• Les drones arrivent aux Etats-UnisUn amendement à peine remarqué à un projet de loi de crédits de 63 milliards de dollars de la Federal Aviation Authority a des implications inquiétantes pour les droits démocratiques aux Etats-Unis.

    Le président Barack Obama a promulgué le 14 février la loi « FAA Modernization and Reform Act of 2012. » Celle-ci prépare la voie à une vaste extension de l’utilisation de « véhicules aériens autonomes » (UAV) communément appelés drones, sur le territoire américain.

    La législation, adoptée au début du mois, souligne le lien qui existe entre la croissance explosive du militarisme américain à l’étranger et la progression constante de la répression d’Etat policier à l’intérieur du pays.

    Les drones sont devenus tristement célèbres dans le monde entier comme instruments de l’agression militaire américaine et outils de meurtre dans la « guerre mondiale contre le terrorisme. » Leur emploi a augmenté de façon exponentielle au cours de la dernière décennie. En 2001, l’arsenal militaire américain comptait à peine 50 drones. A présent, cet arsenal comprend une flotte d’environ 7.500 unités, allant des drones légers Raven utilisés pour la surveillance à ceux plus connus, comme les Predators et les Reapers, capables de planer sans être vus au-dessus de cibles humaines pendant une durée pouvant aller jusqu’à 28 heures et de tirer des missiles Hellfire aux effets dévastateurs.

    Il y a à peine un mois, Obama avait publiquement loué ce qui est ostensiblement une guerre secrète des drones au Pakistan, bien que la population pakistanaise sache parfaitement qui était responsable de la pluie mortelle qui s’était abattue sur les villages appauvris dans les régions tribales du pays. Les frappes de drones ont été drastiquement augmentées sous le gouvernement Obama. Elles ont fait près de 2.700 victimes depuis 2004, dont une grande majorité d’hommes, de femmes et d’enfants sans armes.

    Les drones ont été utilisés pour commettre les meurtres de la CIA au Yémen, en Somalie et ailleurs. Parmi leurs cibles se trouvaient des citoyens américains comme le religieux musulman Anwar al-Awlaki né au Nouveau Mexique qui fut condamné à mort sur demande du président américain sans avoir jamais été inculpé ou sans que la moindre preuve n’ait jamais été apportée à son encontre devant un tribunal.

    Ces massacres et ces assassinats sont effectués par télécommande, le personnel de la CIA et de l’armée ciblant leurs victimes depuis des écrans d’ordinateurs situés dans des cabines, dans le désert de Nevada ou des bureaux près de Langley, en Virginie.

    A présent cette technologie rentre au pays. La législation, signée la semaine dernière par Obama, prévoit que la FAA accélère, d’ici 90 jours, le processus par lequel les agences gouvernementales peuvent obtenir la permission d’utiliser leurs propres drones sur le sol américain. Les drones plus légers doivent voir leur utilisation autorisée presque immédiatement par n’importe quelle « agence de sécurité publique gouvernementale ». Dans un délai de six mois, la FAA doit établir un programme pilote pour intégrer les drones dans le « système de l’espace aérien national» dans six régions tests réparties sur l’ensemble du territoire.

    D’ici à 2021, quelque 30.000 drones pourraient être utilisés dans le ciel américain – dont des UAV appartenant à l’armée, à la police et à des sociétés. Ils sont déjà utilisés par le Département de la sécurité intérieure des Etats-Unis pour la surveillance des frontières américaines.

    La force motrice clé se cachant derrière la législation est l’Association internationale pour les systèmes de véhicules sans pilotes (Association for Unmanned Vehicle Systems International), dont les membres comprennent des géants du complexe militaro-industriel tels Lockheed Martin, Boeing, General Dynamics, Northrop Grumman et Raytheon. Ce sont leurs lobbyistes, à ce qu’on rapporte, qui ont rédigé le texte de cette loi. Le marché des dromes atteint déjà 6 milliards de dollars par an et devrait doubler dans les dix prochaines années.

    Dans un premier temps, cette prolifération de drones prépare le terrain à une vaste expansion de l’espionnage des citoyens américains par l’Etat. Les drones peuvent être équipés d’un matériel sophistiqué capable non seulement de photographier et de faire des enregistrements vidéo des faits et gestes d’un individu une fois qu’il a quitté sa maison mais aussi d’intercepter des communications électroniques et des appels sur des téléphones mobiles.

    « Les drones fournissent un nouvel et puissant instrument de surveillance au gouvernement et à d’autres opérateurs (d’UAV) pour la collecte vaste et envahissante de données sur les « mouvements et activités » des américains, a mis en garde la semaine passée Jennifer Lynch, l’avocate d’Electronic Frontier Foundation (EFF), au moment où celle-ci intentait une action en justice réclamant des informations sur des autorisations déjà accordées par le gouvernement pour l’utilisation de drones dans l’espace aérien.

    De plus, il n’y a aucune raison de penser qu’à l’intérieur des Etats-Unis les drones ne sont pas armés, mettant à profit sur le territoire américain l’expérience acquise par le gouvernement américain dans ses massacres au Pakistan et dans l’assassinat d’Awlaki. A cet égard, il vaut la peine de rappeler les arguments mis en avant pour justifier l’adoption de la Loi d’autorisation de la Défense nationale (National Defense Authorization Act) signée par Obama en décembre dernier.

    Par cette loi, le Congrès américain avait entériné les pouvoirs extraconstitutionnels du président pour condamner quiconque, y compris les citoyens américains saisis sur le sol américain, à la détention militaire indéfinie sans procédure juridique.

    La logique avancée par les partisans au Congrès est que la « guerre mondiale contre le terrorisme » a transformé l’ensemble de la planète en un champ de bataille, y compris les Etats-Unis eux-mêmes. Il n’y a aucune raison qu’un gouvernement qui accepte cette revendication réactionnaire hésite à recourir aux drones pour tuer des gens aux Etats-Unis, alors qu’il les utilise régulièrement pour des assassinats à l’étranger.

    Avec le soutien du gouvernement Obama, et à la fois des partis tant démocrate que républicain, et sans que le moindre mot d’opposition ne soit venu des médias ou de l’establishment politique en général, la machinerie est en train d’être mise en place en vue de l’établissement d’un Etat militaro-policier complet.

    Ce qui sous-tend ce processus c’est la polarisation sociale sans précédent entre l’aristocratie financière qui monopolise la richesse et le pouvoir et la population laborieuse, l’écrasante majorité de la population.

