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         Attention, dans le département du Nord, un député UMP peut en cacher un autre! Mais que les trains m'excusent, je n'avais pas d'autre image pour mon propos du jour.

         Mais, c'est à cette réalité qu'a été confrontée une professeur agrégée d'allemand dans ce département.

     

         Sur deux pages, en février 2011, elle avait déploré très vivement, auprès du député UMP de sa circonscription, le saccage en règle de l'Education nationale par la politique décidée à l'Elysée. Et d'une plume acide (mais justifiée pour ma part), elle avait aussi écrit: "j'en ai assez de perdre une journée de salaire (...) pour entendre dire après coup par un trou de c.. gouvernemental quelconque que la rue ne gagnera pas".

         Boum, 15 jours d'exclusion. Le député UMP a passé le courrier à madame la rectrice de l'académie de Lille, parce que "député et aussi père et qu'il ne voudrait pas que des enfants subissent un enseignement venant d'un professeur capable d'écrire un tel torrent de grossièretés". Pauvre chou et sacré délateur tout de même que ce député UMP. Ni une ni deux, même si le rectorat reconnaît que le professeur est confirmé, prodigue des cours efficaces, "bien servi par ses qualités de germaniste", on ne met pas en cause "en cause le président de la République, le ministre de l'Education nationale et le rectorat en des termes particulièrement grossiers et offensants" (putain de bordel, non ça c'est de moi, je n'ai pas de lettres).

     

         C'est le journal Nord Eclair du 17 février 2012 qui publie cette information, sous le titre: "Peut-on faire part de ses états d'âme à son député sans risque de sanction?"

         Ben, si, en tant que prof, vous écrivez une lettre à l'eau de rose sur les bienfaits du gouvernement des riches et du patronat, peut-être obtiendrez-vous les palmes académiques. Dans le cas contraire, c'est la guillotine. Point à la ligne.

         L'enseignante a écrit au président UMP de l'Assemblée nationale qui l'a renvoyée à ses chères études (après ses 15 jours passés au mitard, na!).

         La professeur agrégée d'allemand, à Gondecourt dans le Nord, a contesté sa sanction pour "excès de pouvoir" devant le Tribunal administratif. Son avocat insiste sur la loi qui "garantit la liberté d'opinion aux fonctionnaires", et que ce courrier destiné à un député "n'avait aucunement vocation à être transmis". Et l'avocat d'ajouter : "(...) Le député étant censé agir en représentant du citoyen et non à son encontre".


         La prof d'allemand attend le délibéré du tribunal. Or, début janvier 2012, elle a reçu une carte de voeux type de monsieur le député en question, lui assurant: "c'est en vous écoutant que je peux faire bouger les choses. (...) N'hésitez jamais à me faire part de vos idées et vos préoccupations". Ne riez pas, c'est vrai!

        Bon, Dans le département du Nord, il y avait Christian Vanneste, député UMP qui n'aime pas les homosexuels. Il y a également un autre député UMP qui déteste que l'on critique son patron, celui qui est à l'Elysée et qui se conçoit en nouveau père du peuple de France. Ce député-là s'appelle Sébastien Huyghe, le second dans son palais: Nicolas Sarkozy. Citoyens démocrates du Nord, au printemps de cette année, rappelez-vous en.

    http://le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com


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  • 77 fermetures de postes et 19 ouvertures dans les écoles de Saône-et-Loire selon les syndicats

    77 fermetures de postes et 19 ouvertures dans les écoles de Saône-et-Loire

     

    Le Comité départemental de l’Education nationale (CDEN) convoqué par le Préfet de Saône-et-Loire s’est tenu en réunion de repli ce lundi 20 février 2012.

    Selon les syndicats de Saône-et-Loire et concernant le 1er dégré, dans les écoles maternelles, élémentaires et primaires du département, on compterait au final 77,75 fermetures de postes et 19 ouvertures pour un total de 36 classes fermées et 16 ouvertes . Sur les estimations déjà établies, l’inspecteur d’académie, François Bourguignon qui communiquera mercredi sur les chiffres, serait revenu sur deux ouvertures de plus qu’au départ: à Simandre et à Mâcon (Camille Claudel). Cinq postes pourraient être récupérés sur la marge de manoeuvre qui lui reste : on évoque le RPI de Chapaize, menacé, une classe à Autun sachant qu’une délégation de Mervans a été reçue ce matin et qu’il pourrait éventuellement céder sur ce dossier.

    Le président du Conseil Général, Arnaud Montebourg a dénoncé la politique du ministère de l’Education Nationale et la» déstruction volontaire de l’outil éducatif». Les représentants des personnels (UNSA EDUCATION, FSU, SGEN CFDT, auxquels s’est associée la FCPE) ont lu une déclaration unitaire unique dénonçant également les conditions qui seront celles de la rentrée prochaine 2012-2013.


