• La ministre de l’économie, élue à la direction du FMI sait où est son camp et elle le défend. 

    Faut-il  vraiment retenir cet argument de Christine Lagarde lorsqu’elle défendait sa candidature devant la presse à New Delhi, selon lequel elle y serait d'aplomb "en tant que femme", et, "certainement avec un niveau de testostérone qui serait plus faible que beaucoup dans cette pièce aujourd'hui".

    Lourde allusion au directeur démissionnaire du fonds, ou affirmation selon laquelle les affaires du monde seraient différentes, selon que l'on est homme ou femme »? Quoi qu'il en soit de cette auto promotion un peu appuyée, l'élection de la ministre française de l'économie à ce poste n'est en aucune manière une bonne nouvelle pour les peuples. Christine Lagarde bénéficie certes d'un réel crédit dans les milieux des grandes affaires et auprès des dirigeants du club des riches, mais c'est précisément parce qu'elle est une libérale pur jus, déterminée à mettre en œuvre sans aucun état d'âme, les recettes voulues par les marchés financiers et déjà imposées aux pays en difficulté, qu'ils soient en Europe, en Afrique ou ailleurs, comme autant de potions amères. Baisses des salaires, casse des services publics, report de l’âge de la retraite, mise en cause de la protection sociale, privatisations à tout va.

    Passée de la direction stratégique de l’un des plus grands cabinets d’avocats d’affaires américains aux bureaux ministériels, l’ancienne championne de natation synchronisée qu’elle fut est parfaitement à l’aise dans les eaux glacées du calcul égoïste. Au point de déclarer tout de go, comme elle l’avait fait à l’Assemblée nationale, oubliant superbement le mot égalité inscrit à son fronton qu’il fallait arrêter « de culpabiliser les riches ». On se souvient également, en pleine tourmente financière de son refus d’un réel contrôle des banques au motif qu’il ne fallait pas entraver la reprise et leur laisser penser en quelque sorte que l’on se méfiait d’elles. Quelle idée!

    De ce point de vue du reste, l’épisode Tapie qui pourrait toujours la rattraper même après son élection si la justice en décidait, est assez éclairant. Ce qui lui est reproché, c’est un abus d’autorité lui ayant fait choisir, contre la justice ordinaire, un tribunal arbitral, lequel aura versé au total près de quatre cent millions d’Euros à l’homme d’affaires, en dédommagement dans l’affaire l’opposant au crédit lyonnais, et pour 45 millions au titre du « préjudice moral ». Bernard Tapie a les poches pleines mais « le dossier est vide » a affirmé à plusieurs reprises Christine Lagarde sans renoncer en rien à briguer la direction du FMI, quand bien même les pays émergents et les nouvelles puissances, Inde, Chine, Brésil, ne l’entendaient pas de cette oreille mais se sont finalement rangés devant le club des riches.

    • Sur l'affaire Tapie-Lagarde :

    Affaire Lagarde : enquête pour abus de pouvoirs sociaux Enquête pour "abus d'autorité" demandée à l'encontre de Christine Lagarde

    • Sur la campagne de Lagarde au FMI :

    Quand Christine Lagarde se présente en « héritière » de DSK Lagarde tente en vain de séduire les Emergents.

    Maurice Ulrich

     

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  • Jean-François Copé ouvre enfin, et avec la manière, un grand débat national sur le fichage des populations !
    Avec la virulence du tribun populaire, et la droiture d’un Robespierre, Copé, que ses soutiens aiment appeler « J.F.C. », fustige 10 ans de sarkozisme policier : « Nous sommes en train d’assister à un véritable fichage politique des Français ». Même Ravachol n’aurait pas dit mieux. Bravo J.F.C. !
    Il faut avouer que ça commence à bien faire, le fichage. Alain Bauer comptait 36 fichiers rattachés aux fonctions de police administrative et judiciaire en 2007, Delphine Batho et Jacques-Alain Bénistien en dénombraient 58 en 2009 : voilà un domaine où on est allé chercher la croissance avec les dents ! Je ne compte évidemment pas les fichiers illégaux sur les « gens du voyage », car on nous assure qu’ils ont été détruits (c’est vrai qu’on nous avait aussi dit qu’ils n’existaient pas, avant que la CNIL ne les découvre…).
     
