• Un président en campagne ! 

    Reportage. En quête de popularité, Nicolas Sarkozy a rendu visite dans sa ferme d’Héricourt (Pas-de-Calais) à Mickaël Poillion, figure de proue régionale du syndicalisme agricole. Ambiance.

    Nicolas Sarkozy de Nagy-Bosca en pays Ch’ti.  Un président d’essence aristocratique « les pieds dans la terre », comme le souhaitait son hôte Mickaël Poillion ! Ils s’étaient rencontrés en février dernier dans le cadre de l’émission Paroles de Français sur TF1. Faute de lui laisser la parole, le chef de l’Etat lui a avait promis une visite dans le Pas-de-Calais. Voilà au moins un engagement tenu ! 10h. L’hélicoptère du président se pose dans la commune voisine de Croisette. Des drapeaux « Bleu, Blanc, Rouge » ornent l’artère principale qui mène à Héricourt. Un village d’une centaine d’âmes comme il en existe tant aux confins de l’Artois et de la Picardie. A proximité de la ferme familiale, la « déco » est plutôt sobre. « On a juste fleuri le village un peu plus tôt que d’habitude et… coupé le gazon », sourit Jacques Dupas, le maire.

    En soutien à Mickaël et… Nicolas !

    Des badauds patientent sagement derrière les barrières de sécurité à l’instar de Bernadette venue, enthousiaste, soutenir Mickaël : « Un agriculteur qui défend les produits biologiques et du terroir. On devrait tous manger bio. Il y a trop de trafic dans la nourriture industrielle. » Doyen du village, Marc Alexandre a soufflé ses 85 bougies. Il ne se souvient pas avoir vécu un évènement d’une telle intensité « depuis la Seconde Guerre mondiale quand les Allemands ont encerclé la ferme d’en face à la recherche de résistants ». Résistant ? Mickaël Poillion le serait-il à sa manière ? En tenue décontractée, il fait son apparition au seuil de l’exploitation familiale. Aussitôt les micros se tendent en sa direction.  C’est la troisième fois cette année qu’il côtoie le patron de l’UMP. « Cette rencontre va permettre de mettre des images sur l’agriculture que je souhaite lui proposer  », espère-t-il. Mais ne sert-il pas ainsi, à son corps défendant, la communication d’un Nicolas Sarkozy malmené par les sondages et soucieux de choyer un électorat agricole réputé favorable ?  Bien conscient du risque d’être instrumentalisé, Mickaël Poillion ne se pose cependant pas « la question sous cet angle-là. Que les paysans votent à droite ou pas, ce n’est pas ça le problème.  Il s’agit de prendre de la hauteur. En tant que chef  de l‘Etat, qu’a-t-il envie d’impulser sur le long terme ? Quelles perspectives peut-il proposer à une génération comme la mienne qui a envie d’être actrice de son avenir, de bâtir une agriculture qui respecte les consommateurs, les paysans et les… paysages ? On ne veut plus de pansements, de solutions à brèves échéances ».

    Photo : Jacques Kmieciak

    Biodiversité, environnement, indépendance…

    Ces questions, il aura tout le loisir de les poser à son hôte pendant l’heure que dure la visite. En présence de Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture avec qui il s’entretient beaucoup, Mickaël Poillion évoque sa conception d’une agriculture respectueuse de la planète. Il expose la démarche Agrodiv de « mesure de l’impact de mon activité sur l’environnement » ou son souci de replanter des haies. Histoire  de  favoriser la biodiversité. Dans le hangar où est exposé du matériel agricole, il revient sur sa volonté de « faire sécher l’herbe récoltée en captant l’énergie solaire sous la toiture ». Une manière d’appeler le chef de l’Etat à « s’engager pour une agriculture moins consommatrice d’énergie ». A l’étable, Mickaël explique qu’il s’appuie « sur plusieurs races de vaches pour valoriser au mieux les prairies ». Il vante les mérites de l’ « autonomie fourragère ». Une façon de faire comprendre à son illustre visiteur que « si on continue à être dépendant du soja américain, on aura des vrais soucis », sous l’œil dubitatif de  Montbéliardes ou autres Flamandes qui manifestent des signes de fébrilité. Mickaël ne tarde pas à libérer son cheptel : « L’Elysée me le demandait ! » Le président  les accompagne d’un pas décontracté qu’on ne lui connaissait plus. Le teint hâlé, il semble  « de bonne humeur », se réjouit son entourage.

    Les bienfaits de la vente directe !

    Une bonne disposition à peine altérée par la découverte du livre Bientôt nous aurons faim. Mickaël Poillion vient en effet de lui remettre l’ouvrage rédigé par Gérard Le Puill.  Un moment dans l’expectative, Nicolas Sarkozy s’amuse : « Ben dis donc, je mérite bien qu’un journaliste de L’Humanité m’écrive quelque chose… » La visite touche à sa fin. Jacqueline Poillion, la maman, déstresse à peine… Elle ne s’ « attendait pas à tout ça ». A ses côtés, Céline Henry semble plus décontractée à préparer une table garnie de succulents produits de la ferme qu’elle a pris soin de transformer.  L’occasion pour la compagne de Mickaël d’intervenir sur l’intérêt des  « circuits courts, de la vente directe » et sur « l’enjeu de la formation ». Un verre de jus de pomme à la main, Nicolas Sarkozy acquiesce. Comme souvent ! Les sujets qui fâchent (financement de la PAC, négociation avec les pays du Mercosur…), seront discutés plus tard à la Table ronde organisée par les Jeunes agriculteurs. Dans la cité de Robespierre où se déroulent l’opération  « Place Nature » , à l’initiative des JA, le « président des riches » adopte cette fois une posture plus électoraliste de candidat à sa succession en 2012. Mickaël apprécie moins…

                                                                                                  

    • Portrait de Mickaël Poillion

    Ses grands-parents étaient agriculteurs à Héricourt. Comme le sont ses parents. Mickaël Poillion, 33 ans, est éleveur et polyculteur. Il aurait peut-être pu envisager une carrière de footballeur professionnel au sein du Lille Olympique Sporting Club si une blessure ne l’avait pas éloigné des terrains. Dès 2004, il s’associe à ses aïeux au sein du GAEC familial. Il est désormais à la tête d’une exploitation de 180 hectares. 12 % de la surface est consacrée à l’agriculture biologique. Son cheptel  de 70 têtes environ produit 460 000 litres de lait par an. Ici, les légumes, céréales, pommes et œufs sont aussi transformés par Céline en pâtisseries, soupes, compotes ou confitures. En 2010, Mickaël Poillion, administrateur national et régional des Jeunes agriculteurs avait présenté une liste « corporatiste » à l’élection régionale, parce que « nous considérons la Région comme l’échelon adéquat pour mener une action cohérente et surtout à long terme ».