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  • Le cri de colère contre un "système éducatif en crise"Trente professeurs du jury d’agrégation de mathématiques ont démissionné mercredi pour protester contre "la destruction" du système de formation et de recrutement des enseignants. Une action rare qui montre l’exaspération générale au sein de l’Education nationale face à la politique de casse menée par le gouvernement. Nous publions ici leur tribune dans laquelle ils pointent :

    •la casse de la formation et du recrutement des enseignants liés à la "masterisation"

    •la suppression de près de 80.000 postes depuis cinq ans

    •les suppressions de classes

    •la privatisation rampante des financements des universités

    •les restrictions de visa pour les étudiants étrangers


    "Démission d’un quart du jury de l’agrégation externe de mathématiques : les effets de la masterisation"

    "Le système éducatif français est en crise, la situation est grave. La crise apparaît d’abord dans l’asphyxie des moyens. Les fermetures de classes se succèdent à un rythme accéléré dans les écoles primaires, les collèges et les lycées. Les universités n’arrivent pas à accueillir décemment les étudiants ; elles sont précipitées dans une course effrénée aux financements. Il y a une baisse alarmante des effectifs dans les études scientifiques ainsi que dans les filières professionnelles.

    Les mesures indignes prises récemment à l’encontre des étudiants étrangers aggravent encore la situation. Élèves, étudiants, parents, chefs d’entreprises, enseignants, tous perdent peu à peu confiance dans notre système de formation. Un signe alarmant est la désaffection croissante des étudiants pour le métier de professeur. Amorcé au début des années 2000, le phénomène a connu en 2011 une accélération brutale, effet immédiat de l’entrée en vigueur de la réforme de la formation et du recrutement (connue sous le nom de « masterisation »). Par exemple, au CAPES externe de mathématiques, où il y avait 846 postes ouverts en 2010 et 950 en 2011, le nombre de candidats présents aux épreuves écrites est passé de 2695 en 2010 à 1285 en 2011 (-53%), le nombre d’admissibles de 1919 à 1047 (-46%), le nombre d’admis de 846 à 574. Ainsi, l’effondrement du nombre de candidats a été tel que le jury n’a pu pourvoir en 2011 que 60% des postes offerts.

    De tels chiffres se passent de commentaire

    Sans être encore aussi catastrophique, la situation de l’agrégation n’en est pas moins alarmante : le nombre de candidats présents à l’écrit a régulièrement baissé depuis 2006 (ils étaient 1853 en 2006 et 1124 en 2011), alors qu’en même temps le nombre de postes augmentait. Les effectifs des préparations au CAPES ou à l’agrégation restent cette année à un niveau très bas. Pourtant le besoin en professeurs est énorme. Les rectorats en sont à publier des petites annonces pour rechercher les professeurs de mathématiques qui leur manquent. On recrute ainsi dans l’urgence des personnels précaires, non qualifiés et sans formation professionnelle. Les zones « difficiles » sont les premières touchées, ce qui va à l’encontre de l’égalité des chances et compromet la vie des générations à venir.

    Pour une très grande part, la crise de l’école provient des déséquilibres de la société et de l’économie, dans le monde comme en France, entraînant une perte de confiance et des difficultés d’adaptation. Ceci devrait être une raison de plus pour faire de l’école une priorité, un devoir pour la nation afin de mieux préparer l’avenir. Pour améliorer l’école il faut reconnaître ses problèmes. Notre système éducatif a certainement ses faiblesses, qu’il faut corriger. Cependant il a aussi des forces considérables, qu’il faut absolument préserver. L’une d’elles, reconnue dans le monde entier, était sa capacité de formation et de recrutement des enseignants, garantissant de très solides bases scientifiques et humanistes. Or dans sa frénésie de réformes, le ministère de l’éducation nationale est en train de détruire sciemment cette capacité.

    Nous ne pouvons pas rester passifs devant cette entreprise de démolition

    La masterisation a été imposée sans aucune concertation, contre l’avis quasi unanime de la communauté éducative (cf. le récent rapport Jolion). L’exigence du diplôme de master pour tous les concours d’enseignants a détourné un grand nombre de candidats potentiels. Beaucoup des meilleurs étudiants, pour lesquels la deuxième année de master est une ouverture naturelle vers la recherche, ont déserté les préparations à l’agrégation. D’un autre côté, des étudiants moins brillants ont reculé devant la difficulté supplémentaire que représentait le master. Le flux, modeste mais régulier, et bénéfique, de candidats venus d’autres secteurs d’activité professionnelle pour une reconversion a été stoppé net.

    L’un des aspects les plus graves de la réforme en cours est l’attribution d’un service d’enseignement à temps plein aux lauréats, juste après le concours. Cette mesure n’a aucune autre justification que l’exigence d’économies budgétaires. Elle a d’ailleurs été désapprouvée par le Conseil d’État. La formation professionnelle est ainsi sacrifiée. Une réforme aurait dû avant tout motiver les étudiants et les mettre dans les meilleures conditions de préparation. C’est exactement le contraire qui s’est produit.

