• Augmenter et rendre plus efficaces les prélèvements obligatoires

    Il faut une réforme de la fiscalité :  pour accroitre les recettes des impôts,  faire reculer les inégalités, dégager des   ressources immédiates pour la protection sociale et encourager les comportements favorables à la croissance de l'emploi et des richesses réelles. En même temps cette réforme doit    pénaliser la croissance financière des capitaux, la recherche de l'argent pour l'argent, les délocalisations et, au contraire. Quatre propositions:

    1) Impôt sur les sociétés: Nous voulons le moduler de façon à pénaliser les entreprises qui investissent pour diminuer l'emploi et la masse salariale, préfèrent faire des placements financiers ou cherchent surtout à payer des dividendes. Nous voulons, par contre, encourager les   entreprises   qui   investissent   en   programmant   des   créations   d'emplois,   des   mises   en formation correctement rémunérés.

    2) Impôt territorial sur les entreprises: Nous voulons établir un impôt local sur le capital des entreprises pour en dissuader les gâchis. Il s'agirait d'une "taxe professionnelle" moderne qui serait assise non seulement sur les équipements des entreprises, mais aussi sur les actifs financiers  des  sociétés  et  des  banques.   Cela   permettrait  aux  collectivités   territoriales  de disposer de quelque 20 milliards d'euros supplémentaires.

    3)   Impôt   sur   les   grandes   fortunes:  Nous   voulons   accroître   son   rendement,   non seulement en augmentant son barème, mais aussi en élargissant sa base; par exemple en faisant contribuer les fortunes professionnelles de façon modulée, selon que les entreprises concernées  augmentent  ou  non   l'emploi   et   la   masse   salariale,   alors   qu'aujourd'hui   les équipements professionnels sont  exonérés de l'ISF.

    4)  Cotisations   sociales   patronales:  Nous   proposons   de   faire   cotiser   les   revenus financiers des entreprises et des banques au même taux que les salaires.

    Utiliser autrement l'argent des prélèvements obligatoires

    1)  Pour   un   contrôle   et   une   évaluation   publics   et   sociales   de   la   dépense publique:   en lieu et place  d'un rationnement systématique avec la RGPP et la prétendue "règle d'or" des finances publiques". Celle-ci ne vise qu'à faire entrer dans notre Constitution des   principes   pour   déssaisir   automatiquement   les   élus   de   la   Nation   de   tout   pouvoir   de décision   budgétaire.   C’est   un   dispositif   pour   contraindre  les   dépenses   de   l'Etat,   des collectivités territoriales et de la protection sociale aux normes des pactes de stabilité et de l'euro plus, aux injonctions de la BCE et des marchés financiers.

    2) Accroitre l'efficacité sociale des entreprises:  Il faut en finir avec les baisses de cotisations  sociales  patronales au   nom  de  la   compétitivité.   Nous  voulons,   pour  accroître l'efficacité   sociale   des   entreprises,   non   pas   baisser   les   "charges   sociales",   comme   le préconisent la droite et le PS, mais pérenniser un financement efficace de la protection sociale et baisser les charges financières des entreprises (intérêts payés sur les crédits).

    Pour cela, nous proposons de :

    - Réformer le calcul des cotisations sociales  pour accroitre durablement leurs recettes:
    Leur   taux   serait   modulé   de   façon   à   décourager   la   croissance   financière,   les   politiques salariales regressives et à encourager la création d'emplois et de formations.
    - Alimenter un Fonds  national de sécurisation de l'emploi et de la formation avec les quelque   30   milliards   d'euros   d'argent   public   aujourd'hui   utilisés   à   baisser   les   "charges sociales". Cet argent servirait à prendre en charge les intérêts payés aux banques par les entreprises pour l'investissement,  en fonction de critères basés sur l'emplois, la formations les progrés écologiques.
    - Créer un pôle public bancaire et financier:  à partir de la Caisse des dépôts, des autres institutions financières publiques ou semi-publiques et de banques re-nationalisées. Ce pôle aura   pour   mission   de   développer,   sous   contrôle   social,   un      nouveau   crédit   pour l'investissement des entreprises dont le taux d'intéret serait d'autant plus abaissé, jusqu'à devenir  nul, voire   négatif, que  cet   investissement programemerait  plus  d'emplois et  de formations correctement rémunérés.

    Taxer les transactions finançières.

    ll est indispensable de  commencer à frapper très durement les spéculateurs et mettre à contribution les institutions financières pour commencer à alléger celles de dettes publiques qui sont « légitimes ».

    La mise en place d'une taxe Tobin sur les transactions financières est plus nécessaire que jamais. En même temps, il faudrait mettre à contribution, par un prélèvement spécifique, les   banques,   les   sociétés   d'assurances,   les   OPCVM   et   tous   les   fonds   spéculatifs,   dans chaque   pays   et   à   l'échelle   de   l'Europe.   Devraient   être   particulièrement   pénalisés   les opérateurs qui se  sont  assurés  contre  un  risque  de  défaut grec (ou  autre) dans un  but essentiellement spéculatif. Il s'agirait, ce faisant, d'en finir avec les instruments financiers du type des « CDS » (Credit default swap).Les fonds publics ainsi collectés devront être affectés à une réduction de la dette publique grecque.


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  •  Ni "eurobligations", ni sortie de l'euro...

