• Impressionnant! Plus de 300 000 signataires en seulement deux jours! La réunion de l'ONU a lieu dans 24 heures. Allons jusqu'à un demi-million et poussons nos dirigeants à reconnaître la Palestine. Signez la pétition urgente et envoyez ce message à tout le monde

    Chers amis,



    Les Palestiniens appellent le monde à reconnaître la Palestine comme Etat. Plus de 120 pays ont soutenu leur demande, mais les Etats-Unis et Israël s'y opposent et les principaux pays européens hésitent encore. Si nous parvenons à persuader la France et l'Europe de soutenir maintenant cette requête légitime et non-violente, leur décision pourrait marquer un tournant capital vers la paix. Cliquez ici pour signer la pétition urgente:

    Signez la pétition

    Dans 24 heures, le Conseil de Sécurité de l'ONU se réunira, offrant au monde une chance de soutenir une nouvelle proposition qui pourrait mettre fin à des décennies d'échec des pourparlers de paix israélo-palestiniens: la reconnaissance de l'Etat palestinien par l'ONU.

    Plus de 120 nations du Moyen-Orient, d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine ont déjà approuvé cette initiative, mais le gouvernement de droite d'Israël et les Etats-Unis y sont férocement opposés. La France et d'autres pays clés de l'UE sont encore indécis, mais une pression publique massive pourrait les pousser à saisir cette occasion unique de mettre fin à 40 ans d'occupation militaire.

    Cela fait des décennies que les initiatives de paix menées par les Etats-Unis échouent, tandis qu'Israël a confiné la population palestinienne dans des enclaves, confisqué ses terres et empêché la Palestine de devenir une entité politique souveraine. Cette initiative audacieuse pourrait donner un nouveau point de départ pour résoudre le conflit, mais l'Europe doit prendre les devants. Lançons un immense appel mondial pour que la France et les principaux pays européens approuvent dès maintenant cette demande de reconnaissance de l'Etat palestinien, et pour montrer clairement que les citoyens du monde entier soutiennent cette proposition diplomatique légitime et non-violente. Signez la pétition et envoyez ce message à tous vos amis:

    http://www.avaaz.org/fr/independence_for_palestine_fr/?vl

    Si les racines du conflit israélo-palestinien sont complexes, la plupart des gens de tout bord s'accordent à dire que la meilleure voie vers la paix est la création de deux Etats. Mais les nombreux processus de paix ont tous été mis en échec par la violence des deux côtés, par la construction de vastes colonies en Cisjordanie et par le blocus humanitaire de Gaza. L'occupation israélienne a réduit et fragmenté le territoire sur lequel un Etat palestinien pourrait se fonder et a fait de la vie quotidienne des Palestinien une épreuve écrasante. L'ONU, la Banque Mondiale et le FMI ont tous trois récemment déclaré que les Palestiniens sont prêts à diriger un Etat indépendant, mais le plus grand frein à cette réussite est l'occupation israélienne. Même le Président des Etats-Unis a appelé à mettre fin à l'expansion des colonies et à un retour aux frontières de 1967 avec des échanges de territoires négociés, mais le Premier ministre israélien Netanyahu a réagi avec fureur: le refus de coopérer ne pouvait s'exprimer plus clairement.

    Il est temps de changer radicalement d'approche, en passant d'un processus de paix inefficace à une voie nouvelle vers le succès. Alors que les gouvernements israélien et américain qualifient l'initiative palestinienne d' "unilatérale" et de dangereuse, les nations du monde entier soutiennent massivement cette démarche diplomatique éloignée de toute violence. La reconnaissance mondiale de la Palestine pourrait étouffer l'extrémisme et encourager l'expansion d'un mouvement non-violent israélo-palestinien en phase avec l'élan démocratique dans la région. Plus important encore, elle relancera la possibilité d'une résolution négociée du conflit, permettra aux Palestiniens d'accéder à de nombreuses institutions internationales pouvant promouvoir la liberté des Palestiniens. Cela enverra un signal fort au gouvernement israélien pro-colons indiquant que le monde ne tolèrera plus leur impunité et leur intransigeance.

    Depuis trop longtemps, Israël sape les espoirs d'un Etat palestinien. Depuis trop longtemps, les Etats-Unis ménagent Israël, et depuis trop longtemps l'Europe se cache derrière les Etats-Unis. En ce moment, la France, l'Espagne, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Haute Représentante de l'UE hésitent sur la question d'un Etat palestinien. Appelons-les à être du bon côté de l'histoire et à soutenir la déclaration palestinienne de liberté et d'indépendance, par un soutien franc et massif et une aide financière. Signez maintenant la pétition urgente appelant l'Europe à appuyer cette requête et à soutenir cette initiative pour une paix à long terme en Israël et en Palestine:

    http://www.avaaz.org/fr/independence_for_palestine_fr/?vl

    La création d'un Etat palestinien n'apportera pas de solution à ce conflit inextricable du jour au lendemain, mais sa reconnaissance par l'ONU va changer la dynamique et ouvrira la voie vers la liberté et à la paix. A travers la Palestine, la population se prépare avec espoir à réclamer la liberté que sa génération n'a jamais connue. Soutenons-les et poussons les pays européens à soutenir l'autodétermination des Palestiniens, de la même manière qu'ils ont été aux côtés des peuples égyptien, syrien et libyen.

    Avec espoir et détermination,

    Alice, Ricken, Stéphanie, Morgan, Pascal, Rewan et toute l'équipe d'Avaaz

    PLUS D'INFORMATIONS

    Adhésion d'un État palestinien à l'ONU : Abbas ira de l'avant
    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/07/12/008-onu-etat-palestinien-mahmoud-abbas.shtml

    La Ligue arabe veut faire reconnaître la Palestine à l'ONU:
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/07/14/la-ligue-arabe-veut-faire-reconnaitre-la-palestine-a-l-onu_1548904_3218.html

    Jérusalem : manifestation pour "l'indépendance de la Palestine"
    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5ijm5RN5Aia-75UZutsC2ByvGzFug?docId=CNG.9a8a090cd201c7390e3065bd4e64724f.571

    Des câbles secrets montrent le plan de bataille d'Israël contre la déclaration palestinienne à l'ONU
    http://www.france-palestine.org/article17615.html

    Reconnaissance de la Palestine: l'UE préférerait ne pas décider
    http://www.liberation.fr/monde/01012349630-reconnaissance-de-la-palestine-l-ue-prefererait-ne-pas-decider

    Pour la reconnaissance de l'Etat palestinien
    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110719.OBS7272/appel-pour-la-reconnaissance-de-l-etat-palestinien.html

    L'ONU déclare les Palestiniens capables de gouverner leur propre Etat (rapport en anglais):
    http://unispal.un.org/pdfs/AHLC-Apr2011_UNSCOrpt.pdf

    Liste des pays reconnaissant l'Etat palestinien (en anglais):
    http://www.avaaz.org/en/countries_recognizing_palestine/?info


    votre commentaire
  • A qui profite le crime ?
    Attentats contre la Norvège qui se retire de la Coalition
    F d B - Comité Valmy

    dimanche 24 juillet 2011, par Comité Valmy

    La gare italienne de Bologne, le 2 août 1980, après l’attentat aveugle (85 innocents assassinés) commis par l’extrême droite, pour le compte de services secrets italiens et américains


    Les attentats du 22 juillet 2011 plongent les norvégiens dans une profonde incompréhension : « Nous sommes un petit pays, nous sommes pacifistes, pourquoi s’en prendre à la Norvège ? »

    Les norvégiens ont raison : La Norvège a été déclarée le pays le plus en paix du monde en 2007 par le Global Peace Index. Elle est aussi classée première sur l’indice de développement humain. Le prix Nobel de la Paix et les accords d’Olso démontrent accessoirement qu’on se rend plus en Norvège pour y faire la paix que la guerre.

