• Marché transatlantique

    Barrack Obama et Jose Manuel Barroso lors du sommet Etats-Unis-Union européenne de 2009, avec Javier Solana (à gauche), haut représentant du Conseil européen et le premier ministre suédois Fredrick Reinfeldt

    Monde - le 21 Mai 2013

    Marché transatlantique: refusons l'Europe nord-américaine

    L'éditorial de Patrick Le Hyaric dans La Terre de cette semaine.

    Nous ne saurions que conseiller fortement aux agriculteurs, aux créateurs, aux consommateurs, aux salariés de toute profession, à leurs syndicats et associations de s’intéresser de près à un projet extrêmement dangereux pour eux : celui de la mise en place d’un grand marché transatlantique.

    Il s’agit, selon ses instigateurs, de construire un vaste espace de libre échange intégral entre l’Union européenne et les Etats-Unis. Ce serait une sorte d’intégration des pays européens dans un vaste espace économique, politique et militaire, dominé par le grand capital des Etats-Unis. Ce projet date déjà de plusieurs années, mais, il vient d’être relancé par le très droitier président de la commission de Bruxelles, M. Barroso. Quelques jours après qu’il eut fait cette proposition de reprise des discussions sur ce sujet, M. Obama, le Président des USA lui a répondu favorablement en disant clairement qu’il s’agissait surtout de « défendre les emplois américains ». Et Mme Clinton avait qualifié ce projet « d’OTAN économique ».

    Les dirigeants nord-américains considèrent que l’Union européenne est si affaiblie par la crise qu’elle va se coucher face à leur demandes. «Les Européens ont plus faim d’un accord… ce qui a changé je pense, c’est qu’à travers toute l’Europe, ils reconnaissent avoir du mal à trouver une recette de croissance»  a renchéri hilare Barack Obama, le 12 mars dernier. De son côté, M. Barroso sait qu’après les prochaines élections européennes, arrivera la fin de son mandat en novembre 2014. Personne ne défendra plus sa candidature comme Président de la Commission de Bruxelles. Il cherche donc une bonne place dans le giron des dirigeants nord-américains. Déjà de Bruxelles et du Portugal, certains de ses proches lui préparent le terrain pour un atterrissage dans une institution internationale à Washington. Et pour cela, il est prêt à vendre l’Europe, ses travailleurs, ses services, sa culture, son agriculture, pour un mauvais plat de lentilles. Il ne faut surtout pas laisser faire! Ce sont eux les vrais anti-européens.

    Leur projet a pour objectif de faire disparaître le peu de barrières douanières restantes entre les Etats-Unis et l’Union européenne. Au-delà, ils veulent harmoniser à la baisse toutes les réglementations, toutes les normes qui limitent ou empêchent encore une libre circulation totale des produits agricoles, industriels, culturels et de services. Les services publics, les systèmes de protection sociale, de protection de l’environnement, les normes existantes pour l’accès au marché public, les droits intellectuels, la diversité culturelle, les normes de protection de santé, sont menacés.

    Si un tel traité venait à être signé, il aurait malheureusement un caractère quasi irréversible parce que le traité de Lisbonne a gravé dans le marbre toute décision européenne relative au commerce et aux tarifs douaniers. Toutes les politiques seraient soumises au droit social et environnemental nord américain. Les dirigeants des Etats-Unis veulent importer sans limite demain en Europe des produits actuellement interdits comme le bœuf aux hormones, le poulet traité à la chlorine, d’autres viandes à la ractopatine, et le porc a l’acide lactique. Rien ne servirait plus de disposer de productions d’appellation d’origine géographique jusque là protégées.