    Sortir de l'euro ferait redoubler les difficultés et la spéculation, exacerberait les rivalités entre Européens et, au total, consoliderait la domination mondiale du dollar, pourtant elle-même en crise   très   profonde.   Surtout,   cela   reviendrait   à   se   priver   de  la   force   d'une   création monétaire commune à l'échelle européenne, donc des conditions de financement qui serait très limitée par rapport à des  pays-continent comme les États-Unis ou la Chine.

    Les   euro-obligations,   dont   la   conception   s'inscrit   toujours   dans   le   recours   aux   marchés financiers, présentent deux autres inconvénients. D'une part elles interdisent la possibilité de conduire des politiques différenciées selon les besoins propres de chaque pays. D'autre part, émises au nom de la zone euro,  elles imposeraient, pour garder leur notation, aux pays les plus faibles de s'aligner sur les normes des pays qui dominent, Allemagne en tête, poussant ainsi vers une politique budgétaire unique.

    Tout au contraire, l'enjeu  est de commencer à rompre avec cette logique qui consiste à faire accumuler de nouvelles dettes, pour tenter de régler celles en cours, en empruntant toujours plus sur les marchés financiers.

    Utiliser l'euro et la BCE autrement :

    C'est possible avec une autre utilisation de l'euro, de la création monétaire de la BCE, du crédit bancaire, des fonds publics nationaux et européens.

    Le PCF,   le Front de gauche, et le Parti de la gauche européenne (PGE) proposent   de construire un Fonds social et solidaire pour le développement européen.
    Son principe: l'émission  des titres nationaux de dette publique rachetés par la BCE à un taux d'intérêt   nul   qui   alimenteraient   ce   nouveau   Fonds.   Celui-ci   serait   chargé   de   les   répartir, démocratiquement,   entre   chaque   pays,   selon   leurs   besoins   respectifs,   dans   le   but, expressément, de développer leurs services publics et leur potentiel de croissance sociale nouvelle.

    La dénonciation du pacte de stabilité, le rejet déterminé du pacte de l'euro +,  marcheraient alors de paire avec le lancement d'un nouveau pacte pour une croissance sociale, écologique et solidaire européenne.

    Redonner une pleine utilité à la  création monétaire et au  crédit

    Pour y parvenir nous avançons un ensemble cohérent de propositions:

    •    Réorienter   la politique  monétaire de la BCE  sous   le contrôle des parlements européen et nationaux. •    Redonner     aux    banques  centrales  la  possibilité   de  financer  directement  les États, soit par des avances monétaires directes, soit par la souscription d'obligations du Trésor à bas taux d'intérêt.
    •    Différencier les taux d'intérêt (des banques commerciales vers les ménages et les entreprises,   et de la Banque Centrale vers les banques commerciales) selon l'utilité sociale effective de l'activité à financer ou refinancer
    •    Revenir sur le décloisonnement banque de dépôts/banque d'investissement  et interdire certaines pratiques comme les opérations de "gré à gré"
    •    Réinventer une maîtrise publique et sociale du système bancaire et d'assurances
    •    Revenir   sur   la   libre   circulation   des   capitaux  et   instaurer   une   taxe   sur   les transactions financières
    •    Réorienter le  crédit vers l'économie réelle, en privilégiant les activités socialement et écologiquement efficaces, pour  permettre un nouveau type de développement pour générer  des   richesses    indispensables   pour  retrouver   des   recettes   publiques,  des revenus populaires, et les moyens de répondre aux besoins sociaux, en premier lieu d'emplois.

    Une telle réorientation de la création monétaire et du crédit à l'économie peut contribuer à
    maîtriser et résoudre le problème de la dette, sans les "cures d'austérité" qui saignent les
    peuples sans guérir l'économie. Il faut organiser un dégonflement de sphère financière.

    Une affaire mondiale et pas seulement européenne :

    Il faut en finir avec la dictature des agences de notation privées pour le compte des marchés financiers   et   la   spéculation.   Cela  nécessite     une   profonde   transformation   du   système monétaire international dans le cadre d'une nouvelle conférence mondiale qui serait au moins de la portée de celle de Bretton Woods de 1944.

    L' Europe peut jouer un rôle majeur dans ce sens, de concert avec sa propre transformation:
     
    •    En se tournant vers les besoins énormes de développement du monde arabe en révolution et de l'Afrique sub-Sahara avec un nouveau plan de type Marshall sans domination.
    •    En se rapprochant des pays émergents pour faire reculer le rôle du dollar et aller vers la création d'une monnaie commune mondiale de coopération, à partir des droits de   tirage   spéciaux   (DTS)   du   FMI,   comme   l'envisagent   désormais   explicitement   la Chine, la Russie, la CNUCED... et d'une refondation des institutions monétaires, financières et commerciales internationales.


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  • La Palestine à l’ONU : clarification politique en FranceLa perspective d'un vote sur l'adhésion de l'État palestinien à l'ONU est venue diviser la classe politique française. Deux pétitions de parlementaires (députés sénateurs, parlementaires européens) circulent, l'une refusant l'adhésion de l'État palestinien à l'ONU, l'autre au contraire la soutenant. De façon que seuls les néophytes jugeront paradoxale, les deux sont bipartisanes. Mais ce bipartisme cache mal la ligne de clivage qui agite la société française dans sa relation au conflit du Proche-Orient. En fait sur ce sujet, seul le parti communiste et les écologistes ont une position claire et unique : ils sont favorables à la création d'un État palestinien.