    Il y en a pour tous les goûts, et avec des noms d'oiseaux tropicaux : le SIS (pour l'espace Schengen), le STIC (pour les « infractions constatées », avec un taux d'erreur de 25 % selon la CNIL…), le FAR (la bagatelle de 60 millions de fiches alphabétiques destinées à évaluer la dangerosité de la population ; auquel il faut ajouter le fabuleux « fichier de prévention des atteintes à la sécurité publique » qui répertorie toute personne de plus de 13 ans dont l'activité laisse penser qu'un jour elle pourrait troubler l'ordre public, même si elle n'a rien fait…), le FPNE (7 millions de personnes nées à l'étranger fichées)… et je passe sur le SALVAC, le GIPASP, le FNAEG, le « base-élèves », etc. Pour certains fichiers, parmi les plus virulents, les joyeux experts en renseignement ont cru devoir retenir des noms de femmes. Signalons le charmant « Cristina » (« Centralisation du Renseignement Intérieur pour la Sécurité du Territoire et les Intérêts Nationaux », fichier couvert par le secret défense et qui comporterait, pour mieux protéger notre doux pays, le suivi des relations du « surveillé »…), et le séduisant « Edwige » (« Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale », permettant un fichage politique général), abandonné au profit d'un « Edwirsp » du même tonneau.
    Ce qui étonne un peu dans le cocorico libertaire de J.F.C., appuyé au demeurant par des défenseurs des droits de l'homme du calibre d'Eric Besson et Claude Guéant, c'est qu'il s'est manifesté contre un fichier qui n'existe pas ! Il dit que grâce à l'organisation de leurs primaires, les socialistes pourraient, malgré leur engagement contraire garanti par la CNIL, déterminer les sympathies politiques des administrés. Et ça, n'est-ce pas, ce serait bien dangereux. Dans sa plaidoirie admirable, en effet, le tribun Copé nous interpelle : « Quid de la maman qui vient demander une place de crèche dans une ville socialiste si elle n’a pas été se rendre (sic) pour voter à cette primaire ? Quid de l’agent municipal et de son avancement éventuel ? »
     
    Nom d'une faucille ! Ça fout les jetons… Moi je pensais qu'une commission attribuait les places en crèche en fonction de critères sociaux objectifs. Je croyais aussi qu'on décidait de l'avancement des agents municipaux en fonction de leur ancienneté et de leurs mérites. Et voilà que j'apprends par le patron de l'UMP, maire d'une ville de 50 000 habitants, que ça ne marche pas comme ça ! Il y a de quoi flipper : le maire de ma ville est de droite et je n'ai pas la carte de l'UMP, sans compter que je suis connu pour mes activités syndical-communistes. Il a raison sur toute la ligne J.F.C. : supprimons vite les fichiers, et n'oublions surtout pas celui des adhérents UMP, ça m'arrange !
     
    Il y a juste un truc qui continue de me préoccuper. Mon Maire de droite à moi, en effet, organise tout un tas de petits « happenings » à la mairie. Avec les camarades, y compris ceux qui bossent pour la municipalité, on n'y va jamais, histoire de pas se laisser embrigader. Or, pour reprendre le raisonnement limpide du maire de Meaux, mutatis mutandis, « Quid de la maman qui vient demander une place de crèche », « si elle n’a pas été se rendre »… à l'inauguration de la nouvelle « salle G. Pompidou » de la Mairie ?
     
    Bon allez, j'ai compris le message : cette année j'irai assister au feu d'artifice du 14 juillet avec les élus municipaux UMP ! Quant à la primaire socialiste, j'éviterai d'« avoir été m'y rendre ». Vous pourrez le constater, Monsieur le Maire, et me donnerez peut-être un petit coup de pouce, rapport au permis de construire que j'ai déposé l'an dernier… Ma cousine Camille, d'ailleurs, qui habite Meaux, n'ira pas non plus, mais elle demandera une place en crèche à la rentrée.
     

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  • La Commission européenne demande à la France de réduire encore la dépense publique, 
de s’attaquer au statut des CDI, freiner la hausse du smic et augmenter la fiscalité indirecte.

    Parti Communiste FrançaisConformément au pacte pour l’euro plus promu par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, la Commission européenne a rendu mardi son verdict annuel sur le programme de      stabilité actualisé de la France pour la période 2011-2014. Comme elle l’a déjà fait en 2010, la Commission doute de la capacité du gouvernement français à respecter les engagements du pacte et      particulièrement à revenir à un déficit public inférieur à 3 % du PIB au plus tard en 2013. « Le scénario macroéconomique sur lequel se fondent les projections budgétaires est trop optimiste »,      écrit-elle dans la recommandation transmise à Paris, laissant entendre que les prévisions de croissance de l’économie française présentées sont « gonflées » par rapport aux possibilités      réelles. 

    À partir de ce constat réaliste – l’austérité tue la croissance –, Bruxelles propose pourtant d’en rajouter et réclame que Paris fasse « un effort budgétaire      annuel moyen supérieur à 1 % du PIB sur la période 2010-2013 », en réduisant davantage la dépense publique. Considérant qu’en France « la législation actuelle sur la protection de l’emploi      reste trop stricte », la Commission invite le gouvernement à rogner encore davantage les dispositions sécurisant les CDI. Par ailleurs, si elle félicite l’équipe de Nicolas Sarkozy d’avoir      freiné la hausse du salaire minimum, elle laisse entendre qu’il faut aller plus loin, car le smic français « reste l’un des plus élevés de l’Union européenne par rapport au salaire      médian ». 