    La masterisation a déjà changé le visage de l’agrégation, en diminuant fortement le nombre des candidats

    Or ce concours est un des points les plus forts de notre système. Son intérêt principal est de garantir un recrutement de qualité indiscutable.Le stage qui suivait l’admission complétait la formation professionnelle. Les conditions nouvelles d’inscription ont changé la donne, là où il n’y avait aucune nécessité. Une conséquence de la suppression de l’année de formation professionnelle après le concours a été l’introduction de l’épreuve « agir en fonctionnaire de l’état et de façon éthique et responsable », censée tester la déontologie et les qualités humaines du candidat en un quart d’heure lors de l’oral, plutôt qu’au cours d’une année d’apprentissage sur le terrain. Le jury de l’agrégation de mathématiques, pratiquement unanime, avait lors de la session 2010 indiqué dans une motion rendue publique son opposition à l’instauration de cette nouvelle épreuve dans ces conditions.

    Plusieurs jurys d’autres disciplines en avaient fait autant. La moitié du jury de l’agrégation de philosophie avait même démissionné pour protester contre l’absurdité de l’épreuve « agir ». Le ministère n’a même pas daigné répondre à ces critiques. Au contraire, il s’est ingénié à dénaturer encore plus le concours en y introduisant des contraintes nouvelles (certification en informatique et en langues, à un niveau clairement irréaliste), toujours sans concertation et sans préparation.

    À ces contraintes s’est ajoutée une complication supplémentaire : le ministère a imposé à tous les jurys un calendrier extrêmement serré qui, pour les concours à gros effectifs comme celui de mathématiques, a transformé la session d’oral 2011 en un marathon très difficile à gérer. Annoncé comme exceptionnel par le ministère, ce resserrement du calendrier a été accepté par notre jury, soucieux de préserver l’agrégation, de permettre aux candidats de faire valoir leur travail de préparation, et d’assurer aussi bien qu’il le pouvait le recrutement de professeurs pour pourvoir les 288 postes mis au concours en 2011.

    Mais les membres du jury ont en même temps voulu renvoyer à leur tutelle un message d’alerte exprimant leur inquiétude quant à la détérioration du concours et plus généralement des conditions de formation et de recrutement des professeurs.

    Cette démarche n’était pas destinée à être rendue publique, mais...

    un nouveau diktat ministériel concernant la session 2012 a mis le feu aux poudres : le calendrier, loin de redevenir normal, allait être encore plus resserré ; le jury disposait de moins de temps alors que vingt postes de plus étaient à pourvoir. La seule façon d’organiser le concours en respectant les délais imposés et sans porter atteinte à l’équité des épreuves pour tous les candidats serait de diminuer le nombre d’admissibles : prendre une telle décision pour des raisons purement administratives est pour nous inacceptable. Une lettre circonstanciée, signée par une grande majorité des membres du jury 2011, fut adressée au ministre, détaillant nos inquiétudes sur le fond, et lui demandant surtout de revoir les dates d’oral (nous suggérions par exemple de moduler celles-ci suivant les effectifs de chaque concours). Le mécontentement était tel que les signataires faisaient part de leur intention de ne pas siéger en 2012 s’ils n’obtenaient pas de réponse. Il y eut certes une réponse, mais indirecte et accablante : adressée au président du jury, elle le chargeait en quelque sorte de calmer ses troupes, maintenait les contraintes absurdes du calendrier et ne disait pas un mot des questions de fond. Aussi, trente d’entre nous, soit plus d’un quart du jury 2011, ont décidé qu’il n’était plus possible d’assister passivement à la destruction de notre système de formation et de recrutement. Ils ont pris la grave décision de démissionner et de rendre publiques les raisons de leur geste.

    Le mépris avec lequel la DGRH et le ministère ont traité leur personnel à cette occasion va bien avec le fond et la forme des réformes récentes. C’est contre tout cela que les démissionnaires protestent aujourd’hui.

    La protestation de membres d’un jury d’agrégation peut apparaître comme dérisoire au regard de la crise que traverse la société, en particulier du chômage qui frappe 25% des jeunes. À ceux qui voient dans notre démarche une réaction élitiste, émanant de quelques privilégiés, nous disons que la formation de la jeunesse est la question clé aujourd’hui, et que nous refusons la destruction en cours des outils de cette formation.

    Quelle chance a-t-on d’entrevoir la sortie de la crise si on renonce à donner une formation de qualité aux futurs citoyens ?

    Or les conséquences des réformes actuelles sont déjà visibles : on enverra dans les classes de jeunes professeurs moins motivés, moins bien formés scientifiquement, sans ou presque sans formation pédagogique ni professionnelle. Un gâchis patent, pour ces professeurs autant que pour leurs élèves.

    Le système d’éducation français a longtemps été un modèle. Il est urgent qu’il le redevienne. Nos universités devraient attirer des étudiants du monde entier. C’est particulièrement vrai en mathématiques, où l’école française est une des meilleures du monde. Mais ne nous y trompons pas, l’élite ne peut pas reposer sur du vide. Nos médailles Fields ne sont pas une rente éternelle. La dégradation générale aura inévitablement des répercussions sur l’ensemble du tissu scientifique, et en particulier sur notre recherche de pointe.