     

    • A lire :

    --> Entretien avec Mickaël Poillion dans l'Humanité : « Commençons par produire ce que nous sommes capables de produire »

    --> Souveraineté alimentaire contre loi des marchés

    --> Notre enquête sur le cri d'alarme des apiculteurs

     

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    Jacques Kmieciak

     

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  • 27 mai, Calonne Ricouart     : 70ème anniversaire de la grève de mai-juin 1941 hommage aux mineurs et leur compagne  

    de : via P.Bardet, UL CGT d'Auchel

    70ème anniversaire de la grève de Mai-Juin 1941

    Hommage aux mineurs et leur compagne 

    INVITATION

     

    L’UNION LOCALE CGT D’AUCHEL la municipalité de Calonne-Ricouart et André Delcourt, son maire et conseiller général, les Amis d’Edward Gierek, les sections du Parti communiste français d’Auchel, Calonne-Ricouart, Marles-les-Mines, Divion et Cauchy-à-la-Tour, vous invitent à l’hommage qui sera rendu aux 100 000 mineurs et leur compagne qui défièrent l’occupant allemand, l’administration vichyste et le patronat des Mines.  

    CALONNE-RICOUART

    Hôtel de Ville

    VENDREDI 27 mai 2011 à 18H00  

    ______________

     

    70e anniversaire de la grève des mineurs de Mai-Juin 1941

     Par Jacques Kmieciak (SNJ – CGT)

     Pacte pour l’euro : un FMI européen

    « Seule la classe ouvrière dans sa masse aura été fidèle à la France profanée »  

    Elle restera dans l’histoire comme l’une des plus importantes mobilisations de masse en Europe occupée par les nazis. La grève de Mai-Juin entraîna, à son apogée, 100 000 mineurs et leur compagne dans la lutte. Pour du pain, du savon noir, de l’huile, de meilleures conditions de ravitaillement et de travail et forcément l’indépendance nationale… La répression fut impitoyable. Ce mouvement, il y est vrai circonscrit au Nord-Pas-de-Calais, tarde à gagner sa place dans les manuels scolaires. Il y a vingt ans, l’association « Mai-Juin 1941 » joua un rôle considérable dans la reconnaissance tardive de son caractère patriotique par l’Etat.  

    Mai 1940. La France capitule. Le Nord-Pas-de-Calais passe sous la botte allemande. Il est rattaché au commandement militaire de Bruxelles en qualité de « zone interdite ». Le patronat des Mines s’apprête à savourer sa revanche sur 1936. Dans un contexte de pénurie alimentaire et pire de difficulté d’accès au marché noir, il renforce sa pression sur les « gueules noires » : allongement de la durée du travail, blocage des salaires, augmentation des cadences et multiplication des brimades ! La surexploitation physique dont sont victimes les travailleurs est un sujet d’étonnement chez les… Allemands même. Dans les mines, le malaise s’exprime par des arrêts de travail dès l’automne 1940. Le 11 novembre, 40.000 mineurs boudent le fond. La grève de l’Escarpelle rythme le mois de janvier 1941… Le 1er mai suivant offre l’occasion au Parti communiste français clandestin d’une démonstration de force. Dans L’Enchaîné du Pas-de-Calais, Auguste Lecoeur, l’un de ses animateurs, appelle à en faire une « journée de lutte contre le double joug de la domination capitaliste et étrangère ». Des « Thorez au pouvoir » ornent les murs des cités où fleurissent les drapeaux rouges… 

    Le 27 mai au puits Dahomey  

    Lorsque la compagnie des Mines de Dourges prétend réintroduire « le paiement des ouvriers à l’abattage par équipes », c’est le déclic. De la fosse 7 de Montigny-en-Gohelle, les premiers mineurs cessent le travail à l’appel des communistes et plus particulièrement de Michel Brulé, l’animateur local du Comité d’Union syndicale et d’Action (CUSA), organisation clandestine qui défie la logique chartiste de collaboration de classe voulue par Vichy. Nous sommes le 27 mai. Le mouvement se répand alors très vite à l’ensemble de la concession de Dourges puis au bassin en même temps que les revendications s’élargissent. Les grévistes réclament du pain, du savon. Et la cessation des brimades ! La CGT interdite par Vichy, la SFIO liquéfiée ; certains de ses membres sombrant dans la collaboration, le PCF apparaît alors comme « le seul à pouvoir mener un combat social », selon l’historien Yves Le Maner. Le parti a l’opportunité de pouvoir s’appuyer sur une corporation minière qui fait bloc, rivée à son poste de travail du fait des mesures de réquisition prises dès 1939. 

    4 mineurs sur 5 en grève !  

    En Belgique, un mouvement de contestation similaire avait entraîné 7 000 mineurs du bassin de Liège dans la grève du 17 au 24 mai. Le patronat avait satisfait les revendications des mineurs et tout était rentré dans l’ordre. Ici, il rechigne à y répondre favorablement. Aussi le mouvement s’inscrit-il dans la durée… Les travailleurs immigrés dont les Polonais parfois majoritaires à l’abattage, mais aussi les compagnes des mineurs en sont largement partie prenante. Du 2 au 4 juin, 100 000 travailleurs en grève, dont désormais des gaullistes, mais aussi des socialistes et des chrétiens… « Le chef d’orchestre était communiste, mais tous les musiciens, loin s’en faut, ne l’étaient pas », dira Auguste Lecoeur. 80 % de la corporation a débrayé ! Les femmes entrent dans la danse et défilent dans les corons… 

    Le Bassin minier en état de siège !  

    Dans un pays noir encore largement imprégné d’une anglophilie qui date de la Grande Guerre, et marqué par le souvenir des atrocités teutonnes de 1940, à Courrières et Oignies…, le « mouvement de défense sociale est en train de se transformer en pulsion de révolte contre l’occupant. La grève acquiert un caractère de lutte nationale », soutient Yves Le Maner. Le caractère antiallemand des bulletins et tracts communistes le montre. L’ordre public est menacé et surtout l’appareil de production désorganisé. Un moment dans l’expectative, l’occupant avec le soutien de l’administration française réagit, devant l’incurie du patronat. C’est l’état de siège. Lieux publics fermés, salaires non payés, vivres non distribués, premières arrestations au hasard pour accroître l’effet de terreur avec en point d’orgue une vague d’arrestations (dont 47 femmes) à l’aube du 6 juin. Les premières « se font au hasard pour créer un effet de stupeur, puis elles sont plus ciblées sur la base de listes fournies par le patronat », rappelle Alain Durand, animateur de l’antenne du Pas-de-Calais des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. L’armée reçoit le soutien de la Gestapo. Un climat de terreur s’installe. L’effet escompté se produit avec une progressive reprise du travail. Le 10 juin, la grève est terminée. 

    Une répression à la hauteur des enjeux  

    Le bilan de la répression est terrible. 450 personnes auront été emprisonnées. 250 mineurs environ sont acheminés vers le camp de concentration d’Oranienburg-Sachsenhausen, au nord de Berlin. Les mineurs nordistes composent ainsi le premier convoi de déportés de la France occupée. 130 y laisseront leur vie. D’autres militants communistes gagneront la clandestinité et alimenteront les premiers bataillons de la lutte armée… qui se développera dans la foulée de l’invasion de l’URSS par l’Allemagne, le 22 juin 1941. Première mobilisation de masse de cette ampleur et de cette durée en Europe occupée, la grève des mineurs de Mai – Juin 1941 met en lumière le rôle incontournable des communistes du Pas-de-Calais, dans la lutte contre l’occupant et pour l’indépendance nationale. En effet, cette action n’aurait jamais eu ce caractère de masse si elle n’avait été relayée par le PCF clandestin du Pas-de-Calais réorganisé autour d’Auguste Lecoeur et Julien Hapiot, rompus à la lutte antifasciste en Espagne, ou encore de Maurice Deloison, Gustave Lecointe ou Nestor Calonne. Selon Alain Durand, il s’agit « de la spécificité du Pas-de-Calais », à l’heure où la Fédération du Nord restait fidèle à la ligne du Komintern de dénonciation d’une guerre entre puissances impérialistes qu’il s’agissait de renvoyer dos à dos. 

