• Trois suppressions à Autun ?

    Alors que la carte scolaire 2011-2012 est en cours de préparation, le maire d’Autun pointe du doigt la possible fermeture de trois classes à la rentrée prochaine.

    L’Inspection d’Académie laisse sous-entendre la possible suppression de trois postes, trois fermetures de classes, sur Autun à la rentrée prochaine, rien que cela ! », condamne dans un communiqué Rémy Rebeyrotte, en qualité de maire d’Autun, président de la CCA et vice-président du conseil général. Selon l’élu, une classe de la maternelle du Parc et deux classes élémentaires au Parc et au Clos-Jovet seraient en effet menacées de disparition. 

    « On nous promettait le pire pour l’ensemble de la Bourgogne, et la Saône-et-Loire en particulier : nous y sommes ! », poursuit Rémy Rebeyrotte, qui doit rencontrer très prochainement l’inspecteur d’Académie François Bourguignon.

    « Une concertation reste à mener »

    Contacté par téléphone, ce dernier rappelle qu’aucune décision n’est prise pour l’instant. « Nous sommes en pleine préparation de la carte scolaire. Certes on note une situation préoccupante et un certain nombre d’éléments sur ces établissements. Mais tout un travail de concertation reste à mener, avec notamment une analyse du contexte social et pédagogique. »

    De son côté, Rémy Rebeyrotte évoque « des fermetures qui n’ont rien à voir avec les évolutions réelles d’effectifs ». « En matière de régression, le gouvernement n’y va pas avec le dos de la cuiller. J’appelle tous les acteurs de l’éducation, tous les citoyens, à se mobiliser dès que possible », annonce-t-il.

    ImageNous Communistes, sommes opposés au démantèlement de l’école publique que le gouvernement organise avec toute une série de reformes qui sont mises en place uniquement dans un souci d’économie budgétaire.Voici une liste, (brève et incomplète), qui montre vers quelle école le gouvernement veut nous conduire !

    -la formation des enseignants ne comportera plus de formation professionnelle 
    -la disparition de filières entières va réduire les possibilités de choix pour les élèves 
    -la disparition des co-psy va rendre difficile l’orientation qui sera vraisemblablement gérée par des organismes prives 
    -la suppression de nombreux postes d’enseignants signifie une augmentation des effectifs par classe et entraîne des fermetures de classes, alors que les élèves sans affectation sont de plus en plus nombreux chaque année 
    -la restriction des postes d’enseignants entraîne également l’impossibilité de remplacer les professeurs malades 
    -la manque de surveillants ne permet pas d’établir le calme ni de prévenir la violence qui peut surgir au moment des recréations 
    -le manque d’infirmiers (res) d’assistants (tes) sociales souvent partages sur plusieurs établissements ne permet plus le suivi des plus fragiles de nos élèves

    Nous estimons qu’il est de notre devoir de combattre la volonté d’un gouvernement qui abandonne la jeunesse et n’envisage l’éducation, la formation que dans un objectif d’économie.
    Nous réclamons un enseignement public de qualité, avec les moyens nécessaires pour assurer à la jeunesse un avenir digne.

    CARTE SCOLAIRE : COURAGE, REPOUSSONS !! http://71.snuipp.fr/spip.php?article903

    Le budget 2011 et notamment celui de l’Éducation est il vraiment assumé par ce gouvernement ? Ce gouvernement qui a nous a habitués, depuis plusieurs années, à une profonde rigidité atteignant son comble lors du passage en force avec la question des retraites, semble bien moins à l’aise pour assumer sa politique dès lors qu’une échéance politique se profile dans le paysage…

    Dernier événement en date, le ministère a donné pour consigne aux recteurs et IA de renvoyer l’ensemble des opérations de carte scolaire au delà des élections cantonales…

    La peur est grande chez de nombreux élus de la « famille du pouvoir », prenant (parfois) conscience des effets dévastateurs des suppressions d’emploi frappant l’école. Ces fossoyeurs des Services publics en général et de l’Éducation Nationale en particulier craignent beaucoup le suffrage universel quand il coïcincide avec de massives fermetures de classes.

