• Drame de Béziers : message d’ un collègue

    Bonjour

    Notre collègue du lycée Jean-Moulins à Béziers qui s’est immolée est décédée. Nous sommes tous bouleversés voire traumatisés. Nous sommes en AG depuis 2 jours et avons refusé d’accueillir les élèves en classe, et décidés une grêve illimitée jusqu’à ce que les responsabilités soient établies.

    Voici notre programme :

    Lundi 17, matin 8h AG, après-midi marche blanche silencieuse avec un bandeau noir à Béziers

    Mardi matin AG, 14H départ pour une manifestation académique au rectorat de Montpellier

    Mercredi : obsèques ?

    Jeudi 10h débrayage, commémoration de ce drame dans tous les établissements de France.
    Nous souhaitons une mobilisation générale pour que la souffrance au travail cesse et que de tels drames ne se renouvellent plus.

    Lise à dit en s’enflammant : "je le fais pour vous"

    Luc Chatel a menti, elle n’était pas suivie médicalement, ni fragile,mais consciencieuse, compétente, aimant son travail et courageuse.

    Nous comptons sur vous tous.

    Merci de diffuser à toutes vos connaissances afin d’alerter l’opinion, pour que l’éducation nationale ne devienne pas France-telecom...

    Merci

    F P lycée Jean-Moulin - Béziers

    http://www.midilibre.fr/2011/10/14/...

    Après le suicide d’une professeur de mathématiques, quels contenus donner à nos actions ? 

    Jeudi 13 octobre une enseignante du Lycée Jean Moulin Béziers l’une des plus grandes citées scolaires de France, s’immolait par le feu dans la cour de l’établissement. Depuis l’émotion est immense.
    Nous la partageons, nos pensées vont à sa famille, à ses proches, à toute la communauté éducative.
    Juste après le drame la section du PCF de Béziers rendait public sur Internet le communiqué suivant :

    Communiqué de presse,jeudi 13 octobre 2011- 14 H.

     Une professeur de mathématique s’est immolée parle feu dans la cour du Lycee Jean Moulin de Beziers, l’une des plus grande cité scolaire de France. Il s’agit de toute évidence d’un acte de désespoir lié aux conditions de travail. Notre collègue a crié "C’est pour vous" en direction des élèves. Le procureur de la République, dans une première réaction, fait état d’une "tentative de suicide, liée à l’activité professionnelle". Il y a moins d’un mois, le Ministre de l’Education Nationale se félicitait à Beziers, d’une rentrée de qualité. Un tel aveuglement est sans limites. Nous l’affrontions alors sur le terrain politique et celui des revendications. Avec les parents d’élèves, les enseignants, les grands élèves nous manifestions le 27 septembre contre l’insupportable. Cet insupportable conduit au désastre. Aujourd’hui, nous assurons notre collègue et sa famille, les enseignants, les élèves, les parents de notre totale solidarité. Seule une autre finalité attribuée à l’enseignement, redonnant tout son sens à la noble fonction d’enseignant et les moyens nécessaires, permettront de sortir d’une situation dramatique. De grandes luttes sont et seront necessaires ; nous appelons les citoyens à prendre leurs responsabilités.

    Seule dans la presse écrite le journal l’Humanité en a donné un extrait.

    Trois jours plus tard les décisions suivantes ont été prises :

     Les enseignants de la cité scolaire feront valoir leur droit de retrait le lundi 17 et le mardi 18. Ils organiseront avec les élèves une marche silencieuse certainement le mardi en raison de la date retenue pour les obsèques. Une manifestation intersyndicale est prévue mercredi à Montpellier. L’assemblée générale des personnels a souhaité qu’une grève nationale soit initiée le jeudi 20 octobre. (Des ajustements heures par heures sont naturellement en cours.)

    C’est dire la profondeur de l’émotion.

    La presse a rapporté les dernières paroles que notre collègue aurait prononcées à l’adresse de lycéens :"Je fais ça pour vous". Le lien entre la profonde souffrance professionnelle et l’acte est établi de façon indiscutée. Reste à en prendre la plus complète des mesures et à définir collectivement les chemins de l’action qui ne peuvent rester d’ordre compassionnel ou de l’accompagnement de la douleur.

    Quelques éléments se dégagent des débats :

     Lors de l’assemblée préparatoire à la grève nationale, unitaire des personnels du mardi 27 septembre la secrétaire du SNES de l’établissement avait alerté sur le point "de rupture atteint pour certains collègues".   Le syndicat Educ/Action CGT de l’Hérault a rencontré le 4 octobre le Recteur sur les nombreux cas de soufrance au travail recensés liés à la très grave dégradation des conditions de travail et qualifie son attitude de "pour le moins désinvolte et quelque peu méprisante".

     Depuis jeudi dans toutes les assemblées s’exprime une profonde colère contre les tentatives d’une partie de la hiérarchie de faire glisser les causes profondes de cet acte vers le registre de difficultés familiales.

     Depuis la rentrée notre collègue vivait mal ses conditions de travail et l’avait exprimé.

     Pour tous les enseignants la procédure de notation individuelle interne aux établissements contribue à accentuer l’isolement de chaque enseignant face à ses difficultés.   Depuis cette rentrée les difficultés dues à l’augmentation du nombre d’élèves par section, à la disparition des dédoublements, à des conditions de remplacements de plus en plus précaires aggravent un contexte déjà explosif depuis des mois.   L’évolution similaire des situations entre France Télécom, d’autres entreprises et l’Education Nationale apparait de façon évidente. Le "management" par la violence dans les services publics mène a des désatres de ce type.