    Une action finalement récompensée !  

    Cette action a porté un coup terrible à la machine de guerre allemande en lui faisant perdre 500 000 tonnes de charbon. Elle a mis en lumière la dimension collaborationniste du patronat des Mines et de la police française et le rôle d’avant-garde de la classe ouvrière dans la libération du pays. Comme le soulignera l’écrivain François Mauriac : « Seule la classe ouvrière dans sa masse aura été fidèle à la France profanée. » Les murs de la citadelle d’Arras en témoignent encore aujourd’hui… Le premier convoi de déportés à prendre la direction de l’Allemagne sera ainsi composé d’ouvriers-mineurs. La grève n’aura cependant pas été vaine. Pour améliorer le ravitaillement, les compagnies consentiront à la création du Service d’Approvisionnement des Houillères, l’ancêtre des coopératives « CCPM » bien connues des anciens.

    Lire l'article

    http://pcautunmorvan.eklablog.com/accueil-c507451#!/julien-hapiot-l-historique-a3646487


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  • 50 000 manifestants dans les rues de Prague expriment leur opposition à la contre-réforme des retraites prévoyant le recul de l’âge de départ à la retraite et la privatisation du système  

    Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pc... 

    Pacte pour l’euro : un FMI européenPrès de 50 000 personnes ont participé à une manifestation à Prague samedi, à l’appel des centrales syndicales, contre le plan gouvernement de casse de l’Etat social. 

    Soufflant dans des vuvuzelas et tapant sur des tambours, les manifestants ont défilé sous les banderoles syndicales jusqu’à la place Wenceslas, interrompant la circulation sur un axe central de la ville. 

    La coalition gouvernementale de droite composée des Démocrates civiques(ODS), de Top 09et d’Affaires publiques propose de reculer l’âge de départ à la retraite et de faire grimper les tarifs relatifs à la couverture médicale tout en coupant dans les prestations sociales. 

    Son projet le plus controversé est d’inaugurer un système de retraites privé, un « second pilier » qui entrerait en concurrence avec le « premier pilier », système par répartition géré par l’État.

     

    Les employés de moins de 35 ans pourront transférer 3% de leur assurance sociale obligatoire, comptant pour 28% de leurs revenus, aux nouveaux fonds de pensions privés. 

    Le gouvernement veut compenser le manque à gagner par des projets de réforme fiscale qui verraient l’uniformisation des taux actuels de la TVA qui sont de 10 et 20%, avec un nouveau taux fixé dans un premier temps à 14% et passant à 17,5% l’année suivante. 

    Il prévoit également la privatisation d’entreprises publiques pour financer les réformes. 

    Le représentant du syndicat KOVO, Josef Stredula, a déclaré aux manifestant que ces mesures régressives « sont conçues pour jeter la santé, les retraites et toute la Sécurité sociale dans les bras du profit ».  

    « Les réformes de la couverture médicale et de la fiscalité, des retraites et du système de Sécurité sociale sont mal conçues, mesquines et orientées idéologiquement, sans la moindre analyse de l’impact qu’elles auront sur les citoyens », a pesté M.Stredula. 

    Les manifestants ont brandi des drapeaux et des banderoles syndicales avec des slogans tels que « Nous en avons eu assez, le gouvernement doit partir », « Mettons en échec le gouvernement » et « Peuple, réveille-toi ! ». 

    Le président de l’Association des syndicats indépendants Bohumir Dufek a affirmé : « Nous voulons des élections anticipées – nous n’allons pas attendre quatre ans qu’ils saccagent tout ». 

    La coalition gouvernementale envisage de soumettre ces mesures au parlement en Juin, mais elle est handicapée par des querelles intestines et des allégations de corruption. 

    Si la coalition explose, le gouvernement perdrait sa majorité parlementaire. La prochaine élection est prévue pour 2014. 

    M.Dufek a déclaré que les adhérents de la Confédération des syndicats Tchèques-moraviens sont prêts à organiser des manifestations plus radicales, y compris des grèves, si les ministres ne parviennent pas à répondre aux revendications des syndicats. 

    « Nous préparons des blocages », a-t-il lancé. 

    Tereza Stoeckelova, du mouvement citoyen contre la réforme ProAlt a prédit que le gouvernement allait déclencher une grève générale à moins qu’il ne change de cap. 

    Article initialement paru dans le Morning Star, quotidien du Parti communiste de Grande-Bretagne

    De : Solidarité-Internationale-PCF


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  • Pacte pour l’euro : un FMI européenSi le vieillissement de la population et le doublement du nombre de personnes âgées de 85 ans et plus (une population fragilisée) constitue un progrès dans une société. Cette situation ne doit pas se régler par un tour de passe passe ainsi que par le transfert vers des assurances privées pour ceux qui en ont le moyens car que la dépendance et l’affaire de tous et doit dépendre d’un grand service public organisé. L’Etat doit s’engager réellement dans le cadre du Plan solidarité grand âge. . Qui peut se payer une maison de retraite ? Selon une enquête récente réalisée par TNS Sofres. 14 % seulement des personnes dépendantes peuvent se payer une maison de retraite dont le prix moyen est de 2 200 euros par mois. Rappelons que la retraite moyenne est de 1500pour les hommes et entre 800 et 1200 pour les femmes En ce qui concerne les familles c’est l’inquiétude car 42 % se disent incapables de payer pour leurs parents. Cette enquête qui met en évidence la mauvaise presse des maisons de retraite. Rappelons que La Journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées avait révélé une recrudescence des maltraitances des adultes âgés. Pendant longtemps, cette maltraitance avait été sous-estimée, ainsi que la place de vie de nos aînés. L’affaire de la maison de retraite à Bayonne avait relancé la question de la maltraitance des personnes âgées. Rappelons qu’on y avait découvert que les pensionnaires recevaient des coups, étaient sous alimentés et privés d’hygiène. Selon Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), «il y a un mépris dans nos sociétés occidentales pour les vieux, surtout lorsqu’ils sont affaiblis, handicapés ou malades» (L’Humanité)). Ces violences peuvent prendre des formes différentes, allant de la violence physique (des coups, brûlures ou ligotage), morale (un langage irrespectueux) ou encore matérielle (escroqueries diverses) à de la négligence active ou passive. Selon une étude récente, les lieux identifiés de maltraitance seraient à 38 % les institutions, 17% les centres d’aide par le travail (CAT), 13% les foyers. Cette violence touche les personnes vulnérables : les enfants et adultes handicapés et les personnes âgées. De plus le manque de ressources des familles va amener ces dernières à préférer le maintien à domicile de leurs parents. Plus 83% des Français estiment ainsi que les personnes âgées ne souhaitent pas aller en maison de retraite, et 77% qu’on y met ses parents à contrecœur, par un choix contraint. (Mouroirs) Parmi les moyens que les personnes interrogées réclament le plus fréquemment (au total 59 %) figurent : des personnels qualifiés supplémentaires, un encadrement renforcé des personnels, la présence d’un personnel médical permanent ou encore la mise en place de structures d’écoute et d’accompagnement des personnels.

