• sdf.jpg253 décès en 6 mois parmi les SDF !

    vous trouverez en lien la liste  de ces femmes et de ces hommes.

    Regardez les âges ,  c'est un crève coeur !

    Un hommage aux Morts de la Rue  le 14 juin 2011, Place de la Réunion, Paris 20e. <>Voici le texte de l'invitation  que vous pouvez retrouver sur le site

    • Une installation symbolique sera installée, ouverte au public à partir de 14 heures : Un livre au nom de chacun des défunts, car derrière chaque nom, il y a un livre possible, une histoire possible qu’il resterait à écrire… « En Afrique, un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. » (Citations de Amadou Hampâté Bâ). Ici, un SDF qui meurt, c’est une vie qui disparait… une expérience, une mémoire, et pas seulement une brève ou un chiffre.
    • La lecture des noms aura lieu à 19 heures
    • Un temps convivial prolongera cet hommage.

     

    Nous pouvons lire sur  ce site un article  qui m'a particulièrement émue ' laissons les mourir " dont voici un extrait :

    "La pauvreté augmente dans notre pays et dans le même temps l’État réduit les moyens pour héberger et accompagner les plus précaires Actuellement, la plupart des associations sont obligées de contracter des prêts bancaires car les services de l’État n’ont pas versé les subventions qui permettent le fonctionnement de l’accueil et de l’accompagnement des personnes les plus en difficultés, malgré des engagements pris par le Premier Ministre et autres membres du gouvernement.

    Le 14 juin2011, comme tous les 6 mois, le Collectif les Morts de la Rue rendra un hommage à toutes ces personnes décédées, 253 décès recensés au cours de 6 derniers mois !

    Mesdames et Messieurs les Élus de la Nation, viendrez-vous rendre un hommage à vos concitoyens, ceux que vous croisiez dans votre ville ou au cours de vos réunions, ceux dont vous entendez parler l’hiver et qui n’existent plus dès l’arrivée du printemps ?

    La protection des plus fragiles n’est elle pas la vraie noblesse de votre Fonction ?

    Oserons-nous combattre ce fléau qu’est la misère et les innombrables conséquences qu’elle produit.

    Qui aura l’audace de proclamer la lutte contre l’exclusion comme une priorité nationale ?

    Collectif Les Morts de la Rue. 31 mai 2011"

     

    voici mon hommage personnel 

     

     

    13:58 Ecrit par Artémis dans  http://emotions.20minutes-blogs.fr/                         


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  • Parti Communiste Français

    Pendant que l'UMP ouvre une convention "sociale" pour mieux liquider les mécanismes de solidarité, les députés UMP protègent des bénéficiaires de l'ISF. Un mécanisme de désignation de    boucs-émissaires très pratique quand on favorise ses petits copains des beaux quartiers ! 

        Jean-François Copé, l'inénarrable, revient à la charge contre le RSA. A nouveau, il réitère l'idée de faire travailler gratuitement des personnes en exclusion (relire : Avec Copé, le retour du Service du Travail Obligatoire ). En cela,    il est soutenu par Pierre Méhaignerie, présenté comme l'aile "sociale" de l'UMP. C'est pour dire ce que la droite entend par "social" ! 

        Cela a valu une nouvelle passe d'arme entre communistes et défenseurs du patronat. Le PCF a qualifié, dans un communiqué daté de mardi, la proposition du patron de l'UMP Jean-François Copé de    vouloir faire travailler certains des bénéficiaires du RSA, de "retour du Service du Travail Obligatoire de sinistre mémoire", et lancé : "du RSA au STO, on n'arrête pas le progrès à    l'UMP

        Ce qui a eu le résultat d'énerver Jean-François Copé qui trouve que "C'est ignoble, je suis profondément scandalisé que le parti communiste, dont on sait l'histoire complexe et parfois    trouble, puisse faire des amalgames aussi indignes". 

        Tiens ! Qu'est-ce qu'il y a de trouble dans l'histoire du PCF ? La résistance ? Le Front Populaire ? L'alliance avec les gaullistes au sein du Conseil National de la Résistance ? La lutte contre    le colonialisme, le racisme et la xénophobie ?... 

        En tout cas, on peut le répéter, l'idée de faire travailer des personnes en exclusion ne tient pas la route socialement. C'est juste une manière de montrer du doigt nos compatriotes les plus    fragiles économiquement et socialement, comme s'ils se complaisaient dans la misère ? Au passage, cette idée permettrait de fournir une main d'oeuvre obligatoire et très nettement sous payée à    des employeurs (pour l'instant publics) : un travail obligatoire et payé au lance-pierre, c'est effectivement ce qu'était le STO. Sauf que celui-ci se passait en Allemagne, on est d'accord ! 

        Chômeurs : spéculez sur l'art ! C'est exonéré d'impôts ! 

        Pendant que l'UMP fait tout un cirque sur le social qu'il attaque continuellement, les députés de ce parti défendent bec et ongles les avantages des riches nantis qui paient l'ISF, l'Impôt de    Solidarité sur la Fortune. 

        Déjà, il y a quelques semaines, la droite parlait de prendre des mesures pour exonérer d'ISF des dizaines de milliers de foyers parmi les plus pauvres des riches. Cette fois, c'est à l'Assemblée    nationale que ça se passe. 