    C’est donc à une réelle perte de sens, du "sens profond que chacun peut donner à son travail" que nous nous heurtons.

    L’insupportable est atteint. En cela le satisfecit que s’est octroyé à la rentrée le ministre lors d’une visité éclair dans la ville auprès de ses représentants locaux Elie Abou, député et Raymond Couderc Sénateur maire est irresponsable. Dans la plus terrible des situations il se heurte à l’extrème violence des conséquences de sa politique. Le ministre doit laisser la place. Sur la base de ces constatations et des premiers échanges nous souhaitons qu’ enseignants, parents et élèves trouvent les chemins de l’action rassemblée pour une profonde modification des conditions de travail dans cette cité scolaire et partout en France.

    Nul ne peut en rester à des mesures d’accompagnement de difficultés bien connues dans les professions éducatives.

    C’est d’un réexamen en profondeur qu’a besoin l’école avec de mesures budgétaires décisives dès cette année. Concernant :

     l’accompagnement et la formation initiale et continue des enseignants.

     le retour dans les établissements des dizaines de milliers de postes supprimés ces dernières années ; Définition d’objectifs de l’Education Nationale pour mener à la réussite chaque enfant de notre pays. La mise en place d’un service public minimum pour les pauvres pousse au désespoir et à des actes de désespoir.Précipitera la jeunesse vers des impasses.

    De grandes luttes seront nécessaires. Les communistes travailleront à leur réalisation. Unité dans les luttes.

    Paul Barbazange, enseignant retraité, secrétaire de la section du PCF. Samedi 15 octobre 18 H.


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  • "Je le fais pour vous".

    Avant de se suicider, la professeur du lycée Jean Moulin de Béziers (que la quasi unanimité de médias qualifient de "prof") a donné une claire explication de son geste.

    La lecture des divers articles relatifs ce drame permet de comprendre, que cette enseignante n’était "pas aimée" parce qu’"elle donnait de mauvaises notes", qu’elle était "trop sévère". Elle aurait eu un ou deux jours avant le drame une explication difficile avec des élèves.

    Si les tentatives d’évaluations des professeurs par des sites commerciaux ont été interdites, de fait, aujourd’hui, ce sont bien davantage le public qui évalue les enseignants que l’inverse. En poussant vers la sortie ceux qui ne donnent pas les bonnes notes attendues.

    Qui connaît réellement le système de l’Education nationale, et non ce que les médias, ou les syndicats majoritaires en disent, ne sera pas surpris par ce qui n’est qu’en apparence un paradoxe.

    Ce système vise à nier la réalité actuelle de l’impossibilité, pour la majorité des enseignants, de transmettre leurs connaissances avec un minimum d’efficacité et de permettre aux élèves de progresser sur la voie de leur émancipation intellectuelle.

    La hiérarchie harcèle ceux, désormais très rares, qui n’accepteraient de mettre les notes correspondant aux objectifs qu’elle a définis. Les petits chefs savent qu’ils sont jugés sur leur réussite aux examens, leurs petits chefs sur la réussite de leur académie aux examens.

    Tous ces gens veulent des enseignants soumis à leurs souhaits d’atteindre des taux de réussite. Ils sont prêts à instrumentaliser les élèves et leur famille contre les enseignants qui considèrent que la falsification est étrangère à leur mission. Quel qu’en soit le coût humain. Et tant mieux si une part croissante de la population a de plus en plus de mal à comprendre les enjeux politiques économiques et sociaux.

    http://bellaciao.org/fr


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  • http://imocarpe.info/media/image/billet/doigtbb.jpg

     

    Voici ce qu'on apprend aujourd'hui sur le site du Monde daté du 13/10. Cet article que La Canaille met en ligne sans autre commentaire que l'indignation devant de telles pratiques:


    "Le dossier est explosif. Peut-on, dès la maternelle, repérer les enfants "à risque" et à "haut risque" ? Passer au crible les comportements et les apprentissages des élèves dès 5 ans ? L'idée devait être proposée par le ministère de l'éducation nationale aux inspecteurs reçus par petits groupes, rue de Grenelle, à compter du mercredi 12 octobre. Objet des réunions : l'éventuelle mise en place d'une évaluation de tous les élèves de grande section de maternelle. Un livret appelé"Aide à l'évaluation des acquis en fin d'école maternelle", que Le Monde s'est procuré, détaille précisément, en vingt-deux fiches, un protocole très normé.

    L'évaluation est prévue en trois phases. Entre novembre et décembre, une première phase dite de "repérage" : l'enseignant passerait au crible le comportement à l'école, le langage, la motricité et la "conscience phonologique"des élèves. La deuxième phase consisterait en un "entraînement progressif (…) avec les enfants repérés à risques lors de la phase1". Enfin, une étape bilan, entre mai et juin, permettrait de faire le point sur les acquis des élèves par des "séries d'épreuves collectives ou en petits groupes – d'une durée d'environ trente minutes par série".