    Jamais le mépris en direction de l’école, de ses moyens, de ses personnels n’a atteint de tels sommets.

    Au niveau national, l’initiative du samedi 22 janvier doit être une opportunité pour mettre en lumière les conséquences de ces suppressions de postes.

    Vous retrouverez tous les éléments concernant les actions dans le département sur notre site.

    Vous pouvez compter sur la mobilisation des militants du SNUipp71 pour saisir toutes les occasion pour dénoncer cette politique faisant fi de la présence ou non d’échéances électorales.

    Autre conséquence : le report des opérations de carte scolaire aura pour effet de chaîne de décaler les opérations de mouvement qui devraient encore trouver leur épilogue en juillet


    La répartition académique est connu :
    suppression de 34 postes pour la Saône-et-Loire

    et dans les faits ce sera bien pire car il faut ajouter la "résorption" des surnombres, professeurs des écoles, collègues en postes dans notre département mais non inscrits au budget.

    Ces collègues, une soixantaine, sont principalement affectés sur des postes de brigade de remplacement cette année.

    Quand certaines circonscriptions (Louhans, Mâcon Sud) connaissent des difficultés de remplacement avec les surnombres, on imagine l’an prochain sans .....

    Pour les 34 suppressions "officielles", les intentions rectorales sont claires :

    "Concernant le schéma d’emplois, les principaux leviers d’actions académiques identifiés concernent :

    l’augmentation du E/C (élèves par classe) ;
    la diminution du nombre d’emplois de remplacement affectés à la formation continue ;
    la sédentarisation des enseignants hors la classe : RASED, CPD et autres fonctions au titre des enseignants du 1er degré."

    Enfin, 15 emplois d’intervenants extérieurs et assistants de langue seront supprimés sur l’académie.

    A l'école maternelle du Parc, une classe pourrait fermer à la prochaine rentrée scolaire. Les parents d'élèves se mobilisent pour conserver cette classe.Image
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    Après une rencontre avec l'inspecteur d'académie, Alain Niermont, le maire, Rémy Rebeyrotte, par voix de presse, a annoncé que des menaces de fermetures de classes se profilaient à la prochaine rentrée scolaire sur une classe maternelle et une classe élémentaire à l'école du Parc et une classe élémentaire au Clos-Jovet.

    Lles parents d'élèves de l'école maternelle du Parcont exprimé leur mécontentement par panneaux installés aux abords de l'école qui compte actuellement 62 enfants dont 26 vont rejoindre le CP à la rentrée prochaine. Le reste est une bataille de chiffres, l'inspecteur d'académie estimant que l'école maternelle devrait rassembler 47 enfants à la rentrée de septembre.

    Lundi, le maire, Rémy Rebeyrotte, accompagné de Pascal Mouche, directeur général adjoint et responsable des affaires scolaires et sportives au sein de la CCA, est venu apporter son soutien à la trentaine de parents présents et expliquer sa démarche pour le maintien de cette classe : « C'est très bien que vous vous mobilisiez » a expliqué le maire aux parents : « Aujourd’hui, je me rends à Mâcon pour rencontrer l'inspecteur d'académie et je discuterai sur les trois classes ».

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  • « Candidat de l’esprit d’équipe pour le Front de gauche »

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    Député communiste du Puy-de-Dôme et conseiller régional d’Auvergne depuis mars, André Chassaigne se dit disponible pour porter les couleurs du Front de gauche à la présidentielle de 2012. Il explique la démarche collective qu’il propose d’incarner, en s’appuyant sur son vécu d’élu de terrain.

    Comment avez-vous pris la décision de vous porter candidat à la candidature du Front de gauche pour l’élection présidentielle de 2012 ?