        Le débat repose sur l'intégration (ou non) des oeuvres d'art dans le calcul de l'assiette de l'ISF. En clair, est-ce que le fait de posséder des oeuvres d'art estimées à plusieurs milliers ou    millions d'euros peut être considéré comme un placement financier ou un patrimoine imposable ? 

        Un amendement en ce sens avait été déposé par le vice-président UMP (si ! si !...) de l'Assemblée nationale, Marc Le Fur qui a retiré son amendement au dernier moment sous la pression du    gouvernement et de sa majorité. Avant de céder, Marc Le Fur avait pourtant fait un vibrant plaidoyer de cette mesure, rappelant que les oeuvres d'art étaient moins taxées que les investissements    productifs, se demandant  "est ce que nous sommes du côté de l'entreprise ou du côté de ceux qui spéculent ?". J'ai bien la réponse, moi. 

        Chacun sait que le marché de l'art est devenu un moyen pour les plus riches de spéculer tout en faisant de l'exonération fiscale. Investir dans un tableau ou une statue revient à exonérer    d'impôts des dizaines ou centaines de milliers d'euros et, éventuellement, faire des bénéfices lors de la revente. 

        D'ailleurs, le ministre du budget, François Baroin a évalué le marché de l'art en France à "1,5 milliard d'euros de chiffres d'affaires et 400 sociétés de vente". La preuve que    l'argent circule dans ce milieu. De l'argent qui ne sert ni à la consommation, ni à l'économie nationale. 

        Taper sur les pauvres en temps de crise pour les obliger à travailler gratuitement alors que les entreprises délocalisent est indécent. 

        Exonérer d'impôt les plus riches, ceux qui spéculent, en temps de crise est également indécent. 

        Logique de la part de la droite bling-bling de Sarkozy et Copé au service d'un capitalisme et d'une minorité de riches qui font quotidiennement étalage d'une richesse indécente ! 

        En bas de la pyramide sociale, chômeurs et précaires, ouvriers, paysans ou classes moyennes, nous devons faire face à cette indécence et refuser le petit jeu de la division qu'ils tentent de nous    imposer ! Notre force, c'est notre nombre ! C'est aussi la force de la raison et de la justice sociale ! 

    Dans sa campagne contre la vie chère, le parti communiste parle de taxer la spéculation et les plus riches, de revenir sur les exonérations de charges sociales. Bien loin de l'indécence    de cette droite qui veut faire travailler gratuitement les pauvres et tente d'alléger les impôts pour les plus riches.

            Andrée OGER, conseillère générale communiste de Saint André de l'Eure      


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  • Parti Communiste Français

    Le couple présidentiel a le droit d’avoir un enfant ; il a le droit au bonheur.

    Mais la situation commence à se gâter !

    D’un côté, les journalistes veulent à nouveau piéger les Français dans une affaire privée (on avait déjà subi un scandaleux gavage à l’occasion du « mariage du siècle »…) et, de l’autre côté, la monarchie a de beaux restes, quand Bernadette CHIRAC indique, au sujet de cette grossesse, que « c’est l’avenir de la France » et « une bonne nouvelle pour la France, une chance pour la France ».

    Des têtes vont tomber...

    http://lepcf.fr


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  • Parti Communiste Français

     

    Depuis le 28 mai, à l'image de ce qui a eu lieu à Madrid, Barcelone et Liège, un camp a pris forme sur le carré de Moscou, à Saint-Gilles. Ce camp rassemble des gens de divers horizons qui partagent en commun la volonté de créer un monde solidaire et réellement démocratique, de mettre fin à l'oppression du capitalisme, et cela, tout en faisant l'expérience d'un camp autogéré.

    Parti Communiste Français

    La commune de Saint-Gilles – dans sa légendaire tradition d’ouverture, de dynamisme, de créativité et de solidarité – accueille depuis une semaine ce campement.

    Ce carré, d’habitude juste un lieu de passage, s’est transformé en lieu de vie où l’on a envie de s’arrêter, de se rencontrer, de s’informer, de débattre, de se poser, de jardiner, de créer, de faire des projets avec le quartier, …

    Une toute belle expérience qu’on rêve de prolonger tout l’été !
    On s’y arrête pour prendre le soleil dans un canapé, pour papoter, se retrouver, manger, composter, avec un coin pour les enfants qui ont démarré le potager.

    Mais voilà que la fête de la musique contraint les autorités à stopper, à peine née, cette nouvelle aventure printanière avant l’été – quel paradoxe !

    Et pourquoi pas une fête de la musique avec les indignés pour vivre ensemble les printemps espagnol, grec et arabe ?

    Pourquoi ne pas les rassembler ?

    Faire la place pour le podium et le public, décentrer les tentes, fêter ensemble la musique, l’été et la solidarité.

    Ce que nous demandons c'est que le campement des indigné(e)s puissent rester jusqu'à la fête de la musique, le 19 juin et au-delà.

    http://bxl.indymedia.org/
    http://www.indignes.be/

    Des voisines et voisins du Carré Moscou

    Programme de la fin de semaine 30 Mai au 5 Juin

    Jeudi 2 juin

    • 13h Beach Volley
    • 15h Echos d'ailleurs (échanges avec des personnes de Liège,
    • d'Espagne, de Tunisie, du Maroc)
    • 17h - Atelier "indignation": Exprimez vos indignations!
    • 19h Assemblée Populaire (AP). Tout le monde est bienvenu.

