•  La fable de la famille RSA plus riche que la famille SMIC

    mensonge

    Elle court sur facebook et a été partagé 100 000 fois en 2 jours. Son auteur "Reynald Pais" affirme qu'il a réalisé un tableau comparatif "à partir d'infos brutes sur le site du gouvernement". Sans préciser lequel, comme quoi la vérité ne sort pas toujours des réseaux sociaux.

     

    Il n'empêche, tout ce que notre pays compte de réactionnaires et d'esprits étroits se sont engouffrés dans cette manipulation des idées. Mentez, il en restera toujours quelque chose!

    L'auteur dit désormais que c'était pour rire. Il y en a donc dans notre pays qui s'essaie à faire rire sur la misère de leurs concitoyens. Lamentable!

     

    Un qui n'a pas rigolé non plus, c'est Jean-Chistophe Sarrot, de ATD Quart-Monde. La vérité sur la misère et les souffrances du genre humain en France, il la côtoie au quotidien pour essayer de la soulager. Cette fable bidon, "ça fait souffrir beaucoup de gens. Ils n’arrivent pas à joindre les deux bouts à partir du 15 du mois et on leur dit qu’ils gagnent plus que les gens qui travaillent. »

    Il a refait les calculs pour ces deux famillis comptant chacune 5 membres selon l'auteur.

    Conclusions:

    La famille vivant du smic et du RSA activité gagne 25 812 euros et ses dépenses contraintes (en considérant qu’elle ne paye pas la cantine) sont de 8940 euros environ par an. Il lui reste donc, après paiement des factures, 16 872 euros par an (1406 euros par mois) pour se nourrir, se vêtir et de divertir.

     

    Pour celle vivant uniquement du RSA, le revenu annuel est de 18 560 euros pour les mêmes dépenses contraintes. Il lui reste donc 9620 euros (soit 801 euros par mois) pour les autres dépenses.


     Martin Hirsch, ex-commissaire dans le gouvernement de Sarkozy, chargé justement du RSA, a effectué ses calculs à la demande de Rue89. Son résultat avoisine celui de ATD Quart-Monde.

     

    Et donc son commentaire:  « Le calcul (de Reynald Pais) est complètement faux.

     

    Source: Rue89 du 13 03 2013.


    http://le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com


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  •  AYRAULT SE FELICITE DE L'ACCORD INTERVENU POUR LES COMPLEMENTAIRES DE REDUIRE LES PENSIONS DE RETRAITES

    Certaines organisations syndicales (sauf le CGT) annoncent qu'elles signeront le projet d'accord réduisant les pensions de retraites complémentaires au 1er Avril par la désindexation pour les retraités du secteur privé et le premier ministre vient de marquer sa satisfaction.

    C'est la première fois, en ce pays, que des organisations syndicales signent une baisse des retraites.

    Le medef se frotte les mains, il ne déboursera que 0,1 % de plus en cotisations: une bagatelle.

    Le journal "Le capital" vient de sortir un communiqué ; je cite le journal "Le capital": "Jean-Marc Ayrault "salue l'esprit de responsabilité des partenaires sociaux" et "se félicite que les bases d'un accord aient pu être trouvées, permettant d'engager le retour à l'équilibre de régimes assurant une part importante des pensions des retraités ayant exercé une activité dans le secteur privé".

    Concernant les retraites de base, Matignon annonce une rencontre ce jeudi entre la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, Yannick Moreau, présidente de la commission pour l'avenir des retraites installée fin février".

     

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    Le couple de l'année 2013

     

    Il ne reste plus au Medef de remettre au récipiendaire Ayrault la médaille patronale pour service rendu au capital.

    Bernard LAMIRAND

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  •  En librairie demain, 14 mars 2013

    Le 18 octobre dernier, le gouvernement du président Juan Manuel Santos et les FARC ont entamé un dialogue de paix. La Colombie vit en effet depuis cinquante ans un conflit armé interne qui, malgré son extrême violence, demeure mal connu. S’appuyant sur une connaissance approfondie de cette guerre sans merci, ce roman nous la fait vivre de l’intérieur, avec un très grand réalisme, et apporte l’éclairage permettant de comprendre les dessous de l’actuelle négociation.