    CLASSEMENT DES ENFANTS EN TROIS CATÉGORIES

    Une partie du livret d'évaluation porte sur le "devenir élève". Une façon politiquement correcte d'évoquer le comportement des enfants. L'enseignant devrait, entre autres, noter si l'élève "respecte les autres" et "contrôle ses émotions""L'enfant devenu élève agit de manière à respecter l'intégrité de toutes les personnes et de son environnement ; il ne les agresse pas, il a recours à la parole en cas de désaccord ou de conflit", peut-on lire dans le document. On n'est pas loin du bilan médical – et confidentiel – que les médecins faisaient passer aux enfants dans leur 6e année. Le protocole prévoit d'ailleurs d'"articuler le bilan de santé et l'évaluation des acquis".

    Enfin, le vocabulaire choisi risque de faire grincer des dents, de même que le classement des enfants en trois catégories : "RAS" (pour "rien à signaler"), "risque"et "haut risque". Le maître devrait remplir une "fiche élève" et une "fiche classe"reprenant les "scores" obtenus par les enfants aussi bien pour leur comportement que pour leur maîtrise du langage, leur motricité ou leur conscience des syllabes (phonologie).

    Ainsi, un enfant qui, à 5 ans, obtiendrait moins de 2 points en comportement à l'école serait classé "à haut risque". Une approche qui n'est pas sans rappeler la proposition faite par le secrétaire d'Etat à la justice, Jean-Marie Bockel, en novembre 2010, de repérer les troubles du comportement dès 3 ans. Ou encore une expertise de l'Inserm, rendue publique en septembre 2005, qui pointait l'insuffisance du "dépistage du trouble des conduites" chez les enfants.

    "CELA RESTE UN CHOIX INDIVIDUEL"

    Le nouveau dispositif se présente comme un outil de lutte précoce contre l'échec scolaire. Pas sûr que l'argument convainque les organisations syndicales. L'évaluation en maternelle n'est pas tout à fait nouvelle, mais le dispositif actuel est facultatif : il s'agit d'une liste de fiches, proposées comme un outil que les enseignants utilisent ou non. "Cela reste un choix individuel", témoigne Laetitia Bordeau, 35 ans, professeure des écoles dans le Val-d'Oise. "Evidemment qu'en évaluant les élèves, on est aussi attentif à leur comportement, et ce dès la petite section de maternelle, l'idée étant de les préparer au mieux au CP, reconnaît-elle. Il faut aider l'enfant à devenir élève. Mais de là à le cataloguer…" Ce nouveau protocole d'évaluation pose, de fait, la question du rôle de l'école maternelle. "Les enseignants savent très bien identifier les enfants qui ont besoin d'un accompagnement particulier", estime Christian Chevalier, secrétaire général du SE-UNSA. "Ils n'ont nul besoin d'un dispositif inadapté qui va transformer la maternelle en structure de sélection, alors qu'elle n'a pas vocation à trier les élèves", s'insurge-t-il.

    Même constat, inquiet, de la part de Pierre Frackowiak, inspecteur honoraire de l'éducation nationale : "Tests en CE1, en CM2, et aujourd'hui en maternelle… L'évaluation gangrène tout le système. La place que la maternelle accordait au jeu, au plaisir quotidien, me semble aujourd'hui fortement menacée par ce type de procédé." Dans le livret à destination des enseignants, il est précisé que "les taux nationaux de réussite seront calculés sur échantillon représentatif et diffusés pourpermettre à chaque école de se situer par rapport à une valeur nationale". Revoilà exactement ce dont les enseignants ne veulent pas : une possible publication des résultats école par école, donc un palmarès des meilleurs établissements dès la maternelle ! "En évaluant toutes les écoles, on crée un potentiel instrument de classement que quelqu'un finira bien par exploiter", craignait déjà Thierry Cadart, secrétaire général du SGEN-CFDT, à propos des évaluations mises en place à l'école élémentaire en 2008.

    MARCHE ARRIÈRE FACE AU TOLLÉ DES TESTS RENDUS PUBLICS

    Xavier Darcos, le prédécesseur de Luc Chatel au ministère de l'éducation nationale, avait annoncé, dans un premier temps, que les résultats des tests de français et de mathématiques en CM2 seraient rendus publics. Avant de fairemarche arrière face au tollé de la profession. Cette intention, perçue comme une volonté de mise en concurrence des établissements, a suffi à discréditer toute la politique d'évaluation.

    Le 14 septembre, le Haut Conseil de l'éducation rendait un rapport assassin dans lequel il remettait en cause l'ensemble du système actuel d'évaluation. Il préconisait de "confier à une agence indépendante la mise en œuvre" des évaluations des acquis des élèves, estimant "essentiel que, dans notre démocratie, les données concernant les résultats de notre système éducatif soient objectives et transparentes, donc incontestables".

    Un mois après cette salve, pas sûr que les inspecteurs de l'éducation nationale reçus au ministère accueillent favorablement l'hypothèse de nouvelles évaluations.

    Maryline Baumard, avec Mattea Battaglia et Aurélie Collas"

     

    Un acte isolé et hors choix politiques ? Les Inspecteur de l'éducation nationale se rappelle -t-il que la constitution leur permet (et pas qu'à eux) de refuser d'obéir à des ordres manifestement contraire aux garanties constitutionelles ? 