    Vendredi 3 juin

    • 13h Discussion "Nous faisons l'amour et la guerre" (une certaine idée du bonheur, une perception politique)
    • 16-23h30 Fete des VOISINS:
    • 16-20 Ateliers de créations collectives: chant, contes, radio, peinture, potager.
    • 17h Spectacle de contes
    • 19h Assemblée Générale
    • 21h Micro ouvert/scène ouverte + slam/jam
    • 22h Spectacle de feu

    Samedi 4 juin

    • 15h Discussion sur la question: "Partir ou rester?
    • 17h Samba en promenade dans le quartier pour égayer et rassembler.
    • 19h Assemblée Générale
    • 22h Projection de films

    Dimanche 5 juin

    • 13h Assemblée moléculaire (comment en finir avec le nucléaire ?)
    • 14h Action de soutien aux marocains.
    • 17h Préparation du "bal des mutants" (action prévue le 11/06)...
    • 19h AG

    Le Camps des Indigné-e-s du Carré de Moscou


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  • Lire l'histoire, la droite, son extrême. Un livre utile et passionnant      

    Vous savez ce que c'est, ces weekends de printemps (aux ponts cette année plus que restreints pour ceux qui bossent)    qui font que si vous êtes de ceux qui ne se sont pas évadés vers d'autres ailleurs, vous disposez d'un peu de temps pour mettre si ce n'est de l'ordre (ne soyons pas ici provocateur à la maison)    du moins de la méthode dans des papiers et bouquins.

    Et là, je suis tombé sur un titre dont j'étais persuadé de    l'avoir rangé sur une étagère au Phare ouest alors qu'il se trouvait à moins d'un mètre de mon clavier parisien.

    On jette un œil. On feuillette. On pose ce qu'on a dans la    main sauf le dit bouquin. On se pose et on se fait avaler par les pages...le rangement est retradé d'autant mais...

    J'extrais de sa préface cette phrase qui m'a conduit à    décider de ce papier : "plus on célèbre    officiellement les bienfaits de la colonisation, plus s'intensifie et se durcit la répression contre tout mouvement d'émancipation, plus la pratique du pouvoir inclut le recours à la    force". Qu'en pensez-vous ? Fulgurant non ?

    D'autant que l'auteur de ces lignes, Maurice Moissonier    disparu en 2009, historien du mouvement ouvrier, précise juste après "…dans les périodes de difficultés, le "rêve impérial" offre, comme    remède aux capitulations humiliantes devant les "diktats" totalitaire une idéologie de compensation". Ces deux citations sont extraites de la préface écrite en    1996 pour cet ouvrage dont je recommande chaudement la lecture dans la période.

     Parti Communiste Français

    Deux auteurs qui prennent la précaution de préciser et    borner le champ de leur étude : le chemin de Vichy, 1930-1940 Titre du bouquin : De la République à l'État français, deux auteurs Jean Levy et Simon Piétri (ed. l'Harmattan-collection "Chemin de    la mémoire" 1996).

    C'est toute l'histoire de la résistible ascension des    droites en France dans l'avant guerre mais surtout comment et pourquoi et par qui ces droites ont été fédérées pour porter un projet politique, celui du capital. Le besoin pour les deux cents    familles (toutes origines culturelles et religieuses confondues) de se réfugier sous le parapluie d'un pouvoir fort pour se protéger et protéger leurs intérêts dans un monde en crise et devant    les colères populaires montantes que ses choix de classe imposent aux peuples.

    Si l'histoire ne repasse jamais les plats, elle garde les    menus et recettes en mémoire. Le capital se souvient que la décennie avant guerre lui fut douloureuse mais que le recours au fascisme et ses succès en Italie, en Allemagne, après un premier échec    en 34 lui sauva la mise dès 1938 et Munich. Le capital industriel et financier se mettant au service du réarmement et d'une hégémonie souhaitée de l'Allemagne nazie déjà victorieuse contre    l'Espagne républicaine avec la bienveillante neutralité des capitaines d'industrie et banquiers étatsuniens (Ford, IBM le clan Lindbergh etc.) et britanniques comme celles des mêmes en    France.

    Pour cette réaction qui exècre la République en France, il    s'agit plus d'une mutualisation des droites. Leur regroupement au sein d'un État liquidateur de la République jusqu'à l'accueil des Nazis avec jubilation ("la divine surprise" de Maurras) et de    leurs espaces singuliers autour d'une racine commune : la peur du rouge qu'il vienne des faubourgs de 89 ou des sections de la Commune. (Symbolique la conférence d'A. Rosenberg, ministre et    idéologure nazi, intitulée "sang et or" au palais Bourbon à l'automne 40 pour consacrer la mort des idéaux de 89. Conférence où se pressera toute la bourgeoisie colaborationiste intellectuelle et    économique).

    Plein d'enseignement pour le militant du début du    21ème siècle.

    Le premier étant que connaitre et comprendre n'est pas    établir un modèle à recopier. Le Capital et la droite à son service en permanence inventent cherchent des pistes pour neutraliser ce qui s'oppose à ses profits. Ils tentent d'intégrer en leur    sein (valeurs et organisation) des alliés recherchés dans les rangs de ses ennemis, de leur donner des moyens pour mener leur combat contre révolutionnaire.

    Quadrillage des média publics par une politique    d'éditorialistes qui fournira des Ph.Henriot et des J-H. Paquis, investissement capitalistiques et idéologiques dans ceux (privés) de la presse nationale et locale.

