• Le 21 septembre 1792 naissait la République, 220 ans après elle agonise !

    LE 21 SEPTEMBRE 1792 NAISSAIT LA RÉPUBLIQUE, 220 ANS APRÈS ELLE AGONISE !

    Par le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP).

    Le 18 septembre 2012.

    Le 21 septembre 1792 naissait la République, 220 ans après elle agonise !

    Un peu d’histoire.

    Depuis sa fuite à Varennes (21-22 juin 1791), Louis XVI est assigné à résidence au palais des Tuileries mais reste le roi et n’hésite pas à user du droit de véto que lui donne la Constitution du 3 septembre 1791.

    Le 20 avril 1792, l’Assemblée vote à l’unanimité (moins sept voix) la déclaration de guerre à l’Autriche, l’armée française, désorganisée par l’émigration de nombreux officiers nobles, connaît ses premiers revers militaires. Le 18 mai, la situation est si catastrophique, que Lafayette, ainsi que les autres généraux, sollicitent le roi pour demander la paix : une trêve est conclue. Le 6 juillet, la Prusse entre en campagne aux côtés de l’Autriche, l’Assemblée proclame « la Patrie en danger » le 11 juillet suivant.

    Le 25 juillet, le duc de Brunswick, général des armées austro-prussiennes, donne au quartier-général de Coblence le « Manifeste de Brunswick », qui part le 26 pour arriver à Paris le 1er août et publié dans le Moniteur et le 3 août dans le Journal Officiel. Dumouriez l’imprime et le fait distribuer aux soldats. Il demande la restauration de la monarchie absolue, menaçant, sinon, « d’une vengeance exemplaire et à jamais mémorable, en livrant la ville de Paris à une exécution militaire ».

    Cette déclaration provoque des effets inverses à ceux escomptés. Le 10 août, une foule de sans-culottes, renforcée de fédérés (volontaires montés de la province), prend d’assaut le palais des Tuileries, tuant près de 600 gardes suisses, (400 du côté insurgés), et appelle à la chute de la monarchie. La famille royale est contrainte de se réfugier dans la salle du Manège, qui abritait alors l’Assemblée législative. Louis XVI est suspendu par décret et incarcéré au Temple. Une Convention nationale, élue, est chargée de rédiger une nouvelle Constitution.

    La peur d’un nouveau mouvement antirévolutionnaire fait éclater de nouvelles violences. Du 2 au 7 septembre, des émeutiers s’introduisent dans les prisons de Paris et de province (Orléans, Meaux, Reims, Versailles) pour, avec ou sans jugement sommaire, en tuer les prisonniers (environ 1 200), essentiellement des prêtres réfractaires (70%), des criminels de droit commun (15%), des prisonniers politiques dont des nobles.

    Longwy capitule le 22 août et Verdun le 2 septembre. Les Prussiens franchissent la forêt d’Argonne le 14 septembre, la route de Paris leur est ouverte. Ils sont arrêtés le 20 septembre à Valmy, par Kellermann et Dumouriez (qui ne poursuivit pas les Prussiens et passa à l’ennemi en 1793) dans des conditions obscures. La nouvelle de cette victoire a un retentissement considérable. Le 21, la Convention tient sa première séance et abolit la royauté. Le texte du décret est très bref : la Convention nationale décrète à l’unanimité que la royauté est abolie en France. Il porte la date du 21 septembre 1792 an IV de la liberté. Le lendemain, il sera « collationné à l’original » (vérifié) sous la date du « 22 septembre 1792, l’an premier de la république françoise ». Dans la marge gauche du document est écrit : « En vertu du Décret du 10 août 1792 le 22 septembre 1792, l’an Ier de la république françoise au nom de la nation » pour rappeler la suspension du roi décrétée par l’Assemblée législative après la prise des Tuileries par les sans-culottes.

    La date du 21 n’a pas été choisie, mais elle tombe bien, symboliquement, car il s’agit de l’équinoxe d’automne où les durées du jour et de la nuit sont égales.

    220 ans après, que reste-t-il de la République ?

    L’Union européenne impose insidieusement l’ « Europe des régions », du droit des minorités qui n’existent pas en France : on est Français ou pas, de la « charte européenne des langues régionales ou minoritaires » alors que le français est la langue des Français depuis 1539. La souveraineté nationale est remise en cause quand plus de 80% de nos lois nous sont imposées par Bruxelles, que la souveraineté monétaire nous a été confisquée au bénéfice de l’euro (pour information le Franc a été crée le 5 décembre 1360 pour payer, aux Anglais, la rançon de Jean II dît le Bon, franc signifiant libre).

    Et maintenant nos représentants, députés et sénateurs, se proposent, sous l’injonction du gouvernement de gauche putatif, de mettre fin à notre souveraineté budgétaire en votant le TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance économique) qui pérennisera l’austérité pour les Français et la prospérité des rentiers.

    C’est la souveraineté populaire qui est ainsi remise en cause, la démocratie que l’on bafoue.

    Pauvre France et pauvres Français ! Se réveilleront-ils un jour ? De préférence avant qu’il ne soit trop tard !

    Tous à Paris le 30 septembre pour manifester notre opposition à l’adoption du TSCG


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