    Plus récemment, constatant les crimes commis par l’OTAN contre la population libyenne [1], la Norvège a annoncé qu’elle se retirait de cette funeste coalition. Ce retrait est en cours et doit être achevé avant le 1er août. Voilà la dernière fois que la Norvège a fait parler d’elle sur la scène internationale. [2]

    Et si c’était ce refus de participer à une guerre injustifiable et ce penchant naturel pour la paix qui était reproché à la pacifique Norvège ? Dans un monde qui ne semble plus savoir comment vivre en paix, l’empêcheur de guerroyer n’est t-il pas le baudet de la fable « Les animaux malades de la peste » ? Si on ajoute que le gouvernement norvégien a consulté par deux fois son peuple qui, par deux fois, a décliné l’invitation de rentrer dans l’Union européenne, et que ce gouvernement a respecté la volonté populaire, il est indéniable que la Norvège importune certainement plus les visées des mondialisateurs occidentaux que n’importe qui dans le tiers-monde... Ce qui n’empêchera pas la propagande de présenter comme coupable soit un groupuscule islamiste radical, soit un chrétien intégriste, sans qu’aucun "journaliste" ne se pose ces simples questions :

    - A qui profite le crime ?

    - Pourquoi frapper ce pays pacifique pour des mobiles si peu convaincants ?

    - Qui a pu armer ce criminel qui peut n’être qu’un simple exécutant ?

    - Quel lien établir entre ces drames et la sortie de la Norvège de la coalition anti-libyenne ?

    - Quelles conséquences pour le gouvernement norvégien et les élections de septembre ?

    Ce matin, un groupe salafiste était le responsable désigné par la presse étatsunienne, ce soir la seule version autorisée serait qu’un déséquilibré d’extrême-droite aurait agi seul, si incroyable que ce soit. La seule hypothèse interdite serait d’oser imaginer que ceux qui profitent du crime pourraient l’avoir commis ou commandité.

    23 juillet 2011

    Notes

    OTAN  : la Norvège claque la porte

    Au moment où les combats semblent s’enliser entre les troupes fidèles à Kadhafi et les rebelles libyens, l’Otan vient de commettre une série de bavures ce week-end, et la Norvège a annoncé son retrait progressif des opérations menées sur le ciel libyen.

    L’Alliance Atlantique a essuyé de virulentes critiques au lendemain d’un raid qui a fait, dans la nuit de samedi à dimanche, 15 morts et 3 blessés, tous des civils. « Un site militaire de missiles était la cible prévue de frappes aériennes à Tripoli la nuit dernière. Toutefois, il s’avère qu’une arme n’a pas frappé la cible prévue et qu’il peut y avoir eu une erreur dans le système qui peut avoir fait un certain nombre de victimes civiles », a reconnu pour la première fois l’Otan, incombant la bavure à une erreur technique.

    Une autre bavure avait fait, 24 heures plus tôt, des victimes au sein des forces rebelles. Du pain bénit pour le régime libyen, à un moment où l’intervention de l’Otan est de plus en plus critiquée par l’opinion publique internationale. Le ministre de l’Information libyen Moussa Ibrahim a aussitôt répliqué, accusant l’Otan de commettre «  des actes barbares  » en visant «  délibérément des civils  », et ajoute «  C’est une autre nuit de tuerie, de terreur et d’horreur, causée par l’Otan  ».

    L’Otan a essayé tant bien que mal de se justifier, en déclarant à travers la voix du chef des opérations, le général canadien Charles Bouchard, que chaque attaque est « préparée et exécutée avec un grand soin pour éviter des victimes civiles ». Mais face au tollé suscité par la bavure, l’organisation politico-militaire a bien fini par présenter ses excuses, et «  regrette la perte de vies de civils innocents  », selon un communiqué du même général Bouchard.

    L’Italie sur le sillage de la Norvège.

    Premier coup dur pour l’Alliance Atlantique, la Norvège a annoncé publiquement son retrait progressif des opérations menées par l’organisation. Oslo, qui participe aux opération depuis ses débuts, avec l’envoi de six chasseurs F-16, a déclaré que dans un premier temps, elle allait réduire son engagement militaire, pour enfin rendre son retrait effectif avant le premier août, soit deux mois avant l’expiration officielle du mandat délivré par l’ONU à l’Otan. La Norvège est ainsi le premier pays à décider de retirer la totalité de ses troupes de l’opération menée en Libye.

    Par ailleurs, l’Italie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Franco Frattini, a mis en garde l’Otan contre une éventuelle «  perte de la bataille de l’opinion face à Mouammar Kadhafi à cause des bavures qui provoquent la mort de civils en Libye », présent lors d’une conférence de presse à Luxembourg, le diplomate Italien a ajouté que «  L’Otan met en péril sa crédibilité  » expliquant qu’elle «  ne peut pas prendre le risque de tuer des civils  ». Rappelons que depuis le début de l’opération «  Aube de l’Odyssée  » du 31 mars dernier, les forces de l’Otan ont effectué un total de 1 500 attaques.

    Reda Mouhsine pour le Soir Echos

    2] Jens Stoltenberg, le Premier ministre norvégien atlantiste et pro-européen, dont les bureaux ont été visés en son absence a certainement plus pris cette décision dans la perspective des élections de septembre que par conviction personnelle.

     


    votre commentaire
  • A pied à travers l'Espagne, la marche des "indignés" jusqu'à Madrid

     MADRID | A pied sous le soleil caniculaire, traînant pendant un mois leurs charrettes débordant de bagages, des centaines "d'indignés" ont traversé l'Espagne pour une nouvelle manifestation, dimanche à Madrid, contre le chômage et la crise économique. 

    "Au départ, on ne savait pas ce qui allait se passer. Dès le deuxième village, nous avons vu que c'était génial. Le curé est arrivé avec un énorme plateau rempli de nourriture", raconte José, un étudiant en audiovisuel de 19 ans parti le 20 juin de Valence, dans le sud-est de l'Espagne.

    "Nous avons aussi utilisé la voiture du curé pour transporter des affaires. Les gens voulaient sentir qu'ils participaient au mouvement. Ils donnaient tout ce qu'ils avaient", explique-t-il.

    Dans le même groupe, Raquel, une manifestante de 29 ans, qui a perdu son travail juste une semaine avant le départ, se souvient "des quatre vieilles dames qui ont fait un gazpacho" dans un autre village et "du repas avec le maire".

    "Très émouvant, partout, les gens ont été très accueillants, ils nous attendaient avec des orchestres", confie Miguel Angel Ruiz Gallego parti de Malaga, en Andalousie, le 25 juin, transportant dans sa petite charrette "de l'eau, des boissons, des médicaments".

    "Parfois les maires nous ouvraient des salles sportives, comme les y oblige la loi sur la transhumance".

    "Des étapes de 12 à 42 kilomètres, des températures jusqu'à 42 degrés à deux heures de l'après-midi", ajoute cet ouvrier de 33 ans, ses sandales de marche déchirées après 600 km à pied. "Je ne pensais pas y arriver, et j'y suis arrivé".

    Samedi, les six colonnes de marcheurs venus de toute l'Espagne ont rallié la place de la Puerta del Sol, point de départ du mouvement des "indignés" qui dénonce un chômage record (21,29%), celui des jeunes en particulier (45,4%), les excès du libéralisme, la "corruption" des hommes politiques.