    Dans des conditions où la crise du capitalisme mondial a aggravé cette polarisation et donné naissance aux premiers signes d’un renouveau de la lutte de classe, l’élite dirigeante se tourne vers les mêmes méthodes sanglantes pour défendre sa mainmise sur le pouvoir à l’intérieur du pays qu’elle a utilisées pour la promotion de ses intérêts à l’étranger.

    (Article original paru le 21 février 2012)


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  • Le 3 février 1962, John Fitzgerald Kennedy, président des États-Unis, annonçait des sanctions totales contre la petite île des Caraïbes qui venait de mettre fin au régime pro-américain du dictateur Batista. Le blocus a été encore renforcé en 1992 et 1996, au mépris du droit international.

     

    Il y a cinquante ans, les États-Unis décrétaient le blocus de Cuba

    Au nom de la « lutte contre le communisme » d’abord, puis de « la défense des droits de l’homme », la plus grande puissance au monde, les États-Unis, livre à une toute petite île, Cuba, une guerre économique sans pitié. Le blocus américain contre Cuba dure depuis cinquante ans, violant toutes les lois et traités internationaux.

     

    Washington châtie tout un peuple pour crime de lèse-empire. Pour les « médias de marché », cet embargo ne serait qu’un prétexte dont se servirait le régime. Alors chiche  ? Enlevons donc ce « prétexte » et voyons  ! « Embargo » ou « blocus », on a là un véritable état de siège interminable, injustifiable, chaque jour plus intolérable, et condamné chaque année par la quasi-totalité des pays à l’ONU.

     

    Dès le 1er janvier 1959, les États-Unis ne supportent pas que dans leur «  jardin  » ait lieu une révolution et la considèrent comme un dangereux foyer de sédition. «  Plus jamais un nouveau Cuba.  » En avril 1960, le sous-secrétaire d’État aux Affaires interaméricaines, écrit  : «  La majorité des Cubains soutiennent Castro. Le seul moyen possible pour annihiler le soutien interne est de provoquer le désenchantement (…) par l’insatisfaction économique et la pénurie.  » Peu à peu se met en place un dispositif d’étranglement économique. L’île dépend des États-Unis à 73 % pour ses importations et à 65 % pour ses exportations, essentiellement le sucre. En décrétant la réduction des importations, puis la suppression totale du quota sucrier, Washington escompte mettre Castro à genoux. Mais à chaque mesure d’agression, la révolution répond par la légitime défense  : 6 juillet 1960, nationalisation des propriétés américaines à Cuba. Lorsque Washington livre de moins en moins de pétrole et que Cuba doit recourir à l’URSS, les raffineries américaines sur l’île refusent de traiter le «  pétrole communiste  ». Fidel les nationalise. La myopie politique des gouvernements américains pousse la révolution à se radicaliser. En réponse à l’embargo sucrier décidé par Eisenhower, les pays de l’Est achètent plus de la moitié du sucre cubain.

     

    Le 3 février 1962, le président Kennedy décrète les sanctions totales, l’interdiction des exportations et importations  : le blocus. L’aide de l’URSS permit à Cuba de survivre… Les sanctions impérialistes allèrent crescendo. Le 2 novembre 1966, la «  loi d’ajustement cubain  » octroie résidence et nationalité à tout Cubain qui touche le sol américain  ; ce statut pousse à l’immigration illégale.

     

    À ceux qui nient les conséquences terribles du blocus, les autorités cubaines répondent, chiffres en main, qu’il a coûté à l’île 751 milliards de dollars, et touche tous les aspects de la vie quotidienne, toutes les catégories de la population, essentiellement les plus vulnérables  : enfants, personnes âgées… Depuis 1962, Washington ne permet pas même la vente de médicaments à Cuba, alors que la convention de Genève interdit cet embargo sur les médicaments, même en temps de guerre. En 2004, une entreprise pharmaceutique américaine, la Norton Corporation, se vit imposer une lourde amende parce que l’une de ses filiales européennes avait vendu à Cuba des vaccins pour enfants. Cuba ne peut avoir accès à la plupart des brevets médicaux. L’île a les pires difficultés pour obtenir des financements internationaux, pour se procurer les nouvelles technologies qu’elle doit payer au prix fort, doublé de frais de transports coûteux… Elle ne peut utiliser le dollar pour commercer avec d’autres pays.

     

    Cuba n’est pas une situation virtuelle. Le contexte l’a obligée à vivre en forteresse assiégée, ce qui ne se prête guère à l’épanouissement de toutes les libertés. Le blocus est un drame quotidien. Il n’est pas la seule cause de la crise profonde que vit Cuba. La dépendance du modèle monoproducteur et exportateur de sucre, le rôle de réserve sucrière du «  camp socialiste  », les errements économiques, l’étatisation contre-productive, la bureaucratisation, pèsent lourd à l’heure des bilans.

     

    Les États-Unis auront tout tenté pour faire plier la révolution. En 1992 et 1996, le Congrès américain vota la loi Torricelli puis la loi Helms-Burton, afin de renforcer le blocus, de le rendre «  extraterritorial  »  : les filiales américaines dans des pays tiers ne peuvent commercer avec Cuba. Aucune entreprise, sous peine de sanctions, ne peut exporter à Cuba des marchandises ou machines comportant des composants américains. La loi Helms-Burton autorise les grands propriétaires américains expropriés par la révolution, et indemnisés, à réclamer leurs anciennes propriétés. Pour normaliser la situation, Cuba devrait changer de système. Une ingérence inadmissible.

     

    Aujourd’hui, l’opinion publique nord-américaine est majoritairement hostile aux sanctions économiques, mais la politique d’Obama reste globalement celle de ses prédécesseurs. Cuba continue à résister au prix de lourds sacrifices.

     

    Cuba « réinvente »

     

    Cuba vit des changements structurels importants. En novembre 2005, 
Fidel Castro mettait en garde  : 
«  Nous pouvons être les fossoyeurs 
de notre révolution.  » 
Depuis, avec pragmatisme 
mais détermination, le Parti communiste a fait appel au peuple et le pays s’est engagé dans un processus de révisions déchirantes, nécessaires à la survie, selon Raul Castro. Le 18 décembre 2010, 
il lançait  : ou nous «  rectifions  », 
ou nous périrons. Une étape est terminée, celle d’une économie étatisée, hypercentralisée 
et bureaucratisée, aux faibles rendements. Alors «  retour 
au capitalisme  »  ? Nullement. 
À Cuba, on parle «  d’actualisation  » du modèle, de «  réinvention  ». Passer à un système plus flexible, «  reconvertir  » 1 500 000 travailleurs de l’État vers un secteur privé naissant ne peut se faire sans traumatismes, sans inégalités. L’économie, qui reste planifiée, s’ouvre à des mécanismes de marché, des formes d’initiative 
et de propriété privées. Les fermes d’État sont démantelées et la terre remise en usufruit aux paysans. 
La désétatisation fera passer 
40 % de la population active 
du secteur public au secteur privé. 
Le projet d’émancipation cubain 
se joue aujourd’hui.