    Sans bien sur cautionner les actes du PS et le cirque consensuel de ses primaires, notons cette déclaration du néo fascho Mariani qui cadre avec cette orientation :

    "On voit sur le site même des 'primaires citoyennes' que tout jeune de plus 16 ans peut voter s'il est membre du PS ou du MJS. C'est la même chose pour les 'citoyens étrangers adhérents des partis organisateurs'. Ca veut donc dire qu'un mineur sans papier peut participer à ces primaires !"  Quand derrière "droite populaire" rode la démagogie fasciste populiste

    Par canaille le rouge


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  • Communiqué du réseau école du PCF :

    Depuis plusieurs semaines, l’association "SOS Éducation" fait circuler des courriers, des vidéos et des pétitions. Elle exploite la détresse des parents et des enseignants face à la casse du service public d’éducation nationale et à la construction d’une école inégalitaire pour diffuser les idées les plus réactionnaires.

    Alors que l’éducation nationale souffre de l’un des taux d’encadrement les plus faibles d’Europe et que la droite ne cesse de supprimer des postes et de fermer des classes, SOS Éducation affirme que l’école a trop de moyens !

    Alors que nous avons besoin de favoriser les pratiques pédagogiques démocratisantes pour construire l’école de l’égalité, SOS Éducation veut revenir aux pratiques d’autrefois au nom de la discipline et de l’autorité, en évacuant complètement les besoins de développer des pratiques nouvelles pour réussir la démocratisation des mêmes apprentissages à tous les élèves.

    Proche des mouvements anti-avortement et de l’extrême droite, SOS Éducation est de tous les combats réactionnaires : elle s’est battue pour expurger les manuels d’histoire de toute référence au communisme, pour empêcher l’information sur l’avortement dans les classes de SVT, contre l’exposition "Zizi sexuel" à la Cité des sciences... Le projet de SOS Éducation, c’est une école encore plus inégalitaire (avec la fin du collège unique et un concours d’entrée en 6e) et encore moins émancipatrice, où l’éducation se réduit à l’apprentissage de l’obéissance.

    Le PCF alerte les parents et les enseignants : derrière un premier discours séducteur sur la souffrance des enseignants au travail, sur les difficultés de l’école, le reste est nauséabond.

    SOS Éducation, c’est l’extrême droite ! L’association, soutenue par plusieurs députés UMP, veut pousser le gouvernement à aller encore plus loin dans ses réformes. Ne la laissons pas faire. Rassemblons-nous pour construire ensemble l’école dont l’avenir a besoin : une école émancipatrice assurant la réussite de tous.

    Paris, le 11 octobre 2011


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  • EINSTEINjpg-copie-1       Défendre / Transformer la maternelle pour la  réussite de tous les enfants

    L’école maternelle constitue une étape essentielle pour le développement personnel et la socialisation des enfants. Parce qu’elle est leur première école, elle joue un rôle décisif dans leur réussite scolaire et dans la lutte contre la reproduction des inégalités sociales.

    Mais aujourd’hui, l’école maternelle est en danger. Pour éponger la dette des banques, la droite sacrifie l’éducation. L’école n’a plus les moyens de fonctionner. Obtenir une place en maternelle est devenu un vrai combat.

    La scolarisation des enfants de 2 ans est en recul constant.  Les conditions d’accueil sont gravement dégradées.

    Les postes d’enseignants sont supprimés par milliers. Des classes sont fermées et celles qui restent sont surchargées.Tout en cassant le service public, Nicolas Sarkozy et son gouvernement accélèrent la création de structures privées payantes (jardins d’éveil) en sacrifiant l’ambition d’éducation des enfants.Casser la maternelle c'est accroître les inégalités, renforcer l’échec scolaire, exclure !

    Si l’État ne donne pas à l’école les moyens de fonctionner, ce sera aux collectivités locales et aux familles de payer la facture. L’accès à l’éducation ne sera plus assuré pour tous et sur tout le territoire. La suppression de l’école maternelle est inscrite dans le projet européen de construction d’une école sélective, qui reproduit et aggrave les inégalités sociales. Parents, enseignants, personnels, dès maintenant, exigeons l’ouverture de nouvelles classes de maternelle

    ►  offrant la possibilité de recevoir les enfants dès 2 ans, lorsque la famille le demande

    ►  permettant de ne pas dépasser 20 élèves par section.Depuis un an, le Front de gauche travaille avec tous ceux qui le souhaitent à l’élaboration d’un projet populaire et partagé pour l’école.

    Le PCF appelle tous ceux qui veulent défendre l’école maternelle et le service public d’éducation nationale à se rassembler pour poursuivre ce travail et construire ensemble le projet d’une école émancipatrice. Organisons des ateliers législatifs et écrivons ensemble les lois qui façonneront le projet politique dont l’école a besoin. Portons dans les luttes sociales et électorales à venir l’exigence d'une nouvelle phase de démocratisation scolaire pour une école de la réussite de tou-te-s : une école qui transmette à tous les enfants les savoirs et l’autonomie de pensée nécessaires pour maîtriser leur vie. 

    Une culture commune pour tous les enfants. Les programmes doivent être repensés pour permettre aux enfants d’accéder à la culture dans toutes ses dimensions, de construire leur autonomie intellectuelle dans la coopération et la solidarité. 

    Une école maternelle accessible à tou-te-s : droit à la scolarité dès 2 ans, scolarité obligatoire à partir de 3 ans. Rendre l’école maternelle obligatoire, c’est obliger l’État à assurer l’accueil de tous les enfants dans de bonnes conditions. C’est un principe d’égalité. 