    Bref, pour les biens culturels comme pour l’agriculture et la qualité alimentaire se serait un véritable massacre. Il est impératif de se mobiliser pour s’y opposer avec force. Ce projet n’a d’autre objectif, comme l’a dit récemment un certain M. Bruce Stokes, responsable d’un fonds américain, que « le capitalisme version occidentale reste la norme mondiale ». Voilà la raison fondamentale pour laquelle les grandes firmes multinationales nord-américaines mais aussi européennes veulent faire sauter toutes les normes de protection qui existent encore en Europe pour imposer les leurs. D’ailleurs, derrière ce projet, il y’a un groupe de politicien organisé dans un «réseau de politique transatlantique» et de puissantes multinationales comme la banque City Group, Coca-Cola, Nestlé, Microsoft, Unilever, Walt Disney, Bayer, et jusqu’à peu il y avait aussi le groupe Mittal. Et leur allié en Europe n’est autre que le Président de la Commission européenne lui-même qui est déjà l’un des principaux responsables de la crise et de la destruction des droits sociaux. Dans l’actuelle division internationale du travail et de la production, le capital allemand y trouverait largement son compte. Voilà pourquoi Mme Merkel y est partie prenante.

    La France y perdrait beaucoup. Ne laissons pas ce projet, avec la braderie de l’Europe, des droits sociaux et environnementaux, qui en résulterait se concrétiser.

    Par Patrick Le Hyaric

    "J'aime appeler cela le 'nouvel Otan" dit Andras Simonyi à propos de l'accord transatlantique

    Monde - le 20 Mai 2013

    Exclusif. Humanite.fr publie les bases de travail pour l’accord de libre-échange transatlantique

     

    Le document que l’humanite.fr s’est procuré, datant du 12 mars, est actuellement discuté par les Parlementaires européens et les gouvernements nationaux. c'est une base de négociation sur l’accord de libre-échange transatlantique, déjà passé en commission au Parlement, et ses amendements seront votés ce jeudi 23 mai. S’il était adopté, cet accord frapperait tous les pans de la société européenne. Document.

    La base de travail pour l'accord de libre-échange transatlantique que l’humanite.fr s’est procuré et que nous publions est clairz : José Manuel Barroso, le Président de la Commission européenne, est prêt à satisfaire les envies des Etats-Unis de renforcer leur présence économique et commerciale sur le continent européen. Barack Obama a donné son feu vert à cet accord dans son discours sur l’état de l’Union en février, et le 12 mars, la Commission faisait circuler le projet de texte. Actuellement soumis au Parlement européen, qui l’amende, avant d’être présenté aux 27 chefs d’Etats et de gouvernements (le Conseil européen), ce projet souligne les potentialités d’un accord entre l’UE et les Etats-Unis en matière de développement économique.

    La Commission annonce des gains économiques significatifs : de 119,2 milliards de dollars pour l’UE et de 94,2 milliards de dollars pour les Etats-Unis… à condition d’éliminer toutes les « entraves » au libre-échange, barrières non tarifaires pour commencer (voir notamment page 7, point 9).

    Ce projet comporte donc aussi, et surtout, de nombreux risques. Tout d’abord, pour qu’il y ait accord, les Européens devront renoncer à un grand nombre de leurs normes (juridiques, environnementales, sanitaires, culturelles…). Ensuite, les standards invoqués sont ceux de l’Organisation mondiale du commerce. En réalité, une bataille se joue actuellement à ce niveau. Les Etats-Unis sont, dans le même temps, engagés dans des négociations de partenariat transpacifique en vue de conclure un accord de libre-échange. Quel est l’objectif ? « S’assurer que le capitalisme version occidentale reste la norme mondiale et pas le capitalisme d’Etat chinois », comme l’a indiqué Bruce Stokes, du German Marshall Fund of the United States. Autrement dit : imposer leurs normes aux dépens des règles européennes jugées trop contraignantes (voir notamment pages 10-11, point 18).

    Des cadres juridiques, sanitaires, environnementaux… jusqu’au droit du travail, par « ricochet », c’est tous les pans de la société européenne qui sont visés.

    Signe des temps, alors qu’au Parlement européen, les débats sont vifs sur cet accord, le 16 mai, des organisations d’entreprises européennes se sont associées à l’European Business Summit pour demander instamment la mise en place du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement.

