• Age de la retraite : la fuite en avant !

    Non content d’avoir imposé une réforme injuste et inefficace en 2010 qui produit déjà des dégâts, notamment en termes de chômage, le Premier ministre, indique qu’il faudrait maintenant s’aligner sur l’Allemagne en ce qui concerne l’âge de départ à la retraite. Dans ce pays, celui-ci passera progressivement à 67 ans en 2029.

    Cette fuite en avant ne règlerait pourtant rien, bien au contraire. Ainsi, alors que dans la plupart des pays européens, des dispositions similaires ont déjà été prises, remettant en cause les droits à retraite, on voit bien avec l’actualité du moment, que cela n’empêche en rien d’aller droit au mur du point de vue économique, mais qu’en revanche, c’est désastreux pour le monde du travail.

    Plutôt que de se plier aux exigences des marchés financiers et de leurs agences de notation, il faut mettre en œuvre une véritable politique de l’emploi et se donner les moyens d’une relance durable par le pouvoir d’achat, une amélioration de la protection sociale et le développement des services publics.

    S’agissant des retraites, ce qui doit être engagé en France, c’est également une réforme d’ampleur des financements qui prenne en compte l’augmentation de la productivité du travail, laquelle profite de plus en plus aux actionnaires et de moins en moins à ceux qui produisent les richesses.

    Pour ce qui est de l’alignement sur l’Allemagne, il témoigne avec force que l’argument démographique n’a été en 2010 qu’un prétexte, tant les situations de l’Allemagne et de la France sont de ce point de vue différentes. L’Allemagne est dans une situation critique en matière de vieillissement du fait d’un taux de natalité extrêmement bas lié en particulier au sort peu enviable des femmes qui sont sommées de choisir entre enfants ou travail. A l’inverse, le taux de natalité en France est un des plus élevé d’Europe.

    Rappelons enfin, que si l’Allemagne a décidé en 2007 de porter d’ici à 2029 l’âge de la retraite à 67 ans, cela ne signifie en rien que sa situation est satisfaisante. Ainsi, au moment du passage à la retraite (qui peut intervenir dans certaines conditions dès 63, voire 60 ans), 17 % seulement des salariés sont réellement en emploi.

    Autant d’élément qui confortent la nécessité d’agir nombreuses et nombreux le 11 octobre prochain.


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  • les chevronnés du mensonge

     

    Souvenez-vous avant l'été : "la CGT dit n'importe quoi, il n'y aura pas de suppressions d'emploi chez Citroën, le gouvernement a eu des garanties".

    Foi de Besson, croix de bois croix de fer, si je mens …" ; non, il y est déjà.

    Et voila ce que titre Ouest France de ce jour, appuyant fortement sur Aulnay et Melun pour tenter de préserver la paix sociale à Rennes, l'ex super préfète de région devenue écuyère de la Rossinante UMPiste du coin ne voulant pas de vague.

     

    les chevronnés du mensonge

    PSA Peugeot Citroën pourrait supprimer jusqu'à 10% de ses effectifs en France face au ralentissement attendu du marché automobile européen, écrivent vendredi Les Échos et La Tribune, citant des sources syndicales.

    10 000 postes d'intérimaires menacés

    Dans un premier temps, 115 emplois seront supprimés sur la base du volontariat et 300 contrats d'intérimaires non renouvelés à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), une usine d'assemblage de la Citroën C3 dont l'avenir après 2014 et menacé, et 180 postes vont disparaître à Melun-Sénart (Seine-et-Marne), selon Les Échos.

    A plus long terme, près de 10.000 postes d'intérimaires, soit près de 10% des effectifs en France, seraient menacés par le premier constructeur automobile français, ajoute La Tribune.

    980 emplois appelés à disparaître

    «C'est beaucoup trop tôt pour le dire», a dit un porte-parole de PSA concernant ce chiffre de postes d'intérimaires. A l'issue du comité central d'entreprise (CCE) qui s'est tenu jeudi, l'accord sur la gestion des emplois et des compétences signé en avril 2010 avec les organisations syndicales, qui s'achevait au 30 septembre 2011, a été prolongé au 31 décembre 2012.

    La direction du groupe a identifié 980 emplois appelés à disparaître, a rappelé le porte-parole, précisant que les réductions d'effectifs du site d'Aulnay entraient dans ce cadre et que le site de Melun n'avait pas été évoqué lors du CCE de jeudi.

    Besson : «Il ne faut pas crier au loup»

    La semaine dernière, au salon de l'automobile de Francfort, le président du directoire de PSA, Philippe Varin, avait annoncé une accélération des réductions de coûts via des ajustements d'effectifs parmi les intérimaires et les sous-traitants pour faire face au contexte économique incertain en Europe.

    Eric Besson, le ministre de l'Industrie, a déclaré qu'il ne fallait pas se hâter pour tirer des conclusions sur d'éventuelles réductions d'effectifs à venir chez PSA. «Il ne faut pas crier au loup s'il n'y a pas de loup», a-t-il dit sur Canal+.

    «Qu'ils s'interrogent sur les conséquences de la crise actuelle sur leur devenir et qu'ils prennent des mesures pour rester compétitifs, rien de surprenant et de choquant.»

    Besson ne crie pas aux loups pour la bonne raison qu'il est là… pour aider les loups.

