• Dentressangle Nouvelle grève à Autun

    Dentressangle. Les salariés autunois ont reçu leur lettre de licenciement.

    Nouvelle grève à Autun

     
    Hier après-midi, les premiers grévistes attendaient d’être rejoints par leurs collègues domiciliés sur toute la France, notamment du Nord. Photo NM

     Deux mois après avoir bloqué l’entreprise puis repris le travail, les chauffeurs de TND Autun entament une nouvelle grève dans le cadre de la fermeture du site.

    Ils avaient promis qu’ils referaient parler d’eux s’ils n’obtenaient pas satisfaction à leurs revendications. Les voici aujourd’hui en grève pour trois jours dans l’attente d’un jugement en référé qui devrait être rendu mercredi matin par le tribunal de grande instance de Valence, siège des Transports Norbert Dentressangle (TND).

    Suite à l’annonce de la fermeture de la plateforme autunoise de la société, rappelons que les salariés du site avaient bloqué à deux reprises et pendant plusieurs jours l’entrée du dépôt. Parmi leurs doléances : des propositions de reclassement « sérieuses » ainsi que le maintien de la totalité de leurs acquis sociaux, du 13e mois à la conservation des véhicules attitrés.

    " On peut se poser la question sur la transparence des postes à pourvoir "

    Frédéric Thienpont, représentant du personnel

    Reclassements en CDD

    Mais depuis le 21 avril et la fin de la procédure du plan de sauvegarde de l’emploi, les chauffeurs routiers se sentent lésés. « Nous n’avons reçu que 6 propositions de reclassement pour des CCD de 4 à 6 mois sur des périodes courant d’avril à août, autrement dit des CDD d’été. Or quand on voit le nombre d’agences sur le groupe, on peut réellement se poser des questions sur la transparence des postes à pourvoir. Par ailleurs le maintien des acquis sociaux n’a pas été respecté », accuse Frédéric Thienpont, représentant du personnel au comité central d’entreprise. « Nous demandions 15 000 euros pour les salariés qui souhaitaient créer leur entreprise. La direction n’a jamais voulu bouger de sa proposition de 4 000 euros ; Aucune de nos demandes pertinentes n’a été prise en compte », ajoute son homologue Fleury Vernay.

    58 salariés concernés

    Le 16 mai, l’ensemble des salariés du site, soit 58 personnes, s’est donc vu adresser une lettre de licenciement, assortie du préavis légal de deux mois. « Les salariés ayant reçu leur lettre le 17 mai, ils seront licenciés le 17 juillet. Mais le site est bien parti pour fermer début juin », estime les deux représentants du personnel. Sollicitée par téléphone, la direction n’a pas répondu à ces affirmations.

    Mercredi dès 9 heures, les salariés seront présents devant le tribunal de grande instance de Valence, affrétés par un bus financé par la mairie d’Autun qui soutient leur démarche. Suite à l’audience, ils décideront alors de l’éventuelle poursuite du mouvement de grève.

    Nicolas Manzano

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