     

    Source : L'humanité


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  • Ou quelque chose comme ça, sur l'image ci-dessous. En fait, ce n'est pas de tout le continent américain dont il est question, mais uniquement des USA. Comme quoi, même au pays où les présidents jurent sur la Bible, dès leur prise de fonction, charité bien ordonnée commence toujours par soi-même.

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          Donc, Barack Obama, qui avait juré sur la Bible qu'il tiendrait un certain nombre de promesses, ne les a pas tenues, comme une Sécurité sociale pour tous, faire payer les riches, que la Palestine devienne un état souverain, ou la fermeture du camp de concentration de Guantanamo, prison installée illégalement sur Cuba au mépris des droits humains et des lois internationales au sujet des centres de détention.

        Et pile poil le jour du 10e anniversaire de l'ouverture de ce sinistre camp, il fait voguer sa marine de guerre vers le détroit d'Ormuz, pour effrayer l'Iran, et débarquer 900 Gis en Israël, pour gratter le poil de tous les intégristes musulmans du monde au cas où ils s'étaient endormis entre deux attentats meurtriers. Que Dieu bénisse donc l'Amérique et son président, prix nobel de la Paix.

     

         En fait, s'il veut être réélu en 2012, Obama a fort à faire pour jouer des mécaniques. Son principal adversaire est Mitt Rommey du Parti républicain (Obama est lui démocrate, je n'ai pas encore vu la différence avec le parti adverse, mais je peux me tromper). Pasteur mormon de son état et aussi multimilliardaire (comme quoi, charité bien ordonnée, bon vous connaissez la suite). C'est un modéré, claironnent les médias de la pensée unique.

         Ben mon colon. Hier, son premier discours politique s'est tenu dans une école militaire de Charleston, en Caroline du Sud. Et pas pour danser. Ses auditeurs étaient des élèves officiers en uniformes et leurs chefs vêtus de la même couleur. Mitt Rommey s'est fait applaudir quand il a annoncé vouloir restaurer la crédibilité militaire des USA. Il a rajouté, toujours sous les vivats: "Dieu n'a pas créé le pays pour être une nation de suiveurs. L'Amérique doit diriger le monde".

         Bon, si ce boute-en-guerre est élu, la place est chaude en Irak, en Afghanistan, à Guantanamo ou à l'OTAN, ou ailleurs. Et puis, côté Dieu, cela ne dérange ni les démocrates ni les républicains que la devise nationale officielle des USA soit: "In God We Trust" (En Dieu nous croyons) et de continuer à faire des guerres ou à les fomenter.

         Cette mention figure aussi sur les billets et pièces de monnaie des States. Comme quoi parfois, le Ciel, la guerre et les affaires...

    http://le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com/


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  • Ce que je crois : Les USA au coeur de la crise mondialisée du capitalisme 

    2008, crise des supbrimes, effondrement de la bulle immobilière, des milliers d'américains spoliés de leurs biens. Le capitalisme financier (capitalisme bancaire et industriel) a accentué de manière irréversible la crise systémique qui date du début années 70. Très vite en 2008, apparaît le problème de la dette des états et des déficits qui n'est que la conséquence et non la cause de la crise.

     

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    La cause réelle de la crise du capitalisme !

     

    La crise que nous connaissons est provoquée depuis trente ans par la baisse générale du pouvoir d'achat des populations suite aux mesures prises pour réduire le coût du travail, des allocations familiales, la dérégulation du marché du travail avec ses millions de travailleurs pauvres.

     

    Une économie maintenue artificiellement par le crédit

     

    Cette baisse du pouvoir d'achat a été masquée pendant des années par la création d'une économie basée sur l'endettement. Mais aujourd'hui cette illusion se termine : nous sommes dans une économie où la production n'arrive plus à trouver acheteur : c'est ce qu'on appelle une crise capitaliste de surproduction.

     

    Le pillage des richesses

     

    Le pillage des richesses par les monopoles qui se traduit en France par la somme astronomique de 172 milliards de cadeaux fiscaux, exonérations patronales, allègement de l'ISF, aides publiques au patronat sont une des causes de la crise du capitalisme.

     

    Les Etats Unis au coeur de la crise

     

    Aujourd'hui tout est fait pour laisser à penser que la crise du capitalisme ne sévit qu'en Europe. Alors que cette crise est mondiale. Le Japon connait une croissance nulle depuis 20 ans avec un taux d'endettement de 250% de son PIB. Jusqu'aujourd'hui le Japon a maintenu son économie grâce à l'épargne des ménages pour ne pas faire appel aux marchés financiers. Mais dès qu'il sera dans l'obligation d'emprunter sur les marchés (2012, 2013 ? ) ce sera la banqueroute pour la troisième économie du monde.

     

    Les USA exporte leur crise grâce au dollar et aux agences de notations

     

    Pour les USA ce n'est guère mieux son endettement est plus important que celui de la Grèce. La planche à billet marche à plein autrement dit le dollar permet de monétiser de la dette américaine et d'exporter celle-ci sur l'Europe. Les agences de notations américaine aurait du dégrader depuis longtemps la note des USA mais pour l'heure elles ne veulent pas mordre la main qui la nourrie. Les agences de notations ont pour objectif d'accentuer la pression sur l'Europe a coup des dégradations de Triple AAA perdu ou à perdre afin d'imposer aux peuples européens des cures d'austérité jamais vu depuis la crise de 1929.

     

    Aggravation la crise...

     

    Une crise mondiale du capitalisme qui va se traduire en 2012 par une récession de toutes les économies des pays développés (Europe, Japon et USA), un effondrement des cours des actions boursières (-17% en 2011 du CAC 40 !!!), une crise de la zone euro qui ira sans aucun doute à son éclatement. Triste tableau pour 2012 mais bien réel si les peuples ne reprennent pas la main.

     

    Mais c'est une autre question celle du 21eme siècle qui pose plus que jamais celle de la sortie du capitalisme !

    http://hervepolypcf62.over-blog.com/


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  • Obama et le Congrès appuient une loi digne d’un État policier

    L’approbation par le Sénat américain de la loi permettant la détention militaire pour une durée indéfinie de citoyens américains sans accusations ni procès marque un nouveau stade dans une décennie d'assaut ininterrompue sur les droits démocratiques et constitutionnels les plus élémentaires.