    Une soixantaine de parlementaires ont signé en faveur de l'adhésion de la Palestine à l'ONU : principalement des communistes, des verts, des socialistes et quelques UMP.
    120 parlementaires ont signé la pétition opposée : principalement des élus UMP, avec quelques socialistes.

    Cette pétition a été initiée par Claude Goasguen, président du Groupe d'amitiés France Israël avec le soutien de Jean-Marie Le Guen (PS). Il n'est pas interdit de penser qu'il a relayé une proposition du CRIF dont il est très proche.

    La lettre ouverte qui l’accompagne reprend en tous les cas l'argumentation des autorités israéliennes. Les signataires se disent favorables bien sûr à la création de l'État palestinien, mais ils appellent « Israéliens et Palestiniens à reprendre sans plus tarder, le chemin des pourparlers et les exhorte à s'abstenir de toute démarche unilatérale. » Ils s'opposent à une « stratégie de contournement des négociations visant à imposer la reconnaissance unilatérale d'un État palestinien ».

    Cette dénonciation de l'unilatéralisme palestinien serait comique si elle n'était pas tragique. Chacun sait en effet qu'Israël a depuis fort longtemps montré son attachement au multilatéralisme. Si les Palestiniens se décident à recourir à ce vote à l'ONU, c'est bel et bien parce que les négociations bilatérales n'ont mené à rien. Récemment encore, un ministre israélien disait que les négociations pouvaient durer 100 ans. Il faut vraiment être aveugle pour ne pas voir que l'actuel gouvernement israélien veut faire semblant de négocier pour ne déboucher sur aucun résultat.

    Faisant toujours preuve d'un humour involontaire, ou d'une bonne capacité de restitution d'arguments fournis clés en main, nos signataires disent que « cette adhésion pourrait susciter des attentes au sein de la population palestinienne que la réalité du terrain ne saurait combler. » Extraordinaire argument ! Puisque donc les Israéliens ne veulent céder sur rien, il ne faut pas susciter d'espoir chez les Palestiniens car, nous dit-on, la « frustration générée par ces attentes déçues pourrait alors rapidement déboucher sur un nouveau cycle de violence ». On le voit, la solution est que les Palestiniens n'aient aucune attente par rapport à leur avenir, sinon ils seront déçus et ils deviendront violents. Nos signataires, sans bien sûr en être conscients, rendent un hommage indirect au général de Gaulle qui, en 1967, mettait en garde contre les effets de l'occupation israélienne qui allait déboucher sur une violence que les Israéliens ne manqueraient pas de qualifier de terrorisme.

    Plus fort encore, nos signataires reprennent la formule selon laquelle les négociations impliquent de part et d'autre des « concessions douloureuses ». C'est du Netanyahou dans le texte, qui lui-même reprend une formule de Sharon. Cela signifie en clair que par rapport aux frontières de 1967, les Israéliens devront faire des concessions en rendant les territoires, les Palestiniens en feront d'autres en acceptant de ne recevoir qu’une partie des territoires conquis en 1967.

    Poussant toujours plus loin les ressorts comiques, nos signataires disent que cette « manœuvre politique » (des Palestiniens) viole les accords conclus entre Israël et l'Autorité palestinienne, qu'il s'agisse des résolutions 242, 338, des accords d'Oslo, de la feuille de route qui rejette toute démarche unilatérale. Chacun sait qu'Israël a respecté scrupuleusement depuis l'origine, l'ensemble de ces textes et que les Palestiniens les ont constamment foulés aux pieds. Bref, la paix surviendra lorsque les Palestiniens cesseront d’occuper Israël !

    Il est relativement grave de voir des élus français signer une pétition qui est une reprise des argumentaires du gouvernement israélien. Il est encore plus gênant que des élus socialistes, pour des raisons qui semblent plus relever d'un opportunisme que de convictions politiques, en viennent à se désolidariser de la position prise par leur parti, qui reconnaît la nécessité de la création d'un État palestinien. Mais ils sont ultra-minoritaires, ce qui n’aurait pas été le cas il y a dix ans. Cette pétition signée seulement par 10% des parlementaires montre plutôt l’isolement de l’actuel gouvernement israélien.

    Au moins les masques tombent. La démarche de l'Autorité palestinienne à terme est non seulement une clarification des positions au niveau international, mais elle éclaire également le paysage national.
    Le 22 juin 2010, lors d’une réunion de solidarité autour de Gilad Shalit organisée par le CRIF, Éric Raoult (signataire de la pétition) déclarait avoir quitté une réunion de son parti politique sur l’avenir des retraites pour venir au meeting de soutien. Il a dit : « Israël c’est plus important que les retraites ! » Pour les signataires socialistes de cette pétition, est-ce qu’ils se disent qu’Israël est plus important que le PS ?

    Le plus savoureux est que Nicolas Sarkozy, peu susceptible d’être taxé d’animosité à l’égard d’Israël, vient, dans son discours à l’ONU du 21 septembre, de mettre en lumière le danger du veto et de proposer un statut d’observateur pour la Palestine.

    Pascal Boniface

    Non, Sarkozy, La Palestine n’est pas le vatican !!