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    Ce grand roman de la Colombie et des FARC, unique en son genre, se déroule en 2002 – année de l’enlèvement d’Ingrid Betancourt. L’élection présidentielle se profile, dont est favori un « dur », un certain Álvaro. En coulisses, politiciens, militaires, élites économiques et grands propriétaires terriens manœuvrent pour éradiquer la plus vieille guérilla d’Amérique latine, mais aussi toute contestation sociale. Arrivant à Bogotá, les journalistes enquêtent – ou font semblant –, oubliant souvent quelques détails de l’histoire : le pouvoir et les élites sont-ils aussi démocratiques qu’ils le prétendent ? Qui sont et que font les paramilitaires ? Qui les appuie ? Les guérilleros des FARC sont-ils de simples « terroristes » doublés de narcotrafiquants ?

    Car, en Colombie, prendre les armes, d’un côté ou de l’autre, est souvent la seule façon d’échapper à une insupportable misère. À Vistabonita, un village perdu au cœur de la jungle, paysans et cultivateurs de coca s’accommodent de la présence des guérilleros. Dans cette région isolée, ceux-ci suppléent au gouvernement et récoltent l’impôt. Les comandantes Antena, Kalach, Olga et Demetrio gèrent la vie d’un de ces camps desubversivos en perpétuel mouvement. Hermanito, jeune militant communiste, Zorani, l’infirmière, Milena, Jairo et les autres y poursuivent le combat au nom de la justice sociale, sans oublier de vivre, de rire, de s’aimer. Au village, certains ont fraternisé avec eux : Estefania, l’institutrice, ou Camilo et Juan Carlos, deux jeunescompañeros acquis à la révolution. D’autres ruent dans les brancards, exaspérés par les méthodes des insurgés. Manuel le raspachín, lui, cultive la coca, sans trop se soucier de savoir à qui profite le trafic  : il est amoureux de Jenny, qui a troqué son balai et une vie de pauvreté contre une kalachnikov et la cause du peuple.

    Or la guerre les rattrape le jour où les paramilitaires,avec la complicité de l’armée et de l’État, décident de reconquérir la région. La suite de l’histoire, seules ces pages nous la racontent : complices par idéologie ou fermant les yeux par confort, la majorité des médias ne la rapporteront jamais.

    L’auteur

    Spécialiste de l’Amérique latine et ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, Maurice Lemoine s’est rendu en Colombie pour la première fois en 1973. Depuis, il y retourne régulièrement pour suivre et analyser le conflit.

    http://venezuelainfos.wordpress.com/


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  • Vers une charia catholique ?

    Bernard GENSANE
     

    Dans l’Église catholique, les forces réactionnaires ne sont jamais en repos. Ainsi, pendant les grands débats sur le mariage pour les homosexuels, on les a vues déployer des arguments surprenants.

    Le mariage, disaient ces farouches défenseurs de la famille, est « sacré ». Non, bien sûr. Le mariage est tout simplement un contrat, et un contrat ne saurait être sacré, sauf si l’on se place dans une perspective chariesque. Les relations hétérosexuelles, toujours selon ces défenseurs, étaient « naturelles ». Non plus. La nature connaît toutes sortes de relations sexuelles, jusques et y compris quand une femelle dévore le mâle avec qui elle vient de copuler.

    Dans ce contexte, merci à la Confédération syndicale internationale (la CSI représente 175 millions de travailleurs de par le monde) d’avoir interpellé le Vatican (le siège ou souffle l’esprit saint) , le 8 mars 2013, pour lui demander de mettre fin à sa campagne visant à empêcher les Nations unies d’adopter des normes plus strictes relatives à la violence à l’égard des femmes, lors de la réunion de la Commission de la condition de la femme des Nations unies. Selon la secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow, « il est choquant que le Vatican dirige une alliance avec l’Iran pour empêcher l’ONU de renforcer les mesures visant à protéger les femmes et les filles de la violence ».

    Dans sa lettre, la CSI expose que des « centaines de millions de femmes ont été victimes de violence, d’agressions et de mutilations génitales et des centaines de millions de femmes supplémentaires le seront également si les gouvernements, dirigés par les Nations unies, n’intensifient pas les mesures. » Elle réfute l’idée que des « pratiques culturelles ou religieuses » puissent servir d’excuse à « la violence, la torture, les mutilations et les assassinats. » Une fille sur trois qui naît aujourd’hui sera victime de violence au cours de sa vie ; 140 millions de filles sont victimes de mutilations génitales (excision, infibulation) ; des millions de femmes sont aspergées au vitriol, violées, lapidées, précise la CSI.

    Les violences qu’endurent ces femmes au nom des religions, des cultures, des traditions, s’inscrivent en fait dans des rapports de force et de pouvoir. En continuant à incarner le camp de l’obscurantisme, le Vatican conforte l’injustice.