    C’est ainsi que d’après une étude du Credoc, Près d’un million de personnes étaient employées dans le secteur des services aux personnes âgées en 2008, , un chiffre en hausse de 8,8 % par rapport à 2003. « Cette augmentation concerne essentiellement le secteur de l’aide à domicile qui a explosé sur la période (+ 89,2 %) », Selon le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie. Les services aux personnes âgées représentent désormais les deux tiers des emplois générés par le secteur des services à la personne. Des emplois parfois pas valorisés et exercés sans réelle formationµ Il faut donc valoriser les emplois améliorer les revenus et les conditions de travail Rappelons que ces emplois sont occupées grande partie par de s migrants.

    Martine Lozano militante associative


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  • Démocratie réelle, maintenant !

    Depuis le début de la crise financière en 2008, nos gouvernants ont décidé de mettre à genoux les peuples au lieu de faire payer les banques. Les démocraties européennes ont été séquestrées par les marchés financiers internationaux. Nous sommes pris à la gorge par les plans d’austérité qui se multiplient partout en Europe. Le chômage a explosé et plonge dans la précarité et la misère des millions de personnes. La crise touche tout le monde. En France, alors que les profits du CAC 40 ont doublé, le chômage des jeunes atteint 25 %. En Espagne, c’est 40 % des moins de 35 ans qui sont sans emploi.

    Face à cela, le peuple espagnol s’est soulevé. Depuis le 15 Mai, ce sont des dizaines de milliers d’espagnols qui occupent les places jour et nuit. Le mouvement Democracia Real Ya ! (Une démocratie réelle maintenant !) s’organise autour de deux axes de revendications : régénération démocratique du système politique et défense d’une politique sociale. Il s’agit d’une véritable mobilisation citoyenne totalement indépendante et autogérée.

    Suite aux rassemblement de solidarité organisés par les Espagnols résidant en France, nous citoyens nous reconnaissons dans les aspirations du peuple Espagnol. Nous appelons chacun à devenir acteur de cette dynamique de changement. La révolte des pays arabes a traversé la Méditerranée. Le réveil du peuple espagnol envoie un message clair à tous les européens, à nous de saisir cette opportunité.

    Les rassemblements partout en France :

    MARDI 24 MAI :

    PERPIGNAN : Campement permanent Place République LYON : Campement permanent Place Bellecour STRASBOURG : 19h Place de la République + Campement ! BORDEAUX : 17h au Grand Théatre GRENOBLE : 20h, Place Victor Hugo LILLE : 12h, Place de la République MONTPELLIER : 18h à l'esplanade NANCY : 19h, Place de la République. AG à 20h. NANTES : 18h, Place Royale (devenue place du peuple) PARIS : 19h à la Bastille TOULOUSE : 19h Place du Capitole PAU : 20h Place Clémenceau

    MERCREDI 25 MAI :

    PERPIGNAN : Campement permanent Place République LILLE : 12h, Place de la République LYON : Campement permanent Place Bellecour STRASBOURG : Campement permanent Place République BAYONNE : 18h, Place de la Mairie + campement CLERMONT-FERRAND : 14h, Place de Jaude GRENOBLE : 20h, Place Victor Hugo MONTLUçON : 14h, Place Piquand MONTPELLIER : 18h à l'esplanade NANCY : 19h30, Place Maginot, contact 0659827367 NANTES : 18h, Place Royale (devenue place du peuple) NICE : 20h, Place Garibaldi PARIS : 19h à la Bastille RENNES : 19h, Place de la Mairie TOULOUSE : 19h Place du Capitole TOURS : 19h, Place Jean Jaurès PAU : 20h Place Clémenceau

    SAMEDI 28 MAI :

    AMIENS : 15h, Campement devant le rectorat LE HAVRE : 15h, Préfecture LILLE : 12h, Place de la République MARSEILLE : 17h, cours estienne d'orves PAU : Place de Verdun : 9h ou 11h (à confirmer) REIMS : 15h30, Parking Herlon STRASBOURG : Manifestation Place Kléber (horaire à venir) TOULON 17H place de la liberté

    DIMANCHE 29 MAI :

    MARSEILLE : 14h, Place Thiars - (devant le journal la Marseillaise) PARIS : 14h, Place de la Bastille


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  • Le Front National et la « sortie de l’Union Européenne »

    Pacte pour l’euro : un FMI européenLe Front National prône la sortie de l’Union Européenne par la mise en place de barrières douanières, d’un retour au franc et de dévaluations compétitives. Les barrières douanières serviraient à taxer davantage les produits importés, à leur imposer des quotas ou d’autres restrictions. Or, plus que jamais, l’économie « nationale » est inextricablement liée à l’économie mondiale, et en particulier à l’économie européenne. Une politique protectionniste entraînerait inéluctablement des mesures de rétorsion de la part des pays dont les exportations vers la France seraient entravées. Si, dans tel ou tel cas, les marchés et les profits de certains capitalistes seraient mis à l’abri de la concurrence étrangère, d’autres verraient leurs marchés disparaitre sous le coup des mesures de rétorsion. Les mesures et contre-mesures protectionnistes mèneraient à une contraction du volume général des échanges. Par conséquent, il y aurait moins de débouchés pour la « production nationale » – que le FN prétend défendre. Le protectionnisme ne signifierait pas la défense des emplois, mais leur destruction à une échelle encore plus massive.

    La proposition de rétablir le franc français relève de la même logique protectionniste. Selon Marine Le Pen, le passage à l’euro a privé le gouvernement de « l’arme monétaire » pour protéger le marché intérieur. Il y a un élément de vérité dans cette affirmation. Avant l’euro, les gouvernements nationaux pouvaient recourir à des dévaluations dans le but de protéger les profits et les marchés des capitalistes. Une dévaluation a pour effet de renchérir les produits importés, ce qui les rend moins compétitifs. Cependant, cette forme de « protection » entraînerait mécaniquement une augmentation des prix – et donc une baisse du pouvoir d’achat des travailleurs.

    Certains travailleurs se laissent séduire par l’idée de rétablir le franc. Ils ont constaté que depuis la mise en place de l’euro, les prix ont augmenté bien plus vite que les salaires, surtout en ce qui concerne les postes de dépenses qui forment les « premières nécessités » des ménages. La pression constante sur le pouvoir d’achat est telle qu’en plus des huit millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté, une dizaine de millions d’autres n’en sont pas loin. Indiscutablement, dans la période suivant l’introduction de l’euro, les capitalistes en ont profité pour augmenter le prix de très nombreux produits de consommation courante. Cependant, l’idée que le rétablissement de la monnaie nationale aurait un impact positif sur les conditions de vie des travailleurs est totalement illusoire.