    Et ce même Besson qui un temps pas si lointain fut "socialiste du PS" de trouver normal que des patrons s'interrogent sur la façon de maintenir leur taux de profit en jouant sur la variable humaine. Digne héritage de la SFIO fructifié sur l'autel d'un libéralisme incontournable. Besson, traitre ou éclaireur ?

    Par canaille le rouge


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  • 2012, une année cruciale pour la France qui va élire en mai son 7e président de la République en pleine tempête économique et sociale.

    2012 c’est aussi 10 ans de gouvernance sans partage de l’UMP au niveau national (Présidence, Assemblée nationale, Sénat), tempérés par les succès de la gauche aux scrutins locaux, derniers remparts à la politique ultra-libérale conçue par et pour les plus nantis.

    2012, 10 ans après l’accession au 2e tour de J-M. Le Pen, le choc de l’élimination du candidat Socialiste, dès le 1e tour, ne laissant qu’un choix entre démocratie et dictature… !

    Là où Jacques Chirac, porté une 2e fois au pouvoir avec les voix de la gauche, aurait du créer un gouvernement composé d’une représentation équilibrée des forces, eu égard aux circonstances « exceptionnelles » de sa réélection, il a finalement favorisé l’ascension de Nicolas Sarkozy et son cortège d’idées d’ultra-droite… Et le vers entra dans le fruit ! Chassant ouvertement sur les terres du Front National, de part son statut de Ministre de l’Intérieur (un tremplin inespéré !), il fait alors une campagne à double casquette alternant entre candidat (sans cravate) et ministre (avec cravate) et remporte la Présidentielle en 2007. On ne saura d’ailleurs faire le distinguo entre les déplacements du cravaté ministre (aux frais de la République) et ceux du candidat (à ses frais) quand le discours, lui, était à chaque fois celui du candidat…


    2012 – Ensemble le changement (Super-Résistant 87) par jeune-garde87

    2012, le temps du bilan de ces cinq années de gestion UMP-Sarkozy. Et quelle claque ! L’état de grâce (bien court) est aujourd’hui bien loin… Jamais Président n’a été aussi impopulaire. « Je ne suis pas élu pour être populaire » dit-il ? A ce jour, moins de 30% des français lui font « confiance », comme échaudés après avoir acheté au prix fort une soi-disant nouvelle lessive qui ne tient pas les nombreuses promesses vantées dans la séduisante publicité matraquée à tue-tête à qui voulait (et ne voulait pas) l’entendre.

    Devait-elle laver plus blanc que blanc ? Elle tache et divise les fibres qui tissent la société française. Devait-elle sentir bon l’avenir ? Elle empeste les vieilles eaux croupies du nationalisme additionné de vieille rance-France cocardière !

    Ne nous a-t-elle pas promis le claquement vivifiant de la prospérité et du bonheur ? Difficile, quand l’irritation rend la vie rêche et piquante comme une mauvaise toile de jute…



    Le bilan et les chiffres sont donc là, indéfendables malgré la « crise » (des fameuses “subprimes”, les même que NS rêvait en 2007 pour notre pays !) : un taux de pauvreté jamais atteint, des acquis sociaux piétinés, des chiffres du chômages accablants, une dette abyssale… Sans compter les scandales à répétition, les Affaires Bettancourt, Woerth, cet insolent blinbling, le Fouquet’s, le yacht, le « casse toi pauv’ con », les expulsions de Roms (en tramway accessoirement), la réception des dictateurs Méditerranéens en grande pompe (dont l’illustre et « de nouveau fréquentable » Khadafi), la presse écoutée et soumise aux pressions du pouvoir (L’association Reporters sans frontières a classé la France 44e dans son classement 2010, contre 35e en 2008 et 31e en 2007 !), cet entêtement jusqu’à la dernière limite à propos du « bouclier fiscal » et j’en oublie sûrement…

    N’importe quel dirigeant d’entreprise devant un Conseil d’administration présentant de tels résultats se ferait sortir sous les huées ! Les citoyens inscrits sur les listes électorales représentent ce « Conseil d’administration » de la France ! Qu’on en tire les conséquences qui s’imposent !



    Mais alors en 2012 : Avec quelles nouvelles tapageuses accroches marketing la majorité sortante va t-elle haranguer les foules pour vendre sa mauvaise poudre ? Nous le saurons bientôt…

    La France ne doit pas succomber à l’hypnose de leurs formules faciles, tel l’insecte esclave de sa soif de lumière s’écrasant sur le tube de néon bleu-fluo dont il ne distingue pas là qu’il est précédé d’une fine maille électrisée qui le grillera net ! Quelle duperie ! Voilà donc là un enjeu pour l’opposition que nous représentons : révéler le véritable discours, le véritable projet, dénoncer le saupoudrage prétendument social, alors qu’il est clair que ce parti ne roule et n’arrose de véritables avantages que les hyper-riches !

    A nous de rétablir une justice sociale en France, à nous de proposer une alternative crédible, un projet efficace pour tous, où chacun aurait sa part du gâteau et contribuerait à l’effort national à hauteur de ses moyens !

    La situation que nous laissera la droite ne sera pas facile, nous le savons bien… Mais nous relèverons le défi et la France sera à nouveau fière de ce qu’elle fut : la nation des Droits de l’Homme, le terreau des Lumières, un pays de justice et d’équité !