    Il est urgent de redonner au métier d’enseignant l’éclat qu’il a perdu. N’attendons pas qu’il soit trop tard. En défendant un outil de formation et de recrutement efficace, c’est à l’avenir de tous les jeunes que nous pensons.

    • Liste des trente démissionnaires :

    Dominique Barbolosi Professeur, université d’Aix-Marseille, Daniel Bennequin , Professeur, université Paris Diderot, Laurent Bernis, Professeur de classes préparatoires, lycée Kerichen, Brest, Franck Boyer , Professeur, université d’Aix-Marseille, Olivier Brinon, Maître de conférences, université Paris-Nord , Marie-Line Chabanol, Maître de conférences, université Bordeaux 1, René Cori, Maître de conférences, université Paris Diderot , Hubert Correia, Professeur de classes préparatoires, lycée Michel Montaigne, Bordeaux, Clément De Seguins Pazzis, Professeur de classes préparatoires, lycée Sainte-Geneviève, Versailles, Sandrine Dozias, Professeur de classes préparatoires, lycée Descartes, Tours, Denis Favennec, Professeur de classes préparatoires, lycée Michel Montaigne, Bordeaux, Jean-Christophe Feauveau, Professeur de classes préparatoires, lycée de Bellevue, Toulouse, Françoise Fontanez, Professeur de classes préparatoires, lycée Marcelin Berthelot, Saint-Maur, Jean-Claude Fort Professeur, université Paris Descartes, Serge Francinou, Professeur de classes préparatoires, lycée Charlemagne, Paris, Isabelle Gaudron, Maître de conférences, université Paris-Nord, Hervé Gaussier, Professeur, université Joseph Fourier, Grenoble, Stéphane Gonnord, Professeur de classes préparatoires, lycée du Parc, Lyon Thierry Klein, Professeur, université Joseph Fourier, Grenoble, Bernard Loiseau, Professeur de classes préparatoires, lycée Marcelin Berthelot, Saint-Maur, Edith Méthou, Professeur de classes préparatoires, lycée Victor Hugo, Besançon, Nicolas Meunier, Maître de conférences, université Paris Descartes, Rached Mneimné, Maître de conférences, université Paris Diderot, Sylvie Monniaux, Maître de conférences, université d’Aix-Marseille, Bertrand Philibert, Professeur de classes préparatoires, lycée Marcelin Berthelot, Saint-Maur, Simon Riche, Chargé de recherche, CNRS, Clermont-Ferrand, Antoine Rousseau, Chargé de recherche, INRIA, Montpellier, Monique Teillaud, Directrice de recherche, INRIA, Sophia Antipolis, Emmanuel Thomé, Chargé de recherche, INRIA, Lorraine, Jacques-Arthur Weil, Maître de conférences, université de Limoges.

    Source : Tribune de l’Humanité du 16 février 2012


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  • Photo Guy Lhenry

    Photo Guy Lhenry

    Ce mardi matin, une quinzaine de parents d’élèves de l’école maternelle d’Etang-sur-Arroux, qui s’opposent à la fermeture annoncée d’un poste à la rentrée scolaire 2012-2013, ont occupé la classe de la directrice et ont retenu l’enseignante dans la tisanerie.

    Le maire de la commune Robert Jacquemard, qui accompagnait sa petite-fille à l’école, a lui aussi été séquestré jusqu'en millieu de matinée. La directrice, quant à elle, ne devrait être relâchée que ce soir.


    Des gendarmes dont le capitaine Gérard Magré, commandant en second de la compagnie d’Autun, sont passés dans l’établissement pour suivre l’évolution de la situation.

    http://www.lejsl.com/edition-d-autun


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  • Trier les enfants dès la 4e ? Non merci !contre-casse-education.png Communiqué du réseau école du PCF : 


    Trier les enfants dès la 4e ?

    Non merci !

    Lors de ses voeux à la communauté éducative, Nicolas Sarkozy a déclaré : « Il faut mettre fin aux faiblesses du collège unique tel que nous le connaissons ». C’est vrai ! Mais pour le PCF, le problème du collège unique n’est pas qu’il est trop unique, c’est qu’il ne l’est pas assez.

    La recherche le montre : la difficulté scolaire est étroitement liée à l’origine sociale des élèves. En proposant de diversifier les parcours dès la 4e, Nicolas Sarkozy veut sélectionner les enfants en fonction de leur origine sociale et faire de l’école une machine à accroître les inégalités. L’enseignement professionnel pour les classes populaires, le général pour les autres ! 

    Pour le PCF, au contraire, le collège unique reste à construire. Pour cela, il faut commencer par revenir sur la distinction entre socle commun et programme à l’école primaire, et enseigner à tous les mêmes contenus, de la maternelle à la fin du collège. Il faut repenser les programmes et les pratiques pédagogiques sur le modèle de l’enfant qui n’a que l’école pour apprendre. Ainsi, l'orientation dans les filières du lycée, professionnelles, générales et technologiques, se ferait sur la base d'un vrai choix grâce à un niveau maitrisé, et non plus par défaut. L’école construirait une véritable culture commune et donnerait à chacun les moyens de maîtriser ses choix.