    Fabien Perrier

    Documents à télécharger: 
    La base de travail du projet d’accord de libre-échange transatlantique

    Dimanche 19 mai 2013

    USA : la stratégie de domination mondiale à travers le « libre-échange transatlantique » Europe- Etats-Unis

     

    COULISSES DE BRUXELLES

     

    16 MAI 2013

     

    Libre-échange transatlantique : l'UE à la rame

     

    Levy 258

    Si José Manuel Durao Barroso voulait fournir aux eurosceptiques un argument de campagne clef en main il ne s’y prendrait pas autrement. À un an des élections européennes de mai 2014, le président de la Commission n’a rien trouvé de mieux que de se lancer dans la négociation d’un vaste accord de libre-échange entre les États-Unis et l’Union européenne, les deux principales puissances économiques du monde.

     

    Son idée est de créer un grand marché intérieur transatlantique où les biens et les services circuleront librement, ce qui, selon lui, permettra de relancer la croissance.

     

    Mais il y a un énorme hic : cette négociation ne pourra aboutir que si les Européens renoncent au passage à une partie de leurs normes, qu’elles soient juridiques, financières, sanitaires, environnementales, culturelles, etc. « On se demande vraiment pourquoi Barroso nous a embarqués dans cette galère politiquement explosive », se demande un haut fonctionnaire bruxellois pour qui « l’Europe a tout à perdre et quasiment rien à gagner dans cette négociation ».

     

    Autant dire qu’il s’agit de pain béni pour les opposants à la construction communautaire qui trouveront là du grain à moudre sur « l’Europe pro-américaine et ultralibérale ». Barroso est le spécialiste incontestable des dossiers politiquement mal maîtrisé : en défendant jusqu’au bout la directive Bolkestein libéralisant les services en 2004-2005, il avait alimenté le « non » au référendum français sur la Constitution européenne.

     

    • Quel est l’enjeu d’un accord de libre-échange ?

    La grande majorité des États européens, contrairement à une idée reçue, ont toujours été demandeurs d’un accord de libre-échange transatlantique, à la différence des États-Unis, beaucoup plus protectionnistes.

     

    Mais depuis les années 90, les droits de douane ont considérablement diminué des deux côtés de l’Atlantique (4 % en moyenne, avec des pics dans le textile ou certains produits agricoles) et l’unilatéralisme américain en matière de rétorsions commerciales (ils décidaient seuls des bonnes pratiques commerciales) n’est plus qu’un souvenir avec la mise en place de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

     

    La crise économique aidant, les réticences américaines se sont envolées. « Rien qu’en éliminant les tarifs, les exportations américaines vers l’UE pourraient s’accroître de 17% », calcule le sénateur démocrate Max Baucus, président de la commission des finances (qui supervise le commerce).

     

    Côté européen, on est tout aussi optimiste : la Commission estime qu’une libéralisation totale des échanges permettra de dégager un surplus de croissance pour l’Union de 0,5% du PIB.

     

    Vu la faiblesse des droits de douane, le cœur de la négociation portera en réalité sur l’harmonisation des réglementations. Ce sont leurs différences qui s’opposent, à l’heure actuelle, à une libre circulation totale (ce qu’on appelle obstacles non quantitatifs).

     

    L’idée américaine va bien au-delà d’une harmonisation transatlantique : il s’agit d’élaborer des normes à vocation mondiale qui s’imposeront aux nouveaux acteurs économiques, la Chine au premier chef.

     

    Comme le dit Bruce Stokes, du German Marshall Fund, il s’agit de « s’assurer que le capitalisme version occidentale reste la norme mondiale et pas le capitalisme d’État chinois ».

     

    Ainsi, parallèlement à l’accord de libre-échange avec l’Union, les États-Unis négocient avec leurs partenaires du Pacifique (Trans-Pacific Partnership). Mais, bien entendu, dans l’idée américaine, il s’agit d’adopter leurs normes, pas celle des Européens jugées trop contraignantes. « L’Europe est un créateur de normes très puissant, beaucoup plus que les Américains », souligne-t-on à l’Élysée. « Si on fait un compromis, et il y a un compromis, c’est celui qui a les normes les plus ambitieuses qui sera perdant », ajoute un haut fonctionnaire communautaire.