    Considérant que « les impôts et les charges sociales » sur les entreprises sont élevés en France, la Commission recommande de transférer la charge vers la TVA et      une taxe environnementale. D’une façon générale, elle considère que le programme de réformes ultralibérales du gouvernement doit aller plus loin. Sans aucun doute, les apparatchiks bruxellois      veulent inciter la droite française à se « lâcher », à ne pas se laisser impressionner par l’échéance de 2012. La Commission affirme enfin déplorer qu’une « incertitude politique » entoure la      réforme visant à inscrire dans la Constitution l’obligation de pratiquer une politique d’austérité budgétaire. Il est vrai que l’on ne peut pas tout avoir, même si l’on a déjà pas mal      obtenu. 

    • DANS LA LOGIQUE DU PACTE POUR L’EURO PLUS 

    Les oukases ultralibéraux de la Commission adressés à la France ne constituent pas une initiative de l’appareil bruxellois, ils sont dans le droit fil des      réformes engagées par les dirigeants de l’Union européenne et de la zone euro en 2010 et 2011 et qui visent à réduire la dépense et les prélèvements publics au profit des intérêts privés. C’est      ainsi que le pacte pour l’euro plus adopté en mars dernier demande aux gouvernements de la zone d’inscrire l’obligation de l’équilibre budgétaire dans la Constitution ou une loi-cadre.

     

    Pierre Ivorra


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    Depuis quatre ans, Sarkozy est accusé de pervertir l’esprit de la Ve République. Pour l’essayiste allemand Benjamin Korn, le président reste pourtant fidèle à l’héritage gaulliste. L’agitation en plus…
    L’histoire de France est riche en séismes politiques et révolutions sanglantes ; des rois ont été renversés, le clergé évincé, l’aristocratie désarçonnée ; la bourgeoisie a pris le pouvoir et maté le prolétariat rebelle ; rien n’est resté – rien, si ce n’est l’immuable socle du centralisme. Il y a ainsi eu, sous Louis XIV, l’Etat absolu qui attachait à la Cour tous les aspirants au pouvoir afin de les surveiller de très près.  
       
     
     

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  •  Plus de 10.000 manifestants dans les rues de France  : «"Ni charters, ni kärcher"»
    dimanche 29 mai 2011

     Parti Communiste Français

     

    Des milliers de personnes sont descendues hier dans les rues de France pour manifester contre la politique d’immigration du gouvernement français et pour la régularisation des sans-papiers

    Répondant à l’appel lancé par le Collectif national «D’ailleurs nous sommes d’ici", les manifestants brandissaient des pancartes sur les quelles on pouvait notamment lire : «Halte à la xénophobie de l’Etat», «Un raciste est quelqu’un qui se trompe de colère», «Oui au droit au vote des étrangers» et «Racisme = tolérance zéro».

    Manif réussie à Paris, de Barbès à République, plus de 8000 participants, les marcheurs scandaient des mots d’ordre fustigeant la politique d’immigration prônée par le gouvernement. «A la 1re, à la 2e, à la 3e génération, on s’en fout. On est chez nous", "Sarkozy, Le Pen, Guéant : Même politique" et "Ni Charters, Ni Karchers", criaient-ils.

    "Nous sommes dans un contexte où le gouvernement et Claude Guéant en particulier ne cessent, semaine après semaine, de désigner les étrangers, les immigrés, les musulmans comme la cause du chômage et de l’insécurité", a fustigé Olivier Le Cour Grandmaison, porte-parole du collectif, derrière une grande banderole proclamant : "Ni charters, ni kärcher".

    Pour le président d’honneur du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mouloud Aounit, il y a, en France, «non seulement une lepénisation des esprits, mais aussi une lepénisation des valeurs de la République». «Devant le danger que représente la montée du Front national (extrême droite), notamment avec les dernières cantonales, on a l’impression que les vannes ont été lâchées : le pas a été franchi entre les deux lepénisations et ce sont maintenant les ministres de la République qui tiennent des propos d’incitation au racisme».

    Un représentant des nouveaux migrants tunisiens en France, Abdelkader Beji, s’est dit, de son côté, «consterné» par le traitement «inhumain» et «raciste» dont ont fait l’objet ses compatriotes, à leur arrivée dans l’Hexagone.

    «Cette marche nous permet de réitérer nos appels à un traitement digne de ces nouveaux migrants ayant quitté clandestinement un pays en pleine mutation et à une régularisation de leur situation administrative», a-t-il ajouté.

    A Marseille, 1000 personnes ont été recensées par les organisateurs.

    A Toulouse, 700 personnes ont manifesté.

    A Rennes et à Bordeaux 400 personnes ont défilé.

    A Strasbourg,à Lille et à Lyon environ 150 personnes.

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    Bellaciao
    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article117540

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  • Eric Ciotti jette à nouveau le soupçon sur les pauvres 

    Après les parents de jeunes délinquants , le député (UMP)des Alpes Maritimes s’attaque aux présumés fraudeurs du RSA en créant dans le département qu’il préside une brigade spéciale de contrôle.

