• Extrait de l'intervention de Jean Jacques Karman

    Extrait de l'intervention de Jean Jacques Karman lors du Conseil National du PCF du 18 juin 2012

     

    Lors des deux derniers CN, j’ai entendu des choses étonnantes comme une évolution possible du Parti Socialiste sur la question européenne ou encore ne pas fermer la porte à une entrée dans le gouvernement.


    Aujourd’hui le résultat électoral est là et la situation est sans ambigüité. Le Parti socialiste ne tient pas les engagements qu’il avait pris lors des grandes manifestations pour la retraite à 60 ans pour tous. Il donne son accord pour qu’un ancien ministre de droite représente la France au Bureau International du Travail. Il a la même démarche en Syrie que celle de Sarkozy en Libye. Il demande aussi au peuple grec les mêmes sacrifices. Le rôle impérialiste de l’OTAN est confirmé, le rôle du FMI et de l’OMC, toujours dirigé par un socialiste, ne sont pas remis en cause. Rien non plus sur un arrêt des licenciements, pas plus sur de nécessaires nationalisations de banques et autres…


    Alors aucun doute, le gouvernement n’est qu’un gouvernement social libéral, donc de nature capitaliste, qui va s’enfoncer dans la crise du capitalisme et va demander à la classe ouvrière, au peuple de France des sacrifices pour maintenir le « bon coût du travail » pour les profits capitalistes.


    Dans ces conditions, poser la question de la participation de communistes à ce gouvernement est surréaliste. Comment une direction communiste peut-elle envisager une telle question et demander à des communistes l’éventualité de se renier ? Je propose de dire mercredi que la question ne se pose pas, de développer l’orientation de lutte de classe contre la crise et de réfléchir, plus profondément, à la politique des fronts de gauche.


    En 1958, la vague gaulliste ne nous avait laissé que 10 députés sur 150 sortants. Aujourd’hui, la vague rose est de même nature. Mais très vite, la situation va changer. Par exemple, il y a 2 ans, le Parti Socialiste grec de retour au pouvoir était le grand vainqueur avec 44 % des voix. Aujourd’hui, il a moins que 12 % c'est-à-dire une perte de plus de 70 % de ses voix. Et parallèlement, un Parti Communiste grec et le Parti de la Gauche Radicale sont à plus de 30 %.


    Nous sommes le 18 juin, coïncidence : l’appel que nous allons proposer doit être un appel à la résistance et à l’union contre l’Union Européenne et contre les solutions capitalistes sociales libérales que le Parti Socialiste va mettre en œuvre.


    Ne refaisons pas l’erreur de 1997, où il y a eu tromperie. Cette fois, ce serait la marginalisions totale de notre Parti…


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