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  • Sarkozy/école : « massacre à la tronçonneuse »

    Le chef de l’État a présenté hier ses vœux à la communauté éducative. Le candidat Sarkozy a annoncé un saccage en bonne et due forme de l’Ecole.

    - un véritable massacre à la tronçonneuse !

    En prenant comme modèle d’exemplarité, l’autonomie des universités, pour faire de même avec l’École, le pire est à venir.

    L’évaluation des enseignants par les chefs d’établissement est une étape fondamentale dans la casse des métiers de l’éducation. Elle instaure la concurrence entre les personnels éducatifs et transforme les chefs d’établissement en managers, sans qu’ils en aient la compétence. Comment donner aux enseignants les moyens intellectuels de transmettre des savoirs si leur liberté pédagogique est une fois de plus mise à mal ?

    Avec l’autonomie des établissements, la volonté de Nicolas Sarkozy est claire : créer des établissements scolaires de différents niveaux et ainsi provoquer des apprentissages différents en fonction des moyens de ces établissements.

    Nicolas Sarkozy a posé aujourd’hui une pierre de plus dans la construction d’une école inégalitaire : une école dans laquelle les chefs d’établissements, devenus petits patrons d’établissements autonomes et concurrentiels, pourront recruter des personnels plus ou moins formés et décider de leurs projets pédagogiques, en fonction des moyens financiers des collectivités locales, des entreprises ou même des parents.

    L’ambition que le PCF et ses partenaires du Front de gauche ont pour l’École n’est pas celle de mettre en avant les plus méritant en laissant les autres de côté, mais bien de permettre la réussite de tous les élèves, de transmettre à tous une culture commune ambitieuse. Cela nécessite un service public national, assurant un accès aux savoirs égal sur tout le territoire, des personnels maîtrisant leur métier (formations initiales ambitieuses, développement de la formation continue), des équipes pédagogiques et éducatives sous statut de la fonction publique d’État pour garantir l’égalité dans tout le pays et enfin, l’arrêt des suppressions de postes et des recrutements à la hauteur des besoins.

    Parti communiste français,

    Paris, le 6 février 2012.


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  • La disparition des fillières techniques

    Les petits épargnants sont devenus les otages d'une armée financière qui les utilise comme bouclier humain en prétextant leur ruine personnelle en cas de faillite des banques. Si l’argent de l’épargne des citoyens était garanti par l’état, cela ne pourrait pas se produire.


    Il existe donc, bel et bien, une accumulation des richesses et des possibilités d’accroître ces richesses dans les hautes sphères des sociétés humaines modernes. La baisse globale du pouvoir d’achat des plus démunis ainsi que des classes moyennes est corrélative  à l’enrichissement indécent d’une minorité de milliardaires formant un pouvoir oligarchique et supranational. L’état ne fait plus son travail politique et animalise la société dans le sens où les règles en vigueur, de plus en plus  basées sur la concurrence impitoyable entre tous, relèvent de la sélection naturellela raison du riche est toujours la meilleure, où l’homme est un loup pour l’homme.  Cette sélection naturelle se fait de plus en plus sentir dans l’Education Nationale qui est massacrée au fil des jours.

    Dans les classes surchargées, les meilleurs s’en sortiront toujours, quoi qu’il arrive. A ce phénomène de l’émergence de l’élite par elle-même, s’ajoute la reproduction sociale qui empêche les enfants des plus démunis de réussir. La réussite scolaire dépend de plus en plus de l’importance du portefeuille des parents qui offriront à leurs enfants des solutions éducatives alternatives et tarifées. A cela, s’ajoute la contamination intellectuelle de par le mépris de classe, transmis par les profs eux même, sans qu’ils s’en rendent compte et qui noyautera le désir culturel des fils d’ouvriers. Les désirs inavoués du monde financier commencent à suinter dans les murs des écoles. En effet, la disparition inquiétante des filières techniques, ce qui est une absurdité majeure, et malgré le discours officiel, est une transpostion assez claire de la volonté des « marchés » de créer un monde industriel sans industrie, sans investissement et sans ouvrier.

    Que cela se passe dans nos usines ou dans nos écoles, la nécessité suprême devient le profit à court terme ce qui conduira à une catastrophe. Luc Châtel, le prétendu Ministre de l’Education Nationale, voudrait faire des chefs d’établissements des véritables chefs d’entreprise. L’éducation et la santé ne sont pas des marchandises que l’on peut privatiser. Elles ont un coût et doivent rester dans la collectivité.

    http://www.pcfletreport.com/

     

     


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  • Personne ne s'y attendait. Du moins pas si tôt. A quelques heures du début des vacances scolaires de Noël, vendredi 16 décembre, la répartition par académie des suppressions de postes dans l'éducation nationale pour la rentrée 2012 est tombée.

    Le ministère a présenté aux organisations syndicales les grandes lignes de cette répartition, alors que son budget n'a pas encore été définitivement adopté par le Parlement, la majorité de gauche au Sénat freinant des quatre fers.