    URL de cet article 19737
    http://www.legrandsoir.info/vers-une-charia-catholique.html

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  • L’Argentin Jorge Bergoglio est François Ier, le nouveau pape (mise à jour 21H10)

    Ni pape noir, ni Pierre… Une erreur de prophétie?

    © ap.
    Vidéo live De la fumée blanche s’est échappée mercredi vers 19H05 de la Chapelle Sixtine, signalant l’élection d’un nouveau pape par les 115 cardinaux électeurs pour succéder à Benoît XVI.

    Après quelques instants d’incertitude, la foule a acclamé les volutes de fumée qui n’étaient pas d’un blanc très distinct au départ. Mais quelques instants plus tard, les cloches de la Basilique Saint-Pierre se sont mises à sonner à toute volée comme les jours de fête, confirmant le choix d’un nouveau pape, dont le nom ne devrait pas être connu avant au moins une demi-heure.

    Il faudra en effet attendre que le nouveau chef de l’Eglise catholique accepte sa charge, se choisisse un prénom et aille se recueillir dans la Chapelle Pauline, avant que le « protodiacre », le cardinal français Jean-Louis Tauran, ne fasse l’annonce rituelle (« Habemus papam », « Nous avons un pape ») et que l’élu ne sorte sur le balcon central de la Basilique Saint-Pierre. 

    En attendant, la foule rassemblée sur la Place Saint-Pierre continuait de chanter et de sauter en l’air, en criant « Viva il papa ».

    Source: 7sur7.be

    Finalement, nous avons bien un « pape noir » qui fait maintenant les manchettes!

    Comme ses deux prédécesseurs, Adolfo Nicolas est un Européen formé en Orient.
    Comme ses deux prédécesseurs, Adolfo Nicolas est un Européen formé en Orient. Crédits photo : AP
     

    L’Espagnol Adolfo Nicolas, 71 ans, dont 46 passés au Japon, gouvernera les 19 000 membres de la Compagnie de Jésus.

    Expérience internationale et parfaite connaissance de l’Asie, spécialiste des relations entre le christianisme et les autres cultures, doux et sociable, c’est le profil du nouveau préposé général des jésuites.

    Adolfo Nicolas, 71 ans, dont 46 passés au Japon, a été élu samedi, à Rome, après deux tours de scrutin, par les 217 jésuites électeurs de la 35e congrégation générale de la Compagnie de Jésus. Immédiatement averti, Benoît XVI a accepté le choix de cet Espagnol qui devrait nor­malement gouverner les 19 000 jésuites jusqu’à la fin de ses jours.

    Le 29e successeur d’Ignace de Loyola, fondateur de la compagnie, était jusqu’à présent à la tête de la conférence des jésuites d’Asie de l’Est et d’Océanie. Il succède au père Peter Hans Kolvenbach, 80 ans, un Néerlandais élu en 1983, mais démissionnaire. Le nouveau «pape noir» est entré chez les jésuites en 1953. Formé à Madrid, à Rome et à Tokyo, il a été aux Philippines entre 1978 à 1984, avant de revenir au Japon dont il fut le provincial de 1993 à 1999. Après avoir passé quelques années en Corée du Sud, un pays où la communauté jésuite est particulièrement dynamique, il s’occupait ces derniers temps du sort des immigrés dans la périphérie de la capitale japonaise.

    Sa parfaite connaissance de l’Asie, des rouages de la compagnie et de ses relations avec le Saint-Siège en 1994, il fut le secrétaire général de la dernière grande réunion des jésuites à Rome fait que le père Nicolas répond au profil dessiné par les jésuites avant l’élection. Ils n’ont pas fait le choix de la rupture en choisissant un général indien ou sud-américain.

    En perte de vitesse en Europe

    Comme ses deux prédécesseurs, c’est un Européen formé en Orient. Peter Hans Kolvenbach était au Liban, et le père Pedro Arrupe, qui, après le concile Vatican II, géra la crise interne de la compagnie et les relations extrêmement tendues avec la papauté, était lui aussi un Espagnol, Basque installé au Japon.

    Ce choix répond aussi au contexte actuel de la Compagnie de Jésus. Fondée en Europe au XVIe siècle, elle est en perte de vitesse sur le Vieux Continent. Mais si 30 % des jésuites sont aujourd’hui en Asie, leur centre névralgique reste bien à Rome. Il revient donc à Adolfo Nicolas de gérer des relations encore parfois tendues entre les jésuites et le Pape. Benoît XVI leur a effet demandé de respecter l’obéissance qu’ils lui doivent et leur «adhésion totale à la doctrine catholique, en particulier sur des points névralgiques fortement at­taqués aujourd’hui dans la culture séculière» : le syncrétisme, «certains aspects de la théologie de la libération» entachée de marxisme, la morale sexuelle, l’indissolubilité du mariage et la question homosexuelle. Sur les sept derniers théologiens qui ont fait l’objet d’une enquête ou d’une condamnation du Saint-Siège, quatre étaient jésuites.