     

    • Quels sont les pays européens qui sont opposés à cet accord ?

    Officiellement, aucun.

     

    Chacun a trop peur d’être désigné comme un « ennemi » des États-Unis avec les risques de rétorsions commerciales que cela comporte.

     

    En clair, en proposant directement un accord de libre-échange aux États-Unis, sans consulter préalablement les États, la Commission savait qu’ensuite plus personne ne pourrait s’y opposer.

     

    La France, le pays qui a traditionnellement le plus de réserves, s’est donc retrouvée pris au piège : « nous ne sommes pas en position de bloquer quoi que ce soit », reconnaît-on au sein du gouvernement français : « la négociation est déjà lancée puisqu’Obama a donné son feu vert dans son discours de février sur l’État de l’Union ». « De plus, nous avons consulté nos entreprises et elles sont très demandeuses », ajoute-t-on à Paris.

     

    Néanmoins, la France a des « lignes rouges » : elle refuse que l’exception culturelle soit dans le mandat de négociation qui va encadrer la Commission, tout comme les marchés publics dans le domaine de la défense ou encore les normes sanitaires et environnementales les plus importantes.

     

    D’autres pays, comme l’Italie, s’inquiètent aussi du sort des appellations d’origine géographique (style un « parmesan » américain).

     

    Pour la Commission, « si on commence à exclure tel ou tel domaine, les Américains vont faire de même. Si on la joue défensive, on n’en sortira pas. On ne peut pas nous demander de conduire une formule 1 en nous coupant un bras » !

     

    La Commission réclame un minimum de « confiance » des États membres : « on ne bradera pas l’exception culturelle ou nos normes ».

     

    Mais voilà, la France, et elle n’est pas la seule, à quelques doutes :

     

    « La Commission est d’une rare naïveté si elle croit que les Américains sont prêts à tout négocier », dit-on à l’Élysée. Même si l’administration Obama fait des concessions, le Congrès, qui doit donner son accord quasiment à chaque étape, veillera au respect de ses propres « lignes rouges ». « Ainsi, jamais ils n’accepteront d’ouvrir les services financiers ou le transport maritime et, surtout, ils ne pourront pas s’engager pour leurs États fédérés, seuls compétents pour les marchés publics ou les services, ou pour leurs agences indépendantes », souligne-t-on à l’Élysée.

     

    « Alors que nous, si on ouvre, ça s’appliquera effectivement dans l’ensemble des États membres, la Commission y veillera… » La bataille du mandat s’annonce chaude, mais brève : la Commission compte bien le faire adopter par les États membres (à l’unanimité ou à la majorité qualifiée, juridiquement ça n’est pas clair) d’ici le mois de juillet.

     

    • Que veulent les Américains ?

    Les Etats-Unis espèrent bien se « payer les Européens ».

     

    A Washington, on estime que l’Union, affaiblie par sa crise de l’euro et ses crises d’austérité, aurait grand besoin de cet accord pour se relancer et serait donc prête au compromis. Barack Obama lui-même a repris l’argument :

     

    « Je pense (que les Européens) ont plus faim d’un accord qu’ils ne l’ont été par le passé » a-t-il plaidé le 12 mars. « Ce qui a changé, je pense, est la reconnaissance à travers toute l’Europe qu’ils ont du mal à trouver une recette de croissance pour le moment ».

     

    Le président américain s’attend aussi à une « pression de plus de pays de l’autre côté de l’Atlantique »pour parvenir à un accord. L’idée, à Washington, est que les Américains vont négocier avec les libres échangistes convaincus de la Commission, soutenus par les Allemands ou les Britanniques, et qu’ensuite ils feront pression sur leurs amis français pour qu’ils acceptent le compromis. Karel De Gucht, le commissaire au commerce, clame d’ores et déjà que « la France est isolée ».