    Depuis longtemps, le capitalisme français perd du terrain sur les marchés internationaux, et même sur le marché intérieur. Ce recul concerne pratiquement tous les secteurs de l’économie. Le solde de ses échanges commerciaux est aujourd’hui massivement négatif, avec 46 milliards de déficit en 2010. Dans ces conditions, auxquelles il faut ajouter une dette publique de 1600 milliards d’euros, le franc serait une monnaie très faible. Sa valeur sur les marchés internationaux ne serait pas seulement déterminée par le gouvernement, mais aussi et surtout par la loi du marché – de l’offre et de la demande – et par les intérêts des spéculateurs financiers. Quant à la dévaluation « compétitive » que propose le Front National, elle viserait à pénaliser les pays exportant vers la France et à rendre les exportations françaises plus compétitives. Mais là encore, cette mesure protectionniste ne resterait pas sans réponse de la part des autres pays. Même si l’on accepte l’idée qu’une dévaluation pourrait donner un avantage aux exportations françaises, cet avantage serait rapidement annulé par des dévaluations et des mesures de rétorsion hostiles. Ce sont les travailleurs de tous les pays qui subiraient les conséquences d’une guerre douanière et monétaire, car elle ferait automatiquement grimper les prix des produits importés. Une dévaluation se traduit tout d’abord par une baisse du pouvoir d’achat des salaires.

    Soit dit en passant, un retour au franc suivi d’une dévaluation se traduirait par une augmentation massive de la dette publique de l’Etat français, qui est en euros. De manière générale, loin de résoudre la crise économique, des mesures protectionnistes de ce type l’aggraveraient à l’extrême, dans les conditions actuelles. Elles mèneraient non pas à la sauvegarde de la production nationale, mais à son effondrement.

    Comme pour tous les autres éléments de son programme, le Front National est ici parfaitement dans son rôle de marchand d’illusions. A des fins électorales, il exploite le manque de connaissances des travailleurs sur le fonctionnement de l’économie capitaliste. Et il exploite, surtout, l’expérience des gouvernements de gauche, qui a montré l’incapacité des directions réformistes du PS – et de notre propre parti, également – à  défendre les intérêts des travailleurs. Les salariés, chômeurs et retraités qui se laissent impressionner par le programme économique et la démagogie « anti-européenne » du Front National cherchent avant tout une solution à leurs problèmes. Ils sentent confusément que des petits ajustements seront sans effet, et tombent dans le piège de la tonalité « révolutionnaire » de la propagande du FN.

    Le combat contre le Front National – et contre tous les autres partis capitalistes – passe avant tout par la mise en avant d’un programme pour combattre l’exploitation, le chômage, la pauvreté et toutes les autres manifestations de la régression sociale. Les phrases creuses sur les « valeurs républicaines » n’auront aucun effet, puisque ce sont précisément les « valeurs » boursières et capitalistes qui constituent la raison d’être de la république actuelle, comme d’ailleurs de l’Union Européenne. Le programme dont nous avons besoin ne peut être que communiste, car il faut s’attaquer à la racine du mal, à savoir la propriété capitaliste des banques, de l’industrie et de toutes les grandes entreprises qui dominent la vie économique du pays. L’idée que le capitalisme français serait plus performant en dehors de l’Union Européenne est une illusion, comme tout le reste du programme du FN. Oui, il faut sortir de l’Union Européenne capitaliste. Mais il faut en sortir de façon révolutionnaire. Notre but n’est pas de séparer la France capitaliste de l’Union Européenne, mais d’en finir avec le capitalisme, en France et à travers le continent.

    La Riposte


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  • Le FMI : une institution antidémocratique qui impose la régression sociale

    Éric TOUSSAINT
     

    Sur cette carte du monde la surface des pays a été modifiée afin de refléter le poids dont chacun dispose en termes de droits de vote au sein du FMI. On distingue clairement que la Belgique (10 millions d’habitants) occupe une surface supérieure à celle de pays comme le Brésil (qui a pourtant une population 18 fois plus importante et un territoire 279 fois plus étendu), le Mexique, l’Indonésie ou la République démocratique du Congo (6 fois plus d’habitants que la Belgique et un territoire 77 fois plus étendu).

    Le FMI est au centre de la scène internationale ?

    Depuis quelques jours, les accusations que porte la justice des Etats-Unis contre Dominique Strauss Kahn renouvellent l’intérêt de l’opinion publique pour l’institution dont il est le directeur général. Avec la crise qui s’est aggravée au Nord en septembre 2008, le FMI est revenu sur le devant de la scène après des années très difficiles. Profondément délégitimé par ses graves échecs au cours des décennies 1980 et 1990, il connaît aussi une sévère crise interne puisque ses deux derniers directeurs généraux ont démissionné avant la fin de leur mandat. Malgré cela, le G20 réuni à Londres en avril 2009 a voulu le remettre au centre du jeu politique car il est un outil essentiel de la domination des grandes puissances. Les pays du Sud préfèrent souvent éviter autant que possible de se plier aux conditions qui accompagnent toute signature d’un accord avec le FMI. Le Mexique, l’Argentine et la Pologne, qui ont obtenu la promesse de crédits possibles pour un total de 52 milliards, attendent le dernier moment pour effectivement accepter ces prêts. Ils veulent explorer toutes les alternatives possibles et éviter autant que faire se peut les diktats du FMI. En 2011, le Portugal a tenté pendant plusieurs mois d’éviter de devoir recourir aux prêts du FMI car, la dernière fois que celui-ci est intervenu, il y a eu un bain de sang social. C’était en 1983. L’opinion publique portugaise est opposée à un accord avec le FMI mais Socrates, le premier ministre (socialiste) démissionnaire est favorable à un tel accord.

    Les conditions du FMI sont tellement contraignantes ?

    Oui. Elles se basent sur le Consensus de Washington, en vigueur depuis une trentaine d’années, qui préconise de comprimer les dépenses publiques et les budgets sociaux, de privatiser à tout va, d’ouvrir les marchés pour permettre les profits des sociétés transnationales et d’abandonner toutes les protections dont bénéficiaient les producteurs locaux et les populations pauvres. Officiellement, ce consensus n’a plus cours mais en réalité, les conditions qu’impose le FMI aux pays qui font appel à lui n’ont pas changé et leur logique est toujours la même. La Hongrie, qui fut le premier pays à solliciter un prêt après la crise financière, a dû supprimer le treizième mois de ses fonctionnaires. L’Ukraine a été sommée de reculer l’âge de la retraite. Les conditions imposées à la Grèce et à l’Irlande en 2010 provoquent une brutale régression sociale au point qu’on peut parler de violation des droits économiques et sociaux de la population. Le FMI dicte ses volontés aux gouvernements et leur impose des mesures très impopulaires. Il se permet de réécrire les codes nationaux du travail en contraignant les parlementaires à revoir les législations en vigueur dans un sens favorable aux grands créanciers et défavorables aux populations du pays. Bien sûr, officiellement, ce sont les autorités du pays qui prennent l’initiative de modifier les lois mais en réalité le travail est prémâché par les équipes du FMI. Pourtant, en Grèce, les accords passés en 2010 entre le FMI et le gouvernement grec n’ont pas été approuvées en bonne et due forme par le parlement grec. On en revient au temps des oukases du temps du Tsar de toutes les Russies.