    Source: Le Figaro

    Maintenant, pour mieux comprendre le concept de « pape noir »:*

    Constituée en 1558 pour la défense de la papauté, la Compagnie de Jésus est un Ordre religieux d’un genre particulier: à la fois « ordre de clercs réguliers » mais dispensés de la récitation en commun de l’office, et « ordre mendiant » pour son financement.
    Sa double nature va permettre de cacher la face noire de cet ordre qui se dit héritier de St Ignace de Loyola, mystique espagnol qui fonda la Compagnie de Jésus à Paris en 1534. Ce fanatique commandait de brûler les livres des hérétiques chez les libraires.
    sic…
    Son organisation reste à étudier mais, à chaque niveau, il y a deux catégories de membres : un pour le spirituel et un pour le temporel (de même que dans la Curie romaine les cardinaux s’occupent du temporel) et elle a mis à sa tête un préposé général, élu à vie, que l’on nomme souvent le « pape noir », très proche du « pape blanc ».

    Article complet sur webnietzsche.fr

    Pour les amateurs de la prophétie des papes, reste à comprendre le nom de Pierre, une référence à l’Alpha et l’Omega, celui qui fut le début sera également celui qui sera la fin?

    http://lesmoutonsenrages.fr/


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  • Agriculture

    La nouvelle politique agricole européenne sera-t-elle plus verte et plus juste ?

    Par Nolwenn Weiler (13 mars 2013)

    A quoi ressemblera la nouvelle politique agricole commune ? Votée par les députés ce mercredi 13 mars au Parlement européen, la nouvelle PAC va-t-elle rompre avec le modèle agricole actuel ? Instaurée en 1962, cette politique fondatrice de l’Union européenne s’est illustrée par des inégalités dans la répartition des aides, des encouragements à une agriculture polluante et coûteuse, ainsi que des primes à la concentration des exploitations. Les députés européens sont-ils prêts à changer la donne ?

    Ambiance électrique, ces derniers jours, au Parlement européen. Les députés doivent se prononcer ce mercredi 13 mars sur la réforme de la Politique agricole commune (PAC), premier budget de l’Union européenne, avec 55 milliards d’euros dépensés chaque année. Sera-t-elle plus verte et plus juste qu’avant ? C’est ce que réclament les membres d’Arc 2020, qui regroupe 120 associations et syndicats. Car la PAC, instaurée en 1962 pour sécuriser l’approvisionnement alimentaire du vieux continent tout en assurant un niveau de vie équitable à ses agriculteurs, n’a pas tenu ses promesses.

    Précarité et inégalités

    « Si, à un moment donné, en France au moins, on a dépassé le revenu moyen des salariés, on est aujourd’hui largement en dessous », rappelle Régis Hochart, mandaté par la Confédération paysanne au Conseil économique, social et environnemental (CESE), et auteur d’un rapport sur la future PAC. Les agriculteurs sont aujourd’hui davantage précarisés que les autres professions : 21 % d’entre eux sont pauvres, et vivent avec environ 800 euros par mois.

    La publication, à partir d’avril 2009, de la liste des bénéficiaires des aides PAC a par ailleurs mis en évidence que ceux qui touchaient les plus grosses sommes n’étaient pas des agriculteurs mais des coopératives ou entreprises du secteur agroalimentaire. La coopérative sucrière Tereos est ainsi la plus grosse bénéficiaire de subventions de la PAC en 2011, avec 178 millions d’euros, suivie par l’entreprise Saint Louis Sucre (144 millions d’euros), et le volailler Doux (56 millions d’euros), spécialiste de l’exportation de poulets congelés. Est-il pertinent que les aides de la PAC financent une entreprise actuellement en redressement judiciaire, avec une dette de 270 millions d’euros, et qui licencie des centaines de salariés ?

    Gérer les excédents

    La PAC de 1962 visait à « nourrir l’Europe ». Côté quantités, la politique agricole a plutôt bien réussi. Trop bien même. En assurant aux producteurs un prix d’achat garanti, la PAC a boosté en quelques années la productivité agricole, surtout pour le lait et les céréales. Dès le milieu des années 60, Sicco Mansholt, premier commissaire européen chargé de l’agriculture, a alerté les États-membres sur les risques de surproduction. En 1968, la Communauté économique européenne connait un surplus de lait et de viande bovine. Elle achète aux producteurs les excédents, et les stocke ou les transforme pour l’aide humanitaire.

