• Pas de grâce pour Troy Davis

    Condamné à mort pour meurtre en 1991, il a vu son dernier recours rejetté par la justice ce mardi, à la veille de son exécution.

    Manifestation de soutien le 2 juillet 2008 à Paris en faveur de Troy Davis, condamné à mort aux Etats-Unis (AFP / Mehdi Fedouach)
     

    La justice américaine a refusé mardi d'accord sa grâce à Troy Davis, un Noir condamné à mort en 1991 pour le meurtre d'un policier blanc et devenu un symbole de la lutte contre la peine de mort, à la veille de son exécution prévue en Géorgie (sud-est).

    "Le comité a refusé sa clémence", a indiqué dans un communiqué le comité des grâces de Géorgie. La réunion de ce comité à Atlanta, la capitale de Géorgie, était considérée comme la dernière chance pour le condamné de voir sa peine de mort commuée en prison à vie, le gouverneur de l'Etat ne disposant pas du droit de grâce.

    L'exécution de Troy Davis par injection mortelle est programmée mercredi à 19H00 (23H00 GMT) à la prison de Jackson, malgré des doutes sur sa culpabilité.

    «Inconcevable» pour Amnesty, «Justice» pour la mère du policier

    "Il est inconcevable que le comité des grâces ait refusé" d'empêcher l'exécution de Troy Davis, a réagi Amnesty International dans un communiqué, qualifiant cette décision "d'affront à la justice". "Amnesty International exhorte le comité à reconsidérer sa décision immédiatement", a ajouté l'organisation de défense des droits de l'homme.

    La mère de Mark MacPhail, le policier tué en 1989 dans la ville de Savannah, s'est en revanche félicitée de la décision du comité. "C'est ce que nous voulions", a déclaré Anneliese MacPhail sur la chaîne CNN. "Justice est en train d'être rendue".

    Elle a indiqué qu'elle n'assisterait pas à l'exécution. "Des membres de ma famille seront là et c'est tout ce dont j'ai besoin", a-t-elle dit. Interrogée sur la possibilité qu'elle pardonne un jour à Troy Davis, elle a répondu: "Pas encore, peut-être un jour. Je ne sais pas. Maintenant je ne peux pas".

    Vingt ans d'attente

    Le comité des grâces, qui s'est réuni longuement lundi, compte cinq membres. Le comité avait déjà refusé la clémence au condamné en 2008, mais les partisans de Troy Davis avaient fondé leur espoir sur le fait que le comité actuel compte trois nouveaux membres.

    Plusieurs dizaines de défenseurs de Troy Davis avaient manifesté lundi devant le siège du comité, portant des pancartes où l'on pouvait lire: "Nous sommes tous Troy Davis" ou "Trop de doutes, sauvez Troy Davis".

    Agé de 42 ans, dont 20 passés dans le couloir de la mort, Troy Davis est présenté par ses partisans comme le prototype du Noir condamné à tort. Il est soutenu par des personnalités comme l'ancien président Jimmy Carter, le pape Benoît XVI ou l'actrice Susan Sarandon.

    Neuf témoins ont désigné à l'époque Troy Davis comme l'auteur du coup de feu mais l'arme du crime n'a jamais été retrouvée et aucune empreinte digitale ou ADN n'a été relevée. Depuis, sept témoins sont revenus sur leurs déclarations incriminant Troy Davis, dont certains ont désigné un autre tireur.

    L'UE plaide pour Davis

    La Cour suprême avait offert à Troy Davis la possibilité exceptionnelle, en août 2009, de bénéficier d'une nouvelle audience. Plusieurs témoins avaient raconté, sans convaincre le juge fédéral, comment la police les avait persuadés à l'époque de désigner le jeune Noir.

    Lundi, l'Union européenne a réclamé la clémence dans un communiqué de Catherine Ashton, le chef de la diplomatie européenne. "L'Union européenne a suivi avec une vive inquiétude l'affaire de Troy Davis. De sérieux doutes ont toujours entouré les preuves sur lesquelles a été établie la condamnation de M. Davis, comme l'ont reconnu les juges en appel. L'Union européenne appelle donc à commuer dans l'urgence sa peine", a plaidé Mme Ashton.

    L'Etat de Géorgie a procédé à 51 exécutions depuis le rétablissement de la peine de mort aux Etats-Unis en 1976 et seules sept grâces ont été accordées depuis lors.

    (Source AFP)

    http://www.liberation.fr/monde/01012360994-pas-de-grace-pour-troy-davis

    La couleur de peau du président ne changera pas à elle seule la nature de classe raciste et antihumaniste

    du système des USA.

    Surtout si le dit président cautionne et reste coit.

    Le blanc peut tuer, violer. Il est blanc donc innocent.

    Le nègre, parce que nègre est par nature coupable et à liquider.

    Voila le modèle qu'on vous vante jusque depuis la cour d'honneur de l'Elysée..

    Honte à ce système

    Honneur à ceux qui sur place mènent le combat pour le supprimer.

    Il y a des tours, aussi debout que bien ancrée, qui restent à abattre

    Par canaille le rouge


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