    Quelle belle arnaque que cette idée de Sarkozy de donner un os à ronger à Abbas.. Comme si la lutte de peuple palestinien se résumait à obtenir un strapontin d’observateur réduit à l’impuissance de l’occupation quotidienne d’Israël...

    Comme si 60 années de lutte se résumait à ce triste gadget.. Cette proposition n’est qu’une nouvelle entourloupe, une manipulation méprisable et indigne, une manière indirecte de renvoyer aux calendes grecques (si ce malheureux pays , la Grèce, existe encore dans quelques temps après ce que l’Europe lui fait subir !!) toute reconnaissance officielle de l’Etat Palestinien.

    Ce que veulent les palestiniens, et tous les humains épris de justice et de liberté c’est la PROCLAMATION ici et maintenant de l’ETAT de PALESTINE !!!!

    Un véritable etat avec ses droits et devoirs, qui ne soit plus rabaissé au simple terme de "territoires". Ce n’est que Justice, et nombre d’israéliens, juifs et arabes le pensent aussi.. alors, assez de tergiversations, de fause bonnes idées manipulatoires, le "chanoine le Lattran" (Sarkozy) doit enfin jeter bas le masque.

    Oui ou Non reconnait il la Palestine Libre et votera t il en ce sens à l’ONU ou prendra t il la très lourde et historique responsabilité avec ses complices Natanyahou et Obama de déclarer la guerre aux peuples libres du Monde ???

    C’est maintenant l’heure du choix ! du vote.

    Vive l’Etat de Palestine !

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article120608



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  • Troy Davis, devenu un symbole de la lutte contre la peine capitale, a été exécuté mercredi aux Etats-Unis après avoir clamé son innocence jusqu'au bout, mais sans pouvoir remporter son ultime marathon judiciaire.

    Juste avant l'injection mortelle au pénitencier de Jackson (Géorgie, sud-est), cet Afro-américain de 42 ans a répété qu'il n'était pour rien dans la mort du policier blanc pour laquelle il a été condamné en 1991.

    "Ce n'était pas de ma faute, je n'avais pas d'arme", a déclaré Troy Davis, selon une journaliste locale qui a assisté à l'exécution aux côtés de parents de la victime. "A ceux qui s'apprêtent à m'ôter la vie, que Dieu vous bénisse", a-t-il ajouté.

    Initialement prévue à 19H00 locales (23H00 GMT), l'exécution a été retardée de plus de quatre heures, dans l'attente d'une décision de la Cour suprême des Etats-Unis, qui a finalement autorisé sa mise à mort. Le décès a été constaté à 23H08 (03H08 GMT jeudi), une quinzaine de minutes après le début de l'exécution.

    Les centaines de manifestants présents à l'extérieur de la prison ont accueilli la nouvelle dans un profond abattement après avoir espéré pendant des heures un improbable geste de la plus haute juridiction du pays.

    Le gouvernement français a rapidement réagi pour regretter l'exécution.

    "Nous déplorons vivement que les nombreux appels à la clémence n'aient pas été entendus", a fait savoir le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

    Condamné à mort pour le meurtre du policier Mark MacPhail tué par balles sur un parking de Savannah en 1989, Troy Davis avait déjà échappé à trois exécutions grâce à de multiples recours judiciaires évoquant des doutes quant à sa culpabilité.

    Lors du procès, neuf témoins l'avaient désigné comme l'auteur du coup de feu mais l'arme du crime n'avait jamais été retrouvée et aucune empreinte digitale ou ADN n'avait été relevée. Depuis, sept témoins s'étaient rétractés, certains d'entre eux affirmant avoir été incités par la police à accuser Troy Davis.

    La décision de la Cour suprême a mis fin à une journée d'intenses efforts de l'avocat de Troy Davis, qui a réclamé une suspension de l'exécution en assurant avoir "de nouvelles preuves" exonérant son client.

    La requête déposée mercredi matin par Me Brian Kammer citait notamment "un faux témoignage" du médecin légiste qui a autopsié le corps du policier décédé. Mais cette requête a été rejetée successivement en première instance puis par la Cour suprême de Géorgie et enfin par la Cour suprême des Etats-Unis.

    La veille, le comité des grâces de Géorgie avait rejeté un précédent recours, ouvrant la voie à l'exécution. Troy Davis s'était ensuite adressé par écrit à ses partisans depuis le couloir de la mort où il se trouvait depuis 20 ans, affirmant que "le combat pour la justice" ne s'arrêterait pas avec lui.

    Le président Barack Obama avait fait savoir mercredi soir qu'il se refusait à intervenir. Le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a indiqué qu'il n'appartenait pas au président "de peser sur des affaires spécifiques comme celle-ci, qui est une procédure d'Etat fédéré".

    Interrogée sur la chaîne de télévision CNN, Anneliese MacPhail, la mère du policier tué en 1989, a dit attendre "soulagement et paix" de l'exécution de Troy Davis, après "l'enfer" qu'elle a vécu depuis la mort de son fils.

    Présenté par ses partisans comme le prototype du Noir condamné à tort, M. Davis jouit de l'appui de personnalités comme l'ancien président Jimmy Carter, le pape Benoît XVI ou l'actrice Susan Sarandon et des centaines de manifestations de soutien ont eu lieu partout dans le monde.