    Le vote du Sénat à 86 contre 13 en faveur de la loi suivait son approbation par la Chambre des représentants mercredi. Il suivait aussi l’annonce par la Maison-Blanche selon laquelle le président Barack Obama n’exercerait pas son pouvoir de veto contre la mesure, qui est incluse dans laNational Defense Authorization Act (NDAA), une enveloppe de 662 milliards de dollars pour financer la machine de guerre américaine.

    Le projet de loi stipule que toute personne accusée d’être terroriste soit « détenue sans procès jusqu’à la fin des hostilités » dans une prison militaire. Même s’il requiert un tel traitement pour des non-citoyens, il l’autorise pour les citoyens arrêtés en sol américain, si le président décide qu’ils méritent une peine extraconstitutionnelle.

    Cet article de loi légalise les pires crimes commis sous l’administration Bush et sanctionne légalement un État policier et militaire américain. Le large appui bipartite qu’il a obtenu dans les deux chambres du congrès a fourni une preuve définitive qu’il n’existe pas de base pour la défense des droits démocratiques au sein de l’establishment politique américain et de ses deux partis de la grande entreprise.

    À ce sujet, le passage d’une loi qui jette aux orties les principes fondateurs de la République américaine a soulevé à peine un murmure d’inquiétude de la part des médias de masse contrôlés par la grande entreprise. Ils n’ont aucune intention d'en faire un débat public. Pour les millions d’Américains qui travaillent, cependant, cette action est de la plus grave importance.

    Le vote du Sénat est arrivé précisément 220 années après l’adoption de la Déclaration des droits, les dix premiers amendements à la Constitution américaine, le 15 décembre 1791.

    Ces amendements énonçaient clairement des libertés démocratiques élémentaires, incluant la liberté d’expression et de presse, la protection contre des fouilles ou des saisies excessives, le droit à un procès juste et le droit de toute personne accusée d’un crime à un procès public fait avec diligence par un jury impartial. Ils ont été passés afin de codifier les gains démocratiques de la Révolution américaine et de protéger le peuple de la nouvelle république d’un retour aux abus qui avaient été commis contre lui sous le joug colonial de la monarchie britannique. Ils représentaient la concrétisation des droits « inhérents et inaliénables » proclamés par la Déclaration d’indépendance à la « vie, la liberté et la poursuite du bonheur ».

    Sans pratiquement aucun débat, et au nom de la « guerre globale contre le terrorisme », le Sénat et la Chambre des représentants ont voté une loi permettant l'abrogation de tous ces droits par un président doté de pouvoirs d'État policier qui impressionneraient même le vieux roi George.

    En effet, en dépit des tentatives des groupes libéraux et de la fausse gauche pour entretenir l'illusion qu'Obama allait opposer son veto au projet de loi, car il se préoccupe de l'assaut sur les droits démocratiques, la seule inquiétude du président démocrate était que ce projet de loi vienne remettre en question les vastes pouvoirs que lui et son prédécesseur, George W. Bush, s'étaient attribués. Ainsi, la Maison-Blanche est intervenue directement dans le débat pour s'assurer que l'on retire d'une version précédente du projet de loi les passages affirmant explicitement que les citoyens américains arrêtés sur le territoire des États-Unis ne seraient pas soumis à la détention militaire indéfinie.

    Obama a déjà clairement fait savoir qu'il fera respecter le pouvoir du président à jeter quiconque en prison militaire sans accusation, ni procès. Il est allé considérablement plus loin que son prédécesseur à la Maison-Blanche en revendiquant le droit d'agir en tant que juge, jury et bourreau dans le meurtre d'État de citoyens américains que l'on a qualifiés de terroristes. Il a exercé ce supposé droit dans l'exécution extrajudiciaire d'Anwar Al-Awlaki et d'autres.

    De nombreux démocrates que ont voté en faveur du projet de loi ont exprimé certaines réserves sur les clauses traitant de la détention militaire. La position du chef de la majorité au Sénat, Harry Reid, qui a reconnu que le projet de loi « n'était pas parfait », mais qu'il représentait « une grande réussite pour le soutien de nos troupes », était typique à cet égard. De tels arguments ont une logique bien à eux : les guerres d'agression sans fin des États-Unis à l'étranger sont intimement liées à l'attaque sur les droits démocratiques et sur les conditions sociales au pays.

    Toutes deux émergent de la crise historique du capitalisme américain. Cette crise s'exprime de la manière la plus marquée dans la polarisation sociale sans précédent historique qui est devenue un élément déterminant de la société américaine. Le gouffre séparant l'oligarchie financière, qui monopolise la richesse ainsi que le pouvoir politique et économique, de la classe ouvrière, la très grande majorité de la population qui fait face au déclin de ses conditions de vie, au chômage de masse et à la détérioration des conditions sociales, n'a jamais été aussi apparent.

    Basés sur ces fondations sociales en décomposition, les droits démocratiques et les formes de gouvernance démocratiques deviennent de plus en plus intenables. L'élite dirigeante est forcée d'établir un nouveau cadre à l'intérieur duquel elle pourra défendre sa richesse et ses pouvoirs, un cadre qui  entrera nécessairement en conflit avec les principes établis par la Constitution et la Déclaration des droits des États-Unis.

    La création de ce nouveau cadre est en cours depuis plus d'une décennie. Après une longue période caractérisée par le déclin de la démocratie américaine et la croissance des inégalités sociales, il y a eu l'élection volée de 2000, où la majorité de droite de la Cour suprême américaine a installé au pouvoir un président ayant perdu le vote populaire.

    Ensuite, les événements du 11 septembre 2001, sur lesquels aucune enquête sérieuse n'a été menée et qui n'ont pas été expliqués convenablement par le gouvernement américain, ont fourni le prétexte pour déclencher deux guerres d’agression et promulguer, avec le soutien bipartite, une multitude de lois répressives, du Patriot Act au Homeland Security Act, à l’adoption de la torture, des assassinats ciblés, la restitution extraordinaire, l’espionnage domestique et la détention illégale en tant que politique officielle d’État.

    Ces méthodes ont été poursuivies et intensifiées par Obama, qui a remporté sa victoire électorale de 2008 en grande partie à cause de la révulsion populaire pour les actions de son prédécesseur. Le fait qu'elles aient maintenant été ouvertement inscrites dans la loi par le Sénat contrôlé par les démocrates démontre qu'elles ne sont pas simplement les excès d'un seul président ou le produit d'une idéologie de droite particulière.

