• Au 1er juillet, tout augmente sauf le SMIC 

    Hausse des prix de l'énergie, des transports, de la poste... Et aussi, mise en application de la réforme des retraites, stagnation du Smic. Joyeux 1er juillet !

    C'est peut être le début des vacances scolaires, mais ce 1er juillet va être pour beaucoup bien sombre. Les hausses de prix sont nombreuses. Mais le SMIC, lui, ne bouge pas. Sûrement qu'au 1er août il augmentera de manière automatique, puisque l'inflation aura dépassé les 2% depuis sa dernière réévaluation.

    Ce qui va augmenter en revanche, c’est les prix de l’électricité : + 2,9% pour les particuliers. La hausse du prix du gaz touche dans un premier temps les entreprises, +3,2%, mais atteindra les ménages le 1er octobre. Le prix du timbre postal passe lui à 60 centimes, au lieu de 58.

    Les transports en commun suivent le mouvement. La SNCF cette année augmente les prix des trains Intercités et trains express régionaux (TER), de 10 centimes à 2,70 euros en fonction des destinations. A la RATP, la hausse est plus générale : 2,7% sur les forfaits mensuels : de 60,40 euros à 62 euros pour les zones 1 et 2, 80,30 euros pour les zones 1 à 3, 98,10 euros pour la zone 4.  A l’inverse, bonne nouvelle pour les habitants de banlieue lointaine, les zones 5 et 6 fusionnent en un abonnement unique à 109,90 par mois. Chose étrange, si à l’unité, le ticket de métro parisien ne bouge pas et reste à 1,70 euro, il augmente pour les bus, à 1,90 euro. Le carnet de 10 tickets atteindra lui les 12,50 euros.

    En parallèle, on a appris ce jeudi que la consommation des ménages français a de nouveau nettement diminué en mai, frein à la croissance globale de l'économie. Etonnant, non ?

    Enfin pour parfaire l'entrée dans l'été, la réforme des retraites, qui a mobilisé contre elle des millions de manifestants l'automne dernier, entre en vigueur ce 1er juillet. A savoir le passage de l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans. La transition se fera graduellement, à raison de quatre mois supplémentaires par an. Les premières personnes concernées sont celles nées après le 1er juillet 1951.

    17 700 chômeurs de plus au mois de mai

    La croissance attendue à 2,1% en 2011

    Flambée de la précarité

     

     

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  • Moyen Orient

    Grève massivement suivie des fonctionnaires britanniques contre la contre-réforme des retraites et la politique d'austérité appuyée par l'UE et par le consensus conservateur-travailliste

     

    Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

     

    Ils étaient entre un demi-million et un million de fonctionnaires à avoir répondu ce jeudi 30 mai à l'appel à une journée de grève nationale lancé par quatre syndicats de la fonction publique. 

    A la mi-journée, certains secteurs se révélaient particulièrement touchés par la grève, les administrations comme les services d'immigration, les agences pour l'emploi, les impôts, les tribunaux mais les gares et les aéroports subissaient également de fortes perturbations. 

    Fer de lance du mouvement, puisque trois des quatre syndicats à l'origine de la grève y sont liés, le corps enseignant a répondu massivement à l'appel à la grève. 85% des écoles – soit plus de 11 000 établissements – ont vu leur fonctionnement paralysés tandis que la moitié a même fermé ses portes. 350 lycées et 75 universités ont également été fermées, totalement ou partiellement.

     

    Public-sector-workers-str-007Une contre-réforme des retraites qui force les fonctionnaires à travailler et payer plus pour une retraite plus faible !

     

    Cible numéro un des grévistes : le projet de contre-réforme des retraites des fonctionnaires. 

    En effet, le projet gouvernemental prévoit un changement de l'indice sur lequel est indexé le montant des pensions – des prix de détail aux prix à la consommation – modification déjà expérimentée dans le privé et qui avait abouti à une baisse de 15% du montant des retraites estimées. 

    Ensuite, il prévoit de reculer l'âge de départ à la retraite à 66 ans dans un premier temps, puis à 67 et enfin 68. L'âge de départ à la retraite est actuellement de 65 ans pour les hommes et de 60 pour les femmes. 