    Le New York Times avait dénoncé "les nombreuses graves erreurs" commises dans le dossier Davis, qui selon le quotidien prouvaient à nouveau "la barbarie de la peine de mort".

    Quelques heures avant Troy Davis, au Texas (Sud), Lawrence Brewer, un Américain de 44 ans membre du Ku Klux Klan condamné pour un meurtre raciste, était lui aussi exécuté.

    Les Etats-Unis ont pratiqué 46 exécutions en 2010.

     

    La marche de Sacco y Vanzetti - George Moustaki

    Maintenant Nicolas et Bart
    Vous dormez au fond de nos coeurs
    Vous étiez tous seuls dans la mort
    Mais par elle vous vaincrez !


    Via  Roberto Ferrario

     

     

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    Troy Davis executé le 21/09/2011

    Dans un monde en perpétuel mouvement, il est heureusement des choses immuables qui peuvent servir de repères aux âmes en déshérence que nous sommes.

    Ainsi, l’Amérique se révèle toujours identique à elle-même, raciste, meurtrière, cynique et inhumaine. Le nègre Troy Davis a été assassiné après avoir attendu plus de vingt ans dans les couloirs de la mort de Georgie son exécution prononcée sur la base d’un procès truqué construit sur de faux témoignages.

    Cela est rassurant et Mumia Abu Jamal peut dormir tranquille en attendant exécution à Atlanta : son combat, celui des Black Panthers et de la communauté noire des États-Unis, noyé dans l’héroïne ces lointaines années 1970, est toujours d’actualité.

    A mille lieux de l’image de champions de la liberté et de la démocratie qu’ils se proclament être, les "States" ont toujours été porteurs de guerre et de destruction, soutiens inconditionnels des pires dictatures qu’a connues notre planète dès lors qu’elles servent leurs intérêts.

     Mais qu’elle se rassure, cela ne nous empêchera pas de boire du Coca Cola, de porter des Levi’s, de chausser des Converse, de manger du Mac Donald’s et de surfer sur de l’Apple...



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  • 2012, une année cruciale pour la France qui va élire en mai son 7e président de la République en pleine tempête économique et sociale.

    2012 c’est aussi 10 ans de gouvernance sans partage de l’UMP au niveau national (Présidence, Assemblée nationale, Sénat), tempérés par les succès de la gauche aux scrutins locaux, derniers remparts à la politique ultra-libérale conçue par et pour les plus nantis.

    2012, 10 ans après l’accession au 2e tour de J-M. Le Pen, le choc de l’élimination du candidat Socialiste, dès le 1e tour, ne laissant qu’un choix entre démocratie et dictature… !

    Là où Jacques Chirac, porté une 2e fois au pouvoir avec les voix de la gauche, aurait du créer un gouvernement composé d’une représentation équilibrée des forces, eu égard aux circonstances « exceptionnelles » de sa réélection, il a finalement favorisé l’ascension de Nicolas Sarkozy et son cortège d’idées d’ultra-droite… Et le vers entra dans le fruit ! Chassant ouvertement sur les terres du Front National, de part son statut de Ministre de l’Intérieur (un tremplin inespéré !), il fait alors une campagne à double casquette alternant entre candidat (sans cravate) et ministre (avec cravate) et remporte la Présidentielle en 2007. On ne saura d’ailleurs faire le distinguo entre les déplacements du cravaté ministre (aux frais de la République) et ceux du candidat (à ses frais) quand le discours, lui, était à chaque fois celui du candidat…


    2012 – Ensemble le changement (Super-Résistant 87) par jeune-garde87

    2012, le temps du bilan de ces cinq années de gestion UMP-Sarkozy. Et quelle claque ! L’état de grâce (bien court) est aujourd’hui bien loin… Jamais Président n’a été aussi impopulaire. « Je ne suis pas élu pour être populaire » dit-il ? A ce jour, moins de 30% des français lui font « confiance », comme échaudés après avoir acheté au prix fort une soi-disant nouvelle lessive qui ne tient pas les nombreuses promesses vantées dans la séduisante publicité matraquée à tue-tête à qui voulait (et ne voulait pas) l’entendre.

    Devait-elle laver plus blanc que blanc ? Elle tache et divise les fibres qui tissent la société française. Devait-elle sentir bon l’avenir ? Elle empeste les vieilles eaux croupies du nationalisme additionné de vieille rance-France cocardière !

    Ne nous a-t-elle pas promis le claquement vivifiant de la prospérité et du bonheur ? Difficile, quand l’irritation rend la vie rêche et piquante comme une mauvaise toile de jute…



    Le bilan et les chiffres sont donc là, indéfendables malgré la « crise » (des fameuses “subprimes”, les même que NS rêvait en 2007 pour notre pays !) : un taux de pauvreté jamais atteint, des acquis sociaux piétinés, des chiffres du chômages accablants, une dette abyssale… Sans compter les scandales à répétition, les Affaires Bettancourt, Woerth, cet insolent blinbling, le Fouquet’s, le yacht, le « casse toi pauv’ con », les expulsions de Roms (en tramway accessoirement), la réception des dictateurs Méditerranéens en grande pompe (dont l’illustre et « de nouveau fréquentable » Khadafi), la presse écoutée et soumise aux pressions du pouvoir (L’association Reporters sans frontières a classé la France 44e dans son classement 2010, contre 35e en 2008 et 31e en 2007 !), cet entêtement jusqu’à la dernière limite à propos du « bouclier fiscal » et j’en oublie sûrement…

    N’importe quel dirigeant d’entreprise devant un Conseil d’administration présentant de tels résultats se ferait sortir sous les huées ! Les citoyens inscrits sur les listes électorales représentent ce « Conseil d’administration » de la France ! Qu’on en tire les conséquences qui s’imposent !



