'onde de choc de cette victoire galvanisera les forces de la résistance intérieure et de la France libre ?

     

    Aujourd'hui, ces occupants sans titre politique de la place du colonel Fabien, ont décidé de ne pas commémorer Stalingrad. Ont-il simplement réfléchi à ce que nombre de ceux dont ils donnent le nom d'avenue provisoire à la Fête du journal de la plaine St Denis ont dit, fait et entrainé de monde, sont tombés pour que l'onde de la défaite des armées nazies imposées au prix d'immense sacrifice trouve cet écho dynamique qui permettra à des régions entière de la France de se libérer ou de participer avec les alliés à cette libération et à la reconstruction du Pays ?

     

    Le Journal de Péri et Sampaix ne fêtant pas Stalingrad. Le parti de Decour, Solomon et Timbaud, Epstein et Manouchian, celui de MC Vaillant Couturier et D Casanova absent de la place stalingrad ce jour, quelle honte.

     

    20130202_6677_.JPG

     

    Ceux qui étaient présent ont pu écouter les interventions de personnalités communistes qui Résistant d'alors contre les nazis et sont toujours, communistes avec ou sans P"c"F, le plus souvent sans mais toujours à leur place dans le combat pour la souveraineté populaire et nationale contre l'inféodation aux puissances d'argent rassemblées dans l'UE.

     

    Peut-être cela explique-t-il les absents des accoutumés des couloirs de Strasbourg et de Bruxelles ?

     

    Pierre Pranchère et Léon Landini, des états de service pour la liberté qui imposent respect, au nom des organisations de Résistance appelantes se firent un point d'honneur de rappeler les faits et les positions de chacun des participants à la Lutte antifasciste de Londres à Moscou, de Washington à paris, D'Alger à Athènes.

     

    La présence des républicains espagnols, des porteurs de la mémoire des brigadistes, celle des partisans antifascistes italiens, les communistes grecs mettait une lumière qui ridiculisait l'ombre rampante des absents.

     

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     Une représentation protocolaire au travers de l'ambassadeur de Russie et une délégation de militaire russe faisait que la mémoire de l'union soviétique au-delà de ceux qui la conduisire à la faillite, à l'échec et tuèrent l'espoir, était présente.

     

    Peu de ceux rassemblés place Stalingrad on vu continuité mais tout comme la France a vu des décorés de la francisque aller à l'Etoile le 8 mai, la Russie officielle de 2013 était là ; les arcanes de la diplomatie parfois dépassent les réactions épidermiques de La Canaille.

     

     

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    Dans certains coins de la place un bruit courrait d'invitation arrivée à domicile pour une réception le soir à l'ambassade de la Russie de Poutine.

     

    Canaille le Rouge s'honore de ne pas avoir été invité.  

     

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    Par canaille le rouge
     

    Paris-Stalingrad ; 02 février 2013


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  •  Blummollet-Fabius : Bamakopains d'avant

     

    http://ripostelaique.com/wordpress/wp-content/uploads/2013/01/Ri7Hollande-fabius-sen-vont-en-guerre.jpg

     

    Mâle déclaration du sous lieutenant de résrve chef des armées Blumollet en inspection de chambrée à Tombouctou :

     

    "Nous resterons le temps qu'il faudra" (repris en direct par FranceTV info). Une reprise de circonstance du sketch de Fernand Reynaud "quel est le temps de  refroidissement du fût du canon ? un certain temps".

     

    Et dans les pays chaud, c'est plus long. Mais va donc tenter de faire une expédition coloniale dans le nord du Gröenland ! Là, en plus le ricains n'auraient pas soutenu. Et puis nos zincs, c'est des mirages pas des aurores boréales.