    Auteur: Super Resistant 87


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  • Le discours de Pierre LAURENT à la fête de l’huma est d’une grande qualité politique et intellectuelle dont peut s’honorer pour une fois ce dirigeant du PCF depuis peu . En le lisant attentivement nous retrouvons enfin une critique acerbe et juste du capitalisme en crise avec la prise conscience que le système est hors de contrôle et entraine le monde dans le chaos sans une mobilisation populaire rapide et efficace pour empêcher ce drame qui approche à grands pas . Il met devant ses responsabilités la gauche française,PS compris . Il appelle à quatre grandes tâches :

    1) Combattre l’irresponsabilité sociale et économique du système financier en en prenant la totale maitrise pour contrôler la dette et mettre hors d’état de nuire les spéculateurs et fermer les robinets qui abreuvent les rentiers etc...

    Ce combat ne peut réussir qu’en mobilisant le peuple par toutes sortes d’action contre la finance à imaginer . Pour l’instant rien ne bouge de ce côté-là...

    2) Les salaires et les services publics . Augmentation générale des salaires,blocage des loyers ,en finir avec la RGPP . En un mot revenir aux biens publics pas à la jungle du marché capitaliste .

    Sur ces points la mobilisation syndicale par une grève générale très suivie est indispensable,nous n’en voyons pas pour l’instant les prémisses après l’échec du mouvement sur les retraites ...Mais le mouvement social peut réserver des surprises devant la dégradation du niveau de vie des ménages y compris des couches moyennes supérieures .

    3) L’urgence démocratique. Refonder la république ,avilie par sarko, est une nécessité .Mais la 5ème république monarchique ne pouvait qu’engendrer la corruption des élus comme au temps des rois, la crise actuelle permet de démontrer que les puissants sont exempts de toute sanction grâce à cette constitution Présidentielle quelle qu’en soit le ou la titulaire,même sous De Gaulle pourtant homme relativement honnête. La 6ème république à venir devra être élaborée par la base citoyenne et militante.

    4) L’Europe ... Refonder l’Europe sur une base vraiment démocratique est pour l’instant un leurre avec des peuples très différents entre le Nord et le sud. L’Euro, monnaie commune en attendant une autre monnaie mondiale que le Dollar, est en perdition par la volonté américaine . S’accrocher à l’Euro reste un danger pour notre économie et pour notre indépendance ,ne créons pas d’illusion à ce sujet chez les travailleurs . Là Pierre Laurent a une faiblesse théorique et économique,conseillé par des experts autres que Sapir et Nikonoff dont les propositions sont excellentes.

    Ces quatres tâches développées dans son discours restent à mettre en oeuvre par l’ensemble du corps miltant du front de gauche en l’élargissant à tout le tissu syndical et associatif dans ses diverses composantes . Le PS et les Verts sont appellés à s’y associer, le feront-ils j’en doute fort ...Par contre la mobilisation populaire peut prendre corps par un développement grandissant des "indignés" grâce à la jeunesse estudiantine et lycéenne si elle en prend concience assez rapidement,ce qui n’est pas encore le cas malgré quelques essais à la Bastille ou à Toulouse .

    Le Front de Gauche est peut-être un espoir de changement radical si le peuple se l’approprie et l’anime d’actions anti-capitaliste efficaces et gagnantes . Cela n’est pas encore réussi dans les faits car il est trop inféodé à l’image de Mélenchon que les médias diffusent à tour de bras pour le dévaluer et l’empêcher d’influencer les masses populaires inquiètes et désabusées.

    Le mouvement anti-crise se développe un peu partout mais pas suffisamment pour empêcher les classes dirigeantes d’imposer leur choix autoritaire de l’austérité partout pour sauver les marchés et les rentiers du capitalisme en folie. Et pourtant le capitalisme se meurt sous nos yeux avec des soubresauts dramatiques engendrant guerres civiles,famine,pauvreté endémique et noirceur de la vie où les maffias sont reines et sans contrôle ..Jusqu’à quand ????? l’histoire répondra ...

    Pierre LAURENT et son discours mérite quand même 18 sur 20 . L’Europe demeure son point faible , qu’il s’entoure de Nikonoff et de Sapir pour y réfléchir ....

    La réponse à ce discours de qualité se jouera dans la pratique , élections ou pas ...La révolution ne s’écrit jamais à l’avance ...

    bernard SARTON ,section d’Aubagne


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  • Mardi 13 septembre dernier, le "Front de gauche du Mantois" s'est réuni avec, à son ordre du jour, la "mise en place d'un collectif d'animation du Front de gauche sur le territoire du Mantois".

     

    On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même: les communistes de Mantes la Jolie (la commune la plus peuplée de la circonscription) n'y ont pas été invités.

     

    Ce genre de pratique est d'autant plus regrettable que, le 30 juin dernier, les trois sections du PCF de la circonscription s'étaient mis d'accord pour tenter de définir ensemble une candidature aux élections législatives, acceptable par les trois sections, et les grands axes qu'elle aurait pu défendre. Une assemblée générale de tous les adhérents de la 8° circonscription avait été prévue dans ce but fin septembre. A ce jour, elle n'est toujours pas convoquée par la fédération des Yvelines.