    La Hongrie, la Grèce, l’Irlande,… sont des pays européens. Le FMI n’intervenait jusqu’ici qu’au Sud ?

    Ce n’est pourtant pas une première. On l’a oublié, mais au cours des années 1970, le gouvernement travailliste a fait appel à lui pour enrayer la chute de la livre sterling. Le plan concocté par le FMI a produit un tel rejet de la population que celle-ci a infligé aux travaillistes une punition électorale qui a abouti à l’élection de Margaret Thatcher ! Comme dit plus haut, le Portugal du socialiste Mario Soares a également fait appel au FMI en 1983. En 2009, c’était au tour de l’Europe centrale et orientale, sans oublier l’Islande, touchée de plein fouet par la crise financière. En 2010, la Grèce et l’Irlande sont soumises aux exigences du FMI. En 2011, le Portugal passera sous ses fourches caudines et d’autres pays risquent de s’ajouter à la liste. Ses tentacules se développent au Nord sans relâcher la pression sur le Sud, il faut combattre l’action du FMI de manière urgente.

    Le pouvoir de décision au FMI est distribué en fonction de la quote-part versée par les pays membres au moment de leur adhésion. Pourquoi les pays qui s’estiment sous-représentés n’augmentent-ils tout simplement pas leur contribution ?

    Parce qu’on les en empêche. La Chine dispose de plus de 2 200 milliards de dollars de réserves de change. Elle demande à avoir plus de poids au FMI, mais les contributions ne sont pas volontaires, elles dépendent des alliances géostratégiques. Le FMI a été imaginé, au sortir de la seconde guerre mondiale, par les pays industrialisés qui y disposent de la majorité des voix alors qu’ils représentent moins de 20 % de la population mondiale. Ils rechignent à redistribuer les cartes aujourd’hui. Ils ont construit un FMI à leur service et veulent le maintenir tel quel.

    Pacte pour l’euro : un FMI européen

    FMI carte sur la répartition des droits de vote

    Sur la carte, l’Afrique ne semble pas trop mal lotie…

    Soyons sérieux : l’Afrique subsaharienne occupe une place égale à la France alors qu’elle compte 10 fois plus d’habitants. L’Afrique au Sud du Sahara ne dispose que de deux membres au sein du Conseil d’administration du FMI et ces deux membres doivent exprimer le point de vue de 48 pays. La France dispose à elle seule d’un administrateur. Les pays de l’Union européenne ont 8 représentants au sein du Conseil d’administration sur un total de 24 membres, soit un tiers d’entre eux. Vous imaginez la difficulté des 48 pays africains à se faire entendre si seuls 2 administrateurs les représentent. Le FMI est parfaitement verrouillé par les pays européens et nord-américains. L’Afrique a demandé que l’on porte de 24 à 26 le nombre d’administrateurs afin de dégager deux sièges supplémentaires en sa faveur. Ils se sont heurtés à un refus net des États-Unis. C’est donc l’immobilisme qui prévaut, mais pendant ce temps, les dégâts sociaux au Nord et au Sud s’aggravent.

    Le FMI est donc irréformable ?

    Oui car ses statuts sont foncièrement antidémocratiques. Le G20 réuni à Pittsburgh en 2009 a décidé de transférer 5% des voix des pays surreprésentés vers certains pays sous-représentés comme la Chine, l’Espagne et la Pologne. Ce transfert, qui se fera probablement au détriment des pays comme la Suisse et la Belgique, ne transformera pas pour autant le FMI en une institution démocratique, car il concernera quelques dixièmes de pourcent mais ne modifiera pas les rapports de force en profondeur. En conclusion, il faut créer une nouvelle institution mondiale garantissant la stabilité monétaire, notamment en luttant contre la spéculation, et fondamentalement centrée sur le respect des droits humains fondamentaux, ce qui n’est pas du tout le cas actuellement. Il est très important de faire sauter le verrou du FMI pour espérer jeter les bases d’un autre monde.

    Eric Toussaint

    Le présent texte est une version actualisée et modifiée par l’auteur d’une interview donnée à Jean-François Pollet du magazine Imagine (www.imagine-magazine.com).

    La version originale de cette interview a été publiée par Imagine dans son numéro de janvier-février 2010. Source pour la carte : http://www.worldmapper.org/display....

    Eric Toussaint www.cadtm.org 345 Avenue de l’Observatoire 4000 Liège Belgique


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  • La révolte des indigné-e-s.

    Notes depuis la Plaza Tahrir de Barcelone.

    Josep Maria ANTENTAS, Esther VIVAS
     

    Pacte pour l’euro : un FMI européenIl n’y a plus de doutes. Le vent qui a électrisé le monde arabe ces derniers mois, l’esprit des protestations répétées en Grèce, des luttes étudiantes en Grande-Bretagne et en Italie, des mobilisation anti-Sarkozy en France… est arrivé dans l’Etat espagnol.

    Il n’y a plus de place pour le « business as usual ». Les confortables routines mercantiles de notre « démocratie de marché » et ses rituels électoraux et médiatiques se sont vus soudainement perturbés par l’irruption imprévue dans la rue et dans l’espace public d’une mobilisation citoyenne. Cette révolte des indigné-e-s inquiète les élites politiques, toujours mal à l’aise quand la population prend au sérieux la démocratie… et décide de la pratiquer pour son propre compte.

    Il y a deux ans demi, quand la crise historique a éclaté en septembre 2008, les « maîtres du monde » ont connu un bref moment de panique, alarmé par l’ampleur d’une crise qu’ils n’avaient pas prévus, par l’absence d’instruments théoriques pour la comprendre et par la crainte d’une forte réaction sociale. Sont arrivées alors les proclamations creuses sur la « refondation du capitalisme » et les faux mea culpa qui se sont peu à peu évaporés, dès que le système financier a été sauvé, face à l’absence de toute explosion sociale.

    La réaction sociale s’est faite attendre. Depuis l’éclatement de la crise, les résistances sociales ont relativement faibles. Il y a eu un énorme gouffre entre le discrédit du modèle économique actuel et sa traduction sous forme d’action collective. Plusieurs facteurs l’explique, en particulier la peur, la résignation face à la situation actuelle, le scépticisme par rapport aux syndicats, l’absence de référents politiques et sociaux et l’influence, parmi les salariés, des valeurs individualistes et consuméristes inculquées en permanence depuis des années par le système.

    La révolte actuelle, cependant, ne part pas de zéro. Des années de travail à petite échelle des réseaux et mouvements alternatifs, d’initiatives de résistances à l’impact bien plus limité ont maintenu la flamme de la contestation pendant cette période difficile. La grève générale du 29 septembre avait ouvert une première brèche, mais la démobilisation ultérieure des directions des syndicats CCOO et UGT et la honteuse signature du Pacte social l’ont refermée en stoppant toute mobilisation syndicale. Avec comme conséquence le discrédit et la perte de tout prestige des syndicats majoritaires aux yeux de la jeunesse combative qui protagonise aujourd’hui les occupations.