    Enfin, la cotisation sociale des salariés sera augmentée de 6,4 à 9,8%, une augmentation qui d'après les syndicats coûterait à chaque enseignant entre 60 et 120£ [entre 65 et 135 euros]. 

    Comme le résument bien les syndicats : les travailleurs britanniques devront travailler plus, payer plus pour une retraite moins élevée à la fin.

     

    « Axe an tax » : Casse de la fonction publique et augmentation des impôts les plus injustes

     

    Ces mesures s'attaquant aux pensions des fonctionnaires s'inscrivent plus globalement dans une offensive visant à casser ce    qu'il reste de service public en Grande-Bretagne – pourtant décimé par les vagues libérales Thatcher et Blair – et dont les deux premières cibles sont les universités et le service national de    santé (NHS), tous deux soumis dans les derniers mois à des plans de privatisation rampante. 

    En juillet 2010, le gouvernement de coalition libéral-conservateur avait dévoilé le budget le plus dur depuis l'après première guerre mondiale. 

    Un budget « axe and tax » où on coupe à la hache dans les dépenses publiques – baisse moyenne de 25% des budgets des administrations, 300 000 emplois supprimés dans la fonction publique – et où on augmente les impôts les plus injustes comme la TVA, de 17,5 à 20%, tout en allégeant les impôts sur le capital,    comme l'impôt sur les sociétés rabaissé de 28 à 24%.

     

    La collaboration active des travaillistes avec le gouvernement de droite pour faire passer le projet

     

    Pour ceux qui avaient encore quelques doutes sur la connivence entre le gouvernement de droite et l'opposition de sa majesté travailliste, l'attitude adoptée par le Labour vis-à-vis de la contre-réforme gouvernementale suffit à les dissiper. 

    Car le rédacteur du livre blanc sur les retraites du secteur public n'est personne d'autre que John Hutton, ancien député et ministre travailliste, proche de Tony Blair et un des hommes forts du tournant libéral du « New Labour ». C'est sur la base de ses suggestions qu'a été élaborée la contre-réforme des    retraites. 

    Toutefois, l'illusion d'un virage à gauche avec le remplacement de Gordon Brown par Ed Miliband a également vécu. En effet, le nouveau leader du Labour a exprimé sa désapprobation publique de la grève et a conseillé aux syndicats de rejoindre la table des négociations pour arriver à un compromis avec le gouvernement. 

    En adoptant cette position de briseur de grève, celui qui était censé incarner un coup de barre à gauche à la tête parti travailliste a sans doute dilapidé le peu de capital-confiance qu'il avait accumulé chez des syndicats espérant après 2010 tourner la page de vingt ans de libéralisme échevelé du « New    Labour ». 

    250px-Hammer and dove.svgLes communistes expriment leur soutien aux grévistes : un point de départ vers une grève généralisée contre l'austérité et les privatisations

     

    Le Parti communiste (CPGB) s'est donc retrouvé seul à gauche à finalement adopter une position de soutien claire et conséquente aux grévistes soulignant, d'après les propos de son secrétaire-général Robert Griffiths « que l'action de masse dans l'unité peut mettre en échec l'offensive actuelle de la classe    dominante contre les services publics, les emplois, les salaires, les retraites et les droits syndicaux ». 

    Le dirigeant communiste a tenu à insister sur la nécessité de contrer l'idéologie dominante qui tente « de monter les travailleurs du public contre ceux du privé ». Or, le problème vient selon lui du « faible taux de syndicalisation (14%) et de grèves dans le secteur privé » qui le    rend plus vulnérable aux offensives patronales matérielles, contre leurs conditions mais aussi idéologiques tendant à pointer du doigt les prétendus privilégiés du public. 

    Pour le Parti communiste, il s'agit de créer les conditions de l'unité entre travailleurs du public et du privé car « la désunion garantira la défaite ». 

    Enfin, cette mobilisation est avant tout un point de départ pour créer les conditions d'un rassemblement plus large, une étape « vers une action de grève généralisée de tous les travailleurs contre ce programme d'austérité et de privatisations gouvernemental, soutenu par l'Union européenne ».

     

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