    Construire l’école sur le modèle de l’enfant qui n’a que l’école pour apprendre. L’école doit changer pour prendre en compte les enfants avec leurs différences. C’est à elle de donner à tous les enfants les clefs nécessaires pour entrer dans les apprentissages scolaires. D’où l’importance de la formation des enseignants pour comprendre ce qui fait problème aux élèves et élaborer des réponses efficaces.

    Accueil : pour permettre à tous les enfants d’apprendre il faut :

        1    ► un taux d’encadrement adapté à l’âge des élèves, avec une baisse des effectifs par classe (20 en petite section et 15 en toute petite section)

        2    ► annulation des suppressions de postes et plan de recrutement d’enseignants et de personnel accompagnant sous statut de la fonction publique

        3    ► des programmes qui permettent à tous les élèves d’apprendre

        4    ► développement d’une formation professionnelle initiale et continue adaptée et ambitieuse pour les enseignants et le personnel accompagnant, en lien constant avec la recherche.

                                                    site: Réseau Ecoles du PCF


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  • Aujourd’hui, pour la première fois, les enseignants du public et du privé sont appelés à cesser le travail pour protester contre les suppressions de postes.

    « On enseigne mal et on n’en est pas fiers »

    le 27/09/2011 à 05:01 par Par FLorence Poli  

    Les enseignants en fin de carrière témoignent du déclassement social de leur profession. « Auparavant, on était proches d’un cadre supérieur. Aujourd’hui, on serait plutôt assimilés  à un technicien ». Photo archives Gilles Dufour

    Les enseignants en fin de carrière témoignent du déclassement social de leur profession. « Auparavant, on était proches d’un cadre supérieur. Aujourd’hui, on serait plutôt assimilés à un technicien ». Photo archives Gilles Dufour

    Ne plus pouvoir amener tous les élèves au meilleur niveau : voilà ce qui mine les profs. Depuis 20 ans, tous déplorent une dévalorisation de leur métier.

    Ils ne savent pas s’ils seront nombreux, aujourd’hui à Chalon, pour protester contre les suppressions de postes prévues dans le projet de budget 2012. La mobilisation contre les retraites, qui les a vus descendre par millier dans les rues l’an passé sans succès, a laissé des traces. Au collège et au lycée, les responsables d’établissement constateront tout au long de la journée l’ampleur de la mobilisation. En primaire et en maternelle où l’intention de grève doit être déclarée 48 heures à l’avance, on n’y voyait guère plus clair hier : 20 % de grévistes selon l’inspection, 50 % selon les syndicats.

    Grévistes ou pas, les profs ont le blues. Le sentiment que leur métier a changé, n’est plus valorisé comme il y a 20 ans. Concernant la rémunération, ils prennent garde aux dérives corporatistes. « Bien sûr, nos indices n’ont pas été revalorisés depuis deux ans. Mais tous les fonctionnaires subissent cela », note Philippe Dormagen, secrétaire de la FSU. Ce qui est « le plus dur à vivre, confie un prof du lycée Parriat à Montceau, c’est le sentiment de ne plus pouvoir amener tous les élèves au meilleur niveau. Les classes sont de plus en plus chargées, les enfants en difficulté en pâtissent les premiers ». S’ajoute à cela « l’impression de devenir prescripteur de savoirs non-discutables ». Enseignant en sciences économiques et sociales, Pierre Giesek envisage davantage sa mission comme « la formation d’esprits critiques, capables de réfléchir sur le monde qui les entoure ». Syndiqué, il condamne « l’indigence honteuse de notre employeur. On n’a toujours pas digéré la suppression de la formation initiale des enseignants. Dans n’importe quelle profession, on vous apprend le métier ». Au final, notent les organisations syndicales, « on ne peut plus rien revendiquer en termes de statut puisque n’importe qui peut être recruté par Pôle emploi pour jouer l’enseignant ».

    Un métier dévalorisé

    Une prof de collège résume le sentiment général en une formule : « On enseigne mal et on n’en est pas fiers ». Car c’est d’abord par vocation qu’ils sont devenus enseignants. Aujourd’hui, ils s’inquiètent de voir leur métier boudé par les jeunes. « Il ne faut pas s’en étonner après les propos dévalorisants tenus par les ministres… »

    Réformiste, « prêt à faire bouger les lignes mais pas à sacrifier la formation des élèves », l’Unsa parle carrément d’un « gouvernement qui ne tient jamais sa parole. Ils enjolivent chacune de leur réforme mais ne disent pas la vérité. On nous vante les 2 heures hebdomadaires d’enseignement personnalisé mais on supprime les dédoublements de classes qui permettaient, justement, de travailler au plus près avec chaque élève ».

    À l’approche de la présidentielle, ils sont nombreux, dans les salles des profs, à rêver d’une autre politique pour la jeunesse. « On a cessé de considérer l’éducation comme un levier pour l’éducation », se désole Sylvie Descombes de l’Unsa. Pierre Giesek, lui, continue d’enseigner à ses lycéens l’exemple de la Corée du Sud, devenue en trente ans un « pays d’ingénieurs grâce aux moyens mis dans l’école rendue obligatoire jusqu’à 18 ans ».