    Nous sommes dans les années 1970, c’est la grande époque des montagnes de beurre et des carcasses jetées à la mer... Les partenaires commerciaux de l’Union Européenne se plaignent déjà de voir les produits excédentaires s’écouler à des prix bradés, perturbant les marchés mondiaux. En 1983, l’Union européenne (UE) décide de limiter les excédents en imposant les quotas laitiers et le gel d’une partie des terres cultivées.

    Des aides déconnectées de la production

    Dans les années 1990, avec les négociations du Gatt (préfiguration de l’Organisation mondiale du commerce), s’en est fini des prix garantis. Pour mettre fin aux « distorsions de concurrence », l’UE est tenue de modifier le système de la PAC. « Toutes les réformes se font sous pression internationale. Il n’y a pas de vision sur le projet du modèle agricole européen », précise Régis Hochart. Ces modifications se font aussi sous l’œil vigilant des Organisations professionnelles agricoles (OPA) : syndicats majoritaires, fabricants de matériel, vendeurs de produits phytosanitaires ou puissants groupements de gros exploitants… Tous se sont beaucoup enrichis grâce à la PAC et entendent bien continuer.

    Pour calculer le montant des aides, la France choisit la « référence historique ». Cumulée au principe du « découplage », qui déconnecte les aides versées aux agriculteurs du volume de la production, cette référence historique signe pour la France la mise en place (ou réintroduction) d’une véritable rente agricole. Éleveur dans les côtes d’Armor et pionnier de l’agriculture durable, André Pochon en explique le mécanisme : « Vous prenez les aides reçues en 2000, 2001 et 2002. Vous faites l’addition et vous divisez par trois. Cela vous donne le montant du droit à paiement unique (DPU)[des aides versées directement aux agriculteurs, ndlr] auquel vous avez droit. Ensuite, c’est ramené à l’hectare. Celui qui aura eu un bon pactole d’aides entre 2000 et 2002 pourra continuer à le toucher tranquillement. »

    300 000 euros d’aides pour certaines exploitations

    Les laitiers qui ont intensifié leur production, avec culture de maïs fourrager pour nourrir le bétail, se retrouvent très favorisés : les montants d’aide à l’hectare peuvent atteindre 800 euros. Ceux qui ont décidé de privilégier une production plus extensive, plus respectueuse de l’environnement, comme le maintien de surfaces en herbe par exemple, touchent 80 euros par hectare. Que faire pour remédier à ces inégalités ? « Il faut recoupler au maximum les paiements directs à la production, en y associant une régulation de la production et des mesures empêchant la sur-intensification », souligne ECVC, la coordination européenne de Via Campesina. « Il ne sera pas possible de maintenir un budget PAC important sans légitimité sociale. »

    Autre problème : le montant de ces aides n’est pas indexé sur les cours mondiaux. Résultat ? En 2010 et 2011, les prix des céréales se sont envolés (+ 30 % par an), alors que les céréaliers continuaient de recevoir d’importantes aides de la PAC. « On prévoit des revenus à l’hectare sans doute compris entre 500 et 700 euros en 2012 », relate Philippe Collin. Soit entre 100 000 et 140 000 euros par an, pour une exploitation. Une petite vingtaine d’exploitations touchent, chacune, plus de 300 000 euros d’aides PAC par an ! Plusieurs organisations françaises réclament un plafonnement des aides par exploitation à 100 000 euros pour tous les Etats-membres.

    Concentration des exploitations

    Il est possible de percevoir un énorme pactole sans rien produire, puisque les aides sont, avec le découplage, totalement déconnectées de la production. Seule obligation : ne pas laisser en jachère ses surfaces agricoles plus de deux ans. Ce système de paiement directement lié au foncier a accéléré le rythme de concentration et d’agrandissement des fermes : plus la surface d’une exploitation est importante, plus l’agriculteur reçoit des aides ! Ces dix dernières années, en France, le nombre d’exploitations a diminué de 25 %, tandis leur surface augmentait de 13 hectares en moyenne.

    Si la promesse de la PAC a été tenue pour la quantité de production, ce n’est pas le cas pour la qualité. 90 % des cours d’eau français sont pollués aux pesticides, en grande partie à cause de l’agriculture. Et d’importantes crises sanitaires ont eu lieu ces dernières années (crise de la vache folle, grippe aviaire), plutôt embarrassantes pour la crédibilité de la PAC. Les membres d’Arc 2020 militent pour que la PAC dispose d’un budget revalorisé avec une réelle vocation de développement rural. 