    Nice, de notre envoyé spécial

    « La chasse aux fraudeurs est ouverte » titrait hier Nice-Matin, reprenant dans une double page les «  éléments de langage » fournis à la presse par Eric Ciotti , qui cumule les fonctions de député (UMP) des Alpes maritimes et de président du conseil général. S’agit-t-il pour ce descendant politique de Jacques Médecin, autre grand républicain devant l’éternel, de s’attaquer aux évadés fiscaux dont une liste d’un millier d’habitants de la Côte d’Azur est passée entre les mains du procureur de Nice Eric de Montgolfier ? Ou encore de rappeler à l’ordre tous ces patrons qui « oublient » de payer les cotisations sociales et emploient au noir des milliers de sans papiers de Cannes à Menton ? En fait, Eric Ciotti au nom de la «  bonne gestion des fonds publics » et de la «  morale publique » se lance dans la chasse aux fraudeurs… du RSA. Avec un fusil à tirer dans les coins obscurs de la CAF dont les agents sont implicitement accusés de n’en pas faire assez dans ce domaine. Il est donc créée une « brigade anti fraude » de 16 agents (non assermentés) du conseil général des Alpes Maritimes chargée de contrôler, en ayant accès à tous les fichiers administratifs, les demandes d’ouverture de droits ainsi que le train de vie des demandeurs et de proposer des sanctions contre les fraudeurs. Cette brigade viendra « en appui » des 11 contrôleurs (assermentés) d’une CAF des Alpes Maritimes (où 18% des familles vivent au dessous du seuil de pauvreté) complètement débordée car saignée à blanc par la RGPP. Mais qui procède bon an mal an à près de 20000 contrôles auprès des 25214 bénéficiaires du RSA. Les plaintes au pénal contre les fraudeurs (à ne pas confondre avec ceux qui ont a rembourser des indus pour une erreur dans leurs dossiers) se compteraient en unités ces derniers mois et représenteraient 0,012% du montant total des allocations versées par la CAF. C’est suffisant, selon une méthode sarkosyste largement éprouvée, pour faire de l’agit-prop médiatique et commencer à roder un indécent slogan UMP que vont se disputer l'actuelle majorité et le FN en 2012 : «  lutter contre la fraude sociale ! ». Et au passage blanchir, en bons voisins de Monaco, les déclarations politiquement frauduleuses d’un Laurent Wauqiez sur le RSA.

    Philippe Jérôme

    La chasse aux fraudeurs du RSA est ouverte

     
     Deligne
     Une première en France. Le conseil général des Alpes-Maritimes vient de créer une « brigade anti-fraudes » pour identifier les personnes qui toucheraient de manière indue le Revenu de Solidarité Active (RSA). Seize agents sont désormais chargés d’effectuer des vérifications. Non pas qu’il y ait dans notre département plus de fraudeurs qu’ailleurs, ni même que ce taux de fraude soit très élevé. Mais il s’agit de s’assurer « au nom de l’équité et de la justice sociale », pour reprendre les mots du président Eric Ciotti, que la solidarité de tous s’exerce à bon escient.
    100 millions à la charge du Département Les chiffres parlent d’eux-mêmes pour situer les enjeux : 100 millions d’euros sont inscrits cette année au budget du conseil général pour le seul RSA. Une allocation qui est servie à 19499 personnes, dont 16837 pour le « socle » (ex-RMI) et 2662 pour le « majoré » (ancienne allocation de parent isolé). S’ajoutent des RSA payés par l’état à 5715 personnes, soit un total 25214 bénéficiaires dans les A.-M.
    Si l’on retient le chiffre avancé par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, le risque de fraude tourne entre 3 et 4 %. « Ce qui justifie pleinement une action énergique comme la création de cette brigade », justifie Éric Ciotti.  « Lutter contre la fraude n’est pas montrer du doigt ceux qui ont besoin d’aide, c’est au contraire les défendre contre ceux qui abusent et jettent le discrédit sur tout le système ».
    Opérations « coup de poing » Est-ce à dire qu’il n’y avait pas de contrôles jusqu’à présent? Non, bien sûr. Ceux qui ont fait de bonne foi la queue devant un guichet savent à quel point le système est tatillon. Ce qui n’empêche pas des petits malins de se glisser au travers des filets. Car la particularité du RSA, c’est qu’il est individualisé et que son montant dépend de plusieurs facteurs : ressources, âge, composition de la famille, enfants à charge, etc. De plus, les droits à allocation sont révisés tous les trois mois, ce qui augmente les risques d’erreurs ou d’omissions, intentionnels ou pas.
    La ministre de la Solidarité et de la Cohésion sociale, Roselyne Bachelot, a demandé aux caisses d’allocations familiales de renforcer les contrôles et de porter une attention particulière aux escroqueries en réseau (sur le plan national, 13000 cas de fraude caractérisés ont été détectés l’an passé, 90 % des sommes versées ayant été récupérées). Dans les A.-M., 1322 suspensions d’allocations ont été décidées en 2010, et 453 depuis le début de l’année.
    Une quinzaine de caisses d’allocations familiales vont organiser en France des « opérations coup de poing » pour renforcer systématiquement les contrôles. Celle du 06 y participe et la création d’une « brigade » par le CG entre dans cette logique.
    Pour repérer les fausses déclarations ou, cas fréquent, l’oubli de changement de situation, les contrôleurs de la « brigade » du conseil général vont avoir accès aux factures d’eau, de téléphone et d’électricité pour vérifier la conformité des adresses, et pourront recouper d’autres fichiers administratifs pour « profiler » les allocataires. Ce qui rendra sinon la fraude impossible, du moins beaucoup plus difficile. C’est en tout cas le but recherché. Enfin, Eric Ciotti rappelle « qu’il ne peut y avoir de droit sans devoir. Le but du RSA, c’est l’insertion. Toute personne qui entre au RSA a donc vocation à en sortir au plus vite, grâce à ses efforts personnels ». Mais il n’est pas toujours évident de trouver du travail sur le marché de l’emploi.