    En Saône-et-Loire, une seule manifestation aujourd’hui. Le cortège partira du lycée Mathias, à Chalon, à 15 heures pour un « rallye revendicatif » en centre-ville. Le Parti socialiste a indiqué, hier dans un communiqué, qu’il relaierait la « colère du monde enseignant. La réalité de l’école n’est pas celle que dresse le gouvernement qui prétend investir dans l’éducation alors que la part du PIB dédiée a diminué de 7.6 à 6.6 % en dix ans. »


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  • Education : l'enseignement privé fera aussi grève avec le public

    Fait inédit, cinq organisations syndicales du privé lancent, de manière conjointe, un appel pour rejoindre les syndicats du public

     

    Après l'appel à une journée de grève, le 27 septembre prochain, lancé par les syndicats du public pour protester contre les suppressions de postes dans l'Education nationale, la quasi totalité des syndicats des établissements privés sous contrat appellent, fait inédit, à rejoindre la mobilisation.

    La Fep-CFDT, le Snec-CFTC, le Spelc, le SNPEFP-CGT et le Synep-CFE-CGC réclament "zéro retrait d'emploi pour la rentrée 2012" et appellent "tous les personnels des établissements d'enseignement privés à défendre leur avenir en participant à la journée du 27 septembre dans l'Education nationale et dans l'enseignement agricole", selon un communiqué commun.

    Environ "1.350 suppressions d'emplois sont à nouveau envisagées (en 2012) pour l'enseignement privé", déplorent les syndicats. "Depuis 2008, plus de 5.000 emplois ont été retirés dans l'enseignement privé associé à l'Etat par la mise en oeuvre de la RGPP (révision générale des politiques publiques) alors que les prévisions d'effectifs sont fortement à la hausse", rappellent-ils. Ce chiffre de 5.000 postes supprimés tient compte des 1.433 postes enlevés à la rentrée 2011, a précisé Bruno Lamour, secrétaire général de la Fep-CFDT. "C'est exceptionnel que cinq organisations syndicales du privé lancent, de manière conjointe, un appel pour rejoindre les syndicats du public", a-t-il dit.

    Le principe d'une grève conjointe dans le privé est dans l'air depuis fin août

    Les suppressions de postes dans le privé, exclusivement d'enseignants, ont des conséquences "désastreuses", déplorent les fédérations. Elles "réduisent l'offre de formation" à cause de fermetures de classes et d'établissements "tout particulièrement en milieu rural", elles "dégradent les conditions de travail des élèves et des personnels", et elles rendent "impossible" la prise en charge des élèves les plus en difficulté ou en situation de handicap". Contrairement au public, tous les professeurs sont devant des élèves et ne sont pas détachés à d'autres fonctions, il n'y a pas de professeurs remplaçants et le privé peut basculer certains postes d'enseignants du primaire dans le secondaire. Le principe d'une grève conjointe dans le privé était dans l'air lorsque la Fep-CFDT, principale fédération dans le secteur, avait annoncé fin août qu'elle s'associait à la mobilisation du 27 septembre, mais il fallait attendre que l'accord de principe se concrétise. "Les souhaits que nous avons ne sont pas spécifiques à l'enseignement privé mais bien ceux qui préoccupent nos collègues du public: (...) l'Education nationale est mise à mal depuis quelques années par le gouvernement, dont la conséquence est qu'il n'y a plus de priorité accordée à l'éducation", avait alors fait valoir Bruno Lamour, secrétaire général de la Fep-CFDT.

    80 000 postes supprimés durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy

    Alors que douze millions d'élèves ont repris le chemin des classes, syndicats d'enseignants, chefs d'établissement et parents d'élèves de la FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves) dénoncent les conditions de travail dégradées. Pour le primaire, 1.500 classes sont supprimées, ce qui conduit à "plus d'élèves par classe" analyse le principal syndicat SNUipp-FSU. Même punition pour les collèges et lycées, 4.800 postes disparaissent alors que plusieurs dizaines de milliers d'élèves supplémentaires sont attendus.

    Avec les suppressions prévues pour 2012, ce sont environ 80.000 postes qui auront disparu au sein de l'Education nationale durant le quinquennat 2007-2012, "une tendance qui va se poursuivre les quinze prochaines années, en raison de l'arrivée des enfants nés du baby-boom des années 2000", a précisé Daniel Robin, cosecrétaire du SNES-FSU dans l'Humanité du 5 septembre 2011.

    Suppression de postes: l'enseignement privé propose une baisse des horaires. L'enseignement privé catholique juge impossible de nouvelles suppressions de postes d'enseignants en 2012 si celles-ci ne s'accompagnent pas de mesures telles que la réduction d'horaires en collège, a-t-on appris jeudi auprès des responsables bretons de l'enseignement catholique. "On ne peut pas aller au-delà" des suppressions de postes déjà pratiquées pour la rentrée 2011, a déclaré Martial Limouzin, président du comité académique de l'enseignement catholique en Bretagne, lors d'une conférence de presse de rentrée. Parmi les mesures proposées par l'enseignement catholique, la réduction d'une demi-heure ou d'une heure par semaine de l'enseignement en collège.


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  • Quand la politique de réduction du nombre de fonctionnaires s'oppose aux intérêts de la population, dans le domaine éducatif notamment, il devient absurde de justifier cette politique.

    Toujours moins ! C'est le crédo du gouvernement, on le sait.