    Mais alors en 2012 : Avec quelles nouvelles tapageuses accroches marketing la majorité sortante va t-elle haranguer les foules pour vendre sa mauvaise poudre ? Nous le saurons bientôt…

    La France ne doit pas succomber à l’hypnose de leurs formules faciles, tel l’insecte esclave de sa soif de lumière s’écrasant sur le tube de néon bleu-fluo dont il ne distingue pas là qu’il est précédé d’une fine maille électrisée qui le grillera net ! Quelle duperie ! Voilà donc là un enjeu pour l’opposition que nous représentons : révéler le véritable discours, le véritable projet, dénoncer le saupoudrage prétendument social, alors qu’il est clair que ce parti ne roule et n’arrose de véritables avantages que les hyper-riches !

    A nous de rétablir une justice sociale en France, à nous de proposer une alternative crédible, un projet efficace pour tous, où chacun aurait sa part du gâteau et contribuerait à l’effort national à hauteur de ses moyens !

    La situation que nous laissera la droite ne sera pas facile, nous le savons bien… Mais nous relèverons le défi et la France sera à nouveau fière de ce qu’elle fut : la nation des Droits de l’Homme, le terreau des Lumières, un pays de justice et d’équité !


    Auteur: Super Resistant 87


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  • Ray Charles t’implore, Oh Géorgie, de ne pas exécuter Troy Davis.

     

    Cette magnifique chanson interprétée par "The Genius", devenue l’hymne de l’Etat de Géorgie (Georgia - USA), contient en son sein l’appel à la clémence. Un cri, comme dernier espoir de ne plus voir sombrer dans la barbarie, ces pays qui exécutent encore...

     

    Aujourd’hui, Troy Davis doit être exécuté dans le pénitencier de Jackson (Géorgie), à 1 heure du matin (heure française).

     

    Oh Georgia, Don’t do that !

     

    Oh Géorgie, Ne fais pas ça !

     

    Les doutes sont tellement présents quant à la culpabilité de Troy, et de toute façon, la peine de mort ne devrait plus être de ce monde...

     

    On peut lire ceci dans un article du Parisien

    http://www.agoravox.tv


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  • Le discours de Pierre LAURENT à la fête de l’huma est d’une grande qualité politique et intellectuelle dont peut s’honorer pour une fois ce dirigeant du PCF depuis peu . En le lisant attentivement nous retrouvons enfin une critique acerbe et juste du capitalisme en crise avec la prise conscience que le système est hors de contrôle et entraine le monde dans le chaos sans une mobilisation populaire rapide et efficace pour empêcher ce drame qui approche à grands pas . Il met devant ses responsabilités la gauche française,PS compris . Il appelle à quatre grandes tâches :

    1) Combattre l’irresponsabilité sociale et économique du système financier en en prenant la totale maitrise pour contrôler la dette et mettre hors d’état de nuire les spéculateurs et fermer les robinets qui abreuvent les rentiers etc...

    Ce combat ne peut réussir qu’en mobilisant le peuple par toutes sortes d’action contre la finance à imaginer . Pour l’instant rien ne bouge de ce côté-là...

    2) Les salaires et les services publics . Augmentation générale des salaires,blocage des loyers ,en finir avec la RGPP . En un mot revenir aux biens publics pas à la jungle du marché capitaliste .

    Sur ces points la mobilisation syndicale par une grève générale très suivie est indispensable,nous n’en voyons pas pour l’instant les prémisses après l’échec du mouvement sur les retraites ...Mais le mouvement social peut réserver des surprises devant la dégradation du niveau de vie des ménages y compris des couches moyennes supérieures .

    3) L’urgence démocratique. Refonder la république ,avilie par sarko, est une nécessité .Mais la 5ème république monarchique ne pouvait qu’engendrer la corruption des élus comme au temps des rois, la crise actuelle permet de démontrer que les puissants sont exempts de toute sanction grâce à cette constitution Présidentielle quelle qu’en soit le ou la titulaire,même sous De Gaulle pourtant homme relativement honnête. La 6ème république à venir devra être élaborée par la base citoyenne et militante.

    4) L’Europe ... Refonder l’Europe sur une base vraiment démocratique est pour l’instant un leurre avec des peuples très différents entre le Nord et le sud. L’Euro, monnaie commune en attendant une autre monnaie mondiale que le Dollar, est en perdition par la volonté américaine . S’accrocher à l’Euro reste un danger pour notre économie et pour notre indépendance ,ne créons pas d’illusion à ce sujet chez les travailleurs . Là Pierre Laurent a une faiblesse théorique et économique,conseillé par des experts autres que Sapir et Nikonoff dont les propositions sont excellentes.

    Ces quatres tâches développées dans son discours restent à mettre en oeuvre par l’ensemble du corps miltant du front de gauche en l’élargissant à tout le tissu syndical et associatif dans ses diverses composantes . Le PS et les Verts sont appellés à s’y associer, le feront-ils j’en doute fort ...Par contre la mobilisation populaire peut prendre corps par un développement grandissant des "indignés" grâce à la jeunesse estudiantine et lycéenne si elle en prend concience assez rapidement,ce qui n’est pas encore le cas malgré quelques essais à la Bastille ou à Toulouse .