    Fonctionnement des relais politique dans les ministères et    préfectures (Chiappe, Papon en sont des figures emblématiques).

    Aujourd'hui on dirait de lobbying mais déjà, dès la crise du    milieu des années 20 devant les montées révolutionnaires matées dans le sang avec le concours en Allemagne de la sociale démocratie mais victorieuse en URSS, une mobilisation des "élites"    intellectuelles universitaires ingénieurs artistes (B. de Jouvenel, de Brinon, A Bonnard etc.) pour porter le projet d'une nouvelle Restauration contre le péril rouge construite autour d'une    collaboration des 1933 avec "nos amis allemands". En 1936, le manifeste des planistes X-crise ("c'est Pétain qu'il nous faut"), Eh oui, déjà!!

    275 pages denses, suivies d'un appareil informatif sur la    presse, une bibliographie, un index des noms qui à lui seul établie des passerelles avec les enjeux de notre temps.

    Ouvrage cadré, les auteurs volontairement se concentrent    exclusivement sur l'objet de leur étude et ne parle pas des oppositions, des résistances qui pour devenir victorieuses en 1944 s'uniront dans la Résistance, ses objectifs militaire et les    singularités progressistes de son programme politique.

    Une actualité brulante du propos pour combattre en 2011    l'extrême droite, son discours bien sûr mais aussi ses racines, son fond de commerce, ses commensaux. Décrypter inspirations, contenus et objectifs masqués du programme du "fn" comme partie du    programme d'un capital en crise, expliquant ainsi les passerelles qui se fortifient avec la droite qui se déclare modérée mais qui est au diapason de celle dite extrême dans la recherche d'une    issue durable pour leurs intérêts : le maintien à tout prix de l'hégémonie du capital ; à tout prix.

    Des auteurs, Jean Levy dont il est question ici étant de    plus, ce qui ne gâte rien, l'auteur-animateur souvent cité ici du blog "canempechepasnicolas", voila une raison de plus pour aller y voir de plus près.

    Il serait dommage de se passer des coups de projecteurs,    qu'avec son complice Simon Piétri (lisez donc son Cri du Peuple chez Thélès), ils donnent sur "la partie obscure de la force". Un éclairage saisissant permettant d'y voir nettement plus clairs    pour nos combats d'aujourd'hui.

    PS : Sur le Capital financier, la collaboration et l'extrème droite jusqu'à nos jours, en passant par la partie    discrète des truands du patronant, lisez donc si vous ne l'avez déjà fait , toujours de J Levy, "Le dossier Georges Albertini,une intilligence avec l'ennemi".


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  • le 3 juin à 15h devant Bercy manifestation pour remettre 25 000 pétitions à la Ministre des Finances

    Parti Communiste Français

    le 3 juin à 15h devant Bercy manifestation pour remettre 25 000 pétitions à la Ministre des Finances

    La quasi totalité de l’information est consacrée à l’affaire DSK. C’est une nouvelle consternante. Si les faits sont avérés, c’est extrêmement grave : le viol est un crime. En attendant, placer cette affaire au centre du débat présidentiel ne fait que salir encore notre vie politique. Ne la laissons pas tomber dans le caniveau où l’entraîne la personnalisation outrancière des enjeux de 2012. Les Françaises et les Français attendent des forces politiques un tout autre débat et des engagements concrets pour répondre à leurs attentes. Front uni contre la vie chère Et des soucis, les Françaises et les Français les vivent au quotidien. Hausse des prix, gel des salaires et baisse du niveau de vie ! Gaz, électricité, logement, matière première. Face aux mesures d’austérité, des milliers de français ne semblent plus pouvoir subvenir à leurs besoins élémentaires. Les tentatives du gouvernement pour masquer la réalité sont bien nombreuses ... et tellement frileuses. Il est bien beau le "président du pouvoir d’achat" ! Mais personne n’est dupe. Dans ces dérives des marchés et de la spéculation, les prix flambent et les salaires stagnent alors que les salaires des pdg augmentent de 24% en moyenne, les entreprises du CAC 40 enregistrent des bénéfices records !

    L’exemple Carrefour La majorité des caissières et des employés de la chaîne de supermarchés Carrefour n’ont droit ni à un travail stable, ni à un salaire décent. Et pourtant les propriétaires de ce supermarché se répartissent sept à huit milliards d’euros de dividendes, extorqués sur le travail de ces salarié(e)s, sur celui d’autres salariés comme ceux du textile, de l’informatique en achetant les produits à vendre, le plus bas possible, sur le travail paysan. Sur chacun des produits, la chaîne Carrefour réalise une « marge nette » en vendant aux clients des produits de toute sorte, au-delà du prix supposé réel. Objectif 2012, plus de profits en restructurant le groupe, en accompagnant la hausse des prix et en maintenant de bas niveaux de rémunérations. Les salarié(e)s se battent pour leurs salaires. 

    Signez la pétition !

    Le PCF a décidé de lancer une grande campagne dans tout le pays contre la vie chère et pour l’augmentation des salaires. Augmenter le pouvoir d ’achat de tous les salarié-es, c’est possible, encore faut-il avoir le courage politique de s’attaquer à l’utilisation de l’argent. Le 3 juin des militants et des élus communistes de toute la France iront remettre les 25 000 premières pétitions à Christine Lagarde, Ministre des Finances.