    L’avant-projet ne bouleverse pas grand chose

    Le projet retenu par la commission agriculture du Parlement européen (Comagri) à la fin du mois de janvier ne prévoyait pourtant pas de bouleversement majeur. Les subventions à l’exportation sont maintenues, le respect des directives sur la qualité de l’eau n’est pas obligatoire pour toucher des subventions, quant au « verdissement », il se fera sur une base volontaire. La Comagri propose par ailleurs que les montants des subventions et leurs bénéficiaires restent secrets. Et suggère qu’une partie de l’argent dédié au développement rural soit versé aux assurances privées, pour gérer les aléas climatiques ou économiques !

    Le Parlement européen, qui co-décide pour la première fois des orientations de la PAC, prête en général une oreille plus attentive aux revendications de la société civile que le Conseil de l’Union européenne (autre co-décisionnaire), qui réunit les représentants des États-membres. Une société civile de plus en plus organisée au niveau européen sur ces questions d’alimentation. Mais les lobbies économiques et les syndicats professionnels majoritaires, opposés à un changement de système, le sont aussi. On saura d’ici peu si l’Europe des citoyens et des consommateurs peut influencer ses élus.

    Nolwenn Weiler

    @NolwennWeiler sur twitter

    Crédit photo : Bio d’Aquitaine

    http://www.bastamag.net/article2629.html


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  • Le trieur

     
    Jadis, du temps où les paysans étaient plus soumis aux caprices des maquignons et des régisseurs qu'aux lois du marché, le droit à produire ses propres semences existait encore. Et il fallait, au tarare braqué dans la porte du grenier, ou au trieur un peu plus perfectionné dans les locaux de la coopérative, trier le grain qui allait aux semailles, faire espérer la prochaine récolte...
    Séparer le bon grain de l'ivraie ! Il fallait peaufiner le travail de la batteuse qui avait pu laisser passer dans ses grilles quelques grains cassés ou trop petits, et encore un peu de poussière ou de balles... Le petit grain, ou le dégrain, débris du grain allait aux poules ! et le bon grain allait aux sacs de la semence que le geste du semeur au paillasson offrait à la terre quelques temps plus tard...
    Séparer le bon grain de l'ivraie !

    L'ivraie, la petite graminée qui venait jadis étouffer les bonnes céréales et ruiner les récoltes est de la famille du ray-grass domestiqué qui fait aujourd'hui bon fourrage. La consommation de ses graines toxiques produisait le même effet d'ébriété que la consommation d'alcool, et c'est de là que la plante tire son nom d'ivraie.
    Aujourd'hui, le tri sélectif est une opération commune dans les déchetteries et autres lieux de valorisation des ordures. Il a généralement pour objectif de redonner de la valeur aux déchets ou résidus de l'activité humaine à l'échelle industrielle comme domestique. Et c'est là une démarche écologique et économiquement responsable, sans doute respectueuse de la vie des hommes et de la planète qui les porte... à condition qu'on ne pratique pas comme pour le papier qui, récupéré en France, part en container en Chine pour être recyclé, et revenir en containers en France pour être revendu en papier écolo ! Un aller retour de cargo jusqu'en Chine ça au moins c'est écolo et bon pour l'emploi... en Chine !
    Aujourd'hui, le tri sélectif dans les déchetteries et autres lieux de valorisation des ordures est une opération bien récompensée dans l'opinion...
     
     
     
    Quand des communistes s'essaient au tri aujourd'hui dans leurs rangs, c'est pour mieux préparer les prochaines échéances électorales et réserver la récolte des mandats à l'abri des exigences politiques et idéologiques qui devraient être les leurs. Ils sèment le vent et négligent le bon grain. Il pourra en sortir de belles jachères fleuries ; mais ce n'est pas de bouquets champêtres, fussent-ils labellisés bio, qu'on satisfait les besoins du monde d'aujourd'hui. 
    Cultivez l'ivresse du pouvoir... le bon grain de l'espoir renaîtra ailleurs.
     

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  •  La malbouffe

    La semaine dernière, parlant de la viande de cheval trouvée dans un plat cuisiné, ma voisine me dit : « Ils vont finir par tous nous empoisonner ! »

    Je me suis rappelée que je mangeais couramment de la viande de cheval étant petite et buvait même des ampoules de sang préconisées par la faculté pour fortifier les enfants chétifs.