    Le Front de Gauche est peut-être un espoir de changement radical si le peuple se l’approprie et l’anime d’actions anti-capitaliste efficaces et gagnantes . Cela n’est pas encore réussi dans les faits car il est trop inféodé à l’image de Mélenchon que les médias diffusent à tour de bras pour le dévaluer et l’empêcher d’influencer les masses populaires inquiètes et désabusées.

    Le mouvement anti-crise se développe un peu partout mais pas suffisamment pour empêcher les classes dirigeantes d’imposer leur choix autoritaire de l’austérité partout pour sauver les marchés et les rentiers du capitalisme en folie. Et pourtant le capitalisme se meurt sous nos yeux avec des soubresauts dramatiques engendrant guerres civiles,famine,pauvreté endémique et noirceur de la vie où les maffias sont reines et sans contrôle ..Jusqu’à quand ????? l’histoire répondra ...

    Pierre LAURENT et son discours mérite quand même 18 sur 20 . L’Europe demeure son point faible , qu’il s’entoure de Nikonoff et de Sapir pour y réfléchir ....

    La réponse à ce discours de qualité se jouera dans la pratique , élections ou pas ...La révolution ne s’écrit jamais à l’avance ...

    bernard SARTON ,section d’Aubagne


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  • de : pilhaouer 

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    Suit un passage de l’article intitulé "Grèce, la tutelle ou la faillite " de Jean quatremer dans "Libération"

    ... ... Hier, Bob Traa, le représentant permanent du FMI en Grèce, a ainsi expliqué qu’il fallait réformer d’urgence l’administration fiscale, augmenter les impôts ne servant à rien.

    « Dès le départ, nous aurions dû être sur place de façon permanente afin de vérifier que chaque réforme était concrètement appliquée et non nous contenter de belles paroles », reconnaît un diplomate européen : « Il faut une main de fer pour les aider à bâtir un État en échange de notre aide ». Jean-Claude Juncker, le président de l’Eurogroupe et premier ministre luxembourgeois, avait déjà annoncé la couleur début juillet : « la souveraineté de la Grèce sera énormément restreinte ». Didier Reynders, le ministre belge des Finances, l’a répété samedi : « il faudra probablement les mettre sous tutelle d’une certaine façon ».

    Déjà, les privatisations seront effectuées par un organisme indépendant qui comprendra des Européens afin d’éviter des détournements de fonds. De même, les aides régionales, qui seront désormais versées sans participation grecque, seront directement gérées par une « task force » communautaire présente sur place. Il est clair qu’à terme il faudra aller plus loin pour aider les Grecs à construire un État. Hier, le land allemand de Basse-Saxe a ainsi proposé d’envoyer sur place des experts. Ce n’est qu’un début. ... ...

    http://bruxelles.blogs.liberation.f...

    Mais, ces porcs croient vraiment que c’est possible ?

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article120576


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  • Les pauvres mis au régime sec de Bruxelles

    Les pauvres mis au régime sec de Bruxelles .... jusqu'à Belfort

    Entre le sauvetage des banques et l'austérite aux peuples, la commission Européenne se positionne.
    Cette dernière a annoncé une coupe drastique  des allocations d'aide alimentaire destinées aux plus démunis.

    Fixé au alentour de 500 millions d'euros par an, le programme Européen d'aide aux plus démunis (PEAD) devrait
    être amputé de près de 400 millions pour tomber à 113 millions d'euros.
    Pour la France, l'aide devrait être divisée par sept, passant de 78 millions à 15,9 millions.

    Depuis 1987, le PEAD apporte une aide alimentaire à plus de 13 millions de personnes dans 19 des 27 Etats membres.
    Suite à cette décision, Deux millions d 'Européens pourraient en être privés.

    A l'origine, l'aide alimentaire aux plus démunis permettait aux agriculteurs d'écouler leurs surplus et surtout aux associations de 19 états Européens de bénéficier de stocks de produits frais.
    La  réforme de la PAC (Politique Agricole Commune) en 1990  a substitué ces aides en nature par des aides financières.
    Cette enveloppe de 500 millions, soit 1% du budget de la PAC, est aujourd'hui devenue indispensable pour de nombreuses associations d'aide aux plus démunis, elle représente 50% de leurs Ressources.

    L'Alemagne et la Suède,considérant que cette enveloppe était une aide purement sociale ayant perdu tout lien avec la PAC et enfreignant les principes de L'OMC, ont porté plainte devant la Cour Européenne de Justice, qui leur a donné raison en avril dernier.

    Les denrées du programme d'aide proviendront dorénavant des stocks publics d'e L'UE et non plus de fonds issus du budget de la PAC,
    avec en perspective de voir, les années où il n'y aura pas se stocks alimentaires  en surplus, le programme d'aide réduit à son strict minimum.

    Les associations n'ont pas tardé à réagir qualifiant cette coupe claire "d'intolérable"
    Les restos du Coeur, le Secours Populaire français et bien d'autres en appellent à la responsabilité du conseil Européen.