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  • Un dicton populaire rappelle que celui qui veut se débarrasser de son chien dit qu’il a la rage. Face aux ravages sociaux provoqués par la politique du gouvernement qu’il soutient et que n’arrivent même plus à masquer toutes les manipulations statistiques, le Président du Conseil Général, également député, ne trouve comme seule issue que la fuite en avant la plus démagogique qui soit en ouvrant « la chasse aux fraudeurs », tout en stigmatisant la « culture de l’assistanat ».

    Quand tous les chiffres montrent qu’elle reste bien marginale -  les chiffres de l’an dernier montraient que la fraude ne représentait que 0,012% du montant total des allocations versées, soit infiniment moins que les 1,9 milliards d’euros de fraudes patronales pour des cotisations non payées à la Sécurité Sociale – il n’hésite pas à recourir aux amalgames les plus douteux afin d’accréditer un discours cadrant bien mal avec la réalité quotidienne du plus grand nombre. Les chiffres de la Cour des Comptes mentionnés par le Président du Conseil Général font mention du risque potentiel et non de la réalité de la fraude.

    Ensuite, par exemple, accréditer l’idée qu’une suspension d’allocation est synonyme de fraude est totalement abusif et déconnecté de la réalité qui est hélas toute autre.

    Car chacun est en mesure de constater, en regardant simplement autour de lui, le nombre d’emplois détruits ces dernières années (plus de 750 000 emplois détruits en France dans les 36 derniers mois, notamment 27 000 en PACA entre mi-2008 et fin 2009) et la difficulté pour ceux qui sont frappés par le chômage de trouver un emploi stable et correctement rémunéré ou même de démarrer leur propre activité.  Pour l’immense majorité des bénéficiaires du R.S.A., le premier objectif est bien celui-là, pour sortir de la spirale de la précarité et de la multiplication des contrats temporaires sous-payés et n’offrant aucune perspective professionnelle durable, et non pas de frauder à l’allocation. C’est pourquoi mettre l’accent sur un comportement assurément condamnable mais manifestement très minoritaire relève de l’indécence.  Nous avions dénoncé lors de sa création, les possibles effets pervers d’un tel dispositif avec les « effets d’aubaine » permettant la mise à disposition d’une main d’œuvre bon marché taillable et corvéable à merci sans perspective durable d’avenir.

    Nous constatons qui plus est, que faute d’actions et de mesures à même de répondre aux attentes économiques et sociales, les responsables de cette situation s’enferrent dans des discours politiciens visant à montrer du doigt les plus vulnérables pour masquer la faillite complète d’une politique économique au service exclusif des puissances d’argent.

    Une toute autre politique est plus que jamais nécessaire et urgente pour créer de l’emploi durable et de la richesse pour notre pays. Mais il faudrait pour cela accepter de s’attaquer aux « amis du Fouquet’s » plutôt que de s’en prendre à ceux qui souffrent déjà des conséquences de cette politique désastreuse.

    Et ce n’est certainement pas la baisse de 150 millions, soit - 37,05 % en deux ans, de l’investissement de la part du Conseil général qui contribuera à inverser cette tendance et à « réhabiliter la valeur du travail », comme le dit Eric CIOTTI.

    Jacques VICTOR, Conseiller Général des Alpes Maritimes, Président de l’Association Départementale des Élus Communistes et Républicains

      

    Parti Communiste Français

    Ah ! Quels salauds ces pauvres touchant le RSA !

    Hardi ! Wauquiez ! Sus ! Sus ! Fais-en donc des forçats !

    Cinq-cent-soixante-sept euros dans l’escarcelle

    Chaque mois que dieu fait pour celui ou pour celle

    Qui, toute honte bue, escroque ce pognon

    Sans rien foutre du tout, sans se crever l’oignon !

    Hardi Wauquiez ! Sus ! Sus ! Toi, la voix de ton maitre

    Fais casser des cailloux à ces salauds, ces traitres,

    Ces fumiers parasites, ces cancers assistés

    Qui prennent le pognon des héros du Fouquet’s !

    Heureusement, pour sûr, ce beau pays de France

    Génère des héros comme toi, quelle chance !

    Mais au fait si la France nourrit tant d’ « assistés »,

    Hèrésistes, chômeurs ou pauvres retraités

    N’est-ce pas de la faute de ceux qui nous gouvernent ?

    Qui ruinent le pays avec leur air paterne ?

    L’assistanat répond, Wauquiez et affidés

    A des problèmes qui n’ont pas été traités !

     

    Merci à Chimulus

     

    Primidi 21 floréal de l'an 219 de l'ère de la Liberté

     

     


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  • Parti Communiste Français    

    Où que c'est-y qu'ça va aller s'nicher leur capacité à tordre le réel pour le mettre de force dans les tiroirs de la    commode du politiquement corrects ?

    Ca commence avec les trompettes pour assurer la renommée des propos et au final ce ne sera qu'un coup de triangle lors    de la symphonie du G8 pour marquer ce point "G" de l'extase de la finance.

    La petite phrase chargée de faire rêver, c'est Fa# qui la prononce : "les peuples des pays arabes ont montré au monde qu’Internet n’appartenait pas aux États" le même poussant l'intrépidité jusqu'à dire que le net était "devenu, pour la liberté d’expression, un vecteur d’une puissance inédite". Presque du Jaurès revisité par Malraux.

    Toi qui voit cela s'afficher sur ton écran, soit tu te prends à rêver que la paternité pourrait rendre intelligent    même un réac patenté, soit tu te dis que La Canaille a viré sa cuti.

