• Le coup de semonce du LKP

    Le coup de semonce du LKP avant un nouvel appel à la grève générale à compter du 10 mai

    Plusieurs milliers de manifestants — 10 000 selon les syndicalistes, 3500 selon la police — ont répondu à l'appel du Lyannaj kont profitasyon (LKP), ce matin. Ils ont défilé dans les rues de Pointe-à-Pitre, pour le respect de l'accord Bino et des accords signés, contre la baisse du pouvoir d'achat, la précarité, la remise en cause des dispositions légales et la répression syndicale. Selon Elie Domota, ce coup de semonce n'est qu'un avant goût d'un nouvel appel à la grève générale prévue à compter du 10 mai.

    Ce matin, la mobilisation du LKP avait un fort goût de 1er mai. Les intersyndicales de l’Education nationale, de la santé et du commerce avaient sorti les petits drapeaux et scandaient des revendications souvent catégorielles. Une ressemblance qui s’arrête-là. Le défilé du LKP a rassemblé bien plus de personnes que lors des manifestations ordinaires de la Fête du travail.
    «10 136 personnes dans la rue, au niveau du boulevard de Baimbridge répétait fièrement et sans s’en lasser le speaker basé au «bik» devant le palais de la Mutualité : QG de l’organisation et point de ralliement des troupes. Pour la préfecture, le comptage est tout autre, «3 500 manifestants dans les rues hier matin», notait-on au palais d’Orléans.
    Peu importe cette bataille de chiffres, le LKP se dit renforcé par le succès de cette manifestation qu’il qualifie «d’entraînement pour demain». En effet, le liyannaj a d’ores et déjà pris une nouvelle date, le 10 mai, pour «redescendre dans la rue». Ce harcèlement du monde économique et politique, l’intersyndicale entend le pratiquer en douceur. «Tant que nous n’aurons pas de réponses concrètes à nos différentes revendications.», a martelé un porte-parole de l’UGTG. Une position partagée par Elie Domota, leader du LKP qui a expliqué que cette action est le «prolongement de la lutte». Donnant plus de précisions, il a souligné : « nous attendons avec intérêt les fiches de paie de la fin de mois de mars, dans les semaines à venir, les décisions quant aux suppressions de postes dans l’Education, les réponses aux jeunes s’agissant de la formation…».

    FONCTIONNEMENT QUASI NORMAL

    Plus tôt le matin, l’intersyndicale de l’Education nationale a tenu un piquet de grève devant le rectorat (à Grand-Camp) avant de rejoindre aux alentours de 10 h 30, le «bik» au moment même où le défilé s’ébranlait. Tous les syndicats y étaient représentés.
    Au départ de la troupe, on estimait la participation des manifestants à un chiffre compris entre 2 600 et 2 800 personnes (l’effectif s’est ensuite renforcé au fil des kilomètres parcourus).
    Le groupe imposant a ensuite pris la direction de la rue Vatable, puis celle du quartier de Carénage, Zamia, avant de revenir vers la place de la Victoire et de cheminer vers le boulevard de Baimbridge avant d’achever cette longue marche sur un soleil particulièrement brûlant à deux pas de l’église du Sacré-Cœur à l’Assainissement. Là, de brèves prises de paroles ont mis à l’index, les chefs de l’exécutif régional et départemental, ainsi que le patron des patrons et la présidente de la chambre de commerce et d’industrie des îles de Guadeloupe. Comme, on voit les cibles du liaynnaj n’ont guère changé depuis 2009.
    Il y a eu peu de perturbation dans les entreprises. L’essence était distribuée, la grande majorité des commerces et des administrations a fonctionné normalement. Seule la présence des forces de l’ordre dans les points névralgiques de l’agglomération pointoise, témoignait d’une certaine ébullition sociale.

    http://www.guadeloupe.franceantilles.fr


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