     

    Donc à Arévaland et sa banlieue, c'est mieux. Et ça tombe bien, le "Président par intérim du Mali"  a déclaré son affection à Blummollet : "Vous êtes ici chez vous". L'idiot, malgré 120 ans d'expérience, il n'a rien compris ? Avec ces types du propose une chambre en coloc et bientôt ils t'expulsent et tu dois payer les impots.

     

    Cela dit, qu'il l'héberge, bonne idée. Du côté de chez Renault, chez Sanofi, Virgin ou PSA, en Lorraine ou quelques gares de triage dépôts et autres lieux, Canaille le Rouge en connaît quelques uns qui sont prêts à vous le laisser et même disposés à vous payer une rançon pour que vous le gardiez. Avec, pack promo, on vous refile Sapin et Joyet  pour un "cine brousse". Projetez donc  "Trois de Saint Cyr". (faudra voir à faire valider la période au titre de la réserve il a du retard).

    http://www.cinema-francais.fr/images/affiches/affiches_p/affiches_paulin_jean_paul/trois_de_st_cyr02.jpg

    Pour celles et ceux qui ne verraient pas le lien, allez faire un tour via votre moteur de recherche sur Coetquidant Hollande Sapin and c° ou lisez le résumé : ici

     

    Ce ne serait pas les traditions internationalistes de La Canaille et son refus d'exporter aux autres ce qu'il se bat à combattre chez lui, il aurait bien pris l'initiative d'une pétition pour que l'état major le conserve sur ses manèges de foire du drone.

     

    Mais comme disait La Grand mère de La Canaille reprenant un vieux mot d'ordre : "plus ça va moins ça va. Si ça continu, faudra bien que ça cesse". Donc il va rentrer.

     

    Il va bien falloir alors qu'il explique comment un pays où les forces productives (et ceux qui rêvent d'en faire partie) doivent se serrer la ceinture pour financer les profits, il reste du jus à tirer pour se payer des aventures militaires pour combattre des gars qui certes sont des salopards immondes mais sont payés pour l'être par ceux qui retrouvent les amis de Blummolet (ministres et Députés-Maires compris) dans les tribunes du parc du Prince ou du stade de France.

     

    Cette guerre est gratuite ? A moins que les montants des promesses électorales non tenues abondent les lignes budgétaires des économies faites par la non réponse aux exigence sociales.

     

    En attendant  si le samedi à Bamako est jour du cabotinage, si on en croit le Parisien Libéré (c'est Roger qui fait circuler l'info) la semaine met les RG en nage par la montée du chômage. 

     

    "Des plans sociaux qui s’accumulent, des salariés qui s’impatientent devant l’impuissance des pouvoirs publics… en alerte, les services de police craignent une « radicalisation » de certains groupes de manifestants. Si la préfecture de police assure ne pas avoir reçu « d’alerte spécifique » quant à la journée du 12 février, d’autres sources émanant du renseignement confirment la « préoccupation » des services. Une note envoyée mercredi par le directeur de la sécurité publique sur les « orientations stratégiques 2013 » des RG place d’ailleurs « le domaine économique et social » en première position des priorités en matière de renseignement et ordonne « d’anticiper les mobilisations, les risques d’incidents et les éventuelles menaces sur l’outil de production en cas de radicalisation d’un conflit ».

     

    Donc dans le cadre de "vichypicrate écarlate", quand les oreilles ennemies nous regardent et que "la-Fance-doit-faire-bloc-derrière-nos-p'its-gars-qui-sont-engagés-sur-le-front"(sonnez trompettes, battez tambours), la peur séculaires des chaussettes à clous remonte en surface : pour les troupes de Valls, le risque, c'est l'ennemi intérieur et ses rouges tabliers.

     

    Canaille rouge voyait dans l'impétrant de la graine de Clémenceau. Possible. Mais pour l'instant il a vite fait de rattraper Poniatowski. Pas le maréchal-boulevard du 12ème, non, l'homme des basses oeuvres de Giscard.

     

    Tiens, on revient en Afrique.

    Par canaille le rouge


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