    En fait, le problème n’est pas dans l’improbable empoisonnement à cause du cheval mais dans

    1)     le mensonge des étiquettes

    2)     le toujours plus de profit dans « l’agrobusiness »

    Le mensonge sur les étiquettes c’est le « pur bœuf » des lasagnes quand il y a du cheval.

    Mais il y a pire : ces lasagnes sont faites non pas avec de la viande, comme le consommateur pourrait le croire, mais avec du «minerai».

    Nouveau mot en cuisine, le minerai c’est ce qui remplace la viande. Sur l’internet on peut lire :

    Minerai de viande … dans la terminologie de l'industrie agroalimentaire désigne une masse agglomérée …d'ensembles de muscles et de chutes de viande …y compris les tissus graisseux y attenant, provenant de viandes fraîches découpées et désossées, réfrigérées, congelées ou surgelées.

    On veut plus de renseignements et on écoute :

    • Stéphanie Flauto, sous-directrice à la Direction générale de l’alimentation qui dit « Pourquoi ne pas utiliser ces morceaux naturellement produits à la découpe puisqu’ils sont propres à la consommation ? »  
    • Ou bien le Pr Gilbert Mouthon, docteur vétérinaire et, expert auprès des tribunaux. « Mais allez faire un tour dans certains abattoirs à 4 ou 5 heures du matin, quand il n’y a personne… Pour faire plus de “viande”, ils y mettent de tout. » … on peut y trouver des broyats d’os, tendons, nerfs, viscères… et des morceaux souillés… « Même des abcès ! » poursuit le Pr Mouthon.

    Il semble que jusque dans les années 1970, cette matière était considérée comme impropre à la consommation et partait directement à l’équarrissage pour être brûlée. Les industriels n’osaient même pas en faire de la bouffe pour les chiens et les chats!

    Alors aujourd’hui pourquoi cette récupération, ce minerai ?

    Pour faire plus de bénéfice, le prix des bons morceaux n’étant pas le même, que celui du minerai. Une fois cuit, et aromatisé qui perçoit la différence?

    Pourquoi du cheval?

    Toujours pour faire plus de bénéfice, le prix n’est pas le même là encore !

     

    Depuis deux ans, les prix mondiaux du bœuf grimpent, les intermédiaires, bureaux de vente ou courtiers en viande, ont du mal à trouver le minerai de bœuf bon marché que l'industrie leur demande. Alors quand on peut avoir du minerai de cheval à environ 2 euros le kilo, l’industriel n’est pas regardant.

    Un matériau à très bas prix d'autant plus intéressant qu'il sera revendu pour un autre nettement mieux valorisé.

     

    «Le scandale de la viande de cheval illustre la logique d’un agrobusiness qui croît en écrasant les prix payés aux producteurs et grâce à la spéculation et l’opacité des marchés », estime ainsi Pierre Laurent (Secrétaire national du PCF), reliant l’affaire à la crise qui accable les éleveurs français.

    Le message du parti communiste est un message clair à défendre: gagner le droit à une alimentation saine et accessible à tous. Et la seule voie valable pour y parvenir, consiste à réinsuffler de la politique publique dans le système ou, autrement dit, à s’attaquer à la dérégulation sous toutes ses formes.

     

    Pour ce qui est de la traçabilité, le PCF a deux propositions. D’abord, en exigeant de rendre obligatoire l’étiquetage de tous les produits alimentaires, y compris transformés. L’Europe s’y oppose, «mais la France peut le faire ; le groupe communiste à l’Assemblée, a déposé une proposition de loi dans ce sens.

    En rétablissant, ensuite, des moyens de contrôles réels aux services sanitaires publics.

     

    Marie-Hélène Pouget-Chauvat, secrétaire départementale du PCF en Creuse

    http://pcf23.over-blog.com/article-la-malbouffe-116121258.html


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  •  HOLLANDE EST ENTRAIN DE LIQUIDER NOTRE SYSTEME DE RETRAITE

    Hollande n’en finit pas de renier les quelques envolées électorales des présidentielles.

    L’individu vient de jouer son petit « Churchill » - de la sueur et des larmes- lors de sa visite en Côte d’Or en indiquant qu’il faudra faire « des choix courageux ».

    On aurait pu penser qu’il s’adressait aux privilégiés de la fortune et que ceux-ci auraient droit à plusieurs années de blocage de toutes rémunérations du capital, eux qui ont mis le pays dans cet état de crise.

    Hélas, le Président de la République, ne s’adressait pas à ces gens là mais aux retraités et futurs retraités en leur disant, pour ainsi dire, que le temps d’une retraite pleine et entière s’achevait et qu’il faudrait accepter de réduire sa pension.

