• Pierre Gattaz, "Monsieur moins 100 milliards"

    Pierre Gattaz, "Monsieur moins 100 milliards"

    Par Anne-Sophie Bellaiche  - Publié le 03 juillet 2013
     
    Pierre Gattaz

    Dans son discours d’investiture, le nouveau président du Medef a chiffré le montant des prélèvements qui pèsent sur les entreprises à supprimer. Il a aussi détaillé ses trois grands chantiers.

    La thématique des charges n’est pas nouvelle au Medef. Mais avec Pierre Gattaz, elle s’affiche plus offensive et plus concrète. Dans son discours d’investiture après son élection avec 95 % des voix à la tête du Medef, ce mercredi 3 juillet, il a longuement insisté sur l’urgence de délivrer les entreprises de leur "asphyxie de charges". Et il a fait les comptes : pour restaurer les taux de marges déficients des entreprises françaises, il faut retirer 50 milliards de charges sociales et 50 milliards de charges fiscales sur 5 ans. Cela fait 20 milliards par an et "donc pas plus de 2 % d’un budget de 1 200 milliards."

    les fonctionnaires en mode usine

    La solution : les transferts des charges sociales sur la TVA et la CSG et pour le reste la mise en œuvre d’un plan d’efficacité de la sphère publique. "2 % c’est ce que nous, entreprises, savons réaliser sans drame lorsque le contexte économique nous impose des réformes." Pierre Gattaz propose de mettre les fonctionnaires en mode usine : "lean management, excellence opérationnelle, management participatif". Il a expliqué à un auditoire conquis : "Poser la question aux gens qui voient les gaspillages : aux infirmières dans les hôpitaux, aux employés de bureau dans les administrations, aux agents territoriaux dans les collectivités … Ils en savent beaucoup, ils savent où trouver les économies et souhaiteraient pouvoir proposer des solutions."

    Redonner du baume aux cœurs des patrons

    Pierre Gattaz a aussi voulu redonner du baume aux cœurs des patrons. "Nous sommes 800 000 chefs d’entreprises, avec la CGPME, l’UPA, plus de 3 millions, avec nos salariés, nous parlons de 20 millions de français."  Sa grande salve d’applaudissements a été déclenchée par une adresse à l’auditoire : "mesdames et messieurs, vous êtes des héros."

    Sur le dialogue social, le nouveau président s’est raccroché à son antienne : négocier au plus près du terrain et a reconnu une responsabilité des chefs d’entreprises sur le développement de l’employabilité de leurs salariés. En regard d’une politique plus pro-entreprise, le nouveau président promet un chômage à 7 % en 2020.

    Pour structurer son action, Pierre Gattaz a séquencé trois grands chantiers. Des états généraux de l’entreprise menés sous la houlette de Jean-François Pilliard et Geoffroy Roux de Bézieux. Ils détailleront des propositions concrètes et opérationnelles au gouvernement mais s’adresseront aussi aux partenaires sociaux. La méthode avait déjà été mis en œuvre en son temps par son père Yvon Gattaz (ex-président du CNPF, l’ancêtre du Medef). Il tiendra aussi des Assises territoriales du Medef lancées  à l’occasion de l’université d’été et un grand projet France 2020 qui devrait déboucher d’ici un an pour "inventer le futur de la France". Car Pierre Gattaz est un optimiste. Son dernier message était adressé au Président de la République "Faites confiance aux entreprises et aux entrepreneurs. Et la France se redressera et gagnera."

    Anne-Sophie Bellaiche

     

    Les 10 personnalités qualifiés qui entrent au conseil exécutif du MEDEF

    - Maxime Aiach, PDG de Domia Groupe, président de la fédération du service au particulier
    - Marie-Claire Capobianco, membre du Comex de BNP Paribas
    - Anne-Marie Couderc, administratice de Plastic Omnium et Veolia Transdev
    - Thibault Lanxade, PDG d’Aqoba
    - Jean-Pierre Letartre, PDG d’Ernst & Young France
    - Christian Nibourel, Président d’Accenture France Bénélux, président du GPS
    - Jean-François Pilliard, délégué général de l’UIMM
    - Florence Poivey, présidente d’Union Plastic, présidente de la fédération de la plasturgie
    - Claude Tendil, PDG de Generali, Vice-président de la fédération française des assurances
    - Jean-Claude Volot, président de Dedienne Aérospace

     http://www.usinenouvelle.com

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article136288

    GATTAZ: SON JARDIN, SES RONCES, SES CAILLOUX

    Publié par aragon 43

    Image:Un vrai nettoyeur des mauvaises herbes du capital: Karl Marx.

