• Le tribunal de commerce de ROUEN liquide les 470 PETROPLUS

    Social-Eco - le 16 Avril 2013

    Petroplus: les promesses envolées de François Hollande

    Il y a un an, en pleine campagne présidentielle, François Hollande demandait à propos de Petroplus: "Où est l'Etat, où est le gouvernement, où est le président de la République?" La même question lui est posée, après le rejet des deux dernières offres de reprise par le tribunal de commerce de Rouen, ce mardi, qui entraîne la cessation d'activité de la raffinerie.

    La procédure de licenciement collectif des salariés sera déclenchée "dans les jours prochains", précise le groupe Petroplus dans un communiqué après la décision de justice. Pour les 448 salariés du site, tout devrait aller vite. Un comité d'entreprise doit se réunir jeudi prochain, 18 avril, pour déclencher la procédure des premiers licenciements.

    Pas de nationalisation

    A l'issue de la décision, les quelques centaines de salariés et de sous-traitants présents devant le tribunal criaient : "Nationalisation, nationalisation" mais le fatalisme dominait. Le gouvernement n'est vraiment pas sur cette ligne.

    Dans un communiqué, Arnaud Montebourg et le ministre du Travail, Michel Sapin, ont expliqué par communiqué prendre acte de la décision qui, "associée à l'épuisement de la trésorerie de la société, clôt la période de recherche de repreneurs". Les autorités françaises estiment avoir tout fait pour faciliter la reprise du site. "Pour autant, c'était aux repreneurs de faire la preuve devant le tribunal de commerce de leur capacité à assurer une nouvelle vie à la raffinerie de Petit-Couronne, ce qui n'a malheureusement pas été le cas. Rien n'aurait été pire qu'une solution précaire qui aurait finalement nui aux salariés et à leurs familles", ajoute le communiqué. Les deux ministres affirment qu'une centaine de salariés seront reclassés dans d'autres entreprises de la branche et s'engagent à travailler au "repositionnement du site, notamment dans sa vocation industrielle".

    Lettre morte

    Les déclarations de François Hollande resteront lettre morte. "Où est l'Etat, où est le gouvernement, où est le président de la République?" s'était exclamé le candidat à la présidence de la république en janvier 2012, lors de sa première visite aux salariés de Petroplus. Il avait appelé l'Etat à prendre ses responsabilités en se mettant en quête d'un repreneur. Un an après, début janvier 2013, le désormais chef de l'Etat louvoyait: "l'Etat est aux côtés des salariés de Petroplus, même si je ne peux rien leur faire comme promesses définitive, ça dépendra beaucoup de l'existence et de la force du repreneur".

    Selon Bruno Capon, secrétaire CGT du comité d'entreprise, les premières lettres de licenciement Devraient être envoyées mardi prochain, 23 avril prochain.

    Liquidation de la raffinerie de Petit Couronne, le gouvernement ne doit pas capituler devant la finance du pétrole

    Communiqué de l'Union départementale CGT

    Depuis  16 mois, les salariés de la raffinerie de Petit-Couronne luttent avec leurs organisations syndicales CGT – CFDT  - CFE/CGC pour le maintien de l’activité et des emplois de la raffinerie.

    La CGT, à tous les niveaux, a mobilisé avec son Union Locale de Couronne, son Union Départementale de Seine-Maritime, sa Fédération de la Chimie, sa Confédération avec la présence de Bernard Thibault le 10 février, Thierry Lepaon à plusieurs reprises,  devant la raffinerie.

    Nous avons, durant la campagne présidentielle interpellé les candidats qui sont tous venus (sauf le Front national, indésirable) nous apporter leur soutien et ont rappelé l’utilité du raffinage en France.

    Nous avons escaladé des montagnes pour faire comprendre que notre pays n’était pas en surcapacité de raffinage mais que de plus en plus de pétrole raffiné était importé sur notre territoire.

    Face au patronat pétrolier qui organise une délocalisation progressive de l’outil de production les gouvernements successifs, que ce soit à la suite des travaux de la table ronde sur le raffinage ou de la sortie du livre blanc de l’UFIP en 2012, n’ont pas contraint les pétroliers à adopter une autre politique, bien au contraire.

    Le gouvernement actuel est complice avec le patronat pétrolier (UFIP)  de rendre notre pays dépendant de l’importation de produits raffinés et lui faire subir le dictat des pays exportateurs.

    Le gouvernement n’a-t-il pas autorisé Shell à pratiquer des forages sur notre territoire en Guadeloupe et dans quelques temps l’autorisera à exploiter ces gisements et raffiner le pétrole hors de notre territoire.

    Le gouvernement mis en place en mai 2012 a brillé par les effets d’annonce et n‘a pas été capable de trouver un repreneur.

    Aujourd’hui, les juges du Tribunal de Commerce de Rouen ont rejeté les offres de reprise et ont par là même condamné l’avenir du raffinage en France. Nous l’avons affirmé le tribunal de commerce dans sa structure actuelle ne peut pas être légitime sur une décision industrielle.

    Nous n’accepterons pas un 2ème Petroplus dans quelques temps, c’est pourquoi l’Union Départementale CGT de Seine-Maritime appelle les salariés, les syndicats de notre département à être présent au rassemblement prévu Mercredi 17 avril à 11 h 30 devant la préfecture de Rouen.

    Auparavant, à la demande de l’Union Départementale, une délégation sera reçue par le Préfet et son nouveau Secrétaire Général.

    Pour la CGT, la seule solution : la réquisition de la raffinerie par le gouvernement.

    http://www.cgt-dieppe.fr


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