    Quelques exemples de fraudes

    Le conseil général nous a communiqué quelques exemples de fraudes relevées ces derniers mois :

    - Présentation d’une fausse carte d’identité lors du dépôt de demande de RMI et usage de faux. Préjudice : 33680,74 e.

    - Pension de réversion non déclarée. Préjudice : 22349,56 e. - Usurpation d’identité : 24526, 53 e. - Vie maritale et salaires non déclarés : un dossier 19737,35 e, un autre à 16930,82 e.

    - Dividendes reçus de la SARL dont l’épouse est associée : 13290,57 e.

    - Ressources incontrôlables et incompatibles avec une situation de précarité (vente d’un commerce et d’une villa pour… 760000 e) : 11781,44 e.

    - Salaires non déclarés : 7119,23e. Des plaintes au pénal ont été déposées dans plusieurs de ces dossiers.

     

    Les sanctions prévues Le dispositif anti-fraudes prévoit différentes sanctions. Voici les principales :

    - Le remboursement des sommes indues, au besoin par un prélèvement sur les allocations futures. Un étalement de la dette sera possible en cas de situation d’urgence sociale.

    - En cas de fausse déclaration ou d’omission de changement de situation, une pénalité pourra être appliquée par la CAF (article L 114-17 du code de l’action sociale, décret du 19 octobre 2010). - Une amende administrative peut être infligée par le conseil général, décision prise au cas par cas. Elle varie selon la gravité des faits et l’intention frauduleuse.

    - Si les sommes perçues indûment dépassent 5892 e, suspension du droit au RSA (un an maximum).

    - Une sanction pénale, avec une peine encourue de 5 ans d’emprisonnement et 375000 euros d’amende maximum, en parallèle aux sanctions administratives. Le Département annonce son intention de déposer plainte avec constitution de partie civile contre les fraudeurs.


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  • Un président en campagne ! 

    Reportage. En quête de popularité, Nicolas Sarkozy a rendu visite dans sa ferme d’Héricourt (Pas-de-Calais) à Mickaël Poillion, figure de proue régionale du syndicalisme agricole. Ambiance.

    Nicolas Sarkozy de Nagy-Bosca en pays Ch’ti.  Un président d’essence aristocratique « les pieds dans la terre », comme le souhaitait son hôte Mickaël Poillion ! Ils s’étaient rencontrés en février dernier dans le cadre de l’émission Paroles de Français sur TF1. Faute de lui laisser la parole, le chef de l’Etat lui a avait promis une visite dans le Pas-de-Calais. Voilà au moins un engagement tenu ! 10h. L’hélicoptère du président se pose dans la commune voisine de Croisette. Des drapeaux « Bleu, Blanc, Rouge » ornent l’artère principale qui mène à Héricourt. Un village d’une centaine d’âmes comme il en existe tant aux confins de l’Artois et de la Picardie. A proximité de la ferme familiale, la « déco » est plutôt sobre. « On a juste fleuri le village un peu plus tôt que d’habitude et… coupé le gazon », sourit Jacques Dupas, le maire.

    En soutien à Mickaël et… Nicolas !

    Des badauds patientent sagement derrière les barrières de sécurité à l’instar de Bernadette venue, enthousiaste, soutenir Mickaël : « Un agriculteur qui défend les produits biologiques et du terroir. On devrait tous manger bio. Il y a trop de trafic dans la nourriture industrielle. » Doyen du village, Marc Alexandre a soufflé ses 85 bougies. Il ne se souvient pas avoir vécu un évènement d’une telle intensité « depuis la Seconde Guerre mondiale quand les Allemands ont encerclé la ferme d’en face à la recherche de résistants ». Résistant ? Mickaël Poillion le serait-il à sa manière ? En tenue décontractée, il fait son apparition au seuil de l’exploitation familiale. Aussitôt les micros se tendent en sa direction.  C’est la troisième fois cette année qu’il côtoie le patron de l’UMP. « Cette rencontre va permettre de mettre des images sur l’agriculture que je souhaite lui proposer  », espère-t-il. Mais ne sert-il pas ainsi, à son corps défendant, la communication d’un Nicolas Sarkozy malmené par les sondages et soucieux de choyer un électorat agricole réputé favorable ?  Bien conscient du risque d’être instrumentalisé, Mickaël Poillion ne se pose cependant pas « la question sous cet angle-là. Que les paysans votent à droite ou pas, ce n’est pas ça le problème.  Il s’agit de prendre de la hauteur. En tant que chef  de l‘Etat, qu’a-t-il envie d’impulser sur le long terme ? Quelles perspectives peut-il proposer à une génération comme la mienne qui a envie d’être actrice de son avenir, de bâtir une agriculture qui respecte les consommateurs, les paysans et les… paysages ? On ne veut plus de pansements, de solutions à brèves échéances ».