    Raté. Ni l'un ni l'autre : du même, un peu plus tard, ceci qui recadre le gyroscope des rapports de    forces politique vu par la droite : "Dès lors qu’Internet fait aujourd’hui partie intégrante de la vie du plus grand nombre, ce serait une contradiction de vouloir écarter les    gouvernements de cet immense forum. Personne ne peut ni ne doit oublier que ces gouvernements sont, dans nos démocraties, les seuls représentants légitimes de la volonté    générale". Des fois que nous l'ayions oublié,    il nous le rappelle : l'État c'est Lui.

    Rappelons-lui dès lors que ne pas respecter la volonté générale s'appelle forfaiture et que    lui et son gouvernement depuis quatre ans en réalisent des consécutives avec la même célérité qu'un coureur de 110m haies.

    Pour enfoncer le clou et stigmatiser les hordes barbares venu de partout y compris des coins    les plus poussiéreux, ou rouge voire noire de la toile il ajoute : " L’oublier, c’est prendre le risque du chaos    démocratique, donc de l’anarchie. L’oublier, c’est confondre le populisme avec la démocratie d’opinion" Et pour bien    cadrer l'affaire il invite les acteurs du net à avancer au pas cadencé d'un "côte à côte dans l’intérêt d’un monde    devenu global"… ou leurs "G" à géométrie variable va décider du rythme, de la direction, fournir, poser …et nous    facturer les clôtures balisant le chemin.      

          

    Au détour de son laïus, reprenant ses faux nez    de la lutte contre la pédophilie et contre le terrorisme il s'est lâché : " La transparence totale, celle qui ne    laisse jamais l’homme en repos, se heurte tôt ou tard au principe même de la liberté individuelle" A voir l'état des lieux c'est plus une façon très élyséenne de nous rappeler à partir de son expérience que tout ne doit pas être mis sur la table    qu'une volonté de s'opposer à la partie criminelle du web. Ce ne sont pas les avocats qui le défendent lui et ses partenaires de la piscine aux "affaires" qui nous dirons le    contraire.

    La nouveauté c'et l'invention d'un nouveau    concept qui va vraisemblablement lui permettre de sortir de nouvelle lois sécuritaires : "l'internet    dangereux" et donc il va nous installer des radars fixes et    mobiles pour traquer le subversif, le hors normes avec œil de plus pour Big Brother. La Canaille est prêt à parier que l'aussi inénarrable qu'affligeant MSGr Lefèbvre de l'orthodoxie élyséenne va    commenter avec zèle pour élargir la surface de son maroquin. 

    Cela dit, si Fa#l veut montrer sa bonne foi, qu'il commence par moraliser en traquant les    circuits financiers et boursiers qui se servent de la toile comme bateau Offshore, des banques comme pavillon de complaisance pour louvoyer entre les lois et faires escales dans les paradis    fiscaux.

    N'oublions pas qu'au delà des luttes florentines qui font le délice des chroniqueurs judiciaires, Clearstream, qui est    une réalité, et son usage du net ont servi à masquer des réalités autrement plus puissantes et dévastatrices que nombre d'actes classés comme terroristes par des services qui sur la question    savent exactement à quoi s'en tenir. 


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  • Les prix alimentaires en augmentation depuis mi-avril

    C'est ce que montre une étude de 60 millions de consommateurs, qui annonce également une probable "flambée générale" à venir.

     

    Augmentation des prix alimentaires depuis mi-avril (AFP)
    Augmentation des prix alimentaires depuis mi-avril (AFP) 

    Suite à la hausse des prix des matières premières, les prix alimentaires ont commencé à augmenter mi-avril dans les grandes surfaces, selon le magazine 60 millions de consommateurs à paraître jeudi 26 mai, qui annonce également la possibilité d'une "flambée générale à venir".

    Sur un panier de 92 références que suit le magazine de l'Institut national de la consommation (INC), les deux tiers des produits ont augmenté entre début novembre et fin avril.

    "Farine, café, jus de fruit, produits laitiers, poissons surgelés ou en conserve sont déjà touchés par des hausses supérieures à 3% en moyenne", indique le magazine, qui cite des hausses pouvant atteindre 20% pour les lardons fumés dans certains magasins.

    La promotion : "vieille ficelle" qui casse le repère prix

    "Etant donné l'ampleur des promotions" pratiquées par les grandes surfaces depuis le début de l'année, "le risque d'une flambée générale est réel", ajoute-t-il. Car la promotion, est une "vieille ficelle", qui "permet de casser le repère prix chez le consommateur" pour afficher quinze jours après "un nouveau prix de référence revu à la hausse". La société Promo Flash recense ainsi seize opérations promotionnelles nationales de plus au premier trimestre "avec un nombre de produits toujours plus élevé" (350 chez Auchan et Carrefour), indique le magazine.

    La ficelle de "l'inflation masquée" pourrait aussi revenir: elle consiste à "modifier le poids ou la recette d'un produit tout en conservant un prix unitaire inchangé ou acceptable". "Surveillez de près les prix au litre et au kilo, car ils peuvent s'envoler sans que le prix unitaire bouge", prévient le magazine.