    Elles sont plutôt le résultat des contradictions de classe à l’intérieur même de la société américaine et de la crise historique du capitalisme américain. Avec la crise financière de 2008 et l’approfondissement continu de la plus sévère crise de puis la Grande Dépression des années 30, le glissement vers des méthodes dictatoriales d’État policier n’a fait qu’accélérer. 

    Alors que les partisans des mesures adoptées par le Sénat jeudi ont invoqué la supposée menace terroriste omniprésente, leur insistance pour que les États-Unis (eux-mêmes) soit définis comme un « champ de bataille », a une signification plus profonde. 

    Le développement explosif des manifestations Occupons Wall Street et la campagne de répression policière coordonnée à l’échelle nationale utilisée afin de les disperser ne sont qu’un précurseur de luttes sociales bien plus grandes à venir. Des masses de travailleurs sont poussées dans la lutte des classes par des conditions de vie de plus en plus intolérables.

    L’oligarchie dirigeante est consciente que ses politiques visant à faire payer la classe ouvrière pour la crise du système de profit donneront lieu à une opposition sociale révolutionnaire et elle se prépare en conséquence. La classe ouvrière doit faire de même, en mobilisant son pouvoir politique indépendant dans une lutte contre les menaces de dictature d’État policier et du système de profit capitaliste qui en est la source.

    WSWS


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  • USA 112

    Sam SMITH


    Une des bizarreries d’être régulièrement en avance sur son temps c’est celle de découvrir à intervalles régulières que, soudain, vous ne l’êtes plus. Par exemple, pendant dix ans j’ai avancé l’idée, étrange aux yeux de certains, que la Première République Américaine était morte et que nous étions passés à une adhocratie post-constitutionnelle. Dernièrement, cette idée paraît de plus en plus banale, presque comme un commentaire sur la météo.

     

    Mais à quel moment cette pensée radicale est-elle devenue une banalité ? Je ne me souviens pas d’avoir vu de débats sur les grandes chaînes de télévision, d’articles dans le New York Times, de thèmes abordés dans les campagnes électorales ou d’analyses dans les revues spécialisées. C’est juste arrivé, comme ça. L’évolution la plus importante de l’histoire de la nation depuis la Guerre de Sécession s’est simplement glissée discrètement parmi nous. Et puis à un moment donné, une conjecture radicale est devenue une norme.

     

    Nous sommes entrés dans une époque où le « Bill of Rights » (Droits garantis par la Constitution US - NdT) est régulièrement piétiné, où le taux effectif de chômage atteint des records depuis les années 30, où nos grandes entreprises échappent à tout contrôle, où plus personne au gouvernement ne semble se soucier du changement climatique, et où tous les candidats à la présidence, à l’exception de Ron Paul, vous enverraient à Guantanamo sans inculpation et sans procès.

     

    Ce qui est essentiel ici, ce n’est pas simplement que cette nouvelle réalité soit reconnue mais qu’elle ait été acceptée comme inéluctable, sans débats, sans colères, sans protestations virulentes.

     

    Il y a quelques années, j’avais écrit ceci à ce propos :

     

    Ce qui était inattendu, à la fois de par le calendrier des événements que de par leur intensité, c’est que j’allais non seulement vivre un des grands moments de la renaissance de l’Amérique mais connaître aussi par la suite l’époque où mon pays – sans discussion, sans hésitation, sans résistance – déciderait qu’il ne voulait tout simplement plus être l’Amérique.

     

    Très peu en parlaient mais, en tant qu’écrivain et en tant qu’enfant de la ségrégation, je savais que le silence pouvait être plus révélateur et maléfique que les mots. Après tout, dans le langage du vieux Sud, c’étaient le silence - ou ce qui était interdit de mentionner - qui était le plus parlant.

     

    Bien plus tard, j’ai découvert les mots d’un professeur d’université allemand qui décrivait au journaliste Milton Mayer la vie sous les nazis dans les années 30 :

     

    Vivre au milieu du processus c’est en être totalement inconscient – je vous prie de me croire – à moins d’avoir un niveau de conscience politique et de lucidité bien plus grand que la plupart d’entre nous n’aurons jamais. Chaque pas était si infime, si insignifiant, tellement bien justifiée et parfois même « regretté » …

     

    Croyez-moi. Chaque fait, chaque incident est pire que le précédent, mais un tout petit peu seulement. Vous attendez le suivant, puis encore le suivant. Vous attendez celui qui fera déborder le vase en pensant que les autres se joindront à vous pour résister d’une manière ou d’une autre.

     

    Puis d’un seul coup, tout s’écroule. Vous réalisez qui vous êtes, ce que vous avez fait ou, pour être plus précis, ce que vous n’avez pas fait (car c’est cela qui était demandé à la plupart d’entre nous : ne rien faire). Vous vous souvenez de ces premières réunions à l’université où, si quelqu’un avait résisté, d’autres auraient peut-être résisté, mais personne n’a résisté. Pour une question triviale, comme l’embauche de telle personne plutôt que de telle autre, vous avez effectivement embauché celle-ci plutôt que celle-là. A présent vous vous souvenez de tout et votre cœur se brise. Trop tard. Vous êtes définitivement devenu complice.

     

    William Shirer avait écrit quelque chose de similaire dans Nightmare Years (les années cauchemar – trad. litt. - NdT) :

     

    Ce qui m’a surpris au début était que la plupart des Allemands, pour ce que j’ai pu constater, ne semblaient pas être gênés par la confiscation de leur liberté personnelle, ni que leur magnifique culture soit détruite et remplacée par une barbarie bêtifiante, ni que leur vie et leur travail soient réglementés à un niveau jamais atteint auparavant y compris par un peuple habitué pendant des générations à une grande réglementation...

     

    Peu après la scène de sa mort dans « Tom Stoppard’s Rosencrantz & Guildenstern Are Dead », Rosencrantz dit :

     

    De quoi s’agissait-il ? Quand est-ce que ça a commencé ? … Ne pouvions-nous simplement nous tenir tranquilles ? … Nous n’avons rien fait de mal ! Nous n’avons fait de mal à personne. N’est-ce pas ? … Il a bien du y avoir un moment, au début, où nous aurions pu dire « non ». Mais je ne sais pas comment nous avons fait pour rater l’occasion... Bon, eh bien nous ferons mieux la prochaine fois.

    Avons-nous encore une fois raté l’occasion ?