    Photo : Jacques Kmieciak

    Biodiversité, environnement, indépendance…

    Ces questions, il aura tout le loisir de les poser à son hôte pendant l’heure que dure la visite. En présence de Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture avec qui il s’entretient beaucoup, Mickaël Poillion évoque sa conception d’une agriculture respectueuse de la planète. Il expose la démarche Agrodiv de « mesure de l’impact de mon activité sur l’environnement » ou son souci de replanter des haies. Histoire  de  favoriser la biodiversité. Dans le hangar où est exposé du matériel agricole, il revient sur sa volonté de « faire sécher l’herbe récoltée en captant l’énergie solaire sous la toiture ». Une manière d’appeler le chef de l’Etat à « s’engager pour une agriculture moins consommatrice d’énergie ». A l’étable, Mickaël explique qu’il s’appuie « sur plusieurs races de vaches pour valoriser au mieux les prairies ». Il vante les mérites de l’ « autonomie fourragère ». Une façon de faire comprendre à son illustre visiteur que « si on continue à être dépendant du soja américain, on aura des vrais soucis », sous l’œil dubitatif de  Montbéliardes ou autres Flamandes qui manifestent des signes de fébrilité. Mickaël ne tarde pas à libérer son cheptel : « L’Elysée me le demandait ! » Le président  les accompagne d’un pas décontracté qu’on ne lui connaissait plus. Le teint hâlé, il semble  « de bonne humeur », se réjouit son entourage.

    Les bienfaits de la vente directe !

    Une bonne disposition à peine altérée par la découverte du livre Bientôt nous aurons faim. Mickaël Poillion vient en effet de lui remettre l’ouvrage rédigé par Gérard Le Puill.  Un moment dans l’expectative, Nicolas Sarkozy s’amuse : « Ben dis donc, je mérite bien qu’un journaliste de L’Humanité m’écrive quelque chose… » La visite touche à sa fin. Jacqueline Poillion, la maman, déstresse à peine… Elle ne s’ « attendait pas à tout ça ». A ses côtés, Céline Henry semble plus décontractée à préparer une table garnie de succulents produits de la ferme qu’elle a pris soin de transformer.  L’occasion pour la compagne de Mickaël d’intervenir sur l’intérêt des  « circuits courts, de la vente directe » et sur « l’enjeu de la formation ». Un verre de jus de pomme à la main, Nicolas Sarkozy acquiesce. Comme souvent ! Les sujets qui fâchent (financement de la PAC, négociation avec les pays du Mercosur…), seront discutés plus tard à la Table ronde organisée par les Jeunes agriculteurs. Dans la cité de Robespierre où se déroulent l’opération  « Place Nature » , à l’initiative des JA, le « président des riches » adopte cette fois une posture plus électoraliste de candidat à sa succession en 2012. Mickaël apprécie moins…

                                                                                                  

    • Portrait de Mickaël Poillion

    Ses grands-parents étaient agriculteurs à Héricourt. Comme le sont ses parents. Mickaël Poillion, 33 ans, est éleveur et polyculteur. Il aurait peut-être pu envisager une carrière de footballeur professionnel au sein du Lille Olympique Sporting Club si une blessure ne l’avait pas éloigné des terrains. Dès 2004, il s’associe à ses aïeux au sein du GAEC familial. Il est désormais à la tête d’une exploitation de 180 hectares. 12 % de la surface est consacrée à l’agriculture biologique. Son cheptel  de 70 têtes environ produit 460 000 litres de lait par an. Ici, les légumes, céréales, pommes et œufs sont aussi transformés par Céline en pâtisseries, soupes, compotes ou confitures. En 2010, Mickaël Poillion, administrateur national et régional des Jeunes agriculteurs avait présenté une liste « corporatiste » à l’élection régionale, parce que « nous considérons la Région comme l’échelon adéquat pour mener une action cohérente et surtout à long terme ».

     

    • A lire :

    --> Entretien avec Mickaël Poillion dans l'Humanité : « Commençons par produire ce que nous sommes capables de produire »

    --> Souveraineté alimentaire contre loi des marchés

    --> Notre enquête sur le cri d'alarme des apiculteurs

     

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    Jacques Kmieciak

     

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  • Démocratie réelle, maintenant !

    Depuis le début de la crise financière en 2008, nos gouvernants ont décidé de mettre à genoux les peuples au lieu de faire payer les banques. Les démocraties européennes ont été séquestrées par les marchés financiers internationaux. Nous sommes pris à la gorge par les plans d’austérité qui se multiplient partout en Europe. Le chômage a explosé et plonge dans la précarité et la misère des millions de personnes. La crise touche tout le monde. En France, alors que les profits du CAC 40 ont doublé, le chômage des jeunes atteint 25 %. En Espagne, c’est 40 % des moins de 35 ans qui sont sans emploi.