    Symboliquement, ils ont repris possession pour un week-end de la grande place madrilène, occupée pendant un mois, du 17 mai au 12 juin, par le campement de tentes devenu le coeur du mouvement.

    Dimanche soir, rejoints par des habitants de Madrid, par d'autres manifestants venus de province en car ou en voiture, les marcheurs s'apprêtaient à défiler dans le centre de la capitale, de la gare d'Atocha jusqu'à la Puerta del Sol.

    La dernière grande journée de mobilisation des "indignés", le 19 juin, avait rassemblé plus de 200.000 personnes dans toutes les villes d'Espagne.

    Né à la mi-mai autour d'un même ras-le-bol de la crise et de ses conséquences sociales, rassemblant jeunes, chômeurs, salariés ou retraités, le mouvement, relayé par les réseaux sociaux et soutenu par l'opinion publique, s'est rapidement enraciné dans toute l'Espagne.

    "Il y avait des gens avec toutes sortes d'idées, de dix à 67 ans. Un père avec son fils sur le point d'être expulsé de sa maison, qui devait choisir entre manger ou payer son emprunt", raconte Hector, 33 ans, arrivé de Valence, qui a planté sa tente sur les pelouses du Paseo del Prado en attendant l'heure de la manifestation.

    Les expulsions de propriétaires surendettés, l'une des retombées sociales les plus explicites de la crise, sont devenues une cible de prédilection des "indignés" qui ont pris l'habitude de se rassembler pour éviter que ces familles ne soient délogées par les huissiers.

    "J'étais fatigué de voir les gens se plaindre de ne pas réussir à terminer le mois", ajoute un autre marcheur, Ruben Rodenas Moran, chômeur de 26 ans.

    "Je suis allé assister aux assemblées, et je suis tombé amoureux du mouvement". Il a alors pris sa décision: "descendre dans la rue, éteindre la télé et manifester".

    http://www.eitb.com/infos/societe/detail/708051/les-indignados-retrouvent-puerta-del-sol-madrid/

    Les "Indignados" de retour à la Puerta del Sol à Madrid

    URL source: http://www.humanite.fr/24_07_2011-les-indignados-de-retour-%C3%A0-la-puerta-del-sol-%C3%A0-madrid-476816

    Les Indignados retrouvent la Puerta del Sol à Madrid 

     

    Ce dimanche se rassemblera de nouveau les divers mouvements d'Indignés de Bilbao à Barcelone, tandis que, en Pays Basque nord, les Indignés ont intégré les mouvements citoyens locaux.


    Fort d'un large appui populaire - les deux tiers des Espagnols les soutiennent, selon les enquêtes d'opinion - le mouvement des Indignados s'apprête à reprendre possession de la Puerta del Sol, à Madrid, pour y accueillir le retour des petits groupes partis dans toute la péninsule ibérique sur Barcelone, Malaga, Valence, le Pays Basque sud, la Galice ou l'Estrémadure, et y avoir organisé des assemblées populaires dans chaque village.
    C'est dimanche qu'est prévu le grand rassemblement unitaire, où le mot d'ordre sera une nouvelle fois la dénonciation du chômage record qui frappe l'Espagne (21,29%), les excès du capitalisme, la corruption, et les hommes politiques accusés de ne pas représenter les citoyens.
    Après avoir pris pour habitude de manifester pour empêcher les expulsions de propriétaires incapables de faire face à leurs emprunts immobiliers, l'une des retombées sociales les plus explicites de la crise économique, les Indignados ont également bousculé le gouvernement espagnol, d'abord tenté de les expulser des places publiques, mais plus enclin aujourd'hui à entendre cette voix citoyenne.
    Ainsi, les promesses fleurissent déjà chez certains candidats, comme le socialiste Alfredo Perez Rubalcaba, candidat aux élections générales de 2012, qui a annoncé qu'une réforme de la loi électorale, réclamée par les Indignados, serait inscrite à son programme.
    Une annonce qui n'a guère convaincu un mouvement qui ne cesse de dénoncer la "fracture" entre les citoyens et le monde politique.
    En Pays Basque nord, les Indignés de Bayonne,refoulés d'Anglet par la volonté du groupe Castorama via l'intervention des forces de l'ordre, avaient intégré pour partie d'entre eux les mouvements liés à l'Alter-Village de Mouguerre, ou, plus récemment, au combat d'opposition à la LGV ou à la fin du mandat d'arrêt européen.

    votre commentaire
  • Norvège : le suspect, proche de l'extrême droite, reconnaît les faits


    votre commentaire
  • La voix soul d'Amy Winehouse s'est éteinte

     

    La chanteuse Amy Winehouse a été retrouvée morte dans son appartement dans le nord de Londres, samedi après-midi. Agée de seulement 27 ans, la chanteuse à la voix incroyablement soul se battait depuis plusieurs années avec des problèmes d'alcool et de drogue. Elle était sortie récemment d'une cure de désintoxication, avant de tenter un retour dans le cadre d'une tournée estivale de concerts, qu'elle avait dû annuler.
    "La police a été appelée par le Service londonien des ambulances à une adresse à Camden Square peu avant 16 heures, à la suite d'informations faisant état d'une femme trouvée morte", a déclaré la police dans un communiqué. "A leur arrivée, les agents de la police ont trouvé le corps d'une femme de 27 ans, dont la mort a été déclarée sur place. L'enquête sur les circonstances de la mort continue. A cette étape des investigations, elle est considérée comme inexpliquée", ajoute le texte.
    Huée en juin au cours d'un concert en Serbie, où elle était apparue titubante sur scène, incapable de se souvenir des paroles de ses chansons, elle avait dû annuler toute sa tournée estivale, qui prévoyait encore des étapes en Espagne à Bilbao, en Suisse à Locarno et Nyon, au festival de Lucca en Italie, à Wiesen en Autriche et en Pologne.
    Révélée en 2006 par la chanson Rehab, la chanteuse accoutumée aux annulations de concert au dernier moment, avait connu les honneurs en 2008 en remportant quatre Grammys, dont ceux du meilleur album et de la meilleure nouvelle artiste. Des ennuis judiciaires l'avaient cependant empêchée d'assister à la remise des prix.


    votre commentaire
  • Faut-il 12 autres travaux d'hercule de la Grèce Pour satisfaire les banksters de la finance ?

     

    « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple le plus sacré et le plus indispensable des devoirs ».


    Robespierre (Extrait de Lettre à la Convention nationale)


    Professeur Chems Eddine Chitour

    Samedi 23 Juillet 2011

    Depuis plus d'un an la Grèce est dans le collimateur du néo-libéralisme sauvage. On prétend à tort ou à raison que son entrée dans la zone euro ne lui a pas porté la chance. Qu'en est il exactement de cette dette toujours recommencée voire qui ne fait qu'augmenter alors que le gouvernement Papandreou a fait faire des efforts drastiques aux Grecs (ques) en vain car le « tonneau des Danaïdes » se vide immédiatement dans l'escarcelle des requins de la finance. 


