• Retraites : «Nous ne toucherons pas à l'âge légal»

    Retraites : «Nous ne toucherons pas à l'âge légal»

    http://www.lefigaro.fr/medias/2013/03/31/PHOba0217e6-99db-11e2-b238-9dcabbb8dcbb-805x453.jpgDans un entretien au JDD, Jean-Marc Ayrault tente d'éteindre la polémique lancée par François Hollande jeudi dernier, lorsqu'il a concédé qu'il faudra «des durées de cotisations plus longues». Le premier ministre assure qu'à l'automne, la question des retraites sera «claire pour tout le monde».

    «Comme on vit plus longtemps (...), il va falloir des durées de cotisations plus longues». C'est une petite phrase dans la longue intervention télévisée de François Hollande jeudi soir sur France 2, qui a installé un sérieux malaise à gauche et relancé le -toujours houleux- débat sur le financement des retraites. Et qui méritait d'être précisée. Une durée de cotisation plus longue implique-elle un report de l'âge légal à la retraite, actuellement à 62 ans? «Nous ne toucherons pas à l'âge légal de la retraite», répond Jean-Marc Ayrault dans les colonnes du Journal du dimanche . Et «il n'est pas question que les petites retraites soient pénalisées», ajoute-t-il dans le sillage des propos du chef de l'exécutif, sans donner plus d'indications sur la manière de résoudre la difficile équation du financement des retraites des Français, qui consiste à combler les 20 milliards d'euros de besoins de financement par an à l'horizon 2020.

    «Il n'est pas question que les petites retraites soient pénalisées»

    Jean-Marc Ayrault au J DD

    Le premier ministre s'en remet à la méthode du gouvernement, celle de la concertation. «La commission présidée par Yannick Moreau présentera un rapport en juin (...) puis les partenaires sociaux en débattront. À l'automne, les choses seront claires pour tout le monde», précise-t-il. Parmi «tous les scénarios (qui) seront sur la table à l'occasion de la grande conférence sociale» de cet été, seront notamment évoquées une hausse des cotisations et la fin de l'indexation des retraites sur l'évolution des prix. Deux leviers qui seront contestés, par le patronat pour le premier, par les retraités et les syndicats pour le second.

     
     

    Quoi qu'il en soit, la prochaine réforme des retraites «traitera la pénibilité du travail, la complexité des régimes et résoudra les inégalités», détaille le premier ministre.

    Il faudra quand même travailler plus longtemps

    «L'espérance de vie a considérablement augmenté. On vivra plus longtemps à la retraite que nos parents et nos grands-parents», concède Jean-Marc Ayrault. En France, pour prétendre à une retraite à taux plein, il faut avoir cotisé suffisamment longtemps (41 ans et trois mois actuellement) et avoir atteint l'âge légal de départ à la retraite. Si l'une ou l'autre condition n'est pas satisfaite, les pensions subissent une décote. Ainsi, décider d'augmenter la durée de cotisation sans rallonger l'âge de départ à la retraite revient quand même à demander de travailler plus de trimestres. Un salarié pourra toujours partir à la retraite à 62 ans, mais, s'il veut percevoir une pension à taux plein -par exemple parce qu'il est entré sur le marché du travail à 25 ans après ses études- il faudra qu'il ait cotisé plus longtemps.

    Reste à savoir combien de temps, et à partir de quand. Dans le cadre actuel de la réforme des retraites, la durée de cotisation de 41 ans et 6 mois devait être mise en place en 2015. Mais cela devrait changer. Car, «à défaut de trouver des recettes pour financer les régimes obligatoires et complémentaires des retraites, c'est à une grave crise sociale qu'il faut s'attendre dans les prochaines années, prévient un expert de l'assurance retraite. Car la spirale fiscale dans laquelle sont embourbées les classes moyennes les empêche d'épargner, et de s'épargner la misère financière à la retraite».

    http://www.lefigaro.fr/retraite/2013/03/31/05004-20130331ARTFIG00057-retraites-nous-ne-toucherons-pas-a-l-age-legal.php

    http://www.cgt-fapt-37.com/article-retraites-nous-ne-toucherons-pas-a-l-age-legal-116690179.html

    AYRAULT SE FOUT DE NOTRE......

     

    AYRAULT NE TOUCHERA PAS A L’AGE LEGAL DE LA RETRAITE HOURRAH !!!!