    Face à cela, le peuple espagnol s’est soulevé. Depuis le 15 Mai, ce sont des dizaines de milliers d’espagnols qui occupent les places jour et nuit. Le mouvement Democracia Real Ya ! (Une démocratie réelle maintenant !) s’organise autour de deux axes de revendications : régénération démocratique du système politique et défense d’une politique sociale. Il s’agit d’une véritable mobilisation citoyenne totalement indépendante et autogérée.

    Suite aux rassemblement de solidarité organisés par les Espagnols résidant en France, nous citoyens nous reconnaissons dans les aspirations du peuple Espagnol. Nous appelons chacun à devenir acteur de cette dynamique de changement. La révolte des pays arabes a traversé la Méditerranée. Le réveil du peuple espagnol envoie un message clair à tous les européens, à nous de saisir cette opportunité.

    Les rassemblements partout en France :

    MARDI 24 MAI :

    PERPIGNAN : Campement permanent Place République LYON : Campement permanent Place Bellecour STRASBOURG : 19h Place de la République + Campement ! BORDEAUX : 17h au Grand Théatre GRENOBLE : 20h, Place Victor Hugo LILLE : 12h, Place de la République MONTPELLIER : 18h à l'esplanade NANCY : 19h, Place de la République. AG à 20h. NANTES : 18h, Place Royale (devenue place du peuple) PARIS : 19h à la Bastille TOULOUSE : 19h Place du Capitole PAU : 20h Place Clémenceau

    MERCREDI 25 MAI :

    PERPIGNAN : Campement permanent Place République LILLE : 12h, Place de la République LYON : Campement permanent Place Bellecour STRASBOURG : Campement permanent Place République BAYONNE : 18h, Place de la Mairie + campement CLERMONT-FERRAND : 14h, Place de Jaude GRENOBLE : 20h, Place Victor Hugo MONTLUçON : 14h, Place Piquand MONTPELLIER : 18h à l'esplanade NANCY : 19h30, Place Maginot, contact 0659827367 NANTES : 18h, Place Royale (devenue place du peuple) NICE : 20h, Place Garibaldi PARIS : 19h à la Bastille RENNES : 19h, Place de la Mairie TOULOUSE : 19h Place du Capitole TOURS : 19h, Place Jean Jaurès PAU : 20h Place Clémenceau

    SAMEDI 28 MAI :

    AMIENS : 15h, Campement devant le rectorat LE HAVRE : 15h, Préfecture LILLE : 12h, Place de la République MARSEILLE : 17h, cours estienne d'orves PAU : Place de Verdun : 9h ou 11h (à confirmer) REIMS : 15h30, Parking Herlon STRASBOURG : Manifestation Place Kléber (horaire à venir) TOULON 17H place de la liberté

    DIMANCHE 29 MAI :

    MARSEILLE : 14h, Place Thiars - (devant le journal la Marseillaise) PARIS : 14h, Place de la Bastille


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  • Le Front National et la « sortie de l’Union Européenne »

    Pacte pour l’euro : un FMI européenLe Front National prône la sortie de l’Union Européenne par la mise en place de barrières douanières, d’un retour au franc et de dévaluations compétitives. Les barrières douanières serviraient à taxer davantage les produits importés, à leur imposer des quotas ou d’autres restrictions. Or, plus que jamais, l’économie « nationale » est inextricablement liée à l’économie mondiale, et en particulier à l’économie européenne. Une politique protectionniste entraînerait inéluctablement des mesures de rétorsion de la part des pays dont les exportations vers la France seraient entravées. Si, dans tel ou tel cas, les marchés et les profits de certains capitalistes seraient mis à l’abri de la concurrence étrangère, d’autres verraient leurs marchés disparaitre sous le coup des mesures de rétorsion. Les mesures et contre-mesures protectionnistes mèneraient à une contraction du volume général des échanges. Par conséquent, il y aurait moins de débouchés pour la « production nationale » – que le FN prétend défendre. Le protectionnisme ne signifierait pas la défense des emplois, mais leur destruction à une échelle encore plus massive.

    La proposition de rétablir le franc français relève de la même logique protectionniste. Selon Marine Le Pen, le passage à l’euro a privé le gouvernement de « l’arme monétaire » pour protéger le marché intérieur. Il y a un élément de vérité dans cette affirmation. Avant l’euro, les gouvernements nationaux pouvaient recourir à des dévaluations dans le but de protéger les profits et les marchés des capitalistes. Une dévaluation a pour effet de renchérir les produits importés, ce qui les rend moins compétitifs. Cependant, cette forme de « protection » entraînerait mécaniquement une augmentation des prix – et donc une baisse du pouvoir d’achat des travailleurs.