     

    Pour ce qui nous concerne, plutôt que de tenter de placer les communistes devant le fait accompli, nous pensons qu'il est grand temps de réfléchir à une candidature acceptable par les adhérents des trois sections et des positions qu'elle porterait.

     

    D'après nous, il en est ainsi:

     

    - de la nécessité de battre la droite sans créer d'illusions.

    Nous pensons que l'effacement de l'identité du PCF ne contribuera pas à un rassemblement efficace pour battre Sarkozy et l'UMP.

    Nous pensons que le positionnement actuel du Parti socialiste et de ses candidats déclarés - qui, tous, se déclarent en faveur d'une politique de rigueur "de gauche" - exclut toute participation ministérielle de notre part.

     

    - De la nécessité de propositions claires et sans ambiguïté. 

    Nous pensons notamment à la paix avec la nécessité de sortir de l'OTAN, à la construction européenne qui, à l'inverse de la solidarité internationale, n'est que le bras armé des USA plongeant les autres peuples dans des conflits meurtriers (Afghanistan, Côte d'Ivoire, Libye) et les peuples européens dans la récession comme le montre la soi-disante crise financière s'appuyant sur le traité de Maastricht et son corollaire, l'euro; à la construction d'une nouvelle politique économique et sociale répondant aux besoins de notre peuple (augmentation du SMIC et des salaires, retour à la retraite à 60 ans dès 37,5 annuités, nationalisations de secteurs indispensables comme les banques, l'énergie, l'eau …).

     

    Plutôt que la mise en avant d'un programme confus - fruit de négociations politiciennes - qui n'est ni populaire ni partagé, nous pensons que doit prévaloir d'abord le dialogue en grand avec toute la population.

     

    Une population qui, demain, quel que soit le gouvernement en place, aura bien besoin d'être entendue par un parti communiste vivant, ouvert, efficace pour défendre ses intérêts.

     

    PCF section de Mantes la Jolie

     

    Un "Front de Gauche du Mantois " sélectif

    .

     


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  • Vote et abstention, un article du Diplo très interéssant


    Tandis que la presse et ceux qui la financent ou la commandent nous occupent avec la aussi dérisoire que pénible course en sac des primaires du PS,  Le Diplo de septembre produit un article très intéressant sur "les urnes et le peuples".

    Outre que La Canaille y voit confirmer sa thèse sur le non basculement du vote ouvrier vers l'extrême droite, thèse qu'il défendait au départ de façon plus qu'isolée, l'auteur de l'article, ayant parmi ses matériaux une étude des comportements électoraux en Seine st Denis sur une longue durée, Blaise Magnin  tord le cou à pas mal d'idées bien en cour parmi ceux qui se réclament de gauche et qui prétendent reconstruire un socle politique hors des références de classes.

    Réjouissons-nous de cet article.

    Cette dénonciation d'un positionnement confortable choisi pour ne pas avoir à affronter le capital, devenue la mode dans les allées des convertis au dogme du marché roi est plus qu'indispensable.

    C'est la solution honteuse de tout les réformistes pour s'affranchir du contrôle de la masse de ceux, au premier rang desquels les ouvriers, dont ils sollicitent les suffrages sans à avoir à leur rendre de comptes sur la nature des politiques qu'ils vont mettre en œuvre. Les grands mots de démocratie participative permettant de s'affranchir par indisponibilités temporelles ou structurelles de ceux au nom de qui ils prétendent parler : leur démocratie participative s'arrête aux portes des lieux où se créent les richesses et exclue du droit au débat les 95% d'actifs du pays qui produisent cette richesse. Elle exclue du débat les conditions de la production de ces mêmes richesses, laissant le capital bien tranquille pour extorquer à son profit la plus value.

    Démocratie participative ! Va donc passer des réunions de travail le soir quand tu as dans les pattes ta journée de boulot 2h00 de RER, les devoirs des gosses et la maison à faire tourner ou les queues désespérantes à pôle emplois. C'est bon pour les retraités valides disposant du temps et des moyens, ceux qui demeurent à proximité de leur emploi, et surtout pour ceux qui disposent de la gestion de leur temps. La caissière de supermarché de la ZUP ou l'opérateur en 3x8 sur chaine à Aulnay ne les intéressent pas.

    C'est dans la nature du PS, qui s'engage de nouveau et logiquement dans le fédéralisme du capitalisme de l'UE. La question de la "règle d'or" qu'on peut résumer ainsi : faire payer aux peuples, générations après générations, les frasques et gâchis du capital engagés à partir du pillage des richesses créées par le travail. Les Nantis vont avoir crédit ouvert permanent sur les richesses, ceux qui les produisent assureront la facture au comptant. A quelques variantes de forme près, les candidats à la "roue de l'Elysée"  ne s'opposent pas au principe mais à la façon dont il est mis en œuvre.

    Cette nouvelle approche "sociétale" du champ social, c'est aussi le pli qu'a pris la direction du PCF et qui infuse au sein de ce FdG qui fait trembler …de rire dans les salons de Neuilly qui applaudit à tout rompre l'abandon par le P"C"F des repères de classe. Quand on se rappelle comment son candidat savait "envoyer au diable"(sic) ceux des salariés qui lui demandaient des comptes à l'époque du congrès de Dijon du PS, cela ne surprendra que ceux qui ont envie de se laisser surprendre.