     « Pour les Hellènes, le sommet européen n'est qu'une réunion de plus entre dirigeants européens. Et de dénoncer le plan de rigueur qui a été adopté il y a trois semaines A la veille du sommet de crise de la zone euro, la place Syntagma à Athènes, épicentre du pouvoir et des contestations en Grèce, est devenue une sorte de miroir de la mondialisation, où des Grecs «indignés» tentent le dialogue avec des touristes du monde entier. Depuis fin mai, des «indignés» campent sur cette place (de la Constitution en français), en face du Parlement, centre et symbole du pouvoir politique. « Je me bats pour mes droits, pour les droits de l'Homme », dit le jeune homme qui dénonce « les milliers » de gaz lacrymogènes lancés par la police grecque sur la place les 29 et 30 juin pour disperser les manifestants au moment du vote des lois d'austérité demandées par les créanciers du pays. L'aide internationale à son pays pour résorber la dette et les déficits, il l'analyse comme une dépossession coloniale du pays, car elle s'accompagne de conditions strictes comme un plan massif de privatisations. « Tout ce qu'ils veulent, c'est prendre ce qu'ils peuvent, le pétrole, les ressources minières. Ils ne veulent pas aider, ils veulent prendre, tous, les Européens, les Chinois, les Emiratis. Et le gouvernement vend la Grèce pour pas cher ». Mercredi, à la façon d'une potence sinistre, six nœuds coulants alignés en face du Parlement semblent menacer les députés de pendaison, quinze jours après les manifestations anti-austérité. En dessous, une affiche se moque du Premier ministre grec Georges Papandréou, «nommé employé de l'année» par le Fonds monétaire international. (1) 


    Comment est venue la crise de la zone euro ?


    Il ne faut pas croire que l'euro est un long fleuve tranquille, on avait pensé que les petits pays (Irlande, Portugal, Grèce) étaient les plus vulnérables. Il n'en est rien, l'Espagne, l'Italie sont dans le collimateur et attendent leur tour Même la France avec un déficit abyssal risque d'être inquiétée. Dans cette détresse des peuples qui sont et seront toujours les variables d'ajustement, les banques n'ont jamais été aussi florissantes. Quand elles s'enrichissent elles distribuent à leurs actionnaires, quand elles sont en déficit, l'Etat les renfloue avec les argents des contribuables. Joseph Stieglitz prix Nobel d'économie à juste raison parle « de privatisation des profits et de mutualisation des pertes ». 


    Tout démarre pour la Grèce le 5 novembre 2009, le nouveau premier ministre Georges Papandréou, élu le 4 octobre 2009, annonce que le déficit public atteindra 12,7% du PIB en 2009, et non 3,7% comme le précédent gouvernement l'avait annoncé le 17 février, et la dette 113,4%. 14 décembre: le gouvernement grec annonce un plan d'austérité pour faire passer le déficit sous la barre des 3% du PIB en 2013. 29 janvier 2010: L'Espagne présente à son tour un plan d'austérité afin d'économiser 50 milliards d'euros d'ici à 2013. 28 avril: l'agence de notation Standard and Poor's dégrade la note de la dette espagnole. 10 mai:Les pays de la zone euro s'accordent sur un plan d'aide aux pays en difficulté de 500 milliards d'euros, auxquels s'ajoutent 250 milliards du FMI. 14 mai: le Portugal annonce un plan d'austérité afin de réduire son déficit qui représentait 9,4% du PIB en 2009 ». (2) 

     

    « 22 novembre: l'Irlande demande une aide financière internationale. Un plan conjoint de l'Union européenne et du FMI s'élevant à 85 milliards d'euros lui est accordé le 28 novembre. 4 mai 2011:le FMI et la Banque centrale européenne débloquent une aide de 78 milliards d'euros en faveur du Portugal. 13 juin 2011: l'agence de notation Standard and Poor's abaisse la note de la dette grecque de trois crans, à « CCC », soit deux points seulement au-dessus de l'insolvabilité. 15 juillet: Pour rassurer les marchés, le Parlement italien adopte un plan d'austérité de 48 milliards d'euros. La dette du pays s'élève à 120% du PIB.»(2) 


    Les agences de notation seules coupables ?


    Qui décide de la santé financière d'un pays? Au-delà des instances politiques de chaque pays, les agences de notation prennent de plus en plus d'importance car le marché suit leur « recommandation » Les pays membres de l'Union européenne voudraient durcir la réglementation des agences d'évaluation financière, dont ils sont aussi les clients. Pour Stephan Kaufmann, l'idée d'Angela Merkel de faire concurrence aux agences américaines n'a pas d'avenir, estime un éditorialiste allemand. « Aujourd'hui, la solidité d'un Etat dépend de l'estimation qu'en font les marchés financiers, c'est-à-dire de leur avis sur la situation dudit pays. Ces estimations servent aux investisseurs qui s'en remettent au jugement des agences de notation, dont le travail est d'évaluer la solvabilité des Etats. »(3) 


    Ces agences font l'objet d'attaque en règle rappelant que dans l'ancienne Grèce, on mettait à mort le messager qui amenait des mauvaises nouvelles... En Grèce, Georges Papaconstantinou a lancé une violente diatribe contre Moody's, l'agence de notation américaine coupable d'avoir brutalement rétrogradé la Grèce [le 29 mars, Standard & Poor's (S&P) a fait de même]. Dans un texte de deux pages le ministre a qualifié la décision d'« injuste » et d'« incompréhensible ». Si une chose au moins fait l'unanimité, c'est la nécessité de réduire la dépendance à l'égard des notations, qui est souvent imposée par la réglementation financière un peu partout dans le monde. (4) 


    Même son de cloche au Portugal Antonio Costa le directeur du principal journal économique du pays étrille les agences de notation et demande qu'elles passent en jugement. Pour lui, les Etats, les banques et les entreprises ont besoin des agences de notation, des entités fondamentales pour évaluer le risque d'un pays et d'une économie comme pour garantir l'existence d'investisseurs prêts à placer leur argent. Mais ils n'ont pas besoin des agences telles qu'elles existent aujourd'hui, sans régulation ni limites.


    Moody's a décidé lundi dernier [4 juillet] d'annoncer au monde un abaissement brutal de quatre points de la note souveraine du Portugal, l'envoyant «à la poubelle» [dans la catégorie des placements spéculatifs], quelques jours seulement après l'annonce par le gouvernement de l'adoption des premières mesures d'un plan d'austérité implacable négocié avec les instances internationales, dont un prélèvement exceptionnel de la moitié de la prime de fin d'année [soit la moitié d'un salaire mensuel]. La décision de cette agence est indécente, immorale, vraiment criminelle. (5) 

    L’Allemagne coupable de trop bien réussir en …solitaire 


    « A tort ou à raison, on accuse l'Allemagne de jouer en solitaire, et de ne pas être solidaire. Qu'en est-il exactement ? Jacqueline Hénard économiste s'en explique: depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, la politique étrangère allemande était fondée sur deux piliers: la relation transatlantique et la construction européenne. Sur le plan intérieur, le pays a fait des choix courageux, en accord avec ses forces et avec sa structure. Il a mis en œuvre des réformes structurelles et en veut aux autres de ne pas avoir choisi le même chemin. Aujourd'hui, l'Allemagne n'a pas d'alternative à ces positions de l'après-guerre, mais se comporte d'une façon qui met en difficulté les Européens. Elle est devenue autiste ». (6) 


    Jacqueline Hénard va plus loin, elle accuse l’Allemagne de ne penser en priorité qu’au peuple allemand ….Elle est aussi coupable de ne pas entrainer avec elle la France pour être le moteur de l’Europe : « L'Allemagne ne pense pas son avenir en fonction de l'Europe. Le pays a changé à beaucoup d'égards. Il est plus vieux qu'il y a vingt ans. Les écarts de revenus ont augmenté et une partie de la population allemande est réellement pauvre. Beaucoup de gens ont fait des efforts pour que la machine économique allemande reste en mouvement. Et aujourd'hui, ils soutiennent cette autonomisation de la politique étrangère allemande, ou du moins une position souvent très populiste, véhiculée aussi par une partie de la presse tabloïd, notamment le Bild, selon laquelle les Grecs vivent à nos dépens, au soleil... L'Allemagne n'a aucune vision du couple franco-allemand comme concepteur de l'avenir de l'Europe. L'Allemagne n'est pas en crise. Le pays est fort économiquement. Il a changé sociologiquement, et avance, même sans leadership. De son côté, la France a une peur bleue de voir sa note dégradée par les agences de notation. Et elle n'a pas d'alternative. Elle a besoin de la crédibilité allemande, pour se sortir d'une situation économique structurellement mauvaise ». (6)

    La contagion: Portugal, Espagne, Italie...?