    Certains travailleurs se laissent séduire par l’idée de rétablir le franc. Ils ont constaté que depuis la mise en place de l’euro, les prix ont augmenté bien plus vite que les salaires, surtout en ce qui concerne les postes de dépenses qui forment les « premières nécessités » des ménages. La pression constante sur le pouvoir d’achat est telle qu’en plus des huit millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté, une dizaine de millions d’autres n’en sont pas loin. Indiscutablement, dans la période suivant l’introduction de l’euro, les capitalistes en ont profité pour augmenter le prix de très nombreux produits de consommation courante. Cependant, l’idée que le rétablissement de la monnaie nationale aurait un impact positif sur les conditions de vie des travailleurs est totalement illusoire.

    Depuis longtemps, le capitalisme français perd du terrain sur les marchés internationaux, et même sur le marché intérieur. Ce recul concerne pratiquement tous les secteurs de l’économie. Le solde de ses échanges commerciaux est aujourd’hui massivement négatif, avec 46 milliards de déficit en 2010. Dans ces conditions, auxquelles il faut ajouter une dette publique de 1600 milliards d’euros, le franc serait une monnaie très faible. Sa valeur sur les marchés internationaux ne serait pas seulement déterminée par le gouvernement, mais aussi et surtout par la loi du marché – de l’offre et de la demande – et par les intérêts des spéculateurs financiers. Quant à la dévaluation « compétitive » que propose le Front National, elle viserait à pénaliser les pays exportant vers la France et à rendre les exportations françaises plus compétitives. Mais là encore, cette mesure protectionniste ne resterait pas sans réponse de la part des autres pays. Même si l’on accepte l’idée qu’une dévaluation pourrait donner un avantage aux exportations françaises, cet avantage serait rapidement annulé par des dévaluations et des mesures de rétorsion hostiles. Ce sont les travailleurs de tous les pays qui subiraient les conséquences d’une guerre douanière et monétaire, car elle ferait automatiquement grimper les prix des produits importés. Une dévaluation se traduit tout d’abord par une baisse du pouvoir d’achat des salaires.

    Soit dit en passant, un retour au franc suivi d’une dévaluation se traduirait par une augmentation massive de la dette publique de l’Etat français, qui est en euros. De manière générale, loin de résoudre la crise économique, des mesures protectionnistes de ce type l’aggraveraient à l’extrême, dans les conditions actuelles. Elles mèneraient non pas à la sauvegarde de la production nationale, mais à son effondrement.

    Comme pour tous les autres éléments de son programme, le Front National est ici parfaitement dans son rôle de marchand d’illusions. A des fins électorales, il exploite le manque de connaissances des travailleurs sur le fonctionnement de l’économie capitaliste. Et il exploite, surtout, l’expérience des gouvernements de gauche, qui a montré l’incapacité des directions réformistes du PS – et de notre propre parti, également – à  défendre les intérêts des travailleurs. Les salariés, chômeurs et retraités qui se laissent impressionner par le programme économique et la démagogie « anti-européenne » du Front National cherchent avant tout une solution à leurs problèmes. Ils sentent confusément que des petits ajustements seront sans effet, et tombent dans le piège de la tonalité « révolutionnaire » de la propagande du FN.

    Le combat contre le Front National – et contre tous les autres partis capitalistes – passe avant tout par la mise en avant d’un programme pour combattre l’exploitation, le chômage, la pauvreté et toutes les autres manifestations de la régression sociale. Les phrases creuses sur les « valeurs républicaines » n’auront aucun effet, puisque ce sont précisément les « valeurs » boursières et capitalistes qui constituent la raison d’être de la république actuelle, comme d’ailleurs de l’Union Européenne. Le programme dont nous avons besoin ne peut être que communiste, car il faut s’attaquer à la racine du mal, à savoir la propriété capitaliste des banques, de l’industrie et de toutes les grandes entreprises qui dominent la vie économique du pays. L’idée que le capitalisme français serait plus performant en dehors de l’Union Européenne est une illusion, comme tout le reste du programme du FN. Oui, il faut sortir de l’Union Européenne capitaliste. Mais il faut en sortir de façon révolutionnaire. Notre but n’est pas de séparer la France capitaliste de l’Union Européenne, mais d’en finir avec le capitalisme, en France et à travers le continent.

    La Riposte


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  • Théorie marxiste

    La proposition de Copé figurait au programme de Sarkozy en 2007

    On tue les services publics, casse de l’emploi :

    *rsaistes qui peuvent travailler 5 heures au lieu leur proposer un job à 35 heures, pas folle la guêpe, pas assez discount mon fils

    *les jeunes pour 350 euros/mois vont effectuer des missions de services publics pour remplacer les effroyables suppressions de postes

    *la plus grande mission sera bien sur dans l’armée, ca fait de la bonne chaire à canon discount et encore bien vigoureuse pour échapper aux balles...

    Moralité soit on propose un revenu universel soit un emploi

    Jean-François Copé veut un service civique obligatoire pour les jeunes

    http://beta.fr.news.yahoo.com/jeunes-oblig%C3%A9s-servir-041248208.html

     


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