     

    Nous connaissions la célèbre phrase d’Henri Krasucki « Cultivons notre jardin syndical » ; il nous conviait à cultiver notre jardin syndical. Voilà que le nouveau « singe du Medef » Gattaz fils, vient de nous proposer son jardin patronal et la nécessité de le débarrasser des ronces et des cailloux.

    Le nouveau patron du Medef avec sa sale gueule de taulier, son dos vouté comme un vieil hyène en recherche de proie, son air de faux jeton, ses yeux roublards ,sa mine en cachet d’aspirine délai de péremption dépassé, semble sortir d’un flacon de formol où il aurait été conservé comme une relique du passé, du temps du CNPF où officiait le père Yvon Gattaz, celui qui a plongé la France de l’époque dans une terrible désindustrialisation dont on a pas fini d’en subir les conséquences.

    Son premier discours a été un hymne à l’entreprise compétitive et pour atteindre les sommets de la compétitivité, il faudra, dit-il, débroussailler et tirer les ronces dans le jardin ainsi que les cailloux.

    Les ronces, c’est pour le Président du Medef, la réglementation et en particulier le code du travail et les cailloux ce sont les charges et les prélèvements, autrement dit les salaires et les retraites trop élevés ainsi que les cotisation sociales.

    Et pour ponctuer le tout, le nouveau « taulier » du Medef, nous fait le coup de son père Yvon Gattaz, refrain que celui-ci avait déversé durant ses mandats de président dans les années 1980 : « nos entreprises sont asphyxiées , elles sont ligotées et elles sont terrorisées par une fiscalité et des charges sociales beaucoup trop élevées ».

    Et pour désherber et mettre de l’ordre dans le jardin, il nous propose de ratisser le terrain :

    - En premier lieu, un transfert sur 5 ans de 50 milliards d’euros de cotisations sociales qui pèsent sur le travail vers des mécanismes de type TVA et CSG.

    - Ensuite, une baisse sur 5 ans des prélèvements obligatoires de l’ordre de 50 milliards d’euros, en impôts divers et taxes. Et là-dessus dit-il, mon message est clair : « nous n’accepterons plus de hausse des prélèvements obligatoires, ni de hausse de taxes ou d’impôts qui pèsent sur nos activités ».

    - Enfin une démarche de simplification du code du travail.

    Et pour rendre le jardin rempli de fleurs dividendes, la patron du Medef, fait serment d’être à fond pour le dialogue social et il constate qu’il y a possibilité, pour ainsi dire, avec des syndicats comme la CFDT qui a signé des accords, sur la flexsécurité et qui vient de signer un texte sur le croissance. Son rôle, dit-il encore, sera de mettre en place cette flexsécurité dans les entreprises.

    Le « pitbull du Medef » compte aussi avoir l’écoute du gouvernement, comme l’avait réussi Laurence Parisot, et il propose un pacte avec une définition ressemblant à du sang et des larmes : « à tous, nous demandons du courage : au gouvernement pour mener les réformes indispensables, aux salariés pour les comprendre et les accepter qui nécessitera des adaptations permanentes » ; et aux patrons certainement pour plus précarité des travailleurs en chômage et en flexibilité dans l’emploi et les salaires.

    Ce jardin, s’il a des ronces et des cailloux, ne peut être que le résultat de la politique de profit maximum de ses amis du CAC 40 qui ont détruit des capacités de production et laissé que des ruines et des déserts industriels dans notre pays.

    Le jardin, s’il est débarrassé des ronces patronales et des gros cailloux représentant les coûts du capital, poussera alors les belles plantes grâce à l’entretien des vrais jardiniers, ceux qui créent les richesses par leur travail et les dividendes se transformeront en salaires et prestations sociales.

    Rendez-vous le 5 septembre à l’appel de la CGT pour enlever les épines et les mauvaises herbes du capital et pour semer pour une bonne récolte d’emplois et des salaires.

    Bernard LAMIRAND

    http://ber60.over-blog.com/gattaz-son-jardin-ses-ronces-ses-cailloux


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