• Nicolas Sarkozy s'en va battre la campagne dans les Ardennes

    SyndicalismeLe président de la République Nicolas Sarkozy se rend ce mardi dans les Ardennes, sur le thème du travail. Il débutera sa visite à l'usine La Fonte ardennaise, à Vrigne-aux-Bois, avant de se rendre à Renwez pour participer à l'assemblée générale extraordinaire des maires du département.

    Cette visite dans les Ardennes est avant symbolique. En décembre 2006, Nicolas Sarkozy, alors candidat à la présidentielle, avait tenu un meeting devenu célèbre sur «la France qui travaille».

    Le candidat avait déclaré: «Je veux une révolution économique dans notre pays. Je veux que celui qui travaille plus, il ait plus dans le portefeuille à la fin du mois», introduisant ainsi son slogan de campagne «travailler plus pour gagner plus».

    Anne-Laëtitia Béraud 
     
     

    La désindustrialisation se poursuit

    Cinq ans plus tard, certes la crise est passée par là, mais les promesses du candidat Sarkozy n’ont pas été tenues. La désindustrialisation se poursuit, notamment dans ce secteur géographique.

    En effet, selon l’Union des maires des Ardennes, qui appelle à boycotter ce déplacement présidentiel, le département des Ardennes a perdu 3351
    emplois salariés depuis 10 ans et plus de 20% de ses effectifs dans le secteur industriel.

    Et ce déplacement n’est pas de nature, semble-t-il, à inverser la tendance dans la vallée de la Meuse, puisque vendredi, la société Ideal Standard
    ferme l’usine Porcher, mettant sur le carreau les 148 salariés.

    POLITIQUE - Alors que des élus de gauche ont appelé à boycotter sa visite...

    Le président Nicolas Sarkozy se rend ce mardi dans les Ardennes pour une rencontre avec les maires du département. Le chef de l'Etat doit commencer son déplacement par une visite de l'usine La Fonte ardennaise, à Vrigne-aux-Bois, avant de se rendre à Renwez pour participer à l'assemblée générale extraordinaire des maires du département. Le président sera accompagné par les ministres Eric Besson (Industrie) et Philippe Richert (Collectivités territoriales).

    A un an de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy se rend à nouveau dans ce département frappé par le chômage et la crise industrielle. En décembre 2006, quelques mois avant son élection, il était allé rendre hommage aux Ardennes, «la vraie France», en parlant, à Charleville-Mézières, de «la France qui souffre» et qui vote Le Pen. L'Union des maires des Ardennes (Unimair), une association de gauche présidée par la maire PS de Charleville-Mézières Claudine Ledoux, a appelé les élus du département à boycotter la visite de Nicolas Sarkozy à Renwez.

    Invitation à ne pas participer à cette «réunion de campagne électorale»

    Dans un communiqué, l'association qui regroupe les principaux maires et conseillers municipaux de gauche des Ardennes a invité les élus «à ne pas apporter leur caution à de nouvelles vaines promesses et à ne pas participer à la réunion de campagne électorale de Nicolas Sarkozy».

    «C'est intolérable que Nicolas Sarkozy revienne sur les lieux de ses promesses inconsidérées, quand il affirmait que nous aurions l'industrie du XXIe siècle», a expliqué à l'AFP Mme Ledoux. «Il n'est pas question pour nous d'aller faire la claque à ce nouveau "Sarko-show", nous n'y croyons plus»a-t-elle ajouté.

    13h05: «Depuis 35 ans, le budget de la France est en déficit, j'ai décidé que c'est terminé» annonce le président de la République Nicolas Sarkozy à Renwez, lors de l'assemblée des maires des Ardennes

    13h07: Pendant la crise, en 2009, du jour au lendemain, la France a perdu 22% de ses recettes, déclare le chef de l'Etat. C'est pourquoi la France a gelé ses dotations pour trois ans.

    13h10: Le chef de l'Etat, lors de cette assemblée des maires des Ardennes, a indiqué que «la France ne peut pas rester à l'écart du monde. Des changements se font à une vitesse stupéfiante. Nous sommes au XXIe siècle, plus au XXe siècle». Nous devons nous adapter.

    13h11: La réussite «passera par l'innovation et l'investissement», tout en «faisant des économies et travailler davantage», déclare le chef de l'Etat.

    13h12: J'ai voulu un autre système territorial avec le conseiller territorial, avec les compétences du département et de la région. J'ai voulu protéger les espaces ruraux. J'ai voulu sauver le canton, car je crois à la représentation des territoires ruraux.

    13h12: Nicolas Sarkozy se prononce contre la fusion des communes

    13h15: Les pays comme la Chine, le Brésil, veulent leur part du gâteau. C'est pourquoi il y a besoin de faire un effort pour s'adapter en France. Il faut changer pour demeurer les mêmes.

    13h17: Revenant sur la crise économique et financière, le chef de l'Etat la qualifie de «plus grande crise dans le monde, qui a touché toutes les régions et tous les secteurs», «une crise effrayante» qui a notamment eu pour conséquences une hausse de chômage dans les Ardennes. Le Président souhaite désormais que «tout le monde soit associé à la reprise» économique, en agissant sur la redistribution au sein des entreprises.
    Le chef de l'Etat déclare ensuite que «si on vit plus longtemps, on devra travailler plus longtemps»

    13h22: Petite blague de Nicolas Sarkozy: «J'ai des difficultés avec ma gauche» ...

    13h26: La grande gagnante de la réforme, c'est la commune, indique le chef de l'Etat. 

    13h28: «Il faut diminuer l'emploi public» appuie Nicolas Sarkozy

    13h29: Le chef de l'Etat a déclaré, sur l'emploi, que ce n'est pas la quantité, mais la qualité qui compte. Mieux vaut 40 heures dans une entreprise où l'on est respecté plutôt que 35 heures dans une entreprise où l'on est pas bien respecté. Aucun pays n'a fait les 35 heures, sauf la France. Il va falloir travailler plus longtemps pour payer les retraites, souligne Nicolas Sarkozy.

    En déplacement dans les Ardennes mardi, Nicolas Sarkozy a apporté quelques précisions sur la future prime envisagée par le gouvernement pour les salariés dont les entreprises versent des dividendes.

    Il a confirmé que la prime sera exonérée de charges sociales pour les petites sociétés, a déclaré ce mardi Nicolas Sarkozy. Mais, contrairement au projet présenté par François Baroin, cette prime ne serait pas liée au versement de dividendes mais pourrait être donnée aux salariés «si ça va mieux».

    Cette précision pourrait par contre signifier que les grandes entreprises ne bénéficieraient pas des exonérations. Autre précision, dans ces mêmes grandes entreprises, le versement sera conditionné à une «forte augmentation des dividendes» versés aux actionnaires, a déclaré le chef de l'Etat, rapporte le correspondant de Libération, et non plus à une simple progression de ces dividendes comme l'avait annoncé le ministre du Travail Xavier Bertrand. Ce qui devrait limiter un peu plus le nombre d’entreprises concernées.

    >> Pourquoi peu de salariés toucheront la prime du gouvernement, à lire sur 20minutes.fr


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