• LA BOITE A OUTILS DE HOLLANDE

    LA BOITE A OUTILS DE HOLLANDE

     

    LA BOITE A OUTILS DE HOLLANDE

     

    Quelle triste prestation du président de la république, hier soir, sur la deuxième chaine, avec un Pujadas plus enclin à ne poser que les questions qui entrent dans les critères de l’idéologie dominante.

    Je ne détaillerai pas la politique préconisée hier soir par Hollande et qui fait en sorte que depuis son élection les travailleurs vont de plus en plus mal et les patrons  de mieux en mieux.

    J’ai retenu quelques affirmations qui montrent que le président de la République s’enferme dans une politique d’austérité qui va à contrario de la croissance qu’il préconise à tout bout de champ.

    A cette affirmation, il répond qu’il ne  pratique pas une politique d’austérité et que la sienne n’est qu’une démarche de rigueur dans les comptes. Tout au long de son discours, il essaiera de nous démontrer que les mesures qu’il prend sont pour notre bien être futur qu’il fixe à l’échéance de son mandat.

    Bref, il faudrait accepter de mourir guéri en 2017.

    Cette politique est un attrape-nigaud.

    D’ailleurs, les français n’y croient pas au vu des sondages et des élections partielles qui confirment que son action est rejeté particulièrement par ceux qui en souffrent de sa politique qui est celle d’une austérité décidée au niveau de l’Europe sous la direction de la chancelière allemande.

    Tout au long de son intervention, les appels du pied n’ont pas manqué en direction du patronat et par contre étaient dérisoires ses annonces pour le monde du travail qu’il sacrifie pour redonner de l’air profitable aux banques d’affaires et aux entreprises du CAC 40 .

    Rien donc sur les entreprises qui licencient à tour de bras en ce moment et font croire qu’elles le font pour notre bien être futur.

    Florange n’a plus qu’à désespérer et le cortège des fermetures peut toujours prospérer pendant les 2 ans de serrage de ceinture qu’il nous dit nécessaires pour retrouver la croissance.

    Croissance, un mot magique, une sorte de gri-gri , un mot fétichisé et déconnecté d’une réalité contraire qu’il nous impose, celle de la décroissance et d’un produit intérieur brut qui stagne et qui va reculer avec les coups de boutoirs qu’il porte avec les patrons sur les salaires et les retraites.

    Le récent accord sur la sécurisation de l’emploi est une véritable boite à outils contre les salaires, l’emploi normal, les retraites.

    Il se dit chef de bataille mais de quelle bataille ?

    Celle pour redonner du sens à la vie sociale ou celle pour détruire les acquis sociaux ?

    Certainement celle que le Medef préconise pour annuler toutes les conquêtes sociales de la libération notamment celles dues à des ministres communistes comme Marcel Paul, Maurice Thorez et Ambroise Croizat.

    Hier soir, j’ai beau cherché, je n’ai trouvé que des mesures en faveur du capital, que des reculs pour le monde du travail.

    Le plus terrible est son agenouillement devant ce capital, ce CAC 40 avec qui il entretient des relations plus qu’amicales ; concernant l’ANI, il a été la carpette de ces gens là en disant à une question posée par le perroquet Pujadas sur la future loi concernant la soit-disante loi de sécurisation de l’emploi, qu’elle ne peut être modifiée par les parlementaires qu’à la condition qu’ils obtiennent l’agrément des signataires. De Gaulle avait fait de ses députés des godillots, ici Hollande en fait les domestiques attitrés du MEDEF, principal bénéficiaire de cet accord scélérat.

    Une petite largesse vint quand même pour essayer d’estomper les cadeaux patronaux, celle de libérer la participation des salariés. Il y voyait la nécessité de redonner un peu d’air, certes vicié, aux salariés en pouvoir d’achat et en fait il avouait que sa boite à outils ne comportait que des outils charcutant les droits sociaux et seulement une clé à mollette pour desserrer un peu l’étreinte de l’étau du capital sur les salaires et les retraites.

    Le pire vint alors : la retraite. Il annonça urbi et orbi que le nombre d’années de cotisations allait être augmenté et que les syndicats en discuteront bientôt ; une sorte de commandement à exécution et tant pis si les seniors liquidés des entreprises avant l’âge de la retraite à 65 ans vivront de chômage et d’eau fraiche pendant que les actionnaires ramasseront les dividendes et que les jeunes, dont il les as gratifié de quelques tapes amicales dans le dos, attendront leur départ de plus en plus tardivement pour trouver un vrai boulot qu’il ne leur propose pas d’ailleurs avec l’ANI qui le précarisera davantage avec des bas salaires.

    Hier soir la droite, la bourgeoisie, sous cape, se frottait les mains, Hollande était devenu leur doublure, après qu’il eut dit quelques méchancetés sur la finance pendant les élections, et ils se glorifiaient dans les clubs et salons de l’avoir ainsi apprivoisé sans grande difficulté.

    Hier soir, la boite à outils n’était composée que des instruments pour casser le social et pour rendre le capital plus profitable.

    Il n’y avait pas grand-chose à espérer de la prestation de ce président de la République, désormais sachons que seule la lutte comptera et que le monde du travail doit se doter d’une autre boite à outils, celle du revendicatif.

    Bernard LAMIRAND


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