     

    Il est impossible à dire mais le seul moyen de le vérifier est de mettre bruyamment fin au silence et de décrire l’Amérique telle qu’elle est devenue – pas encore une dictature mais très certainement un pays dirigé par des gens dont le mépris envers la Constitution et l’absence de morale la plus élémentaire leur ôte toute légitimité à gouverner, et à qui il ne reste que la cupidité, la corruption et le cynisme de ceux qui n’ont du respect que pour le pouvoir.

     

    Ce qu’il faut maintenant, c’est la mobilisation de ceux qui en sont conscients, qui le disent, qui le détestent et qui sont prêts à se battre pour reconquérir notre pays. Nous devons faire connaître l’enjeu de manière à ce que même notre presse Prozac ne puisse plus l’ignorer, comme le mouvement Occupy l’a fait pour les enjeux économiques.

     

    En gros, notre pays est divisé entre ceux qui croient encore à la démocratie et ceux qui ne croient qu’à la culture de l’impunité pour ceux qui ont le pouvoir. A quelques très rares exceptions, ces derniers sont constitués non seulement de politiciens Républicains et Démocrates mais aussi des dirigeants d’entreprises, des personnalités médiatiques et d’un nombre étonnant d’universitaires. Il suffit de comparer le rôle des intellectuels d’aujourd’hui avec ceux des années 60 pour voir à quel point la situation s’est dégradée.

     

    Pour réagir, nous ne devons pas ignorer les enjeux économiques, écologiques et sociaux, mais nous devons aussi comprendre, et agir en conséquence, que la plus grande des divisions dans notre pays aujourd’hui est entre ceux qui croient encore à la démocratie, la décence et la liberté et ceux qui prennent l’Amérique pour un gros fonds d’investissement que personne n’a envie, ou la capacité, de réguler...

     

    Il pourrait être utile, par exemple, que les Verts et les Libertariens concoctent ensemble un plan pour affronter le crise. Ou si Bernie Sanders et Ron Paul s’unissaient pour lui donner vie. Ou si les gens du mouvement Occupy et du Tea Party prenaient des conseils auprès de leurs membres de Memphis et Richmond et, malgré tous leurs autres désaccords profonds, travaillaient ensemble pour sauvegarder la société constitutionnelle. Comme l’a dit le caporal de marine Stephen Mark Allen, membre du Tea Party, « rien ne fait plus peur à la classe dirigeante qu’une union entre le mouvement Occupy et celui du Tea Party. »

     

    Mais une chose est sûre : le temps presse. Lorsque vous avez un président Démocrate qui soutient l’emprisonnement militaire sans protections constitutionnelles, il ne vous reste plus beaucoup d’amis. Il ne s’agit plus de divergences idéologiques : il s’agit de deux Amériques.

     

    Et il se peut que nous n’ayons plus le loisir d’attendre pour apprendre et faire mieux la prochaine fois.

    Sam Smith

     

    Sam Smith publie « the Progressive Review » et est l’auteur de « The Great American Repair Manual »

     

    http://www.counterpunch.org/2011/12/20/americas-silent-colla...

     

    Traduction « lorsqu’un empire s’écroule dans le silence des médias, est-ce que sa chute fait quand même du bruit ? » par VD avec probablement les fautes et coquilles habituelles.

     

    URL de cet article 15439

    http://www.legrandsoir.info/l-effondrement-silencieux-des-etats-unis-counterpunch.html


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  • USA 83

     mardi 6 décembre 2011

    Au pays du goulag levant (USA), la législation 1867 qui prévoit la détention indéfinie et la torture des citoyens par l’armée passe le sénat avec 93% de voix !

     

    La législation terrifiante qui permet aux citoyens américains d’être arrêtés, détenus indéfiniment, interrogés et torturés sans avoir été au préalable inculpés de quoi que ce soit, sans procès, est passée au sénat américain Jeudi avec un soutien très majoritaire de 93% des législateurs.

    Seulement sept membres du sénat américain ont voté contre la loi National Defense Authorization Act (NDAA) ce Jeudi, malgré les avertissements de l’ACLU (Ndt : Association américaine des droits civiques) et de citoyens concernés à travers le pays, stipulant que les effets de cette législation seraient détriment aux droits civiques et aux libertés de chacun aux Etats-Unis. Sous cette loi, les citoyens américains peuvent être retenus par l’armée américaine pour des accusations en rapport avec le terrorisme et détenus indéfiniment sans procès.

    De plus, un autre amendement de ce texte de la législation (NdT : amendement 1031) approuve de nouveau la technique de torture dite de « waterboarding » (Ndt : simulation de noyade) ainsi que « d’autres techniques avancées d’interrogation »qui sont en ce moment hors-la-loi.

    « La loi est une menace historique pour les citoyens américains » a dit Christopher Anders de l’ACLU à Associated Press.

    Pour les plus grands supporteurs de cette loi, quoi qu’il en soit, l’histoire nécessite que les Américains sacrifient leur liberté pour leur sécurité.

    Le sénateur Lindsey Graham, un des soutiens de la législation, dit que les lois actuelles protégeant les Américains sont par trop laxistes. Au lieu de cela, dit ce sénateur, quiconque est soupçonné de terrorisme (NdT : notons qu’il dit juste « soupçonné ») « ne devrait pas avoir leurs droits Miranda lus [1]. Il ne devrait pas avoir un avocat. »

    Graham ajoute que les suspects de terrorisme « devraient être détenus humainement par l’armée et interrogés sur le pourquoi ils ont rejoint Al Qaïda et qu’est-ce qu’ils voulaient nous faire » (...). Le supplice de la baignoire, le déni de sommeil et d’autres méthodes mises hors-la-loi dans la loi Anti-torture Act de 2005, seront ajoutés à une liste top-secrète de techniques approuvées d’interrogatoires qui pourront être utilisées contre les suspects, Américains ou autres.

    Le sénateur républicain Kelly Ayotte a dit la semaine dernière que « les terroristes ne devraient pas être capables de voir toutes nos pratiques d’interrogatoires en ligne », et le sénateur Joe Liberman a ajouté durant le débat cette semaine : « Quand un membre d’Al Qaïda ou un autre groupe terroriste associé… Je veux qu’il soit terrifié de ce qu’il va lui arriver entre les mains américaines… Je ne veux pas qu’il sache ce qu’il va se passer », a ajouté le sénateur et ancien candidat à la présidentielle américaine.