    On pourra reprocher à l'auteur de l'article du Diplo de céder aux raccourcis idéologiques ambiants en reprenant à son compte le concept de classes moyennes alors que si les catégories sont des réalités, l'antagonisme de classe parce qu'antagonique, ne peut en retenir que deux. Tout comme ce postulat adossé au curieux concept de "classes moyennes intellectuelles", en plus au pluriel, qui auraient la prédisposition "à priori ...à s'intéresser à la politique et à se rendre aux urnes", une idée fausses puisque "à priori" sans l'intérêt des catégories populaires à la politique, sauf à les considérer comme des" masses  prédisposées à être manœuvrables",  la construction politique républicaine et son cadre social et politique n'aurait jamais existé. Ces deux idées qui font le lit de l'analyse social démocrate de la société et ont alimenté toutes les théories du compromis face au capital. Ce sont elles qui ont permis de baisser la garde dans les combats de fond comme quotidien contre ce dernier, c'est ce cheminement qui a conduit à la stratégie du programme commun de 72 et a enlisé durablement le mouvement populaire. L'étude en question en fait d'ailleurs la brillante démonstration. C'est cette forme de réflexion qui fait avaliser les décisions de la CES par un syndicalisme qui se trouve plus à l'aise dans la négociation des reculs sociaux que dans la construction du rapport de force.

    Pour autant l'article a le mérite de poser la question essentielle : comment  sommes-nous passé du vote pour décider au vote pour désigner…ceux qui sans contrôle vont décider. Ces décideurs étant les mêmes qui enclosent leur décision dans la nécessité de prendre en compte un environnement qu'eux seuls savent analyser et dépeindre, la mondialisation capitaliste en étant l'alpha et l'oméga incontournable. Il n'y a plus une seule ouvrière ou un seul ouvrier parmi les parlementaires alors que rien qu'en terme de production industrielles concrètes, hors services ou entretiens et maintenance, elles et ils représentent 20% des actifs  et plus encore parmi les retraités.

    Comme le choix entre droite et gauche se vide de contenu, ne restant que les valeurs idéelles coupées de leurs racines économiques et sociologiques, pour faire du profit il faut exploiter, et quand la dénonciation de l'exploitation est devenu impossible par les urnes, pourquoi dès lors aller voter? 

    C'est la citation d'une idée qui fait théorème énoncé par Bourdieu en 81 dans "la représentation politique" qui braque le projecteur qui permet de comprendre : " (la)…délégation globale et totale par laquelle les plus démunis accordent en bloc au parti de leur choix une sorte de crédit illimité". Comme il n'y a plus de choix, plus d'alternative, la "maison peuple" ne fait plus crédit et les embouteillages en sortie de plages ou de forets, voire de parcs d'attractions les jours de scrutins montrent l'élargissement d'un phénomène réfléchi d'abstention aux élections. Il s'agit non pas d'un rejet mais de l'affirmation du refus de cautionner l'impasse.

    Dès lors la part du vote ouvrier de droite et d'extrême droite historiquement présent depuis la conquête du suffrage universel (au point, en 1944, d'en faire pour certains sexistes se présentant comme étant de gauche, un argument contre le vote des femmes) mécaniquement grandit devant l'absence d'un vote de classe rendu impossible.

    Dans ces conditions, les sollicitations à s'engager derrière la candidature de Mélenchon et des forces politiques qui le portent sont à repousser, puisqu'elles s'inscrivent dans la continuité institutionnelle cause de l'impasse. Elles sont batailles contre des moulins à vent,  avec le rôle du SG du PCF dans celui de Sancho encore que Sancho, lui, pensa.

    Le capital, ont le défend ou on le combat. Composer avec revient à le défendre. Tous les candidats dits hors droite et son extrême à l'élection présidentielle, au nom d'un réalisme qui fait fi des réalités populaires, ont décidé de composer, tous.

    Voila pourquoi, tant que clairement avec un contenu économique, social et industriel d'engagement de réappropriations publiques, avec le pouvoir décisionnel aux salariés et usagers des secteurs passés sous contrôle public, sans indemnités pour les porteurs capitalistiques et institutionnels financiers, ne figure pas dans un des projets politiques débattus,  La Canaille ne répondra pas aux appels à soutenir le mirage pour combattre le dogme et le talon de fer. Surtout quand le mirage ne fait délibérément que du rase motte pour assourdir et empêcher de relever la tête.

    Notez comment dans la bouche ou sous la plume des chroniqueurs économiques la "classe moyenne" commence dès qu'on dispose d'un revenu légèrement supérieur au SMIC.

    Par canaille le rouge


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    http://membres.multimania.fr/ceramiquegrecoitaliq/vie_quotidienne/images/athletes1.jpg

    Les agences de notation de l'opinion appelées autrement "instituts de sondage" vont vous harceler de messages pour vous dire qui dans la course à l'investiture est en tête qui perd et qui parmi les prétendants du PS pour devenir papabile tient la corde.

    La lutte est féroce et les Moaïs pascaliens* qui occupent la lucarne pour arbitrer les débats veillent à entretenir le suspense. Les radios et journaux, embusqués attendent pour alimenter ce faux débat chargé de faire qu'on ne parle pas du monde réel, de ses souffrance ses attentes et de l'issue à construire.