    Le ministère accélère l'annonce des suppressions de postes d'enseignants

    D'ordinaire, cette annonce intervient fin décembre, début janvier. Mais l'élection présidentielle approche. "Il faut dégager le terrain pour la campagne", soutient Christian Chevalier, secrétaire général du syndicat SE-UNSA. Un terrain miné par la suppression de 14 000 postes en 2012 - dont 5 700 dans le premier degré et 6 550 dans le secondaire -, qui viennent s'ajouter aux 66 000 suppressions intervenues depuis 2007.

    La répartition des suppressions de postes par académie est un sujet sensible dans l'éducation nationale. Sur le terrain, il se traduit souvent par des fermetures de classes dans les écoles.

    En janvier, l'annonce de la répartition des emplois supprimés sur le territoire avait déclenché, tout au long du premier semestre, une vague de protestations de la part des élus locaux, des parents d'élèves, des enseignants. La communauté éducative disait alors que le "mammouth" était "à l'os", qu'il ne pourrait pas supporter une nouvelle "cure d'amaigrissement".

    Le ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel, soutient le contraire. "On peut continuer à ne pas remplacer une partie des départs en retraite" après 2012, a-t-il déclaré fin novembre, lors d'un séminaire consacré à la RGPP, la révision générale des politiques publiques.

    Comme en 2011-2012, toutes les académies perdront des postes, à l'exception de la Guyane, qui en gagnera 50. Les académies les plus touchées sont celles de Lille (399 postes supprimés dans le premier degré, 589 dans le second degré) et Nancy-Metz (367 pour le primaire, 425 dans le secondaire). Dans le haut du tableau figurent aussi les académies de Versailles (755 postes supprimés au total), Créteil (595) ou encore Aix-Marseille (504).

    Les critères de répartition de ces suppressions de postes sont peu détaillés dans le document que Le Monde s'est procuré. Le ministère évoque le "rattachement territorial" (académies à dominante rurale, urbaine ou d'outre-mer), les "difficultés sociales" et les "variations démographiques". Il ne précise pas que ses prévisions d'effectifs montrent une hausse significative du nombre d'élèves à la rentrée 2012, effet du "boom" démographique du début des années 2000 : 6 000 élèves de plus sont attendus dans les écoles primaires à la prochaine rentrée, 21 200 dans les collèges, 6 600 dans les lycées généraux et technologiques, selon les documents budgétaires débattus par les parlementaires.

    S'ouvre maintenant une phase périlleuse pour les recteurs, qui vont devoir plancher sur les "leviers" à actionner afin de respecter les objectifs budgétaires.

    Les recettes utilisées cette année devraient être remises au goût du jour. Augmentation du nombre d'élèves par classes, fermeture d'options, diminution des cours à effectifs réduits, suppressions de postes de remplaçants au collège et au lycée. Dans une enquête publiée en septembre, le SNPDEN, principal syndicat des chefs d'établissement, avait calculé que le système fonctionnait grâce aux heures supplémentaires. "Si les enseignants refusaient de les assurer, il y aurait, dans chaque établissement, une classe sans professeur", avait estimé Philippe Tournier, son secrétaire général.

    Quant à l'école primaire, le président de la République avait promis, en juin, de la "sanctuariser". Autrement dit, le nombre de fermetures de classes ne devait pas excéder le nombre d'ouvertures. Pour tenir l'engagement présidentiel, les recteurs devront toucher aux dispositifs d'accompagnement et de soutien : intervenants en langues, réseaux d'aide spécialisés aux élèves en difficultés (Rased)...

    "Tous ces postes qui ne sont pas forcément visibles, mais qui contribuent à prendre en charge les élèves les plus fragiles. Ce sont eux qui vont payer la facture", s'inquiète Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, majoritaire chez les professeurs des écoles. Reste le vivier des enfants de moins de 3 ans : 34,5 % d'entre eux étaient scolarisés en 2000. Ils ne sont que 13 % cette année, et ce taux risque encore de diminuer encore en 2012.

    La répartition des suppressions de postes par académie n'est pas définitivement figée. Vendredi, les syndicats ont obtenu le report du comité technique ministériel sur ce sujet à début janvier. "Sur le budget, il doit y avoir un débat et un vote. Or, l'administration a pensé qu'une simple consultation suffisait", déplore Christian Chevalier.

    Sollicité, le ministère de l'éducation nationale n'a pas souhaité s'exprimer. Mais comme, sur ce dossier, il faut faire vite, il y a fort à parier que le "débat" attendu par les syndicats ne s'apparente à un dialogue de sourds...

    Aurélie Collas


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  • Le premier ministre grec, Georges Papandréou, à Bruxelles, lors d'un sommet extraordinaire des dirigeants de la zone euro, en juillet 2011.