    Indignés et indignées !

    « L’indignation », rendue populaire à travers le pamphlet de Stéphane Hessel, est une des idées-force qui définissent les protestations en cours. C’est la réapparition, sous une autre forme, du « Ya Basta ! » (« Assez ! ») lancé par les Zapatistes à l’occasion de leur soulèvement le 1er janvier 1994 dans la première révolte contre le « nouvel ordre mondial » proclamé à l’époque par George Bush père après la Première guerre du Golfe, la disparition de l’URSS et la chute du Mur de Berlin.

    « L’indignation est un commencement. On s’indigne, on se soulève et puis on voit » soulignait Daniel Bensaïd. Peu à peu, on est passé du malaise à l’indignation et de l’indignation à la mobilisation. Nous sommes face à une véritable « indignation mobilisée ». Du tremblement de terre de la crie commence à surgir le tsunami de la mobilisation sociale.

    Pour lutter, il ne faut seulement du malaise et de l’indignation, il faut également croire dans l’utilité de l’action collective, dans le fait qu’il soit possible de vaincre et que tout n’est pes perdu avant même de commencer. Pendant des années, les mouvements sociaux dans l’Etat espagnol n’ont connu que des défaites. L’absence de victoires qui démontre l’utilité de la mobilisation sociale et qui augmentent les expéctatives du possible ont pesé lourdement dans la lente réaction initiative face à la crise.

    C’est présicément ici qu’entre l’immense contribution des révolutions dans le monde arabe aux protestations en cours. Elles nous montrent que l’action collective est utile, que, oui, « on peut le faire ». Il n’est donc pas étonnant que des ces révolutions, tout comme les victoires moins médiatisées du peuple islandais contre les banquiers et la caste politique, constituent, depuis le début, des références pour les manifestant-e-s et les activistes du mouvement actuel.

    Ensemble avec la conviction que « c’est possible », que l’ont peut changer les choses, la perte de la peur, dans un contexte de crise et de difficultés personnelles, est un autre facteur clé. « Sans Peur », c’est exactement l’un des slogans les plus exprimés ces derniers jours. La peur paralyse encore une grande majorité des travailleurs et des secteurs populaires, ce qui amplifie la passivité ou favorise les réactions xénophobes et peu solidaires. Mais la mobilisation du 15 Mai et les occupations qui se répandent comme une traînée de poudre constituent un puissant antidote contre la peur.

    Le Mouvement du 15 Mai et les occupations ont une importante composante générationnelle. Comme à chaque fois qu’éclate un nouveau cycle de luttes, c’est une nouvelle génération militante qui émerge avec force, et la « jeunesse » en tant que telle acquiert visibilité et protagonisme. Mais si cette composante générationnelle est fondamentale, et s’exprime par exemple dans certains mouvements organisés tels que « Juventud Sin Futuro », il faut souligner que la protestation en cours n’est pas un mouvement générationnel. C’est un mouvement de critique du modèle économique actuel et des tentatives de faire payer la crise aux travailleurs dans lequel les jeunes ont un poids important. Le défit est précisément que, comme dans tant d’autres occasions, la protestation de la jeunesse agisse comme un facteur déclenchant et un catalysateur d’un cycle de luttes sociales plus vaste.

    L’esprit alterglobaliste est de retour

    La dynamisme, la spontanéité et l’impulsion des protestations actuelles sont les plus fortes depuis l’émergence du mouvement alterglobaliste il y a plus d’une décennie. Né au niveau international en novembre 1999 dans les protestations de Seattle pendant le sommet de l’OMC (bien que ses racines remontent au soulèvement zapatiste au Chiapas en 1994), la vague altermondialiste avait rapidement atteint l’Etat espagnol. Le référendum pour l’annulation de la dette en mars 2000 (organisé le jour même des élections législatives et qui fut interdit dans plusieurs villes par la Junte Electorale) et la forte participation au contre-sommet de Prague en septembre 2000 contre la Banque mondiale et le FMI furent ses premières batailles, en particulier en Catalogne. Mais son caractère massif et large fut atteint avec les mobilisations contre le sommet de la Banque mondiale à Barcelone les 22 et 24 juin 2001, dont on fêtera sous peu le dixième anniversaire. Dix ans plus tard, nous assistons donc à la naissance d’un mouvement dont l’énergie, l’enthousiasme et la force collective n’a plus été observé depuis lors. Il ne s’agira donc pas d’un anniversaire nostalgique, bien au contraire. Nous allons le fêter avec la naissance d’un nouveau mouvement d’ampleur.

    Les assemblées qui se sont tenues ces derniers jours sur la Place de la Catalogne (et, sans aucun doute, dans toutes les occupations qui ont lieu dans le reste de l’Etat espagnol, à commencer par celle de la Puerta del Sol à Madrid), nous ont offerts des moments inoubliables, de cette sorte d’événements qui n’arrivent que peu de fois et qui marquent un avant et un après dans les trajectoires militantes de ceux qui y participent et dans la dynamique des luttes sociales. Le mouvement du 15 mai et les occupations sont d’authentiques « luttes fondatrices » et des symptômes clairs que nous assistons à un changement de cycle et que le vent de la révolte souffle à nouveau. C’est une véritable « génération Tahrir » qui émerge, comme l’a fait avant elle la « génération Seattle » ou la « génération Genova ».

    A mesure que l’impulsion du mouvement « alterglobaliste » a parcouru la planète, pourchassant les sommets officiels à Washington, Prague, Québec, Göteborg, Gênes ou Barcelone, des milliers de personnes se sont identifiées à ces protestations et une grande quantité de collectifs de par la monde ont eu la sensation de faire partie d’un même mouvement commun, d’un même « peuple », le « peuple de Seattle » ou de « Gênes , de partager des objectifs communs et se sentir participant à une même lutte.

    Le mouvement actuel s’inspire également de références internationales plus récentes et importantes de luttes et de victoires. Il cherche à se situer dans la constellation de mouvements aussi divers que les révolutions en Egypte et en Tunisie, des victoires en Islande, dans le contexte d’un combat général contre le capitalisme global et les élites politiques à sa solde. A l’intérieur de l’Etat espagnol, les manifestations du 15 mai, et aujourd’hui les occupations, exemplaires du point de vue de la simultanéitié, de la décentralisation et de la coordination, tracent les contours d’une identité partagée et d’une communauté d’appartenance symbolique.

    Le mouvement alterglobaliste a eu en ligne de mire, dans sa phase la plus élevée, les institutions internationales ; OMC, BM, FMI et les multinationales. Ensuite, avec le déclenchement de la « guerre globale contre le terrorism e » lancée par Bush junior, la critique de la guerre et de la domination impérialiste ont acquis une forte centralité. Le mouvement actuel par contre axe sa critique contre la caste politique nationale, dont la complicité et la servilité face aux pouvoirs économiques ont été plus que jamais mises à nu avec la crise. « Nous ne sommes pas une marchandise aux mains des politiciens et des banquiers » proclamait l’un des principaux slogans du 15 Mai. On relie ainsi la critique frontale de la caste politique, de la politique professionnelle, avec la critique, pas toujours bien articulée ou cohérente, du modèle économique actuel et des pouvoirs financiers. « Capitalism ? Game over ».