    Chacun parmi les sélectionnés, appelé candidats, parle de ce qu'il entend parler et de sa façon de donner des gages à l'idéologie dominante via les principes de l'UE. La question reste : qui à la fin de cette course, tiendra la corde ?

    Question de la règle d'or, débat à fleurets mouchetés entre les partisans à tous prix de cette règle et ceux qui veulent la moduler. On ne sait qui tient la corde.

    Partage des richesses, crise monétaire, comment départager les concurrents, le débat, là, étant sur moins d'un  tour, on ne sait toujours pas qui tient la corde.

    Une accélération sécuritaire, le peloton semble éclater, fausse image, regroupement général dans la dernière ligne droite de ce tour de chauffe. C'était tactique, pour ratisser large pour être sur à la fin de pouvoir tenir la corde.

    Les absents de taille : le droit social et du travail, les services publics, leur reconstruction, la remise en place de fonctionnaires et pas que dans la police, de ce qu'en dit la presse, dans le débat, ils ne tenaient pas la corde.

    Hier, une dépêche tombée une heure avant le début de la soirée des dupes : une postière de la direction de la poste s'est suicidée sur son lieu de travail. Qu'en pense chacun des candidats sur ce nouveau drame de la privatisation des services publics ? Il est vrai qu'ils auront quelques difficultés à nier leur part de responsabilité.

    Vu hier soir les propositions des candidats à la candidature, on sait où se trouve une part de ceux qui on tenu la corde.

     

    http://www.l-e-bb.info/wp-content/uploads/2010/05/pendu1.jpg

     

    * avez vous remarqué comment sont formatés les présentateurs de débat une tête standard au regard creux sur un segment de torse standard, inspirés des les statues de l'île de Paques ? Plus que jamais le débat est cadré.

    Par canaille le rouge


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  • aux politiques de gauche.....

    AUX POLITIQUES DE GAUCHE

     

    Le 20 Septembre 2011 le monde du travail va subir une de ses pires attaques, 4 élus CGT Goodyear sont convoqués pour un entretien dans le but d’un licenciement, au seul motif, qu’ils s’opposent depuis 2007 à la mort de centaines d’emplois Goodyear et des milliers d’emplois induits.

     

    Nous luttons pour une cause juste, celle d’arrêter la spirale infernale de la casse industrielle et surtout d’arrêter de créer du chômage longue durée dans notre région déjà très sinistrée.

     

    Dans ce contexte et face à cette attaque ignoble contre le monde du travail, nous considérons que tous les élus de gauche se doivent d’être le 20 Septembre 2011 aux cotés des Goodyear.

     

    Certains savent ils qu’il existe encore une zone industrielle sur Amiens ???

     

    Car depuis qu’un député de la somme à pris sa retraite politique, plus aucun autre politicien ne vient sur notre zone pour nous distribuer des tracts ou même encore nous soutenir, c’est hélas une vérité qui peu déranger mais elle est fondée !!!!

     

    Les élus CGT Goodyear et les très nombreux salariés qu’ils représentent, appellent donc dès ce jour TOUS les élus de gauche à venir ce Mardi 20 Septembre 2011, pour soutenir un monde du travail qui crève !!!

     

    Les débats, ou autres promesses ne changent rien à notre quotidien, la place des élus de gauche est aux cotés de ceux qui souffrent, car venir dans quelques mois à la porte des usines pour demander un bulletin dans une urne c’est bien, mais il y a fort à parier que si nous ne sommes pas soutenu, c’est l’existence même du site de Goodyear Amiens qui est menacé, 1300 familles qui seront broyées !!!!

     

    Les salariés de Goodyear appellent donc toutes les forces présentes de gauche à venir nous soutenir dans ce combat que nous menons depuis 2007, dans aucune autre entreprise en France des salariés ne se battent avec autant de vigueur et de succès, si nous mourrons, c’est la région et l’industrie complète qui sera mise à mal, le MEDEF et l’UMP n’attendent que notre mort, pour déclencher ailleurs des rafales de nouveaux plans sociaux.

     

    Nous comptons donc sur vous, pour défendre l’emploi en France!!!

     

    LE BUREAU CGT GOODYEAR

    ORGANISONS-NOUS POUR ALLER SOUTENIR NOS CAMARADES GOODYEAR LE 20 SEPTEMBRE !

    Chers amis,

    Chers camarades,

    Le 20 septembre 2011, c’est DE PARTOUT qu’il faut monter à Amiens dans la zone industrielle Nord, pour apporter notre soutien absolu aux camarades de GOODYEAR menacés de licenciements et aux salariés en lutte depuis maintenant 4 ANS.

    Que vous soyez étudiants, chômeurs, ouvriers, employés, cadres, paysan, commerçant,artisan, du privé , du public, du tertiaire, du secondaire, du primaire etc.. POUR SOUTENIR LES COPAINS ET SOUTENIR CETTE LUTTE DE 4 ANS CONTRE LA FERMETURE DE LEUR SITE INDUSTRIEL, vous serez toutes et tous les BIENVENUS A AMIENS !

    Notre époque n’a JAMAIS été aussi RICHE en moyens technologiques, en "réseaux" dits "sociaux". Que ça nous serve à quelque chose. Twitter Facebook SMS etc

    Nous avons pour certains encore une voiture et de quoi mettre de l’essence dedans pour faire un A/R à Amiens le 20. Que ça nous serve à autre chose qu’aller rejoindre notre lieu d’exploitation quotidien.