    Une méthode qui relève de la "préparation psychologique"

    "Comme s'ils avaient tiré les leçons de 2008, pour mieux faire passer la pilule auprès des consommateurs et éviter une chute des achats, les industriels et les distributeurs ont joué finement", estime dans son éditorial la directrice de la rédaction Marie-Jeanne Husset. "Leur méthode relève de la préparation psychologique: ils ont annoncé les augmentations bien avant qu'elles se produisent pour émousser l'attention le moment venu", estime-t-elle.

    "Nous sommes persuadés que les hausses vont se poursuivre insidieusement tout au long de l'année", ajoute-elle, appelant les consommateurs "à la plus grande vigilance".

    Le Nouvel Observateur - AFP


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  • Le pot de terre contre le pot de fer : regarde les (grands) hommes tomber.

    Un monde à changerSoutiens inconditionnels (et parfois aussi efficaces dans leur genre que la corde soutient le pendu) ou gôchistes aigris qui se vautrent dans la curée, ce qui est certain, c'est que juste après le faste du mariage princier, la société du spectacle nous offre à tous la fascinante mise en scène des frasques d'un puissant et de la chute vertigineuse qui s'en suit. La boniche contre le maître du monde, c'est le raccourci compréhensible par tous de la guerre des classes qui fait actuellement rage sur la planète. La question n'est pas tant de savoir la vérité — il est toujours d'ailleurs dangereux de penser qu'il n'existe qu'une seule et unique version du réel, tout comme il ne peut y avoir qu'une seule manière de faire évoluer notre société — que de bien distinguer, une fois de plus, où se positionnent les lignes de fracture de notre corps social. Comme d'habitude, la lecture des réactions dans les médias montre bien à quel point la fameuse distinction gauche/droite est moins pertinente que jamais, tant il s'agit d'une question de classes sociales et non d'options politiques. À ce titre, la petite sortie de JFK, qui doit se considérer lui-même de la gauche modérée, est des plus éclairantes quand il choisit de défendre l'indéfendable, non pas en innocentant DSK, mais en déqualifiant le viol en simple « troussage domestique »,version moderne, si l'on veut, du bon vieux droit de cuissage qui n'était jamais rien d'autre que le droit tacite et communément partagé des seigneurs de se servir à leur guise du corps des gueux et plus particulièrement de celui des gueuses.
    La guerre des classes, c'est ce grand bond en arrière qui a de plus en plus en plus de mal à s’accommoder de l'imposture démocratique. C'est l'idée récurrente qu'il y a des gens qui sont naturellement faits pour diriger et décider pour les autres, la grande masse abrutie, à assujettir, la classe dangereuse, incompétente et, il faut bien le dire outrageusement inadaptée à l'exercice démocratique qui présuppose l'égalité entre les citoyens, tous les citoyens :

    « Cette partie de la population… est le socle même sur lequel repose notre démocratie. Du groupe le plus défavorisé, on ne peut malheureusement pas toujours attendre une participation sereine à une démocratie parlementaire… Ce sont donc les membres du corps intermédiaire, constitué en immense partie de salariés avisés, informés et éduqués, qui forment l’armature de notre société… Leurs objectifs reposent sur la transmission à leurs enfants d’un patrimoine culturel et éducatif d’une part, d’un patrimoine immobilier et parfois quelque peu financier, qui sont les signes de leur attachement à l’économie de marché. Or ce sont les objectifs de ce groupe qui sont atteints de plein fouet aujourd’hui »

    C'est moi qui ai graissé une partie de la citation. Petite phrase qui ne laisse pas beaucoup de marge d'interprétation quant à l'estime dans laquelle l'auteur tient les membres du prolétariat, cette classe la plus défavorisée, dont l'auteur met clairement en doute l'aptitude à la citoyenneté. Bien sûr, l'auteur de cette élégante saillie n'est autre que Dominique Strauss-Khan, l'ex-candidat naturel de la Gôche, quand il pontifie sur les concepts fondamentaux de l’analyse économique, son cours d'économie à Science Po. Voilà qui éclaire cette trajectoire brillante qui le conduit directement aux manettes de la plus puissante des machines à restreindre la masse de la classe sociale moyenne, la seule justement, selon DSK, dont les membres sont suffisamment avisés, informés et éduqués, qui possèdent suffisamment pour être inféodés à l'économie de marché et donc, pour être citoyens de pleins droits.

    En Islande et en Lettonie, les préconisations du FMI se sont traduites, dès 2009, par une réduction importante des salaires et des pensions des enseignants, mais aussi par la disparition de certaines lignes budgétaires dédiées à la lutte contre l’échec scolaire, aggravant les difficultés d’insertion sociale des plus défavorisés. Un document Unsa-éducation

    Donc, si l'on suit bien, DSK, le brillant économiste, explique que les classes défavorisées ne sont pas assez éduquées pour pouvoir sereinement participer à la démocratie de leur pays et DSK, le brillant directeur du FMI, profite de la crise pour prescrire de bonnes grosses purges dans les systèmes éducatifs des pays en difficulté, purges qui ont pour premier effet remarquable d'éloigner les classes défavorisées de cette éducation qui leur fait précisément défaut pour le plein exercice de leur citoyenneté... Audacieux, non ?
    Si l'on ferme la boucle, on a donc le citoyen supérieur DSK face à l'infracitoyenne boniche que le manque d'éducation a conduite tout naturellement au lumpenprolétariat, ce qui implique pour les citoyens de la classe médiatique qui se rêve supérieure qu'en fait de viol, au mieux, on a affaire à un troussage domestique des plus banals.
    Mais en fait non. Parce que l'arbre DSK ne saurait cacher l'intensité de la guerre des classes qui bat son plein depuis le début de la pseudo-crise, c'est-à-dire du plus grand hold-up des riches sur les pauvres de notre histoire. Ainsi, avant même que le champ de bataille envahisse le Sofitel de New York, j'ai entendu, sur France Inter, une nouvelle qui n'a eu l'air de ne déranger que moi.
    Quel point commun entre DSK et EELV ? En dehors d'une volonté farouche de s'ancrer à gauche sur l'échiquier politique français qui a l'air à l'épreuve des faits ? Entre le méchant FMI affameur des peuples et les gentilsgreen tagueurs du monde ? Et bien une certaine vision de la démocratie:

    Toutes celles et ceux qui déclarent approuver le contenu de la Charte des Verts mondiaux et les valeurs indiquées dans le préambule des statuts d’Europe écologie les Verts peuvent participer moyennant le versement d’une contribution minimale de 10 euros. Il faut vite s’inscrire. Tous les membres d’Europe écologie les Verts (adhérents et coopérateurs) et des organisations avec lesquelles existent des conventions de partenariat participent automatiquement à la primaire de l’écologie.

    Il est possible de trouver normal de participer moyennant une poignée d'euros. Certes. D'ailleurs, tout le monde a l'air de trouver cela parfaitement normal pour une primaire. Sauf que dans mon langage à moi, payer pour avoir le droit de voter, cela s'appelle le suffrage censitaireet ça, ce n'est pas la démocratie. Et encore, ils s'améliorent : avant, c'était 20 €. Si ça ne fait pas grand-chose pour un membre du corps intermédiaire que DSK draguait de toutes ses forces, 20 € pour une RSAste ou un Smicard chargé de famille, c'est plusieurs jours de nourriture ou de chauffage, c'est une dépense annexe que la cherté de la vie rend totalement inaccessible, c'est un frein majeur à la participation citoyenne. Donc oui, ce n'est rien, un peu comme Les SMS surtaxés pour choisir en deux candidats à un reality show comme un autre. Sauf que c'est tout. L'idée que pour voter, il faut payer. Et que pour être citoyen, il faut posséder.
    L'autre jour, sur Formspring (le réseau social Q&R)quelqu'un demandait à la cantonade :
    • Pourquoi es-tu libre ?
    • Parce que je ne possède rien, a été ma réponse, spontanée, évidente.

    Parce que la propriété, qui est l'alpha et l'oméga de l'économie de marché indépassable et triomphante, n'est pas la condition nécessaire de notre citoyenneté, de notre affranchissement de la précarité de l'existence, c'est le levier par lequel on peut nous contrôler. Ce que nous possédons, ce que nous avons peur de perdre, ce que nous désirons. Et c'est cela que DSK a cru avoir dépassé. Il n'était pas dans le club très fermé des maîtres du monde, mais seulement dans le cercle rapproché de leurs valets préférés. Ceux qui sont convaincus que la collaboration forcenée et sans états d'âme sauvera leur cul quand la grande purge donnera toute sa mesure. Ceux qui pensent avoir accumulé assez de garanties pour se hisser au-dessus du lot, s'extraire de la plèbe et ne pas partager le lot commun. Ceux qui auraient été bien avisés de remarquer que rien n'est plus efficace et vulnérable à la fois, qu'un collaborateur affublé d'une grosse faiblesse. Tellement plus facile à contrôler. Tellement plus facile à lâcher quand des intérêts supérieurs l'exigent à leur tour. Ceux qui ont oublié que les kapos, aussi, ont fini dans les chambres à gaz.
    Petit à petit, la guerre des classes, combinée à la crise sans fin et à la guerre perpétuelle contre le terrorisme, éclaircit les rangs de ceux qui ont vocation à passer à travers les mailles du filet, à sortir de la nasse, à tirer leur épingle du jeu. Alors même qu'il se passait de bien singulières choses dans le Sofitel de New York, de manière bien plus intéressante et significative, le 16 mai 2011 marque la fin d'une époque:

    Dans une lettre officielle adressée au Congrès, Timothy Geithner, secrétaire au Trésor, vient donc d’annoncer des mesures d’une exceptionnelle gravité : le gel sine die une partie de l’alimentation des caisses de retraites des fonctionnaires à partir de ce sombre lundi. Si ces mesures n’ont aucune implication sur le versement des pensions dues immédiatement, elles auront « des conséquences économiques catastrophiques » dès le 2 août 2011 précis.

    Là, c'est le cœur de la classe dite « moyenne » qui vient d'être frappé. Ceux qui se désolaient pour la forme de la dégradation de la situation des jeunes générations tout en réjouissant profondément d'avoir un revenu garanti que leur permettaient, éventuellement, de jouer aux petits maîtres du monde en plaçant en bourse un argent garanti que les sacrifices continuels exigés sur le dos des classes laborieuses permettaient de faire cracher du 15 % l'an.
    C'est cela la guerre des classes, dans toute sa hideuse splendeur : une petite minorité de possédants, les too big to fail de la banque, de la finance, les directoires des multinationales toujours plus riches et plus puissantes qui, aujourd'hui, qui dictent leur loi à l'ensemble des nations de la planète et qui, selon toute vraisemblance ont décidé qu'il était temps d'en finir avec la mascarade démocratique.
    À moins que...

    Par Agnès Maillard

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