    Mais qu'en cela touche aux enfants, donc à l'avenir du pays, il y a de quoi être inquiet, voire révolté.

    A quelques jours de la rentrée scolaire, c'est toujours l'invraisemblable gestion comptable des effectifs d'enseignants qui prédomine : malgré une hausse des effectifs dans le primaire et dans le secondaire dans l'Eure, les suppressions de postes enseignants sont maintenues.

    Ainsi, pour le département de l'Eure, l'inspecteur d'académie reconnaissait cette semaine une hausse attendue des effectifs en école primaire d'environ 340 enfants.

    Pendant ce temps, ce sont 38 classes qui ferment et 16 qui ouvrent soit une perte de 22 classes donc de 22 enseignants. On arrive à des chiffres affolants d'élèves par classe comme à Ivry-la-Bataille avec 31 élèves par classe en maternelle ! S'agit-il d'un parc à bestiaux ou d'une structure éducative ?...

    Dans le secondaire, collèges et lycées, même topo. On attend 600 élèves de plus dans les collèges de l'Eure mais 28 postes de moins, ce qui va amener les effectifs "moyens" à 26 élèves par classe et entrainer la disparition des cours de soutien en sciences. Au lycée, ce sont 212 élèves de plus qui sont attendus en haute-Normandie mais une centaine de postes disparaissent.

    Jusqu'à présent, comme dans le privé, on nous justifiait des suppressions de postes ou des fermetures de services publics par des "baisses d'activité", même s'il s'agissait souvent d'excuses bidons. Avec Sarkozy et sa majorité, même plus d'excuses bidons : on supprime des postes pour supprimer des postes ! L'intérêt des enfants ? Néant.

    A côté de ça, les ultra réactionnaires de la "droite populaire", dont le député eurois Franck Gilard, peuvent bien être outrés contre une phrase dans un livre de première scientifique qui met sur le même plan homosexualité et hétérosexualité !

    Un débat d'arrière-garde que voudrait bien mettre en avant cette frange passéiste de la droite, anti-étrangers, anti-homosexuels, anti-avortement et ultra-libérale, façon Tea-party, mais qui cache le coeur du débat : la France a t-elle encore besoin d'une école publique, laïque et gratuite pour offrir un cadre de socialisation et une possibilité d'élévation sociale à la jeunesse de ce pays, quelque soient ses origines, sociales ou culturelles ?

    Il semble que la droite ait tiré un trait sur l'Education nationale, réservant une éducation privée d'élite aux rejetons de ceux qui peuvent payer.

    Notre choix est bien différent. si "les Hommes naissent libres et égaux en droits", comme le précise encore la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, en préambule de notre Constitution, la République doit offrir à chaque nouveau-né les mêmes moyens de connaissance et de formation pour tirer l'ensemble de la nation vers le haut.

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  • Comment s'opposer aux dangereuses     Réformes de l’école?

     

    L’éducation au service de la division du salariat

     

     

    Par Marine Roussillon, membre du conseil national du  PCF, responsable du réseau école.

     

    La crise actuelle met en évidence l'unité du salariat: face au capitalisme financier, les peuples sont rassemblés par des intérêts communs. Mais dans le même temps,  la montée de la précarité et du chômage attise la peur de l'autre.

    Dans ce contexte, les réformes subies par le système éducatif ont un fort enjeu de classe: elles travaillent à la division du salariat d'aujourd'hui et de demain, pour empêcher la constitution de fronts de lutte et éloigner toute perspective de transformation progressiste de la société.

    Une campagne idéologique vise à imposer l'idée fausse que les enfants des classes populaires feraient, baisser le niveau pour monter les familles les unes contre les autres. La droite s'appuie sur les peurs existantes pour casser l'éducation nationale et construire une nouvelle école qui aggrave les divisions du salariat.

    L'autonomie des établissements, associée à des distinctions de contenus (les programmes ne doivent plus être enseignés à tous les élèves: pour les plus faibles ou les plus difficiles, on peut se contenter du minimum, le « socle commun  »), permet de mettre en place des formations différenciées selon les territoires et les publics visés.

    A terme, ces réformes veulent remplacer l'éducation commune délivrée par le service public par deux écoles distinctes: d'un côté, les écoles du socle commun, limitée à la scolarité obligatoire et formant un salariat destiné aux tâches d'exécution; de l'autre, les écoles du programme et une scolarité étendue jusqu'à bac+ 3 pour former les salariés destinés aux tâches d'encadrement.

     

    En réformant l'éducation, la droite construit un salariat clivé, sans culture commune.

     

    « Dans ce nouveau partage de l’accès aux savoirs, personne n’est gagnant »

     

    En outre, les formations de plus en plus diversifiées (avec la prolifération des options et la réduction du socle et du tronc commun au minimum) sont validées de manière de plus en plus individualisée. La mise en place de livrets individuels de compétences, de la maternelle jusqu'à la licence, vise à casser les diplômes nationaux. Les futurs salariés n'auront ainsi plus les moyens de faire reconnaître une même formation par une même qualification et donc par des droits identiques, notamment en termes de salaire: sans fondement pour mener des luttes collectives, ils seront isolés face au patronat.