    Le premier ministre grec, Georges Papandréou, à Bruxelles, lors d'un sommet extraordinaire des dirigeants de la zone euro, en juillet 2011.AP/VIRGINIA MAYO

    Certains jugent "légitime" que les Grecs puissent donner leur avis sur le plan d'aide qui vise leur pays, d'autres condamnent l'initiative. Dans la classe politique française, les réactions sont contrastées mardi 1er novembre, suite à la décision du premier ministre grec, Georges Papandréou, d'organiser un référendum sur le plan d'aide de son pays élaboré la semaine dernière à Bruxelles. L'annonce surprise, lundi soir, de ce référendum a fait dévisser les bourses mardiet ravivé les craintes d'une faillite de la Grèce et d'un éclatement de la zone euro.

    >> Lire l'édito du Monde : La Grèce dans l'euro : la question se pose

    Nicolas Sarkozy, qui a décidé d'organiser à l'Elysée une réunion interministérielle mardi à 17 heures, devait également téléphoner à la mi-journée à la chancelière allemande, Angela Merkel, pour évoquer avec elle la décision grecque, a annoncé l'Elysée.

    "TOTALEMENT IRRESPONSABLE"

    Le chef de l'Etat est consterné par l'annonce de ce référendum, selon Arnaud Leparmentier, journaliste du Monde, qui suit l'Elysée. "Le geste des Grecs est irrationnel et de leur point de vue dangereux", selon un proche du président.

    >> Lire : Sarkozy consterné par l'annonce d'un référendum en Grèce

    "M. Papandréou, qui avait pris des engagements forts, n'a pas tenu ces engagements puisqu'il se retourne vers son peuple", a également regretté mardi, sur BFM TV, la député UMP, Valérie Rosso-Debord, déléguée adjointe du parti présidentiel en charge du projet.

    Même son de cloche du côté du député-maire UMP de Nice Christian Estrosi, qui a qualifié mardi de "totalement irresponsable" la décision du premier ministre grec. "Cette décision me paraît incompréhensible. Quand on sait le mal que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont eu à faire adopter ce plan courageux, je déplore cette décision", a déclaré M. Estrosi sur France Info.

     

    "Au Panthéon de l'irresponsabilité, le gouvernement grec prend la première place...", estime encore le député UMP, Eric Woerth, sur Twitter.

    "NUL NE PEUT REPROCHER AU GOUVERNEMENT GREC D'EN APPELER À SON PEUPLE"

    Dans les autres partis, on ne partage pas la réaction de l'UMP et on comprend la décision du premier ministre grec.

    Stéphane Le Foll, bras-droit du candidat à la présidentielle, François Hollande, a estimé mardi, sur BFM TV que la décision d'Athènes est révélatrice d'un manque de décision collective au sein de la zone euro. "L'Allemagne, qui a largement dominé le sommet de Bruxelles et pris pratiquement toutes les décisions qu'elle souhaitait prendre doit aussi réfléchir à la manière dont tout cela doit évoluer. Tout cela doit être travaillé, discuté et négocié. On ne peut pas tout le temps imposer aux autres des décisions qui sont prises à deux [Allemagne et France]."

     

    Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national PS en charge des relations internationales, ne se dit pas surpris par la décision d'Athènes, rappelant dans un billet publié mardi sur son blog : "De nombreuses fois, j'ai mis en garde face à l'humiliation des Grecs (...) Tout concourait a l'initiative référendaire de Papandréou. Le chef du gouvernement ne pouvait plus être le naïf de la farce" et "a voulu reprendre la main".

    Moins nuancé, le député-maire PS d'Evry (Essonne), Manuel Valls, a écrit mardi sur Twitter : "Nous ne pouvons pas interdire aux Grecs de choisir leur destin. L'Union européenne est une fédération d'Etats nations. Un référendum est donc légitime."

    "Nul ne peut reprocher au gouvernement grec d'en appeler à son peuple d'une décision aussi grave", estime à son tour le président du Parti radical de gauche, Jean-Michel Baylet, dans un communiqué. "C'est un échec cuisant pour la diplomatie franco-allemande, qui n'a pas su s'assurer du soutien d'Athènes au plan d'aide."

    "Les politiques menées ne peuvent se faire contre les peuples", estime Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle. "Ce qui est irresponsable, c'est la saignée réalisée sur les Grecs, qui est injuste et se révélera en outre inefficace", écrit-elle dans un communiqué. "Le risque du 'non' du peuple grec aurait le mérite de remettre les contreparties du plan de sauvetage en question et d'ouvrir la porte à une nouvelle discussion", ajoute-t-elle.

    L'eurodéputé et vice-président du MoDem Robert Rochefort a dit "comprendre" la position du premier ministre grec, vue la "situation intenable" dans laquelle il se trouve, sans pour autant "l'approuver". "Il n'est pas complètement honnête de tomber à bras raccourcis sur Papandréou : il est épuisé par la situation, fragilisé par une courte majorité et la seule issue politique pour lui de toutes façons est l'union nationale", a estimé le responsable centriste.

    "UN MINIMUM DE DÉMOCRATIE"

     

    Jean-Luc Mélenchon, le 15 juillet 2011.