     

     

    Pour Stefano Lepri: « La crainte d'une contagion de la crise liée à la dette italienne inquiète les responsables européens. L'avenir de l'Europe est en jeu. La crise de l'euro s'accentue. Alors que l'UE devait impérativement boucler un nouveau plan de sauvetage le 21 juillet, l'Italie, troisième économie de la zone euro, est la cible des marchés financiers. Malgré un PIB qui progresse, la croissance italienne demeure anémique et la dette atteint des records (1 900 milliards d'euros, soit 120% de son PIB). (...) Ce chaos a été déclenché par l'impression que le gouvernement italien n'était pas en mesure de réagir efficacement aux événements et que l'instabilité politique pouvait durer même après son éventuelle chute. (....) » Stefano Lepri ajoute que l'Italie est « too big to fall » en Europe, il en appelle à la solidarité.

     

     

    Écoutons-le: « De même, le fait que l'Italie puisse être touchée a modifié tous les scénarios de la crise de l'euro. La Grèce, l'Irlande et le Portugal ne représentent à eux trois que 6% du produit intérieur brut de la zone euro, mais, avec l'Italie et l'Espagne, on atteint un tiers du PIB. C'est bel et bien l'avenir de l'Europe qui se joue actuellement. L'Italie n'est pas encore sortie de l'impasse, elle a besoin de solutions solides et de calme. Au-delà des solutions techniques - et notamment du renforcement du Fonds européen de stabilité financière, entravé depuis des mois par l'Allemagne alors qu'il est lui-même dirigé par un Allemand -, il est nécessaire de faire preuve de solidarité. Les interdépendances dans la zone euro ne sont plus à prouver ». (7) 


    Et l'Algérie dans tout çà?


    L'économiste Abderahmane Mebtoul analyse la situation délicate de l'Algérie: « Pour l'Algérie, écrit-il, le déficit budgétaire uniquement pour l’année 2011, est de 4 693 milliards de dinars algériens soit 62 milliards de dollars selon les données du ministre des Finances en date du 7 juin 2011, l'économie algérienne étant mono exportatrice et le prix des hydrocarbures est dépendant de l'extérieur. Il est étonnant que les responsables algériens l'Algérie dont le déficit budgétaire uniquement pour l’année 2011 dépasse 62 milliards de dollars, rappelons les effets de la crise de 1986 avec les onde de choc en 1994 (cessation paiement), la chute de près de moitié (45%) des recettes en devises entre 2008/2009 n'accordent pas une attention à ce processus stratégique des turbulences de l'économie mondiale ». 


    « Il y a lieu d'être attentif, poursuite le professeur Mebtoul au fait et que 98% de nos exportations sont libellés en dollars et 60% de nos importations en euros. Par ailleurs, selon le Ministre algérien des finances 80% des 157 milliards de dollars sont déposés à l'étranger soit 125,6 milliards de dollars, en majorité en bons du trésor dont 45% aux USA, 45% en euros, le reste en yens et livres sterlings et toute dépréciation combinée à l'inflation mondiale donnerait un rendement négatif. Aussi, je suis sceptique pour les 80% des réserves de change algériennes placées à l'étranger quant aux déclarations du gouverneur de la Banque d'Algérie, lequel affirme que le rendement de ces réserves est de l'ordre de plus de 4%, ramenant presque 5 milliards de dollars d'intérêts par an. Avec le taux d'inflation et le faible taux d'intérêt de la FED mais également de la banque centrale européenne le rendement est bien en deçà.» (8) 


    Le professeur Mabtoul n'insiste pas assez sur le fait que les Algériens ne créent pas de richesse, ils se contentent de distribuer la rente pour acheter la paix social, dans l'attente d'un cataclysme qui sera concomitant de l'arrêt des exportations pétrolières vers dans moins d'une génération.


    En définitive, s'agissant du calvaire grec qui s'apparente aux douze travaux d'Hercule, on apprend que les principaux termes de l'accord du sommet européen du 21 juillet sont les suivants: après les prêts d'un montant total de 110 milliards d'euros sur trois ans octroyés en mai 2010 à la Grèce par la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI), une nouvelle aide va lui être accordée. La zone euro compte porter de 7 ans et demi à 15 ans au minimum, la durée de ses prêts aux pays en difficulté tels que la Grèce, l'Irlande et le Portugal. Parallèlement, le taux d'intérêt qui leur est demandé en échange de l'aide sera réduit de 4,5% à 3,5%, ce qui diminuera la charge de leur dette. Ces solutions impliquent que les créanciers renoncent à une partie des sommes qui leur sont dues. Ce qui réduira la dette globale du pays. C'est pourquoi les agences de notation devraient considérer qu'il s'agit d'un défaut de paiement sélectif, ou partiel, de la Grèce. La Facilité européenne de stabilité financière (Fesf), ce Fonds de secours de la zone euro mis en place en 2010 et qui a déjà servi à prêter de l'argent à l'Irlande et au Portugal, va voir son champ d'action élargi(9). Rendez-vous est pris: au prochain pays, au prochain plan de secours inutile aux prochaines détresses des peuples et au prochain hold-up des banques et de leurs actionnaires. Jusqu'à quand les banksters de la finance continuerons à voler les peuples de leurs forces de travail ?



    1. A Athènes, un miroir de la mondialisation place AFP - Monde21/7/11

    2.http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Economie/Chronologie-de-la-crise-dans-la-zone-euro-_NG_-2011-07-20-691150.

    3. Stephan Kaufmann: Une agence de notation européenne? Aucun intérêt! Frankfurter Rundschau 30.06.2011

    4. Richard Milne, David Oakley: Face aux agences de notation, les Etats se rebiffent Financial Times 07.04.2011

    5. Antonio Costa Moody's nous pousse à la faillite Diário Económico 08.07.2011

    6. Jacqueline Hénard: Angela Merkel, EurActiv.fr 21/07/2011

     

    http://www.pcfbassin.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=1377:faut-il-12-autres-travaux-dhercule-de-la-grece-pour-satisfaire-les-banksters-de-la-finance--&catid=36:europe&Itemid=9 


    votre commentaire
  •  L’HUMAIN d’ABORD !

     

    Replaçons l’Homme au centre du projet politique !

     

    HOPITAL ET SANTE : 100 % PUBLIC

    25 juillet 2011 : Pose de la 1ere pierre du nouveau pôle

    Le 25 juillet 2011 : Pose de la 1ere pierre du nouveau pôle : Quelques rappels :

     

    LES PRIVATISATIONS DES SERVICES PUBLICS ne rapportent rien !! Au contraire, voyons autour de nous : les transports, l’énergie, l’eau, l’éducation. C’est la catastrophe…. pour les personnels, les usagers et l’intérêt général.

    Les groupes privés qui investissent les secteurs bradés par les politiques accumulent des bénéfices. Pour l’Hôpital, les groupes privés, comme Bordeaux Nord (qui va recevoir un tiers des lits du Pôle) affichent des taux de profits à deux chiffres…. pour rémunérer ses actionnaires.