     

    Les Américains sont, en tout cas, décidés à obtenir le maximum y compris dans le domaine des normes sanitaires et phytosanitaires. Ils veulent ainsi ouvrir tout grand le marché intérieur européen à leurs produits actuellement interdits de séjour, des OGM au bœuf aux hormones en passant par la viande à la ractopamine ou le poulet à la chlorine.

     

    Pour le sénateur démocrate Max Baucus « les produits des ranchers et fermiers américains sont les meilleurs au monde ». Demetrios Marantis, le responsable américain du commerce, réclame donc des « standards internationaux scientifiques », par opposition à ceux de l’Union jugés « non scientifiques » par le Congrès, et s’engage à « permettre plus d’exportations des produits cultivés et élevés en Amérique ».

     

    Si la Commission jure ses grands Dieux qu’elle ne cèdera rien, elle est en réalité prête à céder beaucoup.

     

    Un responsable de l’exécutif européen s’interroge ainsi devant Libération : « on peut se demander si le délai d’usage de 3 ans avant d’autoriser l’importation d’un OGM, ça n’est pas trop long »...

     

    De même, la Commission vient d’autoriser la pratique américaine consistant à nettoyer les carcasses de porc à l’acide lactique, avant même le début des négociations : « comme ça, on se met en position de rouvrir le marché américain à notre viande bovine toujours interdite pour cause de vache folle », poursuit cette même source.

     

    La Commission sait parfaitement qu’il sera très difficile à un État de s’opposer à ces reculs puisque l’accord final sera global.

     

    Qui osera alors le faire capoter pour sauver quelques normes sanitaires ou environnementales ?

     

    • Barroso joue-t-il une carte personnelle ?

    « C’est la Commission qui a été cherché cet accord avec les États-Unis », souligne-t-on à Paris, avec l’espoir d’aboutir avant la fin du mandat de Barroso, en novembre 2014.

     

    Pourquoi maintenant, pourquoi aussi vite, alors que les enjeux sont particulièrement lourds pour l’avenir du modèle européen ?

     

    Des questions qui font naître quelques doutes sur la pureté des intentions du président de la Commission. « Pour des raisons d’ambitions personnelles, il donne des gages aux États-Unis », décrypte un diplomate européen. « Que l’accord voit le jour ou non, il aura montré qu’il est un fidèle allié sur qui on peut compter, lui qui a accueilli le sommet des Açores en 2003 au cours duquel Bush a déclaré la guerre à l’Irak, et il pourra espérer une juste récompense ».

     

    Que veut donc Barroso ?

     

    À Lisbonne, on estime qu’il vise soit le secrétariat général de l’ONU, soit celui de l’OTAN. Il a ainsi mis en place un dispositif diplomatique aux États-Unis pour assurer sa promotion : son chef de cabinet, José Vale de Almeida, a été nommé ambassadeur de l’UE à Washington et le gouvernement portugais, de sa couleur politique, a envoyé deux de ses très proches aux États-Unis, Nuno Brito, ambassadeur du Portugal à Washington, et Alvaro Mendonça e Moura à l’ONU.

     

    Cela étant, le succès est loin d’être assuré. Si les États n’ont pas le courage de s’opposer à un accord qui bradera une partie de l’acquis européen, les opinions publiques pourraient le faire à leur place, comme l’a montré le rejet par le Parlement européen, le 4 juillet 2012, de l’Accord commercial anti-contrefaçon (ACTA) parce qu’il ne respectait pas les droits fondamentaux. « La Commission a tort de sous-estimer le rejet que pourrait susciter un accord qui ferait la part belle aux intérêts américains », prévient-on à Paris. « En voulant passer en force, elle prend le risque de gâcher ce qui pourrait être une bonne idée à condition de ne pas ignorer la société civile et le Parlement européen ».

     

    À Washington, on reconnaît que le chemin pourrait être long. Obama l’optimiste l’a rappelé: « Ce sera un gros boulot ».

    http://www.pcfbassin.fr

     

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