    Jean-Luc Mélenchon, le 15 juillet 2011.AFP/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT

    L'organisation d'un référendum en Grève est "un minimum de démocratie", estime aussi Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle. "Il y a eu treize grèves générales en Grèce et chacune a réclamé un référendum, Georges Papandréou savait qu'il ne pourrait pas tenir plus longtemps sans consulter le peuple grec", a déclaré le candidat sur France Info, mardi. Comme on lui demandait s'il pensait que les Grecs se prononceraient contre le plan d'aide, il a répondu qu'il y avait de "grandes probabilités" que le non l'emporte.

    "La France doit s'engager à respecter le vote grec et à renégocier un nouvel accord si le résultat de ce vote est négatif", a renchéri dans un communiqué Pierre Laurent, numéro un du Parti communiste. "Avec le Front de gauche, le PCF appelle à une mobilisation des peuples européens pour dire haut et fort leur solidarité au peuple grec". "Il est incroyable que la simple idée de consulter le peuple grec affole les marchés financiers qui, avec la droite, s'agitent et crient au scandale. La vérité, c'est qu'ils n'aiment pas la démocratie et détestent l'expression de la souveraineté populaire", ajoute M. Laurent.

    "C'est au peuple de décider son avenir et non pas à quelques technocrates", a estimé la présidente du Front national Marine Le Pen, mardi. "C'est la moindre des choses, je défends le référendum", a-t-elle ajouté sur i-Télé. Elle a jugé en outre que c'était "aussi un moyen de préparer la sortie de l'euro". "Chacun est conscient que l'euro n'est pas viable mais personne ne veut prendre la responsabilité de le dire". "Peut-être attendent-ils que la Grèce, sacrifiée sur l'autel du dogme de cette monnaie, le dise", a conclu la présidente du FN.

    "C'est un sursaut de dignité dans un monde de dirigeants qui méprisent le peuple et sont consternés quand on consulte le peuple", a déclaré Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République et candidat à la présidentielle, mardi sur BFM TV-RMC. Georges Papandréou "a eu un réflexe de dignité", selon lui, car le sommet de Bruxelles a "oublié deux lois fondamentales: la loi de la légitimité démocratique et la loi de l'économie réelle".

     

     

    Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont déclarés mardi "déterminés" à faire appliquer le plan de sauvetage de la Grèce

    • Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont déclarés mardi 1er novembre "déterminés" à faire appliquer le plan de sauvetage de la Grèce, menacé par l'annonce surprise du premier ministre grec Georges Papandreou de soumettre les mesures d'austérité imposées à la Grèce à référendum.
    • Dans un entretien téléphonique, le président français et la chancelière allemande ont souhaité l'adoption "rapidement" d'une "feuille de route" pour assurer l'application de ce plan. Ils ont également convenu de se retrouver mercredi après-midi à Cannes, d'abord avec le FMI et l'UE, puis avec les autorités grecques, à la veille du sommet du G20 dans cette ville du sud de la France.
    • Mardi, les réactions étaient contrastées dans la classe politique française, tandis que le référendum suscitait embarras et indignation parmi les responsables européens.
    • A la mi-journée, les marchés d'actions voyaient leurs pertes de la matinée aggravées : les Bourses d'Athènes, de Francfort et de Moscou chutaient ainsi de 6 %, Paris et Madrid de 5 %, Milan de 7 % et Londres de 3,5 %.
    http://www.lemonde.fr/crise-financiere



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     EDUCATION ET RECHERCHE

    Pour une école obligatoire à 3 ans

    Par Brigitte Gonthier-Maurin /

    Brigitte Gonthier-Maurin, rapporteure de la proposition de loi de la sénatrice socialiste Françoise Cartron, se félicite qu’un Sénat, de gauche, prenne en compte l’importance d’une scolarisation à partir de 3 ans.

    La commission de la culture, de l’éducation et de la communication a donc fait inscrire à l’ordre du jour des travaux du Sénat une proposition de loi visant à instaurer la scolarité obligatoire à trois ans. Ainsi le Sénat affirme que l’école maternelle se trouve à la base du système éducatif et conditionne la réussite scolaire de nos enfants.

    L’instauration de l’obligation de scolarisation à partir de trois ans répond à un véritable enjeu éducatif et de citoyenneté. En construisant le plaisir d’apprendre, l’école maternelle nous fait avancer dans l’égal accès à la connaissance.

    Elle est essentielle dans la facilitation des apprentissages, et donc dans la réduction des inégalités et la lutte contre l’échec scolaire.

    De surcroit, le fait de rendre obligatoire la scolarisation dès trois ans est un verrou contre le grignotage incessant des moyens humains et matériels dévolus à l’école maternelle. D’ailleurs, il faudra être vigilant sur la professionnalisation des futurs enseignants et les moyens mis à leurs dispositions.

    Au-delà de cette avancée essentielle pour l’éducation, reste toujours posée la question de la préscolarisation des enfants dès 2 ans telle qu’avancée par la proposition de loi de Brigitte Gonthier-Maurin visant à garantir un droit à la scolarisation des enfants dans les écoles maternelles dès l’âge de deux ans, ainsi que par celle du RDSE.

    Ce débat devrait être au cœur de la séance publique du 3 novembre.


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