    Le Partenariat Public-Privé (organisation mixte (petit public/grand privé) visant à “donner” au groupe de cliniques privées, l’utilisation des équipements publics pour s’occuper des services qui permettent de gagner de l’argent et de laisser au service public et donc aux contribuables, les postes lourds en moyens.

    C’est inacceptable de voir se mettre en place une casse du service public français de la santé qui était un des meilleurs du monde..... La suite de l'article

     


    votre commentaire
  •  

    PCF-faucille-marteauParti Communiste Français

     

    Bassin d’Arcachon et Val de l’Eyre

    61 bis, Avenue de la Libération - 33380 BIGANOS

    T. 05 56 82 73 24   (06 03 36 36 53 ou 06 08 84 11 85)
    Site internet : www.pcfbassin.fr


    (Biganos, Audenge, Lanton, Andernos, Arès, Le Porge, Lège, Mios, Belin-Beliet, Marcheprime, Le Barp, Salles, Le Teich, Gujan, La Teste, Arcachon

     

     


     

    Rendez-vous, ce 25 juillet, à 16 heures, devant le Parc des expositions de La Teste, pour faire entendre leur voix.

     

    L’HUMAIN d’ABORD !

     

    Replaçons l’Homme au centre du projet politique !

     

    HOPITAL ET SANTE : 100 % PUBLIC

    25 juillet 2011 : Pose de la 1ere pierre du nouveau pôle

    Le 25 juillet 2011 : Pose de la 1ere pierre du nouveau pôle : Quelques rappels :

     

    LES PRIVATISATIONS DES SERVICES PUBLICS ne rapportent rien !! Au contraire, voyons autour de nous : les transports, l’énergie, l’eau, l’éducation. C’est la catastrophe…. pour les personnels, les usagers et l’intérêt général.

    Les groupes privés qui investissent les secteurs bradés par les politiques accumulent des bénéfices. Pour l’Hôpital, les groupes privés, comme Bordeaux Nord (qui va recevoir un tiers des lits du Pôle) affichent des taux de profits à deux chiffres…. pour rémunérer ses actionnaires.

    Le Partenariat Public-Privé (organisation mixte (petit public/grand privé) visant à “donner” au groupe de cliniques privées, l’utilisation des équipements publics pour s’occuper des services qui permettent de gagner de l’argent et de laisser au service public et donc aux contribuables, les postes lourds en moyens.

    C’est inacceptable de voir se mettre en place une casse du service public français de la santé qui était un des meilleurs du monde.

    DEPUIS 2006, dès l’annonce du rapprochement de la clinique de l’Hôpital Jean Hameau, le PCF s’est insurgé contre cette décision inacceptable. Appels, pétitions, pour la défense de l’Hôpital Public ont reçu de la part des habitants un soutien démontrant un attachement au service public, rejetant de fait, la privatisation annoncée sous couvert de la construction du nouvel équipement.

    Le PCF soutient activement les personnels, l’Association des Usagers, en faisant des propositions privilégiant l’accès aux soins de qualité, égal pour tous.

    Seul un adjoint communiste avait voté contre au Conseil Municipal de La Teste


    Bassin 02

     

    Mmes et MM. Ministres, élus, vous êtes disqualifiés….. y compris les médecins qui pratiquent les « dépassement d’honoraires »…

     

    De belles phrases, vous en entendez venant d’élus ou de partis politiques qui osent nous faire croire qu’ils défendent notre Hôpital alors que par leur vote, là où ils siègent, ont voté cette privatisation dès 2006, ici à Arcachon, et soutiennent activement la politique de casse sociale et le libéralisme.

    A droite bien sur, c’est logique puisque c’est leur objectif. Yves Foulon préside le Conseil d’Administration. Mais à gauche aussi : Verts et Socialistes. Comment les croire lorsque c’est l’ancien Ministre de la Santé socialiste Claude Evin qui dirige la restructuration dramatique en Ile de France ?

    La suite dans les idées : la privatisation de l’Hôpital en trois temps :

    De 1995 à 2009, d’Alain Juppé à la loi Bachelot en passant pas Douste-Blazy ou comment l’Hôpital devient une entreprise avec les réformes de la Sécurité Sociale…

    Le but défaire tout ce qui a été construit par les salariés depuis 1944 !

    Le moins que l’on puisse dire c’est que les défenseurs du libéralisme font preuve d’esprit de suite !

    On soumet les budgets des hôpitaux aux décisions étatiques, puis on instaure un mode de financement par nature déficitaire, et on propose la privatisation des hôpitaux pour répondre au déficit….

     

    On ouvre le partenariat public-privé, puis on fait rentrer les assurances privées dans les gestions, et enfin on brade une partie de l’hôpital au secteur privé. C’est vrai, pour les maisons de retraite, pour les laboratoires, pour les services de radiologie (comme celui de Jean Hameau….)

     

    L’EXTENSION DE LA PRATIQUE DES DÉPASSEMENTS EST DE NATURE À REMETTRE EN CAUSE LES PRINCIPES SUR LESQUELS REPOSE LE SYSTÈME DE SOINS.

     

    Nous refusons les dépassements d’honoraires et toute réduction des remboursements (franchises, déremboursements,  augmentation du forfait hospitalier…)

     

    Le secteur est très juteux : c’est un racket organisé sur les malades, 2 milliards d'euros sur 18 milliards d'euros d'honoraires totaux. Les malades sont des otages soit en payant s’ils le peuvent, soit en ne se soignant pas.

     

    C’est un scandale !!!

     

     

    Un autre projet de santé est possible 

     

    Ici, pour l’Hôpital, on ne lâchera rien ! !!

     

    Une vraie réponse de proximité est nécessaire.

    Aujourd’hui, tous les besoins de santé ne sont pas couverts pour les 150 000 habitants (pédiatrie, vieillesse, soins domicile, handicaps, etc….)

    Les communistes portent au débat leurs propositions pour une santé pour toutes et tous ainsi que les solutions de financements de la protection sociale…

    Cette année 2011, est le 65e anniversaire de la mise en place de la Sécurité Sociale par Ambroise Croizat, Ministre communiste. Nous avons à cœur de défendre « cette bastille » d’égalité et de solidarité face à la maladie, la maternité, l’accident de travail, le handicap et la vieillesse.

     

    Il faut changer de cap

     

    Loin du parti pris libéral, nous affirmons que :


    l’accès aux soins, doit être inscrit dans la Constitution et exclu de tout échange marchand.

    · 

    Son accès doit être gratuit.


    Le coût doit être socialisé reposant sur des principes universels et nécessitant un véritable contrôle démocratique, depuis l’expression des besoins

    jusqu’à la mise en œuvre des réponses adaptées à ces besoin.


     

    Il faut repenser

     

    · le travail,

    · la gestion des entreprises et des services publics

    · Le financement de la Sécurité Sociale

    · l’alimentation,

    · l’environnement et les conditions de vie.

     

    La vie démocratique et citoyenne à tous les niveaux de la société

     

    Mettons notre colère dans nos actions : sur le terrain, mais aussi dans les lieux où se prennent les décisions.

     

    C’est le sens du rassemblement que nous devons construire dans les luttes quotidiennes pour défendre et améliorer la vie de tous nos concitoyens.

    ET CHANGER DE CAP !!!

    Ensemble, Usagers, Professionnels de santé, Elu(e)s mettons en commun nos forces pour imposer toutes les réponses aux besoins de santé de la population des 17 communes de la circonscription sanitaire de l’Hôpital.

     

    Pour poursuivre le débat et l’action, nous contacter.