    Nous avons encore des RTT et des congés payés. Profitons en cette fois pour les mettre à profit pour la solidarité !

    Certain-e-s d’entre nous seront en région parisienne pour la Fête de l’Humanité ce week-end. Ne peuvent ils envisager de rester 48 heures de plus pour aller à Amiens et nous y retrouver tous sous une banderole "COMITE DE SOUTIEN NATIONAL AUX GOODYEAR ! POUR L’EMPLOI ET LA LIBERTE SYNDICALE" ? Je suis sûre qu’avec les réseaux des uns et des autres on peut s’aider à se loger si besoin !

    Camarades, amis, le 20 septembre 2011 peut être un tournant dans l’histoire de cette lutte de 4 ANS, un tournant dans la lutte des classes en France, un tournant dans notre AVENIR.

    VOUS VOULEZ VOUS INDIGNER ? C’EST LE MOMENT ! (Monsieur HESSEL, vous êtes le bienvenu aussi !)

    Personne n’est dupe j’espère quelles que soient les histoires à dormir debout colportées sur nos camarades dans les médias , on sait bien que tout ceci est en rapport avec la bataille énorme engagée pour le maintien et la vie du site en Amiénois, et au-delà !

    Comme je le dis souvent ,en matière d’industrie nous sommes tous et toutes concernés.

    J’ajoute pour certains "amis écolos" qui pensent au fond, que l’industrie c’est "caca" et donc, tant pis pour les ouvriers , trois choses :

    1/ la mort de l’industrie en France ne signifie pas que l’industrie va mourir, elles iront polluer ailleurs, là où c’est moins visible et où les salariés sont moins organisés,

    2/la technologie aujourd’hui permet d’allier protection de l’environnement et industrie si les investissements nécessaires sont faits, (ce qui est possible il suffit de prendre l’argent plutôt que le filer aux actionnaires !)

    3/et que l’HOMME est (pour l’instant encore) une pièce majeure de l’écologie en tant qu’être VIVANT ! Valons-nous moins que des chiens ou des taureaux ? NON bien sûr !

    AVANTI POPOLO !

    http://bellaciao.org


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  • Pour faire un point sur la rentrée : 

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    Si nous devions trouver une appellation générique pour qualifier le quinquennat, les épithètes se bousculeraient. Comment aider à mesurer la dimension de l'entreprise de démolition que la droite française fait avancer à marche forcée ? On appelle ici droite toutes les forces qui convergent vers une organisation de la société au service des intérêts du capital; le spectre est plus large que la figure de prou UMP, du brun au rose parfois soutenu en passant par des gammes de verts plus au moins marqués.

    Des années 70 au années 2000, Nous sommes passés de" la trêve estivale" aux " mauvais coups de l'été", toujours plus violents, douloureux pour les catégories populaires pour atteindre cette année un point paroxystique de "l'été des mauvais coups".

    Ces mauvais coups sont tout azimut : politique économique intérieure et internationale, sociale, culturelle. Mais aussi diplomatique, militaire. La France est maintenant officiellement un pays agresseur dont le gouvernement a violé, en réunion :cela risque de rester dans l'histoire comme "les tournantes de Fa#". Maointenant, quelle crédibilité pour les engagements de la France, sa signature et le respect du droit international ?

    La France à régressé d'un siècle et demi en matière de promotion sociale.

    La caste des nantis a rayé les pratiques républicaines.

    On limoge, on révoque, on exile au besoin, on nomme, flatte et promeut en fonction de la souplesse d'échine ou du népotisme en faisant fi des compétences et des profils de poste. L'Empire contre attaque et les pratiques monarchiques pilotent les conceptions versaillaises.

    Le cabinet noir a repris du service, au sein de la police, on s'en doutait bien mais maintenant c'est confirmé, il existe au plus haut niveau une police politique chargé d'espionner et juguler toutes velléités d'opposition. Un gluant Fouché est là au service d'un nicoléon qui se révèle de moins en moins d'opérette et de plus en plus organisateur de tragédie.

    Sur la scène internationale, le présidensticule pour l'occasion a chaussé les bottes du Benito qui inspire directement ses conseillers : affamer, bombarder, intervenir clandestinement dans un pays souverain et mener la diplomatie des monopoles propriétés de ces amis.

    Comme le PS salut cette orientation comme succès diplomatique, que les forces politique qui auraient du au moins tenter d'organiser un front du rejet de l'impérialisme (PCF en tête) se sont bien garder de le faire, pourquoi s'en serait-il privé ?

    Alors oui, on nous a parlé de DSK. Ce n'est pas ici qu'on trouvera la moindre complaisance pour ce commis du grand capital, en se rappelant que c'est sous Fa# et avec son imprimatur qu'il fut adoubé par le capital mondial. Il en a, avec des prédispositions connues, adopté les pratiques des relations humaines au diapason de la caste qu'il sert.

    Notons que si l'ex N°1 du PCF a trouvé le temps de condamner (La Canaille partage) les comportements péri berlusconien de l'ex patron du FMI, celle qui fut candidate du PCF (avec la prétention alors d'incarner ses valeurs passées) n'a pas trouvé le temps ou l'occasion pour dénoncer la glissade infernale où nous entraine les pratiques élyséennes. Notons que son successeur à la tête du radeau de la Méduse dérivant place du Colonel Fabien (pauvre Fabien) n'a rien fait pour corriger le tir. Le père avait l'élocution lente, le fils a le cerveau du même métal.