    Non seulement ne sauront-ils rien leur cruel futur, mais ils ne sauront pas non plus leur propres droits, pour la simple raison qu’ils n’en auront aucun. « Nous avons besoin que les autorités maintiennent ces individus aux mains de l’armée de cette façon nous n’avons pas à leur lire leurs droits Miranda » ajoute Kelly.

    Tandis que les législateurs ont rassemblé un soutien massif pour faire approuver la législation contre les terroristes, ceci peut aussi être appliqué contre n’importe qui. Incluant des citoyens américains qui seraient seulement suspectés de liens avec des terroristes.

    Le président Obama avait promis dans le passé qu’il imposerait un veto à une telle législation si elle venait à passer le congrès et un officiel de la Maison blanche a dit à AP Jeudi que cette menace tient toujours.

    Mais alors qu’Obama doit faire face à l’approche des élections à un pays au bord de l’effondrement économique total, un changement d’attitude n’est pas impossible...


    Surtout que cette législation du NDAA pour l’année fiscale 2012 vient avec un prix de près de 30 milliards de dollars inférieur à ce qu’Obama avait demandé.

     

    Article original en anglais : http://rt.com/usa/news/detention-le...

     

    D’après une traduction de Résistance 71 le 03/12/2011

    Transmis par Linsay

    [1] Les droits Miranda (Miranda rights) sont des notions de la procédure pénale aux États-Unis. 
    Ces droits se manifestent par la prononciation d’un avertissement lors de l’arrestation d’un individu, lui signifiant notamment son droit à garder le silence et le droit de bénéficier d’un avocat.


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  • Samedi soir, la police new-yorkaise a interpellé 700 manifestants pacifiques du mouvement Occupy Wall Street, ainsi que plusieurs journalistes. Motif : ils marchaient sur la chaussée, au lieu de se cantonner aux trottoirs. La plupart ont été libérées rapidement mais les médias se sont (enfin) emparé de l'affaire.

    Occupy Wall Street

     

    Un bon résumé de l'affaire à lire sur libe.fr ou sur guardian.co.uk.

    Et cette vidéo, qui résume tout...

    Alors que des manifestants expriment leur ras-le-bol de la toute puissance de Wall Street, quelques occupants de la Mecque de la Bourse se félicitent en sabrant le Champagne, tout sourire, narguant les râleurs en faisant mine de trinquer à leur santé.

     

    (Article publié sur le site "Les mots ont un sens")

     


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  • Troy Davis, devenu un symbole de la lutte contre la peine capitale, a été exécuté mercredi aux Etats-Unis après avoir clamé son innocence jusqu'au bout, mais sans pouvoir remporter son ultime marathon judiciaire.

    Juste avant l'injection mortelle au pénitencier de Jackson (Géorgie, sud-est), cet Afro-américain de 42 ans a répété qu'il n'était pour rien dans la mort du policier blanc pour laquelle il a été condamné en 1991.

    "Ce n'était pas de ma faute, je n'avais pas d'arme", a déclaré Troy Davis, selon une journaliste locale qui a assisté à l'exécution aux côtés de parents de la victime. "A ceux qui s'apprêtent à m'ôter la vie, que Dieu vous bénisse", a-t-il ajouté.

    Initialement prévue à 19H00 locales (23H00 GMT), l'exécution a été retardée de plus de quatre heures, dans l'attente d'une décision de la Cour suprême des Etats-Unis, qui a finalement autorisé sa mise à mort. Le décès a été constaté à 23H08 (03H08 GMT jeudi), une quinzaine de minutes après le début de l'exécution.

    Les centaines de manifestants présents à l'extérieur de la prison ont accueilli la nouvelle dans un profond abattement après avoir espéré pendant des heures un improbable geste de la plus haute juridiction du pays.

    Le gouvernement français a rapidement réagi pour regretter l'exécution.

    "Nous déplorons vivement que les nombreux appels à la clémence n'aient pas été entendus", a fait savoir le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

    Condamné à mort pour le meurtre du policier Mark MacPhail tué par balles sur un parking de Savannah en 1989, Troy Davis avait déjà échappé à trois exécutions grâce à de multiples recours judiciaires évoquant des doutes quant à sa culpabilité.

    Lors du procès, neuf témoins l'avaient désigné comme l'auteur du coup de feu mais l'arme du crime n'avait jamais été retrouvée et aucune empreinte digitale ou ADN n'avait été relevée. Depuis, sept témoins s'étaient rétractés, certains d'entre eux affirmant avoir été incités par la police à accuser Troy Davis.

    La décision de la Cour suprême a mis fin à une journée d'intenses efforts de l'avocat de Troy Davis, qui a réclamé une suspension de l'exécution en assurant avoir "de nouvelles preuves" exonérant son client.

    La requête déposée mercredi matin par Me Brian Kammer citait notamment "un faux témoignage" du médecin légiste qui a autopsié le corps du policier décédé. Mais cette requête a été rejetée successivement en première instance puis par la Cour suprême de Géorgie et enfin par la Cour suprême des Etats-Unis.

    La veille, le comité des grâces de Géorgie avait rejeté un précédent recours, ouvrant la voie à l'exécution. Troy Davis s'était ensuite adressé par écrit à ses partisans depuis le couloir de la mort où il se trouvait depuis 20 ans, affirmant que "le combat pour la justice" ne s'arrêterait pas avec lui.

    Le président Barack Obama avait fait savoir mercredi soir qu'il se refusait à intervenir. Le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a indiqué qu'il n'appartenait pas au président "de peser sur des affaires spécifiques comme celle-ci, qui est une procédure d'Etat fédéré".

    Interrogée sur la chaîne de télévision CNN, Anneliese MacPhail, la mère du policier tué en 1989, a dit attendre "soulagement et paix" de l'exécution de Troy Davis, après "l'enfer" qu'elle a vécu depuis la mort de son fils.

    Présenté par ses partisans comme le prototype du Noir condamné à tort, M. Davis jouit de l'appui de personnalités comme l'ancien président Jimmy Carter, le pape Benoît XVI ou l'actrice Susan Sarandon et des centaines de manifestations de soutien ont eu lieu partout dans le monde.

    Le New York Times avait dénoncé "les nombreuses graves erreurs" commises dans le dossier Davis, qui selon le quotidien prouvaient à nouveau "la barbarie de la peine de mort".

    Quelques heures avant Troy Davis, au Texas (Sud), Lawrence Brewer, un Américain de 44 ans membre du Ku Klux Klan condamné pour un meurtre raciste, était lui aussi exécuté.

    Les Etats-Unis ont pratiqué 46 exécutions en 2010.