    Vers l’avenir

    L’avenir du mouvement initié le 15 Mai est imprévisible. A court terme, le premier défi est de continuer à élargir les occupations en cours, à mettre en marches les villes qui ne sont pas encore touchées et à les maintenir, au moins, jusqu’au dimanche 22 mai. Il n’échappe à personne le fait que les journées du 21, « jour de réflexion » pré-électoral, et du 22, jour des élections, vont être décisifs. Le caractère massif des occupations sera alors fondamental.

    Il est également nécessaire de mettre en avant de nouvelles dates de mobilisation, dans la suite directe de celle du 15 Mai, afin de maintenir le rythme. Le défi principal est de préserver la dynamique simultannée d’expansion et de radicalisation de la protestation que nous avons connus ces derniers jours. Et, dans le cas spécifique de la Catalogne, de chercher des synérgies entre la radicalisté et la soif de changement du système exprimés le 15 Mai et dans les occupation, avec les luttes contre l’austérité, en particulier dans les secteurs de la santé et de l’enseignement. L’occupation de la Plaza Catalunya (rebaptisée « Plaza Tahrir » par les occupant-e-s, NdT) est devenue un point de rencontre, un puissant aimant, attirant de nombreux secteurs animant les luttes les plus dynamiques. Il s’agit d’amplifier son caractère de point de rencontre des résistances et des luttes qui permette de jeter des ponts, de faciliter le dialogye et de propulser avec force les mobilisations à venir. Etablir des alliances entre les protestations en cours, entre les activistes non organisés, le syndicalisme alternatif et de combat, le mouvement des voisins, les collectifs de quartiers, tel est le grand défi des prochains jours.

    « La révolution commence ici » chantions nous hier sur la Plaza Catalunya. Au moins, ce qui commence, c’est un nouveau cycle de luttes de masses. Ce qui ne fait pas de doute par contre, c’est que plus de dix ans après l’émergence du mouvement alterglobaliste et deux ans après l’éclatement de la crise, la révolte sociale est de nouveau à l’ordre du jour.

    Josep Maria Antentas et Esther Vivas

    Josep Maria Antentas est professeur de sociologie à l’Universitat Autónoma de Barcelona (UAB). Esther Vivas participe au Centre d’études sur les mouvements sociaux (CEMS) de l’Universitat Pompeu Fabra (UPF). Tous deux sont membres de la Gauche Anticapitaliste (Izquierda Anticapitalista – Revolta Global, en Catalogne) et auteurs de « Resistencias Globales. De Seattle a la Crisis de Wall Street » (Editorial Popular, 2009) et participent à l’occupation de la Plaza Catalunya de Barcelone.

    http://esthervivas.wordpress.com/fr...

    URL de cet article 13770 http://www.legrandsoir.info/La-revolte-des-indigne-e-s-Notes-depuis-la-Plaza-Tahrir-de-Barcelone.html

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  • Dentressangle. Les salariés autunois ont reçu leur lettre de licenciement.

    Nouvelle grève à Autun

     
    Hier après-midi, les premiers grévistes attendaient d’être rejoints par leurs collègues domiciliés sur toute la France, notamment du Nord. Photo NM

     Deux mois après avoir bloqué l’entreprise puis repris le travail, les chauffeurs de TND Autun entament une nouvelle grève dans le cadre de la fermeture du site.

    Ils avaient promis qu’ils referaient parler d’eux s’ils n’obtenaient pas satisfaction à leurs revendications. Les voici aujourd’hui en grève pour trois jours dans l’attente d’un jugement en référé qui devrait être rendu mercredi matin par le tribunal de grande instance de Valence, siège des Transports Norbert Dentressangle (TND).

    Suite à l’annonce de la fermeture de la plateforme autunoise de la société, rappelons que les salariés du site avaient bloqué à deux reprises et pendant plusieurs jours l’entrée du dépôt. Parmi leurs doléances : des propositions de reclassement « sérieuses » ainsi que le maintien de la totalité de leurs acquis sociaux, du 13e mois à la conservation des véhicules attitrés.

    " On peut se poser la question sur la transparence des postes à pourvoir "

    Frédéric Thienpont, représentant du personnel

    Reclassements en CDD

    Mais depuis le 21 avril et la fin de la procédure du plan de sauvegarde de l’emploi, les chauffeurs routiers se sentent lésés. « Nous n’avons reçu que 6 propositions de reclassement pour des CCD de 4 à 6 mois sur des périodes courant d’avril à août, autrement dit des CDD d’été. Or quand on voit le nombre d’agences sur le groupe, on peut réellement se poser des questions sur la transparence des postes à pourvoir. Par ailleurs le maintien des acquis sociaux n’a pas été respecté », accuse Frédéric Thienpont, représentant du personnel au comité central d’entreprise. « Nous demandions 15 000 euros pour les salariés qui souhaitaient créer leur entreprise. La direction n’a jamais voulu bouger de sa proposition de 4 000 euros ; Aucune de nos demandes pertinentes n’a été prise en compte », ajoute son homologue Fleury Vernay.

    58 salariés concernés

    Le 16 mai, l’ensemble des salariés du site, soit 58 personnes, s’est donc vu adresser une lettre de licenciement, assortie du préavis légal de deux mois. « Les salariés ayant reçu leur lettre le 17 mai, ils seront licenciés le 17 juillet. Mais le site est bien parti pour fermer début juin », estime les deux représentants du personnel. Sollicitée par téléphone, la direction n’a pas répondu à ces affirmations.

    Mercredi dès 9 heures, les salariés seront présents devant le tribunal de grande instance de Valence, affrétés par un bus financé par la mairie d’Autun qui soutient leur démarche. Suite à l’audience, ils décideront alors de l’éventuelle poursuite du mouvement de grève.

    Nicolas Manzano

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    2000 radiations par mois, ça carbure au Pôle emploi 

    Il y a une « baisse continue du nombre de demandeurs d’emploi » explique Christian Charpy, directeur général de Pôle emploi au quotidien Les Echos. Précisant sans complexe un peu plus loin radier des listes environ 2000 personnes par mois.

    Elle est belle la baisse du chômage. En cause, l’offre raisonnable d’emploi, (ORE), une loi qui a bientôt 3 ans, et qui demande à Pôle emploi de radier de ses listes les chômeurs qui ont refusé deux offres d’emploi « raisonnables ». C'est-à-dire qui n’acceptent pas des boulots moins bien payés (85% de l’emploi précédent au bout de 6 mois de chômage), à moins de 30 km de son domicile et plus ou moins dans ses compétences. Autre motif de radiation, le refus d’une formation ou l’impossibilité de prouver "l'accomplissement d'actes positifs et répétés en vue de retrouver un emploi".

    Ce même jour, l’Unedic annonce une baisse d’environ 140000 demandeurs d’emploi cette année. Pour une bonne partie, on voit déjà qu’ils ne s’en sortiront pas par le haut.

    La feuille de déroute de Pôle emploi

     Pôle emploi précarise à tout-va

     

     

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