    Tant pis pour tous ces retraités-es qui n’arrivent plus à vivre de leur retraite et sont obligés d’aller voir les restaurants du cœur ou le Secours populaire.

    Cette déclaration ne venait pas non plus par hasard et correspondait à un message adressé aux organisations syndicales et patronales qui discutent ce jour des retraites complémentaires et de leur revalorisation au 1er Avril et je le cite : « Chacun devra prendre ses responsabilités : l’État mais aussi les partenaires sociaux qui négocient en ce moment même pour les régimes complémentaires » ; un véritable appel du pied à désindexer les retraites complémentaires comme l’exige le Medef.

    Cela ressemble plus à une ukase qu’un appel à une vraie négociation pour améliorer les retraites des français et permettre à des jeunes de trouver un travail par les emplois libérés.

    Le comble étant atteint par une déclaration anodine de Marissol Touraine : la durée de cotisation devrait être examinée ».

    Ce gouvernement est à la solde du patronat, c’est indéniable.

    Le 28 Mars les retraités-es vont descendre dans la rue, ils ont raison car ce gouvernement est entrain d’assassiner leur retraite acquise par des années de travail et de cotisations et le système de Sécurité Sociale créé en 1945 par Ambroise Croizat.

    C’est dégueulasse.

    Bernard LAMIRAND

    http://ber60.over-blog.com/article-hollande-est-entrain-de-liquider-notre-systeme-de-retraite-116139075.html


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  • BILLET DUR DU PÈRE DENIS

     

    « UNE FOIS QU'ON A PASSÉ LES BORNES
    IL N'Y A PLUS DE LIMITES »

     

    Alphonse Allais

     

     

    Le gouvernement français a témoigné d'un grand mépris pour le peuple vénézuelien, par le refus délibéré d'envoyer une personnalité de premier plan aux obsèques d'Hugo Chavez. Heureusement, dans un remarquable discours, le Ministre de l'outremer, Victor Lurel a sauvé l'honneur de notre pays. Il n'a pas reçu de compliments, même des siens, mais on a échappé à Fabius, c'est déjà pas si mal !

     

    Depuis, le choeur des commentateurs (ce serait faire offense à la mémoire d'Albert Londres que de les qualifier de journalistes) ne parle que du dictateur Chavez, un qualificatif qu'ils n'employaient pas pour les tyrans soutenus et même mis en place par les États Unis, et en Afrique par la France, pas plus que pour nos précieux alliés du golf, Princes ou Sultans...

     

    Il suffit de rappeler que la Constitution du Venezuela a été élaborée par une Assemblée constituante élue et que le texte a été approuvé par référendum, que le Dictateur a été à quatre reprises élu dans des conditions qu'aucun observateur n'a pu mettre en cause. En 2007, un projet de modification de la constitution a été rejeté par référendum et le dictateur en a pris acte. Il n'a pas fait comme en France où l'on a validé un texte rejeté par référendum en 2005.

     

    Pendant les funérailles, certains ont qualifié le pays de chaotique parce qu'un concert de Klaxons et de casseroles était organisé dans les quartiers chics de Caracas (sans être réprimé, il faudrait leur prêter Valls)

     

    Depuis c'est le vice Président assurant l'intérim qui convoque les élections dans le délai très bref voulu par la constitution, qui est la cible des commentaires plus que désobligeants du Figaro à Libération en passant par les Radios et télévisions. C'est le « dauphin désigné », « l'héritier désigné », on s'interroge, « Cet ancien chauffeur de bus à la moustache de caudillo a-t-il les épaules pour endosser l'uniforme de Chavez? » On va même jusqu'à dire qu'il convoque ces élections dans la précipitation! Que n'aurait-on dit s'il avait prolongé son intérim en raison de la situation pour le moins exceptionnelle.

     

    Enfin selon Mme Parisot, Chavez a échoué économiquement, il n'a pas su exploiter la richesse extraordinaire que constitue le pétrole !

     

    Il est certain que Henrique Capriles héritier d'une des familles les plus riche du pays, candidat contre Nicolas Madero, conviendrait mieux au MEDEF, il a déjà annoncé qu'il remettrait en cause l'aide aux 18 pays membres de PetroCaribe, plus aucune goutte de pétrole ne doit être fournie gratuitement, on imagine les dégâts, pour Haïti par exemple.

     

    Capitalistes de tous les pays unissez vous

     

    C'est ainsi que le capitalisme est grand

     

    Père Denis

    http://jacques.tourtaux.over-blog.com.over-blog.com/


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