     

    La marche de Sacco y Vanzetti - George Moustaki

    Maintenant Nicolas et Bart
    Vous dormez au fond de nos coeurs
    Vous étiez tous seuls dans la mort
    Mais par elle vous vaincrez !


    Via  Roberto Ferrario

     

     

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    Troy Davis executé le 21/09/2011

    Dans un monde en perpétuel mouvement, il est heureusement des choses immuables qui peuvent servir de repères aux âmes en déshérence que nous sommes.

    Ainsi, l’Amérique se révèle toujours identique à elle-même, raciste, meurtrière, cynique et inhumaine. Le nègre Troy Davis a été assassiné après avoir attendu plus de vingt ans dans les couloirs de la mort de Georgie son exécution prononcée sur la base d’un procès truqué construit sur de faux témoignages.

    Cela est rassurant et Mumia Abu Jamal peut dormir tranquille en attendant exécution à Atlanta : son combat, celui des Black Panthers et de la communauté noire des États-Unis, noyé dans l’héroïne ces lointaines années 1970, est toujours d’actualité.

    A mille lieux de l’image de champions de la liberté et de la démocratie qu’ils se proclament être, les "States" ont toujours été porteurs de guerre et de destruction, soutiens inconditionnels des pires dictatures qu’a connues notre planète dès lors qu’elles servent leurs intérêts.

     Mais qu’elle se rassure, cela ne nous empêchera pas de boire du Coca Cola, de porter des Levi’s, de chausser des Converse, de manger du Mac Donald’s et de surfer sur de l’Apple...



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  • Condamné à mort pour meurtre en 1991, il a vu son dernier recours rejetté par la justice ce mardi, à la veille de son exécution.

    Manifestation de soutien le 2 juillet 2008 à Paris en faveur de Troy Davis, condamné à mort aux Etats-Unis (AFP / Mehdi Fedouach)
     

    La justice américaine a refusé mardi d'accord sa grâce à Troy Davis, un Noir condamné à mort en 1991 pour le meurtre d'un policier blanc et devenu un symbole de la lutte contre la peine de mort, à la veille de son exécution prévue en Géorgie (sud-est).

    "Le comité a refusé sa clémence", a indiqué dans un communiqué le comité des grâces de Géorgie. La réunion de ce comité à Atlanta, la capitale de Géorgie, était considérée comme la dernière chance pour le condamné de voir sa peine de mort commuée en prison à vie, le gouverneur de l'Etat ne disposant pas du droit de grâce.

    L'exécution de Troy Davis par injection mortelle est programmée mercredi à 19H00 (23H00 GMT) à la prison de Jackson, malgré des doutes sur sa culpabilité.

    «Inconcevable» pour Amnesty, «Justice» pour la mère du policier

    "Il est inconcevable que le comité des grâces ait refusé" d'empêcher l'exécution de Troy Davis, a réagi Amnesty International dans un communiqué, qualifiant cette décision "d'affront à la justice". "Amnesty International exhorte le comité à reconsidérer sa décision immédiatement", a ajouté l'organisation de défense des droits de l'homme.

    La mère de Mark MacPhail, le policier tué en 1989 dans la ville de Savannah, s'est en revanche félicitée de la décision du comité. "C'est ce que nous voulions", a déclaré Anneliese MacPhail sur la chaîne CNN. "Justice est en train d'être rendue".

    Elle a indiqué qu'elle n'assisterait pas à l'exécution. "Des membres de ma famille seront là et c'est tout ce dont j'ai besoin", a-t-elle dit. Interrogée sur la possibilité qu'elle pardonne un jour à Troy Davis, elle a répondu: "Pas encore, peut-être un jour. Je ne sais pas. Maintenant je ne peux pas".

    Vingt ans d'attente

    Le comité des grâces, qui s'est réuni longuement lundi, compte cinq membres. Le comité avait déjà refusé la clémence au condamné en 2008, mais les partisans de Troy Davis avaient fondé leur espoir sur le fait que le comité actuel compte trois nouveaux membres.

    Plusieurs dizaines de défenseurs de Troy Davis avaient manifesté lundi devant le siège du comité, portant des pancartes où l'on pouvait lire: "Nous sommes tous Troy Davis" ou "Trop de doutes, sauvez Troy Davis".

    Agé de 42 ans, dont 20 passés dans le couloir de la mort, Troy Davis est présenté par ses partisans comme le prototype du Noir condamné à tort. Il est soutenu par des personnalités comme l'ancien président Jimmy Carter, le pape Benoît XVI ou l'actrice Susan Sarandon.

    Neuf témoins ont désigné à l'époque Troy Davis comme l'auteur du coup de feu mais l'arme du crime n'a jamais été retrouvée et aucune empreinte digitale ou ADN n'a été relevée. Depuis, sept témoins sont revenus sur leurs déclarations incriminant Troy Davis, dont certains ont désigné un autre tireur.

    L'UE plaide pour Davis

    La Cour suprême avait offert à Troy Davis la possibilité exceptionnelle, en août 2009, de bénéficier d'une nouvelle audience. Plusieurs témoins avaient raconté, sans convaincre le juge fédéral, comment la police les avait persuadés à l'époque de désigner le jeune Noir.

    Lundi, l'Union européenne a réclamé la clémence dans un communiqué de Catherine Ashton, le chef de la diplomatie européenne. "L'Union européenne a suivi avec une vive inquiétude l'affaire de Troy Davis. De sérieux doutes ont toujours entouré les preuves sur lesquelles a été établie la condamnation de M. Davis, comme l'ont reconnu les juges en appel. L'Union européenne appelle donc à commuer dans l'urgence sa peine", a plaidé Mme Ashton.

    L'Etat de Géorgie a procédé à 51 exécutions depuis le rétablissement de la peine de mort aux Etats-Unis en 1976 et seules sept grâces ont été accordées depuis lors.

    (Source AFP)

    http://www.liberation.fr/monde/01012360994-pas-de-grace-pour-troy-davis

    La couleur de peau du président ne changera pas à elle seule la nature de classe raciste et antihumaniste

    du système des USA.

    Surtout si le dit président cautionne et reste coit.

    Le blanc peut tuer, violer. Il est blanc donc innocent.

    Le nègre, parce que nègre est par nature coupable et à liquider.

    Voila le modèle qu'on vous vante jusque depuis la cour d'honneur de l'Elysée..

    Honte à ce système

    Honneur à ceux qui sur place mènent le combat pour le supprimer.

    Il y a des tours, aussi debout que bien ancrée, qui restent à abattre

    Par canaille le rouge


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