    André Chassaigne. En juin, j’ai pris cette décision parce qu’il y avait une incompréhension des communistes à propos de ce qu’ils ressentaient comme une forme d’exclusion de leur formation pour prétendre porter les couleurs du Front de gauche à cette élection. Je me suis donc proposé comme candidat pour porter une démarche que j’ai présentée devant le congrès du PCF. Je souhaite défendre trois convictions. D’abord être le candidat de la lutte contre le terrorisme financier. La France devra en 2012 secouer le G20 car c’est l’Europe qui paye le prix fort de la guerre monétaire, et il faudra reprendre le contrôle sur les banques. Ensuite, ma marque de fabrique, c’est l’écologie sociale. Rien que sur la rénovation de l’habitat social, il y a 250 000 emplois à créer et des tonnes d’énergie à économiser. Enfin, je pense que nous devons faire de la politique sous la Ve République comme si nous étions déjà sous la VIe. Ma candidature est donc celle de l’esprit d’équipe pour le Front de gauche.

    Qu’est-ce qui distingue votre candidature d’autres candidatures possibles ?

    André Chassaigne. Ce n’est pas une question de personnalité. Ma candidature est guidée par la volonté que le Front de gauche se dote au final du meilleur candidat pour une campagne collective. Guidée aussi par l’impératif de ne pas se fondre dans le moule de la personnalisation de ce scrutin qui ne correspond pas à notre conception de la démocratie. Je suis aussi candidat pour porter la politique qui est la mienne. Celle de la co-élaboration d’un projet au plus près des préoccupations de la population. C’est une conception à l’opposé d’un programme ficelé d’avance. Pour moi, l’urgence absolue, c’est transformer la politique pour que le projet soit l’œuvre d’un bouillonnement démocratique. La politique ne doit pas être une affaire de spécialistes. Or je relève que cette conception n’est pas forcément partagée par toutes les composantes du Front de gauche. Je veux aussi porter une conception qui ne coupe pas la gauche en deux morceaux irréconciliables. Pour moi, il n’y a qu’un peuple de gauche. L’ambition doit être d’ouvrir une nouvelle ère, et pour cela nous ne pouvons pas nous limiter à construire une force radicale en marge de la gauche car c’est l’ensemble de la gauche que nous devons faire bouger.

    Est-il possible de mener une campagne collective pour une élection par nature très personnalisée ?

    André Chassaigne. Je le crois. J’imagine très bien une campagne à l’image de celle que nous avons menée pour le référendum sur le traité constitutionnel européen. Certes, le candidat sera le porte-drapeau et apparaîtra davantage puisque le mode de scrutin l’impose, mais il devra être capable de se situer au cœur de la démarche collective du Front de gauche. Le projet est déterminant dans cette perspective car l’un ne va pas sans l’autre. Le pire serait un candidat avec un projet ficelé au niveau des états-majors politiques. Ce serait faire fausse route.

    Êtes-vous d’accord avec les médias qui vous présentent comme l’« anti-Mélenchon » ?

    André Chassaigne. C’est agaçant. Contradictoirement, on me présente soit comme une marionnette du PCF destinée à amuser la galerie pour éteindre les velléités de candidatures communistes, soit comme une candidature visant à contrecarrer celle de Jean-Luc Mélenchon. Mais je ne suis ni l’une ni l’autre. Je suis pour une candidature unique du Front de gauche. Pour y parvenir, nous devons partir du principe qu’aucune candidature autoproclamée ne peut s’imposer d’elle-même, pas plus qu’un candidat ne peut être imposé d’autorité par le parti le plus important. Je ne suis pas dans une démarche de clivage entre les composantes du Front de gauche, c’est pourquoi je me refuse à exploiter certains excès de langage ou des divergences de positions avec Jean-Luc Mélenchon. Je ne me pose pas comme son adversaire, je pense au contraire qu’il faut fabriquer du commun. Ma candidature est là pour faire avancer tout autant des idées que des pratiques, pour parvenir à une campagne électorale équilibrée et collective, quel que soit le candidat retenu.

    La forte exposition médiatique de Jean-Luc Mélenchon ne risque-t-elle pas de fausser le débat sur le choix du candidat ?