     

     

    Consulter : www.pcfbassin.fr ; www.pcf.fr (2012) et (propositions santé).


    votre commentaire
  • Libye : Washington prépare sa revanche

    Par Thierry Meyssan

    Les négociations s’accélèrent entre la Libye et les États-Unis pour convenir d’un cessez-le-feu qui permettrait à l’OTAN de sauver la face. Mais loin d’abandonner son ambition de remodelage de l’Afrique du Nord, l’administration Obama prépare déjà une seconde manche, rapporte Thierry Meyssan depuis Tripoli.

    RÉSEAU VOLTAIRE | TRIPOLI (LIBYE) | 21 JUILLET 2011

     

    Lybie 125 

    Jeffrey Feltman conduit la délégation US aux négociations secrètes de Tunis. 

    Comme je l’expliquais à contre-courant dans ces colonnes, l’OTAN a perdu politiquement la guerre de Libye, le 1er juillet, lorsque 1 700 000 Libyens sont descendus dans les rues de Tripoli pour conspuer l’Alliance et faire bloc derrière Mouammar Kadhafi [1].

    Restait à tirer les conséquences de cette défaite. C’est ce que Washington a rapidement fait, sans juger utile d’informer ses alliés de la rapidité de son revirement, ni de sa nouvelle stratégie.


    Voler les avoirs et préparer le pillage


    En premier lieu, la Maison-Blanche a décidé de voler tout ce qui peut l’être parmi les avoirs libyens, histoire de ne pas avoir engagé des frais pour rien. Hillary Clinton a été informée de cette décision alors qu’elle était à bord de son avion en route pour Istanbul. Elle n’a pas eu son mot à dire, juste à obéir.

    Notez que les Turcs et les Français ont été logés à la même enseigne que la secrétaire d’État. Ils étaient arrivés avec leurs propres propositions qu’ils ont du ranger au vestiaire, sans même être autorisés à les exposer.

    Le sommet a été réduit à une chambre d’enregistrement. Les membres du Groupe de contact ont été informés de la décision de la Maison-Blanche de faire recenser les avoirs libyens et de les faire basculer dans l’escarcelle du Conseil national de transition libyen. Cela s’applique aussi bien aux avoirs financiers, qu’à l’autorisation d’émettre sur le satellite Nilesat, ou encore à l’exploitation pétrolière dans la zone contrôlée par l’Alliance. Pour réaliser cette spoliation, les membres du Groupe de contact qui ne l’avaient pas encore fait ont été priés de reconnaître le CNT comme seul représentant du peuple libyen en lieu et place de la Jamahiriya Arabe Libyenne [2]. Ils ont été informés que l’opération était supervisée par le Libyan Information Exchange Mechanism (LIEM), dont on leur avait annoncé laconiquement « l’activation » lors de la réunion précédente (Abou Dhadbi, 9 juin).

    Cependant, aucune information n’a été fournie à propos du statut juridique du Conseil national de transition ou du LIEM. Tout laisse à penser que la Maison-Blanche est en train de construire un dispositif comparable à celui qui avait si bien fonctionné en Irak [3]

    À Bagdad, Washington avait d’abord installé le Bureau de reconstruction et d’assistance humanitaire (Office of Reconstruction and Humanitarian Assistance – ORHA), dirigé par le général Jay Garner. On apprit ultérieurement que l’OHRA avait été créé par une directive présidentielle secrète signée avant même que l’on débatte de la guerre au Conseil de sécurité. Contrairement à ce que son intitulé pouvait laisser penser, cet organisme était rattaché au Pentagone.

    Selon toute vraisemblance, il en va de même pour le LIEM, même si — officiellement — son administrateur est un Italien.

    À Bagdad, l’ORHA fut rapidement absorbé par l’Autorité provisoire de la Coalition (Coalition Provisory Authority - CPA), dirigée par L. Paul Bremer, qui exerça tous les pouvoirs durant un an. J’ai montré que la CPA n’était pas une entité de droit international, ni de droit états-unien, mais une société privée. Toutefois, on ignore toujours aujourd’hui où elle était enregistrée et qui en était les actionnaires. La seule chose établie est que la CPA se livra à un pillage systématique du pays et ne se retira qu’après voir contraint le futur gouvernement irakien à valider une série de lois asymétriques qui garantissent aux multinationales le droit d’exploiter durement le pays pour 99 ans.

    Sans surprise, on peut donc s’attendre à ce que, une fois un cessez-le-feu entré en vigueur, le LIEM sera absorbé à Benghazi par une sorte de CPA.

     

    Négocier une sortie militaire


    Deuxièmement, immédiatement après le sommet, Washington a ouvert des négociations directes avec Tripoli. Celles-ci se déroulent à Tunis. La délégation US est conduite par l’assistant de la secrétaire d’État pour le Proche-Orient, Jeffrey Feltman.

    Dans le vocabulaire impérial, Proche-Orient (Near East) désigne tous les États arabes d’Afrique du Nord, du Levant et du Golfe, plus Israël. Et le titre d’assistant de la secrétaire d’État désigne un proconsul. Ainsi Jeffrey Feltman a t-il l’habitude de recevoir ses visiteurs à Washington en déplaçant sa main d’un geste ample sur une carte murale du « Proche-Orient » et en expliquant pour se présenter : « Ceci est ma juridiction ».

    En ouvrant des négociations directes, Washington ferme le canal de tractations ouvert avec Paris. Depuis le début du conflit armé, le colonel Kadhafi discute en permanence avec le président Nicolas Sarkozy et son ministre Alain Juppé. Il a déjà élaboré avec eux plusieurs plans de sortie de crise ; chacun accompagné de mirifiques promesses de dessous de table, mais chacun censuré par la Maison-Blanche.

    En début de réunion Jeffrey Feltman s’est exprimé comme s’il venait poser un ultimatum et non comme s’il engageait un processus diplomatique. C’est le comportement habituel d’un proconsul, mais il n’a pas besoin de forcer sa nature pour se montrer arrogant et cassant, c’est sa manière d’être depuis que son épouse, une brillante historienne de l’art, l’a plaqué.

    Une fois terminé son numéro de dominateur, le petit Jeffrey Feltman se fait rapidement plus conciliant. En définitive, Washington admet avoir perdu la partie et feint de renoncer à ses ambitions locales. La Maison-Blanche se contenterait d’un cessez-le-feu où l’OTAN ne contrôlerait pas la Cyrénaïque dans son ensemble, mais simplement trois enclaves, dont Benghazi (mais probablement pas Misrata). L’OTAN céderait sa place à une force de paix des Nations Unies.

    En termes de calendrier, le Ramadan (cette année du 1er au 29 août) serait une occasion pour interrompre les bombardements et pour effectuer cette transition.

    Seules conditions de Washington : se montrer généreux en matière de concessions pétrolières et gazières, et organiser la retraite anticipée du « Guide ». Vu du côté libyen, la première exigence peut se discuter, mais la seconde est un affront, Mouammar Kadhafi étant devenu au fil de cette guerre le symbole de l’unité et de la résistance à « l’agression croisée ». La délégation ressent cette exigence comme une humiliation.

    En guise de réponse, un Libyen dont le frère est mort au combat, vient de vendre son exploitation agricole pour financer l’érection sur la Place verte de Tripoli d’un gigantesque portait du héros national, vendredi 21 juillet.


    Préparer une seconde manche


    Troisièmement, ce repli de l’OTAN ne vaut pas abandon définitif des ambitions de Washington. D’ores et déjà une nouvelle manche se prépare. Une fois le cessez-le-feu entré en vigueur, les États-Unis entendent déployer une intense activité secrète pour renverser la donne politique.