    Ces mesures auront bien entendu un impact important et surtout dramatique pour les populations précaires  de plus en plus nombreuses, sur notre propre Territoire....
    Il est du devoir de TOUS de s'insurger contre de telles mesures et d'interpeller Députés français et Députés Européens afin qu'ils interviennent devant cette injustice.


    Les Elus communistes de Belfort

                 
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  • Condamné à mort pour meurtre en 1991, il a vu son dernier recours rejetté par la justice ce mardi, à la veille de son exécution.

    Manifestation de soutien le 2 juillet 2008 à Paris en faveur de Troy Davis, condamné à mort aux Etats-Unis (AFP / Mehdi Fedouach)
     

    La justice américaine a refusé mardi d'accord sa grâce à Troy Davis, un Noir condamné à mort en 1991 pour le meurtre d'un policier blanc et devenu un symbole de la lutte contre la peine de mort, à la veille de son exécution prévue en Géorgie (sud-est).

    "Le comité a refusé sa clémence", a indiqué dans un communiqué le comité des grâces de Géorgie. La réunion de ce comité à Atlanta, la capitale de Géorgie, était considérée comme la dernière chance pour le condamné de voir sa peine de mort commuée en prison à vie, le gouverneur de l'Etat ne disposant pas du droit de grâce.

    L'exécution de Troy Davis par injection mortelle est programmée mercredi à 19H00 (23H00 GMT) à la prison de Jackson, malgré des doutes sur sa culpabilité.

    «Inconcevable» pour Amnesty, «Justice» pour la mère du policier

    "Il est inconcevable que le comité des grâces ait refusé" d'empêcher l'exécution de Troy Davis, a réagi Amnesty International dans un communiqué, qualifiant cette décision "d'affront à la justice". "Amnesty International exhorte le comité à reconsidérer sa décision immédiatement", a ajouté l'organisation de défense des droits de l'homme.

    La mère de Mark MacPhail, le policier tué en 1989 dans la ville de Savannah, s'est en revanche félicitée de la décision du comité. "C'est ce que nous voulions", a déclaré Anneliese MacPhail sur la chaîne CNN. "Justice est en train d'être rendue".

    Elle a indiqué qu'elle n'assisterait pas à l'exécution. "Des membres de ma famille seront là et c'est tout ce dont j'ai besoin", a-t-elle dit. Interrogée sur la possibilité qu'elle pardonne un jour à Troy Davis, elle a répondu: "Pas encore, peut-être un jour. Je ne sais pas. Maintenant je ne peux pas".

    Vingt ans d'attente

    Le comité des grâces, qui s'est réuni longuement lundi, compte cinq membres. Le comité avait déjà refusé la clémence au condamné en 2008, mais les partisans de Troy Davis avaient fondé leur espoir sur le fait que le comité actuel compte trois nouveaux membres.

    Plusieurs dizaines de défenseurs de Troy Davis avaient manifesté lundi devant le siège du comité, portant des pancartes où l'on pouvait lire: "Nous sommes tous Troy Davis" ou "Trop de doutes, sauvez Troy Davis".

    Agé de 42 ans, dont 20 passés dans le couloir de la mort, Troy Davis est présenté par ses partisans comme le prototype du Noir condamné à tort. Il est soutenu par des personnalités comme l'ancien président Jimmy Carter, le pape Benoît XVI ou l'actrice Susan Sarandon.

    Neuf témoins ont désigné à l'époque Troy Davis comme l'auteur du coup de feu mais l'arme du crime n'a jamais été retrouvée et aucune empreinte digitale ou ADN n'a été relevée. Depuis, sept témoins sont revenus sur leurs déclarations incriminant Troy Davis, dont certains ont désigné un autre tireur.

    L'UE plaide pour Davis

    La Cour suprême avait offert à Troy Davis la possibilité exceptionnelle, en août 2009, de bénéficier d'une nouvelle audience. Plusieurs témoins avaient raconté, sans convaincre le juge fédéral, comment la police les avait persuadés à l'époque de désigner le jeune Noir.

    Lundi, l'Union européenne a réclamé la clémence dans un communiqué de Catherine Ashton, le chef de la diplomatie européenne. "L'Union européenne a suivi avec une vive inquiétude l'affaire de Troy Davis. De sérieux doutes ont toujours entouré les preuves sur lesquelles a été établie la condamnation de M. Davis, comme l'ont reconnu les juges en appel. L'Union européenne appelle donc à commuer dans l'urgence sa peine", a plaidé Mme Ashton.

    L'Etat de Géorgie a procédé à 51 exécutions depuis le rétablissement de la peine de mort aux Etats-Unis en 1976 et seules sept grâces ont été accordées depuis lors.

    (Source AFP)

    http://www.liberation.fr/monde/01012360994-pas-de-grace-pour-troy-davis

    La couleur de peau du président ne changera pas à elle seule la nature de classe raciste et antihumaniste

    du système des USA.

    Surtout si le dit président cautionne et reste coit.

    Le blanc peut tuer, violer. Il est blanc donc innocent.

    Le nègre, parce que nègre est par nature coupable et à liquider.

    Voila le modèle qu'on vous vante jusque depuis la cour d'honneur de l'Elysée..

    Honte à ce système

    Honneur à ceux qui sur place mènent le combat pour le supprimer.

    Il y a des tours, aussi debout que bien ancrée, qui restent à abattre

    Par canaille le rouge


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