    André Chassaigne. Jean-Luc Mélenchon bénéficie d’une forte exposition médiatique. Sur ce seul critère, sa candidature pourrait paraître s’imposer d’elle-même. Mais notre démarche ne se résume pas à une concurrence médiatique. Le choix doit se faire en fonction de la conception de la campagne que l’on veut porter, en faveur du candidat qui sera le mieux à même de porter le projet partagé du Front de gauche. Gardons-nous des éclats médiatiques qui se révèlent parfois des pétards mouillés à l’arrivée. Je m’appuie pour ma part sur un vécu, celui des élections régionales en Auvergne où nous avons mené une campagne respectueuse de toutes les composantes du Front de gauche permettant l’élection de candidats de chacune d’entre elles (au premier tour, la liste menée par André Chassaigne avait recueilli 14,24 % des voix). La démarche collective se démontre dans la vie. Le candidat du Front de gauche ne doit pas forcément être issu du PCF mais évitons cette erreur de penser que les communistes ne seraient pas rassembleurs.

    Comment envisagez-vous la désignation du candidat commun du Front de gauche ?

    André Chassaigne. Elle ne peut pas se faire sur la base de sondages, auxquels on ne peut pas se fier pour prédire les résultats de l’élection. Ce sera l’aboutissement d’une réflexion entre les formations du Front de gauche et d’une consultation au sein de chacune d’entre elles, sur la base de laquelle celles-ci s’accorderont sur une proposition de candidature qui devra, ensuite, être validée par les adhérents de chacune des organisations. Cela ne peut être le fait d’une décision de sommet. Pour une campagne collective, sur la base d’un projet partagé, le choix doit être démocratique et non imposé par une formation.

    Entretien réalisé par Sébastien Crépel

    http://humanite.fr/17_11_2010-rencontre-avec-andré-chassaigne-458030


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    Le décret qui permet de suspendre ou de supprimer les allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire est paru dimanche au Journal officiel.

    Ce décret découle de la proposition de loi du député UMP Eric Ciotti qui avait été adoptée le 29 juin par l'Assemblée nationale puis votée dans les mêmes termes le 15 septembre par le Sénat. Le projet de loi, dénoncé par la gauche, les principaux syndicats d'enseignants et la première fédération de parents d'élèves, la FCPE, répondait à un voeu exprimé à de nombreuses reprises par Nicolas Sarkozy pour lutter contre l'absentéisme scolaire, un "cancer", une "priorité absolue", martelait-il au printemps dernier. Et au ministre de l'Education nationale, Luc Chatel d'en rajouter une couche, ce matin sur Europe 1 : "Le gouvernement a décidé de mener la guerre contre l'absentéisme scolaire"

    Après l'adoption de la loi au Sénat au mois de septembre, la gauche avait dénoncé une "mesure simpliste, inefficace, populiste et agressive", "une nouvelle forme de double peine pour les plus pauvres" par la voix de Marie-Christine Blandin (Verts). Pour Marie-Agnès Labarde (CRC-SPG, communistes et Parti de gauche) l'absentéisme "reste un phénomène marginal" qui "contrairement à ce qu'on nous indique est relativement stable". Yannick Bodin (PS) avait dénoncé un gouvernement qui se"réapproprie des discours autoritaristes et démagogiques proches de l'extrême droite".

    La loi Ciotti attribue donc ce rôle à l'inspection d'académie. Après quatre demi-journées d'absence non justifiées en un mois, le chef d'établissement devra alerter l'inspecteur d'académie, lequel se chargera de convoquer la famille pour lui adresser un avertissement. Si l'élève réitère ses absences, l'inspecteur d'académie devra saisir la Caisse d'allocations familiales (CAF) pour faire suspendre les versements liés à l'enfant. Selon une étude du ministère de l'Éducation nationale, 7 % des élèves des collèges et lycées ont été touchés par l'absentéisme scolaire en 2007-2008 : 15 % des élèves de lycées professionnels, 6 % dans les lycées d'enseignement général, 3 % des collégiens.

    "Je fais confiance au sens de l'éthique et de la responsabilité de l'immense majorité des chefs d'établissement" pour signaler les absences répétées et injustifiées, a déclaré Luc Chatel. Faisons confiance aux chefs d'établissement pour faire preuve d'"absentéisme administratif".

    http://humanite.fr/23_01_2011-absentéisme-scolaire-la-loi-ciotti-entre-en-vigueur-463059


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