    Dans ces conditions et compte tenu du niveau d'intervention et de la déconnection d'avec les attentes populaires réelle du bateleur de foire que le PCF s'est choisi comme champion, comment ne pas s'étonner de la persistance de la montée abstentionniste dans l'électorat ? Aucun combat contre la nature antidémocratique de l'élection présidentielle qui légitime toutes les régressions, aucun appel à la mobilisation pour construire une rupture institutionnelle sans laquelle il ne peut y avoir d'alternative réelle.

    Alors que le droit de vote avec celui de faire grève et d'adhérer à l'organisation de son choix font parties du socle démocratique, la mascarade électorale conduit non pas à mandater, à désigner et exiger de contrôler mais à demander de choisir entre rutabaga et topinambour. Les notables élus se réservant l'usage d'un potager cultivé et entretenu par ceux qui n'ont accès qu'aux tubercules des rationnements, la queue des institutionnels qui veulent leur part de légumes frais quotidiens s'allongeant à la porte du jardin.

    Il va falloir revenir et revenir encore sur la dénonciation de ces pratiques et travailler sans relâche à extraire les dupes du piège et chercher à reconstruire un outils qui permettent de repartir à l'offensive politique contre le capital, ses valets  et tout ceux qui attendent dans l'antichambre pour occuper les places si le peuples arrive à se débarrasser des premiers.

    Avec la rentrée avec les petits moyens qui sont les siens, La canaille va participer à ce défrichage indispensable avec toutes celles et tous ceux qui sont disponibles pour une rupture totale avec les pratiques délégataires et d'appareil qui mutilent l'indispensable irruption de la colère populaire dans le champ politique, social et institutionnel.

    Par canaille le rouge


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  • La « règle d'or » ou le mensonge érigé en méthode de de gouvernement : Colonnes ouvertes à Alain Hayot

    Le débat actuel sur la « règle d’or » que les gouvernements européens dont le nôtre, veulent inscrire dans leurs La « règle d'or » ou le mensonge érigé en méthode de de gouvernement constitutions pour mieux contraindre les peuples à l’austérité, est fondé sur un mensonge originel : les dettes publiques qui ont atteint des niveaux record seraient à l’origine de la crise financière dans laquelle nous nous trouvons. Pour sortir donc de la dite crise il faudrait imposer aux États des cures d’amaigrissements à la hauteur de leurs dettes.

    Plus le mensonge est énorme plus il a de chances de prendre parait-il. C’est ainsi qu’un relatif consensus, qui va de la droite à une partie de la gauche socialiste et écologiste admet cette thèse comme le postulat de départ de toute politique économique et sociale.

    Et pourtant cette thèse est fausse !

    Henri Gueno, que l’on peut difficilement qualifier d’économiste marxiste reconnaît dans un entretien au « Monde » que l’origine de la crise se trouve non dans l’endettement des États mais dans l’accélération brutale de la main mise d’une économie financière purement spéculative au détriment d’une économie normale qui reconnaît-il devrait être fondée sur le travail productif. Des économistes libéraux commencent même à s’inquiéter des conséquences sur la croissance de la mise en cause des politiques publiques destinées à répondre aux besoins sociaux, éducatifs ou sanitaires. Certains d’entre eux réclament même la nationalisation du système bancaire.

    Mais poussons le raisonnement : pourquoi les dettes publiques ont atteint de tels sommets ?

    Parce que les États, inspirés par les directives européennes et celle du FMI, ont délibérément développé des politiques de soumission aux marchés financiers : obligation de recourir à eux pour financer leurs politiques au détriment des banques centrales et réduction drastique des prélèvements obligatoires sur le capital. Au fond, les gouvernements européens de Blair à Zapatero, de Merkel à Papandréou, de Berlusconi à Sarkozy ont systématiquement privatisé les profits et à l’inverse ils ont socialisé les dettes.

    Et voilà comment le cycle infernal s’est mis en place : les banques et autres fonds ont privilégié les placements spéculatifs au détriment d’une croissance réelle, la baisse de celle-ci a affaibli les budgets publics, déjà en diminution du fait d’une fiscalité qui épargne les riches. Les États ont donc été obligés d’emprunter de plus en plus et à des taux léoniens sur les marchés financiers lesquels exigent, sous la menace de leurs agences de notations une austérité accrue qui elle-même va entrainer une récession encore plus grave etc., etc., etc…

    Et si on rappelait une autre règle d’or : l’emprunt n’a jamais été mauvais en soi. Tout dépend pourquoi on emprunte : investir utilement pour l’avenir ou bien payer les intérêts d’une dette totalement intoxiquée par le système spéculatif imposé par des banques dont la maîtrise a totalement échappé à la puissance publique.

    Le problème est donc de soustraire l’économie à la domination financière et de la réorienter vers des finalités productives, sociales, écologiques et culturelles. Mais cela relève d’une autre politique, clairement orientée à Gauche, s’appuyant sur un pôle public financier, une réforme fiscale juste et un nouveau mode de développement, durable, solidaire et humain.

    La Marseillaise, le 13 septembre 2011


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