    Dans ce nouveau partage de l'accès aux savoirs, personne n'est gagnant. Si l'école ne remplit plus sa mission, ce sera aux familles d'assurer  la réussite de leurs enfants à coups d'aide aux devoirs, de cours particuliers, de choix d'établissement ou d'orientation : tous les parents seront perdants, qu'ils aient ou non les moyens (culturels et financiers) d'aider leurs enfants.

    Si les salariés n'ont plus la possibilité de construire des revendications collectives, c'est l'ensemble des conditions de travail qui en souffrira: tous les salariés seront perdants, quel que soit leur niveau d'études. Enfin, comment une école qui entretient la peur de l'autre, sépare et divise peut-elle préparer les futurs citoyens à la vie en commun?

     

    A terme, c'est bien toute la société qui y perdra.

     

    En opposant entre eux les élèves, les familles et les territoires, les réformes de l'éducation visent la formation d'un salariat clivé, d'une classe ouvrière divisée. C'est pourquoi l'éducation est aujourd'hui un enjeu central de la lutte des classes.

     

    Il n'y aura pas de transformation progressiste de l'école et de toute la société sans l'alliance des différentes couches du salariat : dès la rentrée, et dans toutes les luttes sociales et électorales à venir; ne laissons pas le combat pour l'école aux seuls enseignants.

    Parents, salariés, citoyens, battons-nous ensemble pour une école qui transmette à tous les enfants, quelle que soit leur origine sociale ou géographique, les savoirs nécessaires aux futurs citoyens et travailleurs: une école qui ne délègue pas l'apprentissage des savoirs scolaires aux familles, qui délivre des formations reconnues par des diplômes nationaux et qui construise une culture commune émancipatrice.


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    PCF-faucille-marteauC’est la rentrée ! De la maternelle au lycée, les suppressions de postes continuent : des classes, des options sont fermées. Celles qui restent sont surchargées. Les enseignants ne sont plus formés et tous les personnels sont précarisés. Comment s’étonner, dans ces conditions, que l’école française soit toujours plus inégalitaire ?

     

    C’est la crise, nous dit-on, il n’y a plus d’argent ! Pourtant, le gouvernement en a trouvé pour éponger la dette des banques… Mieux vaudrait dépenser l’argent de l’État pour favoriser la création d’emplois de qualité. Et pour cela, la formation est essentielle.

     


     

    Le PCF appelle tous ceux qui résistent à la casse du service public d’éducation nationale et à la construction par la droite d’une école inégalitaire à se rassembler pour construire l’école dont nous avons besoin : une école qui transmette à tous les enfants les savoirs et l’autonomie de pensée nécessaires pour maîtriser leur vie. Ensemble, avec le Front de gauche, portons dans toutes les luttes sociales et électorales à venir le projet d’une nouvelle phase de démocratisation scolaire, pour une école de la réussite de tous.

     

    L’urgence : un plan de lutte contre les inégalités sociales à l’école. Tous les enfants sont capables d’apprendre. L’école doit changer pour prendre en compte les enfants avec leurs différences. D’où l’importance de la formation des enseignants pour comprendre ce qui fait problème aux élèves et élaborer des réponses efficaces.

     

    Les mêmes programmes pour tous ! Avec la mise en place du socle commun, l’école renonce à enseigner des savoirs de haut niveau à tous les enfants. Nous pensons au contraire que tous les élèves ont le droit de développer le pouvoir de penser par l’appropriation de savoirs ambitieux. Les programmes doivent être repensés pour que l’école construise et transmette une culture commune.

     

    Scolarité obligatoire de 3 à 18 ans. Pour enseigner des savoirs plus complexes à plus d’enfants, il faut du temps ! L’État doit avoir l’obligation d’accueillir tous les enfants à l’école dans de bonnes conditions, de 3 à 18 ans.

     

    L’école à l’école. C’est à l’école, pas aux familles, de donner aux enfants les clefs nécessaires pour entrer dans les apprentissages scolaires.

     

    Formation commune = qualification égale. L’individualisation des parcours et la casse des diplômes nationaux empêchent la reconnaissance d’une même formation par une qualification égale. Elles isolent les futurs travailleurs face à leur employeur. Nous réclamons que toutes les années d’étude soient reconnues dans les conventions collectives.

     

    Un service public national. Seul un service public national peut garantir l’égalité d’accès à l’éducation sur tout le territoire. Plutôt qu’une autonomie qui met les établissements et les territoires en concurrence, nous proposons une nouvelle sectorisation scolaire, avec plus de moyens pour les établissements qui en ont le plus besoin et un plan de recrutement de personnel enseignant et non-enseignant sous statut de la fonction publique d’État.

     


    27 septembre 2011

    Journée d’action pour l’éducation nationale


    Le PCF appelle à se joindre aux enseignants en lutte pour la défense et la transformation de l’éducation nationale.

     


    PCF SigleSTOP A LA VIE CHERE


    La rentrée scolaire coûte toujours plus cher : Jusqu’à 27% de hausse cette année si l’on prend en compte les activités éducatives et la cantine ! La hausse des prix et la baisse du pouvoir d’achat nous asphyxient, alors que les entreprises du CAC 40 enregistrent des bénéfices record. Face à cette situation, le PCF a décidé de lancer une campagne contre la vie chère et pour l'augmentation générale des salaires. Les présidents des grands groupes du CAC 40 ont augmenté leurs salaires de 24%.

    Pourquoi pas nous ? Signez la pétition sur www.pcf.fr


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