    Vous avez bien entendu, toute la presse en parle ce matin comme un grand événement : le premier ministre assure que l’âge légal ne sera pas remis en cause.

    En fait, il s’agit de l’âge de départ à 62 ans mis en place par Sarkozy et Fillon au lieu et place de 60 ans mise en place en 1982 par un gouvernement d’union de la gauche. Cela n’a d’ailleurs rien à voir avec l’âge légal de 65 ans pour une retraite pleine et entière sans abattement qui existe toujours pour ceux qui à cet âge n’ont pas le nombre de trimestres exigés de cotisations.

    IL semble qu’Ayrault ne connaisse pas les règles de la retraite du régime général.

    Donc le parti socialiste entérine la loi de la droite de porter l’âge  de départ à 62 ans, lui qui avait manifesté contre cette décision de la droite en 2010 avec les syndicats.

    Un nouveau reniement.

    Il faut savoir que l’âge de départ institué en 1982 permettait à un salarié d’exercer son droit de départ à 60 ans en fonction d’un nombre de trimestres suffisants de cotisations. Dans les conditions actuelles, celles qui ont portées plus loin, par la droite, le nombre de trimestres et maintenant 164 trimestres pour ceux nés en 1952, 166 pour ceux nés en 1955 et 1956, le salarié qui n’a pas le nombre de trimestres nécessaires subit une décote s’élevant à 1,25% par trimestre pour ceux nés après 1952. La liquidation de la pension avec application de la décote est alors définitive.
    C’est pour ces raisons qu’un nombre de travailleurs et travailleuses surtout, n’ayant pas le nombre de trimestres nécessaires, continuent de travailler ou d’attendre en chômage indemnisé ce nombre de trimestres cotisés nécessaires pour éviter la décote et une perte considérable de leur revenus quand ils seront en retraite.
    Le fait qu’un nombre de plus en plus élevé de salariés-es subissent la précarité de l’emploi, le chômage, des carrières hachées, l’âge de départ à la retraite, même à 62 ans, sera de plus en plus une coquille qui se vide et les ayants-droits (de plus en plus nombreux) devront attendre 65 ans pour partir à la retraite sans abattement et plus tard si ce gouvernement s’avise à acquiescer aux exigences du MEDEF de passer l’âge légal à 67 voir 70 ans ce qui arrangerait les affaires du patronat pour payer le plus tard possible les retraites complémentaires.
    La décision de Ayrault n’exercera qu’un rôle secondaire puisque c’est le nombre de trimestres de cotisations qui compte et qui en s’élevant entraine automatiquement un report par le salarié de l’âge de son départ en retraite s’il n’a pas les trimestres nécessaires et Hollande vient d’annoncer qu’il procédera à l’augmentation du nombre de trimestres cotisés lors des prochaines rencontres avec les syndicats et le patronat.
    En fait l’âge légal de 62 ans de Ayrault sera accolée au nombre de trimestres supplémentaires qu’Hollande nous promet de les augmenter et entrainera de moins en moins de travailleurs à passer la ligne d’arrivée à 62 ans pour le départ en retraite sans abattement et décote.
    L’âge de départ à 62 ans sera donc que pour ceux, de plus en plus rares, qui auront le nombre de trimestres suffisants et si l’on a bien saisi, Hollande va faire bouger ce nombre de trimestres en plus pour éloigner et réduire le nombre des attributaires et il le souligne d’ailleurs en disant qu’il le proposera en fonction des 20 milliards de déficit en 2020, ce qui veut dire qu’il choisi de faire payer les salariés et de laisser tranquille le patronat concernant l’augmentation des cotisations de l’entreprise qui aurait été la solution la plus juste et la plus efficace en faisant payer le coût du capital.
    Le nombre d’années de cotisations ou de trimestres en plus deviendraient pour ainsi dire des handicaps supplémentaires que l’on disposerait sans cesse sur le parcours du salarié-e où ceux-ci verraient, au fur et à mesure qu’il se rapprocherait de l’âge de la retraite, celle-ci s’éloignait d’eux.
    Tous dans le rue la retraite à 60 ans sans décote et avec augmentation des cotisations de l’entreprise.
    La retraite est un salaire socialisé, défendons-là.
     Bernard LAMIRAND

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