    Se basant sur une analyse britannique incomplète, Washington avait cru que les tribus hostiles à Mouammar Kadhafi se rallieraient au Conseil national de transition. Les experts du Conseil national de sécurité furent surpris de les voir au contraire se réconcilier avec le « Guide » et le rejoindre pour combattre l’ingérence étrangère. Il conviendra donc, durant la trêve, de nouer des contacts directs et de les convaincre de choisir le camp occidental si une nouvelle occasion se présentait.

    D’autre part, sous couvert d’opérations humanitaires entreprises par des organisations prétendument « non gouvernementales » ou par des États de l’OTAN n’ayant pas participé aux opérations militaires, la CIA et le Pentagone entendent déployer des agents de déstabilisation. D’ores et déjà, on discute couloirs humanitaires, avions, équipes d’assistance etc. qui seront autant de couvertures pour des actions secrètes. L’idée est détournée le processus de réforme que Saif el-Islam el-Kadhafi avait initié avant la guerre pour fomenter une révolution colorée. Celle-ci pourrait suffire à prendre le pouvoir. Et dans le cas où elle échouerait, elle fournirait le prétexte à la reprise des opérations militaires.

    Quoi qu’il en soit, Washington refuse de s’en tenir à la situation actuelle et prépare sa revanche. En faisant bloc, le peuple libyen l’a tenu en échec. Pour vaincre, l’Empire devra d’abord le diviser.


    Thierry Meyssan

    [1] « L’OTAN face à l’ingratitude des Libyens », Réseau Voltaire, 11 juillet 2011.  

    [2] « Fourth Meeting of the Libya Contact Group Chair’s Statement », Voltaire Network, 15 juillet 2011.

      [3] « Qui gouverne l’Irak ? », par Thierry Meyssan. Conférence de soutien à la Résistance irakienne et Réseau Voltaire, 13 mai 2004. 

    votre commentaire
  • Sommet européen : une escroquerie sans fin

    Les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro se sont réunis jeudi 22 juillet à Bruxelles afin de déterminer les modalités d’un nouveau prêt accordé à la Grèce. L’échec (prévisible) des plans précédents ayant poussé la Grèce au bord de la faillite, le nouveau « plan de sauvetage » ouvre la possibilité d’un « défaut partiel » - c’est-à-dire le non-paiement d’une partie des dettes grecques. En s’assurant que, en dernier lieu, l’addition sera bien payée par les peuples européens, et non l’industrie financière.

    22 juillet

    Europe 09

     

    Au lendemain du sommet, les marchés financiers sont rassurés : même si un « défaut partiel » est évoqué, les investisseurs n’auront pas à mettre la main à la poche. Ou si peu. Il faut dire que la perspective d’un défaut « brut » de la Grèce avait de quoi effrayer nos amis banquiers.

    D’une, ils risquaient de se trouver au premier rang pour passer à la caisse, en voyant leurs titres de dette grecque décotés. A cela se serait ajouté l’enclenchement des primes d’assurance des Credit Default Swap (CDS). Ces produits financiers permettent aux investisseurs de se couvrir contre le risque d’un défaut ; Il est en fait devenu le principal instrument de spéculation contre les dettes souveraines. La rentabilité de ces contrats ont conduit les banques à en émettre à foison… celles-ci sont donc doublement exposées au risque de défaut.

    L’ardoise s’avérait douloureuse, au point qu’on évoque le fameux « risque systémique » - risque de faillites en chaîne dans le secteur bancaire. Ce d’autant plus que rien ne semblait plus faire douter de l’incapacité de la Grèce à rembourser ces dettes. Les précédents « plans d’aide » - prêts à taux élevé assortis de conditionnalités dramatiques - ayant prouvé outre leur profonde injustice, leur inefficacité économique, en plongeant la Grèce dans la récession.

    La question au cœur des tractations, en amont du sommet, était simple : qui va payer ? A ce titre, les timides propositions du gouvernement allemand dans le sens d’une mise à contribution du secteur privé ont été accueillies par une levée de boucliers par la BCE et de nombreux gouvernements (notamment français). Cela ne serait-il pas assimilé par les agences de notation comme un défaut partiel, ce qui déclencherait ainsi la panique sur les marchés financiers ?

    En fait le plan issu du Sommet s’ingénie à organiser le défaut – inéluctable – de la Grèce et de possibles futurs évènements de crédit en Irlande et au Portugal… en s’assurant que, en dernier lieu, l’addition sera bien payée par les peuples européens, et non l’industrie financière. Il organise le rachat des obligations « pourries » détenues par les banques par le Fonds européens de stabilité financière (FESF) : celui-ci sera autorisé à acheter les obligations grecques, irlandaises et portugaises sur le « marché secondaire ». Des opérations qui étaient jusque-là menées par la BCE, qui soutenait indirectement les économies attaquées par les marchés financiers en rachetant des obligations sur le marché secondaire.

    Une étude publiée par les Échos montre que, en conséquence des plans d’ « aide », « la part de dette hellénique aux mains des contribuables étrangers passera de 26 % à 64 % en 2014 ». A cette opération de transfert s’ensuit logiquement la mise en œuvre d’un « défaut partiel »… qui ne concerne directement que les titres de dette du FESF : allongement des durées (à 15 ans minimum) et une diminution d’un point du taux d’intérêt (de 4,5% à 3,5%) des prêts consenti. Autrement dit, un « défaut sélectif » qui ne coûtera qu’aux contribuables européens.

    Dans cette configuration, le FESF joue en effet un rôle de tampon, assurant que les investisseurs ne soient pas directement impactés par le défaut. Ils sont néanmoins mis à contribution indirectement, les obligations rachetées par le FESF pouvant être décotées. La « participation volontaire » des banques privées peut aussi prendre sous la forme d’un renouvellement des prêts, ou d’un rééchelonnement (allongement de la durée du prêt). Quoiqu’il en soit, la réaction des marchés montre un certain soulagement : n’étant pas concernés par le « défaut partiel » de la Grèce, la crise potentiellement systémique des CDS n’aura pas lieu – pour le moment.

    Pour le reste les chefs d’État et de gouvernement européens réitèrent leur engagement à une austérité sans faille : ils appellent à l’adoption rapide par le Parlement européen du « Pacte pour l’euro » et exigent explicitement « le retour des déficits publics au-dessous de 3% du PIB dès 2012 et à l’équilibre en 2014 ». Des mesures d’austérité qui seront présentées comme d’autant plus nécessaires que le coût des « défauts partiels » à venir seront pris en charge en majorité… par les comptes publics.

    Un nouveau cercle vicieux est engagé… Et il semble qu’on soit loin de voir des perspectives de sortir de ce piège de la dette. Les deux principaux candidats socialistes n’ont-ils pas répétés leur attachement au « réalisme économique » - c’est-à-dire aux politiques de rigueur [1] ? Il serait pourtant grand temps de mettre un terme au diktat des banques et des marchés financiers.

    Eric Scavennec

     

    [1] La position d’Hollande, qui se fait chantre de la « raison économique », semble particulièrement favorable aux politiques d’austérité et Terra Nova / DSK compatibles sur la crise grecque. Bien sûr, « il ne s’agit pas de céder à une quelconque pression des marchés ou des agences de notation, mais de créer les conditions pour que la France retrouve confiance en elle. » http://www.franceinter.fr/depeche-h... Aubry a quant à elle rappelé la nécessité de se soumettre aux critères de Maastricht « puisque que c’est la règle aujourd’hui ». http://www.lepoint.fr/fil-info-reut...

     

    Source : http://dessousdebruxelles.ellynn.fr/spip.php?article153


    votre commentaire